Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé, le 29 avril 2023, par l’Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution Islamique, lors d'une réunion avec des travailleurs, des membres d'organisations syndicales et de responsables du ministère iranien des Coopératives, du Travail et de la Protection sociale. Cette réunion était organisée au seuil de la Journée internationale des travailleurs et à l'occasion de la Semaine nationale des travailleurs.
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'Univers et paix et salutations à notre Maître Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad et à sa Lignée pure, immaculée et infaillible, en particulier celui qui représente le Trésor d’Allah sur Terre !
Vous êtes tous les bienvenus. J'espère, si Dieu le veut, que notre communauté ouvrière, dont vous êtes les représentants et les symboles, bénéficiera toujours de la grâce de Dieu et que vous apporterez chaque jour, plus de bénédictions à notre pays. Si la communauté ouvrière avance, si ses problèmes sont résolus, si sa situation matérielle, intellectuelle et professionnelle s'améliore, cela sera certainement un plaisir pour le pays et la nation.
Les déclarations de l'honorable ministre étaient importantes. La partie sur ce qu'il prévoit de faire, si Dieu le veut, avec effort et persévérance, portera certainement ses fruits. Il y avait des points importants dans la partie de son discours sur les tâches qui ont été accomplies. J'ai écouté attentivement. Ce que je voudrais demander à M.Mortazavi - qui a une bonne expérience et a bien travaillé dans les postes qu’il occupait auparavant - est qu'il prête attention à ces statistiques, en particulier dans certains domaines importants tels que la création d'emplois. Certaines choses ont été faites dans différentes administrations qui avaient l'habitude de donner des statistiques, mais quand on regardait de près, on voyait qu'il y avait une certaine indulgence dans la présentation des chiffres. Evitez d’agir de la sorte, par exemple, dans les domaines de l'assurance, de l'emploi et du logement. Les choses qu'il a mentionnées sont très importantes. Assurez-vous que les statistiques sont exactes, car le responsable, le ministre lui-même, ne vérifie pas tout. On lui fournit des rapports. Assurez-vous que les statistiques sont exactes. Si les choses qu'il a dites ont été accomplies, de grands pas ont été franchis et c'est quelque chose dont il faut être vraiment, reconnaissant. Faites quelque chose qui encouragera les ouvriers du pays, nos chers frères et sœurs.
Ce que je me suis préparé à dire dans cette rencontre qui se tient chaque année, est avant tout de parler haut et fort, de la valeur des travailleurs, dans notre société. Ce que je veux, c'est que les gens réalisent à quel point nos travailleurs sont précieux. Bien entendu, le terme « travailleur » a une large définition. Les travailleurs dont je parle, sont les ouvriers qui travaillent dans les domaines industriels et agricoles, et fournissent des services. Je ne m'adresse pas aux chercheurs ni aux professeurs d'université. Ce sont aussi des travailleurs en quelque sorte, mais ce n’est pas à eux que je m'adresse. [Plutôt], c'est à vous que je m’adresse, la communauté des travailleurs du pays. Cette communauté doit être appréciée (à sa juste valeur). Deuxièmement, certaines remarques me sont venues à l'esprit que je voudrais faire à nos responsables et à nos chers travailleurs, afin que, si Dieu le veut, nous puissions améliorer les conditions de la communauté ouvrière.
J’aborderai certaines questions sur le travail, les travailleurs et les responsabilités que nous avons tous, envers eux.
Premièrement, comment pouvons-nous comprendre l'importance des travailleurs et l'importance du travail ? Pourquoi le travail est-il important dans une société ? Vous pouvez comprendre l'importance des travailleurs à partir de l'importance du travail. Le travail est ce qui fait vivre une société. Le travail est l'épine dorsale de la vie des gens. Sans travail, il n'y a rien. La nourriture que nous mangeons, les vêtements que nous portons et les installations que nous utilisons, et dont dépendent nos vies, tout cela est le produit du travail. Qui fait ce travail ? Le travailleur. Alors, quelle est la valeur d'un travailleur ? La valeur d'un travailleur est égale à la valeur de l'existence d'une société. Elles sont à leur tour, égales à la valeur de la vie des gens. Tout le monde devrait le savoir. Tout le monde doit s'en rendre compte. Les travailleurs eux-mêmes, devraient prêter attention à ce point. Appréciez votre valeur. Je reviendrai pour dire un mot sur cette appréciation, à la fin de mon discours. Si aucun travail n'est fait dans une société, toutes ses ressources nationales resteront stagnantes. Nous avons des mines, nous avons des installations et nous avons des terres et de l'eau. Si le travail est fait, toutes ces choses seront des bénédictions. Les mines seront exploitées, l'eau et le sol seront utilisés et la vie continuera. [Cependant] Si aucun travail n'est fait, ces talents resteront morts et en sommeil. Par conséquent, le travail est ce qui fait s'épanouir nos potentiels. C'est le sens du travail. Une fois que nous aurons compris l'importance du travail, nous réaliserons à quel point le travailleur est important. C'est un point. Nous devons d'abord avoir cette connaissance de nous-mêmes, des travailleurs et de la communauté ouvrière.
Nous devons réaliser l'importance de la création d’emplois– ce qui est un travail ou un vrai travail. Il y a des travaux où vous ne voyez aucun travail effectif et où le temps passé sur ce travail, n’a aucun résultat utile. Ce n'est pas le genre du travail dont je parle ici. Si nous passons huit, sept, cinq heures, plus ou moins, dans une organisation, cinq ou sept heures devraient en fait, être consacrées au travail. Nous devons créer des emplois. La création d'emplois est importante pour diverses raisons. Tout d'abord, le pays a besoin d'emplois. Notre société a besoin de travail et comme je l'ai déjà dit, sans travail, il n'y a pas de vie. Deuxièmement, l’ouvrier a besoin d'un emploi pour vivre. Troisièmement, les travailleurs ont un besoin moral et psychologique de travailler. Dieu, Tout-Puissant, a créé les êtres humains de telle manière que l'oisiveté les ennuie. Le travail apporte de la joie dans la vie. Le besoin de travailler n'est pas simplement dû au besoin de gagner sa vie. Psychologiquement, nous avons besoin de travailler. Les gens ont besoin de travailler. Quatrièmement, le travail empêche la corruption. Le chômage est une source de corruption. Une grande partie de la corruption que nous constatons, est le résultat du chômage.
Il y a quelques années, il y a trois ou quatre ans, j'ai commencé un travail avec l'administration de l'époque, afin d'identifier les problèmes sociaux. J'avais même l'habitude de participer personnellement aux réunions – des réunions qui duraient plusieurs heures – pour réfléchir et travailler sur les problèmes sociaux. Ce que j'ai réalisé moi-même, c'est que bon nombre de ces problèmes étaient le résultat du chômage. La dépendance est due au chômage. La corruption est due au chômage. Le vol est dû au chômage. Le divorce et la désunion des familles sont dus au chômage. Vous voyez, les organisations qui sont chargées de créer des emplois – le ministère du travail n'est pas responsable de la création d'emplois, les autres ministères sont principalement responsables de la création d'emplois - savent à quel point il est important pour la société, de créer réellement du travail et des emplois. Elles doivent faire des investissements. C'est un autre point.
Un autre point que je voudrais souligner concernant le travail, est qu'il devrait y avoir une relation directe entre les revenus et le travail. Ainsi, selon le verset que notre cher lecteur coranique a récité : « et qu'en vérité, l'homme n'obtient que [le fruit] de ses efforts » [Coran 53 :39], les revenus des gens devraient dépendre de leurs efforts et de leur travail. C'est ainsi que la société devrait être. C'est très difficile à réaliser. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu'une grande partie de cet argent facile et de ces gains faciles, sont une erreur. Nous devons mettre un terme à l’habitude de l'argent facilement gagné, dans le pays. J'ai dit qu'il s'agit d'une tâche difficile et de longue haleine, mais elle doit être accomplie. Une grande partie de ces intermédiaires, de ces comportements mercantilistes, de ces dessous de table donnés et reçus dans certains endroits, de l'usure dans certains secteurs économiques du pays et du favoritisme, se traduisent par une obtention d'argent facile gagné sans tracas et sans travail. Tout cela est nocif pour la société. Les revenus des gens doivent être directement en relation avec leur travail. Ce que j'ai dit ne veut pas nécessairement dire que demain, soit vous, soit une organisation gouvernementale, soit moi-même, serons en mesure de le faire. Je veux que cette idée se propage dans la société, que les revenus doivent être en relation avec le travail. Une grande partie de ces discriminations, de nombreux emplois luxueux, une grande partie de cette richesse nuisible - dont les effets peuvent être vus dans la société et dont des individus « aisés » dans la société, sont ceux que mentionne le Coran : « Ils vivaient auparavant dans le luxe » [Coran 56 :45] – beaucoup d'entre eux sont dus au fait que la relation entre les revenus, l'intérêt et le travail a été rompue. Il n'y a pas de travail, mais il y a des revenus. Ce n'est pas acceptable. Les revenus doivent provenir du travail.
Si nous luttons contre la corruption, nous avancerons dans ce sens. A propos de la lutte contre la corruption, qu'est-ce que la corruption ? La corruption signifie les dessous de table, les privilèges et l’usure. Ce sont des formes de corruption. Chaque mesure prise pour lutter contre la corruption, est un véritable pas vers le progrès de cette idée que j'ai évoquée. Il y a une vingtaine d'années, j'ai écrit une directive détaillée [une ordonnance en huit points sur la lutte contre la corruption aux chefs d'État] sur la lutte contre la corruption. C'était vers 2001 ou 2002, à peu près à cette époque. Dans cette directive, j'ai dit que la lutte contre la corruption nécessite un suivi. Comme dans certaines histoires et légendes qui parlent d'un serpent ou d'un dragon à sept têtes, lorsque vous coupez une tête, les six autres têtes sont toujours vivantes et fonctionnent. Tous les secteurs (de la corruption) doivent être l’objet de l’attention. Si nos respectables administrations et responsables gouvernementaux avaient suivi cette affaire à l’époque, nous serions, sans aucun doute, dans une meilleure situation, aujourd'hui. Eh bien, Dieu soit loué, nous avons maintenant un gouvernement populaire et un parlement révolutionnaire. Nous espérons qu'ils poursuivront la lutte contre la corruption.
Ce que je veux dire, c'est que si un fonctionnaire n'a pas le courage de combattre la corruption à l'intérieur du pays, il aura encore moins le courage de combattre les oppresseurs étrangers. Une personne qui profite illégalement de son monopole commercial, doit être arrêtée. C'est (une chose) difficile à faire. Ou une personne qui abuse des crédits bancaires et ne paie pas ses dettes à la banque. Il faut empêcher cela. Si vous ne parvenez pas à le faire ici, lorsqu'un gouvernement agressif comme les celui des États-Unis ou d’un autre pays insiste et exige que vous fassiez ceci et cela, dans le domaine de votre énergie nucléaire, vous ne pourrez pas vous y opposer. Si vous n'avez pas la force de combattre la corruption ici, vous n'aurez pas non plus la force de la combattre là-bas.
Un autre point concerne les responsabilités à l'égard des travailleurs. Je répète encore une fois, que les points que le ministre a soulevés ici, étaient tous très bons. Ce sont des sujets importants. Assurez-vous qu'ils sont effectués en détail. Ces questions qui ont été mentionnées, sont les principales responsabilités à l'égard des travailleurs. Je voudrais également ajouter à cela qu’en général, nous apprécions tous les ouvriers. Féliciter les ouvriers est une bonne chose et sensibilise les gens au statut des ouvriers, mais les féliciter verbalement n’est pas suffisant. Comme on dit « j'aime bien vos louanges mais … » Nous devons travailler et faire des efforts, et les aider concrètement.
L'un des points que tout le monde devrait savoir, tant les fonctionnaires que les entrepreneurs et les investisseurs, car une grande partie du travail dépend de leurs ressources et de leurs installations - est que, si des efforts sont faits pour améliorer la vie des travailleurs, la situation du pays s'améliorera. La qualité du travail d’un ouvrier qui n'a pas de soucis, qui a une sécurité d'emploi, une vie confortable et les moyens, augmentera et la qualité des produits qu'il fabrique, augmentera également. L'un des problèmes que nous avons en ce qui concerne le commerce international ou même notre commerce intérieur, est la qualité des produits. Si les travailleurs sont rassurés au sujet de leur emploi et savent que leur vie est assurée, la qualité de leur travail augmentera. Tout le monde devrait le savoir. Par conséquent, tout effort déployé en vue d’améliorer la vie d'un ouvrier est en fait, un effort pour améliorer son travail et le produit qui est le résultat de son travail, et un effort pour apporter des améliorations au pays. C'est un investissement. Si nous essayons de résoudre les problèmes de la communauté ouvrière, nous faisons en fait, un investissement. Ce n'est pas une dépense, c'est un investissement. Tout le monde doit le savoir, les responsables du pays, [qu'il soit] gouvernementaux, parlementaires ou autres, ainsi que les employeurs, les investisseurs et les entrepreneurs.
La production est l'épine dorsale du pays et les ouvriers sont l'épine dorsale de la production. Nous ne devons pas laisser l’ouvrier [c'est-à-dire] cette colonne vertébrale, s'affaiblir. J'ai mentionné dans le slogan de l'année de cette année, la croissance de la production. Comment se produit une croissance de la production ? Une part importante de la croissance de la production concerne les travailleurs. S’ils font leur travail avec assurance et ardeur, cette croissance se produira. Gardez cela à l'esprit. Nos honorables responsables ainsi que ceux qui souhaitent faire des investissements, créer des emplois, créer des usines…devraient noter que pour avoir une croissance de la production et pour améliorer la situation actuelle, ils doivent avoir à l'esprit que l'amélioration de la vie des travailleurs est un principe important.
Un autre point est la nécessité d'un partage équitable des revenus du travail, dont nous avons parlé dans l'un des articles que nous avons écrits sur les politiques de l'Economie de résistance. Cela a été discuté il y a longtemps, à propos de la part des travailleurs en tant que capital humain. Les ouvriers sont une ressource humaine et un capital humain plus efficace que le capital matériel. Leur part dans la valeur des produits qu’ils fabriquent, doit être prise en considération. Maintenant, je veux en tirer la conclusion que, si nous voulons que la part des travailleurs dans la création de valeur augmente, nous devons planifier leur éducation, leur formation professionnelle et leur expérience, ce qui était, bien sûr, ce que l'honorable ministre avait également mentionné. Cette affaire doit être prise très au sérieux.
La part d'un ouvrier qualifié, expérimenté, formé et innovant, lorsqu'il s'agit de créer de la valeur pour le produit final, est beaucoup plus importante. Sa part des revenus devrait également augmenter en conséquence. Cela ne signifie pas que nous voulons combattre les investisseurs et autres. Non, je ne le recommande pas du tout. Les investisseurs, les entrepreneurs et les travailleurs sont tous nécessaires et indispensables. Si l'un d'eux est absent, l'autre ne peut rien faire. Ils ont tous besoin les uns des autres. Ce qui peut assurer cette juste part, est l’équité et une atmosphère où l'équité est respectée, contrairement à ce que les communistes ont fait. Ils ont lancé ce slogan, mais ils ne l'ont pas mis en pratique. Ils mentaient à ce sujet. Ils ne faisaient qu’encourager la guerre et les conflits. En pratique, il est devenu clair qu'ils faisaient une erreur. C'était une grosse erreur. Ils n'ont abouti à rien et n'ont pas adhéré dans la pratique, à ce qu'ils avaient dit. Une atmosphère d'équité, de coopération et d'empathie, une atmosphère dans laquelle vous savez que Dieu vous regarde, doit exister pour que vous réussissiez. Bien sûr, dans certains cas, les outils du capital, d'un côté, entraînent la violation des droits des travailleurs, de l'autre côté. Cela doit être évité. Certaines limitations peuvent également affecter l'autre partie et doivent être prises en considération. C'était donc un autre point.
Un autre point qui peut être déduit de ce que j'ai dit, est que la préparation du terrain pour l'amélioration des capacités de l’ouvrier est un devoir. Il y a une revayat que j'ai écrite ici : « Le Prophète de l'Islam (as) a dit : « Si quelqu'un opprime un travailleur lorsqu'il s'agit de payer son salaire, toutes ses bonnes actions disparaîtront. Et Dieu Tout-Puissant lui interdira même, le parfum du Paradis ». C'est comme ça. De quel genre d’oppression s’agit-il ? L'oppression se limite-t-elle à ne pas leur donner leur salaire ? Oui, c'est une grande injustice, mais ce n'est pas la seule. Je crois que ne pas fournir aux travailleurs une assurance et des soins de santé, ne pas les aider à améliorer leurs compétences et leur éducation, ou ne pas leur donner l’opportunité de faire preuve d’initiative sont toutes des formes d’oppression. En d'autres termes, si vous ne voulez pas que les travailleurs soient opprimés, vous devez leur fournir les moyens et préparer le terrain pour qu'ils améliorent leurs compétences. Vous devez leur fournir une assurance et des soins de santé pour eux-mêmes et leurs familles. Vous devez leur offrir une sécurité d'emploi. Si vous ne le faites pas, vous êtes des oppresseurs.
Un autre point que je voudrais mentionner, qui est peut-être le dernier, est que notre communauté ouvrière est une communauté qui a été fidèle à la Révolution et au gouvernement, jusqu'à présent. Ces 14 000 martyrs sont en fait, 14 000 drapeaux d'honneur aux mains des travailleurs. J'ai lu les biographies des martyrs dont certains étaient des ouvriers. Ils avaient des familles. Certains avaient deux, trois ou quatre enfants, mais ils estimaient qu'ils avaient un devoir. Ils ont vu que l'ennemi avait attaqué le pays, la Révolution et le système. Ils se sont sentis responsables, alors ils ont laissé leur famille, ont placé leur confiance en Dieu, se sont rendus sur les champs de bataille et sont tombés en martyrs. Bien sûr, le nombre de ceux qui sont allés [combattre dans la guerre] était bien plus élevé que cela, et Dieu soit loué, ils sont vivants. Ils ne sont pas tombés en martyrs. Mais 14 000 martyrs n'est pas un nombre qu’on puisse facilement négliger.
Je crois que le signe le plus important de la loyauté des travailleurs envers le régime, a été leur comportement au cours des dernières décennies. Au début de la Révolution, différents groupuscules terroristes, à l'intérieur du pays, ont essayé de tuer des travailleurs dans les rues. Ils voulaient fermer les usines. Leur but était de paralyser la Révolution. C'est ce que voulaient ces groupuscules terroristes. Par la suite, ces derniers ont peu à peu disparu et ce sont surtout, les malfaiteurs étrangers qui sont entrés en scène pour mener de telles actions. Leurs efforts se sont poursuivis jusqu'à aujourd'hui. Ils ont provoqué les gens et sont passés à l'action en utilisant leurs slogans, superficiels et irréalistes, afin d'amener la communauté ouvrière à s'opposer au gouvernement. Mais celle-ci a réagi intelligemment et leur a tenu tête. C'est très important. La communauté ouvrière n'a pas été influencée par la propagande diffusée à la télévision, à la radio et dans les médias sociaux…Elle n'a pas fait ce qu’ils [les malfaiteurs étrangers] voulaient qu'elle fasse. Elle savait ce qu'elle avait à faire. Sa réponse, à mon avis, a été le grand djihad de la communauté ouvrière qui est très précieux. Elle (la communauté ouvrière) a été vigilante face à ces provocations. Ils (les ennemis) ont tout fait pour que la communauté ouvrière s'oppose au gouvernement, mais grâce à la puissance et la force de Dieu, ils ont échoué. Ils continuent mais grâce à la puissance et la force de Dieu, ils ne réussiront ni dans le présent ni dans l'avenir.
Bien sûr, il y a eu des protestations dans le milieu ouvrier. Autant que je sache, certaines de ces protestations étaient justifiées. Il y a eu des protestations contre les retards dans le paiement des salaires, et des protestations contre les mauvais transferts de propriété des usines. Il y a eu des transferts accomplis d'une manière incorrecte et injuste. Les travailleurs sont là, voient cela et protestent. Cela aide le gouvernement. Cela aide et informe le système. Dans tous ces cas, les organisations comme le pouvoir judiciaire, ont poursuivi l'affaire et ont vu que les travailleurs avaient raison. Cependant, dans ces cas - j'ai été informé d'un certain nombre - la communauté ouvrière s’est démarquée de l'ennemi. Les ouvriers n'ont pas laissé l'ennemi profiter de leurs protestations, dans certains endroits, à propos de certaines questions. [Ils ont dit] nous protestons mais nous détestons l'ennemi. Nous sommes avec le système. Nous sommes solidaires du système. C'est l’essence du mouvement ouvrier.
Un autre point que je veux mentionner, auquel j'ai déjà fait référence, est la création d'emplois. Nos responsables devraient penser à s'attaquer au problème des jeunes diplômés qui sont au chômage. Nous avons un grand nombre de jeunes [dans le pays]. Il y a deux groupes de jeunes auxquels nous devons sérieusement réfléchir. Le premier est le groupe des jeunes, instruits et sans emploi. Je reçois parfois des informations à leur sujet, lors des réunions de notre service des relations publiques avec certaines familles. Un jeune a étudié dans un domaine et a un diplôme d'études supérieures, mais il occupe un emploi de très bas niveau, au lieu de faire quelque chose qui lui convient. Nous avons des jeunes dans cette situation. Nous devons trouver des solutions pour eux. C'est très important. Ces gens sont le capital de notre pays. Il ne faut pas les faire attendre. Le groupe suivant est celui de jeunes qui ne cherchent ni les études ni le travail. Nos experts politiques, sociaux et économiques devraient vraiment réfléchir et aider le gouvernement à trouver un moyen d'aider ce groupe. Malheureusement, ce groupe existe aussi dans le pays. Ce sont des jeunes qui n'ont pas d'emploi et qui ne cherchent pas non plus d'emploi ni d'éducation. Nous avons un nombre important de jeunes dans cette situation. Ce sont des jeunes et ils constituent le capital de notre pays. Ils ne doivent pas être gaspillés. Nous devons vraiment trouver une solution pour eux. C'est quelque chose que les experts en économie et en sciences humaines, doivent faire.
Quoi qu'il en soit, mon regard sur la communauté ouvrière est un regard d'admiration et de respect. Je vous respecte et vous rend hommage vraiment, dans le vrai sens du terme. D'une part, je crois qu’In sha Allah, un changement et une amélioration notable dans la vie des travailleurs du pays, auront lieu, compte tenu de leur travail et de leurs efforts. D'un autre côté, je loue du fond du cœur, la communauté ouvrière pour la façon dont elle a tenu tête à l'ennemi, et pour son refus de céder aux provocations de l'ennemi. Je vous souhaite tout ce qu’il y a de meilleur. Que Dieu, Tout-Puissant, vous protège et vous garde en sécurité, et qu'Il rende l'Imam du Temps et l'âme de l'Imam [Khomeiny] satisfaits de vous tous.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !