J'ai un souvenir en tête depuis le 8 septembre 1978. Avant que cet incident sanglant n'ait lieu à Téhéran, la politique du régime oppressif [Pahlavi] cherchait à diviser les combattants et, par conséquent, la nation iranienne, en extrémistes et conservateurs, extrémistes et modérés. C'est un point très remarquable qui aujourd'hui, tel un miroir, nous enseigne toutes les leçons. Quiconque a lu les journaux de l'époque et les déclarations des responsables du régime oppressif a compris qu'ils voulaient séparer ceux qui se dressaient et se battaient contre eux. Certains qui étaient de sincères partisans et admirateurs de l'Imam et déclaraient ouvertement le l’option proposée par l'Imam [Khomeiny], étaient décrits comme des extrémistes, des sectateurs et des fanatiques. D'autre part, certaines personnes qui s'intéressaient au combat, mais n'étaient pas très sérieuses, ou étaient sérieuses, mais le système pensait qu'elles n'étaient pas sérieuses, étaient décrites en tant que personnes modérées et négociables. J'ai ressenti ce danger ce jour-là. A cette époque, j'étais en exil à Jiroft. C'était peut-être le quatorzième ou le quinzième jour de septembre. J'ai écrit une lettre à l'un des messieurs célèbres qui se trouvait à Qom et j'ai expliqué la politique du régime à ce monsieur et lui ai dit qu'avec cette tactique malveillante, ils voulaient avoir une excuse pour être durs envers les adeptes sincères et admirateurs du magnanime Imam [Khomeiny], et pour vous opposer à eux sans que vous le sachiez vous-mêmes. J'ai écrit cette lettre ; Mais je ne l'avais pas encore envoyée. C'est le samedi 9 septembre que la radio et les journaux ont rapporté le massacre du 17 Shahrivar [8 septembre 1978]. Le lendemain, nous avons appris cela à Jiroft. J'ai alors écrit ce vers à ce monsieur en marge de cette lettre : « Attendez que les conséquences s’avèrent le matin, car ce n’est que les premières prémices apparues à l’aube ». J'ai envoyé cette lettre à l’honorable monsieur par le biais d’un passager. Ils ont commencé les austérités contre de vrais combattants et révolutionnaires, et le massacre du 8 septembre 1978 en fut un exemple.