Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître Abi al-Qassem Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre.

Soyez les bienvenus. C’est nous qui décidons du début de ce genre de réunions mais [seul] Dieu sait quand elles se termineront [les participants rient] ! La réunion d'aujourd'hui a été très bonne. J'en ai vraiment et honnêtement profité. Le rayonnement et les bénédictions d’Hazrat Fatemeh Zahra – Sayidat-al-Nisa, Siqqiqat-ul-Kubra - a rempli l'atmosphère. Dieu soit loué ! L'amour, la dévotion et l'enthousiasme de vos cœurs purs pour la mère des nobles Imams (as), auront sûrement des effets fondamentaux sur toutes les choses qui nous attendent dans nos vies - dans nos affaires personnelles, dans les affaires publiques et dans l'avenir de ce pays - Je voudrais tout d'abord vous rappeler le grand honneur que vous avez d’être ceux qui font les éloges de la lignée du Prophète (as), et d’être parmi ceux qui louent ces nobles êtres humains – « Celui qui loue le soleil se loue lui-même » [d'un poème de Rumi] – Soyez fiers de cette position que vous avez et essayez de renforcer autant que possible, en vous et dans votre auditoire, les louanges de ces Saintes Lumières.

Je voudrais dire quelques mots au sujet des élégies aujourd'hui. Les élégies font partie de notre patrimoine et de l'héritage des chiites. Nous ne savons pas si Kumit, De'bil et Sayed al-Himyari, par exemple, récitaient leurs élégies avec des mélodies ou non, mais ils composaient et récitaient des poésies et faisaient ainsi circuler les enseignements de la Lignée du Prophète. Vous, les panégyristes, en avez fait un art complexe. Les élégies d'aujourd'hui sont une forme d'art hybride, c'est de l'art ou en d'autres termes, de la beauté. L'art est quelque chose de beau après tout. Il est à la fois beau et crée aussi de la beauté. Vous avez combiné plusieurs arts pour créer une élégie. Une bonne voix est le premier [art]. L'art suivant est la poésie et le troisième art est celui de la mélodie. Bien sûr, chacun d'entre eux a ses caractéristiques, ses conditions et ses limites que j'aborderai. De plus, vous avez besoin d'un bon thème et d'un bon contenu. Parce qu'avoir un bon poème est une chose, mais avoir un bon contenu en est une autre. Un poème peut être très bon mais manquer de richesse de contenu ou ne pas avoir un bon contenu. Il peut y avoir un problème avec le contenu. Nous avons ce genre de poèmes, à côté de très bons poèmes, où la poésie est bonne mais où le contenu a des défauts. J'ai écrit un poème de Sa’eb [Tabrizi] afin de vous le lire qui dit :

« Même si Tu me dis : « Tu ne Me verras pas », je ne désespérerai pas comme Moïse l'a fait, Je connais le doux langage de l’amour qui essaie ainsi d’attiser mon enthousiasme »

Quand [Dieu] a dit au prophète Moïse (sur le mont Sinaï) : « Tu ne Me verras pas », [le prophète Moïse] n’a pas insisté. [Mais dans ce poème] il (Tabrizi) dit : « Je ne désespère pas » C'est un beau poème mais c’est un poème incorrect ! Il sous-entend que Dieu, le Tout-Puissant, l'Etre divin, lorsqu'il dit : « Tu ne Me verras pas », se fait prier. Non ! « Tu ne Me verras pas » signifie « Tu ne Me verras pas » ! Dieu ne s’embarrasse pas quand Il dit quelque chose. Le poème est très beau, mais le sens est incorrect ! Donc, nous avons ici deux choses nécessaires : l'une est un bon poème et l'autre est un bon sens, un bon contenu. Vous devez garder tout cela à l'esprit.

Ceci dit, je crois que nous tenons ce genre de réunions depuis 40 ans maintenant, [et] quand je les compare avec celles des années précédentes, je vois que le travail qui est fait a beaucoup avancé et est meilleur au niveau des élégies et des poésies. Cela ne fait aucun doute. Cependant, je voudrais attirer votre attention sur certains points. Cet art est une forme d'art hybride. Ce que vous faites est une forme d'art hybride, et l'art est la beauté. Nous le savons grâce à nos textes religieux, le Coran, le Nahj-ul-Balaghah, le Sahifah Sadjadiyah et beaucoup de nos recueils de prières. Concernant le Saint Coran, il [l’Imam Ali (as)] déclare : « Il a une apparence merveilleuse. Merveilleux ne signifie pas que c'est beau mais que c'est incroyablement beau ! Il a une apparence merveilleuse. C'est ainsi qu'est le Coran. Il est incomparable en termes de beauté et d'art. Presque tous les meilleurs poèmes arabes, les poèmes arabes les plus doux, les plus beaux et les plus éloquents datent de l'époque de l'ignorance (avant l’islam). Ces poètes étaient vivants lorsque le Coran a été révélé, [mais] aucun d'entre eux n'a été en mesure de trouver ne serait-ce qu'un petit défaut dans le Coran, ou de dire qu'il pouvait réciter quoi que ce soit de semblable.

Dans de nombreux endroits, le Coran dit : « ... apportez une sourate comme celle-ci » (Coran 2 :23) mais ils n'ont pas été capables de produire un seul verset similaire aux versets du Saint Coran. Le Nahj-ul-Balaghah possède la plus grande logique et la plus grande beauté. La même chose s'applique au Sahifah Sadjadiyah, à la supplication (prière) d'Abu Hamza Thumali, la supplication de l'Imam Hussein le jour d’Arafah et d’autres supplications. Tous ces textes sont exceptionnellement beaux. Votre art s’inscrit dans la poursuite de cet art. Cet art peut être considéré comme complet, lorsque toutes ses parties sont belles. Il ne suffit pas que son apparence soit belle, le contenu doit aussi être beau. « Il [le Coran] a une apparence merveilleuse et à l'intérieur, il est profond » (Nahj-ul-Balaghah, Sermon 18). L'intérieur du Coran est profond et plein de sens. Maintenant, nous n’attendons pas que vous ou moi, puissions prétendre produire quelque chose de similaire, non, [mais] c'est ce que nous devons avoir à l'esprit. Autrement dit, l'apparence doit être belle et le contenu doit être plein de sens et de logique.

Il en va de même pour la mélodie. J'avais prévu d'en parler avec vous chers panégyristes. La musique a un sens. Elle véhicule un sens. La musique peut avoir un sens même sans paroles - par exemple, certaines personnes produisent de la musique avec leur voix ou des instruments, il n’y a pas de paroles mais la musique a un sens. Elle véhicule un sens. C’est le propre de la musique. Certains chants inspirent le courage. [Par exemple] le chant qu'on chantait [faisant référence à Hadj Sadigh Ahangaran, panégyriste célèbre de l'époque de la Défense Sacrée] qui dit : « Ô Armée du Maitre du Temps ! prépare-toi ! prépare-toi ! » Même sans paroles, cette musique encourage à se préparer. Certaines chansons sont déprimantes et découragent les gens. Il s’agit d’un tout autre registre. Certaines chansons conduisent les gens vers les péchés. Beaucoup de chansons composées dans le cadre de la musique instrumentale, sont comme ça. Chacune de ces chansons est précédée par une musique qui montre au chanteur, le rythme de la chanson. Ces chansons ne sont souvent pas appropriées. Nous devons faire attention aux poèmes que nous récitons, aux chansons que nous chantons et aux élégies que nous lisons - qu'il s'agisse d'un poème, d’un chant accompagné de battement de poitrine ou de l’éloge des Ahl-ul bayt (as), nous ne devons pas les mélanger avec ces genres de musique. C'est un point important à noter. J’insiste sur la nécessité de faire attention à cela.

Par conséquent, le contenu doit être bon. La structure du poème doit être bonne. Le cadre, le corps et l'apparence du poème doivent être bons et augmenter le niveau de réflexion de votre auditoire. Si vous mettez les meilleurs sujets dans un poème faible, son effet sera considérablement réduit. Permettez à votre auditoire de s'habituer à une riche littérature. Cela contribuera à la croissance intellectuelle de la société. Lors d'une réunion similaire, il y a quelques années, j'ai évoqué certains sonnets qui n'étaient pas des poèmes sur l'amour mais des poèmes sur la sagesse et remplis de sagesse. La poésie aussi était extrêmement riche et belle. Il faut rechercher ces poèmes et les lire. Heureusement, certains de nos poètes ont de très bons poèmes dans ce domaine.

En plus de la transmission de connaissances dans les élégies, il y a aussi les émotions. C'est aussi un point important. Vous enseignez aux gens avec le poème que vous récitez beaucoup de choses que nous avons déjà dites plusieurs fois, dans un simple langage. Mais quand le panégyriste dit la même chose, avec une bonne voix et une bonne mélodie, c'est comme si nous entendions, comprenions et apprenions quelque chose de nouveau. Cela augmente la compréhension des gens - bien sûr, après le sermon. Une élégie n'est pas un sermon, elle a une nature et une réalité différentes, elle permet de comprendre et suscite des émotions. Il ne faut pas sous-estimer le facteur émotionnel. Notre caractéristique à nous chiites, est que les émotions sont intégrées dans nos enseignements du début à la fin. Il y a une somme énorme d'émotions. Cela est moins visible chez les autres, nos lamentations, nos élégies, nos supplications et nos ziyarats sont remplies d'émotions et suscitent des émotions.

Bien sûr, l'émotion sans raisonnement n’est pas une bonne chose. La bonne chose à propos de la compréhension des textes chiites, est qu’en plus de susciter des émotions, ils donnent également aux gens une compréhension approfondie. C'est une caractéristique que je n'ai pas vue chez les non-chiites, autant que je sache, je ne l'ai pas vue. Bien sûr, chacune des différentes écoles religieuses - islamiques et non islamiques - contient certaines choses, mais le summum peut être observé chez les chiites. J’ai regardé une fois les supplications (les prières) qui existent chez les musulmans non-chiites, mentionnées en détail, dans l'un des livres d'Al-Zamakhshari. Je me suis rendu compte, par exemple, que si nous comparons juste dix lignes de la supplication de l'Imam Hussein le Jour d'Arafah, ou la Supplication 47 du Sahifah Sadjadiyah, avec ces prières non-chiites, ces dix lignes ont plus de contenu et de sens que toutes ces supplications réunies.

Ce caractère émotionnel (de nos prières) a également aidé le pays à des moments sensibles, notamment lors de la Défense Sacrée. Pendant la Défense Sacrée, les panégyristes et ces bons poètes ont vraiment préparé l’ambiance à de grands événements épiques. J'ai lu plusieurs fois ce vers d'un poème à ce sujet qui décrit bien votre état :

« Nous réchauffons les amants par la finesse de nos paroles, nous frappons le papillon, à l’instar des flammes d'une bougie »

Les élégies ont joué un grand rôle dans la préparation des cœurs et le renforcement de la spiritualité lors de l'envoi des membres du Bassidj et les autres, sur les lignes de front, les nuits d'opérations militaires, lors des exercices militaires à l'aube, lors de l'enterrement et des processions funéraires des martyrs, dans les mosquées et dans les Husseinyahs, sur le champ de bataille et partout ailleurs. Cette lumière dans la Défense Sacrée, était sans précédent et ne s'est jamais produite nulle part ailleurs dans le monde, à aucun moment de l'histoire, à l'exception des premiers jours de l'Islam. Une grande partie (de cette atmosphère) était due aux élégies, et une autre partie, à d'autres facteurs. Cela a aussi été le cas dans les années qui ont suivi la guerre et jusqu'à aujourd'hui. Les élégies ont joué un grand rôle dans diverses situations – lors de la sédition en 2009, le 9 Dey [30 décembre de cette année], et à d’autres occasions.

Je vous répète ces choses, afin qu'en tant que panégyristes, vous puissiez comprendre votre position, ce que vous faites et ce que vous êtes capable de faire. C'est mon intention et Dieu soit loué, vous êtes également nombreux. Lorsque nous avions ces réunions au début, seulement 100 ou 200 personnes y assistaient. Aujourd'hui, des milliers de personnes dans le pays, pratiquent la récitation d'élégies et maîtrisent diverses techniques pour attirer leur public. C'est un phénomène important qui a eu lieu dans le pays, dont nous devons profiter. Qui doit profiter de cette opportunité ? Je ne parle pas de moi, des représentants du gouvernement ou de telle ou telle autre personne. Je parle du pays, du régime et de la Révolution. La Révolution doit saisir cette opportunité. La Révolution a besoin de progresser et d’évoluer au quotidien. Vous pouvez jouer un rôle (dans ce processus), et c'est ce que j'essaie de dire. Vous devez sensibiliser le pays à la lutte contre les tyrans, les oppresseurs, les pouvoirs arrogants et la corruption. Le problème, la plupart du temps, est que nous dirigeons les gens, leur donnons des conseils et fournissons des raisons et des justifications, mais ces choses ne sont pas efficaces. Pourquoi ? Parce que l’auditoire n'est pas conforme à ce que nous avions prévu.

J'ai insisté à de nombreuses reprises sur le travail à accomplir dans la construction de la culture. Ce que vous pouvez faire, c'est vous concentrer sur le renforcement de la culture. Parfois, nous pouvons avoir besoin que le pays résiste à l'ennemi ou riposte, à d'autres moments, le pays doit développer ses connaissances et sa science, et parfois il peut être nécessaire de créer un environnement propice à la réflexion et à la délibération. Nous devons préparer l'environnement pour ceux-ci (en fonction de ces besoins). J'ai déjà parlé du sujet de la famille et de l'éducation des enfants. Vous pouvez jouer un rôle beaucoup plus important que le ministère de la Santé et d’autres secteurs, dans ce domaine. Vous pouvez donner aux gens des encouragements, de la perspicacité et de l'espoir. Comme vous pouvez le voir, l'une des tactiques les plus importantes de l'ennemi aujourd'hui, consiste à décourager les gens. Où ? Au cœur du pays, c'est-à-dire parmi la jeunesse. Il (l’ennemi) utilise toutes sortes de méthodes et de ruses pour semer le désespoir dans leur esprit. Ce que vous pouvez faire, est exactement le contraire. Vous pouvez donner de l'espoir. Vous pouvez guider dans les pensées et les actions, mais il y a des conditions.

Si vous voulez avoir l'honneur de faire ces choses, la première condition est que vous cherchiez à guider les gens. Un panégyriste devrait se préoccuper de guider son auditoire plutôt que de gagner de l'argent, la renommée ou le statut social. Je ne dis pas que vous deviez complètement oublier ces choses. Nous ne sommes pas aussi altruistes, nous sommes des êtres humains faibles et nous ne pouvons pas nous oublier complètement. Néanmoins, il faut que ces questions soient pour vous, des préoccupations secondaires. Votre principale préoccupation doit être de guider les gens. Lorsque vous mémorisez ou composez un poème pour le réciter plus tard, lorsque vous acceptez une invitation à un rassemblement ou lorsque vous vous asseyez devant un public, votre principale préoccupation doit être de guider votre public. C'est la première condition.

La deuxième condition est d’élargir la compréhension :

« Comment celui qui n’est pas guidé peut-il guider ? »

Si une personne manque de sagesse solide et fondamentale, il est peu probable qu'elle puisse contribuer à la compréhension des autres. Nous devons nous renforcer dans ce domaine. Vous êtes jeunes. Vous avez la patience et le temps nécessaires. Étudiez et lisez des livres – des livres sur la poésie et la prose. Lisez les livres du Martyr Motahhari, des livres sur la morale, des livres de hadiths et des livres de tafsir (commentaire du Coran). Nous avons de bons livres de commentaire, même si vous ne parlez pas couramment l'arabe, il existe aujourd'hui de très bons livres en persan, sur le commentaire, qui sont accessibles à tous.

Une autre condition est que vous devez vous tenir au courant des évènements. La situation dans le monde, change de jour en jour. Soyez à jour, ayez une analyse des événements [du monde] dans votre esprit et dans votre pensée. Chers amis, aujourd'hui, soit nous sommes face à un tournant important de l'histoire, soit nous évoluons au cœur d'un tournant important de l'histoire. Ce dernier est probablement une description plus précise. Le monde change, des changements majeurs se produisent. Des changements significatifs et majeurs ne peuvent être compris en une semaine, un mois ou un an. De telles choses se produisent progressivement. Vous devez être conscients de ce qui se passe dans le monde, et de ce qui se passe, à l'intérieur du pays.

Par exemple, considérons les événements récents. Je voudrais dire quelque chose sur les événements récents [en Iran]. Lors des événements récents, le complot de l'ennemi était complet, [mais] ses calculs étaient erronés. C'est important. Le complot de l'ennemi n'avait aucun défaut, mais les calculs qu'ils avaient faits pour le mettre en œuvre, étaient erronés. Lorsque nous disons que le complot de l'ennemi était complet, cela signifie que tous les principaux facteurs et éléments qu'une puissance [mondiale] peut utiliser pour perturber et détruire un pays, ont été utilisés. Ils ont aligné tous ces éléments. Il y avait un facteur économique. Bien sûr, la situation économique du pays n'est pas bonne. Les problèmes du coût de la vie ont préparé le terrain pour qu'ils utilisent ce facteur. [Les autres facteurs utilisés étaient] les facteurs de sécurité, les infiltrations et les équipes d'espionnage venues de tous les côtés. Il y avait une propagande « d'irano phobie » dans le monde, qu’ils avaient développée sous différentes formes, dans les mois qui ont précédé les troubles, en utilisant la propagande des ennemis - les États-Unis, les sionistes et l'arrogance mondiale en général – pour (nous) détruire.

Le recours au soutien de certaines personnes à l'intérieur du pays, a également commencé, il y a quelques temps. C'est un autre facteur important. Ils ont provoqué des troubles en utilisant divers motifs dans le pays, des motifs ethniques, religieux, politiques et personnels, (ceux de gens mécontents qu’on ne les ait pas salués correctement, qu’on n’ait pas fait ceci ou cela, ou qu’on ne leur ait pas attribué tel ou tel poste). Ils ont cherché à utiliser ces individus et à les préparer à collaborer avec eux, sans compter la propagande généralisée à la télévision, sur les chaînes satellites, les médias sociaux et l’Internet. Ce sont tous des éléments que l'ennemi avait alignés. En tant que personne qui observe, surveille et comprend ces questions - dans mon cœur, je me suis dit que « l'ennemi avait conçu un plan parfait » [les participants rient] ! C'était très bien conçu. Ils avaient tout préparé, aux bons endroits et dans les bonnes mesures. [Alors] pourquoi n'ont-ils pas réussi ? Parce que l'un des piliers, à savoir les calculs de l’ennemi, était erroné.

Oui, les choses qu'ils ont faites étaient toutes très importantes et efficaces, et ont eu un impact dans certains pays. Cependant, ils ont échoué ici, parce que les calculs qu'ils avaient faits sur l'Iran islamique, n’étaient pas corrects. Je donnerai deux ou trois exemples d'erreurs de calcul de l'ennemi. J'en ai brièvement mentionné quelques-unes dans mes précédents discours.

Ils ont imaginé qu'en raison des problèmes économiques qui existent, la nation iranienne coopérerait avec les complots de renversement du régime et de séparatisme de l'ennemi. C’était une erreur de calcul. Ils s'imaginaient qu'en utilisant un langage grossier et des insultes, ils pourraient marginaliser les responsables du pays et les rendre passifs. Certaines personnes deviennent passives lorsqu'elles entendent un langage grossier et des insultes. Leur calcul était erroné. Ils pensaient qu'ils pouvaient créer des divergences parmi les hauts fonctionnaires du pays, en utilisant les tentations et en créant des agitations. [Ils espéraient que] l'un dirait : « Faisons telle ou telle chose » et que l'autre refuserait. Ils voulaient semer la discorde. C'est un problème qui existe aux États-Unis, dans le régime sioniste et aussi dans d'autres pays. Ces divergences les empêchent de faire de grandes choses. Ils s'imaginaient pouvoir créer de telles divergences. Cela faisait partie de leurs calculs, [mais] ce calcul était un calcul erroné.

Ils ont imaginé qu'en utilisant les pétrodollars d'un pays au service des États-Unis, ils pourraient affaiblir la détermination de la République islamique. Ils avaient tort, car la volonté et la détermination de la République islamique étaient plus fortes et plus catégoriques que tous leurs éléments de pouvoir. Leurs calculs étaient erronés. Ils s'imaginaient qu'en encourageant certains mercenaires à chercher asile dans un autre pays et à salir (calomnier) leur pays, notre jeunesse se découragerait. Ils avaient tort. Certains sont allés là-bas, sont devenus des réfugiés et ont essayé de dénigrer l'Iran, mais personne ne leur a prêté attention. Cela faisait partie des calculs de l'ennemi. Leurs calculs étaient erronés. L'ennemi fait tout ce qu'il peut contre la République islamique depuis 40 ans, mais puisque ses calculs sont erronés, il a toujours échoué jusqu'à présent. Ils ont échoué lors des récents troubles en Iran et ils continueront d'échouer dans l'avenir, même en recourant à d'autres tentatives.

C'était à propos de l'ennemi mais nous aussi, nous devons être prudents ! Nous ne devons pas devenir orgueilleux ni négligents. Nous ne devons pas dire que tout est fini maintenant, et nous retirer du terrain. Nous devons rester actifs sur le terrain. Nous devons nous rappeler que ce qui préserve la nation, c'est l'espoir et l'unité, l'unité entre les groupes sociaux. Bien sûr, il y a des différences de goût et d’opinion, dans certains cas. Mais [malgré cela], il y a toujours un consensus parmi le peuple, à propos de l'Islam, du régime et de la Révolution. Nous ne devons pas perdre ce consensus. Nous ne devons pas encourager les divergences ethniques et religieuses, ni provoquer les sentiments d'un groupe contre un autre. Quiconque fait un pas qui nuit à l'unité de la nation, travaille pour l'ennemi, selon le complot de l'ennemi et dans l'équipe de l'ennemi. Tout le monde doit en prendre note, que vous soyez prédicateur, panégyriste, religieux, professeur d'université, écrivain ou poète, qui que vous soyez. Il ne faut pas sous-estimer l'ennemi. L'ennemi existe. Le jour où vous deviendrez si fort que l'ennemi perdra tout espoir, ce jour-là sera le jour où vous pourrez vous sentir tranquille et trouver la paix d'esprit. Nous devons travailler pour nous rendre plus forts. J'insiste, je répète et je souligne que c’est pour cela que le pays doit devenir fort. Il faut faire perdre tout espoir à l'ennemi. Grâce à Dieu, grâce à la spiritualité, l'aide de Dieu et Sa direction, la nation est au service de la Révolution. Elle est derrière la Révolution et le gouvernement, et les aide. Nous avons de bons éléments. Nous avons des institutions très productives et les effets de la Révolution deviennent chaque jour plus apparents, à l'extérieur des frontières du pays.

Un autre point que je voulais mentionner, dont je viens de me souvenir, concerne la combinaison des élégies avec les hymnes. C'est récemment devenu une pratique courante et c'est très bien. De beaux chants ont été chantés. [Par exemple], le chant « Salam Commandant [Salaam Farmandeh] » était un très bon chant. Vous avez vu comment ce chant a été traduit et chanté dans d'autres endroits. Dans certains pays – bien sûr, cela n'a pas été rapporté dans les nouvelles, mais j'en ai été informé – ils ont répété le chant que les enfants ont chanté ici. Ils ont répété ce chant dans leurs pays, dans la langue persane d'origine, et bien qu'ils ne connaissent pas le persan, ils l’ont chanté dans sa version originale. Ce sont des facteurs qui peuvent aider à accroître le pouvoir du pays.

Bien sûr, lorsque vous entrerez dans ce domaine – et vous êtes tous heureusement actifs dans ce domaine – certains montreront leur admiration et certains deviendront vos ennemis. Les puissances arrogantes et les agents des puissances arrogantes deviendront vos ennemis. Ils perturberont votre travail et agiront contre vous. Laissez-les, cette hostilité existera toujours. Ce qui compte et montrera vos capacités, est votre persévérance, votre fermeté et votre confiance en Dieu. Il est dit [dans un poème] :

« Si mes rivaux cherchent à s’unir pour me tuer, [mais] Ô amour qui réchauffe le cœur, mon cœur compte sur Ton soutien »

Eh bien, il est midi [l'heure de la prière], In Cha Allah, Dieu vous aidera tous à réussir. Je vais prier pour vous tous, veuillez également prier pour moi.

Ô Seigneur ! Par Muhammad et la Lignée de Muhammad (as), je Te demande de nous accorder Tes bénédictions et d’accorder Tes bénédictions à cette nation, grâce au nom béni de Fatemeh Zahra (as).

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !