Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète Abi al-Qassem Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre !

Vous êtes les bienvenus ici. Je suis sincèrement heureux d’avoir une fois de plus, l’occasion de rencontrer dans ce Husseinyah, des compatriotes venus de la province d’Hamadān, des personnes en qui nous pouvons voir le respect des valeurs, de diverses manières. Je voudrais particulièrement saluer les chères familles des martyrs qui sont ici présentes, aujourd’hui.

Je voudrais remercier le respecté imam de la prière du vendredi [d’Hamadān] et le général [Mazaher Majidi] pour les déclarations et les rapports qu’ils ont présentés. Je voudrais également apprécier la très bonne récitation du Coran et le bel hymne que vous avez tous chanté ensemble.

Je voudrais dire quelques mots sur Hamadān. Lors des grands événements de la Révolution et de la Défense Sacrée, Hamadān a ajouté à ses honneurs. Les organisations, les villes et les provinces sont mises à l’épreuve dans des moments sensibles, tout comme les individus : « Grâce aux changements de circonstances, le courage des hommes devient visible » (Nahj-ul-Balagha, maxime 217). Le courage de la province d’Hamadān – tant dans la ville d’Hamadān que dans les autres villes – a brillé tout au long de l’histoire, et encore plus pendant la Révolution et la Défense Sacrée.

Historiquement parlant, Hamadān est le premier centre de civilisation de notre pays, et est en avance sur toutes les régions créatrices de civilisation du pays. J’en ai parlé plus en détail, lors d’un discours que j’ai prononcé à Hamadān, il y a quelques années. Je ne souhaite pas répéter cela maintenant. Cependant, lorsque l’on examine son histoire, nous voyons qu’Hamadān est considéré comme un centre de science, un centre de religion, un centre de Djihad, un centre d’art et un centre de toutes les valeurs de civilisation d’un pays. Quand nous regardons l’histoire, nous constatons qu’Hamadān présente ces caractéristiques. Ce sont toutes des fiertés. Il y a aussi la période de la Révolution. Il est désormais temps de procéder à une nouvelle épreuve.

Beaucoup de gens ont de bons antécédents mais lorsqu’ils se trouvent confrontés à une situation sensible et dangereuse, ils abandonnent. Lorsque nous avons atteint ce point sensible - celui où la Révolution a eu lieu - de nombreuses villes et centres du pays ont fait leurs preuves, comme Hamadān. On a dit que lors des funérailles d’Akhund Molla-Ali Masoumi, une véritable révolution a eu lieu à Hamadān. Le peuple s’est emparé de la place centrale de la ville, sous le prétexte des funérailles de ce grand savant respecté.

Ensuite, lorsque nous regardons les différents événements qui ont eu lieu pendant la Révolution, nous voyons qu’Hamadān a été remarquable, la base aérienne de Nojeh a été exceptionnelle, la jeunesse pionnière d’Hamadān a été remarquable dans sa lutte contre les contre-révolutionnaires et les séparatistes, au début de la révolution. Les premières personnes entrées sur le terrain pour affronter les séparatistes dans l’ouest du pays, étaient originaires d’Hamadān et de Kermânchâh. Lorsque j’ai mentionné le nom de la base aérienne de Nojeh, je faisais référence à l’époque de la guerre. Mais même avant la guerre, cette base aérienne a joué un rôle en révélant un coup d’État très dangereux qu’ils voulaient lancer depuis cette base. La base aérienne de Nojeh a joué le rôle le plus important, dans la destruction de cette vaste conspiration.

Ensuite, [la période de] la Défense Sacrée a commencé. Hamadān a encore brillé lors de la Défense Sacrée, vraiment de mille feux ! Il y avait là, la fière armée d’Ansar al-Hussein, les célèbres martyrs d’Hamadān. J’ai exprimé mon dévouement à ces chères personnes, et j’ai déjà mentionné leurs noms à plusieurs reprises. Il y a eu de grands martyrs qui étaient des religieux, comme le martyr [Mohammad] Mofatteh, le martyr [Ali] Ghoddusi et le martyr [Mohammad Ali] Heydari de Nahavand. C’étaient les martyrs et des religieux éminents. Tout cela est remarquable. Ce sont toutes des actions importantes.

Cette conférence était vraiment nécessaire. Bien sûr, vous avez organisé, il y a quelques années, une conférence pour honorer et rendre hommage aux martyrs d’Hamadān. J’ai noté qu’entre cette conférence précédente et la conférence actuelle, d’autres grands hommes de la ville d’Hamadān et de la province d’Hamadān ont rejoint ces étoiles brillantes : le Général Hossein Hamadāni, le martyr Ali Khoshlafz, le martyr Mirza Mohammad Solgui, les martyrs défenseurs des Sanctuaires sacrés, en provenance de cette province, et le martyr Ali Nazari qui est tombé en martyr alors qu’il défendait la sécurité du pays.

Il y a donc encore des martyrs dans cette province, qui se montrent les uns après les autres, et se démarquent de la foule. Nous devons garder leurs noms vivants. Bien entendu, les noms des martyrs sont vivants. Ce que je veux dire, c’est que lorsque nous faisons des sacrifices dans la voie de Dieu, ces actions restent dans le monde : « Quant aux écumes, elles s’en vont comme une chose sans valeur, et ce qui profite aux gens reste sur la terre » [Coran 13 : 17].

L’une des caractéristiques du martyre et des sacrifices pour la cause de Dieu, est qu’ils sont naturellement éternels. C’est vrai, mais cela ne veut pas dire que si des éléments adverses entrent sur le terrain, ils n’auront aucun effet. Si, ils (ces sacrifices) seront affectés, tout comme beaucoup d’autres grandes valeurs, où nous avons vu comment des valeurs opposées sont entrées en scène et où les partisans des vraies valeurs n’ont pas réussi à leur tenir tête, comme ils auraient dû le faire. C’est pour cette raison que le mensonge a pris le pas sur la vérité.

Tout au long de l’histoire, il y a eu des prophètes, des personnes pieuses et des figures remarquables qui ont été accablés par le mensonge, parce que les justes n’accomplissaient pas leurs devoirs. Cela signifie que les martyrs sont naturellement éternels et qu’être éternel fait partie du martyre, mais nous avons aussi un devoir (à remplir). Nous devons garder vivants les noms des martyrs. Nous devons utiliser le concept du martyre et le message des martyrs pour orner nos vies de la bonne manière. Nous devons organiser notre vie collective, tant dans notre société qu’au niveau mondial. Cela peut être fait avec l’aide des martyrs et l’impact qu’ils ont.

J’aimerais parler d’une combattante active, Marzieh Dabbagh. La question des femmes est aujourd’hui, une question importante dans le monde. En ce qui concerne les femmes, nous ne sommes pas dans une position défensive. J’ai dit à plusieurs reprises que nous sommes dans une position offensive vis-à-vis du monde occidental et non dans une position défensive. Ce sont eux qui doivent répondre de ce qu’ils ont fait. Ce sont eux qui ont foulé au pied, l’honneur et la dignité des femmes, au profit de leurs propres désirs. Nous n’avons aucun problème dans ce domaine, mais lorsque les ennemis s’alignent, nous devons réagir et montrer la vérité.

Cette femme fait partie des personnes capables de montrer la vérité sur le rôle de la femme dans une société islamique, et cela ne concerne pas uniquement notre République islamique. C’est également le cas dans la vision islamique, dans la logique islamique et dans la culture islamique. D’un côté, il y a les luttes de cette femme avant la Révolution, et les coups, les tortures et l’emprisonnement qu’elle a subis. Il y a eu aussi l’effet qu’elle produisait sur ses compagnes de cellule et les autres prisonnières. En plus de cela, elle s’est rendue plus tard, sur les champs de bataille, et a participé aux activités de guérilla. Puis elle est allée à Paris, pour servir l’Imam [Khomeiny]. Plus tard, elle est entrée dans le champ réel et tangible de la Révolution, et a été activement présente dans un large éventail d’activités.

Au début de la Révolution, lorsque je suis arrivé à Hamadān, Mme Dabbagh était commandante du Corps des Gardiens d’Hamadān. Elle venait me guider dans les endroits que je visitais. Ce que cela nous montre, c’est qu’une femme peut commander une armée dans une zone dominée par les hommes ! Il y avait beaucoup d’hommes à Hamadān, c’est dire à quel point cette femme était précieuse. Elle a commencé comme commandante du CGRI à Hamadān, puis a porté la lettre de l’imam Khomeiny à Gorbatchev. Autrement dit, Mme Dabbagh faisait partie de la délégation composée de trois personnes qui ont porté le message de l’Imam, de Téhéran à Moscou, pour Gorbatchev. Voyez à quel point son éventail d’activités était large ! Même dans ses dernières années, elle était active dans les campagnes pour la Palestine, le Liban, etc. Elle était vieille et fragile, mais elle travaillait toujours. Ce sont les caractéristiques d’une femme musulmane.

J’ai toujours insisté pour que les arts soient utilisés pour réaliser des œuvres sur les martyrs. Cette femme semble être morte de mort naturelle, mais elle est en fait, comme les martyrs. Cette seule personne peut être le sujet et le contenu de nombreuses œuvres d’art. Autrement dit, elle est l’image d’une femme dans un système islamique. L’ennemi a toujours accusé à tort, la Révolution islamique et la République islamique, d’avoir des préjugés à l’égard des femmes. C’est une calomnie qu’ils prononcent depuis le début de la Révolution, alors qu’il y a eu tant de femmes marquantes qui sont apparues pendant la Révolution, et qui étaient absentes avant.

Pour dénoncer ce mensonge et cette calomnie, [la vie de] Mme Dabbagh est un exemple des différentes formes d’œuvres artistiques qui peuvent être produites sur les femmes révolutionnaires éminentes et actives dans des activités révolutionnaires. C’est le sens de la citation de l’Imam Khomeiny : « Les martyrs sont des réserves pour la Révolution ». Cette citation signifie que la vie et le message des martyrs peuvent toujours être utilisés comme réserves pour la vie de la Révolution, pour le progrès de la Révolution et pour la croissance de la Révolution, du système islamique et du pays islamique.

Le même problème est soulevé en ce qui concerne la nationalité et l’islam. Dès le début de la Révolution, un groupe de personnes a tenté de dire que le nationalisme, le nom de l’Iran et le respect de l’Iran, était en conflit avec les concepts islamiques et révolutionnaires. Ils ont essayé de séparer le nationalisme de l’islam. La guerre, la Défense Sacrée et nos chers martyrs ont clairement réfuté ces faux slogans par leurs actions. La guerre a commencé et ce fut une épreuve majeure. Les frontières du pays ont été envahies et l’Iran a été attaqué pas uniquement par un gouvernement ou un pays voisin. Il s’agissait d’une attaque internationale au sens propre du terme, comme je l’ai dit à plusieurs reprises.

Ceux qui prétendaient être des patriotes iraniens se cachaient chez eux par peur, et n’étaient pas disposés à faire le moindre pas pour défendre les frontières de leur pays. Certains d’entre eux ont même fui le pays alors qu’ils prétendaient être des patriotes et des partisans de l’Iran et du nationalisme ! Qui a défendu les frontières du pays ? Les musulmans, ceux qui faisaient les prières nocturnes, des gens comme le martyr Chitsazian et le martyr Solgui, ainsi que le Corps d’Ansar al-Hussein. Ce sont eux qui ont défendu. C’est l’Islam qui a défendu les frontières de l’Iran. Être islamique et être iranien ne sont pas deux idées contradictoires. Ce sont les deux faces d’une seule vérité. Celui qui est partisan de l’Islam et devient un soldat de l’Islam, défendra naturellement, toutes les valeurs, y compris sa nation et sa patrie. « L’amour de son pays vient de la foi » [a déclaré le Prophète]. Cet amour vient de la foi.

Toutes ces idées peuvent être utilisées dans les arts. Lorsque j’évoque ces sujets, c’est à vous qui êtes actifs dans ces domaines concernant les martyrs, d’accroître votre attention au point de vue artistique. Ce sont tous des thèmes à utiliser dans les arts. Les écrivains peuvent utiliser leur art d’une manière, les acteurs de théâtre d’une autre manière, et les artistes d’arts visuels d’une autre manière. Heureusement, Hamadān est très riche en talents. Vous avez de très bons artistes, capables de créer des œuvres exceptionnelles et précieuses.

Quoi qu’il en soit, commémorer les courageux croyants qui défendent l’Islam, qui défendent l’Iran, qui défendent les valeurs et qui défendent la valeur des femmes, est une question importante, et ce sont des activités que les bons serviteurs de Dieu comme vous, sont chargés de réaliser. J’espère que Dieu vous bénira et vous aidera à le faire de la meilleure façon possible, in-cha-Allah.

J’ai entendu dire que vous organisez également des cérémonies de commémoration distinctes pour différents groupes de martyrs, par exemple pour les martyrs étudiants à l’université, les martyrs des centres islamiques et les martyrs ingénieurs. C’est une très bonne chose. Accordez-y toute votre attention et suivez ce travail également. Que Dieu vous aide et augmente l’impact de votre travail dans la transmission du message des martyrs au cœur des gens. Ne vous contentez en aucun cas, d’un simple travail formel. Votre objectif doit être de transmettre ce message au cœur de votre public, y compris les jeunes et les adolescents d’aujourd’hui.

Que Dieu vous aide, que l’Imam Mahdi (as) soit satisfait de vous, et que les âmes pures des martyrs et de l’Imam [Khomeiny] soient satisfaites de vous, in-cha-Allah.

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !