Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad et à sa Lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre.

Soyez les bienvenus, chers frères et sœurs. C'est pour moi un grand plaisir de rencontrer à nouveau des chers habitants de Qom. Je n'oublierai jamais, je veux dire, je me souviendrai toujours de l'enthousiasme, de la ferveur, de l'émotion et de la vision claire des habitants de Qom qui venaient depuis des années, dans ce Husseiniyah. Nous avons été privés [de ces réunions] au cours des deux ou trois dernières années. [Mais] Dieu soit loué, nous nous retrouvons ici, cette année.

Nous commémorons le 19 Dey (9 janvier) chaque année. C'est ce qu’il faut faire et cela doit être poursuivi. Dans l'avenir, cette lumière doit continuer à briller chaque année. Pourquoi ? Parce que cet événement a été un événement transformateur majeur. Ce n'était pas un événement ordinaire. Il est du devoir de chacun de maintenir en vie ces événements historiques qui sont sources de changements. Je discuterai plus tard de l’expérience précieuse ou de la tradition divine (la volonté divine) qui existe dans les grands événements historiques. Ces deux éléments sont dignes d'attention et dignes d'être utilisés par d'autres nations. Par conséquent, ils doivent être maintenus en vie.

Pourquoi disons-nous que l’événement qui a eu lieu le 19 Dey à Qom, a été un événement historique et une source de changements ? La raison est qu’il s’agissait du début d'un grand djihad. Un grand jihad a commencé dans tout le pays, à partir de là, avec pour but, d'empêcher l'Iran d'être [dévoré et] englouti par [la culture de] l'Occident. C'était pour éviter que l'Iran soit écrasé par la culture occidentale, déformée et incorrecte, et la domination politico-militaire de l'Occident. Il s'agissait de rendre l'Iran indépendant et de faire revivre l'identité historique du pays. L'identité historique de l'Iran est islamique. Depuis le début de l'Islam, jusqu'à aujourd'hui, quelle autre nation connaissez-vous qui a servi l'Islam autant que les Iraniens, dans les diverses sciences, en philosophie, en jurisprudence et dans d'autres sciences ? Veuillez vous référer au précieux livre du Martyr Motahari, intitulé « Les services mutuels de l’Islam et de l’Iran ». L'identité islamique de l'Iran avait disparu. Si quelqu'un se promenait dans les rues de Téhéran - pas seulement à Téhéran, mais aussi dans de nombreuses autres villes et même dans certains quartiers de Machhad - il n'avait pas l'impression d'être dans un pays islamique ou que des musulmans y vivaient. C'était comme ça qu'ils (les anciens régimes) avaient agi.

Le djihad qui avait commencé depuis Qom, visait à sauver l'Iran de l'état dans lequel il se trouvait. L'objectif était de redonner à l'Iran son identité originelle, réelle, historique et glorieuse. Bien entendu, ceux qui ont participé à cet événement ce jour-là, n'ont peut-être pas compris l'importance de ce qu'ils faisaient. Ils avaient un sens du devoir dont je vais parler, et ont agi en conséquence. Peut-être n'ont-ils pas remarqué, ou du moins n'ont-ils pas tous compris ce qu'ils allaient accomplir. Ils ne connaissaient pas le grand mouvement qu'ils étaient en train de créer. Ils ne se sont pas rendu compte (de son importance), mais quand on parle d'enjeux ou d'événements historiques, il faut les décrire en tenant compte de ce qui s'est passé avant et après. Qu'est-ce qui a causé cet événement à Qom et quel a été le résultat ? C'est ce qui montre l'importance et la valeur de cet événement. Voilà donc la réalité de l'événement qui a eu lieu le 19 Dey 1356 (9 janvier 1978), à Qom.

Cet événement a été un événement vraiment significatif et doit être maintenu vivant. Son souvenir ne doit pas s'effacer de l'Histoire ni perdre de son importance. Bien sûr, le front du mensonge utilise des stratégies pour dissimuler « les Jours de Dieu » (Ayyam-Allah) ou pour faire perdre à ce genre d'événements, leur importance. La stratégie que les ennemis utilisent est d'empêcher le souvenir et l’éclat de ces jours importants de l'Histoire. Ces jours sont souvent cachés ou niés par les ennemis. Ils vont même jusqu'à renier ces événements. Le 22 Bahman (11 février) n'est jamais mentionné, tout comme le 13 Aban (4 novembre 1979), le 19 Dey (9 janvier 1979), le 9 Dey (30 décembre 2009), le 29 Bahman (18 février 1979), la tragédie de Tabriz et les cortèges funèbres du Martyr Soleimani et du Martyr Hojaji, qui sont tous des « Jours de Dieu ». Ils (les ennemis) veulent les cacher. Pour les ennemis, chacun de ces événements est comme une torche qu'il faut éteindre. Les ennemis qui sont contre vous, contre cette nation et contre cette Révolution, ne peuvent tolérer ces lumières. Ils veulent les détruire et les éteindre. C'est exactement le contraire de ce qui est dit dans le Saint Coran qui nous ordonne de nous souvenir et de mentionner ces événements : « Et mentionne Marie dans le Livre, lorsqu'elle se retira de sa famille vers un lieu oriental » (Coran 19 :16). Ce qui s'est passé pour Marie ne doit pas être oublié. Cela doit entrer dans l'histoire. « Et mentionne Ibrahim dans le Livre » (Coran 19 :41). « Et mentionne Moïse dans le Livre » (Coran 19 :51). « Et mentionne Notre serviteur Job [dans le Coran] » (Coran 38 :41). « ... et mentionne Notre serviteur David, [un homme] fort » (Coran 38 :17). « Et mentionne [Houd] le frère des 'Aad, lorsqu'il avertit son peuple à Ahqaf » (Coran 46 :21).

Il y a peut-être dix exemples ou plus comme ceux-ci, dans le Coran, sur la nécessité de se souvenir et de mentionner [les individus et les événements]. Et quand certains cachaient des choses, le Prophète de Dieu était chargé de les faire parler : « Interroge-les sur la ville qui était située au bord de la mer » (Coran 7 :163). Cachez-vous ce qui s'est passé le jour du « sabbat » ? Demande-leur de raconter quand ils voulaient tromper Dieu ou tricher, et quand Dieu, le Tout-Puissant, les a transformés en singes et en cochons. Vous voulez qu'on oublie ça et qu'on ne le sache pas ? « Interroge-les sur la ville qui était située au bord de la mer » Demande-leur et obtiens des réponses. C'est la logique utilisée par le Coran.

Maintenant, comme je l'ai mentionné auparavant, certains de ces événements sont porteurs d’une expérience historique. Si vous voulez ruser dans vos relations avec Dieu, alors « Allah est le meilleur des planificateurs » (Coran 3 :54). Dieu, le Tout-Puissant, planifie mieux que vous. « En effet, ils [les mécréants] sont en train de planifier un stratagème, et Moi [aussi] Je suis en train de planifier un stratagème » (Coran 86 :15-16). Très bien, [maintenant que] vous êtes entrés dans le territoire de Dieu, (sachez que) Dieu est le « Maître du Royaume ». C'est une expérience qui a eu lieu dans la vie et l’Histoire de l'humanité. En tant que personne vivant à cette époque, je dois comprendre cela. Je dois apprendre de ce qui est arrivé à ceux du sabbat [et ce qu'ils ont fait], et je ne dois pas refaire ce qu'ils ont fait, sinon je recevrai la réponse mentionnée dans cette tradition divine. Lorsqu'un groupe de personnes nie le Jour de la Résurrection, la réponse est un événement comme celui qui est arrivé aux Compagnons de la Caverne (Asshab al-Kahf). Dieu, le Tout-Puissant, les a endormis pendant plus de 300 ans. Il les a ensuite réveillés et a montré [Son pouvoir]. Et il existe de nombreux autres cas similaires mentionnés dans le Coran. Réfléchir sur le Coran, nous amène à ces vérités et à des choses qui peuvent nous guider tout au long de notre vie. Nous avons un début et une fin. Nous devons faire des efforts et travailler pendant cette période qui est à notre disposition. En fait, la période dans laquelle nous nous trouvons actuellement, est une période sensible et importante dans le temps. Une grande importance doit être accordée à cette période que vous et moi vivons, en particulier vous les jeunes. C'est une période sensible et importante. Vous devez vraiment tirer leçon de ces traditions divines. C'est l’importance de cet événement.

Il y a aussi des leçons [qui peuvent être tirées] de l’événement qui a eu lieu le 19 Dey (9 janvier 1978). J'ai souvent mentionné certains de ces événements lors de mes entretiens avec les chers habitants de Qom. Mais si l'on regarde cet événement dans son ensemble, [on se rendra compte que] c'était un événement inhabituel qui renferme de nombreuses leçons. C'est ainsi que tout a commencé, comme vous le savez, un article absurde a été publié contre l'Imam Khomeiny sur l’ordre de la cour [du Shah], c'est-à-dire sur l’ordre des autorités supérieures du régime du Taghut. Ceux qui occupaient des postes intermédiaires ou inférieurs n'avaient pas ordonné cela. Cela venait des hiérarchies supérieures. L'article contenait des insultes au magnanime Imam qui vivait en exil à Najaf, et qui venait à peine, de perdre son fils qui avait été assassiné. Les gens ont manifesté leur empathie avec l'Imam Khomeiny suite au décès de son fils, respectable et honorable, Mostafa, qui était vraiment une personne remarquable. Ils [le régime] ont décidé de faire quelque chose, [mais] ils ont agi de façon très maladroite et se sont créés des problèmes en publiant cet article. « Mais Allah vint à eux d'où ils ne s'attendaient pas » (Coran 59 :2). Ils ont été durement touchés alors qu’ils ne s'y attendaient pas.

De toute façon, cet article été publié. Ce journal était généralement imprimé à 14 heures, et il lui fallait généralement deux heures pour arriver à Qom depuis Téhéran. Quand est-ce que cela a eu lieu ? Le 7 janvier (1978). Dès que ce journal est arrivé à Qom et que les gens ont vu cet article, un certain nombre d'entre eux sont sortis dans les rues. Cet événement a donc commencé le 7 janvier. Ils [les gens] ont réagi rapidement. Ils sont sortis dans les rues, ont pris les exemplaires de ce journal et y ont mis le feu, et ont exprimé leur colère. C'est ce qui s'est passé le 7 janvier. Le matin du 8 janvier, les étudiants du centre islamique sont passés à l'action. Ils ont annulé les cours, sont descendus dans la rue et ont marché ensemble en groupe, vers la maison des autorités religieuses. Le mouvement des étudiants a duré jusqu'à la nuit, et ce jour-là, il y a eu de nombreux affrontements et conflits entre eux et les soldats du régime. Le 9 janvier [19 Dey] qui était le jour principal de l’événement, les gens sont descendus dans la rue, les jeunes, les commerçants et le peuple, tout le monde est venu. Le régime du Taghut (du Shah) qui était toujours prêt à réprimer le peuple, a tué plusieurs personnes et blessé beaucoup d'autres. Ils ont également battu de nombreuses personnes. L’événement de ce jour-là s'est terminé avec le martyre de plusieurs personnes, mais en réalité, ce n'était pas terminé. Ce n'était que le début. Ce que je vous ai décrit, c'est ce qui s'est passé lors de cet événement.

Ainsi, Qom est devenu le porte-étendard de la Révolution. Qom est fier d'avoir fait le premier pas concret vers la Révolution. Bien sûr, au début du mouvement qui avait commencé en 1963, 15 ans avant cette date, les gens de Qom étaient déjà en avance sur les autres. Mais à cette époque, la question n'avait pas mûri et n'avait pas encore pris sa forme définitive. Mais [en 1978] au début de la Révolution et du grand mouvement révolutionnaire, les gens de Qom sont devenus les porte- étendards. Ils ont pris les devants parce qu'ils étaient des gens pieux et parce qu'ils agissaient pour Dieu. Comment une personne peut-elle faire face à des balles si elle n’œuvre pas pour la cause de Dieu ? Comment est-il possible que quelqu'un se mette en si grand danger sans croire à la vérité et à l'existence de Dieu, le Tout-Puissant ? Dieu les a bénis parce qu'ils croyaient. Ce mouvement a commencé en l'espace d'un, deux ou trois jours, comme je l'ai mentionné. Et il semblait que c'était fini. Mais ce n'était pas fini. Cela a enflammé tout le pays - d'abord Qom, puis Tabriz, et ensuite d'autres endroits.

Il y a quelques points concernant ce mouvement que je voudrais aborder, trois ou quatre points qui sont des leçons pour nous. Nous vivons une période exceptionnelle. Personne n'est capable de calculer cela exactement, mais il n'est pas exagéré de dire qu'aujourd'hui, par rapport à cette époque, la nation iranienne et la République islamique sont des centaines de fois plus avancées, plus fortes, plus informées, plus perspicaces et plus capables de contrôler les affaires. Les événements dans le monde d'aujourd'hui, sont très différents de ceux de cette époque. Des événements étranges sont devenus courants dans le monde. Des choses qui étaient incroyables à une époque, se concrétisent aujourd'hui, dans le monde occidental, dans le monde oriental, dans l’Extrême-Orient, dans l’Extrême-Occident, dans l'hémisphère nord et dans l’hémisphère sud. Partout. Une situation étrange existe dans le monde, comme vous le savez. Nous devons donc tirer profit des expériences de ces jours-là qui ne vieillissent jamais.

Le premier point est la rapidité d'action. [Les habitants de Qom] ont rapidement senti qu'ils avaient une responsabilité. Parfois, notre problème est que nous ne reconnaissons pas nos devoirs assez rapidement. Certains disent qu'il faut discuter, donner des raisons et des choses de ce genre. [Mais] vous perdez du temps de cette façon. Voyez la réaction rapide des gens [de Qom] qui ont compris quel était leur devoir quand ils ont vu ce qui se passait. Ils ont immédiatement compris ce qu'ils devaient faire. Ils sont descendus dans la rue. Les commerçants sont venus, les hommes d'affaires sont venus, les étudiants du centre islamique sont venus, les religieux sont venus, certaines personnalités éminentes des centres islamiques sont venues ainsi que les gens ordinaires, et sont descendus dans la rue. Ils ont immédiatement senti qu'ils avaient un devoir. C'est le premier point.

Le deuxième point est qu'ils ont accepté les grands risques de cette action. Ils connaissaient et comprenaient ces risques. Ils les ont acceptés. Il est évident que lorsque vous avez devant vous un régime comme le régime du Taghut (du shah), un régime oppressif, cruel et insensible, [il est dangereux] de sortir dans la rue. Nous avions vu leur cruauté et les gens aussi. Ils avaient été témoins du 15 Khordad [5 juin 1943] et des événements qui avaient suivi. À Qom, à part le 22 mars 1963, date à laquelle les événements ont eu lieu à l'école Feiziyeh, un autre événement capital et significatif avait aussi eu lieu à l'école Feiziyeh, en 1965. Les gens avaient été témoins de ces choses. Il ne faut pas penser qu’ils les ignoraient. Ils étaient conscients du danger, mais ils ont accepté et ont agi. C'est le deuxième point. On ne peut pas accomplir de grandes choses sans prendre de risques.

Le point suivant est qu'ils ont agi au bon moment. Je l'ai mentionné à plusieurs reprises, en m'adressant à différents groupes. Dans une chaîne de production où il peut y avoir 20 ouvriers alignés, le produit se déplace le long de la chaîne et chaque ouvrier doit effectuer une certaine tâche. L’un doit marteler, l'autre doit serrer une vis, un autre doit ajouter quelque chose au produit ou retirer quelque chose du produit. Chacune de ces actions doit être faite au bon moment. Imaginez que vous êtes l'un des 20 ouvriers travaillant sur cette ligne. Si ce produit passe devant vous et que 10 secondes plus tard, vous réalisez que vous avez oublié quelque chose, ce sera trop tard. Le travail sera gâché. Le travail doit être fait au bon moment. Les « Tawabbin » (les repentis) se sont soulevé pour venger le meurtre de l'Imam Hussain (as). Ils se sont battus et ont été tués. Tous ont été tués, mais personne dans l'histoire ne les a loués. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient réagi trop tard. Si vous vouliez sacrifier votre vie pour l'Imam Hussain, pourquoi ne vous êtes-vous pas soulevé le premier ou le deuxième jour du mois de Muharram, pour pouvoir faire quelque chose ? Au lieu de cela, vous êtes restés les bras croisés, et avez contemplé [la tragédie de Karbala]. Puis, quand l'Imam Hussain a été tué, vous avez eu des regrets et vous avez décidé de venir sur le champ de bataille. C'est ce qui arrive lorsqu’on n’agit pas au bon moment. Vous devez agir au bon moment.

Nous ne devons pas négliger les devoirs qui nous sont assignés par notre compréhension et par les lois de l'Islam. Nous devons agir sans tergiverser. Nous ne devons pas perdre un instant. De plus, nous devons prendre des risques en fonction de l'importance de la tâche. Après tout, il ne faut pas prendre des risques dans n'importe quelle situation. Non, il y a des événements qui ne sont pas assez importants pour qu'une personne risque sa vie. Il faut accepter les risques d'une action en fonction de son importance. Les problèmes surviennent lorsque nous laissons les choses nous empêcher de remplir notre devoir, lorsque nous ne sentons pas immédiatement que nous avons une responsabilité, que nous n'agissons pas au bon moment, que nous ne prenons pas de risques et que nous agissons avec trop de prudence.

Si nous tenons compte de ces conditions, nous sommes surs de progresser. Cela ne fait aucun doute. Nous en avons vu des exemples durant les années de la Défense sacrée. Je vous ai conseillé, à de nombreuses reprises, de lire les biographies des familles des martyrs de la Défense sacrée et de la Défense des sanctuaires sacrés des descendants du Prophète [en Irak et en Syrie], et de voir quelles difficultés ils ont endurées, comme ce jeune homme qui laissait derrière lui, sa chère épouse et ses enfants, pour accomplir son devoir. Pendant la Défense sacrée, des milliers [de jeunes] sont allés sur les champs de bataille de cette manière. Quel a été le résultat ? Le résultat est qu'un fou comme Saddam [Hussein], lourdement armé et soutenu par les États-Unis, l'Europe, l'Otan et l'Union soviétique, comblé par les pays arabes réactionnaires, à la fin, a été incapable de faire la moindre chose et est reparti frustré. C’est ce qui arrive lorsque des jeunes combattent comme les jeunes qui ont combattu dans la Défense sacrée, en raison de leur foi, et qu'un comme l'imam Khomeiny, dit qu’il embrasse leurs mains et leurs bras. Le progrès est certain. Oui, c'était une guerre de confédérés contre l’Iran. L'Iran a été le vainqueur de cette guerre. Toutes les puissances mondiales avaient uni leurs forces pour diviser l'Iran, séparer le Khûzistân et d'autres régions, [mais] ils n'ont pas été en mesure de prendre ne serait-ce qu'un pouce du territoire iranien. Est-ce quelque chose de négligeable ? Est-ce une petite victoire ? C’est ce qui arrive quand on avance, quand on sent qu'on a un devoir à remplir, quand on accepte de prendre des risques et qu'on entre sur le terrain. C’est l’expérience que nous avons vécue.

Un autre point sur cet événement qui a eu lieu à Qom, est de savoir pourquoi le régime Taghut (du shah), qui était conscient de l'amour du peuple pour ce grand homme [l’Imam Khomeiny], a eu l'audace de faire une telle chose. La raison est qu'il se sentait soutenu par les États-Unis. « Et ils adoptèrent des divinités en dehors de Dieu, dans l'espoir d'être secourus. Celles-ci ne pourront pas les secourir, elles formeront au contraire une armée dressée contre eux » (Coran 36 : 74-75). Il [le régime Taghut] pensait avoir le soutien de Carter. Juste quelques jours avant l’événement qui a eu lieu à Qom, Carter avait rencontré le Shah et entre autre, ils avaient bu de l'alcool ensemble. Carter qui était ivre, a fait l'éloge du Shah. Il l'a beaucoup félicité et a dit : « L'Iran est une île de stabilité » et des choses comme ça. Il (le shah) sentait qu'il avait leur soutien. C'est ce qui arrive quand on compte sur de faux soutiens. Ils ne lui ont été d'aucune utilité. « [Ils] ne pourront pas les secourir », ce verset parle de ceux qui comptent sur le pouvoir des incroyants. Je ne parle pas de ceux qui ont des relations avec les pouvoirs des incroyants. Non, nous avons aussi des relations avec les pouvoirs des incroyants. Mais si vous comptez sur une puissance autre que Dieu, c'est ce qui arrive. C'était un aspect de l'histoire.

Le peuple combattait le régime, le régime Taghut, mais en fait, combattait les États-Unis et Carter. La présence américaine en Iran, à cette époque, était vraiment une chose étrange. Je crois que vous, les jeunes qui êtes ici aujourd'hui, n'avez pas été témoins de cette époque, bien que certains d'entre vous aient peut-être lu à ce sujet dans des livres, et beaucoup d’entre vous n'ont rien lu à ce sujet. Malheureusement, nos enfants ne lisent pas beaucoup et ne connaissent pas l'étendue de leur influence [celle des États-Unis]. Les États-Unis contrôlaient toutes les affaires du pays.

En 1964, 13 ans avant l’événement du 19 Dey [1978], et 14 ans avant la victoire de la Révolution, l'Imam Khomeiny a été exilé de Qom. Pourquoi ont-ils envoyé l'Imam Khomeiny en exil ? L’Imam avait prononcé un discours. Qu'avait dit l'Imam Khomeiny dans ce discours ? Il s'était prononcé contre « la capitulation » qui signifiait une immunité légale des Américains qui se trouvaient en Iran. Il avait [verbalement] attaqué les États-Unis. Ce que l'Imam Khomeiny a déclaré dans ce discours - c'est l'essence de sa déclaration - était que si le Shah d'Iran écrasait accidentellement un chien américain avec sa voiture dans la rue, il serait poursuivi en justice. Mais si un cuisiner américain écrasait accidentellement le Shah d'Iran, personne n'avait le droit de le poursuivre en justice. C'est ce que signifiait la « capitulation ». C'est contre cela que protestait l'Imam Khomeiny. C'est pourquoi il a élevé la voix contre les responsables de différentes organisations. Ils ont envoyé l’Imam en exil à cause de ces déclarations. La période d'exil de l'Imam Khomeiny a duré 13 ans, mais il était censé être en exil à vie. Selon eux, il devait rester définitivement en exil. Heureusement, la Révolution a été victorieuse et après 13 ans [d'exil], l'Imam est revenu au pays. Voilà au sujet de l'influence des États-Unis en Iran, contre laquelle le peuple s'est soulevé. Les gens se sont soulevés contre ce pouvoir influent (qui s’était ingéré) dans le pays.

Une autre chose que je voudrais dire sur ce qui s'est passé à Qom, est que des individus et des groupes sans aucune racine, n'ont pas pu s’infiltrer dans cet événement et les événements qui se sont produits ensuite. C'est un point très important. Ce n'était pas comme la Révolution constitutionnelle qui avait été initiée par des religieux pour éliminer la tyrannie, à laquelle des individus, connus ou inconnus, se sont joints et l’ont détournée vers l'ambassade britannique. Ils y sont allés. L'ambassade britannique est devenue médiatrice pour une demande émanant de gens ordinaires. C'est ce qui se passe lorsque des personnes inadaptées (étrangères) rejoignent un mouvement. Cela ne s'est pas produit dans le mouvement de Qom. Une telle chose ne s'est pas produite dans l'événement qui a suivi ce mouvement. Tout le monde, [même] ceux qui s'y sont opposés, ont été impressionnés. Ils ont été impressionnés par le peuple, par ce grand mouvement et par les reproches aigus de l'Imam qui en s'adressant à un groupe d'étudiants du centre islamique de Najaf, par ses cris, a secoué le monde ! Nous n'avons pas réussi à bien comprendre qui était l'Imam Khomeiny, [ni à comprendre] la personnalité de l'Imam. Ce mouvement était un mouvement où d'autres ne pouvaient pas s’infiltrer. Ils ont tous cédé devant lui, même ceux qui lui étaient opposés. Il y avait des communistes et différents groupes en Iran, qui n'approuvaient pas ce mouvement. Mais ils n'ont pas osé s'y opposer ni n’ont eu le courage de s'y joindre. C'était un mouvement populaire. C'était un grand mouvement. Je vous raconte des choses que j'ai personnellement vues et vécues. Ce sont des choses que je connais.

Pourquoi n'ont-ils pas pu s’infiltrer [dans ce mouvement] ? C'est un point important. Pourquoi les autres partis n'ont-ils pas pu s'infiltrer et créer des problèmes ? La raison était que des personnalités religieuses menaient ce mouvement, des personnalités religieuses qui agissaient courageusement. Dans toutes les villes - à Téhéran, Qom, Machhad et ailleurs - de grands religieux et des personnalités religieuses ont pris des mesures et ont soulevé le drapeau. Nous avons vu cela dans plusieurs villes. Les religieux qui vivaient en exil, dans différents endroits, ont attiré les gens et les ont encouragés à accompagner ce mouvement. Ils ont attiré les cœurs des gens vers eux.

Finalement, la Révolution islamique et le grand mouvement qui a commencé à Qom, ont pu sauver l'Iran des griffes prédatrices et ensanglantées des États-Unis, bien que ce mouvement soit un mouvement contre la monarchie et contre la cour [du Shah], et son gouvernement corrompu, dépendant et pervers. Dieu soit loué, ce mouvement a renversé la monarchie mais en fait, [la Révolution islamique] a sauvé l'Iran des griffes des États-Unis. Si je dis cela que [la Révolution islamique] a sorti l'Iran des griffes des États-Unis, c’est à cause de l'inimitié des États-Unis envers l'Iran. Certains disent que tel ou tel événement a causé l'inimitié des États-Unis contre nous. [C’est totalement faux] Même maintenant, après 40 ans, certains demandent pourquoi nous attisons l'inimitié des États-Unis. Est-ce que nous sommes ceux qui attisent l’inimitié ? Ils font preuve d'inimitié depuis 40 ans. Ils ont soif de notre sang ! Maintenant, est-ce que c’est nous qui attisons cette inimitié ?

Les États-Unis ont commencé dès le premier jour [après la victoire de la Révolution]. Un document qui a été publié récemment m'a été remis. Apparemment, il a été publié il y a quelques semaines, par un centre américain réputé qui publie des documents importants après environ 30 ou 40 ans. Il [ce centre] a publié un document datant de décembre 1979, soit environ dix mois après la victoire de notre Révolution. La Révolution a gagné en février 1979, et ce document date de décembre [1979], soit une dizaine de mois plus tard. Carter avait donné l’ordre à la CIA de renverser la République islamique d'Iran. Cet ordre avait été donné ce jour-là. Autrement dit, au tout début de la Révolution, le président des États-Unis avait donné l'ordre à la CIA de renverser la République islamique d'Iran, probablement à cause d'un cauchemar qu'il avait fait. Le point intéressant qui mérite notre attention, est qu'il mentionne comment ils devaient provoquer ce renversement.

La première méthode qu'il mentionne est la désinformation ou la propagande. Il leur dit de mener des opérations de propagande contre la République islamique. Cette politique de propagande contre la République islamique - l’utilisation de la propagande dans le monde, la propagande pour changer l'opinion publique, la propagande à l'intérieur du pays - ne vous semble pas familières. Ils ont commencé ce jour-là, une opération de propagande. Bien sûr, ce n'était pas que de la propagande. Il y a eu aussi des sanctions, des actes d'espionnage et des infiltrations. Les bases ont été également posées pour un coup d'État militaire. Ces choses étaient précisées aussi, mais la première chose qu'il mentionnait était la propagande. Cela a continué jusqu'à aujourd'hui. Depuis 1979 et jusqu'à aujourd'hui, cette politique américaine – pour le renversement de la République islamique - se poursuit (depuis 43 ans). Par quels moyens ? En imposant des sanctions, en tentant des infiltrations, en exerçant une pression maximale [sur le pays], en créant des alliances anti-iraniennes, et en créant des sentiments anti-iraniens, anti-islamiques et anti-chiites, par ces moyens et surtout par le biais de la propagande. Les États-Unis font cela depuis 43 ans, jusqu'à aujourd'hui.

Bien sûr, l'ennemi n'a manifestement pas réussi à réaliser ses mauvaises intentions. La République islamique de cette époque est incomparable avec la République islamique d'aujourd'hui, qui a des racines solides non seulement dans le pays, mais aussi dans la région. La stabilité de la République islamique aujourd'hui, grâce à la faveur et à la puissance de Dieu, est incomparable avec ce qu'elle était à l'époque. Cependant, ils nous ont nui. Les choses qu'ils ont faites nous ont ralentis. Nous aurions pu avancer beaucoup plus rapidement que cela, [mais] ils ont commis des actes criminels. Ils nous ont imposé huit ans de guerre. C'était un crime. Nos forces ont passé huit ans à défendre le pays. Ces forces auraient pu être utilisées pour la construction, pour faire avancer le pays et pour éradiquer la pauvreté. En plus de la guerre imposée, il y a eu aussi des pressions [sur le pays] et des sanctions. Tout cela a eu des effets (négatifs). Ils ont commis ces actes malveillants afin de ralentir le progrès de la République islamique.

Sommes-nous capables de rattraper le retard qu'ils nous ont causé ? Oui, je crois que nous pouvons le faire. Nous devons travailler plus dur, mieux gérer les choses et lutter sans relâche. C'est ce que nous devons faire. Nous pouvons compenser ce qui s'est passé. Ce n'est pas une chose impossible. Ce travail a eu lieu dans certains domaines, avec la grâce de Dieu. Cela s'est produit dans les secteurs scientifiques, dans les secteurs de la défense et dans de nombreux secteurs de production, mais il y a beaucoup de détails à expliquer au sujet des travaux qui ont été réalisés. De grandes réalisations ont été faites grâce au travail djihadiste, à la foi et à la conviction des travailleurs, et à leurs efforts 24 heures sur 24. Cela doit avoir lieu dans tous les domaines. Nous pouvons le faire.

Je voudrais maintenant parler des récents troubles où l'implication des ennemis étrangers est évidente, même si certains l'ont niée. Dès qu'on dit « ennemis étrangers », certains ripostent sur le champ, afin de nuire à un parti, une personne, un groupe ou une administration, et disent que c'est de votre faute. Mais non, il est clair et évident que les étrangers étaient impliqués (dans ces troubles). Les Américains et différents pays européens se sont chacun ingérés, d'une manière ou d'une autre, ouvertement et non secrètement. Il était évident qui était impliqué dans cette affaire, lors des récents troubles. Nous ne pouvons pas ignorer ces choses. Ici aussi, la propagande était la partie la plus importante de leur travail et de leurs efforts. « [Je cherche protection] contre les tentations du mauvais conseiller, furtif, qui souffle les mauvaises tentations dans les poitrines des hommes, qu'il (le conseiller) soit un djinn, ou un être humain » (Coran 114 : 4-6). Les tentations ne viennent pas seulement des djinns, les êtres humains chuchotent aussi des tentations. Vous avez vu comment cela est pratiqué dans les médias sociaux et aussi dans les médias étrangers, occidentaux, arabes, hébreux et autres. Donc, l'outil le plus important qui a été utilisé ici aussi, était la propagande.

Certains voulaient que cela apparaisse ainsi. C'est pourquoi les étrangers dans leur propagande, ont prétendu que dans ces troubles où un certain nombre de personnes sont sorties dans la rue, ont crié, insulté, cassé des vitres et mis le feu à des poubelles, les gens manifestaient contre les faiblesses du pays, comme ils ont dit, les faiblesses de gestion, les faiblesses de l'économie et d'autres domaines. Non, je vous assure que c'était exactement le contraire. Ceux qui sont sortis (dans la rue) et ont été impliqués dans les troubles n'avaient aucune intention de régler les faiblesses du pays mais cherchaient à détruire les biens du pays. Ils voulaient détruire nos points forts et notre sécurité. Notre sécurité est l'un des points forts de notre pays ainsi que l'éducation scientifique. Nous sommes toujours fiers des progrès scientifiques que nous avons réalisés. Où sont acquises ces sciences ? Dans des centres éducatifs, dans des centres scientifiques, dans des centres de recherche. Ils [les ennemis] ont ciblé ces centres afin qu'ils puissent les fermer et arrêter l'apprentissage de la science. Ils ne veulent pas que nous soyons en sécurité. Ils ne veulent pas que les gens étudient. Ils ne veulent pas qu'il y ait une croissance de notre production nationale. Au début de cette année, j'ai annoncé que le slogan de cette année concernait la production [nationale], comme au cours des deux ou trois dernières années. [La production nationale est nécessaire] d'une manière particulière et dans une perspective particulière. La production nationale a bien progressé cette année. Il y a quelques mois à peine, des personnes sont venues dans ce Husseiniyah. Cette réunion a été retransmise à la télévision et ils ont expliqué le grand travail de production, sans précédent, qu'ils avaient fait à l'intérieur du pays. Ils sont venus et ont parlé de cela, et cela a été diffusé à la télévision. C'est ce qu'ils [les ennemis] veulent arrêter. C'est ce qu'ils voulaient arrêter. Il y a aussi la question du tourisme. L'une des politiques du gouvernement concernait le tourisme qui apporte de bons revenus. Cette politique était sur le point de démarrer. Ils voulaient arrêter cela. Ils voulaient faire obstacle à nos points forts. Bien entendu, nous avons des problèmes dans l'économie. Cela ne fait aucun doute. Nous avons des problèmes au niveau de la vie (des revenus) des gens, [mais] est-ce que nos problèmes économiques peuvent être résolus en mettant le feu aux poubelles ou en semant le trouble dans les rues ? Ils ne cherchaient pas à éliminer les faiblesses [du pays]. Ils voulaient détruire nos forces. Eh bien, sans aucun doute, c'était un acte de trahison et les organisations responsables vont et doivent traiter ces actes de trahison de manière sérieuse et juste. Je voudrais ajouter brièvement deux autres points [aujourd'hui].

Le premier concerne le « djihad de clarification » dont j'ai parlé à maintes reprises, et dont je parlerai encore. Le plan principal de l'ennemi est d'utiliser des fausses informations ou « la propagande » comme ils disent. La façon de surmonter la propagande passe par la « clarification ». Clarifier la vérité [doit être fait] par différentes personnes, avec des voix et des interprétations différentes, et en utilisant de nouvelles formes.  [C'est] la clarification. Qu'est-ce qui peut supprimer les doutes d’un jeune ou d’un adolescent ? Les matraques de la police ne peuvent pas les supprimer. C’est la clarification (l’explication, l’information) qui peut supprimer ces tentations (ces doutes). C'était le premier point. J'ai dit qu'il y avait deux points. C'était le premier point. Le djihad de clarification doit être pris au sérieux, par tout le monde, dans les centres islamiques, dans les universités et en particulier, à la radiotélévision, dans la presse écrite, partout où vous êtes et autour de vous. Partout où vous pouvez avoir une influence, vous devez procéder à la clarification - une clarification correcte et précise.

Deuxièmement, les grands objectifs nécessitent un grand travail. De grandes choses doivent être faites. Des transformations doivent être faites. Je crois que cela peut être fait. Nous avons des responsables pieux et travailleurs. Des transformations peuvent avoir lieu. La Révolution, elle-même, a été la plus grande transformation. Chacun des préludes menant à la Révolution, était un événement transformateur. Ce sont eux qui nous ont permis de franchir ces tournants difficiles. À partir de maintenant aussi, de grands efforts de transformation sont nécessaires dans les domaines de l'économie, de la culture, de la sécurité, de la science et autres. Je crois qu'une telle chose est possible. Nous avons les experts et les responsables nécessaires pour cela. Dieu soit loué, le pays compte beaucoup de bons jeunes. Nous avons des gens dans nos universités, dans de nombreux centres islamiques à travers le pays, et dans les différentes classes de la société, qui sont capables de faire un travail innovant, créatif et transformateur.

J'espère que Dieu, le Tout-Puissant, nous aidera tous, vous et moi, à réussir dans l'exercice de nos fonctions.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !