Récit personnel de la rencontre du Guide suprême de la Révolution primo-votants et les familles des martyrs, le 28 février 2024.
L'eau du petit canal de la rue menant à Husseinyah imam Khomeini (RA), le lieu où le Guide suprême de la Révolution islamique allait recevoir en audience un groupe de primo-votants, était beaucoup plus aqueuse que les jours précédents. Les chutes de neige des derniers jours de l'hiver ont rendu les montagnes encore plus enneigées, nous donnant l'espoir d'un été sans pénurie d'eau.
Un primo-votant qui se tenait devant moi dans la file d'attente resserrait l’écharpe autour de sa bouche, et un autre groupe discutait de ce qu'ils avaient appris en classe la semaine dernière. Malgré ce temps très froid et cette file d'attente très longues, les primo-votants faisaient la queue avec impatience le long du petit canal et attendaient leur tour pour entrer.
J'ai demandé à l'un d'eux : est-ce la première fois que vous allez voter ? "Oui, ce sera ma première fois", répondit-il. J'ai demandé : combien de fois êtes-vous venu rencontrer le Guide suprême ? Il a dit : "C'est aussi ma première fois." C'était intéressant ; Un jeune primo-votant ainsi que primo-visitant. Je me suis souvenu de la première élection à laquelle j'avais participé. Avec le drapeau iranien, j'ai mis mon bulletin de vote dans l’urne très tôt le matin. Même si le candidat que je soutenais n'a pas été élu, j'étais fier de ma participation et de l'usage de mon droit et de l'impact que j'ai eu sur le pourcentage de voix de chaque candidat. J'étais fier de mon vote car en affichant ma présence, selon le Guide suprême de la Révolution, j'avais dissuadé les ennemis de l'Iran de « convoiter le pays » et de « penser à lui porter atteinte » et de développer leurs plans de « corruption et de sédition ».
Ce primo-votant venait de Machhad et était étudiant en physique à l’Université Sharif. Un autre dans la file d’attente parlait arabe avec son ami. J'avais raison. Il était l'un des compatriotes arabes du sud de l'Iran. Il venait d'Abadan. Il était également étudiant en métallurgie dans l’une des meilleures universités du pays. Université de Téhéran. C’était un groupe énergisant et plein d’espoir. La passion de la jeunesse se conjuguait, d’une part, avec le souci d’influencer le sort du pays, et, d’autre part, avec la logique et le raisonnement pour un choix judicieux. Ils étaient venus entendre les paroles du Leader de la Révolution et les inclure dans leurs équations pour un meilleur choix.
Lorsque nous sommes entrés, l'enthousiasme de la jeunesse était plus évident dans l'enceinte de Husseinyah Imam Khomeiny (RA). Avant l’arrivée du Guide suprême, le bruit de quelqu’un récitant de la poésie se fit entendre dans la salle. Un poème épique aux thèmes politiques a été récité. Après la plupart des couplets, les jeunes l’applaudissaient. L'un des versets était :
Mon vote, s'il n'est pas utile, alors pourquoi
l'ennemi devrait-t-il avoir peur de ces foules
L'empressement de la foule à voir leur Leader et à entendre ses paroles était indescriptible. A l’un de ces moments d’attente on a vu Leader de la Révolution entrer dans la salle. Les jeunes se sont levés pour le voir. La disposition des sièges a presque complètement changé et je me suis également dirigé vers le côté d'une colonne qui n'avait pas un bon angle de vue. En même temps, je pensais que le droit de vote était le rêve de nombreuses nations et de nombreux individus, dont certains ont réussi à l'obtenir et d'autres ont échoué. Certains ont ainsi sacrifié leur vie et peut-être même que pas eux-mêmes, mais les générations qui les ont suivis ont bénéficié de ce droit. Combien de sang qui a été versé pour nier la tyrannie et la monarchie et transférer le pouvoir au peuple lui-même, et bien sûr, combien de sang a été piétiné par les décisions personnelles de ceux qui étaient au pouvoir ou par les exigences des politiciens et des factions.
Je passais en revue des exemples de ces cas lorsque j'ai remarqué que le Guide suprême évoquait également un exemple historique en la matière : « La Grande Révolution française ». Le Guide suprême de la Révolution mentionne souvent la Révolution française lorsqu’il exprime les leçons historiques des grandes révolutions de l’histoire. Une révolution dont les revendications démocratiques et antimonarchiques n’ont pas duré après la révolution. Les conflits politiques et la quête du pouvoir qui l’ont suivie ont provoqué de nombreux meurtres. Le massacre de Champ-De-Mars à Paris en 1791, soit 2 ans après la Révolution française, ou le règne de la terreur qui a duré jusqu'en 1794 (soit jusqu'au 5ème anniversaire de la Révolution française) et dont le résultat fut l'exécution d'environ 17 000 personnes en 16 mois, c'est le seul exemple de la situation en France dans les années qui ont suivi la Grande Révolution.
Mais à mon avis, la différence entre la Révolution islamique et bien d’autres révolutions, transformations et changements de pouvoir, réside dans une question spécifique. Et c’est que cette Révolution prône la même chose, 45 ans après sa victoire, et considère toujours le vote de la nation comme le principal critère. C’est ce qui place aujourd'hui la première génération de la Révolution aux côtés des primo-votants et les rends fiers de la participation à la détermination de leur propre destin depuis plus de 4 décennies. Plus de quatre décennies se sont écoulées depuis la victoire de la Révolution islamique, mais les principes et idéaux fondamentaux de la Révolution sont restés inchangés et n'ont pas été affectés par les intérêts des factions, des partis, politiques et personnels. Ce qui a préservé « l'indépendance », la « liberté » et la « république » pour le peuple et est devenu l'axe de la stabilité, c'est « l'Islam » ; La même chose que le Leader a également souligné dans son discours sur les caractéristiques du candidat le plus compétent sur la scène électorale :
celui qui insiste davantage sur l’indépendance du pays et ne le suspend pas à telle ou telle puissance du monde et veut réellement l’indépendance du pays ;
celui qui croit sérieusement à la lutte contre la corruption et pense qu’il doit lutter contre la corruption ;
Celui qui est plus sérieux au sujet des intérêts nationaux, c'est-à-dire qu'il est prêt à sacrifier ses intérêts personnels au profit des intérêts nationaux.
Un tel candidat est le plus compétent à mon avis. »
Après avoir entendu ces phrases, il m’est devenu plus clair pourquoi l’Islam était capable de maintenir la stabilité de la Révolution islamique. La première caractéristique choisie par le peuple fut « l’adhésion à la religion ». Autrement dit, la personne qui devient le dirigeant du destin du peuple et de la vie politique du peuple doit se définir dans les limites et le cadre de l'éthique religieuse et, au-delà, considérer Dieu comme le surveillant de son comportement.
J'ai réalisé l'importance de l'adhésion à la religion par les exemples de son contraire. Il existe peut-être de nombreuses similitudes entre les gens dans la « lutte contre la corruption », « l'indépendance » et la « protection des intérêts nationaux », mais là où les limites divines et religieuses sont ignorées, la déviation, la corruption et la décadence des niveaux personnels et sociaux jusqu'aux niveaux macro-politiques et gouvernementaux ont vu le jour. Et c’est justement ce qui s’est passé dans le piétinement de la démocratie américaine et de la structure politique néolibérale de l’Occident par Trump à la fin de sa présidence, ou bien ce qui s’est passé dans le déshonneur de la civilisation et de la culture de l’Occident après avoir soutenu le génocide des Palestiniens par le Régime sioniste à Gaza qui se déroulent ces jours-ci par l'appui de Biden et d'autres hommes politiques occidentaux et européens ! Cela donne aux gens un avertissement pour délibérer sur les limites et les critères existent au-delà de la volonté des individus et des intérêts personnels et même au-delà des extravagances nationales ou territoriales qui seront également une garantie pour respecter le légitime désirs et droits des êtres humains et limiter la cupidité humaine et ses convoitises sans fin !
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Auteur : Benyamin Maniat