Ce qui suit est un extrait du commentaire d'un hadith par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, au début de son cours de Jurisprudence supérieure (Dars-e Kharidj), le 30 décembre 2019, sur la relation entre Hazrat Fatemeh Zahra (as) et le Saint Prophète (as).
عَن عائِشَةَ بِنتِ طَلحَةَ عَن عائِشَةَ قالَت ما رَأَیتُ مِنَ النّاسِ اَحَداً اَشبَهَ کَلاماً وَ حَدیثاً بِرَسولِ اللّهِ (صَلَّی اللّهُ عَلَیهِ وَ آلِه) مِن فاطِمَةَ. کانَت اِذا دَخَلَت عَلَیهِ رَحَّبَ بِها وَ قَبَّل یَدَیها وَ اَجلَسَها فی مَجلِسِهِ فَاِذا دَخَلَ عَلَیها قامَت اِلَیهِ فَرَحَّبَت بِهِ وَ قَبَّلَت یَدَیهِ وَ دَخَلَت عَلَیهِ فی مَرَضِهِ فَسارَّها فَبَکَت ثُمَّ سارَّها فَضَحِکَت. فَقُلتُ کُنتُ اَریٰ لِهٰذِهِ فَضلاً عَلَی النِّساءِ فَاِذا هِیَ امرَأَةٌ مِنَ النِّساءِ فَبَینَما هِیَ تَبکیٰ اِذ ضَحِکَت. فَسَأَلتُها فَقالَت اِنّی اِذَن لَبَذِرَةٌ. فَلَمّا تُوَفِّیَ رَسولُ اللّهِ (صَلَّی اللّهُ عَلَیهِ وَ آلِه) سَأَلتُها فَقالَت اِنَّهُ اَخبَرَنی اَنَّهُ یَموتُ فَبَکَیتُ ثُمَّ اَخبَرَنی اَنّی اَوَّلُ اَهلِهِ لُحوقاً بِهِ فَضَحِکتُ.
Aicha bint Talha a rapporté d’Aicha bint Abu Bakr : « Je n'ai trouvé personne parmi les gens qui ressemblait au Saint Prophète (SAWA), en paroles et en discours, plus que Fatemeh. Chaque fois qu'elle rendait visite au Saint Prophète, il l'accueillait, lui embrassait la main et l’asseyait à sa place, et chaque fois que le Saint Prophète lui rendait visite, elle se levait, l'accueillait et lui embrassait la main. Lorsque le Saint Prophète est tombé malade, Fatemah lui a rendu visite et le Prophète lui a murmuré quelque chose à l'oreille, puis elle a commencé à pleurer. Le Saint Prophète lui dit autre chose à l'oreille et elle a souri. Je me suis dit : « Je pensais que cette femme était supérieure aux autres, mais je vois maintenant qu'elle est comme les autres et qu’elle rit après avoir pleuré ». Ensuite, je l’ai interrogée à ce sujet, mais elle a répondu que ce n'était pas le moment de répondre. Lorsque le Saint Prophète est décédé, je lui ai de nouveau posé cette question et elle a dit : « Il m'a dit qu'il mourrait. C'est pourquoi j'ai pleuré. Puis il a dit que je serai la première parmi les membres de sa famille, à le rejoindre et c'est pourquoi j'ai souri ». [Amâli al-Tousi, chapitre 14 p 400]
La fille de Talhah, nommée Aicha, était une femme bien connue de la tribu de Quraysh. Elle a raconté que l'épouse honorable du Saint Prophète, Aicha bint Abu Bakr, avait dit : « Je n'ai trouvé personne parmi les gens qui ressemblait au Saint Prophète (SAWA), en paroles et en discours, plus que Fatemeh ». Ces jours-ci coïncident avec le martyre de cette grande personnalité. Cette narration parle de leurs ressemblances dans leur façon de parler mais j'ai vu une autre narration - encore rapportée d’Aicha - dans laquelle elle dit que Fatemeh ressemblait plus que quiconque au prophète (as) dans son apparence et sa façon de marcher. Après cela, elle dit que chaque fois que la vénérée Fatemeh (as) rendait visite au Saint Prophète dans sa maison, il l'accueillait chaleureusement. Le Saint Prophète (as) lui embrassait la main. Il la faisait s’asseoir à sa place.
Le Saint Prophète respectait sa fille - la plus grande dame de toute l'Histoire humaine - à ce point. Quand le Saint Prophète (as) est tombé malade – lors de sa dernière maladie – Fatemeh (as) est allée lui rendre visite dans sa maison. Ils ont commencé à chuchoter et Fatemeh (as) a commencé à pleurer. Ils chuchotèrent à nouveau, mais cette fois, Fatemeh (as) s’est mise à rire. Aicha s’est demandé ce qui se passait. « Je pensais que cette dame était supérieure aux autres femmes alors que c’est une femme comme les autres qui pleure et rit en même temps », se disait-elle.
Elle s'est approchée de Fatemeh (as) pour lui demander des explications mais Hazrat a dit qu'elle ne pouvait pas répondre car ce serait faire preuve d’indiscrétion comme on dit aujourd’hui. Hazrat Zahra ne lui a donc pas expliqué la raison (de ce comportement). Après la disparition du Saint Prophète, elle a de nouveau posé cette question. À ce moment-là, il n'y avait aucun problème d’en parler parce que le Saint Prophète était décédé. Fatemeh a dit : « Le Saint Prophète m'a dit qu'il mourrait et cela m'a fait pleurer » Après cela, il m’a dit que je serais la première de sa famille à se joindre à lui, cela m’a fait plaisir et j’ai souri ».