Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et infaillible, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur terre !

Cette rencontre avec vous, chers jeunes et adolescents, est une rencontre bénie, enthousiaste et très significative. Je voudrais remercier ceux qui ont présenté des programmes, ceux qui ont pris la parole, ceux qui ont interprété le chant, ceux qui ont récité le Coran et l'animateur respecté du programme.

Parmi les trois événements qui ont eu lieu le 13 Aban [4 novembre,] deux de ces événements étaient un coup des États-Unis au peuple iranien, au cours duquel l'Imam Khomeiny a été exilé le 13 Aban 1343, [4 novembre 1964] parce qu'il s'était opposé à la loi de capitulation. La « capitulation » est un terme politique qui signifie que les agents d’un pays bénéficient d’une immunité dans un autre pays. En d’autres termes, le gouvernement traître des Pahlavis avait accepté que le personnel américain en Iran, bénéficie de l’immunité [légale]. Cela signifiait qu’ils n’étaient pas jugés par les tribunaux iraniens pour les crimes qu’ils commettaient. C’est ce qu’on a appelé la loi de la capitulation. C'est une des lois les plus humiliantes. Si par exemple, un Américain ivre conduisait une voiture dans les rues [d'Iran] et tuait dix personnes, les tribunaux iraniens n'avaient pas le droit de poursuivre cette personne qui était envoyée aux États-Unis, pour y être jugée. Cette loi a été votée par le gouvernement Pahlavi. Une voix s'est élevée contre cette loi, une voix forte, c'est à dire la voix de notre magnanime Imam [Khomeiny] qui a fait un discours et déclaré qu’il n'accepterait pas cette loi. Suite à cela, l'Imam a été arrêté et exilé d'Iran, le 13 Aban [4 novembre 1964]. Les États-Unis étaient derrière tout cela. En d’autres termes, c’était un coup que les Américains nous ont porté.

Le deuxième coup fut l’assassinat d’étudiants au plus fort du mouvement révolutionnaire de la nation iranienne. Cette révolution n’était pas seulement contre le régime Pahlavi – elle était contre le régime Pahlavi et les États-Unis. La police de ce régime tyrannique, la police du Shah, a massacré des étudiants devant l'Université [de Téhéran]. Ils ont tiré sur les étudiants et les ont massacrés. Cela eut également lieu le 13 Aban [4 novembre]. Lors de ces deux événements, les États-Unis ont porté un coup dur à la nation iranienne.

Dix mois après la victoire de la Révolution, le 13 Aban 1358, [4 novembre 1979], des étudiants sont entrés dans l'ambassade américaine, en ont pris le contrôle et ont découvert les secrets et les documents cachés de cette ambassade. Les États-Unis ont été déshonorés. C’était un coup porté par la nation iranienne aux États-Unis. Ces trois événements [ont eu lieu à la même date].

Ce que je veux dire, c'est que vous, les jeunes d'aujourd'hui, avez besoin d'analyser les différents sujets. Il ne suffit pas d’avoir des émotions. Je vais expliquer ce que je veux dire par là. Vous devez analyser le cœur de la Révolution islamique, la Défense Sacrée et la guerre de huit ans. Il faut analyser les différents événements qui ont eu lieu dans les années 1980. Il faut analyser les divergences qui ont eu lieu dans les années 1990. Vous devez analyser les différents événements qui ont eu lieu dans les années 2000 et 2010. Vous devez savoir et comprendre en quoi consistaient certains événements, comment ils ont commencé, qui était derrière et quelle en était la cause. Ce sont des exemples d’analyse d’événements.

Maintenant, je vais aborder notre confrontation avec les États-Unis. Vous scandez des slogans contre les États-Unis depuis une heure, et cela ne fait aucun doute. Mais quelle est l’essence de la question ? Pourquoi avons-nous un problème avec les États-Unis ? Les Américains eux-mêmes, attribuent leur inimitié envers la nation iranienne, à la question de l’ambassade – ce que je veux dire est qu’il faut être attentif, savoir ce qui est fait et ce qu’ils veulent faire. Je veux que vous, nos chers jeunes, soyez attentifs. Certains les suivent et répètent les mêmes choses. Qu'est-ce que cela signifie ? Ils disent que la raison pour laquelle les États-Unis imposent des sanctions à l’Iran, traitent mal l’Iran, incitent aux émeutes, créent des problèmes en Iran et sont hostile à l’Iran, est que nos étudiants se sont emparés de l’ambassade américaine. C’est ce que disent les Américains et leurs partisans à l’intérieur du pays. Durant ma présidence, un journaliste américain bien connu m'a interviewé à New York. La première chose qu’il m’a dite a été : « Le conflit qui existe entre nous est dû au fait que vous êtes entrés dans notre ambassade et que vous vous en êtes emparés ». Ils veulent que les gens croient cela, mais c’est un gros mensonge. Ce n'est pas vrai. Le coup d'État du 28 Mordad [19 août 1953] a eu lieu 26 ans avant l'événement qui a eu lieu à l'ambassade. Personne n’était entré dans l’ambassade à cette époque. En 1953, les États-Unis ont renversé en Iran, un gouvernement national indépendant qui n’était pas affilié aux États-Unis, dans un coup d’État brutal et criminel. Voilà à quoi ressemble l’inimitié des États-Unis. Par conséquent, l’inimitié des États-Unis envers la République islamique, envers la nation iranienne et envers l’Iran islamique, n’a rien à voir avec la question de l’ambassade.

Les documents trouvés à l'ambassade - comme vous le savez, les étudiants sont entrés (dans l’ambassade) et ont sorti les documents dont un grand nombre avaient été jetés dans des destructeurs de documents, par les Américains, dont les étudiants ont patiemment recollé les morceaux – constituent aujourd'hui 70 à 80 livres. Ces documents montraient que dès les premiers jours après la victoire de la Révolution, l'ambassade américaine était un centre d‘espionnage et de complots contre l'Iran. Un coup d’État était même prévu à l’ambassade américaine. Ils voulaient organiser un coup d’État contre la Révolution. Ils élaboraient un plan pour déclencher une guerre civile dans les provinces frontalières du pays. Ils cherchaient comment ils pouvaient s’infiltrer dans le nouveau gouvernement révolutionnaire. Ils dirigeaient les médias contre-révolutionnaires qui existaient à l’intérieur du pays – ils leur disait d’écrire ceci, de dire cela, de fabriquer ceci et de répandre telle ou telle rumeur. Ils envisageaient également des sanctions. Ainsi, dès les premiers jours de la Révolution, leur ambassade était un centre de planification de complots contre le pays et la Révolution. Ceci [l’inimitié américaine] n’a donc rien à voir avec la saisie du Nid d’espions [l’ambassade américaine]. Ils ont commencé leurs activités contre la Révolution, bien avant cela.

Le problème n’est donc pas ce que les États-Unis tentent de faire croire, ni ce que quelques personnes – naïvement ou pour d’autres raisons et motivations – répandent à l’intérieur du pays, en disant que la raison pour laquelle une puissance comme les États-Unis est si active contre la République islamique, est la saisie de leur ambassade à cette époque. Non, ce n'est pas le cas. Alors, quel est le problème ? Pour comprendre le fond du problème, remontons un peu dans le temps. J'aimerais que vous, les jeunes, travailliez avec soin et attention sur ces questions, car l'avenir vous appartient. Vous êtes les bras forts du progrès de notre pays. Le pays vous appartient et vous devez avancer. Approfondissons un peu et analysons ces questions.

La question de l’influence occidentale en Iran, a commencé avec les Britanniques. Ils sont venus les premiers en Iran. Bien sûr, à partir des années 1800, ils ont infiltré le gouvernement Qadjar et ont élargi progressivement leur influence. L’objectif des Britanniques était de faire en Iran, les mêmes choses qu’ils avaient faites en Inde. Vous savez que l’Inde a été aux mains des Britanniques, pendant environ 150 ans. Les Britanniques ont anéanti l’Inde. La majeure partie des richesses acquises par les Britanniques, proviennent de leur colonisation de l’Inde, qui est en soi une longue histoire. Ils voulaient faire la même chose en Iran. En d’autres termes, ils prévoyaient de commencer par de petites choses, d’élargir progressivement leurs activités puis de prendre le contrôle des ressources économiques du pays. Ensuite, une fois l’économie sous leur contrôle, le contrôle politique leur serait facile. C'est exactement ce qu'ils ont fait en Inde. En Inde, ils ont fondé pour la première fois, la Compagnie des Indes orientales. Puis, après avoir progressé, ils ont pris le contrôle du gouvernement indien. L'Inde est devenue une partie de l'Empire britannique. Cela a duré ainsi pendant 150 ans. Ils voulaient faire la même chose en Iran.

L'une des premières choses qu'ils ont faites a été la monopolisation du tabac - vous devez avoir entendu parler du « Mouvement du tabac » — où le monopole de la culture, de la vente et de l'achat du tabac dans le pays, a été donné à l'Angleterre. L’appareil gouvernemental de Nasser ad-Din Shah n'a pas réalisé ce que cela signifiait et l'ont accepté. [L’Ayatollah] Mirza Hassan Shirazi, un marja [autorité religieuse] chiite de [la ville sainte irakienne de] Samarra, a compris ce qui se passait derrière tout cela, et a émis une fatwa qui a mis fin à cet accord. C’était la première chose qu’ils [les Anglais] ont faite. Cela a échoué. Il y eut ensuite, plusieurs contrats successifs de ce genre. L'un de ces contrats importants était connu sous le nom d'Accord Vosuq ad-Dowleh. En 1919 (1299 de l’hégire), les Britanniques ont versé des dessous-de-table substantiels au Premier ministre iranien de l'époque [Mirza Hassan Khan Vosuq ad-Dowleh] et cet accord a été signé. L’accord Vosuq ad-Dowleh plaçait l’économie, la politique, l’armée, le système de gouvernement et tout l’Iran, à la disposition des Britanniques. Cet accord a été signé et le martyr Modarres s'est opposé seul, à ce contrat, au sein de l’Assemblée nationale de l'époque. Il a révélé ce qui se passait et ne leur a pas permis de procéder (à l’accord), de sorte que ce contrat a également été annulé. Il y a eu également des contrats comme la « Concession Reuters » et d'autres, mais la plupart de ces contrats ont été annulés, rejetés ou interdits par les références religieuses.

Bien entendu, l’Angleterre s’est alors vengée des religieux. Le gouvernement britannique a constaté que le plan qu’il avait mis en œuvre en Inde, n’était pas applicable en Iran, et ont trouvé une (autre) solution. Faites attention à cela. Leur solution était la suivante : Ils ont décidé d’instaurer en Iran, un gouvernement, brutal et dictatorial, qui dépendait à 100 % d’eux, afin qu’ils n’aient plus à s’inquiéter et puissent faire tout ce qu’ils voulaient en Iran, avec l’aide ce gouvernement. Ils ont trouvé le cosaque, Reza Khan [Pahlavi] — ils le connaissaient, ils savaient qui il était. Reza Khan était exactement la personne dont les Britanniques avaient besoin, une personne cruelle, vicieuse, impudente, analphabète, ignorante, rude, impie et infidèle. C'est la personne qu'ils ont choisie. Ils ont profité de la faiblesse du roi Qadjar, Ahmad Shah, et ont lancé un coup d'État en Iran, en utilisant Reza Shah et une autre personne, Sayed Zia Tabatabai, qu'ils ont ensuite destitué. D’abord, ils ont fait de Reza Khan le commandant en chef, puis ils l’ont nommé Premier ministre, et enfin ils ont fait de lui le Shah d’Iran. Ce que voulaient les Britanniques s’est alors réalisé en Iran.

La première chose qu’ils ont faite avec (le soutien de) Reza Shah, a été de réprimer le clergé et d’intimider le peuple. Ils ont gravement menacé la population. Comme nous l’ont dit nos parents et grands-parents, personne n’osait respirer sous le règne de Reza Shah. Personne n’osait critiquer Reza Shah, même dans une pièce privée, avec seulement deux ou trois membres de la famille ! C'est ainsi qu'ils ont terrorisé la nation. Ils ont obligé les religieux à rester chez eux, à retiré leurs turbans et à fermer les centres islamiques, se sont publiquement opposés aux lois religieuses comme l’hijab, et ont fait ce qu’ils voulaient faire en Iran, c'est-à-dire s'emparer des ressources financières et économiques du pays. Il faisait ce qu'ils voulaient. Je voudrais souligner quelque chose à propos des intellectuels, des occidentalisés et des gens qui étaient liés à l’Occident, même si tous n’étaient pas liés à l’Occident mais étaient occidentalisés et amoureux de l’Occident, et ont joué un rôle dans le blanchiment du gouvernement de Reza Khan. Ces personnes seront interrogées par Dieu. Des intellectuels, que je ne veux pas nommer, étaient aussi les complices de Reza Shah dans les crimes commis contre la nation iranienne. C'est un point.

Ainsi, Reza Shah est devenu un agent britannique en Iran. Entre-temps, la Seconde Guerre mondiale a éclaté. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la nature de Reza Shah l’a amené à se tourner vers l’Allemagne. Il aimait ce que faisait Hitler et s’est tourné vers les Allemands. Les Britanniques s'en sont rendu compte et ont décidé qu'il ne leur était plus d'aucune utilité. Par conséquent, ils ont renversé Reza Shah en 1941. Les mêmes personnes qui l’avaient porté au pouvoir l’ont renversé ! Ils l'ont renversé et l'ont remplacé par son fils, sous certaines conditions. Ils lui ont dit qu'il devait faire ceci et cela, et se comporter d'une certaine manière. Il a accepté ces conditions. Ils lui ont même dit qu'il n'était pas autorisé à écouter une certaine chaîne de radio et il a accepté. Voilà jusqu’où ils sont allés ! Jusqu’ici, c’était les Britanniques qui géraient les choses.

Les années 1940 furent la décennie du déclin progressif de la puissance britannique. Les gens ont résisté, l’Inde a obtenu son indépendance, certains pays africains et d’autres ont obtenu leur indépendance, et la Grande-Bretagne s’est affaiblie. La faiblesse de la Grande-Bretagne a poussé les États-Unis à avancer. Au milieu des années 1940, les États-Unis sont intervenus en Iran. Ils ont commencé progressivement et de manière [apparemment] amicale, avec le « Programme en quatre points » de Truman, et d’autres choses très détaillées. Parfois, ils étaient même d’accord et soutenaient les adversaires de l’Angleterre, afin de gagner les faveurs du peuple. Malheureusement, ils ont réussi à rendre dépendants d'eux, certains hommes politiques non affiliés à l'Angleterre, et ils ont gagné leur faveur. C’est ainsi que les États-Unis se sont comportés en Iran. Premièrement, ils ont commencé en douceur et montré qu’ils n’avaient aucune intention de coloniser l’Iran. Ce fut le cas jusqu’à la formation d’un gouvernement nationaliste, celui de Mosaddeq. Mosaddeq était en effet, optimiste à propos des États-Unis, en raison de sa crédulité, de son manque d’attention ou de sa naïveté – peu importe comment vous voulez l’appeler. Mosaddeq était contre l’Angleterre et il espérait que les États-Unis l’aideraient ! Voilà ce que signifie s’appuyer sur des gouvernements étrangers. Lorsque ce gouvernement a été formé et a montré qu’il n’était pas et ne pouvait pas être un gouvernement dépendant des États-Unis, les États-Unis ont lancé un coup d’État le 28 Mordad [19 août 1953], l’ont renversé et ont causé de nombreuses tragédies en Iran.

Une fois que les États-Unis ont été démasqués et qu’il a été prouvé qu’ils n’étaient ni un gouvernement aimable ni un ami de l’Iran, ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient. Les Américains ont pris en main toutes les affaires du pays. Ils ont rendu le pays complètement dépendant tant politiquement qu’économiquement. Ils ont permis au régime sioniste d’entrer en Iran. C'est ce que les Américains ont fait. Les Américains ont d’abord autorisé les sionistes à entrer en Iran puis ont créé la SAVAK [la police secrète du régime Pahlavi]. La SAVAK était un centre de violence et de brutalité totales envers la population, les manifestants et les groupes d’opposition. Ils réprimaient impitoyablement la plus petite opposition. Tout cela s’est produit pendant la période de domination américaine, dans les années 1950 et 1960 et par la suite. Ils ont amené des dizaines de milliers de conseillers militaires en Iran, et en ont fait payer les lourds frais, à la nation iranienne. Les armes, l’achat d’armes, à qui les acheter, à quel prix et comment les payer et les recevoir, tout cela était aux mains des États-Unis.

Ils ont propagé une corruption organisée dans les années 1950 et 1960 – qui (la corruption) a culminé à la fin des années 1960 et au début des années 1970 – la corruption morale s’est propagée en Iran, selon une planification, précise et minutieuse, des États-Unis, afin d’y entraîner la jeunesse. Évidemment, un jeune corrompu n’a pas la force de résister ou de s’opposer. Ils voulaient affaiblir la jeunesse iranienne. Il y avait un retard dans la science, un retard dans la technologie, une corruption morale accrue et une horrible augmentation des différences de classe. Tout cela s’est produit pendant la période de contrôle américain sur le gouvernement iranien, et d’infiltration américaine en Iran.

Ils ont poursuivi cette inimitié et une fois que le mouvement révolutionnaire est devenu fort, ils se sont sentis menacés et ont intensifié leurs actions. Même, environ une semaine après la victoire de la Révolution, un important général américain nommé Huyser, est venu en Iran, pour organiser un coup d'État, si cela était possible, en tuant des centaines de milliers, voire des millions de personnes – c’était leur intention et ce que Huyser voulait faire - Bien entendu, la Révolution avait atteint un point où leurs projets étaient devenus inutiles. Une forte détermination, celle du magnanime Imam Khomeiny, se tenait devant eux. Ils voulaient lancer un coup d’État et ont déclaré la loi martiale. L'Imam a dit à la population de descendre dans la rue. Il a brisé la loi martiale et renversé leurs plans, et ils ont été vaincus. Huyser s’est rendu compte que cela ne servait à rien et a fui l’Iran. Bien sûr, s'il était resté quatre ou cinq jours de plus, il aurait probablement été parmi les premiers à être exécutés après la Révolution. Il a eu la chance d'être parti à temps.

Voilà donc le récit des États-Unis et de l’Iran. Quand vous dites « Mort à l’Amérique », ce n’est pas un slogan. C’est une feuille de route, et ce que je viens de mentionner en est la raison. Pendant de nombreuses années, du milieu des années 1940 à la victoire de la Révolution – c’est-à-dire dans les dernières années 1970 – pendant 30 ans, les États-Unis ont fait tout ce qu’ils pouvaient en Iran, pour nuire au peuple iranien. Ils nous ont frappés de toutes les manières possibles, causant des dégâts financiers, économiques, politiques, scientifiques et moraux, et malgré cela, la Révolution a été victorieuse. La Révolution a été confrontée à ce genre de gouvernement corrompu et à ce genre d’infiltrations destructrices, mais grâce à l’aide de Dieu, aux efforts du peuple iranien et à la direction du magnanime Imam, la Révolution a été victorieuse.

À l’heure actuelle, ce que Huyser voulait faire en Iran, les États-Unis le font à Gaza. La même chose se passe en Palestine. Les sionistes qui gouvernent la Palestine occupée et la Palestine opprimée, sont soutenus par les États-Unis. Sans le soutien des États-Unis et leurs armements, le gouvernement corrompu et illégal du régime sioniste se serait effondré dès la première semaine. Les États-Unis les soutiennent. Aujourd’hui, les événements qui se déroulent à Gaza, sont ceux qui seraient arrivés en Iran, s’ils l’avaient pu. La tragédie de Gaza, perpétrée par les sionistes, et en réalité, par les États-Unis, est une tragédie sans précédent dans l’histoire. En trois semaines, ils ont tué près de 4 000 enfants. ! Où avez-vous vu une telle chose dans l’histoire ?

L’Oummah islamique a besoin de connaître la vérité. Il faut identifier ce qui se passe sur le terrain. La guerre à Gaza, n’est pas une guerre entre Gaza et Israël. C’est une guerre entre le Mensonge et la Vérité, une guerre entre l’Arrogance et la Foi. D’un côté se trouve le pouvoir de la foi, de l’autre le pouvoir du front de l’arrogance. Bien entendu, les puissances arrogantes avancent avec des bombes, les pressions militaires, les bombardements, les tragédies et les crimes. Mais la puissance de la foi vaincra tout cela par la grâce de Dieu.

Nos cœurs sont pleins de chagrin à cause des souffrances du peuple palestinien, en particulier de la population de Gaza. Nous sommes très affligés. Cependant, si nous regardons de plus près ce qui se passe, nous réalisons que les vainqueurs de cette bataille sont les peuples de Gaza et de Palestine. Ils ont pu faire de grandes choses. Tout d’abord, la population de Gaza a arraché le masque de défenseurs des droits de l’homme des États-Unis, de la France, de l’Angleterre et d’autres, grâce à son endurance, sa résilience et son refus de se rendre. Elle les a déshonorés ! La population de Gaza a su ébranler les consciences, grâce à son endurance.

Voyez ce qui se passe dans le monde aujourd’hui. Dans les pays occidentaux, en Angleterre, en France, en Italie et dans tous les États américains, les gens sortent en grand nombre pour scander des slogans contre Israël et dans de nombreux cas, contre les États-Unis. Ces derniers ont été déshonorés. Ils n’ont vraiment aucune solution à cela. Ils ne peuvent pas justifier [ce qu’ils ont fait]. Ainsi, vous voyez un imbécile venir dire que l’Iran est derrière les rassemblements au Royaume-Uni. C’est sans doute le Bassidj de Londres ou le Bassidj de Paris qui a fait ça ! [Le public rit et applaudit].

L’une des nombreuses actions honteuses des hommes politiques et des médias occidentaux ces jours-ci, consiste à qualifier les combattants palestiniens de « terroristes ». Celui qui défend sa maison est-il un terroriste ? Celui qui défend son pays est-il un terroriste ? À l’époque où les Allemands occupaient Paris, pendant la Seconde Guerre mondiale, et que les Français combattaient les Allemands, les combattants français étaient-ils des « terroristes ? » Pourquoi étaient-ils considérés comme des combattants et une fierté pour la France, alors que vous considérez les jeunes du Jihad [islamique palestinien] et du Hamas, comme des terroristes ? Vous devriez être honteux ! La population de Gaza et les combattants palestiniens ont dénoncé les menteurs du monde !

L’une des choses importantes de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » a été de montrer comment un petit groupe – les Palestiniens sont moins nombreux – avec peu de fournitures et de provisions, mais avec foi et détermination, a pu incendier et mettre fin en quelques heures, au résultat de nombreuses années d'efforts criminels de l'ennemi. Ils [les Palestiniens] ont montré qu’ils étaient capables d’humilier les gouvernements arrogants du monde entier. Les Palestiniens ont humilié le régime usurpateur et ses partisans par leurs actions, leur courage, les mesures qu'ils ont prises et l’endurance dont ils font preuve aujourd'hui. C'est une grande leçon. Bien sûr, ces crimes [sionistes] ont secoué l’humanité. Ils ont secoué tout le monde.

Je l'ai dit il y a quelques jours, je le répète maintenant : Ce qu’on attend du monde islamique est supérieur à cela. Les gouvernements musulmans devraient comprendre que s’ils n’aident pas la Palestine aujourd’hui – chacun doit l’aider de toutes les manières possibles – ils auront aidé l’ennemi de la Palestine, qui est l’ennemi de l’Islam et de l’humanité, à se renforcer. Et demain, ce même danger les menacera. Ce sur quoi les gouvernements musulmans doivent insister, est l’arrêt immédiat des crimes commis à Gaza. Les bombardements doivent cesser immédiatement. Les gouvernements musulmans doivent bloquer les exportations de pétrole et de produits essentiels, aux le régime sioniste, et mettre fin à la coopération économique avec ce régime. Ils doivent élever la voix dans toutes les instances internationales pour condamner ces crimes et ces atrocités. Cela doit être fait sans aucune équivoque ni bégaiement. Dans les assemblées islamiques ou arabes, le discours des quelques personnes qui y parlent, ne doit pas être ambigu ou équivoque. Ils doivent exprimer clairement ce qu’ils ont à dire, afin que ce qui se passe devienne évident. Le régime sioniste doit être condamné. Le monde islamique tout entier, doit agir contre le régime sioniste.

Bien entendu, le coup porté au régime sioniste est irréparable. Je l'ai dit dès le début, je le souligne et le répète encore aujourd'hui. Cela s'est progressivement révélé dans les propos des éléments du régime sioniste, le coup qu'ils ont reçu n'est pas un coup qui peut être compensé. Ils ne peuvent pas compenser cela. Le régime sioniste est désormais découragé et confus. Il ment même à son propre peuple. Les inquiétudes exprimées par les sionistes au sujet de leurs captifs aux mains des Palestiniens, sont également un mensonge. Les bombardements qu’ils effectuent peuvent également tuer leurs captifs. Leur inquiétude pour leurs captifs, signifie qu’ils mentent également à leur propre peuple parce qu’ils n’ont pas le choix. Le régime sioniste est déconcerté, il est en détresse, il ne sait pas quoi faire et quoi qu’il fasse, c’est par frustration. En d’autres termes, il ne comprend pas ce qu’il doit faire. Sans le soutien des États-Unis, le régime sioniste serait définitivement paralysé, en quelques jours.

Le monde de l’Islam ne doit pas oublier que dans cette affaire importante et cruciale, ceux qui se sont opposés à l’Islam, à une nation musulmane et aux Palestiniens opprimés, étaient les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne. Le monde musulman ne doit pas l’oublier. Ils doivent comprendre cela dans leurs transactions, leurs calculs et leurs analyses. Ils ne doivent pas oublier qui s’oppose à ce peuple innocent et à cette nation opprimée, et font pression sur elle. Il ne s’agit pas uniquement du régime sioniste.

Bien entendu, nous n’avons aucun doute sur le fait que « la promesse de Dieu est vérité » [Coran, 30 :60]. La promesse de Dieu est vraie. « Que ceux qui ne croient pas fermement ne t'ébranlent pas ! » [Coran 30 :60]. Ne laissez pas les pessimistes qui doutent de la promesse de Dieu, vous faire vaciller. Si Dieu le veut, la victoire ultime, qui n’est pas si loin, reviendra au peuple palestinien et à la Palestine.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !