Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 23 janvier 2022 par l'Imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution Islamique, lors d'une rencontre avec des panégyristes des membres de la Maison du Prophète (as)m à l'occasion de l'anniversaire de la naissance d’Hazrate Fatemeh Zahra (la paix de Dieu soit sur elle).
Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad et à sa Lignée pure, et que Dieu maudisse tous leurs ennemis !
Soyez les bienvenus, chers frères et chères sœurs. Après deux ans, je retrouve certains d'entre vous dans ce Husseiniyahm pour une des meilleures réunions et un des échanges sociaux les plus agréables organisés à l'occasion de l'anniversaire de la naissance de la Vénérée Zahra (la paix soit sur elle), chaque année, avec vous, mes chers amis. Je pense que cette réunion se tient depuis maintenant 35 ans. Je tiens à exprimer mes félicitations à l’occasion de l'anniversaire de naissance de la "Maîtresse de toutes les femmes" - Siddiqa al-Taherah, Fatemeh Zahra (que la paix soit sur elle) - et aussi de l'anniversaire de la naissance de notre magnanime Imam Khomeiny.
Je souhaite dire quelques choses sur la Vénérée Zahra (la paix soit sur elle) en signe de respect. Ensuite, je dirai quelques phrases sur l’éloge des ahl-ul-bayt (as) et les hey’ats [rassemblements religieux en souvenir et en l’honneur des membres de la Maison du Prophète (SAWA), ndt.]. Bien sûr, ce jour est aussi la journée des femmes et la fête des mères. Un certain nombre de femmes honorables ont regretté que cette réunion ne soit pas consacrée uniquement aux femmes. Elles ont raison, mais il s'agit d'une réunion habituelle et de longue date, qui ne peut être sous-estimée. Nous devrions également fixer un jour pour rencontrer uniquement des femmes, In Sha Allah.
Notre langue et nos mots sont trop limités et incomplets pour décrire le grand statut de l'Immaculée Zahra, Siddiqa al-Taherah (la paix soit sur elle). Le Saint Coran et des narrations fiables ont évoqué ce grand personnage. Il y a des éloges à son sujet dans ces sources, qui nécessitent une discussion et une réflexion plus profondes, pour que nos esprits limités puissent les comprendre. Cette narration que notre magnanime Imam Khomeiny a citée une fois, que l'ange Gabriel est descendu auprès de la Vénérée Zahra (as), après la disparition du Saint Prophète (as), est une narration correcte. Lorsque nous avons examiné la source et les documents de cette narration, nous avons constaté qu'elle était totalement fiable. Il ne fait aucun doute que l’Ange Gabriel avait l'habitude de lui rendre visite et la narration déclare que quand Gabriel venait la voir, il la consolait pour le décès de son père, la réconfortait, lui parlait de son père et du lieu où il se trouvait au « barzakh » (purgatoire). L’Ange Gabriel informait Fatemeh Zahra (as) sur la position du Prophète auprès de Dieu, et son statut élevé. Il lui racontait les événements qui se produiraient pour ses enfants, dans le futur. Il lui parlait des choses qui arriveraient à l'Imam Hassan (as), de l'événement de Karbala, des événements qui arriveraient aux autres Imams (paix sur eux) et de la vie de l'Imam du Temps (que nos âmes soient sacrifiées pour sa cause), et le Commandeur des Croyants [l’Imam Ali] l’écrivait. C'est une question très importante [cité dans le Kafi vol 1 p 458]
Selon le Saint Coran, l’Ange Gabriel n’était apparu à quelqu'un d'autre qu'un prophète, qu’une seule fois dans l'histoire, « Alors Nous lui avons envoyé Notre esprit, et il lui est apparu comme un homme bien fait ». [Coran 19:17]
Si le mot arabe "rouh" (âme/esprit) fait référence à l’Ange Gabriel - il y a certains désaccords à ce sujet - dans l'histoire de Marie, c’est la seule fois où Dieu, l’Exalté, envoya Gabriel à quelqu'un d'autre qu'un prophète. Bien sûr, d'autres anges sont fréquemment apparus aux gens, mais Gabriel n’est descendu qu’une seule fois. Cependant, dans le cas de la Vénérée Zahra (as), on ne parle pas d’une ou deux fois. Gabriel lui rendait fréquemment visite et manifestait son respect à la Vénérée Zahra (la paix soit sur elle).
Le Saint Coran parle de la Vénérée Fatemeh dans le chapitre « L'homme » (Al-Insan), dans le « Verset de la purification » (Tathir) et dans le « Verset sur l’excécration réciproque » (Mubahilah). Ce sont des versets qui parlent presque explicitement de la Vénérée Zahra (la paix soit sur elle). Il y a aussi des versets qui se réfèrent indirectement à ce grand personnage. C'est un point très important que Dieu, l’Exalté, parle de Fatemeh Zahra (as) et de sa famille dans la sourate « L'Homme » (Al-Insan). C'est un drapeau que le Saint Coran hisse et place sur la porte de la maison de Fatemeh Zahra (la paix soit sur elle), quand il dit : « Nous ne vous nourrissons que pour l'amour d'Allah, nous n'attendons de vous ni récompense ni remerciements ». [Coran 76:9]
Ces personnages oeuvrent pour Dieu, sont sincères, purs et désintéressés. Pour qui ? Pour les orphelins, les nécessiteux et les captifs. Les captifs étaient-ils musulmans ? Il est hautement improbable qu'il y ait eu des captifs musulmans à cette époque. Ils offraient des services désintéressés. C'est une leçon. C'est le drapeau hissé par et pour Fatemeh Zahra (as). Le Saint Coran le souligne. Dans le verset «Mubahilah», Dieu dit : « …nos femmes et vos femmes… » [Coran 3 :61]
Il y avait beaucoup de femmes autour du Saint Prophète – ses épouses, ses parentes et peut-être ses autres filles. Mais « nos femmes » ne faisait référence qu'à Fatemeh Zahra (que la paix soit sur elle). Pourquoi ? C’est ce qui arrive dans l'affrontement entre le camp de la vérité (du bien) et le camp du mensonge (du mal). Fatemeh Zahra est la manifestation de ces hautes et excellentes vérités. Ce sont les vertus de Fatemeh Zahra.
Le Saint Prophète (as) a utilisé les expressions « Maîtresse de toutes les femmes des mondes » et « Maîtresse de toutes les femmes du paradis » pour Fatemeh Zahra (as) et ce second nom est encore plus important et signifie qu'elle est la Maîtresse de toutes les femmes du paradis. Sareh, Asiyah, Eve et Marie sont toutes de grandes femmes de l'histoire, et des femmes qui seront au paradis. Cependant, ce grand personnage est la « Maîtresse de toutes les femmes du paradis ». C'est comme ça. Comment évoquer correctement ces vérités ? Nos esprits ont besoin de beaucoup de délibération et de réflexion pour pouvoir les comprendre.
De plus, ces versets montrent ses caractéristiques les plus importantes. Dans ces versets, il est question de sa pureté et de sa purification. Dans le verset de la sourate « L'homme », il est question de ses services désintéressés. Dans le verset « Mubahilah », il est question de la confrontation entre le front de la vérité et le front de l'incrédulité et du mensonge. Ce sont des qualités importantes de Fatemeh Zahra (la paix soit sur elle).
Et je tiens à dire que par la faveur et la grâce d’Allah, le nom béni de Fatemeh Zahra (as) est mentionné non seulement dix fois plus, mais des dizaines voire des centaines de fois plus maintenant, après la Révolution qu'avant la Révolution. En d'autres termes, la société est une société Fatimide (une société dont le modèle est la Vénérée Fatemeh). Nous en voyons les effets dans la société. Pendant la défense sacrée, les services désintéressés des mouvements du Bassidj et les actions accomplies sans souci des limites et sans aucune attente en retour, ont pu être vus d'une certaine manière. Dans le mouvement scientifique, nous en sommes témoins d'une autre manière. Personne n'avait entendu parler de Fakhrizadeh, des martyrs (des domaines) nucléaires ou du grand scientifique Kazemi-Ashtiani. Beaucoup de gens ne savent toujours pas qui était Kazemi. Ces grands hommes qui sont entrés dans le domaine de la science, ont remporté des victoires dans de grands domaines scientifiques, et travaillé pour le peuple, l'islam et la République islamique, sans contrepartie et sans aucune attente.
Voyez avec quel enthousiasme les gens ont aidé lors des catastrophes naturelles, des inondations et des tremblements de terre. Où ailleurs dans le monde, de telles choses existent-elles ? C'est la démarche et le mouvement lancés par la Maîtresse de toutes les femmes qui disait : « Nous n'attendons de vous ni récompense ni remerciements » [Coran 76:9]
C’était la voie de Fatemeh Zahra (la paix soit sur elle). Au cours des deux dernières années, de grandes choses ont été faites et de grands services ont été rendus dans la lutte contre le coronavirus. De grands actes ont été accomplis sans que personne en particulier ne soit mentionné. Les mouvements (actions de bénévolat) djihadistes et les camps djihadistes qui s'organisent chaque année, au cours desquels des jeunes travaillent, sans que leur nom soit mentionné et sans rien attendre en retour, doivent se poursuivre. Fatemeh Zahra (la paix soit sur elle) doit être un modèle dans tous les domaines, y compris dans le domaine des grands mouvements sociaux et révolutionnaires.
Quant aux hey’ats (institutions religieuses) et aux panégyristes (qui font les louanges des ahl-ul-bayt (as), il y a beaucoup de choses à dire à cet égard. J'ai longuement parlé de cette question au cours de ces années, lors de mes rencontres avec nos chers panégyristes. Heureusement, en venant ici, j'ai vu qu'il y avait un certain nombre de brochures sur les hey’ats, parmi les livres qui ont été publiés. C'est très bien. Je n'avais jamais vu de livres et de brochures sur les hey’ats auparavant. Il y a beaucoup de choses à dire sur les hey’ats organisées pour l'Imam Hussein (as) dont je souhaite parler brièvement aujourd'hui.
Une hey’at est une unité sociale et une institution qui tourne autour de l'amour des membres de la Maison du Prophète (as). La base de la formation de ces petites ou grandes institutions est l'amour pour les membres de la Maison du Prophète (paix soit sur eux) et le respect de leurs objectifs. C'est la vérité et la nature des hey’ats qui ont d'abord pris forme, à l'époque des Imams eux-mêmes, et non aujourd'hui ou dans un passé récent. Ce sont les compagnons des Imams (as) qui ont créé ces premiers rassemblements (hey’ats). Après l'événement de Karbala, les chiites avaient l'habitude de se rassembler. L'Imam Sadegh (que la paix de Dieu soit sur lui) a demandé à un narrateur : « Est-ce que vous vous rassemblez pour parlez de nous ? » Le narrateur a répondu : « Oui ». Ces rassemblements ont été à la base de la formation des hey’ats. Ensuite, l'Imam a déclaré : « J'aime ces rassemblements ». Que nous soyons sacrifiés pour son amour et son cœur ! Il a dit : « J'aime ces rassemblements » et « vous devez maintenir en vie, notre cause ». [Bihar al-Anwar vol 44 p 282]. Le mot arabe "amrana" était fréquemment utilisé par les Imams (as) et signifie « notre cause ». C'est la question fondamentale à partir de laquelle nous agissons. Si nous voulons utiliser des mots modernes - bien que cela puisse nous détourner de la véritable signification dans une certaine mesure - nous devrions dire que « amrana » signifie « notre chemin et notre école de pensé ». « Ahiva amrana » signifie « gardez en vie notre chemin et notre école de pensée ». Il y a une autre narration dans le livre Kafi qui dit: « Rappelez-vous mutuellement notre cause et gardez-la en vie » [Kafi, vol 2 p 175], qui est dans le même registre et a le même sens.
Ainsi, les hey’ats remontent à cette époque et ont continué dans l'histoire des chiites. Cela aurait pu prendre différentes formes - si les chercheurs étudient cela, ils peuvent trouver plus de détails - mais elles ont continué jusqu'à notre époque. A certaines périodes de l'histoire, elles ont été d'une grande efficacité, comme à l’époque de la Révolution. Vous, les jeunes, vous ne vous en souvenez pas. A l'époque de la Révolution, les hey’ats étaient très influentes et propageaient des élégies étonnantes, sous forme de cassettes, dans tout le pays. Par exemple, le texte d’un panégyriste à Jahrom ou à Yazd, sur l'Imam Hussein, qui contenait également des concepts et des points révolutionnaires sur l'Imam, est devenu très populaire, émouvait le peuple et faisait avancer la Révolution et lui donnait un nouvel élan. C'était les hey’ats qui faisaient cela à l’époque de la Révolution. Pendant la Guerre imposée aussi, beaucoup d'entre vous se souviennent de ce que faisaient les hey’ats. Chaque fois que les corps des martyrs étaient retrouvés ou chaque fois que les jeunes voulaient partir au front, les principaux dirigeants étaient les hey’ats de l'Imam Hussein (as). Aujourd'hui aussi, les hey’ats existent heureusement dans le pays, en grand nombre.
Il y a un point important à propos des hey’ats. Comme je l'ai mentionné, dans ces deux narrations, l'Imam Sadegh (as) dit : « Gardez en vie, notre cause ». Cela signifie : « Gardez vivante notre école de pensée». Eh bien, quand l'Imam dit : «Gardez en vie notre cause », cela n'est peut-être pas très compréhensible pour vous qui vivez dans un environnement chiite, dans la République islamique et dans un pays islamique chiite. À l'époque où l'Imam Sadegh a dit : « Gardez en vie notre cause », maintenir la voie de la Maison du Prophète (as) était une des tâches les plus difficiles et les plus dangereuses, et un grand combat dans le chemin de Dieu. J'ai expliqué ces difficultés il y a 40 ou 50 ans, lorsque nous discutions longuement de ces questions. Apparemment, ces discours ont été publiés et sont accessibles. Le travail des Imams (as) et de leurs compagnons était très dangereux. Pourquoi tous les Imams (as) sont-ils tombés en martyrs ? Pourquoi l'Imam Javad (as) a-t-il été assassiné à l'âge de 25 ans et l'Imam Askari (as) à l'âge de 28 ans ? Pourquoi les ont-ils assassinés ? Pourquoi l'Imam Musa Kazem (as) a-t-il été jeté en prison pendant plusieurs années et y est tombé en martyr ? C'était parce que leur vie consistait à se battre. C'est dans de telles circonstances que l'Imam Sadegh (as) a dit : «Gardez en vie notre cause ». L'Imam (as) en fait, a dit : « Vous qui vous rassemblez dans les hey’ats, vous devez maintenir en vie, notre cause ». En d'autres termes, l'Imam Sadegh (as) a exigé d'eux, les combats les plus importants et les plus dangereux.
Alors, quel genre d'endroit est une hey’at ? C'est un lieu de djihad (effort) sur le chemin de Dieu. L’hey’at est le centre du djihad dans le chemin de Dieu, le lieu du djihad dans le chemin de Dieu, pour faire revivre l'école de pensée de la famille du Prophète, l'école de pensée de l'Imam Hussein (paix soit sur lui) et l'école de pensée du martyre. Eh bien, dans quel genre d'effort les Imams (paix soient-ils) étaient-ils engagés ? Les Imams (as) ne se sont pas engagés dans la lutte militaire, sauf pour quelques-uns d'entre eux. Seuls le Commandeur des Croyants [l’Imam Ali] (as), l'Imam Hassan Mujtaba (as) et l'Imam Hussein (as) se sont battus avec l’épée. Les autres Imams (as) n'ont pas combattu avec l’épée. Alors, quel a été leur combat ? C'était un djihad (un combat) pour la clarification. Quand je parle de clarification ou de djihad pour la clarification, cela concerne directement les hey’ats. A mon avis, on peut tirer cette leçon de la phrase de l’Imam (as) : «gardez en vie notre cause ».
Un autre point concernant les hey’ats, est que ce sont des institutions qui ont un sens, un mouvement et du dynamisme. Ce ne sont pas seulement des lieux de réflexion, de spiritualité, d'étude et d'enseignement. Le mouvement et le dynamisme existent également dans les hey’ats. La question principale est l'école de pensée et la clarification de l'école de pensée. Dans les hey’ats, l'école de pensée est clarifiée. Quand je dis « est clarifié », cela veut dire qu'il faut la clarifier. C'est la nature des hey’ats. Ce sont des lieux de clarification et d'expression des enseignements les plus importants de l'Islam et des disciples de l’Imam Ali (as). Ce sont des endroits pour répondre aux questions. Aujourd'hui, nos jeunes ont des interrogations sur le mode de vie et d'autres enjeux fondamentaux, et leurs interrogations sont légitimes. La façon de traiter les questions est d’y réfléchir et d'y répondre, et cela doit être fait dans les hey’ats. Les centres importants pour de tels efforts, sont les hey’ats. C'est dans les hey’ats qu'il faut répondre aux nombreuses questions qui se posent chaque jour. C'est bien d'avoir des questions, mais celui qui a une question doit savoir que c'est à cause de son manque de connaissances qu’il a une question. Cette question peut être transformée en connaissance et en compréhension. Une personne qui a une question ne doit pas penser que rien ne va. Non, sa question doit être posée et ce n'est pas grave. La réponse doit être fournie dans les hey’ats – dans les centres de connaissance et de compréhension. C'est le sens et l'essence des hey’ats.
Quant au dynamisme et au mouvement, cela signifie bénéficier de l'art et des dialogues en face-à-face. La différence entre votre art et de nombreuses autres formes d'art, est que vous êtes directement face à votre public. Vous parlez directement à votre public et il vous communique ses sentiments. En d'autres termes, vous êtes en contact les uns avec les autres, dans une relation réciproque et directe. C'est le dynamisme des hey’ats. Une autre forme de dynamisme consiste à former des « dastehs » (groupes de personnes en deuil qui marchent dans les rues). Comme l'a dit un de nos frères talentueux, les dastehs de l'Imam Hussein (as) symbolisent le voyage de l'Imam Hussein (as) de la Mecque à Karbala, qui était un mouvement de djihad et un mouvement sur le chemin de Dieu.
Le point suivant à propos des hey’ats, est le djihad pour la clarification, comme je l'ai mentionné précédemment. Ainsi, les hey’ats tiennent leur importance du djihad. Que signifie ce djihad ? Le djihad signifie un effort dans la confrontation avec l'ennemi. Tous les efforts ne sont pas un djihad. Beaucoup de gens font des efforts scientifiques et économiques, appréciables et opportuns, mais qui ne sont pas des actes de djihad. Le djihad signifie un effort dans la lutte contre l'ennemi. C'est ce que signifie le djihad. Dans la terminologie islamique et dans la logique islamique, le djihad est un combat contre l'ennemi. Si vous faites un travail économique contre l'ennemi, c'est un acte de djihad. Si vous faites un travail de recherche scientifique pour affronter l'ennemi, c'est un acte de djihad. Si vous parlez et clarifiez les choses pour contrecarrer les tentations de l'ennemi, c'est un acte de djihad. Tous ces actes sont des actes djihadistes. Le point important est que nous devons identifier les domaines de djihad, à chaque époque. C'est très important.
Nous ne devons pas nous tromper dans l'identification de l'ennemi. J'ai souvent donné l'exemple de certaines personnes qui s'endorment dans une tranchée sur le front, et se réveillent après un certain temps, sans savoir où est l'ennemi et où sont leurs camarades, et peuvent pointer leurs armes sur leurs amis. Cela arrive parfois. Certains ignorent quels sont les champs du djihad, où ils doivent aller, où se trouve l'ennemi, dans quelle direction ils doivent regarder et quelle est la cible. C'est ce qui est important. Un jour, le domaine du djihad est le domaine militaire comme c’était le cas lors de la Défense sacrée et de la Défense des Sanctuaires Sacrés. Dans de tels cas, le terrain est militaire. À cette époque, de nombreuses personnes ont compris et rempli correctement leur devoir. Bien sûr, c'était une obligation qui exigeait la présence d'un certain nombre de personnes. Ce n'était pas obligatoire pour tout le monde. Dans ce domaine aussi, les hey’ats ont accompli pleinement leur devoir comme je l'ai expliqué précédemment. Beaucoup de nos soldats et de nos martyrs étaient membres des hey’ats. Un autre jour, le djihad est celui du domaine scientifique. Dans ce domaine, il faut améliorer le niveau scientifique du pays. Un jour, le domaine du djihad concerne les activités sociales et les services au peuple. Le jour où l'ennemi essaie d'exercer des pressions économiques sur la société, pour opposer le peuple à l'islam et au régime islamique, si vous rendez des services économiques et sociaux à un tel moment, vous êtes dans un djihad contre l'ennemi. Cependant, le domaine le plus important est celui de la clarification et des réponses aux questions. S'il y a clarification, tous ces champs deviendront clairs et les gens trouveront leur chemin, eux-mêmes.
Je le dis à partir d’informations fiables qu’aujourd'hui, une multitude de sources médiatiques qui ne peuvent même pas être comptées- en raison des particularités du cyberspace - travaillent avec des milliers d'experts en art, en médias et en communication, qui bénéficient d'un soutien financier conséquent et également d'un soutien en matière de sécurité. Pour quel objectif ? Leur objectif est de renverser les esprits et les opinions, dans la République islamique, et d’affaiblir et de détruire la foi et les croyances. Les complots conçus pour d'autres pays, nécessitent une autre discussion. Les choses dont je parle sont les plans conçus pour notre pays, notre peuple, notre République islamique et nos croyances. Des milliers d'institutions travaillent avec d'énormes budgets et différents soutiens, de façon satanique et dans le camp de Satan.
Qui résiste au camp de Satan ? Le camp du jihad sur le chemin de Dieu. Eh bien, c’est ce que vous faites dans les hey’ats. Vous devez demander à votre hey’at où elle en est, dans ce djihad. C'est le point que je voulais faire valoir. Le deuxième point est que nous devons nous demander où nous en sommes dans la bataille acharnée entre l'islam et l'incroyance, entre la vérité et le mensonge, et entre les versions trompeuses et véridiques. Nous devons déterminer cela par nous-mêmes et en être sûrs. Où en sommes-nous ? Bien sûr, il s'agit de clarifier et de promouvoir les idéaux et les grands principes de la Révolution. Ce sont les domaines principaux dans lesquels nous devons déterminer où nous en sommes, mais des questions politiques et sociales mineures sont également impliquées dans cette bataille, que nous devons également poursuivre.
Un autre point au sujet des hey’ats, concerne les orateurs, les panégyristes et le public. Deux piliers importants et solides des hey’ats sont les orateurs et les panégyristes. J'ai plusieurs points sur les orateurs qui devraient être discutés, avec eux, à une autre occasion.
Je souhaite soulever deux ou trois points au sujet des élégies, qui vous concernent, mes chers amis. Le premier est que, comme je l'ai dit, la lecture des élégies est un art unique. En d'autres termes, il n'y a pas d'autre art comme celui-ci, dans d'autres endroits. Dans d'autres pays, les gens utilisent l'art de la supplication accompagnée de gémissements et de pleurs, mais cela est différent de la lecture des élégies. Les élégies sont d'une nature différente et comme je l'ai dit, la relation entre le public et l'artiste, est une relation particulière. L’artiste purifie et illumine le cœur du public. Les larmes de votre public viennent du fond du cœur. (Le guide lit un extrait d'un poème de Sheikh Baha'i)
Quand ce jour-là les cœurs étaient façonnés,
Des gouttes de rosée d'amour leur furent ajoutées
Quand les cœurs se mêlèrent à ces gouttes de rosée,
Ils devinrent comme des morceaux de viande salés et grillés.
Quand les yeux d'un amoureux versent des larmes de sang,
C'est comme le sang qui coule d’un steak saignant.
[Extrait d'un poème de Sheikh Baha'i]
Ces larmes proviennent du cœur et elles le purifient. De plus, les élégies emmènent le public dans les profondeurs de l'histoire et ne le laissent pas vagabonder dans le temps présent. Les panégyristes emmènent les gens dans les profondeurs de l'histoire et leur montrent des vérités historiques. Ils enseignent également aux gens, des leçons de religion, de morale et de politique. Un panégyriste fait toutes ces choses. Les panégyristes donnent donc des enseignements religieux, moraux et politiques. J'ai souvent dit que si les poèmes que vous récitez contiennent des leçons de morale, ils sont très précieux. Les poèmes doivent être idéologiques autant que moraux. Par exemple, certains des sonnets de Saeb, mais pas tous, sont vraiment précieux. Aujourd'hui, nos poètes qui composent des poèmes sur des thèmes religieux (en particulier sur la vie des Imams), travaillent également sur ces questions.
Je dois ajouter que les panégyristes et poètes qui composent des poèmes à thèmes religieux, doivent s’aidez les uns les autres. Vous, les panégyristes, vous aidez les poètes à améliorer leur poésie. Vous éveillez l'enthousiasme de ces poètes et les aidez à améliorer leurs poèmes. Ainsi, vous aidez le poète et réciproquement, le poète vous aide également. Lorsque vous récitez de bons poèmes lors des cérémonies de deuil, vous donnez en fait de la valeur à votre position.
Eh bien, ce mouvement important - emmener les gens dans les profondeurs de l'histoire et purifier et polir les cœurs - nécessite de l'art et des méthodes artistiques. Dans nos élégies, ce genre d'art se manifeste dans la voix, le chant et la récitation. Ces trois choses sont absolument nécessaires. Un bon panégyriste doit avoir une bonne voix, un bon chant – en arabe, c'est le rythme et le ton – et doit aussi connaître la géométrie de la récitation. Bien sûr, certaines personnes la connaissent et d'autres non. Il est important de déterminer dès le début ce que vous voulez faire lors des cérémonies. Ces choses constituent la forme du travail : une bonne voix, un bon chant et une bonne gestion de la récitation constituent la forme. Mais la forme ne doit pas primer sur le fond. Toutes ces choses sont des instruments à utiliser pour le contenu. Il ne faut pas perdre de vue le contenu. Les enseignements, l'affection, la bonté et ce qui oriente le mouvement de la société, depuis le cœur de l’hey’at, ne doivent pas être perdus de vue. C'était un autre point sur les élégies.
Un autre point est que dans les élégies, comme dans toutes les autres tâches, l'innovation et la créativité sont nécessaires. Comme vous avez pu le constater, les jeunes font des choses novatrices dans ce domaine. Dans les élégies, l'innovation est bonne et ne cause aucun problème, mais vous devez éviter que cette innovation conduise à la rupture des normes. Les élégies ont une identité particulière qui ne doit pas être modifiée. Votre esprit d'innovation ne doit pas vous pousser à faire des choses qui ne font pas réellement partie de la nature des élégies. Parfois, cela se voit chez certaines personnes. Autant que je sache, il y a des cas où la forme et l'innovation ne respectent pas l'identité des élégies. Vous devez préserver cette identité. L’élégie n’est pas de la musique pop.
Un autre point est que les élégies ont joué un rôle brillant lors des événements importants et lors de la Défense Sacrée. De même, elles ont brillé magnifiquement dans la défense des sanctuaires sacrés, lors de la sédition de 2009 et d’autres événements. Les panégyristes sont sortis vainqueurs de ces épreuves et leurs programmes ont formé des gens qui se sont battus pour l'Islam et sont allés jusqu’au martyre. Dans la guerre médiatique, entre nous et l'ennemi – dans la confrontation culturelle et médiatique et la guerre entre la République islamique et ses ennemis – les voix éloquentes des panégyristes révolutionnaires se sont avérées utiles et capables d'accomplir de grands exploits. Telle est l'histoire de plus de 40 ans d’élégies, après la Révolution. Ce que je veux dire, c'est que - c'est le troisième ou le quatrième point- vous ne devez pas laisser cette voix éloquente se taire. Vous ne devez pas laisser cela se produire. Vous avez passé des épreuves importantes dans le passé. Aujourd'hui aussi, nous sommes confrontés à un large front d'ennemis. A cette époque, vos voix éloquentes étaient utiles, et aujourd'hui, elles doivent l’être également.
Le point suivant est que nos chers panégyristes souhaitent attirer les jeunes dans ces cérémonies. C'est une bonne idée. Attirer les jeunes dans ces rassemblements, peut être une source de salut pour certains de nos jeunes et vraiment les sauver. Cela peut aussi aider les gens à évoluer. L'un des buts de ces rassemblements et de nos panégyristes, est d'attirer la jeunesse. C'est un très bon effort, mais il faut savoir qu'attirer les jeunes ne doit pas se faire à n'importe quel prix. Pour attirer un jeune, nous ne devons pas utiliser des chants qui ne conviennent pas à un éloge funèbre ou une élégie. C'est très bien d’attirer la jeunesse, mais cela doit se faire dans le respect de la bonne forme. Vous ne devez pas détruire la composition et la nature des élégies, pour la simple raison que vous voulez attirer la jeunesse.
Le dernier point consiste à dire des choses basées sur des faits solides. Dans vos cérémonies de deuil, dans vos élégies et dans vos discours, les choses que vous dites doivent être bien documentées et avoir des bases solides. Vous devez étudier et travailler. Vous devez lire des livres. Bien sûr, je sais que beaucoup de nos chers panégyristes le font déjà. Ils lisent des livres et des poèmes exceptionnels. Ainsi, ils maîtrisent la littérature et élèvent le niveau de leurs connaissances religieuses. Cela se voit également dans leurs rassemblements. Vous devez faire en sorte que cela soit global et répandu, car une déclaration douteuse est dangereuse. Parfois, il arrive qu'une déclaration douteuse, incomplète ou incorrecte, soit utilisée par l'ennemi pour remettre en question l'essence du chiisme. Parfois, il se peut que nous fassions un commentaire erroné qui permet aux autres de nous attaquer en personne et cela n'a aucune importance. Mais parfois, un mauvais commentaire amène les autres à attaquer l'islam, le chiisme, nos enseignements islamiques et nos grands érudits. Cela n'est pas permis. Vous devez être très prudents. Faire des commentaires à partir de bases solides et fermes, doit certainement être le souci et le programme de nos chers panégyristes.
La réunion d'aujourd'hui a été très bonne et j'en ai beaucoup profité. Je remercie les amis qui ont présenté leur programme. Je souhaite également remercier les amis qui sont venus d'autres provinces – de Zahedan et d'Ardabil – et des pays arabes – en particulier notre frère de Bahreïn. Je demande à M. Vaezi, qui est venu de Machhad, aux personnes qui sont venues des villes que j'ai mentionnées et que je n'ai pas mentionnées, d'envoyer mes salutations à nos chers compatriotes. J'espère que vous vivrez et réussirez à l'ombre des bénédictions de l'Imam du Temps (que nos âmes soient sacrifiées pour sa cause), In Sha Allah.
Seigneur, par Muhammad et sa Lignée, fais que le souvenir béni de l'Imam Hussein (as) augmente chaque jour, dans notre pays. Seigneur, accorde Ta grâce et Tes bénédictions aux langues qui font l'éloge de Hussein ibn Ali (as) et des membres de la Lignée du Saint Prophète (as). Seigneur, fais que nos hey’ats satisfassent l'Imam Sadegh (as). Fais de nous les soldats du grand djihad qui existe aujourd'hui, « le djihad pour la clarification ». Seigneur, associe l'âme de notre magnanime imam et les âmes de nos grands martyrs aux âmes immaculées des Saints Imams (paix sur eux). Rends le cœur sacré de Zahra, Siddiqa al-Kubra (la paix soit sur elle), satisfait et content de nous. Rends le cœur béni de l'Imam du Temps (que nos âmes soient sacrifiées pour sa cause), satisfait et content de nous.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !