Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad et à sa Lignée pure, et que Dieu maudisse tous leurs ennemis !

Je suis très reconnaissant à Allah, le Très-Haut, de m'avoir accordé l'opportunité de vous rencontrer, bien que de manière limitée, en ces jours propices et en ce mois béni. Par la faveur d'Allah, j'espère que nous pourrons recevoir les bénédictions divines et profiter de la bonté divine grâce à votre pureté et votre sincérité. Je suis également très reconnaissant à Monsieur le Président qui a fait un bon rapport, et j'espère qu'il saura faire avancer les choses au bon rythme et au bon moment.

Je voudrais vous faire quelques conseils spirituels à l'occasion du mois de Ramadan. En fait, ces conseils s'adressent avant tout à cette humble personne [que je suis]. Je dois en parler pour que mon cœur en soit, je l'espère, influencé, car j'ai moi-même, besoin de ces conseils plus que vous tous. Une autre partie de mon discours concerne votre travail, votre esprit et vos sentiments, en tant que responsables dans différents secteurs du pays. Une autre partie de mes déclarations concerne des tâches dans certains domaines, à partir de notre expérience et de notre vision des différentes questions.

En ce qui concerne mes conseils, je souhaite avant tout dire que l'une de mes demandes, qui se reflète également dans les invocations rapportées des Saints Imams, est la purification de nos intentions. Dans une invocation recommandée du Ramadan, il y a une phrase qui dit : « Force, fraîcheur, repentance, pardon… et une intention pure » [En arabe]. Avoir une intention pure est très important. Nous devons nous mettre sincèrement d'accord avec nous-mêmes et avec notre Dieu, pour avancer sur le bon chemin – le chemin auquel nous croyons – de manière déterminée et sans nous décourager. C'est cela une intention pure. Par la grâce d'Allah, si vous purifiez vos intentions et les renforcez en vous, cela vous aidera à continuer le chemin de votre mandat. Cette intention pure vous aidera à avancer.

L'un des points qui a été fréquemment mentionné dans les invocations de ce mois - à la fois les invocations recommandées pour l’aube, le jour et la nuit - est la demande de pardon à Dieu. Nous devons demander à Dieu de nous pardonner. Dans certaines invocations, il y a une phrase qui dit : « C'est le mois du pardon ». Demander à Dieu Son pardon est fréquemment mentionné dans ces invocations. Eh bien, que signifie le pardon ? Demander pardon signifie présenter ses excuses. Nous devons nous excuser auprès d'Allah, le Très-Haut. Nous devons nous excuser auprès de lui, pour beaucoup de choses que nous avons faites et que nous n'avons pas faites.

Cette demande de pardon divin, faite dans une intention pure, vous donne une pureté qui attire la miséricorde divine. Nous devons essayer d'attirer la miséricorde et les bénédictions divines. Dans les invocations, nous lisons :

« Oh mon Dieu, je Te demande de créer les circonstances nécessaires à Ta miséricorde ».

Il y a certaines circonstances qui aident à obtenir la miséricorde divine. Cette demande de pardon est efficace dans tous les domaines de la vie. Il y a un verset dans la sourate al-Hud sur les affaires courantes de la vie, qui dit :

« ..mon peuple ! Demandez pardon à votre Seigneur et tournez-vous vers Lui (dans la repentance) : Il vous enverra des cieux une pluie abondante ».

En d'autres termes, Allah, le Très-Haut, déversera sur vous, les bénédictions célestes. Après cela, Dieu dit :

« Et Il vous ajoute de la force à votre force » [Coran 11 : 52].

Cela augmente votre force et votre puissance. C'est très important. Ce n'est pas une affaire personnelle, c'est une affaire publique et sociale.

L'effet de la demande de pardon divin dans l'une des arènes les plus difficiles de la vie - la lutte contre l'ennemi - est expliqué plus clairement dans un verset sacré de la sourate bénie d’Âl-Imran :

« Combien de prophètes ont combattu, en compagnie de beaucoup de disciples, ceux-ci ne fléchirent pas à cause de ce qui les atteignit dans le sentier d'Allah. Ils ne faiblirent pas et ils ne cédèrent point. Et Allah aime les endurants. Et ils n'eurent que cette parole : « Seigneur, pardonne-nous nos péchés ainsi que nos excès dans nos comportements, affermis nos pas et donne-nous la victoire sur les mécréants » [Coran 3 : 146-147].

De ces versets, nous pouvons comprendre la direction des prophètes. Nous ne devons pas penser que les prophètes restaient à la maison ou à la mosquée pour prier. Non, ils étaient également présents au front, et utilisaient ces mots comme axe de leurs invocations :

« Et ils n'eurent que cette parole : « Seigneur, pardonne-nous nos péchés ainsi que nos excès dans nos comportements, affermis nos pas et donne-nous la victoire sur les mécréants »

C'est la relation entre la demande de pardon et la guerre, la stabilité et l'assistance divine, et c’est l'effet du repentir.

Si nous demandons vraiment à Dieu Son pardon, à cause des erreurs que nous avons commises, Allah, le Très Haut, répondra. Cela est explicitement mentionné dans le Coran. Allah, le Très-Haut, dit à ceux qui imploraient Son pardon et Son assistance :

« Et Allah leur a donné une récompense dans ce monde, et une excellente récompense dans l'au-delà » [Coran 3 : 148].

Il a répondu à leurs prières dans ce monde, avant de partir pour l'au-delà. Il a répondu à leurs prières parce qu'ils avaient demandé pardon. Ainsi, la leçon du Saint Coran est d'employer le repentir pour la victoire dans divers domaines. En d'autres termes, nous ne devons pas considérer le repentir comme un acte accompli pour des péchés personnels et pour purifier nos propres cœurs. Au contraire, la repentance est également efficace et influente dans les arènes nationales et sociales, et aide à accomplir de grandes choses.

Eh bien, de quoi devons-nous nous repentir ? En premier lieu, nous devons nous repentir des péchés – des péchés indécents et graves – que nous avons commis, comme mentir, médire, regarder et toucher des choses interdites et usurper. C'est une sorte de repentir. Une autre est le repentir pour les péchés cachés :

« Evitez le péché apparent ou caché, (car) ceux qui pèchent seront rétribués selon ce qu'ils auront commis » [Coran 6 : 120].

Ceci concerne les péchés cachés qui nécessitent une discussion séparée. Un autre modèle de repentir concerne l'abandon d'une obligation. Ce n'est pas une chose que nous avons faite mais plutôt une chose que nous aurions dû faire, mais que nous n'avons pas faite. Mes chers, beaucoup d'entre nous seront punis pour cela. Nous aurions dû faire certaines choses, dire certaines choses, agir ou signer un papier, mais nous ne l'avons pas fait par paresse, par indolence et négligence à notre devoir. C'est un péché pour lequel nous serons interrogés. Dans le du’a Makarim al-Akhlaq, il est dit :

« Aide-moi à faire les choses pour lesquelles Tu m'interrogeras dans l'au-delà ».

L'une des choses dont j'ai parfois parlé et qui est une leçon émouvante du Saint Coran, est l'histoire du prophète Jonas (que la paix et les salutations soient sur lui). C'était un grand prophète divin, le verset dit : « Et Zun-Nun (Jonas) quand il partit, irrité ». Pourquoi était-il irrité ? Parce que son peuple n'était pas devenu croyant. Ils n'écoutaient pas ce qu'il disait depuis des années – je ne sais pas combien d'années. Il les a invités à Dieu pendant de nombreuses années, mais sans résultat, et il s'est mis en colère et les a quittés. Si nous le comparons à l'abandon d'obligations que des gens comme nous commettent, cela ne semble pas grave, mais Allah, le Très-Haut, remet cela en question :

« Il pensa que Nous N'allions pas l'éprouver » [Coran 21 : 87]

Il pensait que Dieu ne serait pas sévère envers lui, mais Dieu fut sévère avec lui parce qu'il était parti. Ailleurs, dans le Saint Coran, Dieu dit :

« S'il n'avait pas été parmi ceux qui glorifient Dieu, il serait demeuré dans son ventre (le ventre du poisson) jusqu'au jour où l'on sera ressuscité » [Coran 37:143-144].

Regardez comme c'est important. S'il n'avait pas glorifié Dieu, n'avait pas supplié et n'avait pas dit : « Gloire à Toi ! J'ai eu tort vraiment », il serait resté à l'intérieur du poisson jusqu'au Jour du Jugement.

Il y a de bonnes nouvelles dans la partie suivante du verset qui dit :

« Puis il fit, dans les ténèbres, l'appel que voici : « Pas de divinité à part Toi ! Pureté a Toi ! J'ai été vraiment du nombre des injustes. Nous l'exauçâmes et le sauvâmes de son angoisse. Et c'est ainsi que Nous sauvons les croyants » [Coran 21 : 87-88]

« Et c'est ainsi que Nous sauvons les croyants » est une bonne nouvelle pour nous. Cela signifie qu'en louant Dieu, en implorant Son pardon, en reconnaissant nos péchés et en Lui présentant nos excuses, nous pouvons, nous aussi, être sauvés. Nous devons donc nous repentir pour nos mauvaises actions, pour ne pas avoir fait ce que nous devions faire ou pour une mauvaise gestion. Cela est nécessaire pour ces deux choses.

Un point est que nous considérons les gens qui travaillent dans la République islamique comme des responsables. Nous les considérons comme des responsables. Que signifie « responsables » ? Cela signifie que nous serons interrogés. Sur quoi ? Sur les choses que nous avons faites et les choses que nous n'avons pas faites.

Bien sûr, dans le langage politique commun, le questionnement est celui des personnes, mais plus important que cela, est le questionnement divin qui compte plus dans la République islamique. Bien sûr, le questionnement des gens est également important et c'est un pilier de la démocratie religieuse. Avoir le sens des responsabilités envers le peuple est l'un des piliers de la République islamique et de la démocratie, mais bien plus important que cela est d'avoir le sens de nos responsabilités devant Dieu.

« Oh mon Dieu, accorde-moi Ta miséricorde quand mon raisonnement échoue devant Toi, quand je ne trouve pas ma langue pour Te donner des réponses et quand mon esprit fait une erreur quand Tu me poses une question »

Les choses seront ainsi le Jour du Jugement. On nous interrogera, mais nous n'aurons pas de réponses. Nous aurons peut-être préparé des arguments que nous exprimerons, mais ils seront rejetés. Ensuite, on s'apercevra que notre raisonnement n'était pas correct. S'ils nous demandent : « Pourquoi avez-vous fait cela ? Pourquoi n'avez-vous pas fait cela ? » Nous aurons peut-être quelque chose à dire, mais cela sera rejeté :

« Oh mon Dieu, accorde-moi Ta miséricorde quand mon raisonnement échoue devant Toi, quand je ne trouve pas la langue pour Te donner des réponses et quand mon esprit fait une erreur quand Tu me poses une question »

Cela se trouve dans la noble supplication d’Abu-Hamza. Les choses sont ainsi. Même lorsque les gens n'ont pas accès à un responsable pour lui poser des questions et superviser son travail, Dieu est présent. Votre travail et votre service sont ainsi. J'ai souvent dit cela aux responsables des diverses organisations de gestion du pays, je leur ai dit que lorsqu'ils travaillaient une demi-heure de plus, personne ne s'en apercevait. Même votre supérieur ne le remarquera peut-être pas et il ne vous en remerciera même pas, mais Dieu le voit. Il en est de même pour les obligations non remplies et les mauvaises actions.

La déclaration de notre magnanime Imam : « l’univers est l’omniprésence de Dieu », est très importante. Que Dieu élève la position de ce cœur imprégné de connaissance. Dieu est partout. Le mot arabe "mahzar" signifie un endroit où quelqu'un est présent. Dieu est partout. Où que nous soyons – seuls ou dans un groupe – Allah est présent, dans nos cœurs, nos pensées et nos intentions, Allah, le Très-Haut, est présent dans tous ces lieux. La base de la responsabilité est la présence divine. C'est la base de la responsabilité sociale et politique. Vous devez savoir que les décisions que vous prenez, la signature que vous mettez ou refusez de mettre, les choses que vous faites et ne faites pas, tout cela est en présence de Dieu :

 « Et derrière eux, Tu étais le guetteur de ce qu’ils faisaient et témoin de ce qui leur était caché » (extrait d’une prière)

Un autre point que j'estime nécessaire de soulever dans cette rencontre très amicale et très chaleureuse, est que même si vous et moi, qui avons certaines responsabilités dans la République islamique, agissons ainsi dans nos vies personnelles - par exemple, si nous ne sommes pas très attentifs et engagés – lorsque nous entrons dans le domaine de nos responsabilités, nous devons être beaucoup plus prudents. Par exemple, si vous n'accordiez pas auparavant beaucoup d'importance aux invocations nocturnes, aux nafilah [prières recommandées], aux veillées (de prière), maintenant que vous êtes devenus des gestionnaires, vous devez leur accorder de l'importance. Vous devez renforcer les choses qui vous aident à vous connecter à Dieu. Vous et moi, devons sentir la présence de Dieu lorsque nous entreprenons ou abandonnons une action. Si cela se produit, les bénédictions divines se déverseront. Cela a été mentionnée dans la sourate al-Hud. Dans cette sourate, nous lisons que les bénédictions célestes se déverseront sur nous. Les bénédictions célestes ne se limitent pas à la pluie, elles comprennent tout y compris la miséricorde divine :                                

« Déverse sur nous Tes bénédictions » [en arabe].

Cette attention de notre part sera bénéfique au peuple, à la République islamique, au pays et à nous-mêmes, car elle rapprochera nos cœurs de la spiritualité et de la vie pure offerte par Dieu. Ce sont les recommandations que je voulais faire. Bien sûr, comme je l'ai déjà dit, j'en ai moi-même plus besoin que vous tous. J'espère que Dieu nous aidera à écouter ces rappels.

En ce qui concerne les recommandations, j'ai un certain nombre de recommandations pour vous chers frères et sœurs qui ont des responsabilités gouvernementales - dans le Majlis, l'administration et d’autres organismes - alors qu'un nouveau groupe est entré sur le terrain. En particulier, j'ai des recommandations pour les jeunes. Heureusement, un grand nombre de jeunes sont dans le gouvernement. C'est très réjouissant si cela s’accompagne de la surveillance (dont j’ai parlé).

La recommandation que je souhaite faire aujourd'hui, est de faire attention à deux préjudices que sont l'orgueil et la passivité. Ce sont deux défauts dont vous devez beaucoup vous méfier.

L'arrogance est l'arme de Satan. L'arrogance et l'orgueil sont les armes de Satan. Et ils ont différentes sources. Peu importe d'où vient l’orgueil : parfois, il vient de votre position. Si auparavant, vous travailliez dans une région éloignée, maintenant que vous occupez un poste de direction supérieur, par exemple dans le Majlis, dans l'administration, dans des organisations révolutionnaires ou dans les forces armées, cela peut vous rendre orgueilleux en raison de la position que l'on a atteinte. C'est une des origines de l'arrogance. Une autre origine de l'orgueil est le travail que l'on a fait. Vous pouvez réaliser quelque chose et progresser dans les choses que vous faites, et ce que vous avez accompli peut vous rendre orgueilleux. Une autre origine de l'orgueil est d’être fier et sûr des grâces et de l'attention de Dieu. Cela a été mentionné dans de nombreuses invocations et même dans le Coran :

« et que le Trompeur (Satan) ne vous induise pas en erreur sur Dieu ! » [Coran 31 : 33] Vous devez veiller à ne pas laisser l'orgueil - qui est l’œuvre de Satan - vous rendre sûrs de vous et de l’attention de Dieu. Qu'est-ce que ça veut dire ? Cela signifie que nous cessons d'être prudents et pieux, en pensant que nous faisons partie des amis des Ahl-ul-Bayt et que par conséquent, Dieu ne nous punira pas. Cette assurance (excessive) du pardon de Dieu :

« Et le plus misérable est celui qui est sûr de Toi » [Sahifa al-Sadjadiyyah, Invocation 46] est évoquée dans le Sahifa al-Sadjadiyyah. Je pense que c'est l’Invocation 46, qui est l’Invocation du vendredi qui dit :

« Mon Dieu, celui qui est trop sûr de Toi est le plus misérable ».

Voilà au sujet de l'orgueil.

Vous ne devez pas devenir orgueilleux. L’orgueil présage une défaite et un déclin. Si l'orgueil apparaît pour une de ces raisons, ce sera le prélude à un déclin. L’orgueil nous fait décliner de l'intérieur et dans la société. Le mouvement social qui s'est formé autour des orgueilleux sera également ruiné. Il y a un verset sacré qui dit :

« Assurément, Dieu vous a déjà secourus en maints endroits. Et [rappelez- vous] le jour de Hunayn, quand vous étiez fiers de votre grand nombre et que cela ne vous a servi à rien. La terre, malgré son étendue vous devint bien étroite » [Coran 9 : 25]

La bataille de Hunayn fut la première bataille que le Saint Prophète eut à mener après la conquête de La Mecque. Il y avait un grand nombre de personnes avec le Saint Prophète. Contrairement à la bataille de Badr au cours de laquelle les musulmans n'étaient qu'au nombre de 313, plusieurs milliers de nouveaux musulmans, d'immigrants musulmans et d'Ansar se sont rendus à Taïf pour participer à la bataille de Hunayn, après avoir conquis La Mecque. Quand ils ont regardé leur nombre, ils sont devenus orgueilleux. Allah les a fait échouer à cause de leur orgueil :

« La terre, malgré son étendue vous devint bien étroite », « puis vous avez tourné le dos en fuyards »

L'une des batailles où les gens laissèrent le Saint Prophète seul, à l'exception du Commandeur des Croyants et de quelques autres, fut la Bataille de Hunayn, ce fut aussi le cas dans la Bataille d'Uhud. C'est le résultat de l’orgueil. Bien sûr, plus tard, Allah, le Très-Haut, les a aidés et ils ont réussi à remporter la victoire, mais c'est le résultat de l’orgueil qui entraine la chute de l’homme. Non seulement cela nous fait chuter, mais cela fait également chuter le groupe qui est autour de nous. C'est pourquoi nous lisons dans la Supplication de Kumeyl :

« Que Tu me rendes content de ce que Tu m'as donné et humble dans toutes les circonstances »

Vous devez être humbles et modestes, et c'est le contraire de l'arrogance. Dans la Supplication de Kumeyl, on demande cela à Dieu.

L'un des problèmes est que l’orgueil qui se manifeste en nous, nous éloigne des gens. L'arrogance et l’orgueil nous éloignent des gens. Les gens deviennent petits à nos yeux. Nous les humilions et nous nous éloignerons naturellement d'eux.

Cela nous donne des illusions à notre sujet. Nous avons une haute opinion de nous-mêmes plus haute que ce que nous sommes (en réalité). C'est ce que fait le fléau de l'arrogance. Lorsque nous avons une haute opinion de nous-mêmes, nos erreurs deviennent petites à nos yeux. Bien sûr, nous commettons tous des erreurs. Nous reconnaissons tous dans nos cœurs, que nous avons des lacunes. Dans certains cas, nous savons que nous avons commis des erreurs, mais ces erreurs deviennent minimes à nos yeux alors qu’elles seraient graves si quelqu'un d'autre les commettait. Nos erreurs, par contre, semblent petites à nos yeux. Lorsque les erreurs semblent insignifiantes, nous négligeons de les corriger. Nous ne les corrigeons pas et continuons à les répéter. Ce sont les résultats de l'arrogance. Voyez à quel point cela est problématique.

Cela nous empêche d'écouter les conseils amicaux. Parfois, une personne nous dit quelque chose par méchanceté et cela peut nous mettre en colère, mais parfois, les gens nous critiquent amicalement et nous n'écoutons pas. C'est le premier préjudice de l’orgueil.

Quel est le deuxième préjudice ? C’est le manque de confiance en soi qui est à l’opposé de l'orgueil mais est aussi une maladie et un défaut tout aussi dévastateur. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie manquer de confiance en soi, penser que nous sommes faibles et que nous ne pouvons pas continuer. Cela signifie avoir le sentiment d'être dans une impasse et de n'avoir aucune issue. Désespérer de la miséricorde divine est un des résultats de cette maladie qui est un grand péché :

« Et ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu » [Coran 12 : 87]

Désespérer de la miséricorde de Dieu est un grand péché. Cela résulte du sentiment d'être dans une impasse. C'est un poison dangereux. Pour le dirigeant et le responsable d'une organisation, se sentir dans l’impasse est un véritable poison. Les ennemis s'efforcent de différentes manières, de faire naitre en nous tous, ce sentiment, par des négociations, des réunions, des slogans, des interviews et des nouvelles. Dans ces opérations, ils essaient d'engendrer dans l’autre partie, quelle qu’elle soit, un sentiment de désespoir et de passivité. C'est un autre défaut.

Bien sûr, nos moyens pour lutter contre ce deuxième défaut sont nombreux. En d'autres termes, nous avons heureusement le moyen d'affronter ce sentiment dans la République islamique. Tout d'abord, nous avons les promesses divines et les versets coraniques qui sont les promesses incontournables de Dieu. Dans la Sainte Sourate Âl-Imran, après avoir mentionné les sentiments de l'ennemi envers les musulmans, Dieu dit :

« Qu'un bien vous touche, ils s'en affligent. Qu'un mal vous atteigne, ils s'en réjouissent. Mais si vous êtes endurants et pieux, leur manigance ne vous causera aucun mal » [Coran 3 : 120].

Le Saint Coran nous montre le chemin pour affronter l'ennemi, qui est le chemin de l’endurance et de la piété. Plus tard, je dirai ce que signifie la piété dans ces cas (particuliers). Par conséquent, nous sommes convaincus que la promesse du Coran est une promesse véridique. Il n'y a aucun doute à ce sujet : « si vous êtes endurants et pieux, leur manigance ne vous causera aucun mal ». Autrement dit, leurs manigances ne vous affecteront en aucune façon et ne vous feront pas reculer. C'est une promesse divine.

Tout d'abord, que signifie « endurant » dans « Mais si vous êtes endurants et pieux » ?

Cela signifie ne pas se fatiguer. Dans de nombreuses traductions en persan, l’endurance a été définie comme la résistance et la constance. C'est correct. Cela signifie ne pas se fatiguer. Même s'ils parlent de patience, cela signifie ne pas se fatiguer. C'est ce que signifie l’endurance : ne pas se fatiguer. Il en est de même pour l’endurance dans la prière et face aux péchés. Certains péchés sont attrayants et nous attirent constamment vers eux, mais nous faisons preuve de résistance. Cette résistance peut fatiguer l’homme et le pousser à se résigner. L’endurance signifie ne pas se fatiguer, face aux calamités ou face à l'ennemi. C'est ce que signifie l’endurance. Cela signifie ne pas fuir l'arène. C'est le sens de l’endurance.

Que signifie la piété ? Elle signifie prendre soin de soi. La piété signifie ceci dans tous les domaines :

« mais vraiment la meilleure des provisions est la piété » [Coran 2 : 197]

Partout dans le Coran, la piété signifie le soin complet de soi, comme une personne qui marche dans un champ de ronces, vêtue d'un long vêtement - comme notre vêtement, celui des membres du clergé. Eh bien, on prend soin de ne pas laisser les épines déchirer nos vêtements. Nous faisons attention à chaque pas. Nous regardons sous nos pieds et cherchons les endroits où il y a moins d'épines. Nous regardons sous nos pieds et devant. C'est le sens de la piété. La piété qui est communément définie comme la crainte de Dieu signifie cela. La crainte de Dieu a cette signification et signifie prendre soin de ne pas agir contre les commandements de Dieu. C'est la piété. Dans de tels cas, lorsque le Coran dit :

« Mais si vous êtes endurants et pieux »

cela concerne l’attention à l'ennemi, surveiller l'ennemi et ses mouvements, surveiller nos propres mouvements contre lui, faire attention à ses manœuvres et à ses activités, et à une riposte de notre part, qui pourrait être une négligence. La piété signifie cela. Le Commandeur des Croyants dit :

« Le guerrier doit être éveillé car s'il dort, l'ennemi, lui, ne dort pas » [Nahj-ul-Balaghah, Lettre 62].

Cela signifie être en éveil et concentré. Dans ce domaine, la piété veut dire ceci. Elle a le sens général de piété mais ici, elle signifie aussi surveiller l'ennemi dans tous les domaines. En diplomatie, en économie et en sécurité, la piété (l’attention) est nécessaire. Elle est nécessaire dans tous ces domaines. Dans les divers domaines, la piété est nécessaire en fonction des exigences de ce domaine. Nous devons demander à Dieu Son aide et prendre entièrement soin de ces choses. C’est un commandement de Dieu.

Notre expérience le montre aussi. Autrefois, nous lisions ces versets coraniques et les seules expériences que nous en avions, étaient l'histoire et les débuts de l'époque islamique, mais aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Aujourd'hui, nous en avons nous-mêmes fait l'expérience. Nous avons nous-mêmes, expérimenté dans les différents domaines, que si nous faisons preuve d’endurance et de piété, nous serons victorieux. Le jour où la guerre a été déclenchée – je parle de la Défense sacrée – beaucoup d'entre nous pensaient que la guerre durerait une semaine, 10 ou 20 jours, mais elle a duré huit ans ! Dès le premier jour, l’imam [Khomeiny] était confiant. Il n'a pas annoncé que nous allions gagner, mais nous n'avons vu aucune inquiétude en lui. Il posait des questions, demandait des explications et demandait des détails lors de réunions en présence des responsables. Il demandait pourquoi telle ou telle chose avait été faite, mais il n'y avait aucun signe d'inquiétude et d'anxiété dans son visage et son comportement. En d'autres termes, il était sûr que cela finirait bien et il a tenu bon. Il est resté ferme sur les divers sujets.

Certains demandaient ce jour-là, pourquoi telle ou telle décision n'avait pas été prise. Ils n'étaient pas présents et ne connaissaient pas les différents aspects de la question. Il est possible que des erreurs aient été commises dans certains cas, à cette époque - je veux dire en général, je ne veux pas entrer dans les détails - mais le mouvement général était un mouvement d’endurance et de piété, et finalement, les choses se sont heureusement terminées avec notre victoire. Il en est de même pour les autres sujets.

Avec toutes ces expériences réussies que nous avons dans différents domaines, ce serait vraiment un acte d'oppression envers le peuple, le pays et la Révolution, de décourager le peuple, d'insuffler un sentiment d'impuissance dans le peuple, de briser le moral du peuple et de saper la détermination des responsables.

Bien sûr, nos indices dans certains domaines, sont négatifs. Dans le domaine économique, les indices ne sont pas bons. Nous sommes tous d'accord là-dessus. Les anciens et futurs responsables et gestionnaires, et tout le monde, savent que les indices n’ont pas été satisfaisants au fil des années jusqu'à aujourd'hui. Bien sûr, tout cela est améliorable. Tous ces problèmes économiques sont définitivement corrigibles, par la grâce d'Allah, et ils seront corrigés, mais l'économie n'est pas le seul critère de pouvoir, de progrès et de réussite. Il y a aussi d'autres critères qui doivent également être pris en considération. Même dans le domaine de l'économie, il y a des signes de succès dans différents domaines que je citerai.

Tout d'abord, malgré les sanctions imposées à notre pays - les sanctions qui existaient avant et qui existent aujourd'hui sont des sanctions sans précédent - eux-mêmes [les ennemis], ont reconnu que depuis le début de l'histoire, aucun pays n'a connu de telles sanctions mais notre économie n'a pas failli. Malgré les prévisions des étrangers disant que l'Iran ferait faillite, cela ne s'est pas produit et l'économie a tenu bon. La résistance de l’économie est un grand succès.

De plus, nous avons tiré profit des sanctions. Notre nation, nos responsables et nos gestionnaires ont profité des sanctions dans de nombreux cas pour atteindre l'autosuffisance. Si nous n'avions pas été sous sanctions, par exemple, lorsque le coronavirus est apparu, nous aurions importé des vaccins de différents pays et n'aurions pas pensé à les produire nous-mêmes. Comme l'a dit M. le Président, les vaccins sont produits dans cinq ou six centres. C'est une source de fierté pour la nation iranienne. C'est un honneur pour la nation iranienne. Bien sûr, nous avons utilisé des vaccins d'autres pays parce que cela était nécessaire et il n'y avait rien de mal à cela, mais le fait que nous ayons nous-mêmes, réussi à agir est un exploit en soi. Dans de nombreux domaines, nous avons atteint l'autonomie et fait preuve de créativité. À la télé, on voit beaucoup de cas où quatre ou cinq jeunes se rassemblent et produisent quelque chose. Ils créent une chose financièrement précieuse dont la qualité est meilleure que celle de ses homologues étrangers. Ces choses sont diffusées et tout le monde peut en être témoin. Nous voyons ces choses qui sont les signes du succès et du progrès d'une nation. Ces réalisations se sont produites dans le domaine économique.

Dans le domaine de l'économie, malgré les sanctions et les mesures sévères, le pays ne s'est pas endetté. De nombreux pays - pays voisins et non voisins - qui n'étaient soumis à aucune sanction et n’étaient pas confrontés à tant d'inimitiés, doivent 300 à 400 milliards de dollars à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international et à tel ou tel pays. Notre dette est proche de zéro – elle n'est pas nulle, mais elle en est proche. Ce n'est pas une réalisation mineure, c'est même très important. Autrement dit, même dans le domaine de l'économie où il existe de nombreux indices négatifs, il existe également des indices positifs.

Une autre de nos réalisations, qui est un indice en soi et mérite toute notre attention, est notre progrès scientifique, industriel et technologique. A une époque où nous étions soumis à des pressions internationales de toutes sortes, nous avons réussi à progresser dans divers domaines scientifiques et industriels. Ce n'est pas une réalisation mineure, c'est même très important. Un certain nombre d'associations populaires – des associations d'investissement populaires – ont accompli des tâches remarquables. Il y a quelques semaines, il y a eu une réunion dans ce Husseiniyah, qui a été diffusée à la télévision. Vous l'avez peut-être vue. Des activistes économiques sont venus et ont présenté des rapports. Il ne s'agissait pas seulement de rapports verbaux, mais d’images affichées, montrant les grandes choses qu'ils avaient accomplies. Les entreprises actives dans le domaine de la production et d'autres domaines, ont effectué ces tâches (importantes).

Un autre critère sur lequel nous pouvons nous appuyer, est que ce qui concernait la gestion du pays (par les gens eux-mêmes), s'est fait facilement. Il suffit de regarder les pays qui ont de nombreux problèmes dans la gestion et dans leurs élections : élections anticipées, annulation d'élections, etc. Cependant, dans notre pays, malgré toutes les inimitiés, les affaires ont avancé de manière légale et correcte, et ont eu de bons résultats. Ce sont des critères importants pour les affaires du pays. Si vous les comparez avec d'autres pays, vous comprendrez à quel point ils sont importants.

Je tiens à déclarer qu’assurément, ces réalisations et les nombreuses autres qui existent, comme la profondeur stratégique et notre influence dans d'autres pays, ont fait de la République islamique un modèle attirant. Assurément, la République islamique est un modèle attirant pour de nombreuses nations aujourd'hui. Bien sûr, nous n'avons pas fait assez de publicités. D'autres font beaucoup de propagande contre nous. La propagande contre la République islamique dépasse nos activités de propagande. Par conséquent, de nombreuses nations et pays ne sont pas au courant. Heureusement, la République islamique attire ceux qui sont en contact avec nous et qui sont bien informés.

Ces critères doivent donc être pris en compte. Ceux qui veulent porter des jugements sur l'état du pays, ne doivent pas seulement regarder l'économie. L'économie n'est qu'un critère. Il existe d'autres critères comme la sécurité, les réalisations scientifiques, l'utilisation maximale des sanctions pour l'innovation, et les indices diplomatiques. Ce sont tous des indices et des critères qui doivent être examinés. La puissance d'un pays est un système composé de divers éléments en relation. Ignorer cette géométrie de pouvoir et cette crédibilité conduit à des jugements erronés. Par conséquent, l'ensemble du système doit être vu. Quand on regarde le système dans son ensemble, c'est satisfaisant.

Bien sûr, l'ennemi a des intentions cupides. Il fait des commentaires absurdes et décourageants. Ils avaient l'habitude de faire de tels commentaires auparavant, mais ils font les mêmes déclarations aujourd'hui aussi. Au début de la Révolution, lorsque Saddam Hussein a attaqué l'Iran, il a tenu une interview à proximité de nos frontières - près de la frontière d'Ilam, où il a dit : « Le prochain entretien aura lieu la semaine prochaine, à Téhéran ».  Il a dit ceci. Il s'est promis ainsi qu'à son public, de conquérir Téhéran la semaine suivante, où il tiendrait une interview. Vous avez vu ce qui lui est arrivé pendant et après la guerre. Dans l'une des opérations, Saddam Hussein était sur le point d'être capturé par les jeunes du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique. Pendant l'opération Fath-ul-Mubin, s'ils étaient arrivés une demi-heure plus tôt, ils auraient pris Saddam, mais il s’est échappé. Il a eu de la chance. À la fin aussi, il a connu un sort misérable et a été contraint d'accepter les conditions de l'Iran, et plus tard, il a même cherché refuge en Iran et envoyé ses avions les uns après les autres, sans notre permission, lors des événements ultérieurs. Récemment aussi, un clown américain [John Bolton] a déclaré qu'il fêterait Noël en Iran. De telles déclarations existent, mais l'écart entre la réalité et ce qu'ils disent est très large.

Par conséquent, quand vous voyez que les Américains déclarent que la politique de pression maximale contre l'Iran a échoué de façon lamentable, c'est une très grande et importante question. Le fait que les États-Unis, arrogants, orgueilleux et si confiants en eux-mêmes, reconnaissent que la politique de pression maximale contre l'Iran a échoué de façon lamentable, est très important. Par conséquent, mes chers amis, nous ne devons pas devenir arrogants, ni devenir faibles et perdre le moral. Nous ne devons devenir ni arrogants ni faibles. Ce sont deux recommandations que je voulais faire.

Il y a quelques recommandations professionnelles que j’aborderai également si cela ne prend pas trop de temps. L'une porte sur le slogan de l'année qui est la production basée sur le savoir et capable de générer de l'emploi. On m'a critiqué en disant que ces deux choses ne sont pas compatibles l'une avec l'autre. C’est vrai. Dans certains cas, cela se vérifie. Plus la technologie avance, moins le besoin de main-d'œuvre est important. Certains ont envoyé un message et m’ont demandé si les choses peuvent fonctionner de cette manière. Ma réponse est « Oui ». Dans certains cas, c'est ce qui se passe, mais ce n'est pas vrai pour nous, car nous avons beaucoup d'usines fermées ou semi-fermées en aval. Par conséquent, si les entreprises se basent sur le savoir, ces usines et ces entreprises en profiteront également. En d'autres termes, cela contribuera à multiplier les possibilités d'emploi. Par conséquent, nous pouvons créer de l'emploi. Par ailleurs, les nouvelles technologies ont une tendance naturelle à se développer. C'est-à-dire que plus nous avancerons en matière technologique, plus nous aurons de domaines disponibles. Ainsi, la création d'emplois ne sera pas lésée et il sera possible de travailler (parallèlement) sur une production basée sur le savoir et sur la création d'emplois.

Un autre point concernant la production basée sur le savoir, et la réponse à cette critique, est qu’une production basée sur le savoir améliore la qualité de la main-d'œuvre. Qui se lancera dans le travail dans des entreprises basées sur le savoir ? Notre jeunesse instruite. Aujourd'hui, un grand pourcentage de nos jeunes instruits dont le nombre est important, travaillent dans des domaines qui n'ont rien à voir avec leur expertise. On m'a donné un chiffre qui est très élevé, mais comme je n'ai moi-même pas approfondi la question, je ne peux pas l'annoncer ici. C'est un grave problème. Il s'agit en fait, d'une forme de chômage. Un jeune s'est donné beaucoup de mal pour étudier, le gouvernement a dépensé beaucoup et beaucoup de temps a été consacré à ses études, sans aucun profit. C'est une forme de chômage. Lorsque nous parviendrons à développer les entreprises du savoir, tous ces jeunes seront employés et la qualité de la main-d'œuvre de nos organisations professionnelles augmentera. Nos élites seront employées et n'auront plus besoin de s'engager dans des professions et des activités de moindre valeur.

Un point que j'estime nécessaire de soulever concernant les entreprises basées sur le savoir et la production basée sur le savoir - bien sûr, j'ai déjà fait des recommandations, mais je souhaite ajouter ceci - est que certaines réglementations sont nécessaires pour les entreprises basées sur le savoir. Il ne faut pas que telle ou telle entreprise qui travaille en utilisant une technologie qui existait il y a 40 ans, se lance dans l'enregistrement en tant qu'entreprise basée sur le savoir, dans le but, par exemple, de bénéficier des facilités et des privilèges qui leur sont attribués. Ce n'est pas juste. Une entreprise basée sur le savoir doit innover dans le vrai sens du terme. Il y a aussi d'autres particularités que j'expliquerai plus tard. Je pourrais également citer les sociétés de montage et d’assemblage. L'assemblage est en fait, une sorte d'importation inutile. Ce n'est pas de la fabrication. Il ne s'agit pas de créer un produit, mais simplement d'importer. Ces entreprises ne doivent pas être autorisées à s'enregistrer en tant qu'entreprise basée sur le savoir. Ce n'est pas approprié. Il est donc nécessaire de définir des critères et des indicateurs précis pour ces entreprises. Je pense que cela incombe à la vice-présidence pour la science et la technologie, ou à toute autre organisation chargée d'agréer ces entreprises, qui doivent prendre ces critères au sérieux.

Un autre point est que pour évaluer si la production du pays est basée sur le savoir ou non, il ne suffit pas de regarder le nombre d'entreprises basées sur le savoir. Dans mon discours du Nouvel An, j'ai insisté sur les chiffres. On a dit que tel ou tel nombre d'entreprises pourraient être créées cette année, mais j'ai dit qu'il fallait en créer davantage. Ils ont dit que ces entreprises pourraient augmenter de 30 %, j'ai dit que cela devrait être de 50 %. Au moins 50 % mais aussi 100 %. Bon, cela concerne la quantité qui est un critère, mais ce n'est pas suffisant. Ces entreprises doivent avoir certaines caractéristiques vitales et fondamentales. C’est important.

L'une de ces caractéristiques est l'innovation, une autre est qu'elles doivent aider à réduire la sortie de devises. À l'heure actuelle, pour importer certains produits, nous dépensons énormément. Si une entreprise basée sur le savoir fabrique ce produit ou se rapproche de la fabrication, cela réduira les dépenses ou les éliminera complètement. C'est un des critères.

L'un des critères de ces entreprises est qu'elles doivent générer de l'emploi et être capables d'exporter. En d'autres termes, elles doivent être compétitives par rapport aux produits mondiaux. Ces critères doivent être précisés et poursuivis, si Dieu le veut.

Un autre point important est que certaines priorités doivent être prises en compte dans la création des entreprises basée sur le savoir. L'une des priorités, qui est très importante, est que ces entreprises soient à la recherche de solutions aux problèmes. Nous avons des problèmes économiques spécifiques dans le pays. Ces entreprises doivent s'engager à résoudre ces problèmes et être créées en fonction de ces besoins. Autrement dit, les besoins sont un des critères de création de ces entreprises. Il y a certains domaines dont dépend la sécurité économique, par exemple le domaine de l'agriculture. L'autre jour, dans mon discours du Nouvel An, j'ai dit qu'un de nos domaines les plus dépendants des importations était le domaine agricole alors que l'agriculture est étroitement liée à notre sécurité alimentaire. C'est une question importante.

En ce qui concerne les entreprises basées sur le savoir, il faut tenir compte du fait que la sécurité économique du pays en dépend, qu'elles ont une grande capacité d'emploi de spécialistes non actifs et qu'elles peuvent résoudre les problèmes de vente des matières premières et des mines. Malheureusement, nous avons beaucoup de problèmes dans le domaine des mines. L'un des problèmes est la vente des ressources et des matières premières. Sans parler du pétrole pour lequel nous n'avons vraiment aucune valeur ajoutée, dans le cas du gaz, nous avons une certaine valeur ajoutée. Cependant, selon ce que disent les experts, il est possible de créer beaucoup de valeur ajoutée dans le domaine du pétrole si les zones pétrolières en aval reçoivent l'attention (qu’elles méritent). Il en est de même pour le gaz et les mines. Il existe de nombreux métaux et pierres, précieux et coûteux, dans le pays, qui sont exportés sans créer de valeur ajoutée. Ces domaines sont importants et nous devons amener les entreprises basées sur le savoir à se concentrer sur ces domaines.

Un autre point concernant la production basée sur le savoir, est que nous devons vraiment soutenir les entreprises basées sur le savoir. Les organisations exécutives doivent les soutenir. Le plus important consommateur de produits dans le pays est l'administration. Eh bien, l'administration peut utiliser des produits basés sur le savoir. J'ai souvent dit d’empêcher les importations inutiles, une façon de le faire consiste à soutenir ces entreprises et leurs produits.

Un enjeu économique important est la vente des matières brutes, comme nous l’avons mentionné précédemment. Nous exportons des matières brutes à bon marché et ensuite, nous importons des produits fabriqués à partir de ces matières brutes, à un prix exorbitant. On a écrit un rapport sur ces deux prix, et les experts en ont également discuté avec moi.  Il y a une nette différence. Nous exportons des matières premières à bas prix et importons le produit final à un prix élevé, alors que nous devrions exporter nous-mêmes, les produits finaux. Les exportations du pays doivent aller dans ce sens. Les produits doivent être orientés vers cela. La production basée sur le savoir, doit être introduite dans cette voie, afin que nous puissions exporter le produit final, dans toutes les matières.

Une question importante du pays dont j'ai discuté avec des responsables - maintenant que des responsables de l'administration et du Majlis sont présents ici - est la question du 7ème  Plan de Développement qui aurait dû être ratifié l'année dernière, et devenir la base de la planification pour l’année 1401, mais cela ne s'est pas produit. Cette année, vous devez l'aider à atteindre un point important, In Cha Allah. Vous devez travailler pour préparer ce plan sur la base des politiques générales, afin que la question soit finalisée par l'administration et le Majlis, si Dieu le veut.

Une question importante est la présence parmi le peuple, comme l'a souligné M. le président, qui est correcte. La présence parmi les gens et les déplacements provinciaux sont précieux, bons et utiles. Il y a certaines choses qui ne peuvent pas être comprises tant que nous ne montrons pas notre présence sur le terrain, n'en sommes pas témoins de nos propres yeux, n’entendons pas les personnes présentes dans l'arène, et ne recevons pas de nouvelles de sources fiables. Tant que nous ne voyons pas ces choses de près, nous ne pouvons pas faire de planification. Par conséquent, la présence parmi le peuple est très importante. Cependant, une question très importante est que cette présence parmi le peuple, doit se poursuivre. Vous devez préserver votre présence parmi le peuple et ne pas vous fatiguer. Cette présence est un exemple important de l’endurance dont j'ai parlé précédemment. Il ne faut pas que nous soyons présents parmi le peuple au début, et que nous nous fatiguions ensuite. Non, vous devez vraiment préserver votre présence parmi le peuple. Je ne veux pas dire que vous devez absolument continuer ces voyages provinciaux jusqu'à la fin de votre mandat. Ils peuvent s'arrêter à un moment donné sans problèmes. La présence parmi le peuple ne se limite pas aux voyages en province. Être en contact avec les gens et les écouter parler d'eux-mêmes, sont aussi des manifestations de la présence parmi le peuple. Parfois, on entend de gens ordinaires, des points de vue que l'on n'entend pas de la part d'experts vétérans et expérimentés, et dont on bénéficie davantage. Être en contact avec les gens et les rapports du peuple ont cet avantage.

Un autre point sur lequel je voudrais mettre l'accent, est la politique relative à l'article 44 de la Constitution qui a été annoncée il y a quelques années, et dont tout le monde a fait l'éloge, mais qui n'a pas eu d’effets. Cela a été rappelé aux différentes administrations et chacune a dit qu'elle avait l'intention d'agir en conséquence, mais les politiques de l'article 44 n'ont pas été suivies d'effets. L'économie du pays doit véritablement reposer sur les épaules du peuple, et l'administration ne doit jouer qu’un rôle gouvernemental et non un rôle de titulaire. C'est très important. Parfois, vous mettez une charge sur votre épaule pour la transporter d'une ville à l'autre, et parfois, vous la mettez dans un véhicule rapide que vous conduisez. C’est la seconde option qui est correcte. Les activistes économiques du pays sont ce véhicule rapide et actif. Vous devez les activer, mais vous devez superviser leur travail, formuler des politiques et veiller à ce qu’il n’y ait pas d'erreur. Cependant, vous devez les laisser travailler. Les activistes, le peuple et vous, en tant que représentants du gouvernement, en bénéficierez.

Une autre question très importante et qui est un projet à long terme, est celle de la croissance économique sans pétrole, comme les pays qui n'ont pas de pétrole. Ces pays ont un bon taux de croissance économique et de progrès, et ne sont pas en petit nombre. Cette drogue addictive – le pétrole – nous a rendus dépendants il y a cent ans. C'est vraiment une forme difficile de dépendance. Bien sûr, cela ne peut pas se produire à court terme, mais cela se produira à long terme. Ce n'est pas une tâche qui peut être effectuée en l'espace d'un ou deux jours, par une seule administration. Si les administrations font preuve de détermination, cela pourra être réalisé par deux administrations en huit ans. Bien entendu, je l'ai signalé il y a de nombreuses années. Si on avait commencé à l’époque, la situation aujourd’hui dans le pays, serait sans doute différente, mais mon conseil n’a pas été suivi.

Une autre question est de voir où et comment nous devons dépenser les revenus en devises étrangères. S'il y a un développement des revenus en devises étrangères, ces revenus ne doivent pas être consacrés à des importations inutiles mais à des projets d'infrastructures. Le pays a besoin d'infrastructures. Les transports, les transports ferroviaires, les diverses questions liées aux entreprises basées sur le savoir, et les voies de transit avec les pays voisins, sont les projets d'infrastructures à réaliser. Le pays en a besoin. Les industries doivent être rénovées. Beaucoup de nos industries sont anciennes et leur rénovation nécessite des revenus. Les revenus doivent être consacrés à ces choses-là. Il ne faut pas que la porte des produits de luxe s'ouvre dès que des revenus nous parviennent. On dit que de nombreux produits sont introduits (dans le pays) par la contrebande. Eh bien, la contrebande doit également être empêchée. C'est vraiment une très grande et importante tâche. Certains importent des aliments pour chiens et des cosmétiques, à des prix exorbitants. Pas un sou ne devrait être alloué à ce genre de choses, et encore moins ces dépenses énormes. Ce que je veux dire, c'est que nous avons de nombreuses tâches d'infrastructure à accomplir. La question de l'eau est une question d'infrastructures dont la résolution est tout à fait possible, mais cela nécessite de l'argent. Heureusement, nous savons que cette administration a fait du très bon travail à cet égard, et que cela continue. Ces tâches doivent être réalisées. La question de l'eau est une question très importante.

Une opportunité importante offerte aux responsables du pays, est le Conseil de Coordination Economique des chefs des trois branches du gouvernement, qui a été ratifié dans l'administration précédente, et qui a accompli de grandes choses. Bien sûr, l'important devoir initial du Conseil se limitait à trois ou quatre tâches dont l'une était la réforme fondamentale du budget. Une autre était les problèmes bancaires qui doivent d'abord être résolus pour pouvoir ensuite réformer le budget. La structure budgétaire présente certains problèmes. Depuis le début, l'une des tâches du Conseil était la gestion des efforts pour faire face aux sanctions. Cette capacité doit être entièrement mise à profit. Si Dieu le veut, les responsables des trois branches du gouvernement doivent poursuivre cette affaire dans un esprit de coopération et d'amitié totale, et bien sûr, cette coopération existe heureusement entre eux. Eh bien, ces déclarations concernaient les questions économiques et ont pris presque tout notre temps.

La question vitale de la culture est très importante et un effort intelligent dans le domaine de la science et de la culture est nécessaire et doit aller dans la bonne direction. En premier lieu, les centres officiels comme le Ministère de l'orientation islamique, l'Organisation de promotion islamique, le Bureau de propagande, l'IRIB (la radiotélévision) et le Conseil suprême de la révolution culturelle, et en second lieu - et qui n’ont pas pour cela un rôle secondaire - les activistes culturels qui sont heureusement très nombreux, doivent vraiment s'occuper de la question vitale de la culture. Cependant, cette tâche doit être accomplie de manière diligente 24 heures sur 24, deuxièmement, elle doit être accomplie de manière intelligente et non de manière aveugle et négligente, et [troisièmement], elle doit aller dans la bonne direction. C'était une autre question.

Une autre question est celle de la diplomatie du pays qui avance heureusement, dans la bonne direction. Une question diplomatique importante est actuellement celle de la question nucléaire. Vous suivez l'actualité liée au nucléaire. Comme je l'ai déjà dit et comme d'autres responsables gouvernementaux, y compris M. le Président qui a souligné à plusieurs reprises cette question, l'ont déjà dit, vous ne devez pas du tout attendre les négociations nucléaires pour faire votre planification. Vous ne devez en aucun cas attendre. Faites votre travail, regardez l'état actuel du pays et faites votre planification en conséquence. Les négociations atteindront un point - positif, semi-positif ou négatif - mais quoi qu'il arrive, vous devez faire votre travail et ne pas subordonner vos affaires aux négociations. Heureusement, l'honorable ministre des Affaires étrangères et l'équipe de négociation remettent des rapports détaillés au Président et au Conseil suprême de la sécurité nationale qui sont informés sur les différentes questions et prendront une décision. Ils réfléchissent et examinent les différents aspects de la question.

Bien sûr, il est normal de critiquer ces responsables et d'exprimer son point de vue, mais avant toute chose, vous devez éviter d’être pessimistes. J'ai toujours dit aux responsables de toutes les administrations, que notre attitude ne doit pas être une attitude pessimiste et septique. Eh bien, il y a des gens pieux, révolutionnaires, diligents et travailleurs qui travaillent. Si l'on veut faire une critique, il faut qu'elle soit positive et non pessimiste. Deuxièmement, cela ne doit pas ébranler les gens qui travaillent dans ce domaine. L'espoir du peuple ne doit pas non plus être sapé. En d'autres termes, nous ne devons pas parler de manière à ce que les gens perdent tout espoir.

Bien sûr, notre équipe de négociation a heureusement résisté aux intimidations et aux exigences extravagantes de l'autre partie, et par la faveur d'Allah et sans aucun doute, elle continuera à résister. Celui qui a rompu ses promesses est de l'autre côté. Ils ont eux-mêmes rencontré de sérieux problèmes après avoir violé leurs promesses. À l'heure actuelle, l'autre côté qui a rompu ses promesses et qui a déchiré l'accord, comme ils l'ont eux-mêmes dit, se sent pris dans une impasse. Heureusement, nous ne nous sentons pas pris dans une impasse. Nous avons réussi à endurer les épreuves et à les traverser. Nous avons réussi face à de nombreux problèmes jusqu'à présent, et nous continuerons à partir de maintenant, si Dieu le veut.

Un autre problème concerne la Palestine. Je souhaite soulever un point à cet égard. La Palestine montre qu'elle est heureusement vivante. La Palestine est vivante malgré la politique américaine et celle de leurs complices qui souhaitaient faire tomber la question de la Palestine dans l'oubli, au point que le peuple oublie qu'une terre appelée Palestine et une nation appelée la nation palestinienne, aient vraiment existé. La question de la Palestine est continuellement mise en avant. Aujourd'hui, la jeunesse palestinienne s'est éveillée dans les terres de 1948, pas dans des terres reculées, plutôt au centre de la Palestine occupée. Ils bougent et travaillent, et cela va continuer et par la faveur d'Allah, la victoire appartiendra au peuple de Palestine comme le disent les promesses divines.

Il en est de même pour la question du Yémen. Je veux donner un conseil aux Saoudiens concernant la question du Yémen. C'est vraiment un conseil amical et bien intentionné. Pourquoi continuez-vous une guerre en sachant vous ne la gagnerez pas ? Y a-t-il une chance que les Saoudiens gagnent la guerre au Yémen ? Il n'y a aucune chance. La détermination du peuple yéménite et le courage et les initiatives de ses dirigeants dans divers domaines, ne laissent aucune chance de victoire aux Saoudiens. Eh bien, pourquoi une guerre qui n’a aucune chance de victoire devrait-elle continuer ? Vous devez trouver un moyen de vous retirer de cette guerre. Récemment, il y a eu des négociations. Bien que ce soit sur papier et qu'il s'agisse d'une simple promesse, ils ont annoncé un cessez-le-feu de deux mois, ce qui est très bien. Si ce cessez-le-feu est respecté, même si c'est pour deux mois, c'est très bien et précieux, et cela doit continuer. Les habitants du Yémen sont des gens endurants qui ont été vraiment opprimés. Allah, le Très-Haut, aide les opprimés, et les résistants du Yémen et de la Palestine recevront les bénédictions divines, In cha Allah.

Je souhaite soulever quelques points en conclusion. Chers frères, chères sœurs, l'opportunité d'avoir une responsabilité est éphémère et se termine vite. Par conséquent, vous devez apprécier cette opportunité et profiter de chacune de ses heures.

Le deuxième conseil est que vous ne devez pas travailler dans le but d'être vu par les personnes qui vous ont élu ou par les personnes qui vous regardent à la télévision. Cela gâchera la valeur de votre travail. Si vous voulez plaire aux gens et ne pensez pas à l'importance de la tâche à accomplir et à la satisfaction divine, l’effet de votre travail disparaîtra et dans de nombreux cas, vous n'obtiendrez aucun résultat.

Le troisième problème est le conflit d'intérêts. Je vois que le terme « conflit d'intérêts » est fréquemment utilisé dans le Majlis. Les conflits d'intérêts n'existent pas seulement dans l'économie. Ces conflits existent également dans d'autres secteurs. Si nous avons intérêt à ce que le peuple nous porte attention, et si un autre intérêt est l'intérêt public, il y a conflit d'intérêts. Lequel privilégiez-vous ? Si nous donnons la priorité à notre notoriété et à l'attention que les gens nous portent, plutôt qu'aux intérêts du pays, c'est un exemple de conflit d'intérêts. Nous devons tenir compte de Dieu. Voilà une autre question.

Le Majlis et l'administration ont des devoirs spécifiques décrits par la loi. Dans une autre réunion, j'ai mentionné que ces démarcations devaient être respectées. Les choses doivent évoluer de manière à ce que l'administration ait ses propres responsabilités et que le Majlis soit également tenu responsable, afin que l'on puisse juger ses performances. Si les choses se mélangent, il deviendra difficile de juger.

Mon Dieu, purifie nos intentions, fais-en sorte que ce que nous avons dit, ce que nous avons fait et ce que nous dirons et ferons Te serve et serve Ta cause. Seigneur, fais déborder nos cœurs de la pureté de nos actions sur ton chemin. Seigneur, associe notre magnanime imam qui a ouvert ce chemin à la nation et qui nous a amenés dans cette arène et sur ce chemin, à Tes prophètes et à Tes saints. Rends son âme satisfaite de nous. Rends les âmes pures de nos chers martyrs satisfaites de nous. Accorde la récompense, la patience, les bénédictions et Ta miséricorde à leurs familles.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !