Ce qui suit est le texte intégral d'un discours télévisé prononcé le 4 juin 2021 par l'Ayatollah Khamenei, chef suprême de la révolution islamique, à l'occasion du 32ème anniversaire de la disparition de l'imam Khomeiny (Miséricorde de Dieu soit sur lui).
« Au nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad, et à sa lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur Terre !
Un autre 14 Khordad (4 juin) approche et l’ambiance du pays est imprégnée du souvenir de cette grande personnalité, de ce grand homme, de ce leader irremplaçable, de ce cœur tendre, de cette volonté ferme, de cette détermination inébranlable, de cette profonde et brillante foi, et de ce savant sage et perspicace. Aujourd'hui et pendant les nombreuses années à venir, et dans un avenir lointain, notre nation et notre pays ont besoin de garder vivant ce souvenir si cher.
La République islamique, l'innovation la plus importante de l'imam
Ce dont je veux parler aujourd'hui avec notre chère nation, c'est de l'innovation la plus importante de notre magnanime imam [Khomeiny] qui a eu de nombreuses innovations, mais dont c’était la plus importante, à savoir l'instauration de la République Islamique. C'était l'innovation de notre magnanime imam, synonyme de démocratie religieuse, qui a été institutionnalisée solennellement sous le titre de « République Islamique » pour représenter le système issu des pensées et de la volonté de la nation iranienne, sous la direction de notre magnanime imam.
La détermination de l'imam et les victoires de la République islamique ont fait taire les ennemis
Je voudrais commencer la discussion en disant que parmi les systèmes politiques du monde – y compris les systèmes révolutionnaires et ceux établis au cours des deux derniers siècles – je ne connais aucun système dont on ait fait autant de prédictions sur sa destruction, son renvoi et son renversement, que celui de la République islamique. Dès les premiers jours de la République islamique, des personnalités mal intentionnées, des ennemis à l'intérieur et à l'extérieur du pays, qui ne pouvaient pas tolérer ce grand phénomène, ont dit que la République islamique ne survivrait pas plus de deux mois. Parfois, ils disaient : « pas plus de six mois » ou « un an » et « qu'elle serait finalement renversée ». Eh bien, le pouvoir et la détermination de l'Imam et les grandes victoires de la nation iranienne au cours des huit ans de guerre et divers autres événements, ont mis fin à ce tollé de prédictions. Autrement dit, le tollé s'est progressivement atténué et avait presque disparu à la fin de la vie de l'imam, mais après sa disparition, des gens mal intentionnés, se sont remis à l’œuvre, leurs espoirs réveillés, et répétaient leurs rêves sous forme de prédictions. Un parti très ancien et abandonné, aux revendications extravagantes, [le Mouvement de libération en Iran], a annoncé en 1990, que la République islamique était au bord du précipice - cela que la république islamique s’écroulerait si elle faisait un mouvement de plus. Cela a été dit en 1990.
Quelques années plus tard, des gens d’un autre groupe et d’un autre parti - qui occupaient malheureusement des postes gouvernementaux et faisaient partie des députés de l’Assemblée consultative islamique à l'époque [la sixième assemblée], ont écrit une lettre disant qu'il restait peu de temps à la République islamique, que la République islamique ne survivrait que quelques jours et qu'elle serait renversée. Cet autre groupe avait plus ou moins les mêmes avis que l'autre parti, et partageait, dans une certaine mesure, les mêmes croyances. Avant et après eux, il y eut aussi des individus, des groupes et des partis qui disaient la même chose, à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, sous la direction des étrangers et des ennemis de la République islamique, et dont les déclarations annonçant le renversement de la République islamique, étaient diffusées à la radio et sur les autres médias. Ils exprimaient leurs vœux sous forme de nouvelles ou d'analyses, et partageaient cette « heureuse nouvelle » les uns avec les autres. La dernière fois que cela s'est produit, c'était il y a un ou deux ans, aux Etats-Unis, lorsque leurs excellences ont dit le dernier mot à ce sujet ! Un homme politique américain de haut rang [John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale] a annoncé avec assurance, que la République islamique ne fêterait pas son 40ème anniversaire. Telles étaient les prédictions sur la République islamique. Je ne me souviens pas qu’un autre système politique, dès le début, ait été l'objet de tant de prédictions sur sa destruction, sa chute et son renversement.
Bien sûr, ceux qui faisaient de telles prophéties en fonction des nombreuses révolutions qui sont apparues et des systèmes qui les ont suivies. En effet, de nombreux mouvements et révolutions – en Asie de l'Est et du Sud-Est, en Asie de l'Ouest, en Afrique et en Europe, comme la Grande Révolution française – ont péri peu de temps après leur apparition. Elles ont eu un début enthousiaste et une fin tragique. La Grande Révolution française qui était initialement contre la monarchie, a connu 15 ans après, la monarchie tyrannique de Napoléon Bonaparte. Il en fut de même pour d'autres révolutions, dans d'autres parties du monde où de tels systèmes ont subi le même sort.
Cela s'est même produit dans notre pays, en Iran. Le mouvement constitutionnel est apparu avec toute cette agitation, cette excitation, ces fatwas et autres, mais 15 ans après la signature de l'édit constitutionnel, quelqu'un comme Reza Khan, est arrivé au pouvoir, avec cette effroyable dictature et cette sombre tyrannie, encore pires que sous le règne des Qâdjârs [dynastie des Qâdjârs avant les Pahlavis]. Plus tard aussi, dans les années 1950-51 - marquées par le mouvement national - un mouvement s'est formé qui a fait descendre le peuple dans la rue, nationalisant, pour ainsi dire, le pétrole iranien et l’arrachant de la main des Anglais. Cependant, un ou deux ans plus tard, un coup d'état dirigé par les Anglais et les Américains, a été déclenché, aidant Mohammad Reza à reprendre la tête d’une autre dictature, complexe et très dangereuse, pour une longue période. Ces incidents ont eu lieu dans le monde, et en regardant le passé, ils nous prédisaient le même sort. Cependant, non seulement la Révolution et le régime instauré par l'imam Khomeiny, n’ont pas disparu et ne se sont pas arrêtés, mais ils sont également devenus plus puissants chaque jour, refusant de se rendre et de reculer, affichant et manifestant leur indépendance au fil des jours, accomplissant de grands exploits et surmontant les obstacles. Ils (les ennemis) ont créé toutes sortes d'obstacles sur le chemin de cette Révolution et de ce régime, des obstacles politiques, économiques, sécuritaires et autres. La République islamique les a tous surmontés et elle a avancé. Aujourd'hui, la République islamique est plus développée et plus avancée que lorsqu'elle a commencé à fonctionner, il y a 40 ans, et elle est meilleure dans tous les domaines, par la faveur et la grâce d'Allah.
Le secret de la pérennité de la République islamique
Eh bien, une question se pose ici sur le secret de cette pérennité et de ce progrès : Pourquoi la République islamique n'a-t-elle pas subi le même sort que les autres systèmes politiques et les autres révolutions, malgré toute ces inimitiés ? Quelle est la raison et quel en est le secret ? Je vous dirai que le secret magnifique et glorieux de la pérennité de ce système peut se résumer en deux mots : « République » et « Islamique ». L'harmonie entre ces deux concepts est le secret de cette pérennité. Et il est tout à fait normal que l'organisme qui a été formé à partir de ces deux concepts, jouisse d’une telle pérennité car il a, à la fois, l'aspect républicain et l’aspect islamique, et respecte à la fois le peuple et l'islam. "République" signifie le peuple et "Islamique" signifie inspiré de l'Islam. C'est ce que signifie la démocratie religieuse.
La théorisation de la République islamique a été la grande œuvre de l'Imam
La grande œuvre de notre magnanime imam est d’avoir créé cette pensée et cette théorie - la théorie de la République islamique - et de l’avoir amenée dans l'arène où diverses théories politiques existaient. À cette époque, différentes théories politiques, à l'est et à l'ouest, s’affrontaient sur des questions et des perspectives politiques, et l’imam dans ce contexte, a réalisé cette théorie et l’a mise en œuvre. Il ne s'est pas contenté de formuler une théorie, il l'a également mise en pratique dans le cadre de la République islamique. C'était la grande œuvre de l’imam.
Sa profonde compréhension de l'Islam et sa profonde confiance dans le peuple l'ont aidé à formuler et à concrétiser la théorie de la République islamique.
L'imam (qu'Allah le Très-Haut lui accorde le paradis) était un grand homme et possédait plusieurs qualités dont l'une était sa connaissance et sa compréhension religieuses. La source de soutien pour créer cette théorie et la mettre en pratique, était d'une part, sa profonde compréhension de l'Islam - il connaissait l'islam et savait que le gouvernement islamique était le message principal de l'islam - et d'autre part, la profonde confiance qu’il faisait au peuple. Il avait une confiance immense au peuple, à ses capacités, à sa volonté et à sa loyauté, et nous avons une abondance de souvenirs de cette foi étonnante. En 1962, alors que le mouvement venait de démarrer, dans un de ses cours, il a orienté la discussion vers les questions politiques et l'affaire la plus importante du pays. Il a montré le désert de Qom et déclaré que si on le demandait au peuple, il remplirait le désert ! En 1962, personne n'aurait pensé qu'il serait possible de faire adhérer le peuple à cette cause. L'imam pensait que les deux concepts de la théorie, la théorie de la République islamique - à la fois son aspect islamique et républicain - venaient de l'islam. Sa théorie était fondée sur l'Islam. En fait, c'est sa compréhension complète et profonde des enseignements islamiques qui a façonné cette théorie dans l'esprit de cette grande personnalité.
Les opposants à la théorie de la République islamique
Je dois ajouter que cette théorie avait certains adversaires. Les deux aspects de la question – son aspect islamique et l'autorité de l'islam, et son aspect populaire et démocratique – ont eu des opposants farouches dès les premiers jours et jusqu'à aujourd'hui. À l'heure actuelle aussi, il y a des opposants qui ont certains points de vue, que je vais expliquer :
1. Les groupes opposés à l'autorité de l'islam : les laïcs non religieux et les laïcs religieux
Certains sont totalement opposés à l'idée que le pays et la vie en général, soient gérés conformément aux valeurs, aux principes, aux directives et aux règles islamiques. Bien sûr, tous n'étaient pas du même côté : Certains sont des laïcs non religieux qui croient que la religion n'a pas un tel droit ni n'est en mesure de s’occuper des questions sociales et politiques, ni de diriger le système social et la gestion du pays. Ils croient que la religion n'a pas une telle fonction. Selon ce point de vue, si quelqu'un croit en la religion, il doit savoir que la religion se limite à accomplir des prières quotidiennes et à jeûner, et est une question personnelle. C'est-à-dire qu'ils ne croient en aucune façon, à l'autorité de la religion. Certains d'entre eux allaient même jusqu'à croire que la religion est « l’opium du peuple » et que non seulement, elle n'est pas bénéfique mais qu’elle est aussi nuisible. Il s'agit de ceux qui sont opposés à l'autorité de l'Islam, mais il y a un autre groupe qui croit en la religion et essaie de la défendre en disant que la religion ne doit pas s'impliquer dans la politique, ne doit pas se laisser contaminer par la politique, et doit se tenir à l'écart de la politique et préserver sa sacralité, la politique étant pour eux une arène de conflits, de querelles et de tensions. Si l'on veut donner une définition correcte de ces individus, il faut dire que ce sont des « religieux laïcs ». Ils sont religieux, mais en réalité, ils sont laïcs. Pour le dire en termes plus simples, ils ne croient pas au rôle de la religion dans les divers aspects de la vie et sont hostiles à l'autorité de l'Islam.
2. Les groupes hostiles à l'autorité du peuple : libéraux laïcs ou religieux qui ne croient pas au peuple
Quant aux opposants à l'autorité populaire et à la démocratie, ces deux groupes constituaient deux fronts : l'un formé de libéraux laïcs qui croyaient en la démocratie mais qui disaient que la démocratie n'a rien à voir avec la religion. Selon ce point de vue, ce sont les libéraux, les techniciens et comme ils disent, les technocrates qui doivent diriger. Pour eux, la démocratie religieuse et la République islamique n'ont aucun sens. Donc, ils n'étaient pas d'accord avec son aspect républicain. Il y avait un autre groupe qui croyait en la religion, mais croyait aussi que l'autorité religieuse ne concerne pas le peuple et disait : « Le peuple n’est pas là pour gouverner ? C'est la religion qui doit gouverner et régner ». C'était un autre groupe et des groupes de ce genre, ces derniers temps, ont été observés sous la forme fanatique des groupes de Daech qui pensent naïvement défendre l'autorité religieuse et n'accordent aucun rôle au peuple.
La théorie de la République islamique est conforme à l'essence de l'Islam
En s'appuyant sur Dieu et la confiance dans le peuple, et en bénéficiant de sa profonde connaissance de la religion, l’imam est resté ferme, a fait avancer cette théorie et réalisé ce grand évènement dans la société. J’ajouterai que cette théorie est assurément une perspective savante et non une théorie fondée sur des émotions. Que la religion gouverne et que les gens soient présents dans un tel gouvernement – ce qui pourrait se traduire par « démocratie religieuse » – sont des principes qui viennent du fond de l'Islam.
L'autorité de la religion a ses origines dans le Saint Coran et dans les hadiths
Le Coran a clairement évoqué l'autorité de la religion. Si quelqu'un nie cela, cela montre qu'il n'a pas réfléchi. Un saint verset de la sourate An-Nissâ dit : « Nous n'avons envoyé de Messager que pour qu'il soit obéi, par la permission de Dieu » [Coran 4 : 64]. Nous avons envoyé des prophètes pour que le peuple leur obéisse. En quoi doivent-ils obéir aux prophètes ? Quel est le sujet de cette obéissance ? Il existe des centaines de versets coraniques qui évoquent cette obéissance. Par exemple, les versets sur le djihad, l'administration de la justice et les châtiments, ainsi que les versets sur les transactions, les traités et les accords avec d'autres pays – « Et si, après le pacte, ils violent leurs serments et … » [Coran 9 : 12]. Ces versets évoquent le gouvernement de l'islam et montrent que sur ces questions, le Messager de Dieu doit être obéi : sur la question de la défense du pays, de l'application des règles, de l'exécution des accords sociaux et des contrats, des accords avec d'autres pays et de l'administration de la justice dans la société. Sur ces questions, le Messager de Dieu doit être obéi. Cela signifie le gouvernement. Le gouvernement n'a pas d'autre sens. L'autorité de l'islam a été mentionnée de façon claire et explicite dans le Coran.
Bien sûr, cette autorité est très visible dans la tradition et les hadiths du Saint Prophète et d'autres Imams infaillibles. Lorsque le Saint Prophète lui-même (Paix et salutations sur lui et sa Lignée) a été entouré par les représentants du peuple de Yathrib qui voulaient l'inviter dans cette ville qui a ensuite été rebaptisée Médine al -Nabi [la ville du Prophète] – et quand ils lui en ont parlé à Mina, il leur a demandé de faire le même engagement, leur disant qu'il viendrait dans leur ville à condition qu'ils le défendent et le soutiennent au prix de leur vie, et ils ont accepté et promis de le faire. Plus tard, lorsqu'il est venu à Médine, il y a établi un gouvernement islamique et mis sur pied l'autorité de l'Islam. Cette autorité venait uniquement du fait qu'il était un prophète et que les gens avaient cru en lui, c’est ainsi qu’il a établi un gouvernement.
Après sa disparition également, malgré les divergences sur son successeur - comme vous le savez, il y a eu des désaccords sur la personne qui lui succéderait - personne parmi les musulmans, y compris ceux qui avaient des désaccords sur le successeur, n'a douté que tout gouvernement qui serait formé devrait être formé sur la religion et le Coran. Par conséquent, la question de l'autorité de la religion et de l'islam est une question claire et une exigence de la foi en l'islam. En d'autres termes, si quelqu'un croit en l'islam, après avoir soigneusement réfléchi aux principes idéologiques de l'islam, il doit également croire à l'autorité de l'islam dans la société.
Le rôle du peuple dans l'établissement d'un gouvernement islamique et dans la détermination de son propre destin
Le côté républicain et démocratique du système et la valeur du vote des gens sont des questions très importantes. Cette question doit être examinée sous deux angles, l’angle religieux et idéologique - lié à la responsabilité et aux droits des gens - et la mise en œuvre de l'autorité de la religion, qui n'est pas possible sans le peuple.
La première perspective est liée aux responsabilités du peuple - la présence du peuple est décisive dans l'établissement du gouvernement islamique. Dans le Saint Coran et dans les narrations islamiques, il existe de nombreux points très clairs, sur le devoir des gens envers leur société : « Vous avez tous des responsabilités envers ceux qui sont sous votre protection ». Cela signifie que chacun est responsable vis-à-vis de la société. Un autre récit dit : « Celui qui dort jusqu'au matin sans s'occuper des affaires des musulmans n'est pas un (vrai) musulman ». Les affaires des musulmans désignent les affaires de la communauté islamique et toutes les affaires. On peut aussi citer le sermon bien connu de Siffin, où l'on retrouve de nombreux points sur le gouvernement. Le Commandeur des Croyants (as) dit dans ce sermon, une chose très importante à mon avis, il déclare : « C'est un droit obligatoire d'Allah sur les gens, qu'ils se conseillent au mieux de leurs capacités et coopèrent pour l'établissement de la vérité parmi eux ». [Nahj-ul-Balaghah, Sermon 216]. L'un des droits les plus importants de Dieu sur ses serviteurs est qu’ils : « coopèrent pour l'établissement de la vérité parmi eux ». Les gens doivent coopérer afin d'établir la vérité dans la société. C'est la responsabilité du peuple. Donc, les gens sont responsables et doivent aider à établir le gouvernement de vérité et de Dieu, dans le pays.
Le devoir de s’enjoindre le bien est une responsabilité publique et l'un des exemples les plus importants concerne l'établissement du gouvernement de vérité et de justice. Un gouvernement juste doit être instauré dans la société, un gouvernement de vérité, et les gens doivent se conseiller mutuellement les bonnes actions. Cela est le devoir du peuple. Un autre devoir est de lutter contre les diverses formes de corruption sociale. Dans un autre sermon, le Commandeur des Croyants (as) explique que l'une des raisons pour laquelle il a accepté le gouvernement était la promesse des érudits : « Si Allah n’avait pas pris la promesse des érudits de ne pas rester passifs face à la gourmandise des oppresseurs et à la faim des opprimés … » [Nahj-ul-Balaghah, Sermon 3] En d'autres termes, Allah le Très-Haut, a demandé aux élites de faire la promesse de ne pas accepter les divisions et les inégalités sociales – plus tard , je développerai le rôle des élites (intellectuelles) et des oulémas – car à cause de ces inégalités, certains meurent d’avoir trop mangé et d'autres meurent de faim. Le mot arabe « Ouléma » désigne soit les érudits en tant que classe privilégiée de la société qui ont un devoir plus lourd, soit les savants et ceux qui ont une connaissance générale de quelque chose, car naturellement, ceux qui ne connaissent pas une chose ne sont pas responsables à son égard. Ceux qui sont conscients de quelque chose en sont naturellement responsables. Il s'agit donc d'une responsabilité collective. Maintenant, comment cette responsabilité doit-elle être exercée ? Cela varie selon les périodes. Aujourd'hui, cela se manifeste par la participation aux élections, et un autre jour, d'une manière différente. Donc, il y a une responsabilité.
Il s'agit d'une responsabilité d'une part et d'un droit d'autre part – le droit de décider de son propre destin. Les humains sont libres de choisir : « Ne soyez pas l'esclave des autres, car Allah vous a créé libre. [Nahj-ul-Balaghah, Lettre 31] Cela a été dit par le Commandeur des Croyants (as). Vous ne devez pas être l'esclave des autres parce que Dieu vous a créé libre. Vous devez choisir vous-même. Vous êtes libre de choisir votre sort. C'est un des points évidents de l'Islam.
Par conséquent, l'autorité du peuple et la démocratie dépendent de ces enseignements religieux. Le Coran, les hadiths, le Nahj-ul-Balaghah et le comportement du Saint Prophète (as) et du Commandeur des Croyant (as) sont le reflet de ces enseignements. Dans le Sermon de Siffin [Sermon 216], le Commandeur des Croyants dit : « Par conséquent, ne vous abstenez pas de dire une vérité ou de signaler une question de justice » c’est à dire : « N'évitez pas de me donner des conseils et exprimez votre opinion sur mes voies et méthodes ». Ainsi, la responsabilité et les droits du peuple sont définis et basés sur l’islam. C'était le premier point de vue.
Les gouvernements ont besoin du soutien populaire
La deuxième perspective [de la discussion sur le caractère républicain du régime islamique] concerne la nécessité du soutien populaire. C'est aussi une évidence. Si les gouvernements – pas seulement les gouvernements religieux, mais tous les gouvernements – sont privés du soutien populaire et si le peuple ne les défend pas, ils sont obligés de survivre à la force de l’épée et du fouet. Autrement dit, ces gouvernements ne pourront pas survivre. Bien sûr, un gouvernement islamique et coranique ne cherche pas à opprimer le peuple, à le fouetter et à brandir son épée, mais il ne peut pas non plus vivre sans le soutien du peuple. Il n'était ni possible de créer la République islamique sans le soutien du peuple, ni possible, après sa formation, de continuer sans un tel soutien. Heureusement, le régime a continué d'exister et il continuera aussi d'exister.
La République islamique était une innovation
Cette « démocratie religieuse », nommée et concrétisée, « la République islamique », proposée par l'imam Khomeiny, était une innovation fondée sur la religion. Il ne devrait y avoir aucun doute à ce sujet. Certains pour certaines raisons, ont dit que l'imam avait emprunté aux Occidentaux l'idée de l'organisation des élections, de la démocratie et d'autres idées similaires. C'est une déclaration totalement infondée. L'imam que nous connaissions et avec qui nous avions travaillé pendant de nombreuses années, et l’imam que les gens connaissaient, n'était pas une personne prête à oublier les ordres de Dieu pour plaire à telle ou telle autre personne, ou en fonction des propos de telle ou telle personne. Si la démocratie n'avait pas ses racines dans la religion, et si ce n'était pas un phénomène divin, l'imam ne s’y serait jamais résigné. Il exprimait toujours son point de vue avec assurance.
Vous avez vu cela dans sa vie. Le jour où l'Imam a soulevé la question de l’hijab – que les femmes devaient obligatoirement porter l’hijab dans la société – de nombreuses personnes s'y sont opposées, même des proches de l'imam lui-même. Une des personnes proches de l'imam est venue me voir et m’a demandé pourquoi l’imam avait dit cela, que c’était un étrange commentaire, et m’a conseillé de lui demander de changer d'avis. Bien sûr, nous avions la même opinion que l'imam, mais beaucoup d’autres s'y opposaient. Cependant, c'était son opinion et il l'a présentée avec détermination, et c'était une chose correcte. Il y avait aussi d'autres questions comme celles-ci.
L’Imam a tiré le meilleur parti des grandes capacités et de la volonté du peuple
Notre magnanime imam a donc réalisé ce projet religieux. Il a présenté cette idée progressiste et nouvelle, et cette belle et étonnante interprétation de l'islam, grâce à sa compréhension profonde et ses idées claires, amenant ainsi la nation iranienne - qui s'était habituée à la tyrannie depuis des siècles - au milieu de l'arène, l’aidant à prendre en charge le pays et lui donnant le pouvoir d’avoir confiance en elle-même. Il est très difficile pour vous, chers jeunes, qui n'avez pas connu l'époque d’avant la révolution, d'imaginer comment étaient les choses à cette époque. Nous avons vécu à cette époque. Nous avons respiré dans cette atmosphère. A cette époque, le peuple n'avait aucun rôle. Si quelqu'un avait dit au peuple qu'il avait le droit ou le pouvoir de s'impliquer dans les affaires du pays, il ne l'aurait jamais cru. Les gens étaient complètement marginalisés et n'avaient aucun rôle notamment pendant la période sombre de la dynastie des Pahlavis dont nous avons connu les dernières parties – les 20 et 30 dernières années. Les gens étaient comme ça à l'époque. Ils vivaient dans la peur et la répression. L’imam a fait un grand pas en avant, a mené les gens dans l'arène et a aidé les jeunes et toute la nation à croire en eux-mêmes. Il a tiré le meilleur parti des grandes capacités du peuple et l’a fait avancer, grâce à son leadership et ses conseils, à un tel point que le peuple a réussi de façon merveilleuse et a renversé une monarchie millénaire. Il a mené les gens au milieu de l'arène, les a aidés à tenir bon, à résister et à devenir plus forts grâce à leur religion, leurs connaissances et leur compréhension de l’islam.
Un jour, la République islamique n'était qu'un jeune arbuste. Aujourd'hui, c’est un arbre pur, fort et robuste, qui ne peut être déraciné par aucune tempête. Des incidents difficiles ont eu lieu, mais cette nation a réussi à se protéger au milieu de ces incidents difficiles et a continué à avancer. Un exemple de ces périodes difficiles a été la guerre de huit ans. Pendant ces huit ans, toutes les grandes puissances ont soutenu un gouvernement pour l'aider à nous attaquer. Ils lui ont fourni des informations, des stratégistes, des aides financières – dans le but d'anéantir la République islamique. Néanmoins, notre nation a tenu bon, les a mis à genoux et a refusé de se rendre et de s'agenouiller devant eux, malgré leurs désirs, et elle a élargi sa zone d’autorité et a renforcé sa dignité.
L'imam croyait que l'autorité de l'islam et du peuple viendra à bout des problèmes
L’imam estimait que les deux concepts "République" et "Islamique" résoudraient les problèmes du pays. Il croyait que la clé pour la résolution de tous les problèmes du pays, résidait dans l’application des règles de l'islam et la participation du peuple. C'était l'opinion de l'imam. Quand il a dit : « République islamique, sans un mot de moins ni un mot de plus », « Un mot de moins » signifiait une république sans islam ou un islam sans république. Cela n'avait pas de sens. L'imam a dit qu'il fallait que ce soit une « république islamique ». Cela signifie l'autorité de l'Islam et l'autorité des gens en même temps, et n’est en aucune façon contradictoire. L'autorité de l'Islam signifie que les valeurs et les orientations sont déterminées par l'Islam. L'autorité du peuple signifie que la façon dont le gouvernement est géré est décidée par le peuple. C'est ce que signifie l'autorité de l'islam et du peuple. La volonté du peuple compte, tout comme les règles islamiques. L’imam considérait cela comme la solution des problèmes. Et la vérité est que cela peut résoudre tous les problèmes du pays. Chaque fois que nous avons sollicité l'aide du peuple et chaque fois que nous avons agi selon l'islam, nous avons fait un pas en avant. C'était le cas à l'époque de l'imam et aussi depuis sa disparition, jusqu'à aujourd'hui. Je peux le dire avec assurance, et de nombreux éléments que tout le monde peut voir, le confirment. Chaque fois que nous avons impliqué le peuple et chaque fois que nous avons fait de l'islam la norme et le critère principal, nous avons avancé. Cependant, chaque fois que l'un de ces deux piliers a tremblé, notre mouvement s’est arrêté. Nous devons amener les gens dans l'arène des questions économiques. Je répète depuis de nombreuses années qu'il faut développer et soutenir les petites et moyennes entreprises qui nourrissent des millions de personnes. Des millions de personnes en dépendent. C'est ce que signifie la présence populaire. Si nous avions renforcé les PME, nous serions maintenant dans une meilleure situation économique.
C’est aussi le cas pour d’autres sujets. S'il devient courant pour les honorables responsables du pays, à la fois, de prêter attention aux questions islamiques - en d'autres termes, d'observer les règles islamiques dans leur intégralité, que ce soit sur les questions intérieures, extérieures, économiques, culturelles, politiques et autres - et d’assurer la participation du peuple en préparant le terrain pour que le peuple manifeste sa présence et exprime ses revendications, tous les problèmes du pays seront résolus.
L’islam que l'imam voulait
C'était le point principal. Les déclarations de l'imam sont importantes. Il a fait des commentaires étonnants. J'ai pris note d’une courte phrase parmi ses déclarations. L’imam faisait des déclarations claires et solides, à la fois sur l'islam et sur la démocratie. Quant à l'islam, il rejetait résolument l'islam réactionnaire et éclectique. D'une part, il rejetait les réactionnaires et d'autre part, il rejetait ceux qui nourrissent leur public et la société, avec les idées avancées par d'autres, au nom de l'islam. L'imam les a tous rejetés de manière décisive. Du point de vue de l'imam, l'islam est un système qui recherche la justice et s'oppose à l'arrogance et à la corruption. Ceci est clair dans ses déclarations. Ces déclarations peuvent être trouvées à la fois dans son Testament et dans plus de 20 volumes de recueil des déclarations de l'imam, qui ont tous été publiés. Bien sûr, nous avons nous-mêmes entendu ces points de vue directement de l'imam, mais ceux qui n'étaient pas nés à l'époque, et n'ont pas vu l'imam, peuvent se référer aux textes des déclarations de l'imam qui sont claires.
L'islam auquel l'imam croit est l’islam opposé à l’arrogance, c'est-à-dire anti-américain. Il est contre la domination et l'ingérence des étrangers et des puissances étrangères dans les affaires intérieures du pays. Il est contre la soumission à l'ennemi. C'est un islam opposé à la corruption. L'islam auquel l'imam croit est contre la corruption et les privilèges accordés à certains individus. Les choses qui sont révélées dans le domaine de la corruption dans certains secteurs aujourd'hui, sont à l'opposé de ce que veut l'islam. L'islam est une religion qui lutte contre la corruption. Un gouvernement islamique est un gouvernement qui lutte contre la corruption. Un tel gouvernement est également anti-réactionnaire – c'est-à-dire contre tout ce qui contamine la vie avec de vieilles pensées régressives, et s'éloigne des nouvelles pensées islamiques et de la nouvelle pensée de notre magnanime imam. L'islam est contre l'aristocratie et défend les défavorisés. L'islam est contre les inégalités – contre l'écart entre les pauvres et les riches.
Vers la fin de sa vie bénie, quelques mois avant son décès, l'imam a écrit une lettre à un responsable où il déclarait : « Vous devriez montrer que notre peuple s'est élevé contre l'oppression, le chaos, l'attitude réactionnaire et les idées rétrogrades, et qu'il a remplacé un régime monarchique et éclectique, et l’islam américain, par l’islam authentique de Muhammad ». (Sahifa, recueil des discours et des messages de l’Imam, Vol 21 p 240, lettre à l’Hodjat-ol-islam Hamid Rouhani, 15 janvier 1989). On ne peut pas dire que cela a été dit à une époque où l'enthousiasme révolutionnaire dominait comme au début de la Révolution. L’imam a écrit cette lettre quelques mois avant sa disparition. Voilà les points de vue de l’imam sur l'islam.
Le point de vue de l'imam sur la démocratie et les élections
Quant à la démocratie, l'imam croyait que les élections étaient la manifestation de la démocratie, et ce à juste titre, car aujourd'hui, la démocratie se réalise avec la présence du peuple aux élections. Il viendra peut-être un jour dans le futur, où les élections perdront leur sens, et où il y aura de nouvelles formes de participation et de présence du peuple, mais aujourd'hui, la présence du peuple se manifeste à travers les élections. La même chose était vraie du temps de l'imam. L'imam a fait des remarques importantes sur les élections, et considérait les élections comme une obligation religieuse. Dans son Testament, il a donné un avertissement sérieux et déclaré : « Ne pas participer aux élections pourrait être un péché capital, dans certaines circonstances ». C'est le point de vue de l'imam sur les élections. Il y a une autre citation de l'imam à ce propos qui dit : « Faire preuve de négligence dans la participation – la participation aux élections – aura des conséquences dans ce monde, qui pourront durer pendant de nombreuses générations et au sujet desquelles il faudra répondre à Dieu ». Ce sont les déclarations de l'imam et il a renforcé la République islamique avec ces déclarations et avec cette précision. Heureusement, également après la disparition de l'imam, la nation iranienne a préservé ce don divin – la démocratie religieuse - qui est vraiment un don divin accordé à la nation iranienne par notre magnanime imam.
La résistance de la nation iranienne aux complots des ennemis
La nation iranienne a tenu bon contre les complots des ennemis de l'Iran et des Iraniens, et a déjoué leurs complots. Les ennemis avaient fomenté de nombreux complots pour séparer le peuple de la République islamique, et lui faire perdre foi en l'islam et en la démocratie religieuse. Chaque fois que les ennemis sont entrés dans l'arène et malgré tout ce qu’ils ont fait, ils se sont heurtés aux poings de fer de la nation iranienne. C’est la même chose aujourd'hui. Aujourd'hui aussi, les ennemis sont en embuscade et surveillent de près, afin éventuellement de pouvoir créer un fossé entre la nation iranienne et le gouvernement islamique, mais à chaque fois, ils sont face aux poings et à la motivation inébranlable de la nation iranienne. Ils ont fomenté des complots sécuritaires et politiques, couplés à une vive hostilité dans le domaine de l'économie et à des attaques idéologiques, mais ils ont échoué dans toutes leurs entreprises.
Les tentatives de l'ennemi pour porter atteinte à la République islamique
Malheureusement, il y a des gens qui, d'une manière ou d'une autre, répètent les paroles des ennemis à l'intérieur du pays. Quand ils parlent de « désidéologisation », défendue par les opposants, cela signifie mettre de côté l'islam et les bases de la République islamique et de la démocratie religieuse, et à la place, utiliser des pensées corrompues et perverses promues par la démocratie libérale qui ont ces jours-ci, conduit au désastre, les gens partout dans le monde. Certains utilisent une autre tactique, disant que le caractère sacré de la religion réside dans son retrait (des affaires de ce monde). Cela se disait aussi au début de la Révolution. C'est l'ennemi qui parle et c'est la répétition de déclarations faites avant la victoire de la Révolution et juste après sa victoire. Que certains prétendent que si nous voulons respecter les règles islamiques, cela ne peut pas coexister avec la démocratie, est aussi un cliché promu par les ennemis de la République islamique et de la nation iranienne. Bien sûr, certaines personnes disent ces choses par ignorance. Je n'accuse personne d'être un mercenaire de l'ennemi. Ils disent parfois ces choses par ignorance, mais ils devraient savoir que c'est une idée promue par l'ennemi, dans le but de saper l'aspect islamique [de la République islamique]. Visiblement, certains prétendent manifester leur souci pour la démocratie, en disant que la démocratie est ruinée, mais en réalité ils ne se soucient pas beaucoup de la démocratie, ce qu'ils veulent plutôt, c'est détruire l'aspect islamique (du régime). Ils veulent mettre l'islam à l'écart, en faire une chose inexistante, et c'est vraiment une grave erreur si nous séparons la démocratie de la pensée et de l'esprit islamiques.
La Constitution a clarifié la situation. Notez que dans la Constitution, les hommes politiques et religieux qui détiennent le titre de président et de chef du gouvernement et du pouvoir exécutif, sont chargés de toutes les affaires du pays. Pourquoi met-on l'accent sur les hommes « politiques et religieux » ? La raison est qu'ils doivent sauvegarder les intérêts du pays dans le domaine politique, et en ce qui concerne les croyances et la religion du peuple, ils doivent également être en mesure de guider le peuple dans ces domaines. Par conséquent, ils doivent agir intelligemment dans les deux domaines. On pourrait aussi évoquer l’insistance de la Constitution sur la vertu et la loyauté (des responsables). Il s'agit d'une question importante, qui a été soulignée dans la Constitution.
Ne pas participer aux élections portera atteinte aux aspects islamiques et démocratiques du régime
Ces jours-ci, nous approchons des élections et heureusement, l’ambiance électorale dans le pays, est en train de se développer. Cependant, il y a des gens qui veulent ignorer le devoir de participer aux élections pour des raisons insensées. C'est exactement ce que veulent les ennemis, les ennemis de l'Iran, de l'islam et de la démocratie religieuse. Les deux aspects de la question doivent être complètement pris en compte - l'aspect démocratique et islamique - car si l'un des deux disparait, l'islam et l'Iran en supporteront les conséquences et seront frappés par l'ennemi.
Les lacunes actuelles peuvent être comblées en faisant le bon choix et non en refusant de faire un choix
Soulignons quelques points sur les élections en cours. On dit que certaines personnes hésitent et ne savent pas encore si elles participeront ou non aux élections, à cause des pressions économiques qui existent et que nous avons tous ressenties de manière tangible. Certains disent qu’ils ont voté avec enthousiasme, pour un candidat particulier, lors des élections précédentes, mais que plus tard, cette excitation s'est transformée en mécontentement, qu’ils sont maintenant fâchés à la fin de sa présidence et qu’il vaut mieux ne pas participer aux élections. Certains font de tels commentaires, mais il semble que ce ne soit pas un bon raisonnement. De telles choses ne devraient pas nous décourager de participer aux élections. S'il y a des lacunes et de l'incompétence, nous devons les compenser en faisant un choix sage et juste, non en refusant de faire le moindre choix. S'il y a vraiment une faiblesse dans la gestion, quelle est la solution ? La solution est-elle de s’abstenir de s'impliquer dans la gestion ou de s'y impliquer en choisissant un système de gestion vraiment compétent et vraiment islamique et démocratique ? Évidemment, c’est le second choix qui est la solution. Autrement dit, s'il y a un mécontentement, il faut le résoudre ainsi et non en refusant de participer aux élections.
La nécessité de s’assurer de la compétence d’un candidat en étudiant ses performances passées
Bien sûr, il faut être méticuleux au moment de faire un choix. Je tiens à souligner qu'on ne peut pas se fier aux paroles et aux promesses. Je l'ai dit aussi au sujet des étrangers qui font constamment des promesses et nous donnent leur parole. J'ai toujours dit aux honorables responsables chargés des négociations sur le nucléaire qui se poursuivent ces jours-ci, qu'ils ne devaient pas se fier aux paroles et aux promesses : « La réussite vient avec l'action. [Extrait d'un poème de Saadi]. On ne peut pas se fier aux belles paroles, aux remarques et aux promesses. Il en va de même pour les questions importantes du pays. Les choses sont plus faciles à dire qu'à faire. N'importe qui peut faire une déclaration et une promesse. On ne doit pas faire confiance à ce genre de choses. Il faut regarder le passé d'un candidat pour voir quels sont son bilan et ses performances, et s’ils correspondent ou non à ses promesses. S'il a agi ainsi, on peut lui faire confiance, sinon, on ne peut pas lui faire confiance. Par conséquent, la compétence ne vient pas avec les mots.
Quelques points adressés aux candidats :
1. Evitez de faire des promesses sans fondement
J'ai une attente des honorables candidats, que je souhaite mentionner ici, ils ne doivent pas faire des promesses qu'ils ne sont pas sûrs de pouvoir tenir. De telles promesses sont au désavantage du pays. Pourquoi ? Parce qu’une promesse que vous ne pouvez pas tenir une fois président, déçoit le peuple. Vous faites en sorte que les gens sont déçus du système et des élections. Par conséquent, faire des promesses que les candidats ne sont pas sûrs de pouvoir tenir, n'est pas autorisé. Bien sûr, vous pouvez faire des promesses qui sont tout à fait réalisables et sont confirmées par des experts. Cependant, il faut s’abstenir de dire que nous allons faire telles ou telles choses - je ne veux pas m'étendre sur de telles promesses – et de faire des promesses qui n'ont pas de soutien dans la réalité, car elles décevront les gens et c'est un grand péché.
2. Éviter les slogans auxquels on ne croit pas
Nous attendons aussi des candidats honorables qu’ils présentent des slogans auxquels ils croient. Nous connaissons les gens. Nous savons qu'au fond de leur cœur, ils ne croient peut-être pas beaucoup à ces slogans. Ce n'est pas un bon plan d'action. Il faut être honnête avec les gens et éviter les slogans dont on ne croit pas au contenu.
3. Les candidats doivent s'engager à administrer la justice sociale, à lutter contre la corruption et à renforcer la production nationale
Il y a une autre attente des candidats que je veux également mentionner. Les honorables candidats doivent avant tout, décider, s'ils remportent les élections et atteignent leur objectif, d'exprimer leur engagement à administrer la justice sociale et à combler l’écart entre les pauvres et les riches. Ils doivent considérer cela comme un de leurs devoirs les plus fondamentaux. Deuxièmement, ils doivent s'engager à combattre la corruption sans aucune considération. Ils doivent se sentir suffisamment forts et dévoués pour lutter contre la corruption. Ils doivent aussi s'engager à renforcer la production nationale. Je l'ai dit à plusieurs reprises et cela a également été soutenu par des experts économiques, que le pivot de la prospérité économique est le renforcement de la production nationale ainsi que la lutte contre la contrebande et les importations inutiles, il faut lutter contre ceux qui se remplissent les poches par ces importations, ne veulent pas que la production nationale mette un terme à ces importations et qui, de cette façon, sapent la production nationale. Les candidats doivent les considérer comme leurs principaux problèmes et exprimer leur engagement à leur égard. Le monsieur qui est candidat aujourd'hui, doit s’engager sur de telles questions, dire explicitement ce qu'il fera s'il est élu, et s’il n'agit pas de la sorte, les organismes de surveillance devront l’interroger sur ses manquements.
Les gens doivent inviter tout le monde à participer aux élections
La semaine dernière, j'ai eu une réunion avec les honorables députés. Lors de cette réunion, j'ai dit que ceux qui sont influents devaient encourager le peuple à participer aux élections. Maintenant, je veux ajouter que ce n'est pas réservé à ceux qui ont une influence. Tous les gens doivent se sentir obligés d'inviter les personnes à participer aux élections et y participer eux-mêmes. C'est une manifestation du verset : « Ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, s'enjoignent mutuellement la vérité et s'enjoignent mutuellement l'endurance ». [Coran 103 : 3] Cela a été mentionné dans le Saint Coran. C'est l'invitation à la vérité. C'est un devoir. Vous devez inviter les membres de votre famille, vos amis, vos collègues et toutes les personnes que vous connaissez à participer aux élections.
La nécessité de protéger la réputation de ceux dont l'éligibilité n'a pas été confirmée dans le processus de vérification
J'ai exposé les points dont je voulais parler. Cependant, il y a un avertissement nécessaire que je souhaite mentionner à la fin de mon discours. C'est une obligation religieuse et humaine. Cet avertissement est le suivant : au cours du processus de vérification, ceux dont l'éligibilité n'a pas été confirmée ont été traités injustement. Certaines choses ont été attribuées soit à eux, soit à leur famille, qui n'étaient pas vraies. Des familles, honorables et estimées, ont été confrontées à de fausses accusations. Certains rapports se sont avérés faux, par la suite. Cependant, ces informations se sont propagées parmiles gens et dans le cyberespace sans aucun problème. Quand je dis que le cyberespace est laissé à lui-même, c'est ce que cela veut dire. Protéger la réputation des gens est un des devoirs les plus importants et une des droits les plus importants. J'exige que les organisations chargées de ces affaires fassent des réparations. Certaines choses ont été attribuées aux membres de la famille de certaines personnes et à leurs enfants, mais plus tard, se sont avérées fausses. Il faut réparer et protéger la réputation de ces personnes.
Qu'Allah, le Très-Haut, nous protège des péchés, de l’oppression et de nuire à la réputation d'un croyant. Qu'Allah, le Très-Haut, nous protège de la violation de nos devoirs. Qu'Allah, le Très-Haut, accorde Sa Miséricorde abondante à notre magnanime imam, Sa Grâce et Sa Faveur. Qu'Il l'associe à Ses saints dans le Purgatoire et au Jour du Jugement, et le rende satisfait de nous.
J'espère que Dieu rendra satisfaites de nous, les âmes pures des martyrs et nous aidera à les rejoindre, par Sa Grâce et Sa Miséricorde. Et j'espère que Dieu accordera le meilleur à la nation iranienne, transformera les prochaines élections en un phénomène de bon augure pour la nation, et en un malheur pour ses ennemis, In cha Allah, et il en sera ainsi, par la faveur d'Allah, le Tout-Miséricordieux
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !