Ce qui suit est le texte intégral d'un discours prononcé le 9 mai 2022 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une rencontre avec des travailleurs à l’occasion de la Journée des travailleurs.
Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'Univers et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre.
Vous êtes les bienvenus. Je suis très heureux de trouver l’occasion – après deux ou trois ans – de vous rencontrer, représentants de la communauté des travailleurs, et de vous parler directement.
Le but de tenir cette rencontre annuelle avec les travailleurs, est d'apprécier la valeur des travailleurs, d'exprimer notre gratitude et d'attacher de l'importance à l'essence du travail, qui est peut-être la chose la plus importante. Dans notre pays, la valeur du travail n'est pas reconnue comme elle le mérite. Le travail est une valeur en Islam. Je dois vous dire qu'en Islam, le regard sur les travailleurs est différent de ce qui existe dans le monde. Selon les statistiques qu'on m'a données, dans notre société, le nombre de personnes qui cherchent du travail est inférieur à celui des autres pays. Pourquoi ? Une personne qui cherche du travail et n’en trouve pas a une excuse légitime, mais l'Islam rejette la tendance qu'ont certains à éviter de travailler. L'Islam insiste sur le fait que les gens doivent travailler et faire des efforts. En plus d'assurer le cours de la vie en société – s'il n'y a pas de travail, la société ne fonctionnera pas correctement – le travail est une ressource pour les travailleurs eux-mêmes parce que le travail leur donne un sentiment d'identité. Une personne qui ne cherche pas de travail et qui ne veut pas travailler, n'a pas de sentiment d'identité. Par conséquent, je souhaite remercier nos chers travailleurs et vous embrasser les mains, à la manière du Saint Prophète de l'Islam, et je souhaite également souligner la valeur du travail dans la société, et le fait que le travail est une valeur en Islam. Cela doit être mentionné continuellement et il devrait y avoir un effort pour créer une culture dans le pays, au point que nous puissions dire par exemple, que le nombre des employés et des personnes qui cherchent un emploi est très important par rapport à la population du pays. Nous devons pouvoir en être témoins dans l'avenir. Cela doit figurer à l’ordre du jour des responsables notamment du ministère du travail. Les déclarations de M. le ministre étaient de très bonnes déclarations. Il a fait un bon rapport. Vous devez suivre les décisions que vous avez prises afin qu'elles soient mises en œuvre, In Cha Allah. J'ai noté un point sur la question de l’amélioration de la compétence des travailleurs qui est vraiment importante. Il doit y avoir des centres pour augmenter la compétence des travailleurs, c’est une question vitale pour le travail et les travailleurs dans le pays.
La vision de l'Islam sur les travailleurs est une vision appréciative, différente de celle du capitalisme et des systèmes communistes démolis. La vision des systèmes capitalistes sur les travailleurs, est basée sur le gain, les profits et l'exploitation. Les travailleurs sont un instrument pour assurer leur richesse. C'est la vision du capitalisme et ce qui est intéressant, c'est qu'ils ne le cachent même pas. Si vous étudiez les livres d'économie, vous arriverez à la même conclusion. Aux yeux du capitalisme, les travailleurs sont un outil et un instrument qui doivent être exploités pour que le propriétaire du capital assure ses avoirs. C’est leur vision. Même s'ils font des concessions aux travailleurs, le but est de les encourager à accroitre les capitaux, et d'éviter de les décourager et de les mettre en colère. C'est la vision du système capitaliste.
La vision des systèmes communistes reposait également sur des slogans creux. Bien sûr, ils qualifiaient leur système de système en faveur de la classe ouvrière. Je ne sais pas si vous avez lu des livres d'histoire ou non. La Russie de Staline ou l’époque de Khrouchtchev – ceux qui étaient au pouvoir pendant ma jeunesse quand j'étudiais et dont nous avons vu de près la situation - qualifiaient leur système de « système ouvrier » mais leurs chefs vivaient comme les anciens rois. Il n'y avait aucun signe de soutien aux ouvriers. La pression était sur toute la société et la classe ouvrière. Vous pouvez le voir dans leurs livres. Dans les livres qu'ils écrivaient, qu'il s'agisse de biographies, de livres artistiques ou de romans, cela est tout à fait visible. Leur défense des travailleurs et leur regard sur les travailleurs étaient des slogans creux, et ils prétendaient que leur système était celui de la classe ouvrière.
Dans l'Islam, ce n’est ni la première ni la seconde vision qui prévaut. La vision (de l’islam) est une vision appréciative, basée sur la valeur du travail et des travailleurs. Le Saint Prophète, comme l'a souligné M. le Ministre, embrassait les mains des ouvriers. Lorsque le Saint Prophète voyait un ouvrier, il se penchait et lui embrassait les mains.
Il y a une narration qui dit qu’un jeune passa devant le Saint Prophète. C'était un jeune homme dont le Prophète a beaucoup aimé le comportement. Il l'a appelé et lui a posé deux questions : « Es-tu marié ? » Le jeune homme a répondu : « Non ». Le Prophète lui a demandé : « Que fais-tu ? » Il a répondu : « Je suis sans emploi ». Le Saint Prophète a alors dit : « Il est tombé dans mon estime » C'est la question du travail. Le Saint Prophète a dit : « J’ai moins d’estime pour lui » alors qu’il avait plu au Prophète, parce qu'il ne cherchait pas d'emploi. C'est la position de l'Islam vis-à-vis du travail que l’islam considère comme une valeur humaine et tient en haute estime. Eh bien, ces déclarations portaient sur notre point de vue sur le travail, les travailleurs et cette rencontre avec vous, très chers (ouvriers).
Quant aux travailleurs, eh bien, j'en ai longuement parlé. J'ai parlé à maintes reprises des travailleurs et de leurs avantages au cours de toutes ces années. Cependant, il est bon de répéter un ou deux points sur les travailleurs, qui sont importants. Nos travailleurs - les travailleurs postrévolutionnaires car avant la Révolution, les circonstances étaient différentes - ont montré jusqu'à présent, que leurs motivations nationalistes dans tous les domaines, étaient brillantes et exceptionnelles. Qu'est-ce que j’entends quand je dis « dans tous les domaines » ? J’entends les domaines militaires, économiques et politiques.
Dans le domaine militaire, la scène visible et facilement accessible est l'époque de la Défense sacrée. Nous avons 14 000 travailleurs-martyrs. Quatorze mille ! Bien sûr, je ne connais pas le nombre total de travailleurs qui sont allés aux premières lignes. Ils étaient peut-être dix fois plus nombreux. Ce qui est certain, c'est que les travailleurs sont allés au front et ont participé au combat. Cependant, la participation d'un travailleur est différente de celle de tel ou tel jeune bassidji (membre du bassidj), car la plupart des travailleurs sont mariés, ont des enfants et des parents. Lorsqu'ils les quittent, rejoignent les lignes de front et mettent leur vie en danger, cela n’est pas la même chose qu’un jeune célibataire qui n’a pas d'enfants ni d'autres attachements de ce genre. C'était leur rôle dans l'arène militaire. Aujourd'hui aussi, si un problème militaire surgit, la société ouvrière remplira certainement les premiers rangs.
Quant à l'arène économique, il s’agit de la politique de l'arrogance depuis le début de la Révolution qui s'est beaucoup affichée ces 10 et 15 dernières années. Leur politique était de saper la production du pays. C'était la politique de l'ennemi. Le but des sanctions et autres, était de saper la production du pays. Lorsque la production s’arrête, le pays devient pauvre et nécessiteux, et doit s’incliner pour obtenir de l'aide. L'objectif important et ultime des pressions économiques était de paralyser la production. Cependant, nos travailleurs se sont tenus aux premières lignes et n'ont pas laissé cela se produire. Si vous constatez que les produits du pays ont augmenté certaines années, cela signifie que nos travailleurs ont tenu bon aux premières lignes économiques. Bien sûr, je n'ai pas oublié les entrepreneurs. Le but n’est pas de ne pas respecter leurs droits – je l'expliquerai plus tard – mais ceux qui étaient le pilier principal de cette structure, étaient les travailleurs. C'est un autre point sur le rôle économique des travailleurs.
Quant à l'arène politique, dès les premiers jours de la Révolution, on (les ennemis) s'est efforcé de provoquer les ouvriers. J'en ai moi-même été témoin de près. Une usine était devenue le centre de leurs protestations dans les jours qui ont précédé la victoire de la Révolution - les 18, 19, 20 et 21 Bahman [7-10 février 1979]. On est venu me chercher pour aller là-bas. J'étais très occupé et j'avais beaucoup d'autres obligations à remplir, mais j'y suis quand même allé et suis resté dans cette usine plusieurs jours. Bien sûr, je rentrais chez moi le soir, mais je revenais le lendemain matin. J'ai vu de près ce qu'ils faisaient et leurs discours pour provoquer les ouvriers. Ils ont organisé une manifestation le troisième ou quatrième jour de la Révolution - le 25 ou 26 Bahman [14 ou 15 février 1979] - et ont même marché vers la maison de l'Imam. Les provocations ont commencé et ont continué jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui encore, on cherche à provoquer les travailleurs.
Leur objectif était d'utiliser la classe ouvrière et la société comme emblèmes et signes des protestations populaires, mais la société ouvrière les a remis à leur place et s'est dressée contre eux, les empêchant d'atteindre leur objectif. Ils (les ouvriers) se sont tenus aux côtés de la Révolution et de la République islamique.
Bien entendu, il y a eu des cas où les travailleurs avaient des protestations légitimes. Je suis les dossiers et je sais que parfois, les travailleurs qui se sont regroupés, ont protesté légitimement. Par exemple, il est arrivé que le gouvernement transfère la responsabilité d'une usine à une personne et au lieu de gérer les affaires de l'usine, cette personne vend le matériel, licencie les ouvriers et utilise le terrain pour construire un hôtel. Eh bien, dans de tels cas, les travailleurs sortent et protestent. Cependant, même dans ces manifestations, les travailleurs se sont toujours séparés de l'ennemi. En d'autres termes, ils n'ont pas laissé l'ennemi profiter de leurs protestations légitimes. Ces questions sont très importantes. Comment peut-on montrer notre reconnaissance à ce groupe de personnes informées, perspicaces et engagées ?
Eh bien, cela fait partie des vertus de nos travailleurs. Bien sûr, j'ai discuté de ces questions à de nombreuses reprises auparavant, mais il était nécessaire de les répéter pour que vous, chers travailleurs et le peuple, sachiez ce qui se passe dans notre société. La classe ouvrière a certains problèmes que je mentionnerai plus tard. J'espère que par la faveur et la grâce d'Allah, avec les politiques de la nouvelle administration, ces problèmes qui sont certains, seront progressivement éliminés. Malgré ces problèmes, ils (les ouvriers) sont du côté de l'Islam, de la Révolution et de la République islamique, dans les domaines militaires, économiques et politiques.
En ce qui concerne les problèmes des travailleurs, il y a trois questions fondamentales qui nécessitent une planification : La première consiste à préparer le terrain pour créer des opportunités d'emploi dans le pays. À l'heure actuelle, nous devons augmenter les possibilités d'emploi. Il est possible de le faire dans le pays. Tous les experts et les personnes qui connaissent les enjeux du pays, confirment qu'il est possible dans le pays, d'augmenter les opportunités d'emploi et de faire en sorte que le taux de chômage baisse considérablement par rapport à ce qu’il est à l'heure actuelle. Il s'agit d'un enjeu important : préparer le terrain pour créer et multiplier les opportunités d'emploi.
Le deuxième enjeu est de coordonner la relation entre le travail et le capital. Il doit y avoir (entre les deux) une relation raisonnable et correcte. Je vais l’expliquer brièvement.
La troisième question est d'assurer la sécurité de l'emploi. J'ai insisté plusieurs fois, sur la sécurité de l'emploi dans la même réunion avec les travailleurs et dans ce même Husseiniyah. Aujourd'hui aussi, je souhaite soulever deux, trois points à cet égard.
En ce qui concerne les opportunités d'emploi, les responsables doivent essayer d'augmenter les opportunités d'emploi. De petits investissements sont nécessaires. L'implication du secteur privé est également nécessaire, mais la principale nécessité est une gestion gouvernementale. En d'autres termes, l'administration doit entrer sur le terrain en tant que gestionnaire compétent, et tenir compte de tous les aspects (de la question).
Et l'exigence pour cela, est d'avoir une maîtrise statistique et complète de la question. Ils doivent savoir où se trouvent les capacités, quelles opportunités d'emplois existent dans ces capacités, combien d'emplois sont nécessaires et à qui ils doivent être confiés. Ils doivent identifier les demandeurs d'emploi, les mettre en relation avec ces centres et relancer les opportunités d'emplois.
L'une des choses qui peut relancer les opportunités d'emplois est le développement des entreprises fondées sur le savoir, qui fait partie du slogan de l'année. L’intérêt des entreprises fondées sur le savoir est qu'elles éliminent le chômage des diplômés. Quand on regarde les chiffres du chômage, le nombre de diplômés sans emploi est plus élevé que dans les autres groupes. Eh bien, ces jeunes ont connu beaucoup de difficultés pour étudier, et le gouvernement a dépensé afin qu'ils atteignent ce stade, mais ils obtiennent un diplôme sans aucun emploi. Parfois, dans les rapports des gens que nous recevons, nous voyons que par exemple, ils visitent une famille à une certaine occasion - par exemple, la naissance d'un bébé ou d'autres occasions - dont le père est titulaire d'une maîtrise dans telle ou telle discipline, mais travaille comme chauffeur de taxi ! Eh bien, c'est une forme de chômage. Il a étudié dans telle ou telle discipline, et doit pouvoir utiliser (ce qu’il a appris). Les entreprises fondées sur le savoir combleront cette lacune. Certains font des critiques et disent : « Vous parlez d'entreprises fondées sur le savoir qui auront peu besoin de main-d'œuvre ». Non, cela peut être développé de manière à créer des emplois. Par conséquent, je tiens à répéter, comme je l'ai déjà fait, que les entreprises fondées sur le savoir doivent se développer. Bien sûr, elles doivent être vraiment fondées sur le savoir.
Quant à la relation entre les travailleurs et les employeurs, les travailleurs et les entrepreneurs, ou le travail et le capital - quelle que soit la façon dont vous la décrivez - tout d'abord, nous devons savoir que les travailleurs et les entrepreneurs sont les deux ailes d'un vol. Les travailleurs sans entrepreneurs ne pourront pas faire avancer le travail, et les entrepreneurs sans travailleur, ne réussiront pas non plus. Ce sont deux besoins précis qui doivent recevoir l'attention qu'ils méritent. D'un côté, le travail et les compétences des travailleurs, et de l'autre, le capital, la gestion, la science et la technologie. Chacun d'eux peut créer de la valeur. Autrement dit, ces matières premières auront une valeur ajoutée. Il faudrait voir quelle est la part de chacun. On doit regarder et déterminer leur juste part. Cela nécessite un travail, une réflexion et une étude.
Dans les politiques sur l'économie de la résistance, j'ai consacré une partie à cela. Un article concerne cette question. Les travailleurs doivent pouvoir mener une vie honorable. Aujourd'hui, nos travailleurs ont de nombreux problèmes économiques. Bien sûr, une partie importante de ces problèmes résulte des problèmes généraux de l'économie du pays. Nous avons beaucoup de problèmes économiques qui se sont accumulés. Ces problèmes se sont accumulés au fil des ans, et n'ont pas été résolus. Ces problèmes existent pour tout le monde, y compris les travailleurs. Une partie des problèmes des travailleurs en découle, et une autre partie est liée aux lois concernant le travail, les problèmes des travailleurs, les politiques et la planification. Ces questions doivent être poursuivies aussi, In Cha Allah.
Nous avons besoin de réflexion et de perspicacité, de détermination, de diligence et de patience, et devons éviter les mauvaises mesures. Tout cela doit être mis en place pour que cette répartition et ce partage équitables dont j'ai parlé, se concrétisent, et pour que nous puissions atteindre cet objectif.
L'honorable ministre a mentionné que la base de leur planification est la justice. C'est très bien. Vous devez l'utiliser comme base. Il faut examiner les problèmes de façon impartiale afin que chaque section et division obtienne sa juste part. Les responsables doivent être actifs dans ces domaines. Il en va de même pour les militants qui doivent créer une culture. Les travailleurs doivent également être actifs. Voilà ce qui concernait cette question.
En ce qui concerne la sécurité de l'emploi, quand on parle de sécurité de l'emploi, le point qui revient le plus, concerne les contrats temporaires et les questions de ce genre, les contrats signés entre les travailleurs et les employeurs, qui conduisent à la précarité de l'emploi. Ce point a été discuté à plusieurs reprises et est correct. L'une des questions auxquelles il faut remédier et pour laquelle des règles équitables doivent être adoptées est celle-ci. Une loi équitable signifie que les travailleurs se sentent rassurés, et que les employeurs et les entrepreneurs puissent assurer la discipline dans l'environnement de travail. En d'autres termes, les choses ne doivent pas se dérouler sans règle et sans discipline. Non, les deux parties doivent pouvoir en profiter. Cependant, ce que je veux dire, c'est que la précarité de l'emploi ne résulte pas seulement de ces contrats temporaires. Il y a aussi d'autres facteurs que je ne veux pas aborder. Je veux seulement souligner le fait que lorsque la production nationale est lésée, le travail et l'emploi sont également lésés. C'est certain. La production nationale est très importante. C’est la raison pour laquelle j'accorde tant d'importance à la production nationale et aux produits nationaux.
Prenons par exemple, les importations inutiles. Notez qu'à l'heure actuelle, nous avons des dizaines de milliards d'importations. Beaucoup d'entre elles sont nécessaires. Ce sont des matières premières ou des pièces et composants nécessaires aux usines. Il n'y a rien de mal à cela. Personne ne s'oppose par principe, aux importations, mais nous sommes opposés aux importations incontrôlées et à la contrebande. Bien sûr, la contrebande nécessite une discussion séparée. Que signifient les importations non contrôlées ? Cela signifie importer des marchandises qui sont produites à l'intérieur du pays avec une bonne qualité. C'est un coup de poignard au cœur de la production du pays. C'est ce que je dis et c’est la raison pour laquelle j'insiste pour empêcher les importations incontrôlées.
Selon les chiffres que j'ai reçus, chaque milliard de dollars d'importations inutiles équivaut à la suppression de 100 000 emplois. Ce sont les chiffres qui m'ont été donnés par des experts et des personnalités bien informées. À l'intérieur du pays, nous produisons des chaussures, des vêtements, des appareils électroménagers et d'autres choses. (Les constructeurs automobiles ne devraient pas profiter de mes déclarations car ils n’ont pas non plus une très bonne situation en termes de qualité). Si nous importons des biens qui sont produits à l'intérieur du pays - des biens qui sont de bonne qualité - et si au lieu de renforcer et de promouvoir les produits nationaux, nous importons leurs équivalents étrangers, nous devons savoir qu'un milliard de dollars de ces importations équivaut à l'annulation de 100 000 emplois.
Lorsque vous faites des courses et que vous préférez les produits étrangers aux produits nationaux, vous ouvrez en faveur des travailleurs étrangers et nuisez aux travailleurs locaux. C'est pourquoi j'insiste et souligne que nous devons absolument empêcher les importations incontrôlées. Cela incombe aux fonctionnaires et les gens ont la responsabilité de chercher des produits nationaux.
Je tiens à rappeler qu'une part importante du marché intérieur appartient à l'administration. Autrement dit, l'administration est le plus gros acheteur national. Le plus gros acheteur et le plus gros client est l'administration. L'administration doit s'efforcer de ne consommer aucun produit étranger. Ceci, en soi, est un facteur très important dans le renforcement des produits nationaux. J'ai souvent insisté sur l'achat de produits nationaux. Chaque fois que je le souligne, certains s'alignent pour rejeter cela pour diverses raisons. Cela est parfois le cas des propagandes colonialistes étrangères ou malheureusement, de certaines personnes à l'intérieur du pays. Dès que je parle des produits nationaux, certains commencent à critiquer et à leur trouver des défauts. C'était un autre problème.
Un point important concerne les responsabilités des travailleurs. Nos travailleurs aussi, ont de lourdes responsabilités. Un devoir important des ouvriers est de faire un travail soigné. J'ai mentionné ce hadith à plusieurs reprises - apparemment rapporté du Saint Prophète (salutations de Dieu sur lui et sa famille) ou de l'un des Imams (salutations sur eux) qui dit :
« Que la miséricorde de Dieu soit sur celui qui, lorsqu’il s’occupe d’une tâche, l’accomplit parfaitement ».
L'un des devoirs des travailleurs est de faire du bon travail et de terminer leur travail de manière parfaite. C'est très important. Une question importante dans notre pays, est la question de l'emballage. J'ai déjà souligné cette question à maintes reprises. Quand j'étais président, on nous a envoyé un cadeau d'un pays que je ne veux pas mentionner. Qu'est-ce que c'était ? Des dattes. Ils nous avaient envoyé des dattes en cadeau. J'ai apporté le paquet de dattes à la réunion du gouvernement et dit : « Voilà ce qu’on appelle porter de l’eau à la rivière. Nous avons les meilleures et les plus grandes quantités de dattes dans notre pays, et ils nous ont envoyé des dattes, mais regardez l'emballage ! ». Nous mettons nos dattes dans de vilaines boîtes mais ils nous ont envoyé des dattes dans un bel emballage avec les branches sur lesquelles les dattes sont accrochées dans un joli plastique. Apprenez cela. Ce sont les devoirs des travailleurs. Bien sûr, c’est la tâche et la responsabilité des travailleurs et des managers. C'était un autre point.
Le dernier point dont je veux discuter concerne notre système éducatif. Malgré tous les accents qui ont été mis, notre système éducatif continue d'être un système plus théorique que pratique. Il y a bien quelques ateliers pédagogiques ci et là, mais ils n'existent pas partout et en tout temps. Bien sûr, la formation théorique des étudiants est une nécessité et ils doivent acquérir des connaissances, mais cela ne suffit pas. En plus des travaux théoriques, ils doivent apprendre aussi la pratique. Il y a plusieurs années, j'ai évoqué avec un de nos présidents, l'idée d'une coopération entre les universités et les industries, et finalement, la vice-présidence pour la science et la technologie a été créée. Sa tâche principale est de relier les universités aux industries, et de mettre les étudiants en contact avec les industries pendant leurs études. Cela est bon à la fois pour les industries - car les nouvelles sciences et les innovations y circuleront - et pour les universités - car les ressources seront dirigées dans ce sens et cela leur apportera des fonds. Cela doit être fait. En outre, la formation et le développement des compétences, comme l'a souligné l'un des messieurs présents à la réunion, sont des tâches bonnes et essentielles. Cela doit être suivi. Les compétences des travailleurs doivent être augmentées. Ils doivent être capables de faire leur travail de manière habile, innovante et avec goût, et améliorer la qualité. Lorsque la qualité augmente, la valeur du travail augmente naturellement aux yeux des clients et de ceux qui sont intéressés et ont besoin des produits des travailleurs.
Je tiens à remercier les travailleurs du fond du cœur. J'apprécie leurs efforts et je demande à Allah, le Très-Haut, de leur accorder le succès. J'espère que leur résistance aux multiples provocations de l'ennemi se poursuivra comme elle s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui. Je souhaite que les associations de travailleurs progressent de jour en jour, dans les domaines économiques, politiques et éducatifs, In Cha Allah. J'espère que les gestionnaires et les responsables du gouvernement mettront en œuvre leurs plans, comme promis, et que tout le monde aidera l'administration. Aujourd'hui, les projets de l'administration dans le domaine économique, sont des projets importants qui nécessitent l'aide de tous. Toutes les organisations et le peuple doivent aider l'administration à obtenir les résultats souhaités, In Cha Allah.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent ! »