Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad et à sa Lignée pure !

Vous êtes tous les bienvenus ! Chaque année, cette réunion du 19 Bahman (8 février) est l'une de nos plus belles réunions. C'est à la fois pour vous, un souvenir agréable de cet événement historique important, et un souvenir encore plus agréable pour moi, puisque j'ai été témoin de cet événement et que j'ai suivi le mouvement de l'Armée de l'Air et de l'Armée en général, jusqu'à aujourd'hui. Que Dieu vous fasse réussir et triompher, in-cha-Allah.

Les rapports qui ont été présentés sont des rapports très précieux. Chacun d'entre eux a de la valeur, ils ont une valeur opérationnelle et sont un honneur. Ce genre de travail fait honneur à l'armée et au gouvernement de la République islamique dans son ensemble. Cela n’existait pas avant. Vous, nos jeunes, avez intégré ces valeurs dans l'Armée. Je vous remercie également pour l'hymne qui a été chanté – pour ces très bonnes paroles, cette bonne musique et cette très bonne interprétation.

Aujourd'hui, je dirai quelques mots sur l’événement du 19 bahman [8 février 1979], sur l'Armée et brièvement aussi à vous, qui nous avez honorés par votre présence, sur des questions générales concernant la Révolution.

Eh bien, j'ai déjà beaucoup parlé au sujet du 19 Bahman. Chaque année, j'ai présenté une analyse et une interprétation de cet important et grand événement, au respectable public. Ce que je veux dire cette année, est que cet événement a été un prélude efficace à la victoire du mouvement et à l'émergence effective et réelle de la Révolution. Cet événement n'était pas seulement, par exemple, un geste de la part d’un groupe de jeunes de l'Armée de l'Air venus saluer l'important leader de la Révolution. Non, c'était un mouvement qui a eu un impact sur la victoire de la Révolution elle-même. Pourquoi ? Parce que ce mouvement a créé des vagues qui ont fait que ce mouvement a eu rapidement des répercussions. Environ trois ou quatre heures après cet événement, le journal de l'après-midi de Téhéran (Keyhan), a publié une photo de l'événement. Soudain, la situation a considérablement changé. Je ne dis pas qu’elle a changé à 180 degrés, mais la situation a beaucoup changé. D'une part, cela a remonté le moral des gens qui ont senti que l'armée n'était pas contre eux, car la seule méthode dont disposait le régime, méprisable et oppressif, des Pahlavis, était de réprimer le peuple au moyen de l'Armée. Les gens ont vu que ce n'était plus le cas. Désormais, l'Armée était de leur côté, du côté du peuple et du côté de la Révolution. Cela leur a remonté le moral. L'autre partie quant à elle, s'est découragée. Les commandants de l'Armée, les chefs des Forces armées, leurs partisans, des gens comme le général américain, le général Huyser, ont été découragés lorsqu'ils ont vu qu'ils avaient été frappés à un endroit qu'ils n'avaient pas prévu.

Cette remontée du moral des révolutionnaires et le sentiment de défaite des antirévolutionnaires ont eu un impact très important. C'est pour cette raison que la même nuit et la nuit suivante, il y a eu ces étranges affrontements dans la rue, entre l'Armée de l'Air et la Garde royale, et les gens se sont immédiatement rendus sur les lieux, pour secourir l'Armée de l'Air. La peur avait été dissipée. C'est un point important et une chose très étrange.

Ce qui est intéressant est que le 19 Bahman a eu les mêmes caractéristiques, au cours des dernières années, au cours de ces quelques décennies et jusqu'à aujourd'hui. Autrement dit, le 19 Bahman a toujours été un prélude au 22 Bahman. Autrement dit, comme aujourd'hui, lorsque vous vous réunissez et que la nouvelle se répand, les gens deviennent enthousiastes lorsqu'ils se souviennent de ce jour-là. Le 22 Bahman [11 février, marquant la victoire de la Révolution islamique en 1979] est un jour de dignité pour la nation iranienne. C'est le jour où la nation iranienne montre sa dignité. Au cours de ces 40 années, chaque 22 bahman a montré la grandeur du peuple, ainsi que le 19 Bahman qui est devenu un prélude influent au 22 Bahman. En d'autres termes, les gens se souviennent de ce jour glorieux de cette année-là, et cela augmente leur enthousiasme.

Les événements sont généralement révélateurs de certaines vérités et doivent être examinés de cette manière, qu'il s'agisse de catastrophes naturelles ou de tragédies humaines. Chaque événement qui se produit, a un message et nous montre une vérité. Il en est de même pour cet événement. L'événement qui a eu lieu le 19 Bahman, a également montré certaines vérités. La plus importante de ces vérités est qu'il a montré la forme, la composition et la vérité de la nouvelle Armée, qui était censée être formée dans le nouveau système. Le 19 Bahman a montré à tous les spectateurs, quelle structure aura l'armée du futur, l'Armée de la Révolution, [ou] l'armée du nouveau régime, quelle sera son essence et de quoi elle sera composée. Ce jour-là toutes ces choses ont été montrées.

Cela a montré que la nouvelle armée était avant tout, une armée du peuple et populaire. Ils [les officiers de l’armée de l’époque] sont allés à l'endroit où des milliers de personnes se rendaient chaque jour pour prêter allégeance à l'Imam [Khomeiny] et ont prêté serment d’allégeance à l'Imam. Cette armée a montré qu'elle était (issue) du peuple et révolutionnaire, elle s'est tenue en présence du leader de la Révolution, l'a salué et lui a déclaré son obéissance. Cela montrait qu'ils étaient croyants. Les signes de croyance en la spiritualité et en l'islam, étaient clairement évidents dans ce groupe d’officiers. Cela montrait que la future armée sera une armée croyante.

Ella [a montré qu’elle] était une armée disciplinée, ordonnée et prête à prendre des risques. Ce jour-là, on ne savait pas encore quel serait le sort de la Révolution. Rien n'était encore connu. Les ordres aux militaires et cette présence militaire datent de cette époque après tout. Ils étaient toujours présents. À cette époque, la loi martiale avait été établie. Il n'était pas clair quel serait le résultat. Il était possible que les événements durent encore un mois ou deux. Dans ce cas, la répression (des membres des Forces de l’air) aurait été dure. Ils ne savaient pas ce qui allait se passer, [mais] ils ont pris des risques, fait preuve de courage et sont venus. Cela montrait que l'armée du futur était prête à prendre des risques. Et pour être juste, l'armée a pris des risques durant toutes ces années consécutives. Elle a montré qu’elle était un poing face à l'agresseur. Bien sûr, les agresseurs ce jour-là, étaient les agents américains et les agents du gouvernement Pahlavi. Plus tard, d'autres agresseurs sont également apparus [mais] l'armée leur a tenu tête.

Eh bien, pensez maintenant, dans votre esprit, à cette image de ce jour-là que vous connaissez maintenant par cœur et moi aussi. [Pensez à] la photo qui a été publiée dans les journaux ce jour-là, et que tout le monde a vue au cours de ces nombreuses années. L'Imam [Khomeiny] était assis. Il était l'incarnation du pouvoir, l'incarnation de la dignité et l'incarnation d'une foi inébranlable, une montagne comme le sommet de Damâvand. Ce grand personnage, digne et charismatique, regardait ces jeunes qui étaient dans l'armée à l'époque de la monarchie, avec un regard affectueux et paternel. Ce jour-là, ils faisaient encore partie de l'Armée Pahlavi, [mais] l'Imam regardait ces jeunes avec un regard paternel accompagné d'une affection et d'une confiance totale. Ce jour-là, pas même une personne n'imaginait qu'il pourrait y avoir dans ce groupe, une personne qui avait une mauvaise intention. Non, l'Imam les regardait avec une confiance totale et une certitude totale, il les a regardés tous, et a parlé avec eux. Eh bien, c'est devenu un modèle de la nouvelle armée. Autrement dit, cela montrait qu'une nouvelle armée comme celle-ci serait formée.

L’idée s'est formée dans l'esprit de tous les spectateurs, de ce que la situation sera dans l'avenir. L'armée qui sera formée aura de la détermination, un esprit de décision, elle sera prête à prendre des risques, sera fidèle et croira en ce centre de pouvoir et d'honneur. Et c'est ce qui s'est passé. L'armée était censée se tenir aux côtés du peuple, elle l'a fait et restée révolutionnaire.

L'une des choses importantes sur lesquelles j'insiste toujours, est de « rester révolutionnaire ». Certains sont révolutionnaires ou deviennent révolutionnaires, mais ils ne restent pas révolutionnaires. L'Armée est restée révolutionnaire. Laissez-moi vous dire ceci, j'étais dans l'armée dès le premier jour ou dès les premiers jours de la Révolution. Je rendais visite aux différentes parties de l'armée et j'étais en contact avec tout le monde. Aujourd'hui, notre armée - l'armée de la République islamique - est beaucoup plus révolutionnaire qu'à ses débuts. Ses membres sont plus pieux que lors de ces jours d'effervescence. Ils sont plus fidèles. Ils sont plus préparés. Au fil du temps, l'armée est devenue plus pure. Ces jeunes ont pris leur vie en main ce jour-là. Ces jeunes qui sont venus à l'école Alavi, pour saluer l'Imam [Khomeiny], ont risqué leur vie. Après cela, ils ont également risqué leur vie. Lors des complots pour diviser le pays - vous êtes au courant, les complots pour créer des divisions dans l'ouest, l'est et le nord du pays - l'Armée est allée là-bas, a lutté très fort, fait de grands sacrifices et résisté.

Il en est de même dans le cas de la Défense sacrée. J'ai beaucoup de récits sur l'armée pendant la période de la Défense sacrée dont j'ai déjà parlé. À cette époque, j'avais l'habitude de raconter aux gens pendant les prières du vendredi, certaines choses que j'avais vues de près. L'armée s'est levée. Elle s’est tenue aux côtés du peuple, elle s’est levée avec courage. Et partout où c'était nécessaire, l'armée a joué son rôle. Il en a été de même après la Défense sacrée. Chaque fois que c'était nécessaire, partout où c'était nécessaire, l'armée a joué son rôle.

Je voudrais ajouter ceci ici, que la transformation qui a eu lieu dans l'armée - en comparant l'armée d'aujourd'hui, l'Armée de la République islamique, avec l'armée de l'époque des Pahlavis - est un signe de la vérité et de l'identité de notre Révolution. Comparez cette armée avec l’armée de l’ancien régime. Les critères pour faire cette comparaison sont tout à fait clairs. Ils sont devant les yeux de tout le monde et il n'y a rien de caché. Cette comparaison montre quel rôle joue la Révolution, ce que la Révolution peut faire et quel grand élixir est la Révolution qui peut hausser l'identité du peuple à des degrés supérieurs.

L'armée avant la Révolution, l'armée des Pahlavis, était très imposante. Certains d'entre vous s'en souviennent peut-être, mais la plupart d'entre vous ne s'en souviennent pas. Vous n'avez pas connu cette armée, coûteuse et prétentieuse. Lors des événements de Shahrivar 1320 (août 1941), lorsque le pays fut attaqué, cette armée orgueilleuse fut incapable de résister plus de quelques heures. L'armée malgré son prestige, s'est effondrée bien qu’elle eût à sa tête, un homme de l'armée. Reza Khan était un homme de l'armée après tout. En d'autres termes, c'était un militaire qui avait travaillé dans l'armée, s'était battu et avait montré son pouvoir autant qu'il le pouvait. Mais cette armée sous la supervision de Reza Khan, ne put résister que quelques heures, en août 1941, grâce à ceux qui ont fait des sacrifices. Nous avons entendu dire qu'au cours de ces quelques heures, ils avaient résisté dans l'ouest du pays, à Kermânchâh et dans ces régions. Il y avait là, un commandant dévoué. Ils ont sacrifié leur vie. Ils ont pu résister pendant deux ou trois heures, puis sont tombés en martyrs. Nous avions quelques soldats comme eux, qui ont disparu. L'armée s'est complètement effondrée. Cette armée prétentieuse et faussement impressionnante, n'a pas pu résister.

Plus tard, à l'époque de Mohammad Reza, ils ont de nouveau mis la main sur la structure de l'armée pour la construire et la renforcer. Ils ont construit une armée qui, à côté des espions américains et britanniques, s'est soulevée contre le peuple et l'a réprimé, le 28 Mordad 1332 (19 août 1953). L'armée à cette époque, était comme ça. L'armée n'avait pas d'identité. C'était une armée vaincue, sous la domination des étrangers. Quel général de l'armée aurait eu le courage de parler contre un officier américain de rang inférieur, à cette époque ? Ces frères qui étaient des officiers au niveau de major et de colonel, à l'époque des Pahlavis, au début de la Révolution - comme Zahirnejad, Salimi et d'autres, qui étaient des gens religieux et étaient devenus amis avec nous - ont raconté comment les Américains traitaient de manière infâme, les officiers supérieurs et les généraux iraniens. C'était comme ça à l’époque.

Ils avaient l'habitude de payer des sommes colossales pour acheter des avions de chasse aux États-Unis, [mais] l'officier technique de l'armée de l'air ou les « Homafar » (spécialistes) de l'armée de l'air, n'étaient pas autorisés à ouvrir de nombreuses parties de l'avion, de les regarder et de les connaître. Il n'en avait pas le droit, de peur qu’il ne découvre ce qui se passait. Ils avaient dépensé de l'argent et ces appareils leur appartenait. C'était l'argent de la nation, mais cet officier n'avait pas le droit [de les regarder]. A plusieurs reprises, j’ai raconté comment ils devaient mettre la pièce dans un avion et l'emmener aux États-Unis où ils [les Américains] faisaient ce qu'ils voulaient, rapportaient une pièce et facturaient un montant inestimable. C’est ainsi qu’ils (nous) dominaient. A cette époque, l'armée était dans une situation d’inféodés, soumise et sous le joug des étrangers.

Regardons maintenant l'armée d'aujourd'hui. Aujourd'hui, l'armée est un symbole d'indépendance et de force. Aujourd'hui, l'armée est « aimée » à la fois par le peuple et les responsables. Elle est digne de confiance. La population et les responsables lui font confiance. A l’époque, ce n'était pas comme ça. A cette époque, même les responsables qui avaient relevé le statut des officiers de l’armée, les regardaient avec méfiance. A cette époque, l'armée n'avait aucune relation avec le peuple. Aujourd'hui, l'armée est avec le peuple et aux côtés du peuple. Elle fait partie du peuple. Dans tous les événements où le peuple est présent, l'armée est également présente.

Aujourd'hui, au lieu de ne pas avoir le droit de regarder ou de toucher une partie d'un avion de chasse qu'ils avaient acheté à un prix exorbitant aux Américains, l'armée peut et construit elle-même l'avion. Aujourd'hui, l'armée est engagée dans la production de pièces, dans la construction de grands projets et dans la construction de projets étonnants comme ceux qui ont été montrés à la télévision hier. Le Général Moussavi et d'autres étaient présents. C'est une source de joie et de fierté pour le peuple. C'est une réalité. Aujourd'hui, l'armée est constructive, créative et innovatrice. En pleine sanctions, qui sont très importantes car elles ne permettent pas l'entrée d'argent ou de biens, de grands projets sont réalisés à la fois dans l'armée et le CGRI (Corps des Gardiens de la Révolution Islamique), et [en général] dans nos Forces armées. Tout le monde fait de grandes choses. Aujourd'hui, l'armée est un symbole et ce que nos jeunes font aujourd'hui, étonne ceux qui les voient. Aujourd'hui, les jeunes de l'armée conçoivent de grands projets, tant en termes d'équipement que d'organisation.

Eh bien, chacune de ces choses a aussi un résultat spirituel, qui est plus important que tout cela. Autrement dit, lorsque vous travaillez, faites des efforts, résistez et persévérez, chacune de ces choses a de la valeur. Mais lorsque ces valeurs sont accumulées, elles deviennent [une manifestation du verset coranique] :

« En effet, Dieu aime ceux qui combattent dans Son chemin en rang serré pareils à un édifice renforcé » (Coran 61 : 4).

Vous devenez « les aimés de Dieu ». Devenir « l’aimé de Dieu » est plus élevé que toutes ces choses que je viens d'évoquer. Vous avez pu le faire. En d'autres termes, l'armée a été capable de faire de si grands pas.

La nation et les responsables apprécient l'armée. Vous devez également apprécier votre organisation. Les officiers de l'armée doivent apprécier l'organisation de l'armée. Vous avez de bons points forts. Augmentez ces points forts. Il y a aussi des faiblesses. Identifiez les faiblesses, réduisez-les et augmentez les points forts. C'est ainsi qu'on peut apprécier l'organisation de l'armée. Soyez fiers ! Soyez fiers de faire partie de l'Armée de la République islamique. C'est vraiment un honneur. Que Dieu fasse miséricorde au martyr Qarani. Nous étions en contact avec lui avant la Révolution, à peu près à la même époque. Quand la Révolution a eu lieu et qu'il a pris un poste de responsabilité, j'étais membre du Conseil de la Révolution [islamique]. On se voyait. Je lui ai dit que j'étais prêt à rejoindre l'armée. J'étais jeune alors. J'ai dit que j'étais prêt à rejoindre l'armée et que je ne voulais pas de grade - juste une étoile, pas plus ! Il a dit : « Venez et je vous donnerai le grade de colonel qui était le grade le plus élevé à l'époque ». En d'autres termes, il faut être fier de faire partie d'une telle armée, de faire partie d'une telle organisation militaire. Ce sont les points que je voulais soulever à propos de l'Armée et du 19 Bahman.

Je parlerai brièvement de la Révolution. Nous approchons du 22 Bahman [11 février]. Nous serons le 22 Bahman dans deux ou trois jours. Le 22 Bahman est le sommet du mouvement et de la fierté de la nation iranienne. Le 22 Bahman de cette année, comme le 22 Bahman des autres années, rappelle le jour le plus glorieux de l'Histoire de la nation iranienne. Il n'y a pas de jour plus glorieux pour la nation iranienne, que le 22 Bahman, autant que nous le sachions, dans notre longue Histoire. Bien sûr, nous avons eu des jours de fierté, [mais] aucun n'a été comme le 22 Bahman ou n’a eu la grandeur du 22 Bahman où la nation iranienne a pu retrouver sa dignité grâce à sa force, ses capacités et sa détermination. Tous les 22 Bahman des années suivantes sont un rappel de ce jour-là.

Le 22 Bahman a été maintenu en vie et doit être maintenu en vie. Une révolution est vivante quand elle peut garder en vie, ses formes et ses contenus. Une révolution vivante est une révolution qui peut reconnaître ses besoins, à n'importe quelle époque, reconnaître les dangers auxquels elle est confrontée, trouver un moyen de répondre à ses besoins et trouver un moyen de neutraliser ces dangers. Une telle révolution survivra. Vous pouvez voir que de grandes révolutions n'ont pas survécu dans l'Histoire, des révolutions comme la grande révolution française et la révolution d'Octobre en Russie soviétique. Elles ont disparu, se sont transformées en dictatures amères et dures, ou sont revenues à ce qu'elles étaient auparavant. Par exemple, après la révolution et les événements survenus en France, tous ces meurtres et tous ces troubles, Napoléon est arrivé au pouvoir. C'était un roi après tout. C'était un empereur qui a apporté quelques honneurs à la France, mais après lui, la dynastie qui avait été détruite par la révolution, est revenue au pouvoir. Ceux qui avaient été expulsés du pays par les révolutionnaires sont revenus, se sont assis sur le trône et ont régné sur le peuple, pendant des décennies. Pour quelle raison ? C’est parce qu'ils (les révolutionnaires) n’avaient pas compris les besoins de la révolution, les dangers auxquels la révolution était confrontée et ses exigences. Ils n'y avaient pas fait attention. Ils étaient occupés par leurs disputes et leurs problèmes personnels. Du jour où la Révolution française a été victorieuse jusqu'au jour où Napoléon est revenu au pouvoir, il s’est passé environ dix ou onze ans. Trois fois, le conseil d'administration a subi des changements violents, et ceux qui sont arrivés au pouvoir ont tué et massacré les précédents, pour des raisons personnelles ou des caprices insensés. Telle était la situation.

Une révolution vivante est une révolution qui peut se protéger de ces fléaux. La Révolution de la République islamique s'est maintenue en sécurité. Oui, nous avons eu des problèmes aussi. Après tout, les efforts déployés n'ont pas toujours été les mêmes durant ces quarante années. Les efforts de certaines administrations ont été meilleurs et plus nombreux, et pour certaines, ont été moins nombreux. Certaines (administrations) ont fait des évaluations plus précises, d'autres moins. Les circonstances étaient différentes mais le mouvement a été un mouvement continu vers le sommet et le progrès, à la fois le progrès matériel et le progrès spirituel. Vous avez vu combien de choses ridicules ont été racontées aux gens, sur les personnes nées dans les années 80 [2001 à 2011], alors que selon les rapports, environ 70% des personnes qui ont participé à l’Itikaf (retraite spirituelle) cette année, sont nées dans les années 80. C'est une réalité. La nation a progressé spirituellement et matériellement. Je viens de mentionner l'armée, mais il y a eu des dizaines de fois plus de progrès dans d’autres organisations que l'armée. La créativité, le progrès, l'ingéniosité, les capacités et la réflexion existent partout. C'est le progrès de la Révolution. C'est une révolution vivante. La condition préalable pour être en vie, est d'être en mesure de pouvoir subvenir à ses besoins.

Eh bien, j'ai mentionné que cette condition préalable avait été remplie dans une large mesure, au cours de ces plusieurs décennies. Cela a été fait par le peuple et aussi, dans une large mesure, par les responsables gouvernementaux. Bien sûr, nous tous, les responsables, où que nous soyons, devons faire plus attention. Ces besoins existent encore aujourd'hui. Aujourd'hui, les besoins sont nombreux et je veux insister et attirer votre attention sur l'un d'entre eux, qui est le besoin d'unité nationale. L'un de nos besoins les plus importants aujourd'hui, est l'unité nationale. L'unité nationale est une forteresse. C'est un mur fort et haut, qui se dresse devant l'ennemi. L'unité nationale a joué un rôle énorme dans la victoire de la Révolution, puis dans le progrès de la Révolution. Unité Nationale ! Aujourd'hui, nous devons renforcer cette unité autant que possible. L'ennemi s'est dirigé dans la direction opposée. Le complot de l'ennemi est clair pour nous. Autrement dit, nous n'avons aucun doute sur le complot de l'ennemi et ce qu'il souhaite faire. Nous devons connaître le complot de l'ennemi, l'analyser et planifier contre lui. Nous connaissons [maintenant] le complot de l'ennemi.

Une partie du complot a été révélée par l'ennemi lui-même. Certaines parties ont été révélées par ses agents insensés, ici, et certaines, par des organisations qui élaborent de tels rapports. Le plan de l'ennemi est clair.

Il y a un objectif, une stratégie et des tactiques. Le but de l'ennemi est de mettre à genoux la Révolution et le gouvernement de la République islamique. Bien sûr, ils prétendent le contraire. Le président des États-Unis m'a écrit une lettre, il y a 10 ou 15 ans, déclarant clairement qu’ils n'avaient pas l'intention de changer notre système. En même temps, nous avons eu des rapports selon lesquels, dans leurs centres privés, ils étudiaient la manière de renverser le gouvernement islamique et la République islamique. Ils mentent, mais c'est le but. Pourquoi veulent-ils mettre la République islamique à genoux et la détruire ? Eh bien, il y a plusieurs raisons. Après tout, la République islamique est venue et leur a pris le contrôle de cette région importante, stratégique et rentable, riche en ressources minières naturelles et humaines. C'est une des raisons. Mais une autre raison est que la République islamique a lancé un appel à l'indépendance sans donner de contreparties. Faites bien attention à cela ! Nous ne sommes pas les seuls à vouloir être indépendants des États-Unis et (du front) de l'arrogance mondiale. Il y a d'autres pays qui veulent aussi être indépendants et ne veulent ne pas être sous leurs ordres. La différence est que c'est [uniquement] une politique pour eux, mais ici, c'est une croyance et une conviction religieuses. C'est important. C'est ce qui est important pour l'ennemi.

Oui, les pays ont pour politique de ne pas être soumis aux États-Unis, mais cette politique change à travers le commerce, le dialogue, les négociations et peut-être le fait de soudoyer des personnes influentes. Vous voyez cela se produire dans le monde, n'est-ce pas ? Aujourd'hui, ils annoncent une chose, demain le contraire. Leur politique est l'indépendance sans contreparties, mais les politiques peuvent être modifiées. Ce n'est pas le cas ici. Ici, l'indépendance sans contrepartie fait partie des croyances religieuses et vient de la religion.

« Ne vous penchez pas vers les injustes : sinon le Feu vous atteindrait » (Coran 11 : 113)

Ne leur faites pas confiance ou ne comptez pas sur l'ennemi.

« Leur témoignerez-vous secrètement de l'amitié ? » (Coran 60 : 1), « Dieu vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus pour la religion, chassés de vos demeures » (Coran 60 : 9).

Ce sont les versets du Coran. Le Saint Coran dit que vous ne devez pas faire confiance à ce gouvernement (américain) arrogant, cruel et oppressif. Cette foi, bien sûr, ne peut pas être achetée et vendue. Celui qui est prêt à abandonner sa foi n'a plus les qualifications pour travailler dans ce système. C'est la différence. C'est pourquoi ils mettent l'accent sur la République islamique plus que partout ailleurs. Ils sont plus hostiles à nous qu'à n'importe qui d'autre, et veulent étendre la portée de leur influence sur les autres. [Mais] ici, cette intention est bien plus visible. C'est la raison (de leur hostilité). J'ai mentionné qu'en plus des avantages que votre pays possède – les avantages naturels, en ressources humaines, géographiques, climatiques et autres - il a aussi cet avantage important qui est de vouloir être indépendant, sans se soumettre, sans donner pour cela, de contreparties, et sans accepter l'agression des autres. Cela vient de la foi. Par conséquent, leur objectif est de mettre la République islamique à genoux. C'est leur objectif.

Quelle est la stratégie (de l’ennemi) ? Elle consiste à semer la discorde, à semer la méfiance – la méfiance entre les groupes politiques, parmi le peuple et le gouvernement, la méfiance du gouvernement vis-à-vis du peuple, la méfiance entre tel organisme et tel autre, pour que tout le monde se méfie et que tous soient méfiants les uns vis-à-vis des autres. Lorsque la méfiance surgit, l'espoir en l'avenir disparaît. Il y a bien sûr, inévitablement des différences, mais ces différences ne doivent pas être transformées en failles. Parfois, ils soulèvent la question des femmes, parfois ils soulèvent la question des chiites et des sunnites, parfois ils parlent d’un conflit de génération et d’autres questions, afin de semer la discorde. La stratégie de l'ennemi est de semer la discorde. Bien sûr, les tactiques sont différentes. Chaque fois, ils utilisent une nouvelle tactique. Les principales tactiques consistent à diffuser des mensonges et à répandre des rumeurs. Ils font cela pour semer la discorde. Quand on voit que l'ennemi a fait de l'unité, la cible de ses attaques, quel est notre devoir ? Notre devoir est de préserver cette unité et cette solidarité. Nous ne devons pas laisser l'ennemi réussir dans son objectif diabolique. Ce sont des exemples de ce qui se passe actuellement.

Le 22 Bahman [la marche du 11 février] de cette année, si Dieu le veut et grâce à Dieu, sera une démonstration de la présence du peuple, une démonstration de la dignité du peuple et une démonstration de la confiance des gens, les uns envers les autres. Ce sera une démonstration d'unité nationale. Ma recommandation est que notre cher peuple essaie de faire de cette marche, de ce grand jour et de ce glorieux mouvement, une manifestation d'unité et de solidarité nationale. Envoyez ce message clair à l’ennemi, que ses tentatives pour nuire à l'unité nationale, ont été neutralisées et qu'il ne peut pas séparer les gens les uns des autres. Ils ne peuvent pas séparer le peuple du gouvernement. Ils ne peuvent pas rendre le gouvernement soupçonneux à l'égard de la population. Ils ne peuvent pas pousser les différents groupes à se battre entre eux. Les différences politiques, les différences d'opinion et les différences naturelles ne sont pas un problème dans la société. Cependant, ces différences ne doivent pas conduire à des bagarres, des calomnies et des accusations. C'est la stratégie que nous devons adopter face à la stratégie de l'ennemi. Si nous faisons cet effort et sommes résolus, Dieu, Tout-Puissant nous aidera, In Sha Allah.

Mes propos sont terminés. Nous ressentons une grande tristesse pour nos frères sinistrés, dans les deux pays de la Syrie et de la Turquie, et demandons à Dieu, le Tout-Puissant, d'accorder Sa miséricorde aux défunts et la patience à ceux qui sont en deuil. Nous avons nous-mêmes, été affligés [par des tremblements de terre] auparavant, et savons à quel point un tremblement de terre frappe les familles qui perdent des êtres chers, et comme cela est dur et amer. Nous partageons leur douleur et demandons à Dieu, le Tout-Puissant, de leur accorder la patience et la sérénité. Les responsables [iraniens] concernés ont aidé, Dieu soit loué, et ils continueront à aider.

Que Dieu, le Tout-Puissant, bénisse l'âme de l'Imam [Khomeiny] qui nous a amenés sur ce chemin et nous a guidés. Et qu’Il élève le rang des défunts et des martyrs [dans l’au-delà], in-cha-Allah !

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !