Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad, et à sa Lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre.

Soyez les bienvenus, mes chers frères et sœurs, membres jeunes et courageux du Bassidj. Vous avez illuminé notre Husseiniyah avec l’esprit qui existe en vous, Dieu soit loué. Je voudrais vous féliciter ainsi que tout le peuple iranien, à l’occasion de la semaine du Bassidj.

Le Bassidj était une des grandes initiatives de l’Imam [Khomeiny]. Bien sûr, il a eu de nombreuses et bonnes initiatives qui ont changé la vie des gens, et ont conduit à de grands mouvements dans l’histoire de notre pays, mais l’une des plus importantes et des plus significatives, a été le Bassidj. L’Imam a annoncé la création d’une armée de 20 millions de personnes dans le pays, dans son célèbre discours, fin novembre 1979. Le Bassidj a été créé en 1979, après l’annonce de l’Imam. Les bénédictions du Bassidj et de cette initiative étaient si grandes que l’imam Khomeiny a prononcé un discours, remarquable et éloquent, à la louange du Bassidj, en novembre 1988 - neuf ans après [sa formation]. Qu’est-ce que le Bassidj avait accompli dans le pays, au cours de ces neuf années, pour que notre grand Imam prononce ce discours, éloquent et remarquable, et utilise ces expressions et cette littérature étonnante ?

Je citerai quelques-unes des phrases de l’Imam Khomeiny afin que vous compreniez que notre cher Imam s’est adressé au Bassidj dans ce discours, comme un père qui exprime son amour pour ses enfants. Je cite ces phrases : « Le Bassidj est une école d’amour et une académie de martyrs anonymes, qui scande, depuis ses hauts minarets, l’appel au martyre et à la bravoure ». Quel beau discours ! Quelles excellentes phrases !  « [Le Bassidj] est un arbre fructueux dont les fleurs répandent le parfum du printemps, la fraîcheur de la certitude et l’histoire de l’amour ». Je ne cite pas tous ses mots, vous devriez aller les lire attentivement. Ces mots s’adressent à vous. Il a ensuite déclaré : « Je suis fier d’être moi-même, un membre du Bassidj ». Bien que l’Imam Khomeiny avait une grandeur qui a secoué le monde et l’histoire, il a déclaré : « Je suis fier d’être un membre du Bassidj ». Ensuite il a dit : « J’embrasse la main de chacun de vous. » Ces mots sont vraiment inoubliables. C’est vous, membres du Bassidj, qui êtes les interlocuteurs actuels de ces paroles. L’Imam Khomeiny n’a pas dit « le Bassidj des années 1980 », [il a dit] les membres du Bassidj. Vous et les membres du Bassidj après vous, dans les générations futures, êtes tous les interlocuteurs de l’Imam Khomeiny qui disait qu’il voulait vous baiser la main.

Dans ce même discours de novembre 1988, l’Imam Khomeiny a annoncé [l’importance de] la création d’un Bassidj pour les étudiants des universités et les étudiants des centres islamiques. Il y a une signification particulière derrière cela. Il a dit aux universitaires et aux étudiants en sciences religieuses de créer des associations du Bassidj et de se mobiliser. Cela signifie que le Bassidj n’est pas seulement une organisation militaire mais une organisation qui doit être présente dans tous les domaines, y compris dans les sciences et les études religieuses. Faites attention à ce point important. Ce faisant, l’Imam a transformé une menace en opportunité. Quelle était la menace ? L’Imam a publiquement appelé à l’établissement du Bassidj le 25 novembre 1979, soit environ 20 jours après la prise du Nid d’espions [l’ambassade des États-Unis à Téhéran]. Le Nid d’espions a été pris le 4 novembre [1979], et ce discours de l’Imam a été publié le 25 novembre. Lorsque les étudiants fidèles à la ligne de l’Imam Khomeiny, ont pris le contrôle du Nid d’espions et de ses documents, le 4 novembre, les Américains sont devenus furieux et ont commencé à menacer verbalement, et ont aussi menacé d’amener leurs navires de guerre dans le Golfe Persique. C’était une menace.

Dans une telle situation, les chefs d’État deviennent généralement passifs. Dès que les États-Unis les regardent en fronçant les sourcils, ils deviennent passifs, effrayés et craintifs. Mais ce n’était pas le cas de l’Imam Khomeiny. Il a impliqué la nation dans son ensemble, dans le mouvement populaire du Bassidj, et a transformé cette menace en opportunité. Cela signifiait que le champ de bataille ne se limitait pas aux organisations officielles (militaires) mais que les gens aussi pouvaient s’engager et transformer cette menace en opportunité. C’était une des compétences et des qualités données par Dieu à l’Imam Khomeiny. Il transformait les menaces en opportunités.

Eh bien, il y a un point important ici que j’ai mentionné, et qui est le succès du Bassidj sur les champs de bataille. Bien sûr, lorsque l’Imam Khomeiny a fait ce discours, la guerre [l’invasion de Saddam contre l’Iran] n’avait pas encore commencé. Plus tard, lorsque la guerre a éclaté en 1980, la présence du Bassidj sur le champ de bataille, a été très utile et a permis de résoudre de nombreux problèmes. Le Bassidj était littéralement un soutien très important pour les organisations militaires régulières, l’armée et le CGRI, et le bilan du Bassidj sur le champ de bataille, fut un bilan glorieux. Néanmoins, le Bassidj n’est pas simplement une organisation militaire. C’est un point essentiel. C’est bien plus important que cela. En d’autres termes, le statut et la position du Bassidj sont plus élevés que ceux d’une organisation militaire. Qu’est-ce que le Bassidj ? Le Bassidj est un état d’esprit, un discours et une façon de penser.

Quels sont cet état d’esprit et cette façon de penser ? Ils signifient servir la société et le pays sans aucune prétention ni attente. C’est très important. Cela signifie servir sans aucune attente, sans attendre d’être loué et, dans de nombreux cas, sans avoir les fonds ou les moyens d’agir. Après tout, chaque mouvement nécessite des moyens. Mais il (le Bassidj) entre en action sans ces moyens, sert de manière désintéressée et accepte les risques de ce service sur le chemin de Dieu. C’est la particularité du Bassidj. Que signifie le Bassidj ? Cela signifie aller dans la boue jusqu’aux genoux pour nettoyer les maisons qui ont été inondées. Cela signifie se mettre en danger d’être infecté par le Covid et risquer sa propre vie pour sauver la vie des personnes contaminées. Le Bassidj signifie ne jamais se fatiguer d’aider les autres comme dans l’exposition que j’ai vue [avant la réunion]. Je suis tout à fait conscient de ce que le Bassidj a accompli dans ses services pieux et le champ du djihad. C’est le Bassidj et la culture du Bassidj. Ils n’ont pas attendu que les autres les applaudissent et leur crient « bravo ». Au lieu de cela, ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient et ont trouvé des méthodes très innovantes et intéressantes, pour diffuser ces services pieux dans tout le pays. Le Bassidj a réussi dans les arènes de la science, de la recherche et des laboratoires. Ces jeunes travaillent dans les domaines de la science, de la recherche et du savoir, et il y a ceux qui travaillent dans des laboratoires, que ce soit pour le Covid ou pour d’autres problèmes. Nos martyrs nucléaires en sont un autre exemple, ils étaient membres du Bassidj. Un autre exemple est le regretté [Dr. Saeid] Kazemi qui a créé l’Institut [Royan] pour la science et la recherche sur les cellules souches et la génétique. C’est l’état d’esprit du Bassidj.

Lorsqu’ils affrontent les ennemis sur les champs de bataille, ils n’ont peur de rien, ils n’ont pas peur de l’ennemi et ils ne donnent aucune chance à l’ennemi. Ce sont les qualités du Bassidj. Ils (les membres du Bassidj) ont utilisé toutes leurs forces et se sont engagés dans toutes les campagnes politiques, militaires et scientifiques. C’est la culture du Bassidj. La culture du Bassidj est celle qui a été construite par des combattants volontaires, anonymes et altruistes, comme l’a déclaré l’imam Khomeiny. C’est une culture de combattants volontaires altruistes, prêts à prendre des risques sans aucune crainte. Il s’agit de servir tout le monde. Il s’agit de servir le pays. Il s’agit de se sacrifier pour le bien des autres, et même d’être opprimé pour sauver les opprimés ! Vous avez vu comment, lors des récents évènements, le Bassidj a été opprimé alors qu’il protégeait le peuple iranien de l’oppression d’un groupe de fauteurs de troubles inconscients, ignorants ou mercenaires. Ils se sont laissé opprimer pour empêcher que les autres soient opprimés. Ils ne se laissent jamais décourager. C’est l’une des composantes importantes de la culture du Bassidj. Le désespoir n’a pas de sens pour quelqu’un qui fait partie du Bassidj.

C’était une brève description du Bassidj et de ses membres. Si on voulait en dire davantage, il existerait de nombreuses expressions, profondes et significatives, que je pourrais utiliser pour décrire le Bassidj, mais ce n’était qu’une brève description. Il n’y a pas de différence entre les générations des années 1980, 2000 ou 2010. La plupart d’entre vous appartiennent aux générations des années 1990 et 2000. Vous êtes des jeunes qui n’ont pas connu l’Imam ni la Révolution ni la Défense Sacrée. Mais vous avez le même état d’esprit que les jeunes qui étaient sur les champs de bataille, même si vous n’appartenez pas aux générations des années 1980, 2010 ou 2000. Les propos sur l’écart des générations et d’autres propos semblables que certains intellectuels ont dans leurs réunions, ne sont pas vrais. Le Bassidj d’aujourd’hui est le même Bassidj que celui des années 1980.

Un autre point important est qu’aujourd’hui, notre pays est capable de former les membres du Bassidj et d’en former de nouveaux membres. Le Bassidj est également capable de faire avancer le pays, pas à pas, et à grandes enjambées. C’est-à-dire que le pays est prêt à produire de nouveaux membres du Bassidj, tout comme le Bassidj lui-même, l’organisation du Bassidj et l’ensemble de ses membres. J’expliquerai plus tard que nous avons des membres organisés du Bassidj et des membres non organisés.

Le Bassidj dans notre pays, est prêt à aider le pays à se développer et à progresser. Quand je dis que le pays en est capable, ce n’est pas quelque chose de nouveau. Cela existe depuis longtemps, mais auparavant, ces capacités étaient réprimées ou inutilisées. Cette volonté de donner aux membres du Bassidj les attributs que j’ai mentionnés - être présent dans divers domaines, agir sans aucune crainte et affronter l’ennemi face à face - existait sous le règne des régimes taghutis [anciens régimes monarchiques] et avant la Révolution, mais le pays était dominé par des étrangers qui réprimaient les gens, ou des gouvernements qui étaient eux-mêmes, corrompus.

J’ai noté quelques exemples. Un de ces exemples est la période des ingérences étrangères - qui fait partie de notre histoire moderne et n’est pas si lointaine - avec le cheikh Mohammad Khiabani à Tabriz, qui était un exemple parfait de combattant du Bassidj. Il a commencé un soulèvement, a dirigé un mouvement et est tombé en martyr. A Machhad, il y avait Mohammad Taqi-Khan Pesyan. Malheureusement, la plupart d’entre vous ne les connaissent pas. Vous devriez lire de nombreux livres, pour en apprendre davantage sur leur vie et les comprendre. A Rasht, il y avait Mirza Kuchak-Khan Jangali et à Ispahan, Aqa Najafi et Nurollah Ispahani. A Chiraz, il y avait Sayed Abdolhossein Lari et quelques autres grands érudits comme le cheikh Jaafar Mahallati. A Bushehr, il y avait Raïs-Ali Delavari. On a même produit et diffusé un film sur ces événements.

Il y avait aussi beaucoup d’autres personnes dans d’autres endroits. Je n’ai fait que mentionner ceux dont je me souvenais. La plupart ont été réprimées. En fait, presque tous, à part un ou deux, tous ont été réprimés, n’ont reçu aucune aide ou ont été arrêtés par le gouvernement [de leur temps], mais l’esprit du Bassidj existait. Pendant la période de la Révolution, les chiffres ont augmenté parce que la Révolution a donné de l’espoir. Revendiquer la victoire sur un régime vieux de 2500 ans, comme ils l’appellent, a renforcé dans le peuple, la volonté de lutter contre l’arrogance et la dictature. Cette capacité du Bassidj s’est développée. Plus tard, quelqu’un comme l’Imam Khomeiny qui dirigeait le pays, a redonné vie et esprit au Bassidj, et cette capacité a été ravivée et mise en œuvre.

J’ai rappelé que le Bassidj était activement présent dans la Défense Sacrée. J’ai aussi vu [de près] quelques petites activités de ce vaste champ à l’époque, mais ce qui a été écrit dans les livres, dépasse des centaines ou des milliers de fois ce que nous avons vu de nos propres yeux. Il y a des choses extraordinaires dans les biographies des martyrs et des héros des champs de bataille. Certains ne sont pas célèbres ni connus. Ils n’étaient pas des commandants mais des purs « Bassidjis » (membres du Bassidj), des personnes exceptionnelles. On est vraiment étonné. Cela concernait les champs de bataille. Il en était de même dans les domaines scientifiques du nucléaire et les activités scientifiques de [l’Institut] Royan, et d’autres centres de sciences et de recherche.

Dieu soit loué, nous avons des millions de « Bassidjis » inscrits, et des millions d’autres jeunes dans les mosquées, les universités, les associations ou les écoles, qui font la même chose que les « Bassidjis », et sont en fait des Bassidjis, sans être membres officiels de l’organisation du Bassidj. A côté du Bassidj dans notre pays, nous avons le Bassidj dans le monde musulman. Il y a dans le monde islamique, des millions de « Bassidjis » qui ne comprennent pas notre langue et dont nous ne comprenons pas non plus la langue, mais avec qui nous partageons les mêmes valeurs profondes et les mêmes orientations, [mais] dans des pays différents. Ce sont aussi des bénédictions du Bassidj.

C’est le souvenir de l’Imam Khomeiny, qui demeure aujourd’hui, et si Dieu le veut, continuera d’être avec nous dans le futur et dont le pays verra les fruits. L’Imam Khomeiny a comparé le Bassidj au « Chadjarah tayebah » [L’arbre béni] mentionné dans le Coran :

« N’as-tu pas vu comment Dieu propose en parabole une bonne parole pareille à un bon arbre dont la racine est ferme et la ramure s’élançant dans le ciel ? Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur » [Saint Coran 14 :24-25].

La nature d’un bon arbre est qu’il produit des fruits sucrés à chaque saison. Nous avons déjà parlé de la façon dont le Bassidj peut faire avancer le pays. Je vais maintenant parler de certains de ces fruits.

Tout d’abord, la présence du Bassidj, à n’importe quelle période, indique que la Révolution est vivante et florissante au grand dam de ceux qui sont effrayés et affligés par le seul mot de « Révolution », qui ne veulent pas qu’on parle de la Révolution, qui expriment leur haine envers la Révolution et la rejettent. Mais la présence du Bassidj montre que la Révolution est vivante, florissante et en développement. Ainsi, l’un des fruits de la présence du Bassidj est qu’il montre la vie et la vitalité de la Révolution.

Deuxièmement, c’est l’état d’esprit que j’ai mentionné – c’est-à-dire un travail « djihadiste » sans rien attendre en retour, sans vouloir être nommé et sans être prétentieux. Cela crée des progrès rapides dans le pays. Le travail qui est fait pour impressionner les autres et de manière ostentatoire, n’a aucun résultat bénéfique. Faire un travail djihadiste sans avoir aucune attente, fait avancer le pays. Ceci est un autre exemple des fruits du Bassidj.

Troisièmement, l’élément spirituel est important dans toutes les activités du Bassidj. Cette spiritualité est très importante. Il y a un scientifique de l’Institut Royan qui se prosterne devant Dieu, chaque fois qu’il réalise une percée scientifique. Il loue Dieu dans sa prosternation. Le regretté [Dr. Saeid] Kazemi m’a dit cela devant ce scientifique lui-même, et tous les deux se sont mis à pleurer. Un étudiant d’un de nos éminents scientifiques nucléaires a raconté qu’un jour, ils étaient bloqués sur un certain problème. L’étudiant a dit : « Nous travaillions tard dans la nuit, à l’université Shahid Beheshti. Il [mon professeur] m’a dit : « Venez ! » Nous nous sommes levés et avons quitté le bureau. Il m’a emmené dans la salle de prière où il a commencé à prier. Tout à coup, il a dit : « J’ai compris ! ». Il avait résolu le problème. Il s’est levé et est retourné dans son bureau ». Vous voyez (ce que peuvent faire) une prosternation et une prière dans un environnement scientifique, dans un lieu de travail sur les sciences nucléaires ! Un volontaire du Bassidj emmène la spiritualité avec lui, partout où il va. C’est très important, très important !

Quatrièmement, les valeurs Bassidji sont combinées avec une approche pratique parce que les membres du Bassidj agissent. Ils ne se contentent pas de parler, ils agissent. Mais à côté de cela (de ce réalisme pragmatique), ils n’oublient pas les valeurs. Ils se dirigent vers leurs valeurs. Oublier les valeurs est très dangereux. C’est aussi un des fruits du Bassidj. Si je compte les fruits de ce « bon arbre », vous constaterez qu’il y a beaucoup plus de choses à dire. Je n’ai mentionné que trois ou quatre éléments. Toutes ces bénédictions se trouvent au sein du Bassidj.

J’ai décrit ce qu’est le Bassidj, j’ai lu quelques citations du magnanime Imam [Khomeiny] et mentionné divers exemples de « Bassidjis ». Tout cela est vrai à condition que vous préserviez l’esprit du Bassidj et ne deveniez pas orgueilleux. Si nous, les étudiants du centre islamique, maintenons l’état d’esprit d’un étudiant du centre islamique, ce sera aussi une bénédiction. Si nous perdons cet état d’esprit – et l’imam Khomeiny a averti à plusieurs reprises les religieux de différents secteurs de ce danger – nous perdrons ces bénédictions. Il en est de même pour le Bassidj. L’esprit du Bassidj doit être préservé. Bien entendu, vous devez réciter le Coran et effectuer les actions recommandées, autant que vous le pouvez et autant que vous vous sentez à l’aise et prêt à le faire. Lisez également les biographies des martyrs. De nombreux livres ont été publiés sur la vie des membres du Bassidj qui sont allés [sur les lignes de front] et sont tombés en martyrs. Lisez (ces biographies) autant que vous le pouvez.

Un autre point concerne la position du Bassidj. J’insiste pour que le « Bassidji » apprécie la valeur du Bassidj, réalise où il est et connaisse la philosophie qui se trouve derrière le Bassidj. J’en parlerai brièvement. Que fait le Bassidj ? A qui êtes-vous confrontés ? Êtes-vous (seulement) confrontés à quelques fauteurs de troubles dans les rues ? Est-ce tout ce que fait le Bassidj ? Le Bassidj occupe une position très importante dans la géographie politique du monde de l’Islam, que je dois expliquer brièvement. Bien sûr, les intellectuels, les clairvoyants et vous les jeunes, vous devriez vous intéresser et réfléchir à cette question. Et ce, pas seulement maintenant, vous devez suivre ces questions en lisant, en discutant et en réfléchissant.

Le colonialisme occidental a une politique spéciale vis-à-vis de cette région qui est la nôtre - la région de l’Asie de l’Ouest qu’ils appellent le « Moyen-Orient ». Après les deux guerres mondiales, le colonialisme occidental - l’Europe d’abord puis les États-Unis - a porté une attention particulière à cette région et a eu (envers cette région) une approche spéciale. Pourquoi ? Parce que c’est une région importante. Le mouvement de l’industrie du monde occidental dépend principalement du pétrole et les principales ressources pétrolières du monde se trouvent ici [dans cette région]. La région de l’Asie de l’Ouest relie l’est à l’ouest. C’est la région qui relie l’Asie, l’Europe et l’Afrique. C’est une région importante du point de vue de sa « position stratégique » ou comme on dit, « une région sensible ». Par conséquent, les colonisateurs occidentaux qui avaient gagné en richesses, avait également acquis de nouvelles capacités en pillant les pays colonisés de cette région. Ils avaient également fait des progrès dans le domaine scientifique, avaient des armes modernes et étaient particulièrement intéressés par la région de l’Asie de l’Ouest. C’est pourquoi ils ont créé le régime des occupants sionistes dans cette région, comme base pour l’Occident - pour l’Europe d’abord, puis pour les États-Unis - afin de pouvoir dominer la région, y faire ce qu’ils désiraient, détruire des pays, déclencher des guerres, imposer leurs dictats et procéder au pillage de ces pays. Ils ont créé le régime sioniste pour cette raison. Ils sont donc particulièrement intéressés par cette région.

Il y a un endroit en Asie de l’Ouest qui est le plus important et c’est l’Iran. L’Iran est plus important que tous les autres pays et endroits de cette région, parce qu’il a plus de richesses que tous les autres pays – de grandes ressources de pétrole, de gaz et minières - Ce pays est situé dans la zone géostratégique la plus sensible. C’est une intersection entre l’est et l’ouest, entre le nord et le sud. On a toujours dit que l’Iran était un carrefour important dans la région. Ils (les pays impérialistes) se sont concentrés et ont investi sur l’Iran. Premièrement, les Britanniques sont venus et se sont infiltrés autant qu’ils le pouvaient. Ils sont venus dans le pays et ont créé des organisations. Ils se sont fait des partisans et des mercenaires dans différentes couches de la société, et cela est une longue histoire ! Ce sujet a une foule de détails importants qui malheureusement, n’ont pas été discutés ni écrits mais qui existent. Nous l’avons vu. Nous avons ressenti ces choses de près. Nous en avons fait l’expérience. Puis les Américains sont arrivés. Lorsque les Américains sont arrivés, à l’époque de la présidence de Truman, ils sont venus sous prétexte de fournir une aide au pays, selon « le point 4 » de Truman, qui prétendait fournir de l’aide. Ils sont d’abord venus sous ce prétexte, puis ont progressivement renforcé leur présence, mis à l’écart ou affaibli les autres, et dominé l’Iran. Tout était entre leurs mains. Si vous regardez les mémoires de personnalités politiques de l’époque des Pahlavis, vous constaterez que même Mohammad Reza Pahlavi qui était un serviteur des Américains et travaillait pour eux, s’en était plaint. Cependant, il n’a pas osé exprimer [publiquement] son opinion. Il s’est plaint [des Américains] lors d’une réunion privée avec Asadollah Alam [ancien Premier ministre iranien de l’époque des Pahlavis] et des proches. Les Américains avaient tellement dépassé les bornes – par leur agressivité et leurs chantages - que même une personne comme Mohammad Reza, se plaignait d’eux. C’est le type de domination qu’ils exerçaient sur l’Iran.

La même chose s’est produite dans d’autres pays du « Moyen-Orient », sous des formes différentes. Les colonisateurs et l’Occident n’étaient cependant pas les seuls, l’ex-Union soviétique était également intervenue, mais n’avait pas dominé l’Iran. Ils (les soviétiques) voulaient s’infiltrer dans le pays par le biais du parti Tudeh (communiste) et des partis de gauche. Ce sont des choses que vous devriez lire dans l’histoire moderne. L’Union soviétique avait plus d’influence dans d’autres pays, comme l’Irak et la Syrie. Mais l’Occident dominait et voulait s’infiltrer aussi dans d’autres pays. La France, par exemple, avait une présence certaine au Liban et en Syrie, et c’était aussi le cas des autres puissances occidentales et des autres colonisateurs. C’était la situation dans le pays et la région, avant la Révolution. Notre pays était un point focal.

La Révolution islamique en Iran, a soudainement brisé tous leurs rêves. Un événement a eu lieu. La Révolution a porté un coup fatal à cette politique coloniale et les a laissés perplexes. Quelques mois avant la victoire de la Révolution, [alors] le président américain [Jimmy Carter] est venu en Iran et a dit : « L’Iran est une île de stabilité ». Il a décrit l’Iran comme une île de stabilité. Quelques mois plus tard, une Révolution est née sur cette île stable et ils ont été pris de court. C’est ainsi que la Révolution a émergé devant eux, les acculant à l’isolement, à l’effroi et au doute. La Révolution a provoqué cette situation et est devenue une barrière forte qui les a chassés. Certains de leurs agents se sont enfuis, certains ont été expulsés et d’autres ont été exécutés. [Par conséquent] La Révolution a créé une barrière contre la présence des États-Unis et de manière générale, contre la présence de l’Occident dans la région.

Une nouvelle identité s’est alors formée. Le pays a changé d’identité et est passé d’une dépendance à l’Angleterre et aux Etats-Unis, à une indépendance totale et forte. Il était capable de se tenir debout, de parler avec force et de ne pas céder aux exigences des autres. Ne pas céder aux exigences des autres était le point principal. Ils (les révolutionnaires) ont ainsi créé une barrière qui ne s’est pas limitée à l’Iran. J’en ai parlé à l’époque, parce qu’ils répétaient sans cesse à l’extérieur du pays, que « l’Iran cherchait à exporter sa Révolution ». Dans l’un de mes sermons de la prière du vendredi, j’ai expliqué que l’exportation de notre Révolution ne ressemblait pas à l’exportation qui a eu lieu dans d’autres révolutions, que notre Révolution était comme le parfum d’une fleur, comme le printemps. Personne ne peut l’empêcher de se propager. Lorsque vous avez un jardin rempli de fleurs, vos voisins bénéficieront du parfum des fleurs. Personne ne peut empêcher que cela se produise, et ceci s’est produit.

Dans d’autres pays, les gens se sont réveillés. Nous n’avions pas l’intention d’organiser des coups d’État dans d’autres pays, ni de changer leurs gouvernements. Non, ce n’est pas ce que nous recherchions. Cependant, notre Révolution a naturellement changé le cœur des nations voisines et des nations de notre région. Cela les a touchées. Bien sûr, c’était dans la nature de l’Iran et c’était déjà arrivé pendant le mouvement de nationalisation [du pétrole]. À l’époque de Mosaddeq qui a été renversé lorsqu’il a parlé de nationaliser le pétrole iranien et des choses de ce genre, ils disaient que le soulèvement en Égypte, de Gamal Abdel Nasser, et le soulèvement des Irakiens par les putschistes irakiens, avaient été influencés par le mouvement en Iran. Cela a également eu un impact à cette époque, mais la Révolution islamique était très différente du mouvement de nationalisation [du pétrole].

Par conséquent, ils (les ennemis) devaient trouver une solution. Que pouvaient-ils faire ? Que pouvaient faire les Occidentaux ? La veille, ils contrôlaient l’Iran et la région, et maintenant ils avaient presque tout perdu ou étaient en train de tout perdre. Ils devaient donc renverser ce gouvernement révolutionnaire et l’anéantir. C’était le seul moyen, ils n’avaient pas d’autre choix. Ils ont examiné l’idée mais ont constaté qu’ils ne pouvaient pas le faire. Ce que je dis remonte à 40 ans. Je ne parle pas d’aujourd’hui. La Révolution n’était encore qu’un jeune arbre à l’époque, et n’était pas cet arbre robuste qu’elle est aujourd’hui. Malgré cela, ils avaient peur de ce jeune arbre. Ils savaient qu’ils n’étaient pas capables [d’anéantir la Révolution], parce que la nation iranienne et les forces révolutionnaires étaient sur la scène. Ils savaient qu’ils ne pourraient pas le faire.

Ensuite, la guerre imposée [à l’Iran] a commencé et a duré huit ans. Le monde entier a coopéré avec Saddam, mais malgré cela, Saddam a été vaincu. Ils ont alors réalisé que l’Iran n’était pas un pays qu’on puisse attaquer. Défier l’Iran s’est avéré difficile pour eux. Ils voyaient vers quoi se dirigeait la Révolution islamique. Ils pouvaient voir l’influence stratégique de la Révolution dans d’autres pays de la région. Ils pouvaient voir cela. Par conséquent, ils ont pensé qu’avant de lancer une attaque contre l’Iran - une attaque militaire ou toute autre attaque qui détruirait le gouvernement islamique et la République islamique - ils devaient se rendre dans les pays voisins, dans des endroits où l’Iran avait une profondeur stratégique. Ils ont décidé que chacun de ces endroits qui était d’une manière ou d’une autre, lié à la République islamique, devait d’abord être paralysé. Il fallait d’abord les reprendre. Les Américains eux-mêmes, ont révélé ces plans. Ce que je dis n’est pas une analyse. C’était le plan des États-Unis. Les Américains ont eux-mêmes révélé ce plan au cours des premières années de ce siècle, en 2006 et par la suite. Des personnalités américaines éminentes et des personnalités politiques bien connues ont dévoilé ce plan et ce complot.

Ils se sont dit qu’il y avait six pays dont les gouvernements devaient être renversés avant [de pouvoir renverser le gouvernement de] l’Iran. Ils se sont dit qu’il fallait les dominer. Une fois que ces pays se seraient effondrés, l’Iran s’affaiblirait à son tour, et ils pourraient l’attaquer. Quels étaient ces six pays ? Ils ont utilisé un prétexte différent pour chacun. L’un d’eux était l’Irak, car Saddam cherchait à être ami avec l’Iran après la guerre [Irak-Iran], lorsqu’il voulait attaquer le Koweït. Il a libéré nos prisonniers. Il m’a écrit une lettre quand j’étais président à l’époque. Il a écrit des lettres et envoyé des gens ici. Saddam était (devenu) dangereux [pour eux]. Le Saddam qu’ils avaient soutenu jusqu’alors, était devenu pour eux, un élément indésirable. C’était à propos de l’Irak. Ensuite nous avons la Syrie, Hafez el-Assad a été avec nous dès le début de la guerre [Irak-Iran]. La Syrie a fermé la route pétrolière de l’Irak vers la mer Méditerranée, en signe de soutien (pour nous), à l’époque de Hafez el-Assad. Ils nous ont également aidés après cela, comme ils le pouvaient. Mon premier voyage à l’étranger pendant ma présidence, a été un voyage en Syrie. Nos relations étaient étroites avec la Syrie. Ainsi, le gouvernement syrien devait également être renversé. Le troisième pays était le Liban. Pourquoi le Liban ? Parce qu’il y a de fortes bases révolutionnaires là-bas - les mouvements Hezbollah et Amal - qui sont tous deux partisans de l’Iran. Le quatrième pays était la Libye en Afrique du Nord. Ils savaient que la Libye nous avait soutenus dans certains cas, et nous avait apporté un soutien militaire. Ils nous avaient également fourni un soutien verbal. Le cinquième pays était le Soudan pour des raisons particulières. C’était évident. Ses dirigeants avaient eu des relations avec nous, à différentes époques. Ils ont noué des relations avec nous après la révolution qui avait eu lieu dans ce pays, et après avoir remporté la victoire. Il y avait aussi la Somalie pour d’autres raisons.

Ces six pays devaient être affaiblis et détruits. Leurs gouvernements devaient être renversés. Selon eux, la profondeur stratégique de l’Iran se trouvait dans ces six pays. Ces pays devaient être contrôlés par les États-Unis et le colonialisme, avant de pouvoir cibler l’Iran. Alors qu’a fait l’Iran ? Qu’a fait la République islamique ? La République islamique n’est jamais entrée en Afrique du Nord, ne s’est jamais impliquée en Libye, au Soudan ou en Somalie, pour des raisons évidentes, dont je ne veux pas parler aujourd’hui. Nous avions nos raisons. Nous ne voulions pas nous impliquer et nous ne nous sommes pas impliqués. Cependant, l’approche de l’Iran a été couronnée de succès dans trois pays – l’Irak, la Syrie et le Liban. Nous n’avions pas de présence militaire là-bas, mais de grands travaux, des travaux importants, y ont été menés. Quel a été le résultat ? La présence de l’Iran a conduit à l’échec de la politique américaine dans ces trois pays. Ils voulaient prendre le contrôle de l’Irak, mais ils ont échoué. Ils voulaient renverser le gouvernement syrien, mais ils ont échoué. Ils voulaient détruire les mouvements du Hezbollah et d’Amal au Liban, mais ils ont échoué. Ils n’ont pas pu parvenir (à leurs objectifs).

C’était un stratagème et un plan que les Américains avaient conçus, grâce à des milliards de dollars. Des milliers d’heures de travail intellectuel avaient également été consacrées par des centaines ou peut-être des milliers d’idéologues politiques, pour voir comment ils pouvaient nuire à l’Iran. Ces complots ont été contrecarrés par la force énorme et efficace de la République islamique, dont l’incarnation était Hadj Qassem Soleimani. Maintenant, nous savons pourquoi le nom de Hadj Qassem Soleimani est tellement admiré par la nation iranienne, et en même temps, pourquoi son nom irrite tant les ennemis de l’Iran. Ils s’énervent quand son nom est mentionné, son nom les irrite. Hadj Qassem Soleimani - que Dieu soit satisfait de lui - était l’incarnation de la politique de la République islamique face aux plans de l’ennemi et à ses complots profondément conçus.

Compte tenu de ce que j’ai dit, vous les membres du Bassidj, vous les jeunes, imaginez maintenant, la bataille qui se livre entre la République islamique et nos ennemis. Où se déroule cette bataille ? De quoi s’agit-il ? Il ne s’agit pas de quelques antirévolutionnaires à l’intérieur du pays. C’est là que nous pouvons comprendre pourquoi nos ennemis insistent pour un deuxième et un troisième JCPOA. Que signifierait un deuxième JCPOA ? Cela signifierait que l’Iran soit éliminé de la région et mette fin à sa présence dans la région. Que signifierait un troisième JCPOA ? Cela signifierait que l’Iran s’engagerait à ne fabriquer aucune arme stratégique importante. L’Iran ne devrait pas avoir de drones ni de missiles. Cela signifie que s’ils nous attaquent, nous devrons nous défendre contre leurs chars de combat, avec des G3 et des fusils de chasse. C’est ce que cela signifie. C’est ce sur quoi ils insistent et certaines personnes à l’intérieur de notre pays, répètent leurs paroles, apparemment par ignorance. C’est le champ de bataille. Vous vous battez sur ce terrain. La présence du Bassidj dans le pays, signifie une ferme opposition à ces grandes conspirations. Vous avez défendu les sanctuaires sacrés [en Syrie et en Irak]. Vous vous êtes opposé à Daech qui avait été créé par les États-Unis. Vous les avez combattus. C’est vous qui avez agi ainsi. Vous avez aidé les courageux combattants du Liban de toutes les manières possibles. Vous avez également aidé les Palestiniens, vous continuerez à le faire et nous continuerons à les aider.

Voilà à quoi ressemble ce champ de bataille. Ce n’est pas le terrain d’une poignée de fauteurs de troubles dans les rues. Bien sûr, cela ne signifie pas que nous devons les ignorer. Non ! Tous les fauteurs de troubles et tous les terroristes doivent être punis. Cela ne fait aucun doute. Mais ce n’est pas le seul domaine. C’est beaucoup plus large que cela. C’est beaucoup plus profond. Vous vous tenez au milieu de ce champ. Je veux que les membres du Bassidj s’apprécient et apprécient le Bassidj en général. Vous vous battez sur ce genre de terrain. Ne vous limitez pas aux petites tâches qui vous entourent. Bien sûr, celles-ci doivent également être traitées. Affronter les fauteurs de troubles est l’une des tâches les plus importantes du Bassidj. Ces fauteurs de troubles sont un petit échantillon de ceux qui ont échoué dans ce grand stratagème. Ils ont échoué là-bas, alors ils veulent entrer sur le terrain d’une manière différente. Ils créent des troubles, certains scandent des slogans, d’autres écrivent des choses ou entreprennent d’autres actes. Le Bassidj ne doit pas oublier qu’il a affaire à une arrogance mondiale. C’est là que se situe le principal conflit. Ils doivent les affronter [les fauteurs de troubles] aussi, mais l’ennemi principal est là. Le principal conflit est là. Ces quelques fauteurs de troubles sont soit inconscients, soit ignorants soit mal informés, on leur a donné une mauvaise analyse de la situation. Un certain nombre d’entre eux sont aussi des mercenaires. Mais l’ennemi principal est ailleurs. La bataille principale est là-bas.

C’est là qu’on est vraiment bouleversé. Certains prétendent comprendre la politique, mais c’est vraiment bouleversant de voir leurs analyses dans certains journaux ou dans certains médias sociaux. Ils disent que pour faire taire (les opposants) et mettre fin aux troubles qui ont lieu dans le pays, depuis quelques semaines, il fallait d’abord résoudre notre problème avec les États-Unis. Voilà ce que disent ceux qui prétendent connaître la politique et les affaires mondiales ! Ils disent clairement que vous devez résoudre vos problèmes avec les Etats-Unis ou que vous devez « écouter la voix du peuple ». J’ai vu ces deux commentaires dans leurs écrits : « Résolvez vos problèmes avec les États-Unis. Écoutez la voix du peuple »

Comment le problème avec les États-Unis peut-il être résolu ? C’est une vraie question. C’est une question sérieuse. Nous ne voulons pas nous disputer. Nous posons une question. Comment le problème avec les États-Unis peut-il être résolu ? Le problème sera-t-il résolu en s’asseyant autour d’une table, en négociant et en obtenant une promesse de leur part ? Si nous nous asseyons et négocions avec les États-Unis, et obtenons des engagements de leur part, pour faire ceci et ne pas faire cela, le problème sera-t-il résolu ?

Dans le cas des accords d’Alger où les otages [de l’ambassade américaine] devaient être libérés en 1981, vous avez négocié avec les États-Unis. J’étais député à l’époque. Je n’étais pas beaucoup présent au Parlement car j’étais plus souvent sur le champ de bataille d’Ahvaz. Pendant ce temps, ces messieurs étaient assis ici à Téhéran, et parlaient aux Américains indirectement, grâce à la médiation de l’Algérie. Bien sûr, cela a été ratifié par le Parlement. Ce qu’ils ont fait n’était pas illégal. Des contrats ont été rédigés et des promesses ont été faites concernant la libération de nos avoirs gelés, et la levée des sanctions contre le pays. Nous avons exigé qu’ils cessent de s’immiscer dans nos affaires intérieures et en retour, nous devions libérer les otages. Nous avons libéré les otages, mais est-ce que les États-Unis ont respecté cet accord ? Est-ce qu’ils ont levé les sanctions ? Les États-Unis ont-ils restitué nos avoirs gelés ? Non, les États-Unis ne tiennent pas leurs promesses. C’est le résultat de négociations avec les Etats-Unis ! Dans le cas du JCPOA, ils ont déclaré que l’Iran devait réduire son activité nucléaire. Ils n’ont pas osé dire qu’il fallait l’arrêter complètement. Ils ont déclaré qu’elle devait être réduite à un certain stade, et nous avons accepté. Ils ont dit qu’ils lèveraient alors les sanctions et feraient ceci et cela. Ont-ils fait ces choses ? Non, ils n’ont rien fait. Les négociations ne sont pas la solution à notre problème avec les États-Unis !

Il y a une chose qui peut résoudre notre problème avec les États-Unis, c’est de leur faire des concessions car les États-Unis ne se contenteront pas d’une seule concession. Si nous cédons à leurs demandes aujourd’hui, ils reviendront demain pour demander autre chose. Si nous cédons à nouveau, ils reviendront le lendemain avec une autre demande. Ils veulent que nous cessions sans cesse à leurs demandes. Aujourd’hui, ils nous disent d’arrêter nos activités nucléaires. Ils commencent par nous dire d’arrêter [l’enrichissement d’uranium à] 20 %. Ensuite, ils nous disent d’arrêter [l’enrichissement à] 5%. Ensuite, ils nous diront d’arrêter complètement toute activité nucléaire. Ensuite, ils nous diront de changer la Constitution et de supprimer le Conseil des Gardiens. Les États-Unis exigent des concessions. Si vous voulez résoudre votre problème avec les États-Unis, vous devez continuellement vous soumettre à toutes leurs demandes.

C’est ce que veulent les États-Unis : Vous emprisonner derrière vos frontières, vous désarmer et fermer vos industries de défense. Quel Iranien, fier et dévoué, est-il prêt à céder à ce genre d’exigences ? Je ne fais pas nécessairement référence aux partisans de la République islamique. Il y a peut-être un Iranien qui n’est pas partisan de la République islamique mais a le sens de l’honneur iranien. Cette personne ne sera pas non plus prête à céder à ces demandes ! Les États-Unis ne se contenteront de rien de moins que cela. Pourquoi ne comprennent-ils pas ? Négocier avec les États-Unis ne résoudra pas le problème. Si vous êtes prêt à céder à leurs demandes, pas une ou pas deux fois, [mais] encore et encore sur tous les principes, si vous franchissez toutes vos lignes rouges, alors oui, les États-Unis vous laisseront tranquilles comme pendant la période des Pahlavis. Le peuple a fait la Révolution à cause de cela [pour se débarrasser de ces choses]. Tous ces gens qui sont tombés en martyrs, ont combattu à cause de cela. Est-ce ainsi qu’il faut parler aux jeunes de notre pays qui travaillent si bien dans tous les domaines ?

Ils disent qu’il faut écouter la voix du peuple. La voix tonitruante de la nation s’est élevée le 4 novembre de cette année. L’avez-vous entendue ? Vous devez entendre la voix de la nation ! Combien de temps s’est écoulé depuis les funérailles du martyr Soleimani ? Cette foule immense était la voix de la nation iranienne. Ce cortège funèbre auquel assistaient dix millions ou peut-être plus de dix millions de personnes, représentait la voix de la nation iranienne ! Aujourd’hui, les funérailles des martyrs sont la voix de la nation iranienne. Chaque fois qu’une personne tombe en martyr à Ispahan, Chiraz, Machhad, Karaj ou autre, une foule massive se rassemble et scande des slogans contre les terroristes et les fauteurs de troubles. C’est la voix du peuple. Pourquoi n’entendez-vous pas la voix des gens ?

C’est ce que je voulais dire à propos du Bassidj. Nous manquons de temps, je voudrais juste donner quelques conseils à nos frères et sœurs du Bassidj qui sont réunis ici, ou qui m’écoutent dans le pays. Ma première recommandation est que vous devez rester des « Bassidji ». Demandez à Dieu de vous aider. Préservez l’esprit et la foi du Bassidj.

Deuxièmement, appréciez votre propre valeur. Cela ne veut pas dire que vous devez vous vanter. Non, l’une des caractéristiques d’un membre du Bassidj est qu’il ne doit pas se vanter. Vous devez savoir que Dieu, Tout-Puissant, vous a donné l’opportunité de choisir un poste important et vous l’avez choisi. Appréciez cela à sa juste valeur.

Troisièmement, identifiez vos ennemis et commencez par savoir qui est l’ennemi. Ne vous méprenez pas. Une fois que vous saurez qui est l’ennemi, trouvez ses faiblesses. Sachez quelles sont les faiblesses de l’ennemi. L’ennemi essaie toujours de paraître puissant et fort devant vous. Essayez de comprendre la situation de l’ennemi. Découvrez ses faiblesses, ses défauts et ses incapacités. Connaissez l’ennemi et sachez quels sont ses plans. Beaucoup de gens sont surpris par les plans de l’ennemi. Faites attention de ne pas être pris par surprise.

Ma prochaine recommandation concerne votre croissance spirituelle. Mesurez votre croissance spirituelle. Sachez si vous avancez ou si vous reculez. C’est important. Réfléchissez aux bonnes choses que vous avez faites le mois précédent. Quelles actions justes avez-vous faites ? Comment avez-vous aidé les autres ? Ou à Dieu ne plaise, quelles mauvaises choses avez-vous faites ? Vos efforts caritatifs ont-ils été plus importants ce mois-ci ou moins importants ? Les (mauvaises) choses que vous faites, ont-elles augmenté ou diminué ce mois-ci ? Mesurez ces choses et essayez d’avancer. Faites des progrès.

J’ai dit que vous deviez comprendre les méthodes de l’ennemi. Aujourd’hui, la diffusion de mensonges et de fausses informations est la tactique la plus importante de l’ennemi. La stratégie la plus importante de l’ennemi aujourd’hui, consiste à répandre des mensonges. Ils annoncent de fausses nouvelles et présentent de fausses analyses dans les chaînes satellitaires et les médias sociaux qui leur appartiennent. Par exemple, ils donnent de fausses nouvelles sur la mort de certains individus. Certaines personnes sont faussement présentées comme étant de mauvaises personnes, tandis que d’autres sont faussement présentées comme étant de bonnes personnes. Ce sont des mensonges, mais certains y croient. Nous devons tous être conscients que ce que l’ennemi fait actuellement, est basé sur des mensonges. Une fois conscients de cela, nous avons naturellement le devoir de nous engager dans le combat pour la clarification. C’est l’un des domaines où la lutte pour la clarification doit être menée.

J’ai également mentionné que nous devons connaître les faiblesses de l’ennemi. L’une des faiblesses de l’ennemi est votre perspicacité. Si vous faites preuve de perspicacité, l’ennemi en souffrira. Essayez d’augmenter votre perspicacité. L’ennemi cherche à dominer les esprits. Dominer l’esprit des gens est beaucoup plus précieux pour l’ennemi, que dominer un territoire. S’ils réussissent à mettre l’esprit d’une nation sous leur contrôle, cette nation livrera volontiers son pays à l’ennemi. Il faut protéger (les gens) contre les tentatives de contrôle des esprits. Certaines personnes n’ont pas elles-mêmes menti, mais malheureusement, elles ont endossé les mensonges de l’ennemi. Ne permettez pas à vous-mêmes ou à votre peuple, d’être confrontés à ces dangers. Aidez votre peuple.

Assurez-vous d’être toujours prêts à passer à l’action. Ne vous laissez pas surprendre. Les tactiques de surprise sont très utilisées dans le monde politique, et elles sont utilisées de différentes manières. Permettez-moi de vous expliquer une des méthodes que suivent les ennemis. Ils commencent quelque chose à un endroit et créent beaucoup d’agitation pour attirer l’attention sur ce point. Ils poursuivent ensuite leur tâche principale prévue [quelque part ailleurs]. L’attention a été détournée vers cet autre endroit (marginal) de l’endroit principal. Nous devons tous être prudents, en particulier les responsables du pays. Les responsables iraniens doivent être attentifs aux événements qui se déroulent à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Ils doivent faire attention à tous les alentours. Les événements qui se déroulent dans les régions avoisinantes du pays, sont importants pour nous. La région de l’Asie de l’Ouest, la région du Caucase et les régions de l’Est du pays sont également importantes pour nous. Nous devons prêter attention à tout cela afin que nous puissions comprendre ce que l’ennemi est en train de faire. Tout le monde doit travailler dans ces domaines.

Il y a un autre point, à l’heure de la Coupe du monde. On m’a donné une liste des évènements qui se sont produits lors des précédentes éditions de la Coupe du monde, à cause de cette négligence. En effet, pendant la Coupe du monde, tous les regards sont tournés vers les matchs et cela pendant plusieurs semaines. Beaucoup profitent de cette négligence globalisée pour agir.

Au sujet de la Coupe du monde, les joueurs de l’équipe nationale iranienne ont fait plaisir à la nation iranienne. Que Dieu les rende heureux. Hier [en remportant le match contre le Pays de Galles], ils ont rendu les gens heureux.

Avant de vous donner mon dernier conseil, je voudrais vous rappeler de faire attention à l’ennemi qui s’infiltre dans l’organisation du Bassidj. Prenez note de cela. Parfois, un individu corrompu, une personne sans scrupules peut se déguiser et s’intégrer dans une organisation. [Par exemple], il peut se déguiser en religieux. Une personne corrompue et sans scrupules, peut apparaître sous l’apparence d’une personne religieuse ou d’un membre du Bassidj. Soyez conscients de cela. C’est une autre recommandation.

Ma dernière recommandation est celle de ce verset du Saint Coran qui dit :

« Ne vous laissez pas battre, ne vous affligez pas alors que vous êtes les supérieurs, si vous êtes de vrais croyants » (Coran 3 :139)

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !