Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé, le mercredi 19 octobre 2022, par le Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une rencontre avec un groupe d’universitaires et de membres de l’élite scientifique.
Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad, et à sa lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre.
Je suis profondément, profondément reconnaissant à Dieu, le Tout-Puissant, d'avoir permis que cette réunion joyeuse, vivante et prometteuse, ait lieu à nouveau, après une baisse de l’épidémie de coronavirus. En effet, votre présence, à vous les jeunes, en particulier les jeunes élites académiques, est porteuse d'espoir. Votre présence, où que vous soyez, crée de l'espoir. C'est pourquoi ceux qui ne veulent pas que le pays progresse ne sont pas satisfaits de votre présence dans les endroits où vous devez être présents. Eh bien, Dieu soit loué pour ce fait.
Je voudrais dire quelques mots à propos de ce que nos amis ont mentionné aujourd'hui. Tout d'abord, plusieurs bons points ont été mentionnés que j’ai trouvés vraiment utiles, et il me semble que les propositions étaient correctes et semblaient pratiques, pour la plupart. C'est là qu'on peut vraiment comprendre que bon nombre des problèmes que nous avons eus ces dernières années, étaient des problèmes de gestion. Des solutions existaient, [mais] les gestionnaires n'y prêtaient pas attention. Nous espérons maintenant que l'administration actuelle, In Cha Allah, suivra les choses de manière sérieuse, et nous pouvons déjà en voir les signes. Un certain nombre de ministres et le Premier Vice-président sont présents ici, aujourd'hui. Ils doivent soulever cette question lors de leur réunion du cabinet, et je la transmettrai également. Ces points (rapports) qui m'ont été livrés seront évalués au bureau, [puis] In Cha Allah, seront transmis à la fois au Président et aux représentants gouvernementaux.
Le sujet que j’ai préparé pour aujourd'hui, se compose de deux ou trois chapitres que je vais essayer d’aborder brièvement. L'un concerne les élites, le titre « élites » et le sujet des élites académiques. Je veux mentionner deux ou trois points sur les élites et ce qu'elles font. Un autre chapitre est ce qu'on attend des élites académiques. Maintenant que nous savons qui sont les élites, qu'attendons-nous des élites académiques du pays ? Le chapitre qui suit portera sur les attentes que nous avons des institutions pour aider les élites académiques parce qu’elles sont constituées de jeunes qui ont besoin d'aide et de soutien. Le soutien à apporter doit être identifié. J’aborderai brièvement chacun de ces points. J’ai un autre point final à l’esprit que je partagerai également avec vous.
En ce qui concerne l'élite scientifique, et l'élite [en général], tout d'abord, nous devons savoir et nous savons - je crois fermement que nous devrions tous le savoir - que l'élite scientifique est une des richesses les plus précieuses du pays. Oui, les ressources naturelles du pays sont importantes, la situation géographique et les conditions climatiques sont importantes, tout cela est important, mais l'existence de ces élites scientifiques est une des plus grandes richesses du pays. L'élite doit être considérée comme une grande richesse. Une fois que nous les considérerons comme une grande richesse, c'est à ce moment-là que nous essaierons d'en produire davantage et considérerons leur perte comme un dommage. Nous éviterons au maximum, de les perdre et nous les traiterons avec bienveillance. Une fois que nous aurons compris que les élites sont une richesse, précieuse et importante, notre comportement à leur égard sera façonné en conséquence. Par conséquent, nous devons le savoir, tout le monde doit le savoir, les responsables du pays et les influenceurs dans l'espace public du pays.
L'élite scientifique et essentiellement les universités, comptent parmi les piliers du progrès du pays. Autrement dit, les universités sont un des piliers les plus importants du progrès du pays et les principaux constituants des universités sont les élites scientifiques. La raison pour laquelle vous voyez qu'à différentes occasions - pas seulement hier ou avant-hier - des tentatives sont faites pour fermer des universités ou annuler des cours, afin que les étudiants et les professeurs n'aillent pas en cours, est que les universités jouent un rôle fondamental. Maintenant, la personne qui menace un professeur au téléphone, en lui disant que s’il va à l’université, telle ou telle chose lui arrivera, n'est peut-être pas l'agent principal. Il est important de savoir qui opère en coulisses. C’est parce qu’en effet, les universités sont importantes et vitales pour le développement du pays. Les ennemis du pays qui ne veulent pas voir le pays progresser, profitent de toute opportunité qui leur permet d’interrompre, de fermer, d’endommager ou de détruire les universités. Les universités sont donc un des piliers du progrès du pays.
Les universités sont un des plus grands obstacles sur le chemin des puissances arrogantes. Nous devons comprendre que le but de ces puissances qui intimident le monde, est de dominer. Par quels moyens ? Un jour, avec des armes, un autre jour, avec la tromperie, et un autre jour, avec la science. Ils dominent également avec la science. Les universités empêchent leur domination. Cela signifie que si vous arrivez à élever le statut scientifique du pays, vous créez un obstacle à la domination de l’ennemi. C'était un point au sujet de l'élite académique et des universités.
Un autre point à noter, est que la création des élites académiques dépend de leur talent naturel, de leurs bonnes idées, de leur bon esprit et de leur bon cerveau qui sont tous des dons divins. Ce n'est pas dû aux effort de la personne, c'est plutôt un don de Dieu. Maintenant, pourquoi Dieu a donné ces talents à ces gens, est un autre sujet de discussion. Dieu, le Tout-Puissant, a béni ces élites académiques qui sont les nôtres et leur a donné un cerveau puissant, un bon esprit, la préparation nécessaire et une bonne vigilance. C'est un élément. Les deuxièmes éléments qui font d’une personne une élite académique sont ses efforts et son travail. Il y a beaucoup de gens qui ont ce don de Dieu, mais qui ne travaillent pas, ne font aucun effort et n'arrivent à rien. Ils n'évoluent pas et ils n'aident pas non plus le pays. Nous avons eu beaucoup de gens de cette espèce, nous en avons toujours eu et il y en avait encore plus dans le passé. Ainsi, le deuxième élément requis pour créer une élite académique, est l’effort accompagné de la persévérance et d’autres éléments. Il y a aussi un troisième élément que je mentionnerai plus tard dans mon discours.
Il faut donc préparer le terrain pour que l'élite académique puisse manifester ses talents intérieurs et pour qu'elle trouve l'opportunité de faire des efforts. Un travail de fond pour les efforts de l'élite est vraiment important. Parfois, nous avons une élite, prête à entreprendre différentes tâches, mais le terrain n'a pas été préparé pour elle. Ce travail de fond n'existait pas sous le régime prérévolutionnaire (des Pahlavis), et s'il existait, il ne faisait pas partie de ses politiques officielles. La base n'existait pas. Il y avait beaucoup de personnes talentueuses qui étaient prêtes à travailler et qui travaillaient, mais elles étaient intimidées. Non seulement les bases (nécessaires) n'avaient pas été préparées mais elles subissaient aussi des contre-attaques. C'était ainsi à l’époque du régime prérévolutionnaire. Les bases ont été établies grâce à la Révolution islamique, je le dis clairement et avec fermeté, c'est quelque chose qui ne peut être mis en doute. Dès le début de la Révolution, j'étais présent dans les associations estudiantines de l'université de Téhéran et dans d'autres universités. J'y rencontrais constamment des professeurs et des étudiants. C'est pourquoi je le dis de tout cœur et je suis en mesure d'apporter la preuve de cette affirmation, que la Révolution islamique a installé les bases pour la croissance des élites universitaires.
Tout d'abord, les universités se sont étendues. Dans quelle partie du pays vous voyez qu’il n'y a pas d'université ? Maintenant, certains se plaignent que des universités ont été créées dans certains endroits sans avoir les commodités nécessaires. C’est possible, mais la volonté de fonder une université existait et c'est très important. Il y a des universités dans tout le pays. Les universités de certaines villes éloignées sont exceptionnelles. On peut le constater. Elles ont de très bons professeurs, des professeurs de grande valeur qui enseignent dans les universités de certaines villes éloignées, dont nous connaissons quelques-uns. Le nombre des universités a donc augmenté.
Au sujet des universitaires, le nombre des universitaires, étudiants et professeurs, a augmenté. Le nombre des étudiants dans le pays - j'ai mentionné ces statistiques à plusieurs reprises auparavant, mais je ne m'en souviens pas exactement et les sources n'étaient pas disponibles quand j'écrivais ces notes - le nombre des étudiants dans le pays, a été multiplié par 25. 25 fois plus, c'est un taux très élevé !
Dans les premières années qui ont suivi la Révolution, vers 1980 ou 1981, lorsque je parlais des questions liées aux universités, il y avait environ 5 000 professeurs dans le pays, si je me souviens bien. Aujourd'hui, il y en a plus de 100 000. Il y a plus de 100 000 membres du corps professoral aujourd'hui ! La population du pays a plus que doublé mais ceci [le nombre des professeurs] a été multipliée par vingt. Ce sont des questions importantes. Ces statistiques parlent d'elles-mêmes. Qu'est-ce que la Révolution a accompli ?
Eh bien, il existe une multitude d'instituts de recherche dans le pays, et des groupes de réflexion dans de nombreuses régions du pays. Le développement scientifique que nous constatons dans le pays, est quelque chose de vraiment précieux. C'est une partie du travail de base nécessaire pour créer des élites. Nous devrions vraiment apprécier les universitaires. Nos universitaires n'ont pas laissé le pays dépendre de l'Occident. Quand un pays a des universités mais pas de professeurs, une des choses qui vient à l'esprit, est d'aller chercher des professeurs à l'extérieur du pays, [mais] nos universitaires n'ont pas permis que cela se produise. Ils ont formé des professeurs. Environ 90% de nos professeurs aujourd'hui, sont issus de la génération formée par nos propres professeurs d'université. Ils ont travaillé dur et ont fait des efforts. La République islamique voulait étendre et renforcer ses universités, et heureusement, cela s'est produit. Les universités ont également profité de cette opportunité historique et se sont développées.
Un autre point est qu'il n'est pas exagéré de dire que les élites universitaires du pays sont devenues une source d'honneur pour l'Iran. Vous êtes la jeune génération des élites. Il y avait des élites avant vous, des générations avant vous, qui ont fait honneur au pays au cours des quarante dernières années. Quels que soient la question traitée par nos scientifiques et le domaine sur lequel ils se sont concentrés, ils ont fait des choses qui ont suscité l'admiration dans les cercles scientifiques du monde entier. Je vais mentionner quelques exemples dont je suis sûr que vous êtes tous conscients.
Par exemple, les recherches et les réalisations de l'Institut de recherche « Royan », non seulement dans la recherche sur les cellules souches, mais aussi sur le clonage d'animaux vivants. C'était quelque chose de rare dans le monde, mais c'est arrivé ici. J'ai vu cet animal vivant moi-même, et je ne parle pas des autres. Je suis allé voir les animaux vivants qui avaient été créés, et il y en avait même plusieurs. Nous avons vu ces choses se produire, ce n'était pas une tâche mineure. Que Dieu bénisse Kazemi-Ashtiani, qui a jeté les bases de ce travail, et nos frères qui sont là-bas maintenant, l'ont poursuivi et ont atteint le stade actuel. C'est un exemple.
Les progrès de la biochimie et l'obtention d'une chaire à l’UNESCO dans ce domaine, ont été reconnus. Vous savez qu’en ce qui concerne ces chaires internationales, l'une des tâches fondamentales des ennemis est d'intervenir, de s'infiltrer et d'empêcher l'Iran d'obtenir une chaire et d'en devenir membre. Malgré cela, nos élites ont remporté cette victoire.
Un autre exemple est l’envoi de satellites dans l'espace, ce que seuls quelques pays ont réussi à faire. Tous les pays n’ont pas cette aptitude, beaucoup [de pays] ont des satellites dans l'espace, mais qui ne leur appartiennent pas. Ils ne les ont pas lancés eux-mêmes. Il n'y a que quelques pays qui ont lancé [des satellites] eux-mêmes. Bien sûr, nous sommes en retard, mais nous les avons lancés, nous avons pu le faire. Nos scientifiques ont travaillé là-dessus et maintenant un de nos frères ici, a mentionné que ces choses ont été réalisées dans le domaine de l'espace. [Par exemple] La construction d'un robot humanoïde à l'Université de Téhéran, est aussi une chose importante. Pourquoi ignorerions-nous ces réalisations ?
Il en est de même des acquis fondamentaux dans l'industrie nucléaire. Cette question de la technologie nucléaire est une longue histoire. Il y a beaucoup à dire à ce sujet, mais notre temps est limité. Nous avons eu accès aux questions fondamentales de l'industrie nucléaire. Nous ne cherchons pas des armes ou des bombes ou des choses pareilles, mais cette industrie qui a de nombreux avantages. Nous avons pu y accéder. Le premier producteur de technologie nucléaire était l'Allemagne, à l'époque d'Hitler. Les Américains leur ont ensuite pris cette technologie et certains autres pays ont pu la prendre aux Américains, par différents types de vols scientifiques. Puis ces pays ont donné la technologie à d'autres pays partageant les mêmes idées, et ainsi de suite. C'est ainsi qu'ils y ont eu accès. Ce n’est pas notre cas ! Bien sûr, un premier travail de fond, insuffisant, qui a été posé, venait de l'étranger et était très insignifiant. Mais le travail réel qui a été fait, a été effectué par les élites iraniennes, grâce à leur puissance et leur espoir.
Il y a quelques années, lorsque des photographies de nos missiles et drones avancés ont été publiées, certains ont dit que c’était du Photoshop [Le Guide suprême et le public rient] ! Mais maintenant, ils disent : « Les drones iraniens sont très dangereux, pourquoi les vendez-vous à un tel, pourquoi les donnez-vous à un tel ? » [Le public rit]. Eh bien, ce sont des choses que l'élite universitaire iranienne a accomplies et qui sont une source d'honneur pour le pays. [Un autre exemple est] La production de vaccins complexes, y compris le vaccin COVID-19 et d’autres nombreux exemples. C'est un autre point où l'élite iranienne a fait l’honneur du pays. Je dis ces choses parce que je veux que vous tous, les élites académiques, les appréciiez. Je veux que ceux qui sont en dehors de cette réunion, les apprécient également. J'ai personnellement beaucoup d'estime pour vous. J'espère que nous pourrons vous aider.
Quel est le troisième élément qui fait de vous une élite académique, qui fait de vous une élite et fait que vous soyez considérés comme des élites ? Le troisième élément est la direction divine et l'ouverture du chemin par Dieu. Sans aucun doute, vous avez besoin de Dieu pour vous ouvrir la voie et vous fournir des conseils afin de devenir et d'être considérés comme une élite. Le simple fait d'avoir un talent et d'utiliser ce talent ne fait pas de quelqu'un une élite. Vous pouvez voir qu’il y a des gens extrêmement intelligents et habiles, qui utilisent cette habileté et leur intelligence pour détourner des fonds ! Ne l'avons-nous pas vu ? Ou pour voler. Cette personne fait-elle partie de l'élite ? Non, c'est un voleur, c'est un escroc, ce n'est pas une élite. Les élites sont littéralement « des personnes choisies, sélectionnées et exceptionnelles. Un voleur intelligent qui peut ouvrir toutes sortes de serrures de voiture complexes et les voler, est-il quelqu'un d’exceptionnel ? Non, c'est un voleur, ce n'est pas une élite. Une élite académique est quelqu'un qui fait son travail avec l'aide de Dieu, et avance sous la direction divine.
Je vais développer un peu la question des voleurs et des détourneurs de fonds. A mon avis, quelqu'un qui est un génie en physique et [utilisant son savoir] produit une bombe atomique, n'est pas une élite. Une élite universitaire n'est pas quelqu'un qui utilise son savoir en chimie, pour fabriquer du gaz moutarde et des gaz chimiques qui feront souffrir les autres pour tout le reste de leur vie. Une élite n'est pas quelqu'un qui utilise les mathématiques avancées et les principes d'ingénierie pour contrôler l'espace - à la fois l'espace très élevé au-dessus de nous et les espaces de vie des gens - et l'intimité de votre maison sans que vous vous rendiez compte que quelqu'un vous écoute secrètement. Cela ne concerne pas seulement les téléphones portables, non, il existe d'autres moyens. Une personne qui utilise son savoir [et sa science] dans ce sens, n'est pas une élite académique.
À l'époque du colonialisme - qui a commencé au Portugal et en Espagne, puis a progressivement atteint d'autres endroits comme les Pays-Bas, la Belgique, l'Angleterre et la France - l'Occident avait pu accéder aux armes avant tout le monde. Ainsi, l'une des choses que la révolution industrielle a faites, aux XVIIe et XVIIIe siècles, a été de fabriquer des armes de pointe et de s’en servir pour occuper d'autres pays, comme l'Inde par exemple, un pays avec cette splendeur et une zone géographique dix fois plus grande que l’Angleterre. [Bien sûr], ce n'était pas seulement l'Inde [actuelle], ils ont occupé l'Inde, le Pakistan, le Bangladesh, [c'est-à-dire] le sous-continent indien. Ils ont également occupé d'autres pays de la région comme le Myanmar. Ils ont détruit les industries nationales de ces pays. [Je suggère] que vous lisiez le livre « « Regards sur l'histoire du monde » [Glimpses of World History]. Malheureusement, vous ne lisez pas beaucoup. Regards sur l'histoire du monde est un livre écrit par Jawaharlal Nehru, où il décrit comment les Britanniques sont entrés en Inde et ce qu'ils y ont fait.
Je suis récemment tombé sur un livre écrit par l'un de nos auteurs [Mehdi Mirkiaei] - que je ne connais pas de près - intitulé « L'histoire du colonialisme ». Il se compose de quinze ou seize volumes, chaque volume comprenant environ 120 à 150 pages. Il décrit comment le colonialisme a pu s’enrichir en détruisant la richesse des pays des continents américain et asiatique. L'Angleterre n'était pas riche, la France n'était pas riche, les pays européens n'étaient pas riches. Ils se sont emparés des richesses des autres pays grâce à leurs armes. Ils étaient créatifs, c'est vrai. Ils ont travaillé dur et pris des risques. Ce sont des qualités des Européens, mais à quelle fin ont-ils utilisé ces qualités ? Ils les ont utilisées pour créer un système de domination dans le monde - l'impérialisme ! L'impérialisme est un des grands désastres du monde d'aujourd'hui, qui n'est pas encore terminé, mais qui finira par la volonté de Dieu. L'impérialisme consiste à diviser le monde en deux catégories - les dominants et les dominés. Quelques-uns doivent régner sur le monde entier, avec force et coercition, tandis que d'autres doivent leur obéir sous différentes formes. C'est ça l'impérialisme. Les progrès scientifiques de l'Europe ont créé l'impérialisme. Par conséquent, le terme « élite » qui représente des valeurs, n’entre pas dans cette catégorie.
Un membre de l’élite scientifique, en tant que notion de valeur, est celui qui travaille dur, fait des efforts et bénéficie de la guidance divine. Parfois, il ne se rend pas compte que cette guidance vient de Dieu, mais c'est en fait une guidance divine. Les incroyables moments de découverte que les grands découvreurs du monde ont connus, étaient l’œuvre de Dieu. C'est Dieu qui les a guidés. Ils ont découvert ainsi, la gravité et les microbes, et fait ces découvertes grâce à la direction divine.
Maintenant, heureusement, vous les jeunes, vos cœurs sont purs. Vous êtes jeunes, les jeunes peuvent faire des erreurs ci et là, mais vos cœurs sont purs et éclairés. Vous pouvez bénéficier de cette guidance divine. Ainsi, [vous devriez] pouvoir devenir une élite au sens littéral du terme, c’est à dire avoir du talent, travailler dur et bénéficier de la guidance divine. « Quiconque croit en Allah, c'est Lui qui guide son cœur » (Coran, 64 :11). La foi apporte la guidance. C’étaient quelques points sur l'élite académique.
Maintenant, nous avons également des attentes vis-à-vis de l'élite. Je vais essayer de les aborder brièvement. Premièrement, nous attendons de vous, que vous transformiez vos capacités supérieures données par Dieu - qui sont vos capacités personnelles - en capacités nationales. Heureusement, cela a également été mentionné dans vos discours. Cela signifie utiliser ces capacités pour résoudre les problèmes du pays. De nombreux problèmes doivent être résolus, dont vous en avez mentionné quelques-uns. Vous avez mentionné l'exploitation minière, le transport, l'espace et d'autres questions. Ce sont des enjeux importants du pays. Utilisez vos capacités dans ces domaines. Malheureusement, certains ne le font pas. Une partie de l'élite - je veux dire des gens talentueux, et d'après la définition que j'ai donnée précédemment, peut-être que le mot « élite » ne leur convient pas - grandissent ici et quand vient le temps d’apporter leurs fruits, ils donnent leurs fruits à d'autres qui sont parfois nos ennemis. Parfois, ils deviennent des outils de l'arrogance mondiale pour l'occupation des nations et l'hostilité envers les nations. Ils deviennent un outil aux mains de l’ennemi. Certains agissent de la sorte. C'est très ingrat et ils n'en profiteront pas. Je ne pense pas que ces gens qui tournent le dos à leur propre peuple, en profiteront dans l’avenir. L'élite doit se tenir aux côtés de son peuple. Je ne dis pas qu'ils ne doivent pas partir ou étudier [à l'étranger], ou aller dans n'importe quelle université ou centre [de recherche] de premier plan, non, ils peuvent y aller, mais ils doivent le faire pour le bien de leur propre peuple. Ils doivent partir et revenir ici, et travailler pour leur propre pays, et non devenir des outils aux mains de l'ennemi. C'est une question très importante. Notre élite académique devrait résoudre ce dilemme auprès de sa propre conscience et auprès de Dieu.
Une autre chose que nous attendons de l'élite est qu'elle ne soit pas négligente. Il existe deux types de négligence dont l’une est la négligence envers ses propres capacités. Si vous négligez vos propres capacités, vous ne ferez aucun effort. Certaines de nos élites universitaires s’arrêtent après avoir atteint un certain point, c'est de l’ingratitude et de la négligence. Avancez, efforcez-vous autant que vous le pouvez, faites de votre mieux, à l’aide de vos capacités sans fin, et ne les négligez pas. Vos capacités sont infinies. Plus vous utiliserez vos talents, plus cette source coulera en vous et plus vous deviendrez talentueux. Plus vous l'utiliserez, plus ce talent augmentera en vous. Ne vous fatiguez pas, n'abandonnez pas. Ne vous laissez pas distraire par des passe-temps nocifs. Certains passe-temps sont nocifs et sont une forme de négligence. Qu'il s'agisse des médias sociaux ou d'autres passe-temps ; ne vous laissez pas distraire.
Une autre forme de négligence consiste à négliger les capacités du pays. Vous êtes venu ici et vous avez parlé de votre domaine de travail et de votre expertise. Très bien, vos informations sont très utiles. Mais connaissez-vous les autres disciplines ? Les élites du pays sont-elles conscientes du grand nombre de capacités qui existent dans le pays ? J'en doute. Je sais que tout le monde n'est pas au courant. La plupart ne le savent pas.
Il fut un temps où certains disaient que par rapport aux États-Unis, nous n’étions rien en matière d'armements. [Ils disaient] par exemple, « ils peuvent nous attaquer de telle ou telle manière, en une heure ». En réponse à cela, j'ai proposé qu'une visite soit organisée pour ces messieurs, afin qu'ils puissent voir nos armes et nos industries d'armement, et ne fassent plus cette erreur. Maintenant, cette visite devrait être organisée pour vous tous. C'est une des étapes importantes à franchir. Je crois que c'est une des choses qui doit être organisée par la Vice-présidence pour la science et la technologie. Familiarisez les jeunes avec les choses qui existent dans le pays, les capacités qui existent et le travail qui est fait. Je suis conscient que beaucoup de gens ne les connaissent pas. Certains, comme ce Chah ignorant [de l'époque des Qadjars], niaient même que nous ayons ces ressources. On a dit à l'un des rois, qu'une substance, noire et nauséabonde, appelée « pétrole brut », jaillissait du sol à certains endroits et que « ces pauvres étrangers » étaient prêts à l'emporter. Le roi a dit, très bien, qu'ils le prennent pour qu'on s'en débarrasse ! Aujourd’hui, la même chose se produit avec notre technologie nucléaire. Ils nous disent que la technologie nucléaire est gênante dans le pays, qu’il faut les laissez venir et l'emporter, et ne pas la garder ici. Ils disent ces choses ! Ils mentent lorsqu'ils disent que le monde s'est détourné de l'énergie nucléaire et de la technologie nucléaire. C’est un mensonge total ! Chaque jour, ils augmentent et développent leurs installations nucléaires – pas les installations militaires, [mais] les installations industrielles – dont nous avons besoin aussi. Si nous n'avions pas commencé à travailler dans le domaine de la technologie nucléaire à l'époque, nous aurions dû entrer dans ce domaine 10 ans plus tard, et nous n'aurions rien accompli avant 30 ans ! Ce n'est pas quelque chose qu'un pays peut ignorer. C'est un point.
Une autre forme de négligence est la négligence de l'ennemi. Nos élites académiques ne doivent pas négliger l'ennemi. L'ennemi se présente parfois comme une figure scientifique. Je sais ce que je dis, ce ne sont pas des suppositions ni des hypothèses. Des professeurs ou parfois des étudiants qui se sont infiltrés dans le corps professoral, invités par de nombreux centres scientifiques qui se présentent comme des personnalités scientifiques et entrent en relation avec les gens [les étudiants et les professeurs], sont des agents de la CIA et du Mossad, et autres. Dieu sait où mènent ces entretiens, la moindre chose qui puisse arriver, est qu'ils essaient de contaminer les esprits. S'ils sont incapables de les attirer [les élites], s'ils ne peuvent pas les tromper, le minimum est qu’ils essayent de contaminer les esprits. C'est ainsi que l'ennemi agit. Ils se présentent comme des gens très polis et intelligents, et plus tard, on se rend compte qu'ils nous ont trompés.
Les attentes que nous avons vis-à-vis des institutions, sont également très importantes. En un mot, ce que nous attendons est un soutien ! Nous attendons des institutions qu'elles soutiennent les élites. Ce soutien ne doit pas nécessairement être un soutien financier, parfois l'argent fait plus de mal que de bien. Ce soutien doit être logique et sensé, et prendre tous les aspects en considération.
Le membre de l’élite académique, qu'il s'agisse de quelqu’un qui a étudié en Iran ou de quelqu'un qui a étudié à l'étranger et est revenu en Iran, a deux attentes. L'une des façons de leur montrer notre soutien est de répondre à ces deux attentes. Une de leurs attentes est un emploi en accord avec leur savoir. Une autre attente est de pouvoir poursuivre leurs travaux de recherche et de communiquer avec des centres scientifiques du monde entier. Ce sont les deux attentes de nos élites. Ce n'est pas exagéré. Je sais que lorsque certaines élites souhaitent intégrer le corps professoral d'une université, on les en empêche par toutes sortes de moyens. Pourquoi ? Pourquoi ne faites-vous pas appel à ces élites ? Certains membres de nos élites sont des personnes de valeur qui ont étudié à l'étranger et sont revenues ici dans l'espoir de pouvoir rendre service au pays. Cependant, ils partent quand ils voient ce genre de comportements, et décident qu'ils ne peuvent pas vivre ici. Eh bien, qu'attendez-vous de ces jeunes ? Ils doivent être soutenus. Tout ce que nous dépensons dans ce domaine, n’est pas une dépense mais un investissement. Nos ministres respectés devraient travailler et faire un effort. Ne laissez pas l'élite se décourager d’entrer à l'université. Le moins qu'on puisse faire, c'est de leur permettre d'entrer dans les universités et d'y trouver un poste. Certains qui prétendent se soucier des élites, n'arrêtent pas de parler des élites et de leur soutien aux élites, dans la pratique, ne font que les décourager, les frustrer et leur créer des obstacles. Je pense que le ministère des Affaires étrangères peut également jouer un rôle actif et apporter une aide précieuse dans la communication avec les centres scientifiques du monde entier.
Une autre de nos attentes est que les critères d'évaluation changent. Aujourd'hui, l'évaluation des professeurs (le choix des élites), et des autres, se base principalement sur les articles qu’ils ont publiés. Cela ne doit pas (être un critère). Je l'ai déjà dit et répété à plusieurs reprises, les évaluations doivent être basées sur la résolution des problèmes. Présentez-leur un problème et demandez-leur de le résoudre. Les élites, ce groupe de personnes talentueuses, cette personne et ce professeur talentueux, devraient résoudre les problèmes qui existent dans leur domaine. Les promotions devraient être basées sur cela, l'acceptation des meilleurs [étudiants] devrait être basée sur ce critère.
Un autre point est qu’il faut offrir de belles perspectives à notre élite académique. Certains découragent nos élites et leur peignent un avenir sombre. Ce n'est pas juste, les perspectives sont prometteuses, il faut les montrer et encourager les élites. Les professeurs, les responsables de l'enseignement supérieur, les médias - qu'il s'agisse des médias d'État ou de la presse - et les propriétaires d'industries et d'entreprises fondées sur le savoir, comme certains d'entre vous l'ont mentionné, doivent créer une atmosphère encourageante pour les élites. Aujourd'hui, décourager les élites et leur faire perdre confiance en l’avenir, font partie, à mon avis, de la stratégie de guerre d’influence de l'ennemi. L'ennemi cherche à donner de l’avenir, une image sombre, aux élites du pays. Maintenant, je dois aussi ajouter que le pays a ses points faibles, je ne le nie pas, et il y a non seulement quelques points faibles, mais beaucoup de points faibles. Cependant, nous devons voir les forces et les faiblesses. L'ennemi s'efforce d'amplifier les faiblesses et de dissimuler nos forces, et nous ne devons pas aider l'ennemi dans ce domaine.
La dernière chose dont je voudrais parler, est cette perspective et la manière dont nous pouvons la corriger. Dès le début de la Révolution, l'Occident a mené une campagne de propagande contre l'Iran dans laquelle il prétendait que la République islamique était en déclin. Dès les premiers jours, ils ont dit que l’Iran était en déclin et que la République islamique disparaitrait dans deux mois, un an ou cinq ans. Ils fixaient même des délais précis ! Certains à l'intérieur du pays, reprenaient ces déclarations, soit par négligence, soit dans des intentions malveillantes. Il y avait un journal que je ne nommerai pas, à l’époque de l'Imam Khomeiny, qui a écrit un long article. Je crois qu'ils en avaient fait la une, proclamant que le gouvernement était sur le point de s'effondrer ! L'Imam Khomeiny a répondu : « C’est vous-mêmes qui vous effondrez et la Révolution islamique est ferme et forte ! ». La présence de l’imam et son charisme ne les empêchaient pas de dire de telles choses à l'époque.
Après le décès de l'imam Khomeiny en 1989, des personnes - parmi lesquelles se trouvaient des personnes réputées et expérimentées - ont déclaré que « la République islamique était au bord du gouffre ». Ils voulaient faire croire que la République islamique s'effondrerait d'un jour à l'autre. Quand ? En 1989. En 2003, plusieurs parlementaires m'ont écrit une lettre, c'était vraiment une lettre injuste, très injuste. Ils ont dit des choses et ont posé des questions auxquelles ils auraient dû répondre eux-mêmes, car le parlement et l'administration étaient entre leurs mains. Ils devaient répondre eux-mêmes à ces questions, [mais] ils exigeaient des réponses de ma part ! En résumé, la lettre disait « Vous devez vous rendre, sinon vous serez fini ! ». C'était en 2003. Nous ne nous sommes pas rendus. Nous leur avons résisté et si Dieu le veut, nous continuerons à faire de même. Nos ennemis ont répété ce stratagème à plusieurs reprises.
Ce que nous devons avoir dans ce contexte, est une analyse appropriée de la situation. Il existe deux systèmes d’analyses : un système considère qu'il est inutile de tenir tête aux normes mondiales largement répandues, et qu'il n'y a, non plus, aucun intérêt à le faire. [Ils disent] qu'il existe des normes internationales et que les gouvernements ont été formés et ont pris le pouvoir, en fonction de ces normes. Les États-Unis, puissants et riches, ont été façonnés en fonction de ces normes. C’est pareil pour l'Europe et les autres pays. Ils disent : « Ne perdez pas votre temps à vous opposer à ces normes ou vous serez anéantis ». C'est une forme d'analyse et ce n'est pas seulement aujourd'hui qu'ils le disent. Comme je l'ai dit, ils l'ont dit à maintes reprises, au cours des quarante dernières années. Ceux qui font cette analyse, supposent que d'autres, comme moi, qui ont une analyse différente des réalités du monde, sont dans l’illusion, et s’imaginent (à tort) qu'ils peuvent avancer de cette manière. C'est une sorte d'analyse.
La deuxième analyse est une analyse réaliste qui voit les réalités, pas seulement les bons côtés, mais aussi les mauvais côtés. Je n'ai jamais nié les faiblesses. Dans les réunions que j'ai avec les responsables, dans les réunions du mois de Ramadan, je pointe les faiblesses plus que tout, et je le fais encore plus, dans nos réunions privées. Nous faisons attention aux faiblesses, il ne faut pas penser qu'on ne les remarque pas. J'ai dit à maintes reprises, que nous avions du retard, cela ne fait aucun doute. Mais d'un autre côté, nous avons lancé un mouvement rapide, depuis la fin de la ligne, et maintenant nous sommes presque à l'avant, c'est un fait. Nous n'avons pas encore atteint la première ligne, mais nous avons beaucoup avancé, et nous continuerons à avancer encore davantage. Nous avons avancé dans de nombreuses affaires du pays, nous avons avancé dans la science et dans la gestion. Des faiblesses existent, certains de nos responsables et de nos gouvernements ont eu des lacunes. Elles existent, mais ce mouvement, est le mouvement de la Révolution et le progrès de la Révolution.
Regardez où était la République islamique il y a 40 ans, et où elle est aujourd’hui. [Regardez] où elle était il y a 20 ans, et où elle est aujourd’hui. Après quatre décennies, nous pouvons comprendre laquelle de ces deux analyses est réaliste, si l'analyse des occidentalisés et de l'Occident est réaliste, et si nous sommes dans l’illusion, ou si l'analyse de la Révolution est réaliste, et si ce sont eux qui sont dans l’illusion ! C'est la réalité de la situation. La progression de la Révolution est forte, et vous, les jeunes, en êtes une des plus grandes preuves. Vous faites partie de l'élite académique, mais vous n'êtes pas les seuls. Il y a d'autres élites, des gens de grand talent, fidèles à la Révolution, qui croient en cette voie, qui font des efforts, après quatre décennies et malgré toute cette inimitié et toute cette propagande. Y a-t-il une meilleure preuve que leur analyse est fausse et que la bonne analyse est celle de la Révolution ?
Mon Dieu ! Raffermis nos pas sur Ton chemin. Mon Dieu ! Conduis-nous vers un mouvement constant dans le droit chemin, et fais-nous profiter de Ta guidance et de Tes bénédictions. Mon Dieu ! Fais-en sorte que les ennemis de la nation iranienne soient battus et vaincus par la nation iranienne.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !