Lors de cette rencontre l’Ayatollah Khamenei a fait allusion aux relations Iran-Irak, lesquelles jouissent de bons points communs historiques, religieux, culturel, coutumiers et traditionnels, des éléments d'affinité qui font que les relations irano-irakiennes soient fraternelles dans le vrai sens du terme. 

« L'Iran n'a jamais eu et n'aura jamais l'intention de se mêler des affaires de l'Irak. L'Iran cherche un Irak digne et indépendant avec son intégrité territoriale, son unité et sa cohésion internes protégées », a indiqué le Guide suprême, ajoutant que « l'Iran est certainement contre tout ce qui affaiblit l'Irak ». 

Selon l’Ayatollah Khamenei, « La perspective américaine concernant l'Irak est exactement le contraire de notre perspective parce que les États-Unis sont l'ennemi au vrai sens du terme et s'opposent à un gouvernement irakien indépendant et fort élu par le vote du peuple ».

« Peu importe pour les États-Unis qui est le Premier ministre de l'Irak. Ils veulent un gouvernement comme celui de Paul Bremer - le dirigeant américain de l'Irak après la chute de Saddam », a-t-il précisé.

Le Leader de la Révolution islamique a également souligné : « L'Iran n'interfère pas dans les relations Irak-USA mais s'attend à ce que les amis irakiens sachent que la présence américaine dans n'importe quel pays apporte la corruption et la destruction. L'Iran s'attend à ce que la décision du gouvernement, de la nation et du parlement irakiens d'expulser les Etats-Unis soit poursuivie parce que la présence américaine est source d'insécurité. »

D’après l’Imam Khamenei, « le crime commis par les États-Unis en assassinant le général Soleimani et Abu Mahdi Al-Muhandis est un exemple des conséquences de la présence des États-Unis. Ils ont tué votre invité chez vous, et ils ont avoué ce crime de façon flagrante. Ce n’est pas une question mineure ».

« La République islamique d'Iran n'oubliera jamais le martyre du Hajj Qassem Soleimani et portera certainement un coup réciproque aux États-Unis », a martelé l’Ayatollah Khamenei.

Il a ensuite décrit de très approprié le consensus atteint entre les groupes politiques et les courants en Irak pour élire le gouvernement de M. Al-Kadhimi, et d’ajouter : « Les États-Unis et leurs agents cherchent toujours à créer un vide de pouvoir dans les pays de la région à travers lequel ils cherchent à semer le chaos et à préparer le terrain pour leur ingérence, comme ce qu’ils ont fait contre le Yémen où l’on est actuellement témoin d’une situation déplorable ».

Soulignant le soutien de l'Iran au gouvernement de M. Al Kadhimi, le Guide suprême a dit : « La sagesse, la religion et l'expérience nécessitent l'expansion des relations Téhéran-Bagdad. De toute évidence, de telles relations ont des opposants, les États-Unis à leur tête. Mais il ne faut aucunement craindre les États-Unis, car les États-Unis ne peuvent rien faire ».

« Les Américains, a déclaré le Guide suprême, causent des problèmes et des tribulations, mais le gouvernement irakien doit continuer sur sa voie avec force, indépendamment de ces troubles, et préserver le peuple comme sa base de soutien ».

à la fin de ses propos, l’Imam Khamenei a signalé : « l'autorité religieuse et la personne de l'Ayatollah Sistani est une grande bénédiction pour l'Irak. Hachd al-Chabi (Forces de mobilisation populaire) est également une autre grande bénédiction en Irak, qui devrait être sauvegardée. »