Le concept des droits de l'homme a toujours été un sujet populaire pour les êtres humains. Cette popularité et cette influence ont conduit certains pays, principalement les États-Unis, à abuser et à exploiter ce terme dans les médias et les relations internationales. Le présent Op-ed, publié par Khamenei.ir, examine la prison américaine de Guantanamo du point de vue des droits de l'homme.
Lorsque, dans son discours annuel au Congrès américain, Donald Trump a annoncé sa décision de laisser la prison de Guantanamo continuer ses activités, il a montré que les droits humains américains continueraient d'exister!
Guantanamo est le nom d'une prison terrifiante située à Guantanamo Bay, dans le sud-est de Cuba, qui appartient à la marine américaine. Depuis 1903, suite à un contrat entre les États-Unis et Cuba, la base navale américaine est confiée aux Américains. Cependant, après la révolution cubaine en 1959, le gouvernement révolutionnaire de Cuba a exigé que le contrat soit annulé et que la base navale américaine soit fermée, mais le gouvernement américain n'a pas accepté. Depuis, chaque année, Washington envoie un chèque au gouvernement cubain, mais les Cubains refusent de l'encaisser.
À la suite des attentats terroristes du 11 septembre 2001, le gouvernement américain sous la présidence de George W. Bush a créé une redoutable prison dans la base navale de Guantanamo Bay pour emprisonner ceux qui sont arrêtés dans différentes parties du monde pour des actions terroristes. Les États-Unis ont qualifié les prisonniers de Guantanamo de «combattants ennemis». Dans le système juridique des États-Unis, ce terme désigne des individus qui prennent les armes contre les intérêts des États-Unis sans que leur pays soit officiellement en guerre avec les États-Unis. Etant donné que ces personnes n'ont pas la citoyenneté américaine et qu'elles ne se trouvent pas dans la zone de juridiction américaine, elles ne jouissent pas des droits dont les autres détenus jouissent aux États-Unis. En d'autres termes, elles ne bénéficient pas d'une explication de leurs charges, n'ont pas accès à un avocat et les procédures d'enquête habituelles ne sont pas respectées dans leur dossier. Bien qu'elles soient étrangères et n'aient pas la citoyenneté américaine, elles n'ont pas les droits accordés aux prisonniers de guerre. Pour ces personnes, toute forme de torture est tolérée. De plus, elles ne peuvent pas rencontrer et correspondre avec les membres de leur famille, ne reçoivent aucune nourriture de qualité et sont privés de tout privilège en matière de droits humains.
Bien que les informations sur Guantanamo soient fortement censurées, les déclarations de certains de ceux qui ont été libérés montrent les conditions difficiles et une violation flagrante des droits de l'homme dans cette prison. Par exemple, Nizar Sassi, un ancien prisonnier de Guantanamo, a déclaré dans une interview que les geôliers américains leur avaient fait enlever leurs vêtements puis les avaient violés devant tout le monde. À ce moment-là, il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle ils avaient été traités de cette manière. Cependant, plus tard, il a réalisé que «l'humiliation» était la seule raison possible. Il a ajouté qu'oublier ces incidents amers, hideux et troublants était très difficile et même impossible [i].
Ces déclarations indiquent qu'après leur libération, les prisonniers de Guantanamo ne trouvent la paix qu'en menant des attaques suicidaires contre les forces américaines et en fait, la prison de Guantanamo fournit aux individus le motif de multiplier les attaques terroristes. Mark Fallon, un ancien enquêteur américain, mentionne que non seulement la torture est un mauvais moyen d'obtenir des informations militaires, mais qu'elle augmente également la violence et les chances d'attaques futures contre les États-Unis [ii].
Le 22 janvier, Barak Obama, l'ancien président américain, a émis un ordre de fermeture de la prison de Guantanamo et d'autres prisons secrètes mises en place par la CIA, le faisant lors de son deuxième jour de fonction, mais son ordre n'a jamais été exécuté et cette redoutable prison a continué à torturer.
Le 14 mars 2009, le département de la Justice des États-Unis a déclaré que depuis lors, les États-Unis n'utiliseraient plus le terme «combattants ennemis» pour désigner les suspects accusés d'opérations terroristes. Sur la base de cet ordre, les prisonniers détenus à la prison de Guantanamo, accusés d’avoir participé à des attentats terroristes, auraient dû bénéficier des droits des prisonniers internationaux, mais cette loi est restée sur le papier et n’a jamais été appliquée.
Le 30 janvier 2018, non seulement Donald Trump a annoncé sa décision de laisser la prison de Guantanamo continuer à fonctionner, mais il a également réaffirmé que la torture est un outil efficace pour obtenir des informations auprès des prisonniers. En réponse à ces déclarations, Alberto Mura, un ancien commandant de la marine américaine, a décrit les déclarations de Trump comme impraticables, résultant de l'inexpérience et du manque de perspicacité politique [iii].
Le bail forcé et illégal sur l'île de Guantanamo, qui est sous la souveraineté du gouvernement cubain et qui fait partie de l'intégrité territoriale de ce pays, et les activités menées dans la redoutable prison de Guantanamo, ainsi que les tortures perpétrées dans cette prison, sont parmi les manifestations flagrante de la violation des lois internationales et en particulier des droits de l’homme.
Notes :
[i]https://zeroimpunity.com/the-uss-psychological-weapon-against-terrorism/
[ii]https://www.rwu.edu/news/news-archive/interrogation-expert-mark-fallon-78-warns-against-use-torture
[iii]https://www.latimes.com/opinion/op-ed/la-oe-0313-mora-election-return-to-torture-20160313-story.html
Sources: https://english.khamenei.ir/news/8088/American-human-rights-The-Guantanamo-Prison