Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 4 octobre 2018 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la révolution islamique, lors d'une assemblée rassemblant 100,000 volontaires des forces de mobilisation du Bassidj, organisée au stade Azadi de Téhéran.
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur des mondes. Paix et salutations à notre maître et prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et à sa lignée pure, immaculée et choisie - ceux qui guident les guidés et ceux qui sont infaillibles et respectés- en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur terre. Salutations à toi Aba-Abdallah et aux âmes qui sont restées à tes côtés. Je vous envoie mes salutations aussi longtemps que je vivrai et aussi longtemps que perdureront les jours et les nuits. J'espère que Dieu ne fera pas de ce pèlerinage mon dernier pèlerinage. Salutations à Hussein, à Ali ibn al-Hussein, aux enfants d’Hussein et aux compagnons d’Hussein !
Nous sommes à la veille du martyre de Sayed-ul-Sadjidin - l'Imam Ali ibn al-Hussein – que les salutations de Dieu soient sur lui. Ce sont les jours très importants après Achoura, de l'épopée de Zaynab. Zaynab al-Kubra, l'Imam Sadjad et d'autres captifs faits prisonniers le jour d'Achoura, ont commencé leur chemin, éclairé et valeureux, vers Karbala, Kufa, Sham et Médine, et ont réussi à éterniser et à immortaliser l'événement d'Achoura par leur mouvement.
Ces jours-ci, nous nous sentons plus proches de ces grands martyrs (que Dieu bénisse leur âme). Arbaïn approche aussi. Notre nation, la nation irakienne et de nombreux autres peuples se préparent, s’organisent pour la grande épopée d’Arbaïn qui est un phénomène extraordinaire qui a vu le jour - grâce aux faveurs et aux bénédictions d’Allah - à une époque où le monde islamique en avait grandement besoin. Nous commémorons le souvenir du « Maître des martyrs » dans nos cœurs et nos esprits. Nous présentons nos salutations, sincères et authentiques, à cette grande personnalité, à ces grandes personnalités et aux martyrs, et comme le dit le poème : « Oh Saba, messager des éloignés, fait parvenir nos larmes vers leur tombeau pur » [poème du poète et héros national pakistanais Iqbal Lahori].
Le grand rassemblement d’aujourd’hui et cette foule de jeunes enthousiastes et de forces du Bassidj nous rappellent un rassemblement dans ce stade, au début des années 80, après la victoire sur les fronts de guerre. J’espère que par la grâce d’Allah, vous obtiendrez également une victoire complète dans les combats qui vous attendent.
Ce grand rassemblement a lieu à un moment très sensible, les circonstances du pays, de la région et du monde sont sensibles en particulier pour la nation iranienne parce que nous sommes confrontés aux menaces des dirigeants du Front de l’Arrogance et des politiciens américains avides d'un côté, et de l'autre, parce que nous assistons à une démonstration de force de nos jeunes croyants et à leurs victoires continuelles dans les différents domaines. Nous sommes aussi confrontés à certains problèmes économiques du pays et aux problèmes de subsistance d'un groupe important des classes défavorisées de notre société, et d'autre part, nous sommes témoins de la sensibilité et de la diligence de personnalités exceptionnelles du pays, touchées par les conditions actuelles, qui se sont mobilisées pour mener à bien des activités intelligentes et concrètes.
En raison de ces problèmes, le pays est sorti de la faiblesse et de l'inaction. Aujourd'hui, bon nombre de ceux qui étaient auparavant de simples spectateurs, se sentent responsables et s'activent. Ce sont les différents aspects de la question. Ce sont des circonstances spéciales de notre pays, et cette réunion se tient dans un tel contexte.
Aujourd’hui, l’essentiel de mon discours comprend trois parties : premièrement, la grandeur de l’Iran, deuxièmement, le pouvoir de la République islamique et troisièmement, l'invincibilité de la nation iranienne. Ce ne sont pas de simples slogans ni des déclarations vides, comme les slogans et les déclarations de certaines personnes. Ce sont des réalités que les ennemis de la nation iranienne souhaitent que nous ignorions. Ils souhaitent que nous ayons une autre idée de nous-mêmes, de notre pays et de notre nation. Cependant, ces vérités sont trop évidentes pour qu’on puisse les nier.
Nous avons parlé de la grandeur de l'Iran. Cette grandeur n'est pas seulement liée à la période actuelle. La grandeur de l’Iran est une réalité historique. Au fil du temps, notre cher pays a réussi à rester honorable et à fait ses preuves dans les domaines de la science, de la philosophie, de la politique et de l'art, et dans le domaine des sciences islamiques où il fut un pionner parmi les nations musulmanes, et à un moment donné, parmi toutes les nations du monde. L’Iran a montré ses capacités. La grandeur de l’Iran est une réalité reconnue par toute personne impartiale. Bien sûr, cette grandeur est liée à notre époque et à certaines époques historiques. Quelques époques historiques sont des exceptions comme les 200 années avant la victoire de la Révolution - au milieu de l’époque des Qâdjârs et pendant la sinistre période des Pahlavis – où la grandeur de l’Iran a malheureusement été piétinée. Cependant, ce n’est pas l’objet de notre discussion aujourd’hui.
En ce qui concerne le pouvoir de la République islamique, il suffit de dire que la République islamique a libéré l’Iran de la domination de l’Angleterre et des États-Unis. Cette domination avait commencé vers le début du 19ème siècle du calendrier chrétien. Des étrangers, cruels et arrogants, dominaient toutes les affaires iraniennes. Pour donner un exemple de la force de la République islamique, il suffit de savoir qu'elle a réussi à sauver le pays et le peuple de cette domination et de cette oppression. Un autre signe du pouvoir de la République islamique est qu'elle a sauvé le pays de la malfaisance et de la tyrannie du régime monarchique. De plus, au cours des 40 dernières années, la République islamique a réussi à déjouer les complots de l’ennemi. Pour la première fois, au cours des derniers siècles, elle a réussi à sauver le pays du démembrement au cours d'une guerre majeure. Avant la République islamique - à l'époque des Pahlavis et des Qâdjârs - chaque fois qu'une guerre éclatait, les ennemis cloisonnaient le pays et humiliaient le peuple par leur présence militaire à l'intérieur du pays. Pour la première fois, la nation iranienne a réussi à vaincre le vaste front de l'ennemi, au cours de cette guerre imposée de huit ans [contre l’Irak], et à les expulser du pays préservant ainsi son intégrité territoriale. C’est le sens du pouvoir : le pouvoir signifie que la République islamique est parvenue à accroître sa crédibilité et le respect dont elle jouit dans la région et dans le monde entier, et qu'elle a pu s'opposer seule, au vaste front de l'arrogance.
Nous avons parlé de l'invincibilité de la nation iranienne. Bien entendu, cela a été réalisé grâce à l'Islam. Les raisons et les signes de cette invincibilité se reflètent dans la victoire du peuple iranien lors de la grande révolution islamique, dans sa victoire dans la Défense sacrée et dans sa résistance aux complots de l’ennemi au cours des 40 dernières années. Notre peuple ne s'est pas désengagé. Les gens n’ont pas été accablés. Ils ne se sont pas sentis faibles et affaiblis face à l'ennemi. C’est la victoire de la nation iranienne et la situation réelle du pays. In cha-Allah, je donnerai plus d’explications. En tout cas, c'est notre situation dans le temps présent.
Chers frères, chères sœurs, grand peuple d’Iran ! Malgré cela, si dans les combats politiques et économiques, tout comme dans les combats militaires, un front se sent victorieux et trop confiant, le chemin de la victoire sera bloqué. Être trop confiant au sujet des victoires et un manque de planification et d’innovation pour continuer à remporter d’autres victoires, causeront notre retard par rapport à l’ennemi, et aidera l’ennemi à progresser. Si nous sommes trop confiants, si nous souffrirons d'inaction et de manque d'innovation, et nous serons vaincus. Nous devons continuer à faire des efforts pour nous engager dans le djihad (le combat des efforts désintéressés), prendre des initiatives et bénéficier de nos ressources. Nous sommes au milieu du chemin en fait, nous sommes même au début du chemin vers le sommet recherché par la révolution islamique. Pour y parvenir, il faut faire preuve de diligence, de talent, de courage et de perspicacité. Cependant, l’important pour vous, chers jeunes, est que vous soyez à la pointe de ce grand mouvement national. C'est vous, les jeunes, qui pouvez ouvrir la voie vers ce sommet. Les personnes âgées expérimentées peuvent fournir des conseils si elles ne sont pas trop fatiguées mais c’est vous, les jeunes, qui êtes le moteur de ce train.
Cela a également été le cas dans le passé et dans tous les domaines du djihad. Nous avons participé à de nombreux djihad (combats) au cours des 40 dernières années. Dans tous ces combats, c’est la jeunesse iranienne qui a affronté les problèmes. Les jeunes étaient à la pointe du mouvement. Dans le djihad contre la tyrannie [sous le règne Pahlavi], avant la victoire de la Révolution, à l'époque des activités révolutionnaires et dans le djihad contre les séparatistes au début de la Révolution - au cours de laquelle certains séparatistes émergèrent à l'est, à l’ouest et au nord du pays - c’est notre jeunesse courageuse qui se trouvait aux premières lignes de ce grand mouvement. [Le public crie : « O Leader libéré, nous sommes prêts, nous sommes prêts». Le Guide suprême répond : « Je le sais mais faites attention»].
À une époque où le Djihad de la reconstruction (mouvement organisé pour reconstruire le pays après la guerre) - qui fut un des apports de la Révolution - a été lancé, ce sont les jeunes qui étaient sur les lignes de front et qui ont lancé ce grand mouvement. Dans le djihad contre les terroristes, les hypocrites et les traîtres, au début des années 80, dans le djihad contre les agresseurs pendant les huit années de la Défense sacrée, dans le djihad de la reconstruction du pays après la guerre – à partir de 1988 - et dans le djihad culturel contre l'invasion culturelle des années 1990, ce sont les jeunes qui ont réussi à changer cet environnement difficile au profit de la Révolution et de l'Islam. Dans le Djihad scientifique à partir de 2000, ce sont les jeunes dans les universités et les centres de recherche qui ont répondu à l’appel et ont ouvert la voie au progrès scientifique et technologique de notre pays. Et finalement, dans le combat contre les terroristes takfiris, ce sont les jeunes qui depuis 2010, ont combattu ces dernières années.
Aujourd'hui encore, ce sont encore les jeunes qui se lancent dans le djihad intellectuel et s’efforcent de régler les problèmes en offrant des suggestions pour le règlement des problèmes économiques du pays, que nous transmettons aux responsables et à qui nous demandons de poursuivre ces questions sérieusement. Un grand nombre de ces suggestions sont présentées par nos jeunes. Ce sont des suggestions sensées, concrètes et utiles. Heureusement, nos jeunes sont à la fois intelligents et motivés, face aux problèmes qui assaillent notre pays aujourd'hui. Comme cela a été souligné, les problèmes ont poussé tout le monde à agir et nos jeunes se sentent responsables.
Aujourd'hui, environ 10000 organisations bénévoles sont actives et travaillent dans tout le pays, et sont en réalité, un signe positif pour l'avenir du pays. Ce sont d'excellents investissements pour l'avenir du pays. Ces gens travaillent et font des efforts. Ils ont peut-être effectué des centaines de milliers de tâches pour l'aide aux classes défavorisées dans les régions éloignées, et continuent de le faire. Ils effectuent de grandes et petites tâches en fonction des besoins de la population. C’est une grande richesse pour le pays. C'est un autre rôle de la jeunesse et l’assurance d’un avenir meilleur.
Chers jeunes, vous êtes les propriétaires du pays. Quand j’admire les jeunes, certains pensent que je ne connais pas les jeunes déviants et décadents, et leurs méfaits. Ce n'est pas le cas, j'en suis aussi conscient. Après tout, il y a certainement des jeunes dans le pays, qui n’ont pas ces qualités positives et brillantes. Ce sont des jeunes à problèmes. Cependant, j’estime que le nombre de nos bons jeunes est supérieur à celui de nos délinquants. Ceux qui avancent vers l’engagement, la réflexion et l’action, sur la voie des grands objectifs, sont plus nombreux que ceux qui vont vers la décadence et cela est prometteur pour l’avenir de l’Iran. Certains ne comprennent pas cela et ne prêtent pas assez d’attention au rôle de la jeunesse aujourd’hui et dans l’avenir du pays. Certains prétendent même que nos jeunes sont un problème pour le pays. Ils veulent faire de notre jeunesse un problème pour le pays ! Au contraire, je crois moi, que les jeunes sont la solution et non le problème !
J'ai certains points dont je veux discuter avec vous que je considère comme mes propres et mes chers enfants. Vous devez faire attention à ces points. Il est important que les jeunes ne pensent pas que le chemin qui nous attend ressemble à une route lisse et facile. Ce n'est pas le cas. La voie du progrès s’ouvre à nous, mais c’est une voie pleine de tours et de détours. Il y a des hauts et des bas, et beaucoup d’obstacles sur ce chemin. L'ennemi est actif dans son combat contre nous. Nous devons parcourir cette voie en surmontant tous les obstacles. Il existe certaines conditions pour surmonter ces obstacles. La première étape pour parcourir ce chemin, est de sentir l'existence et la présence de l'ennemi. Les intellectuels à la recherche de confort, à double face et hypocrites, qui renient l’inimitié des États-Unis, qui ne comprennent pas cette inimitié, qui conseillent au peuple et au gouvernement, de faire preuve de résignation devant les États-Unis, ne sont pas les hommes de ce combat. Même s’ils ne sont pas les agents de l’ennemi, ils ne sont pas non plus des acteurs importants du progrès du pays. Par conséquent, la première étape consiste à ressentir l’existence et la présence de l’ennemi. Si nous ignorons la présence de l’ennemi, nous ne construirons pas les abris et les tranchées nécessaires, et ne prendrons pas les armes nécessaires.
La deuxième étape est la confiance en soi et la volonté de résister. Les gens apathiques, hésitants, lâches, opportunistes et qui manquent de confiance en eux-mêmes ne peuvent pas avoir d’effet dans ce combat, et pourraient même créer des obstacles pour les autres. Leur incapacité à faire un geste crée parfois des problèmes. Ils n’ont aucun espoir et découragent les autres. Ils sont paresseux et transmettent leur paresse aux autres. Le Coran dit à propos de ce groupe particulier de personnes qui concerne aussi notre époque : « S'ils étaient sortis avec vous, ils n'auraient fait qu'accroître votre trouble et jeter la dissension dans vos rangs, cherchant à créer la discorde entre vous » [Coran, 9 : 47]. Le Coran dit que si de telles personnes vous accompagnaient dans l’arène du djihad, elles vous corrompraient et créeraient le désordre. Non seulement elles ne vous aideront en aucune façon, mais elles créeront également des obstacles. Bien entendu, notre jeunesse n'a pas souffert de cette maladie dans tous les djihads que j'ai mentionnés ci-dessus. Les jeunes avaient confiance en eux-mêmes et étaient courageux. Ils n'avaient pas de doutes et n'étaient ni lâches ni paresseux. S'ils avaient été lâches, les choses n’auraient pas avancé. C'est la deuxième étape.
La troisième étape consiste à connaître l’arène et les zones d’invasions. Où se situent nos guerres contre l'ennemi et par où cherche-t-il à nous envahir ? Nous devons comprendre ceci correctement. Nous devons comprendre les menaces de l’ennemi, nous devons connaître la gravité de son hostilité et savoir où se trouvent les domaines d’invasion. Si l'ennemi attaque les frontières orientales et que vous menez vos forces aux frontières occidentales, cela nous vous mènera nulle part et vous ne profiterez pas de vos forces. Vous devez savoir où l'ennemi va attaquer. Le gouvernement tout entier, le pays tout entier et tout le peuple doivent avoir une compréhension correcte des axes de combat de l’ennemi.
Eh bien, quels sont les axes de combat de l’ennemi ? Je voudrais signaler deux ou trois axes de confrontation avec l’ennemi. Le premier est l'islam ou la foi islamique. Les États-Unis ont été frappés par le pouvoir de l'islam et sont contre l'islam. Les États-Unis ont été frappés par la Révolution islamique et sont contre la Révolution islamique. Ils dirigeaient toutes les affaires en Iran (avant la révolution). Tout était sous leur contrôle. Les responsables du pays leur obéissaient. Les ressources du pays étaient à leur disposition. Les ressources du pays étaient transférées ici et là, à leur guise. Les politiques économiques, sociales et culturelles du pays étaient formulées comme ils le souhaitaient. Cependant, ils ont perdu le contrôle de l'Iran. Qu'est-ce qui leur a coupé les mains ? C'est le pouvoir de l'islam et la Révolution islamique qui ont mis fin à leur contrôle sur notre pays. C'est pourquoi ils nous en veulent. Certains - y compris les rouspéteurs - continuent de dire que « nous ne devrions pas parler des USA de mauvaise façon, pour qu’ils abandonnent ce sentiment hostile qu’ils ont envers nous ». Cependant, leur inimitié ne vient pas de nos déclarations à leur sujet ni du fait que vous disiez «Mort aux États-Unis», mais de leur colère face à la Révolution et au grand mouvement de la nation iranienne. C'est pourquoi ils utilisent la tromperie et la ruse comme armes. C’est la première arène de bataille. C’est pour cette raison qu’ils ont peur de la présence d’une grande puissance islamique dans la région qui les empêcherait complètement de poursuivre leurs activités et d’assouvir leur avidité. Ils ne veulent pas que leurs activités se terminent, ils ont peur de cela et veulent s’unir contre nous.
Ils ont peur du pouvoir islamique et révolutionnaire, et c'est pourquoi ils tentent de déstabiliser et de détruire les éléments de ce pouvoir. Quels sont ces éléments de pouvoir ? Ce sont l’organisation politique, la stabilité, la sécurité, l’unité, l’attachement aux principes de la Révolution, le progrès vers le développement scientifique et l’expansion de la pensée révolutionnaire et islamique. Ce sont nos éléments de pouvoir et ils y sont opposés. Bien entendu, ils sont opposés à nos progrès militaires, à nos missiles et à notre présence dans la région, parce que cela fait partie de nos éléments et de nos facteurs de pouvoir. Donc, ce sont les zones de bataille. Les champs de bataille et de confrontation de l'arrogance contre l'Iran islamique, concernent tout ce qui aide l'Iran islamique à devenir puissant. Cela doit être considéré comme une des zones de conflit avec les pouvoirs arrogants.
Une autre zone concerne la compréhension correcte des réalités de l’Iran et du monde. Si vous comprenez correctement les réalités de votre propre pays, ce sera au désavantage de l’ennemi. Ils s'y opposent et veulent l’éviter. Quelle est leur arme de choix ? L'arme très dangereuse des médias, en particulier des médias de masse, consiste à donner de fausses images et de détourner l’attention de la nation iranienne. Ils donnent à la fois de fausses images sur l'Iran et sur eux-mêmes. Ils créent également de fausses images des conditions de la région. Une de ces fausses images est l’image qu’ils donnent de leur pouvoir, alors qu’ils ne sont pas puissants. Leur puissance militaire est visible, en d'autres termes, ils ont l'argent, les armes et les ressources médiatiques qui sont leurs armes « dures » mais dans les affrontements internationaux, c'est la puissance d’influence qui est le critère principal. La puissance d’influence exige logique, raisonnement, arguments et à nouveauté du discours – c’est à dire un nouveau discours qui joue un rôle déterminant dans la vie. Cela signifie présenter de nouvelles idées. Ils n'ont pas de nouvelles idées à présenter. Ils n'ont aucune logique à présenter. Les États-Unis sont extrêmement pauvres en termes d’influence. Ils savent seulement intimider les autres. Leur raisonnement est médiocre. Aujourd'hui, leur démocratie libérale est ridiculisée dans le monde entier. Leurs méthodes de mise en œuvre de la démocratie libérale - dont ils étaient si fiers - sont largement critiquées par les intellectuels du monde entier. C’est pourquoi vous êtes témoins de la défaite des États-Unis – alors qu’ils bénéficient de l’énergie nucléaire, des technologies de pointe et de grandes ressources financières - dans de nombreuses régions du monde. Ils ont échoué en Irak, en Syrie, au Liban, au Pakistan et en Afghanistan. Ils ont été vaincus dans leur confrontation avec les autres puissances mondiales et aujourd'hui, on peut encore prévoir d'autres défaites pour les États-Unis. C’est l’image qu’ils cherchent à donner d’eux-mêmes, qui est une image fausse et fabriquée de toutes pièces.
Ils ont inventé une autre image complètement fausse et trompeuse de l'Iran islamique qu’ils essaient de propager dans l’opinion publique, dans le monde entier. Ils veulent aussi la présenter à nous-mêmes et à la nation iranienne. Ils veulent nous faire croire aux idées qu'ils répandent sur notre pays. En s’appuyant sur les problèmes économiques qui existent dans notre pays et qui sont des réalités, ils développent certaines notions erronées dans leur propre esprit, sans réfléchir et sans faire preuve d’aucune intelligence. Récemment, j’ai entendu dire que le président américain avait dit aux chefs de certains pays européens qu’ils devaient attendre deux ou trois mois, et qu’après cela, la République islamique "sera déracinée". Il a dit de tels propos ! Cela me rappelle les déclarations des mercenaires américains il y a 40 ans - il y a quatre décennies ! Ils avaient l'habitude de se redonner mutuellement courage en disant qu’après six mois, la République islamique aurait disparu. Cependant, six mois plus tard, la République islamique était toujours là. Ils disaient alors qu'il fallait attendre un an mais la République islamique restait en place ! Quarante années se sont écoulées depuis, et ce petit arbre est devenu maintenant un arbre robuste ! Et voilà que ce malheureux (président des Usa) tente de renforcer son espoir et celui de ses partenaires européens en affirmant qu’après deux ou trois mois, la République islamique aura disparu. Cela me rappelle un proverbe populaire qui dit lorsque le chameau rêve de manger des graines de coton [les participants rient], il les mange parfois à pleine bouche et parfois graine après graine. (Cela signifie que les efforts américains pour renverser la révolution islamique et la République islamique sont insensés et n’aboutiront jamais). [Les participants scandent : « O Leader libéré, nous sommes prêts, nous sommes prêts ! » Le Guide suprême répond : « Que Dieu augmente votre succès. Merci beaucoup. Que Dieu vous préserve tous ! »]
L'ennemi n'a pas réussi à vous connaître ! L'ennemi n'a pas su connaître la nation iranienne ! Il ne connaît ni la Révolution ni l'esprit révolutionnaire et religieux ! Pendant toutes ces années, cette analyse erronée l’a induit en erreur et il continue d’être induit en erreur ! Selon une prière attribuée aux Saints Imams (as) : "La louange appartient à Dieu qui a choisi nos ennemis parmi les gens stupides ». Dieu a choisi les ennemis de la nation iranienne parmi les gens stupides. Ce sont des ignorants qui sont les ennemis de la nation iranienne.
Bien entendu, nous avons des problèmes. Oui, nous avons des problèmes économiques. Les chers jeunes et nos citoyens motivés et croyants, devraient y porter une attention particulière. Nous avons des problèmes économiques. Nous avons une économie essentiellement pétrolière, ce qui est un grave défaut en soi. Nous n'avons pas non plus le sens de l'économie. Le sens de l'économie est très faible chez nous, c'est un défaut. Le gaspillage est un défaut. Nous avons ces défauts mais nous ne sommes pas dans l’impasse ni n’avons heureusement pas atteint une voie sans issue. Nous ne connaissons pas d'impasses. Le vrai défaut est que la jeunesse du pays pense que la seule solution serait de chercher refuge auprès de l'ennemi. C'est un défaut. Certaines personnes essaient de développer cette idée dans l'esprit de nos jeunes. L'ennemi veut que le peuple iranien pense qu'il est dans l'impasse, qu'il n'y a pas d'autre choix que de chercher refuge, de s'agenouiller et de se soumettre aux États-Unis. Je tiens à dire explicitement que ceux qui défendent cette idée, primée et défendue par les ennemis à l’intérieur du pays, trahissent le pays. C'est une trahison. Si nous défendons cette idée - favorisée par l'ennemi - qu'il n'y a pas d'autre option que de chercher refuge auprès de l'ennemi, c'est la plus grande trahison qu’on puisse faire à la nation iranienne ! Bien sûr, cela (la soumission à l'ennemi) n'arrivera pas. Par la grâce et la faveur d’Allah, avec votre aide, j’empêcherai avec tout mon pouvoir et toute mon énergie, que cela se produise dans notre pays !
C'est l'image (de l’impasse) que l'ennemi est en train de créer. C’est une image trompeuse sur sa propre condition et la nôtre. Ce sont de fausses images qui inondent la nation iranienne et l’opinion publique, par le biais de milliers de réseaux de télévision, de radio et d'Internet.
C'est une fausse image, mais quelle est la vraie image ? L’image réelle est que vous et tous les jeunes du pays devez connaître la situation actuelle du pays et de votre peuple. C'est la première condition pour que vous puissiez exercer votre influence. Aujourd’hui, de grands politiciens dans le monde entier, des cerveaux politiques chevronnés et avertis, félicitent le peuple iranien pour ses 40 années de résistance. C'est une réalité. C'est une chose que nous voyons clairement et de manière transparente. Nous en sommes conscients et je vous le signale. Des politiciens expérimentés - même aux États-Unis et dans les pays occidentaux et européens, qui n’entretiennent d’ailleurs pas de bonnes relations avec nous - loue le peuple iranien qui refuse de se soumettre depuis plus de 40 ans aux pressions de ses ennemis, et ses grandes réalisations qui ont fait de lui une puissance mondiale. C'est louable. Il y a quelques années, j'ai cité une déclaration d'un officier sioniste bien connu qui a déclaré : « Je n'ai pas de bonnes relations avec l'Iran, mais je me lève et je félicite la personne qui a construit ces missiles». Il parlait de l'un des dizaines modèles de missiles qui ont été construits ici. Des cerveaux politiques du monde entier expriment leur respect pour notre pays, notre peuple, leur résistance et leurs progrès.
Deuxièmement, notre pays bénéficie de nombreuses capacités qu’on trouve dans peu d’autres pays. Notre pays dispose d’atouts géographiques, climatiques, humains, souterrains et terrestres. Les capacités de l’Iran qui sont extrêmement importantes pour l’économie et le progrès du pays, sont abondantes. Bien entendu, nous n’avons pas profité de ces capacités. Je suis tombé sur certaines statistiques que j’ai mentionnées lors d'une réunion qui a été diffusée. Les statistiques ont révélé que nous étions les premiers au monde dans la négligence des capacités nationales ! Nous ne les avons pas utilisées. J'ai toujours conseillé aux responsables d'identifier les capacités inexploitées et d'en tirer profit pour le pays, afin de générer des richesses nationales. C'est le deuxième point.
Troisièmement, vous les jeunes pieux, vous êtes les ressources du pays. C’est la véritable image. Nos jeunes croyants dans le pays, ont des capacités défensives, scientifiques, dans les domaines culturels et sociaux, et dans de nombreux autres domaines. C'est l'image réelle du pays. L'ennemi qui a des fausses idées au sujet de l'Iran islamique, ne voit pas ce très grand nombre de jeunes, fidèles et croyants, dans le pays.
Quatrièmement, après des recherches approfondies, l’ennemi a recouru à des sanctions pour faire face à la République islamique. Cela signifie que les autres chemins étaient bloqués. Ils n'avaient d'autre choix que celui des sanctions économiques car toutes les autres voies étaient bloquées. Cependant, sachez que les sanctions économiques sont plus vulnérables que notre économie nationale. Notre économie nationale peut vaincre les sanctions et In cha-Allah, nous les vaincrons. Vaincre les sanctions signifie vaincre les États-Unis qui vont recevoir une autre gifle de la part de la nation iranienne, après l’échec des sanctions !
Cinquièmement, l’Organisation du Bassidj en elle-même – le Bassidj-e Mostazafin [Forces mobilisées au service des défavorisés] - reflète fidèlement la situation du pays. Cette grande organisation qui existe dans tout le pays, et ce grand système populaire sont devenus un modèle pour les pays qui s’appuient sur leur jeunesse pour résoudre leurs problèmes. Le Bassidj est la manifestation de ce saint verset : « Certes ceux auxquels l'on disait : "Les gens se sont rassemblés contre vous ; craignez-les"... ». Après la bataille d’Uhud, la nouvelle se répandit que Médine serait attaquée et que les musulmans devaient avoir peur de l'ennemi : « Mais cela n'a fait qu'augmenter leur foi ». Face à ces menaces et à ces cris, la foi des croyants a augmenté et ils ont dit : « Dieu nous suffit ; Il est notre meilleur garant » [Coran, 3 : 173]. Le Bassidj est de cette nature. Le Bassidj est l’incarnation de ce saint verset - non seulement parce qu’il ne recule pas face aux menaces de l’ennemi, mais parce qu’il augmente également en foi. C’est un point important. Le Bassidj est un des éléments marquants de la véritable image de notre cher pays, et l’ennemi et ses agents s’y opposent farouchement.
Le sixième point concerne les groupes exceptionnels et brillants que l’on rencontre dans l’ensemble du pays tout au long de l’année, y compris les groupes qui s’inspirent du djihad. Comme je l'ai indiqué plus tôt, il y a près de 10000 organisations actives dans le pays comme le Bassidj de la construction, les voyages sur le terrain des combats (Rahian-e Noor), les rassemblements révolutionnaires, les retraites spirituelles et les cérémonies de deuil de l’imam Hussein et d’Achoura qui prennent de plus en plus d’ampleur. Cela représente une image réaliste du pays. Ce sont des phénomènes qui aident à connaître la nation iranienne. Bien entendu, toutes les organisations doivent aider les forces du Bassidj et du djihad, les activités caritatives et les voyages de Rahian-e Noor.
Pour terminer mes propos, je voudrais seulement soulever deux ou trois points : le premier est qu’actuellement, l'ennemi utilise les médias pour influencer l'opinion publique. Les médias sont devenus une arme importante et dangereuse aux mains de l’ennemi. Certains ont même comparé les médias aux armes chimiques dans les guerres militaires, qui ne détruisent pas des chars et des armes, mais des êtres humains de sorte qu’il ne reste plus personne pour utiliser ces armes. Les armes chimiques fonctionnent ainsi dans une guerre militaire. La même chose est vraie au sujet des médias. Aujourd'hui, les chaînes de télévision et de radio, l’Internet, les réseaux sociaux et divers outils du cyberespace sont utilisés contre les gens. Ceux qui sont responsables de cette affaire dans le pays – le secteur des communications - doivent faire très attention. Je les ai prévenus lors de mes réunions et j'ai insisté sur ce point. Néanmoins, je voudrais le répéter maintenant. Les responsables doivent faire attention aux médias et ne pas les laisser devenir un outil pour l’ennemi comme les armes chimiques, contre notre peuple. Ils doivent savoir quelle sont leurs responsabilités et agir sérieusement.
L'ennemi reculera s’il voit l'unité entre nous, s'il voit que nous nous sentons puissants et s'il sent une ferme détermination en nous. Si l'ennemi voit que le peuple iranien et la jeunesse pieuse iranienne sont engagés, ont le sens de leurs responsabilités et se tiennent au milieu de l'arène avec puissance, il se retirera. Toutefois, s’il pense qu’il existe des faiblesses et des divergences entre nous, qu’il n’y a pas d’harmonie et d’unanimité parmi les responsables du pays, ou s’il constate un fossé entre la population et les responsables du pays, il sera encouragé à intensifier ses actions. Tout le monde devrait prêter attention à ceci : les responsables du pays et le peuple - en particulier notre chère jeunesse - tous doivent savoir que nous devons transmettre un message de puissance et non un message de faiblesse, à l'ennemi. L'ennemi doit sentir dans nos paroles, notre comportement et notre style de vie, qu’il est confronté à une puissance. S'il sent que nous avons des faiblesses, il sera enhardi et augmentera l’intensité de ses actions. Vous devez être prudents. C'est le deuxième point.
Troisièmement, je vous assure - sur la base de mes informations sur la situation du pays - que notre peuple et la nouvelle génération ont décidé de ne plus être humiliés. Ils ont décidé de ne pas suivre les puissances étrangères et l'ennemi. Ils ont décidé d'aider le cher Iran à atteindre le sommet de l'honneur et de la dignité, et ils ont la capacité de le faire. Ils ont la volonté, la ferme détermination et la capacité de le faire, et ils y parviendront, in-cha-Allah.
Cette audience nombreuse de 100,000 personnes me fait penser à une foule qui avait jadis atteint la même taille à la fin des années 80, lors d’un de mes discours. Après cela, les gens sont partis vers les lignes de front et ont réalisé de grandes victoires pour le pays. In-cha-Allah, notre chère jeunesse elle aussi, deviendra victorieuse et aura du succès dans l'arène de la science, de l'action, des activités économiques, de l'entrepreneuriat, du travail et des efforts individuels et collectifs, dans le domaine de la construction de réseaux sociaux et culturels, et dans celui de différents mouvements chaque fois qu’elle les jugera nécessaires, in-cha-Allah.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !