Au Nom d'Allah, le Très-Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître maître Abel-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée immaculée, pure et élue, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !

Soyez les bienvenus, chers frères et sœurs qui avez fait ce long trajet par ce temps froid, et apporté la chaleur de votre pureté, de votre foi et de votre zèle, à notre Husseiniyah. Comme toujours, je suis ravi de voir les habitants de Tabriz et de l'Azerbaïdjan. J'envoie mes salutations sincères au peuple d'Azerbaïdjan, au peuple de Tabriz et aux créateurs de la grande et inoubliable épopée du 29 Bahman 1356 (18 février 1978).

Aujourd’hui, je tiens à partager avec vous quelques points sur Tabriz et l'Azerbaïdjan. [Cependant] Le précieux et splendide bilan de l'Azerbaïdjan ne se limite pas à ces quelques mots. J'ai dit beaucoup de choses à la fois sur Tabriz et sur l'Azerbaïdjan, mais il reste encore beaucoup à dire. Je dirai quelques mots aujourd'hui, puis je présenterai une réflexion d'ensemble sur les enjeux du pays.

Avant ceci, je crois qu'il est nécessaire d'exprimer ma gratitude à la nation iranienne pour son précieux mouvement, le 22 Bahman de cette année [11 février 2023, marquant l’anniversaire de la victoire de la Révolution islamique]. Le 22 Bahman de cette année, était un samedi et un 22 Bahman historiques. Les gens dans tout le pays, ont créé une épopée, dans le vrai sens du terme. Malgré la propagande (des ennemis), les problèmes que les gens ressentent de tout leur être, corps et leur âme, les provocations des ennemis et un temps très froid - dans certaines parties du pays, les températures étaient en dessous de zéro- toutes ces choses ont été ignorées grâce à la foi chaleureuse et à la perspicacité du peuple iranien. Les gens ont participé (à cette marche) d'une manière glorieuse. Cette participation du peuple a révélé de nombreuses vérités. Je reviendrai sur la question du 22 Bahman de cette année. J’en dirai quelques mots plus tard [dans mon discours]. Pour l’instant, je voudrais exprimer mon admiration à la nation iranienne, dans toutes les régions du pays - de l’extrême est du pays à l’extrême ouest, du nord au sud, dans les villes lointaines, dans le centre [du pays], dans les grandes villes comme Tabriz, Ispahan et Machhad, et dans d'autres endroits, y compris les villages. La nation iranienne tout entière, a fait entendre sa voix. C'est très précieux. [Les participants scandent] : « Nation iranienne ! Que Dieu accepte tes efforts ! » Bien sûr, je ne me considère pas digne de vous remercier et c’est Dieu qui doit vous remercier. Dieu le Tout-Puissant est reconnaissant :

« En effet, Notre Seigneur est Tout-Pardonneur, Tout-Reconnaissant » (Coran 34 :35).

Dieu vous remerciera pour chaque geste que vous faites, chaque commentaire que vous écrivez, chaque mot que vous prononcez et chaque pas que vous franchissez, même si ce que vous faites est votre devoir. Ce que nous faisons est apprécié par Dieu, cependant,

« Quand une personne Te remercie, Tu la remercies aussi en retour, alors que c’est Toi-même qui lui a inspiré ce remerciement » (Sahifah Sadjadiyah, supplication 45).

Si Dieu le veut, j'y reviendrai et je parlerai du 22 Bahman.

Quant au 29 Bahman de 1356 (18 février 1978), je crois qu'on peut dire qu'une page a été tournée dans l'histoire de l'Iran, ce jour-là. En d'autres termes, ce fut un moment déterminant de l'histoire. Le 19 Dey (9 janvier) de la même année, ce soulèvement a eu lieu à Qom. Il ne fait aucun doute que ce que les habitants de Qom ont fait était quelque chose de grand. Ils ont pris l'initiative (du mouvement). Mais d'autres événements ont eu également lieu dans le pays, qui étaient similaires à l'événement de Qom, le 19 Dey. Cependant, ils ont été oubliés. Le 5 juin 1963, il y a eu ce massacre, de grands soulèvements à Téhéran, à Qom et dans d’autres villes. Les gens se sont soulevés, ils ont donné leur vie, et leur sang a été versé, et cela en grand nombre, mais cela a été oublié, totalement oublié. La politique utilisée par les systèmes tyranniques et arrogants, consiste à faire oublier aux gens les événements importants qui leur profiteront, en utilisant la propagande, des méthodes trompeuses et la coercition. Sans Tabriz, l'événement qui a eu lieu à Qom le 19 Dey, aurait également été oublié.

Qu'ont fait les habitants de Tabriz ? Ils ont transformé le soulèvement de Qom en un soulèvement national. Ils en ont fait une tragédie ressentie par tout le monde, même si la répression et l'usage de la force ont été beaucoup plus sévères, à Tabriz. Des chars sont venus dans les rues. Qui était leurs adversaires ? Le peuple, les érudits et les mosquées. Les universitaires avaient invité les gens à participer à une cérémonie marquant le 40ème jour de deuil du soulèvement de Qom. C'était eux qui étaient visés. Ils n'étaient pas armés, mais le gouvernement a tellement paniqué qu'il a fait descendre des chars dans les rues, et massacré la population. Malgré cela, les habitants de Tabriz ont refusé de battre en retraite. Ils ont donné leur vie et leur sang, ont résisté, ont crié des slogans et ont transformé les soulèvements en quelque chose de national. La nouvelle de leurs sacrifices s’est faite entendre dans tout le pays. Une cérémonie de commémoration du 40ème jour pour le [peuple] de Tabriz, a eu lieu dans un certain nombre d'endroits. Cela signifiait que les cris des habitants de Tabriz s'étaient répandus dans tout l'Iran. Le gouvernement tyrannique, dirigé par un monarque, a été renversé en moins d'un an. C'est ainsi que se fait l'histoire. C'était une période historique.

En restant fermes, en résistant et en agissant avec courage, Tabriz n'a pas permis que les expériences passées se répètent. Le drapeau représentant la liberté de l'Iran est entre les mains des habitants de Tabriz. Ce n'est pas étonnant. L'Azerbaïdjan a également organisé un tel mouvement à d'autres moments. Nous devons connaître cette histoire. Nous ne devons pas laisser cette histoire tomber dans l'oubli. À une autre période - pendant la montée de la dynastie safavide - l'Azerbaïdjan, c'est-à-dire Tabriz, Ardebil et les villes d'Azerbaïdjan, ont pu sauver l'Iran de la division, des royaumes tribaux et de la domination de longue date des étrangers. L'Azerbaïdjan, Ardebil et Tabriz. Ces zones ont pu unir l'Iran. Avant l'unification de l'Iran et le gouvernement indépendant de l'Iran qui s'est poursuivi jusqu'à aujourd'hui, le pays était un royaume tribal. À l'époque de la dynastie des Timurides et avant cela, sous la dynastie des mongols et de leurs successeurs, chaque coin du pays était aux mains d'une tribu ou d'un certain groupe. L’est, l'ouest, le nord et le sud du pays étaient chacun gouverné à sa manière. Le mouvement qui a commencé en Azerbaïdjan, a uni l'Iran. Le drapeau de l'unification de l'Iran est entre les mains de l'Azerbaïdjan. Ce sont des réalités et non des compliments. La narration correcte de l'histoire de l'Azerbaïdjan est essentielle pour l'historiographie islamique, et il est du devoir de chacun de la faire. Les experts dans ce domaine doivent le faire.

Il en fut de même lors des événements qui suivirent. Dans le cas de la manifestation contre le tabac, les religieux - Hadj Mirza Javad Tabrizi et Hadj Mirza Javad Mojtahed - ont aidé à soutenir le boycott du tabac de Mirza Hassan Shirazi, à Tabriz. Le mouvement à Tabriz [était également important] dans la Révolution constitutionnelle - à la fois au début avec Sattar Khan et Baghir Khan - et après divers événements lorsque les Russes et d'autres sont entrés dans le pays. Il y a eu [les soulèvements du] Cheikh Mohammad Khiabani, de Mirza Esmaeil Nobari et de bien d'autres. Ce sont eux qui ont su montrer la puissance de la résistance iranienne face aux divers incidents. Il en a été de même pendant la Révolution islamique, la Défense sacrée, après la Défense sacrée jusqu'à aujourd'hui. Comme l'a déclaré M. Ale-Hashem, la même chose s'est produite lors des événements récents avec la démonstration de la puissance nationale.

En ce qui concerne la culture, c'était la même chose. L'Azerbaïdjan est un centre de civilisation et de culture dans la région occidentale du pays, tout comme le Khorasan est le centre de la civilisation et de la culture de la région orientale de l'Iran. La culture, les traditions et la civilisation iraniennes, qui ont été exportées à travers l'histoire jusqu'aux extrémités de l'empire ottoman, à l'ouest, et aux extrémités de l'Inde à l'est, sont venues des deux centres de l'Azerbaïdjan et du Khorasan. L'Iran a toujours été fier de sa grande culture en Azerbaïdjan. Khaqani et Nezami étaient d'Azerbaïdjan. Ensuite, nous avons également eu Shams Tabrizi, Qatran Tabrizi, Cheikh Mahmoud Shabestari, Sa'ib Tabrizi, et cela a continué à l'époque actuelle, avec Mohammad-Hossein Shahriar et avant lui, Madame Parvin E'tesami. Ces personnes étaient toutes originaires d'Azerbaïdjan. Les contributions qu'elles ont apportées à la littérature et à la culture du pays, sont innombrables et bien plus importantes que ce que l'on peut imaginer.

Ainsi, le 29 Bahman a également ces antécédents et des corolaires. Je tiens à dire que l'événement qui a eu lieu le 29 Bahman, était un événement qui a formé une identité. Nous devons tirer des leçons [de ces événements]. Nous ne sommes pas là uniquement pour raconter des évènements. Nous devons apprendre ces leçons. Nous devons utiliser notre passé pour construire notre avenir. Nous avançons aujourd'hui. La nation bouge. L'Iran bouge. Nous avons besoin de ces leçons. Nous avons besoin de ces expériences. Ces événements sont une leçon pour nous. Le 29 Bahman a été un événement qui a formé une identité.

Chaque nation forme son identité grâce à sa persévérance et sa résistance. C'est leur persévérance et leur résistance qui donnent aux nations leur identité, leur caractère, leur grandeur et leur culture tout en les protégeant. Que veut dire persévérance ? Cela signifie continuer sur la ligne droite qu'une personne a trouvée, sans en dévier. Le problème des nations est qu'elles dévient de leur ligne. Elles commencent sur une ligne, mais après avoir avancé pendant un certain temps, soit elles se fatiguent, soit elles sont attirées par les attraits du monde et dévient. Le degré de déviation est initialement très faible, mais à mesure, l'angle devient plus grand et leur chemin s’éloigne du vrai chemin. C'est ça le problème.

Nous avons eu ce problème dans notre pays et dans notre Révolution. Certains étaient d'abord avec la Révolution, mais ensuite ils ont dévié. Différents facteurs étaient en jeu. Parfois, ce n'était même pas de leur faute mais la faute des organisations gouvernementales, du gouvernement et de divers autres facteurs. Les puissances étrangères étaient aussi responsables et ils ont dévié pour différentes raisons. Cette déviation s'est accrue et a conduit à une opposition au mouvement, à ses objectifs et à cette grande motivation qui les avait amenés sur cette voie. Ils ont radicalement changé. Parfois, ils ont même fait volteface. Nous avons eu et nous avons (encore) ce genre de personnes. La persévérance ne permet pas que cela se produise. Elle préserve les identités. Elle donne leur identité à une nation et à une population. Il faut ne pas se fatiguer, se décourager ni craindre les cris de l'ennemi. Mes chers frères et sœurs, c'est le secret de la pérennité.

Il est bien évident que l'ennemi ne restera pas les bras croisés. Soit il portera un coup, soit s'il ne peut pas le faire, il proférera des menaces. Si les menaces s'avèrent inefficaces, il se mettra à crier pour vous écarter de l’arène. Si vous refusez de partir, cela signifie que l'ennemi a été vaincu. Si vous persévérez, vous progresserez. Les habitants de Tabriz avaient vu le soulèvement de Qom le 29 Bahman, le massacre de Qom où les habitants de Qom ont été réprimés. Les gens le savaient. Les habitants de Tabriz savaient que tenir tête au gouvernement signifierait que des gens seraient tués et mourraient. Malgré cela, ils se sont levés, ont persévéré et Dieu les a bénis. Quand nous disons que l'histoire a changé le 29 Bahman, grâce au mouvement des habitants de Tabriz, ce changement était dû à la bénédiction que Dieu a donnée à leur mouvement. Ils ont persévéré.

« S'ils étaient persévérants dans le sentier [d'Allah], Nous les aurions abreuvés, certes d'une eau abondante » (Coran 72:16)

Le 22 Bahman de cette année est un autre exemple de cette persévérance. Regardons et examinons cette question sous cet angle. C'est une bonne chose que la foule soit sortir dans les rues. Parfois, les gens ont des motivations différentes pour descendre dans la rue. La plus importante est que cette participation signifiait persévérance et résistance à l'ennemi. L'ennemi veut que nous oubliions le chemin que nous devons emprunter. Il ne veut pas que nous distinguions le bon chemin. C'est ce qu'il s'efforce de faire. Certains à l'intérieur du pays, ont la même démarche. Nous ne prétendons pas qu'il n'y a pas d'opposition à l'intérieur du pays, que la Révolution n'a pas d'adversaires ou que nous n'avons pas d'adversaires. Oui, il y a des gens qui s'opposent à nous et poursuivent les mêmes buts que l'ennemi. Nous avons été confrontés à des mouvements à l'intérieur du pays, qui visaient la détermination de la nation iranienne. L'un des objectifs importants des troubles d'automne à Téhéran et dans d'autres endroits, était de faire oublier aux gens le 22 Bahman. Ils ne voulaient pas que les gens participent par millions, à l'anniversaire de la victoire de la Révolution. Ils voulaient qu'ils l'oublient. À l'intérieur du pays, il y a eu des analyses erronées et des arguments faibles, qu’ont répétés les journaux et le cyberspace, et des déclarations pour dissuader les gens. Mais qu'ont fait les gens ? Ils ont persévéré, participé et ont fait le contraire de ce que l'ennemi avait dit. Cette participation était une forme de persévérance et la persévérance apporte des bénédictions.

La marche populaire de cette année avait des raisons. Quand un intellectuel analyse quelque chose, il regarde d’abord le fait en général, et vérifie ensuite, les points majeurs et mineurs pour comprendre l’ensemble. Lorsqu’on demande à une personne révolutionnaire qui n'est pas instruite mais qui sait analyser les choses, pourquoi elle est venue participer à cette marche. Elle dit qu’elle est venue parce qu’elle avait compris que les États-Unis ne voulaient pas qu’elle vienne. Vous voyez, cette personne avait une raison et une analyse. Elle savait que l'ennemi avait peur de sa participation [à cette marche]. L'ennemi sait que sa participation renforcera cette voie et fera continuer ce mouvement, et ne veut pas que cela se produise. Et comme l'ennemi ne veut pas que cela se produise, cette personne participe à la marche afin de contribuer à la poursuite de ce chemin. Les gens avaient des raisons (pour participer). Ils sont venus montrer l'esprit et l'enthousiasme de l'Iran d’aujourd'hui.

La marche du 22 Bahman cette année, était remplie d'enthousiasme et de ferveur. Les slogans que les gens scandaient étaient porteurs de messages significatifs qui montraient l'orientation [des gens]. L'ennemi ne voulait pas que la voix de la nation iranienne soit entendue. C'est ce que l'ennemi ne voulait pas. La nation iranienne a élevé la voix pour que tout le monde puisse l’entendre, au milieu de toute l'agitation du cyberspace, de la propagande et des chaines de télévision. Oui, certains peuvent ne pas l'avoir entendue, parce qu'ils le cachent, ils se taisent et ne reflètent pas (cet évènement) dans leurs campagnes de propagande mondiales. Elle (la voix de l’Iran) n'a peut-être pas atteint les oreilles des gens dans d'autres pays, mais ceux qui avaient besoin de l'entendre ont entendu la voix de la nation iranienne. Les appareils de prise de décision aux États-Unis, en Angleterre, dans les centres comploteurs du monde et les services de renseignement, et tous ceux qui y prêtent attention, ont tous entendu la voix de la nation iranienne, le 22 Bahman de cette année. Ceux qui avaient besoin de l'entendre l'ont entendue.

Le message de la nation iranienne le 22 Bahman de cette année, était un message de soutien à la Révolution islamique et à la République islamique. C'était (un message) plus fort que toutes les autres voix. Bien sûr, il y a et il y avait aussi des voix opposées. Les ennemis – l’empire médiatique contrôlé par les sionistes et les États-Unis - tentaient de faire prévaloir leur voix, mais ils ont échoué. La voix de la nation [iranienne] a prévalu sur les autres voix. Bien sûr, d'autres ont fait de leur mieux – nos adversaires et nos ennemis ont fait de leur mieux. Parfois, ils ont dit que la Révolution et la République islamique régressaient. C'est exactement le contraire de la vérité et de ce qui se passe. Sommes-nous en train de régresser ? Nous avançons dans tous les domaines, par la grâce et la puissance de Dieu. Je ne dis pas que nous n'avons pas de problèmes. Je vais en parler. Nous avons même, pas mal de problèmes. Mais notre pays aujourd'hui, est très différent de ce qu'il était il y a 20, 30 ou 40 ans. Nous avons fait de grands progrès dans tous les domaines, tant sur le plan matériel que spirituel.

Ils disent que le pays régresse. De quelle régression parlent-ils ? Certains ont dit que la République islamique était dans une impasse. Eh bien, si nous sommes dans une impasse, pourquoi l'ennemi dépense-t-il autant d'argent pour nous renverser ? Il n'est pas nécessaire de faire des dépenses pour une nation ou un gouvernement qui est déjà dans l’impasse et tombera de lui-même. Ils dépensent des milliards de dollars pour cela dans le monde. De nombreux pays qui ont de l'argent et de la richesse vont dans la direction opposée à la nation iranienne. Ils dépensent de l'argent pour faire dévier la République islamique. Ils l’annoncent même et le déclarent ouvertement. Pourquoi font-ils cela ? Si nous étions dans l’impasse et sur le point de nous effondrer, comme certains le prétendent, ils n'auraient pas besoin de dépenser autant d'argent.

Parfois, afin de dénigrer nos progrès, [ils disent :] « Pourquoi concentrez-vous tous vos efforts sur la construction d'armes, de drones ou de missiles ? » C'est ce que disent certaines personnes. Eh bien, la réponse est que premièrement, c'est nécessaire. Un pays qui a des ennemis, doit penser à sa défense. Au début de la Révolution, certains voulaient vendre nos F-14. Je ne les ai pas laissés faire. J'ai été informé et je m’y suis opposé. J'étais à Machhad. J'étais allé en pèlerinage ou j'avais quelque chose à faire là-bas. Quand j'en ai entendu parler là-bas, Je n’ai pas tergiversé. Au moment même où j'en ai entendu parler, j'ai fait venir un journaliste, j'ai donné cette information qui a été diffusée. Cela les a effrayés, alors ils ont arrêté. C'est le genre de politiques que nos adversaires poursuivent. Nous avons des ennemis, nous devons donc renforcer la direction de notre défense. C'est ce que dicte la sagesse et ce que dit la loi islamique :

« Et préparez [pour lutter] contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée » (Coran 8 :60).

Cela signifie faites tout ce que vous pouvez et autant que vous le pouvez. Nous avons écouté ce commandement. Si Dieu le veut, nous renforcerons autant que possible, la défense du pays.

Deuxièmement, est-ce que les travaux effectués dans d'autres secteurs ont été moins importants que ceux pour la défense ? Le nombre des travaux qui ont été réalisés dans le secteur industriel, dans le secteur des infrastructures, dans la construction de routes, de barrages et de choses similaires, est plusieurs fois supérieur au travaux réalisés dans le secteur de la défense. Tant de travail a été effectué ! Maintenant, en ce qui concerne la question de la défense, les ennemis veulent naturellement continuer à propager, pour des raisons qui sont les leurs, que « l'Iran a des drones qu’il a vendus à tel pays ou a donnés à tel autre », et ainsi de suite. Cependant, ils n'ont aucune intention de révéler quoi que ce soit sur nos réalisations industrielles. Au contraire, ils ont l’intention de les cacher. Ils les dissimulent. Non, nous avons fait de grands progrès dans d'autres domaines (que celui de la défense) également. Bien sûr, la nation n'a pas prêté attention à leurs déclarations. La nation n'a pas prêté attention au vacarme qu'ils ont fait ci et là, et si Dieu le veut, elle ne leur prêtera pas non plus attention, après cela.

C'est ce qui irrite l'ennemi. Ce sont ces réalisations qui mettent l'ennemi en colère. Elles exaspèrent l'ennemi. Le Coran dit : « Mourrez de rage ! » (Coran 3 : 119). Notre cher et grand martyr, [Sayed Mohammad Beheshti], a traduit cela par : « Mourez de colère ! » C'est la traduction du verset du Coran. L'ennemi est furieux et énervé. Leurs actions sont poussées par la nervosité ainsi que leurs paroles. Tout ce qui fait la force de l'Iran les met en colère. Pourquoi ? Parce qu'ils savent que si l'Iran devient fort, leurs complots contre l'Iran seront inutiles. Ils ne veulent pas que l'Iran devienne fort. Tout ce qui nous rend forts les rend nerveux et les met en colère.

[Le public chante : « Le mouvement se poursuivra jusqu'à la Révolution de l'Imam Mahdi (aj) »].

Si Dieu le veut, il en sera ainsi. Le mouvement signifie se déplacer. La Révolution signifie mouvement. La Révolution ne connait ni arrêt ni stagnation. Elle doit avancer et continuer, avec la grâce de Dieu, et si Dieu le veut, elle continuera à avancer. Le pays doit devenir fort. Je l'ai dit à maintes reprises, et je le mentionnerai également plus tard, que chacun doit faire un effort. Nous devons renforcer le pays.

Nous avons dit que nous avons progressé. C'est la réalité. Certains peuvent ne pas être au courant des nombreux progrès réalisés, nous sommes faibles dans la publicité (la présentation de ce que nous faisons). Sachons-le. Dans la publicité, dans les médias, nous n'avons pas encore trouvé les compétences et les capacités nécessaires, et nous sommes un peu faibles et [certains progrès] ne sont ni dits, ni vus, ni compris. Ceux qui vont visiter et voir les expositions sont ravis. Certaines personnes sont très surprises. Les étrangers qui viennent parfois, sont surpris quand on leur montre certains endroits, et nous demandent comment nous avons fait ces choses en pleines sanctions. J'ai dit un jour - bien sûr, c'était il y a quelques années – que nos jeunes avaient construit un missile et l’avaient testé. Eh bien, les satellites l’enregistrent. Les sionistes, les Américains et d'autres ont compris que ce missile avait été fabriqué [par nous]. Un commandant sioniste, expert en missile [Uzi Rubin, ancien chef de la défense antimissile israélienne], avait dit quelque chose qui avait été cité dans certains médias. Sa déclaration nous a également été rapportée et je l'ai citée. Il avait dit : « Je suis un ennemi de l'Iran, mais devant l’œuvre qu'ils ont faite - ce missile qu'ils ont fabriqué sous sanctions - je leur tire mon chapeau en signe de respect ».

Eh bien, nous avons parlé des progrès, mais n'avons-nous pas des faiblesses à côté de ces avancées ? Si, en grand nombre. Nous avons des faiblesses, des déficiences et de nombreuses lacunes, et cela pour plusieurs raisons. Nos lacunes et nos faiblesses ne sont pas rares. Certains ressentent et comprennent certaines d'entre elles. Il y a l’augmentation des prix, l'inflation, la diminution de la valeur de la monnaie nationale. Ce sont des points faibles que nous avons. Nous avons d'autres faiblesses dans différents secteurs, même dans les secteurs administratifs. Il y a des faiblesses, mais on peut voir le problème de deux manières.

Faites attention, surtout nos chers jeunes. D'un côté, il y a des progrès, des succès et des réalisations, et de l'autre, il y a des faiblesses qu’on peut regarder de deux manières.  Une manière est de regarder les réalisations et de comprendre que nous avons la capacité de faire le même effort pour surmonter les faiblesses. C'est une façon de voir les choses. Ce point de vue est un point de vue révolutionnaire. Une autre manière est de regarder les faiblesses et de dire que les efforts sont inutiles, que cela ne sert à rien et que rien ne peut être fait. Nous nous asseyons sans rien faire, râlons ou protestons face à cette situation, ou exagérons les faiblesses à haute voix. Ce point de vue est un point de vue réactionnaire. Oui, il y a des faiblesses, mais vous pouvez considérer les faiblesses dans une perspective révolutionnaire, pourquoi les regarder dans une perspective réactionnaire ?

Certains, quand ils regardent les faiblesses, nient les principes de la République islamique et de la révolution ! Pourquoi ? Si une nation a une faiblesse, faut-il oublier ses réalisations ? Quelle nation n'a pas de faiblesses ? Les nations riches du monde, qui sont les plus avancées scientifiquement, n’ont-elles pas de faiblesses ? Elles ont même de plus grandes faiblesses. Si je voulais les compter, je pourrais faire un long inventaire sur « les faiblesses qui existent aux Etats-Unis, en Angleterre, en France et dans les pays développés » qui sont beaucoup plus grandes, plus importantes et plus difficiles que nos faiblesses, dans le domaine de la pauvreté, de la maladie, des discriminations et de l’absence de justice sociale. Beaucoup de ces faiblesses [existent là-bas], souvent plusieurs fois plus grandes que les nôtres. Les faiblesses existent partout, [mais] nous devons nous efforcer de les résoudre. C’est la solution. La solution n'est pas de détruire immédiatement les bases, les principes et les racines, à la moindre faiblesse.

J'insiste sur le fait que la première voie est correcte : la voie révolutionnaire. Autrement dit, lorsque nous examinons nos faiblesses, nous devons aussi dire que nous avons fait de grandes réalisations que nous imaginions auparavant inaccessibles. [Alors] Faisons des efforts. Regardez mes chers amis ! Je suis responsable dans ce pays, depuis quarante ans. J’ai eu diverses responsabilités, avant la présidence, pendant la présidence et après la présidence. Il y a eu des jours où nous ne pensions pas que certains progrès pouvaient avoir lieu un jour, et si je comptais ces progrès, vous seriez surpris. Par exemple, le fait que la production d'acier atteigne un million de tonnes, cela ne nous venait pas du tout à l'esprit. Ce qui nous venait à l'esprit, n’était que cinq mille à dix mille tonnes ! Ce qui est devant nos yeux aujourd'hui, nous ne l'imaginions pas du tout. La nation a fait des efforts, la jeunesse a fait des efforts, nous avons eu de bons responsables à cette époque qui ont fait des efforts et ont amené le pays à ce stade. Cet effort existe encore aujourd'hui. Essayons de corriger les faiblesses. C'est mon conseil.

Tout le monde doit travailler. Tout d'abord, les responsables, chacun selon ses obligations légales. Les responsables ont des taches différentes, l'un est responsable de la planification et de la conception, un autre est responsable de la mise en œuvre, un autre est responsable de la supervision, un autre est responsable de la législation ou un autre est responsable de l'élaboration des politiques. Les différents départements et les différentes administrations ont leurs propres règlements. Tout le monde doit faire des efforts, travailler jour et nuit, et suivre les choses. C’est le devoir de nos responsables.

Il me semble qu'aujourd'hui, nos tâches les plus importantes sont d’ordre économique. Il y a quelques jours, certains producteurs et entrepreneurs du pays se sont réunis dans ce Husseiniyah, et je leur ai dit que ce pays devait connaître une croissance économique car sans croissance économique, le travail ne progressera pas. Cette croissance économique et une augmentation de la production nécessitent une stabilité économique. L'inflation doit être contenue. Aujourd'hui, l'une des tâches fondamentales des responsables du pays, au niveau exécutif, législatif, des agences de suivi et des appareils exécutifs – les fonctionnaires directs et indirects - est de remédier [aux problèmes]. Ces problèmes peuvent être résolus, il ne faut pas penser qu'il n'y a pas de solution. Il y a des moyens, ils doivent trouver ces moyens pour remédier à l’inflation. Cette stabilité économique et la stabilité des prix feront avancer le pays. C’est la vision que nous devons avoir.

Les gens doivent faire de même. Bien sûr, les responsables sont plus concernés mais les gens le sont aussi. L’étudiant, l’enseignant, l’ouvrier, l’homme d'affaires, l’agriculteur, l’entrepreneur, l’éleveur, les religieux, tous peuvent travailler chacun à sa manière. [Par exemple] quant aux érudit religieux, vous avez entendu M. Al-Hashem dire ici, qu'il se rend dans les centres industriels pour des présentations ou des visites, c’est très bien. C'est un grand travail. Cela fait bouger l'économie. Ces mouvements sont bénéfiques. Un militant politique peut travailler. Un militant politique peut éclairer. L'activité politique ne consiste pas seulement à trouver un point faible dans le gouvernement ou dans d'autres institutions, à l’agrandir dans l'espace virtuel, à ridiculiser et à insulter. Ce n'est pas une activité politique. L'activité politique consiste à regarder l'atmosphère politique du monde, l'atmosphère politique de la région, les objectifs des ennemis et l’orientation des amis, et de les expliquer aux gens qui ont moins d’informations et de compréhension que vous. C'est cela, une activité politique.

C’est aussi le cas des militants sociaux et des militants du secteur des services. Nous avons pu, à plusieurs reprises, surmonter de grandes difficultés grâce aux efforts du peuple, l'une a été la pandémie de Corona. Au début du Corona, les gens sont venus sur le terrain et se sont mis au travail. Les gens ont effectué de nombreuses tâches que les appareils gouvernementaux auraient dû effectuer. À cette période, les gens ont offert des aides pieuses et ont rendu de nombreux services. Le peuple a célébré la fête [de Ghadir] à Téhéran. Les gens eux-mêmes, l'ont fait de leur plein gré et avec enthousiasme. Les gens sont capables. Les activités sociales animent la nation, garantissent, assurent et soutiennent le progrès du pays.

L'unité nationale est un moyen efficace pour créer de la force dans le pays, et rendre le pays plus fort. Les divergences ne doivent pas porter sur des choses mineures. Bien sûr, il y a des divergences d'opinion. Dans ces divergences d'opinion, les discussions sont bonnes, le débat est bon mais pas les disputes. Débattre, parler, discuter, argumenter à l'université, au centre islamique, dans les médias, poliment et dans le respect d'autrui, sont de bonnes choses mais ce n'est pas bien de se disputer, de faire preuve d’hostilité et d’utiliser des mots inappropriés. Ce ne sont pas de bonnes attitudes. C’est la solidarité qui peut aider.

La tendance du peuple iranien est en faveur de la Révolution. Nous n'avons pas rassemblé de statistiques pour savoir par exemple, combien sont contre l'opinion publique ou contre les opinions des responsables. On ne le sait pas, mais en gros, on sait que oui, il y a des gens qui ont d'autres avis et (même) des avis opposés. Ils ne sont pas les adversaires de la nation iranienne, l’adversaire de la nation iranienne est (le front de) l'arrogance. Tout le monde doit faire attention et éviter d’aider l'arrogance. Tout le monde doit éviter d’utiliser les outils de l'arrogance contre la Révolution, contre l'islam et contre le cher Iran. Comme toujours, je vois que l'avenir est prometteur. Dieu soit loué, chaque fois qu'il y avait des perspectives prometteuses devant nous, nous les avons atteintes après un certain temps. Les capacités de la nation et du pays sont très élevées, les capacités du pays sont très élevées, et si Dieu le veut, cette nation réalisera de plus grandes réalisations.

Nous demandons à Dieu, Tout-Puissant, de nous guider fermement dans cette voie. Nous demandons à Dieu, Tout-Puissant, d’associer le cher Imam qui nous a montré ce chemin, à Ses saints. Nous demandons à Dieu, Tout-Puissant, d’associer nos chers martyrs aux martyrs du début de l’Islam et de Karbala, et de nous joindre à eux.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !