Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Abi al-Qassem al-Mustafa Muhammad, à sa Lignée pure, immaculée et infaillible, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre !

Soyez les bienvenus. Je suis vraiment très heureux d’avoir, une fois de plus, l’occasion de rencontrer certaines élites académiques du pays. Je tiens à remercier nos chers amis pour les points qu'ils ont soulevés. Ils ont abordé des questions importantes mais je voudrais mentionner deux points concernant les déclarations de ces messieurs.

Le premier point est que presque toutes ces questions, à une ou deux exceptions près, relèvent de l'exécutif et les questions exécutives doivent être suivies par les organismes exécutifs. Bien entendu, nous suivrons également ces questions. Je suggère que les questions qui ont été discutées ici, soient éditées, éventuellement résumées ou révisées, et nous les transmettrons aux responsables concernés, au sein du pouvoir exécutif. Cependant, lorsque vous avez des réunions avec les responsables exécutifs du pays – qui sont heureusement actifs et heureusement, nous avons actuellement un président travailleur et soucieux de suivre les affaires – mentionnez ces problèmes pour que, si Dieu le veut, ils puissent être résolus. C'est un point.

Le deuxième point est qu’il y a eu certaines périodes où il y avait un grand écart entre les élites universitaires et les responsables gouvernementaux, alors que ce n’est plus le cas aujourd’hui. Aujourd’hui, de nombreux jeunes comme vous, sont présents à des postes de direction importants, au sein du gouvernement, au niveau des ministères, au niveau des adjoints ou au niveau des gestionnaires intermédiaires. Alors pourquoi ces discussions ne sont-elles pas transférées ? Les mêmes frères et sœurs qui venaient ici et partageaient leurs opinions comme vous le faites, sont aujourd’hui, présents dans les instances de directions du pays. Ils sont encore jeunes. Ils ne sont ni vieux ni d’un âge moyen. Ce sont des jeunes comme vous. Pourquoi ces gens ne sont-ils pas connectés les uns aux autres ? Pourquoi un lien n’a-t-il pas été créé pour que ces idées puissent être transférées ? Il faut réfléchir à cela dans les différentes organisations du pays. Par exemple, la question de l’industrie automobile a été évoquée. Il existe actuellement de nombreuses jeunes élites universitaires activement présentes au sein du ministère de l’Industrie, des Mines et du Commerce. Abordez-y la question de l’industrie automobile. C'est une question importante. L’un des autres sujets abordés ici, concernait les régions défavorisées du pays. Eh bien, le gouvernement a créé un département spécial qui s'occupe des régions défavorisées. Il y a un certain nombre de jeunes qui y travaillent. Je crois qu'il y a même des étudiants qui y sont actifs. Alors parlez de ces problèmes avec eux, et suivez ces questions. Ne vous limitez pas à faire un discours ici. Bien entendu, les opinions que vous avez exprimées étaient très bonnes. Si Dieu le veut, nous les examinerons. Je demanderai de faire un suivi, nous ferons (aussi) un suivi. Il se peut même que j’aborde moi-même, certaines questions avec l'honorable président, mais je pense que vous devriez aborder ces questions de manière plus pratique.

Concernant la question des élites académiques et du progrès scientifique, j’ai noté deux ou trois points que j’aimerais partager avec vous. Le premier point est que le progrès scientifique a commencé dans le pays, il y a environ vingt ans, ou un peu avant, et qu’il a pris un bon départ. En d’autres termes, un mouvement a été créé. Quelques slogans sont devenus courants dans le milieu étudiant et universitaire, tels que « Le franchissement des frontières scientifiques nationales » et « Le mouvement logiciel ». Ces slogans courants à l’époque, ont eu une grande influence. Un mouvement et une effervescence se sont créés dans les milieux académiques et heureusement, cela a continué. Autrement dit, ce n’est pas un mouvement qui est apparu et s’est ensuite ralenti. Non ! Il a continué. En fait, un bond en avant scientifique a été fait dans le pays. C'est une réalité. Après que la question du progrès scientifique aux frontières de la connaissance, a été soulevée et que plusieurs slogans sont devenus courants dans les institutions universitaires, c’est à ce moment-là qu’un véritable bond scientifique a été fait. Cela s’est produit de telle manière que les centres internationaux de statistiques dans le domaine scientifique de l’époque, ont déclaré que le taux de croissance scientifique de l’Iran était 12 ou 13 fois supérieur au taux de croissance mondial moyen ! C'est une question très importante. Cela a eu lieu.

A cette époque, il y a quelques années, j'en avais parlé dans plusieurs réunions académiques et universitaires. J'ai dit que l'on disait que notre taux de croissance scientifique est élevé mais que cela ne devait pas nous rendre trop fiers de nous-mêmes. Nous ne devons pas être trop fiers de ce taux de croissance élevé, car malgré ce taux de croissance, nous sommes toujours en retard en matière de connaissances. Nous sommes en retard lorsque nous nous comparons au monde scientifique. Bien sûr, j’ai parfois parlé de ce « retard ». Je ne veux pas répéter cela ni en parler de nouveau. Nous sommes en retard. La raison de notre retard est que pendant une longue période, sous le règne des taghuts [tyrans] et des sultans autocratiques et oppressifs – qu'il s'agisse des Pahlavis ou des Qâdjârs – ce pays, qui avait un passé scientifique et culturel si riche, est tombé au bas de la liste mondiale, en termes de classement scientifique. Il n’avait rien et n'était rien.

Ce que je veux dire aujourd’hui, c’est que nous devons nous préparer à entrer dans une nouvelle période de progrès scientifique. Il est vrai que nous avons fait un bond en avant scientifique, que nous avons réalisé de bons progrès scientifiques, que nous avons atteint des classements scientifiques élevés dans certains domaines et que notre classement scientifique dans le monde, est relativement bon — tout cela est vrai — mais aujourd'hui, les centres scientifiques du pays doivent faire preuve d’innovation pour ne pas prendre de retard. Nous avons fait des progrès, mais les autres aussi, ont progressé. Certains pays de la région étaient en retard mais ont été encouragés à progresser, après avoir constaté les progrès de l’Iran. Quand nous regardons les statistiques aujourd’hui, nous constatons qu’ils ont également parcouru un long chemin. La crainte existe que nous soyons à la traîne dans la course scientifique mondiale. C'est une crainte sérieuse. Vous le savez et je l’ai déjà dit à plusieurs reprises : « La connaissance, c’est le pouvoir ».

Si nous voulons que notre pays soit protégé des dommages habituels que subissent d’autres pays du monde, l’une des premières questions importantes auxquelles nous devons prêter attention, est le progrès scientifique. Si nous prenons du retard, nous serons vulnérables. Nous devons lutter pour ne pas prendre de retard. Parmi ces efforts initiaux que nous devons déployer pour ne pas prendre de retard, il y a les investissements matériels. En d’autres termes, le gouvernement doit investir dans les domaines scientifiques, pour que des progrès scientifiques soient réalisés. J’ai dit à plusieurs reprises, que ce n’est pas une dépense. En fait, cet investissement ouvre la voie à des revenus supplémentaires et plusieurs fois supérieurs. Nous devons également encourager le secteur privé à investir dans les domaines scientifiques, et lui fournir les moyens nécessaires. Des investissements matériels et des investissements sous forme d’innovations scientifiques sont donc nécessaires. Cela signifie que les milieux scientifiques doivent s’efforcer d’accroître l’ingéniosité et l’innovation, et doivent rechercher des raccourcis. C’est sur cela que nous devons nous concentrer. Un investissement à la fois matériel et spirituel, est nécessaire. Mon premier point est donc que la communauté scientifique du pays et les élites universitaires entreprennent une nouvelle démarche et fassent un nouveau bond en avant. Ce nouveau pas en avant, doit être réalisé avec le soutien de ce gouvernement, la coopération des jeunes responsables présents au gouvernement, et grâce à vos efforts et à l’ensemble des élites académiques dont certaines sont présentes ici, aujourd'hui. C'était le premier point que je voulais soulever.

Le deuxième point concerne l’opportunité actuelle dont dispose notre pays. Oui, une nation talentueuse peut grandir, mais elle n’en a pas toujours la possibilité. Je ne veux pas qu’il y ait des malentendus sur l’avenir. Non, je crois que nous avons un avenir brillant et prometteur devant nous. Nous avons un horizon brillant devant nous. Cependant, notre expérience et notre histoire nous disent que nous devons tirer parti du présent. Nous devons tirer le meilleur parti de la situation actuelle et des opportunités qui existent. Parfois, ce qui arrive, c’est que sur le chemin d’une nation – dans n’importe quel secteur, politique, social ou scientifique – il y a des pentes abruptes. Il y a une volonté de gravir ces pentes, mais les capacités manquent. C’est parfois le cas parce que les infrastructures et les installations qui devraient exister, ne sont pas là. La détermination existe, mais la capacité fait défaut. Parfois, la détermination n’est même pas là, en raison du manque d’espoir, du doute, du manque de confiance dans nos capacités ou de la mauvaise compréhension de la situation. Il arrive parfois qu’il n’y ait même pas de volonté d’agir. Il y avait même des moments, comme à l'époque de Taghut [Pahlavi], où l'on considérait que progresser ou gravir cette pente raide était complètement impossible ! Dans les périodes précédentes, il y avait vraiment des moments où on disait que les choses étaient définitivement impossibles.

L’histoire du « lulehang » et du Premier ministre, sous le régime du Shah, est bien connue. Vous devez l'avoir entendue. À l’époque, il y avait des discussions sur l’industrie pétrolière ainsi que sur l’indépendance et la nationalisation de l’industrie pétrolière du pays. C’était avant que Mossaddeq prenne ses fonctions. C'était pendant mon enfance, mais je m'en souviens encore. À cette époque, il y avait une minorité au Parlement national iranien, dirigée par le Dr Mossaddeq, qui insistait pour que nous nationalisions l’industrie pétrolière. Les Britanniques contrôlaient notre pétrole et ils (certains parlementaires) voulaient le nationaliser. Le Premier ministre de l’époque [Razmara] a prononcé un discours et a déclaré : « Que disent certains à propos de la nationalisation de l’industrie pétrolière ? La nation iranienne est-elle capable de gérer le pétrole ? Nous ne sommes même pas capables de faire un « lulehang ! » » Savez-vous ce qu'est un lulehang ? Un lulehang est une aiguière en argile. J’en ai vu. Autrefois, on fabriquait des aiguières dans certains villages. Il était courant d'utiliser du cuivre, de l'étain, etc. pour les fabriquer, mais [dans certains villages] ils les fabriquaient avec de l'argile. [Razmara] a déclaré : « Nous sommes sur le point de fabriquer des aiguières en argile. Nous sommes au niveau des lulehangs. Un Iranien peut-il gérer le pétrole ? » C'est (cette phrase) devenu célèbre à cette époque. Maintenant, [vous pourriez vous demander] quelle était la situation du pétrole à cette époque, qui devait être gérée ? C'était la raffinerie d'Abadan. Ce qu’il fallait gérer, c’était la raffinerie d’Abadan. Ils ont dit qu’un Iranien ne pouvait pas gérer une raffinerie ! C'était ce qu'ils croyaient. Aujourd’hui, des choses similaires se produisent, mais pas à ce point. À différentes étapes, la volonté d’agir devient faible.

Quand je regarde la situation générale du pays aujourd’hui, je constate qu’heureusement, ces problèmes n’existent plus. Nous avons à la fois, la détermination et la capacité d’aller de l’avant. Cette « capacité » dont je parle n’est pas un slogan. C'est une réalité. Maintenant, faites attention à ces statistiques ! Les statistiques sont claires. Nous avons des millions de jeunes qui sont soit étudiants de troisième cycle, soit étudiants de premier cycle. Plusieurs millions ! Est-ce une chose insignifiante ? Et beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire tous, sont des personnes motivées. Un esprit révolutionnaire existe et imprègne le pays. Les déclarations faites par ces chers jeunes ici : « Nous sommes prêts, nous avons des propositions » sont très précieuses. Il y a donc de la détermination, il y a de la motivation, et il y a, à la fois, la détermination et la capacité de progresser. Alors utilisons ces choses. Si nous ne parvenons pas à exploiter cette opportunité qui s'offre à nous, aujourd'hui, c'est-à-dire l'opportunité d'exister avec détermination et capacité, nous serons injustes envers nous-mêmes. Qui doit profiter de cette opportunité ? Les responsables, les élites universitaires et les centres scientifiques doivent tous l’utiliser. Si nous ne le faisons pas, ce sera une injustice envers nous-mêmes, notre pays et notre histoire. Nous sommes tous responsables. Je suis responsable, les responsables du gouvernement et du pouvoir exécutif sont responsables, vous les jeunes, vous êtes responsables, les ministres respectés des centres scientifiques et ceux qui y travaillent sont également responsables. Nous devons tous faire en sorte que ce mouvement scientifique, cette chose nouvelle que j’attends – c’est-à-dire un mouvement innovant, (la détection) des raccourcis, un nouveau bond en avant, une nouvel essor– ait lieu. Cette responsabilité repose sur les épaules de nous tous.

En parlant de responsabilités, j'ai noté un troisième point que je voudrais partager avec vous, à savoir que la connaissance entraîne des responsabilités, au même titre que tous les autres actifs et richesses. Avoir des actifs implique des responsabilités. Les actifs intellectuels, les actifs financiers et les actifs de pouvoir entraînent tous des responsabilités. Dieu, Tout-Puissant, a assigné une responsabilité pour chaque bénédiction qu’Il vous a donnée. La connaissance est une de ces précieuses bénédictions. Lorsque vous avez des connaissances, ces connaissances vous rendent responsables. Que voulons-nous dire lorsque nous disons : « Cela vous rend responsables ? » Cela signifie que vous devez utiliser vos connaissances et la crédibilité que ces connaissances vous confèrent, au profit du peuple. Il y a des moments où un universitaire peut utiliser la crédibilité dont il jouit dans la société, dans un domaine autre que son domaine de connaissance et de spécialité, mais au profit du peuple. C'est une responsabilité. Si vous obtenez un rang universitaire en sciences nucléaires, en médecine, en physique, en gestion ou dans toute autre science, cela crée naturellement, une responsabilité de deux manières pour vous. Cela signifie que non seulement la science mais aussi la crédibilité que vous obtenez, grâce à ces connaissances, doivent être au service des gens.

Cette célèbre citation du Commandeur des Croyants [Imam Ali (AS)] complète ce sujet, l’Imam dit :                                                                 « Dieu Tout-Puissant a pris une alliance avec les savants et les scientifiques qui les empêche de tolérer deux choses : l'avidité d'un oppresseur et la faim des opprimés » (I’lal al-Charaye, vol 1, p151).

Ils ne doivent en aucun cas, tolérer l'avidité d’un oppresseur et la faim des opprimés. Nous devons réagir et répondre. Aujourd’hui, dans le cas de Gaza, nous avons tous l’obligation de réagir. Nous devons répondre. Certaines personnes ont faim, d’autres sont bombardées et des centaines de personnes tombent en martyrs. Sur ces différents fronts qui existent dans le monde et dans le pays, les érudits – tant à l'université que dans les centres islamiques – doivent avant tout, s'efforcer de reconnaître la vérité, de la rendre claire et de se tenir aux côtés de la vérité. L’indifférence ou regarder les choses avec indifférence n'est pas permis pour un religieux ou un scientifique.

Le point suivant concerne cette méthode couramment utilisée dont j’ai parlé à plusieurs reprises auparavant, et qui est la question des articles scientifiques. J'ai déjà abordé cette question deux ou trois fois. Je pensais que les rappels précédents seraient suffisants et que les changements nécessaires seraient apportés pour régler ce problème, mais j'ai entendu le contraire. À mon avis, il n’y a aucune raison de faire de la publication d’articles de recherche, une condition de promotion pour un professeur. C'est vraiment difficile d'accepter cela. Je suis convaincu que nous devons participer à la compétition scientifique mondiale et en faire partie. Cela devrait absolument être fait. Cependant, je ne vois aucune raison d’exiger de nos professeurs et du corps professoral de nos universités, qu’ils contactent des revues scientifiques et des centres de recherche célèbres dans le monde, pour être testés et classés afin d'obtenir une promotion. C’est ce que signifie actuellement la publication d’articles de recherche. Cela signifie déterminer votre rang scientifique selon un certain centre de recherche. J’estime que ce n'est pas logique. C’est très bien de rédiger des articles de recherche. Je suis entièrement d’accord que certains des éminents professeurs de notre pays doivent mener des recherches dans leur domaine d’études et publier des articles importants, cités dans les revues et les centres de recherche les plus prestigieux du monde. Cela doit être fait. Mais à mon avis, il n'est pas logique que nous fassions de la publication d'un article une condition obligatoire pour une promotion, ou que nous en fassions une règle pour tous les professeurs. Bien entendu, de bons articles peuvent améliorer la réputation scientifique et le classement du pays. C'est exact. Des méthodes appropriées doivent être trouvées et les centres de gestion scientifique du pays doivent trouver des moyens d’empêcher la dégradation de la réputation et de la crédibilité scientifique du pays, dans les classements mondiaux.

Concernant les articles et les thèses, j’ai dit à plusieurs reprises, que le but des articles scientifiques, des articles de recherche, des thèses et des mémoires, doit être de résoudre les problèmes du pays. C'est l'objectif principal. N’oublions pas ce que j’ai mentionné il y a quelques instants : il est nécessaire de participer aux compétitions scientifiques mondiales, mais le véritable objectif est de résoudre les problèmes du pays, grâce aux articles et à la recherche scientifique. Tous les problèmes mentionnés ici aujourd'hui - concernant l'environnement, la médecine traditionnelle et l'industrie automobile - sont des problèmes auxquels notre pays est confronté et ces problèmes se comptent par centaines. Si nous voulons résoudre ces problèmes avec une approche scientifique et en utilisant des méthodes scientifiques, nous avons besoin de ces recherches et de ces articles. C’est pourquoi nos articles et les thèses ou mémoires de nos étudiants doivent se concentrer sur les problèmes, afin de les résoudre. Tous les domaines d’études, y compris la santé, le logement, la sécurité, l’alimentation, la famille, l’environnement, la réforme des structures gouvernementales - la réforme des structures gouvernementales est un de ces sujets - et les relations internationales sont tous des domaines appropriés pour le travail et la recherche scientifiques. C’est comme ça qu’il faut agir. Nous ne devons pas nous limiter au travail journalistique ou écrire simplement des articles dans les journaux, sur des sujets comme les relations internationales ou les questions politiques. Nous ne devons pas compter sur ces choses-là. Un travail scientifique approprié doit être effectué.

Le dernier point concerne le devoir de nos fonctionnaires. Heureusement, les ministres, le premier vice-président et d'autres responsables sont présents ici, aujourd'hui. Ce que je peux dire brièvement à cet égard, est que les responsables doivent œuvrer pour que les élites universitaires se sentent utiles et bénéfiques. L’une des raisons de ces migrations et de ces départs du pays, dont parlent le peuple et la presse, et que certains exagèrent, est que les élites scientifiques ont le sentiment qu’elles ne peuvent rien faire ici. Comme je l’ai mentionné précédemment, les élites attendent deux choses de l’administration. La première chose est d’avoir un emploi, d’être employé et de travailler. La deuxième chose est d’avoir la possibilité de poursuivre leurs études et leurs recherches. L’une des choses qui incitent les élites à quitter le pays, est qu’ils ont la possibilité de faire de la recherche, de progresser et de faire ce genre de choses dans d’autres pays. Nous devrions leur offrir cette opportunité ainsi qu’un emploi, ici. Ce que je veux dire aujourd’hui, est que si nous devions résumer les attentes des élites universitaires, leur attente est qu’elles veulent se sentir utiles pour le pays.

Il existe divers moyens d’y procéder. Heureusement, les entreprises basées sur le savoir ont été mentionnées à deux ou trois reprises aujourd'hui, et j'en ai pris note. L’un des meilleurs moyens pour les élites de se sentir utiles, est de créer des entreprises basées sur le savoir. Ces entreprises contribuent au progrès économique et scientifique du pays, créent de l’enthousiasme dans le pays, préservent nos élites et font en sorte que nos élites soient utilisées pour le bien de notre pays. C’est pourquoi j’insiste sur le soutien aux entreprises basées sur le savoir. L’un des moyens de les soutenir est de ne plus importer de l’étranger, les produits fabriqués par ces entreprises. J'ai récemment reçu des plaintes d'entreprises basées sur le savoir qui disaient : « Nous avons fabriqué ce produit, mais les services administratifs qui sont les consommateurs de ce produit, l'importent de l'étranger ». Pourquoi ? Nous devons apprendre et nous habituer à utiliser des produits nationaux, en particulier les organisations gouvernementales qui sont souvent les clients importants de ces produits. Cette question, si souvent répétée, s'adresse d'abord à nous, aux responsables eux-mêmes, aux organismes gouvernementaux et aux services administratifs qui devraient utiliser des produits nationaux et donner la priorité aux produits des entreprises basées sur le savoir.

Eh bien, j'ai dit ce que je voulais dire. [Mais] Je voudrais dire autre chose brièvement, sur les événements actuels qui se déroulent en Palestine et à Gaza. Dans le cas de la Palestine, ce que le monde voit, est un crime et un génocide du régime des occupants. Le monde entier le voit. Lorsque les responsables de certains pays se sont entretenus avec des responsables iraniens, ils ont protesté et défendu le régime sioniste usurpateur. Ils sont dit : « Pourquoi les Palestiniens ont-ils tué des civils ? » Tout d’abord, cette affirmation n’est pas vraie. Ceux qui se trouvent dans les colonies, ne sont pas du tout des civils. Ils sont tous armés. Même si nous supposons qu'il y ait des civils. Combien de civils ont été tués ? Ce régime usurpateur tue cent fois plus de femmes, d’enfants, de personnes âgées et de jeunes – qui sont tous des civils. Les forces militaires ne vivent pas dans ces bâtiments à Gaza. Les forces militaires ont leurs propres locaux. Et ils [les sionistes] savent qu’ils [les gens dans ces bâtiments] sont des civils. Ils choisissent des centres surpeuplés et les frappent [avec des roquettes]. Des milliers de Palestiniens ont été tués jusqu'à présent à Gaza, en quelques jours seulement ! Ce crime est vu par tout un chacun, dans le monde. Ils doivent être poursuivis. Le gouvernement actuel des occupants du régime sioniste doit absolument être poursuivi aujourd’hui. Ils doivent être poursuivis en justice et le gouvernement américain doit assumer sa responsabilité dans cette affaire.

De nombreux rapports des services de renseignement montrent que la politique actuelle – c’est-à-dire la politique du régime sioniste au cours de la semaine dernière – est formulée par les États-Unis. Ce sont eux qui élaborent les politiques. Ce qu’ils [les sionistes] font, est basé sur la politique américaine. Les Américains devraient se rendre compte qu’ils sont responsables. Ils sont responsables. Les bombardements doivent cesser immédiatement. Les nations musulmanes sont en colère, vraiment en colère. Vous en voyez des signes. Des foules se rassemblent [en signe de protestation], et pas seulement dans les pays musulmans, mais aussi à Los Angeles, aux Pays-Bas, en France et dans d'autres pays européens. Dans les pays occidentaux, musulmans et non-musulmans se rassemblent. Ce qui se passe dans les pays musulmans est clair. Les gens sont en colère. Si ces crimes [des sionistes] continuent, les musulmans perdront patience. Les forces de la Résistance vont perdre patience. Personne ne pourra alors les arrêter. Ils devraient le savoir. Ils ne devraient pas s’attendre à ce que les autres empêchent tel ou tel groupe de faire telle ou telle chose. Personne ne pourra les arrêter une fois qu’ils auront perdu patience. C'est une réalité. Bien entendu, quoi que fasse le régime sioniste, il ne sera pas en mesure de compenser la défaite honteuse qu’il a subie dans cette affaire. [Les participants scandent « Mort à Israël ! »] Eh bien, vous avez prononcé la dernière phrase. Merci.

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !