Aujourd'hui, après plus de quarante ans découlé de la Révolution du peuple iranien et de passage d’une monarchie laïque à une république religieuse, le public en quête de vérité dans le monde a pris conscience des vraies propositions de cette Révolution. Il est évident pour tout le monde que l'Iran et les Iraniens luttent contre l'arrogance et refusent fermement d'accepter la domination étrangère. L'examen du comportement de l'arrogance et des puissances dominatrices mondiales montre qu'ils n'ont manqué à aucune tentative pour faire résigner cette nation et cette idéologie. Cependant, comment l'Iran a-t-il survécu dans sa confrontation avec l'arrogance et su souligner les slogans de Sa révolution malgré le fait qu'il n'appartenait pas au bien connu « Bloc de gauche » (dont il n'y a aucune trace aujourd’hui), qui était un mouvement efficace contre l'Occident, et même être sanctionné et rejeté par lui (le Bloc de gauche), voire être confronté à certains de ses équipements militaires comme dans le cas des équipements fournis par l'Union soviétique à Saddam dans sa guerre imposée de huit ans contre l’Iran?

La réponse n'est pas difficile à trouver même si certains aspects de celle-ci sont encore découverts, notamment en ce qui concerne l'Iran en tant que pays qui ne dépend d'aucune puissance. En d’autres termes, tout pays qui a un nom et une renommée dans le monde d’aujourd’hui est soit dépendant de sa propre puissance, soit sa présence distincte est irréelle. Il est évident que la fondation de la puissance de l’Iran ne peut être fondée sur aucune autre chose, à moins que nous nous appuyions sur l’industrie hollywoodienne et disions que les étrangers aident l’Iran indépendant. Mais que signifie l’autonomie de l’Iran et sur quoi s’appuie l’Iran ? S'appuie-t-il sur sa puissance académique et technologique, sur ses ressources pétrolières, ses réserves miniers et ses fondements économiques, sur son cinéma, ses médias et ses outils de propagande, ou sur ses missiles et ses capacités militaires, ou …?

Dans l'un ou l'autre de ces domaines, il existe d'autres pays avec un niveau de développement considérablement plus élevé à cet égard, mais qui sont captifs des pouvoirs dominateurs et, sauf dans certaines questions marginales, ne sont pas capables de résister et de s'opposer à l'arrogance antihumaine. Cependant, en ce qui concerne l'Iran, la réponse à cette question réside dans le « pouvoir du peuple ». Un pays qui n'a personne pour l'aider ne dépendra naturellement que de ses propres cellules corporelles pour bouger et franchir un pas. L'Iran n'a pas été infligé par le colonialisme classique et a avancé ses objectifs dans le processus de Révolution islamique en adoptant l'indépendance comme slogan dans le but de devenir indépendant des puissances hégémoniques mondiales et de compter sur le pouvoir de son propre peuple, un peuple avec une identité et langue nationale, tout en ayant en même temps, sa propre identité ethnique et linguistique locale.

Une expression particulière est utilisée pour l'Iran qui le décrit comme le paradis de différents groupes ethniques et religions divines. Bien que cela semble être une expression poétique qui donne un sentiment de fierté, elle porte un point subtil, à savoir que la clé pour comprendre la puissance de l’Iran est sa grande diversité ethnique. Le mot paradis évoque une terre de fleurs qui sont enracinées dans un sol et ont des tiges et des feuilles vertes avec des fleurs et une couleur unique en fonction de leur mode d’épanouissement et de leur forme. Il est clair pour le jardinier que la grandeur et la beauté de ce jardin résident dans sa diversité.

Un bref regard sur l'histoire ancienne de l'Iran révèle que, malgré sa diversité ethnique, l'Iran n'est pas une terre et une culture de groupes ethniques épinglés ni une union d'ethnies différentes. En conséquence, toute personne iranienne se présente et se connaît principalement comme Iranien indépendamment de son identité et de son histoire et seulement si on lui pose des questions sur son appartenance ethnique, elle la mentionnera. Cela a été vrai pour l'Iran depuis les temps anciens et chaque fois qu'une désintégration ou une division se produisait, la faute en incombait aux politiciens et à leurs accords coloniaux plutôt qu'au peuple.

Outre l'arrogance mondiale, qui n'a pas été en mesure de comprendre l'identité iranienne et les groupes ethniques iraniens malgré de vaines tentatives à cet égard, même les groupes politiques iraniens et les dirigeants d’avant la République islamique ont parfois échoué à comprendre l'identité ethnique iranienne. La Révolution islamique, cependant, a reconnu les talents ethniques et a tenté d'élargir sa zone d'influence en développant ces talents.

Les slogans et les ambitions de la Révolution islamique, dont le plus important est de créer une nouvelle civilisation islamique, prouvent que la vision de l’ethnicité de l’Iran vise essentiellement à atteindre un objectif transcendant. Il y a beaucoup de preuves pour montrer que la question de l'ethnicité en Iran, en particulier pendant la Révolution islamique, s'est transformée en un processus précieux et efficace dans sa structure sociale et patriotique et orienté vers la poursuite et la réalisation de la justice souhaitable.

La sécurité et la paix en Iran d’aujourd'hui, malgré l'hostilité des États-Unis, du régime sioniste et du mouvement wahhabites envers l'Iran et leur tentative de mettre les différents groupes ethniques en opposition les uns aux autres et à l'identité iranienne et révolutionnaire, montre qu'il y a une unité intégrale entre les Iraniens de toute identité ethnique, et que la Révolution islamique a créé une telle motivation et une telle attitude chez eux, qu'ils sont restés résistants et progressent malgré de nombreux complots éclos par les perturbateurs mentionnés ci-haut. La sécurité en Iran, en particulier dans les régions frontalières où la majorité de leur population et des militaires sont sunnites, est une bonne preuve de cette affirmation. Pendant la guerre imposée contre l'Iran, bien que la guerre ait eu lieu à l’ouest de l’Iran, sur les cinq premières provinces comptant le plus grand nombre de martyrs, les trois premières et la cinquième se trouvent dans l'est et le centre de l'Iran. Ces statistiques montrent que les chiites du Khorasan (est de l'Iran) sacrifient leur vie pour la sécurité et la vie des sunnites kurdes (à l'ouest).

L'identité ethnique des autorités de la République islamique est également une indication de l'identité intimement liée des Iraniens et de l'égalité de traitement des groupes ethniques. Le Guide suprême actuel de la Révolution islamique est d'origine turcophone ; son père est turcophone ; le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran est un arabe; le secrétaire du Conseil de discernement est un Bakhtiari Lor, et Kiumars Heydari, commandant des forces terrestres de l'armée iranienne, est un kurde. De la même manière, les autorités politiques, militaires et culturelles sont issues de groupes ethniques différents. Plus intéressant encore, les Iraniens ne sont pas conscients de l'appartenance ethnique de leurs autorités et même de leurs amis, car cela ne préoccupe point les Iraniens.

Lorsque la dépouille du martyr Qassem Soleimani est entré en Iran, personne ne s'est demandé à quel groupe ethnique il appartenait et toutes les provinces de différents groupes ethniques ont demandé que son cadavre sacré soit transféré dans leur ville afin qu'ils le portent sur leurs mains et participent à ses funérailles et faire bénir ainsi leur ville.

Une autre mesure prise par la République islamique a été la tentative de créer une équité scientifique et culturelle dans différentes parties du territoire iranien avec leurs ethnies particulières. Un grand nombre d'universités et de centres scientifiques et de recherche et de chaînes provinciales en langues locales ont été créés à travers l'Iran. Actuellement, chaque partie de l'Iran est devenue un centre d'excellence scientifique et culturel dans un domaine particulier.

Indépendamment de sa sécurité intérieure, la Révolution islamique a établi sa sécurité régionale en faisant confiance à ses groupes ethniques pour stabiliser de cette manière ses relations culturelles et économiques avec le Pakistan, l'Afghanistan, la Turquie, le Turkménistan, l'Irak, l'Azerbaïdjan, etc..

La vision civilisationnelle de la Révolution islamique sur cette idée ne met pas l'accent sur la nécessité d'utiliser les talents de tous les groupes ethniques pour le seul plaisir de l'Iran et se fonde sur la politique selon laquelle l'Asie de l’ouest peut parvenir à une paix durable, au progrès et à la résistance en s'appuyant sur une telle vue. C’est la raison pour laquelle Qassem Soleimani, le commandant chiite de la Force Qods du CGRI, a déclaré que nous fournissons autant de soutien au Hezbollah chiite qu’aux groupes de résistance des sunnites palestiniens. Cela provient de la vision civilisationnelle des dirigeants politiques et militaires de l'Iran envers les groupes ethniques.

Il semble que, sur la base de la vision islamique qui considère la taqwa [1] comme le critère pour valoriser les humains plutôt que la race, la couleur et la langue (Coran: al-Hujurat, verset 13), la Révolution islamique a pu trouver la clé de l’intégration et l’exploration de la puissance humaine commune. C'est une capacité de l'Islam et du Coran qui considère toutes les ethnies comme égales et reconnaît leur diversité. Plus intéressant encore, le Coran reconnaît d'autres religions divines et appelle leurs adeptes fidèles comme des gens de salut. (al-Baqarah, verset 62; al-Maidah, verset 69).

En conséquence, outre les variétés ethnolinguistiques, après la Révolution islamique, la protection des droits des minorités religieuses n'a pas été oubliée. Selon l’article 64 de la constitution, les zoroastriens, les juifs et les chrétiens ashouri, keldani et arméniens ont leurs propres députés au parlement.

Prendre soin de cette unité des ethnies est également très important pour les dirigeants iraniens. Dans un décret religieux, l'Ayatollah Khamenei a annoncé toutes les blagues et plaisanteries ethniques sur et imitant et se moquant des accents des groupes ethniques comme haram (religieusement illicite). Peut-être que le meilleur dernier mot sur la vision de la Révolution islamique sur les groupes ethniques peut être ces déclarations de l'Ayatollah Khamenei:

« La République islamique (d'Iran) considère la diversité ethnique dans notre grand pays victorieux comme une opportunité. Les différents traditions et mœurs et la variété des talents sont une opportunité pour n'importe quelle partie de cette nation de se compléter: par des interactions appropriées et une coexistence et une unité complètes. C'est un honneur pour notre nation d'avoir un tel point de vue sur la question de la diversité ethnique. La raison en est que l'Islam est la source d'inspiration de ce système et, d'un point de vue islamique, il n'y a pas de différence entre les différentes races et langues même si elles sont de nationalités différentes, et encore moins entre les différents groupes ethniques au sein d'une nation. C'est le point de vue de l'Islam et la République islamique a le même point de vue. »

[1] . Le terme coranique taqwa n'a pas un seul équivalent exact en français ; cependant, il contient des significations telles que « piété », « dévotion » et «conscience de Dieu».

 

Source : https://english.khamenei.ir/news/8326/The-Islamic-Revolution-and-its-view-on-ethnic-diversity