Au nom d’Allah, le Très-Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et infaillible !

Je suis très heureux et reconnaissant aux honorables messieurs [et à l’honorable dame] qui ont pris la parole ici, car leurs déclarations ont été bénéfiques à la fois pour nous et pour l'ensemble de l'auditoire. L'exposition que j'ai eu l'occasion de visiter hier, était très impressionnante et exceptionnelle. Je pense que nous pouvons considérer l’exposition d’hier comme un exemple des prouesses scientifiques et technologiques du pays. Mon seul regret est que ces progrès n'aient pas été expliqués à la population, et que la plupart des gens de notre pays ignorent ces efforts, les succès obtenus et les innovations de nos ressources humaines exceptionnellement talentueuses. Hier, j'ai rencontré un certain nombre de jeunes extrêmement talentueux. J’ai écouté attentivement ce qu’ils ont dit et j’ai réalisé qu’ils étaient tous très talentueux. Heureusement, parmi les orateurs qui ont pris la parole aujourd’hui, certains étaient jeunes et Dieu soit loué, ils étaient tous très talentueux. Je crois que c’est une chose pour laquelle nous devons être reconnaissants et remercier Dieu, Tout-Puissant. Toutes ces bénédictions viennent de Dieu. [Comme cela est mentionné dans le Coran] « Toute bénédiction que vous avez vient de Dieu » (Coran 16 :53). Toutes ces choses sont les bénédictions que Dieu vous a accordées, à vous, au pays et bien sûr aux responsables. Apprécions et utilisons ces bénédictions.

J'ai noté quelques-unes des demandes formulées par ces messieurs, afin que les représentants du gouvernement et les fonctionnaires de mon bureau créent des comités pour les poursuivre. Les complexes industriels aux multiples dimensions qui ont été évoqués, constituent un point important. La question du financement et les propositions qui ont été avancées pour les petites et moyennes entreprises, sont correctes et constituent une question importante qui doit être approfondie. Le sujet des méthodes modernes d'irrigation, dans l'agriculture, concerne l'économie de l’eau, l'augmentation de la production agricole et l'augmentation des revenus des agriculteurs. Ce sont des sujets qui sont cruciaux pour nous. Ce sont des questions nécessaires. J'exhorte nos amis du gouvernement à suivre ces questions. Autrement dit, vous devez former un comité pour y réfléchir, demander leur opinion sur ce sujet et passez à l'action. Maintenant, je vais également partager quelques points, à ce sujet.

La réalité que l'on peut clairement constater, est que les grands producteurs de notre pays ont connu une croissance significative au fil des années. Cette croissance importante du secteur privé - quand je parle des producteurs, je parle des entreprises privées - est très significative. Cela signifie que le pays dispose d’un secteur privé puissant. C'est une nouvelle importante. Pourquoi ? Parce que cette croissance, ces progrès et tout ce qui a été accompli l’ont été sous les sanctions. À cela s’ajoute le fait qu’à certaines périodes, les administrations gouvernementales n’ont pas fonctionné comme elles auraient dû le faire. Nous n’avons pas eu de progrès satisfaisants dans les années 1390 [2011-2021]. Néanmoins, des choses ont été réalisées. Cela montre que dans la situation actuelle du pays, le secteur privé est capable de propulser le pays vers les objectifs souhaités et définis dans le 7ème Plan Quinquennal de Développement, à savoir une croissance [économique] de 8%. En observant le travail accompli, nous pouvons vraiment espérer atteindre ce taux de croissance souhaité.

Un point fondamental que j’ai observé dans l’exposition et dans les résumés des interventions des messieurs, était la question de l’innovation. Tout le monde n’a pas la capacité d’innover. L’élite (scientifique) a la capacité d’être innovante et nous disposons de cette grande ressource dans notre pays. Aujourd'hui, certains pays de notre région prétendent qu'ils veulent devenir la plus grande économie mondiale d'ici telle ou telle année. Vous ne pouvez pas devenir la plus grande économie du monde uniquement avec de l’argent, les ressources humaines sont nécessaires. Où sont vos ressources humaines ? Ils n’en ont pas. Ce qui peut nous aider à parcourir des chemins difficiles et à propulser le pays vers le sommet, est avant tout, l’existence d’élites compétentes. Nous disposons d’une richesse abondante dans ce domaine. Pour autant que je sois informé et que je sache, il y a très peu de pays autour de nous, qui possèdent ce niveau de richesse et de bénédictions que nous possédons. Nous pouvons être sûrs que la capacité énorme que nous possédons – je veux dire notre capacité énorme en matière de ressources humaines – a la capacité de bénéficier au pays bien plus qu’(elle ne le fait) actuellement et peut contribuer à résoudre les problèmes majeurs du pays.

Il existe des problèmes majeurs dans le pays qui passent souvent inaperçus. La question de l'eau est une préoccupation majeure pour le pays. Le déséquilibre de l'eau est un problème fondamental pour le pays. C'est la même chose avec la question du carburant. Nous avons vraiment un problème de carburant. Devons-nous, (nous qui sommes) un pays producteur de pétrole, importer de l’essence compte tenu de toutes les ressources souterraines dont nous disposons ? Est-ce logique ? Cela signifie que nous avons un problème concernant une question majeure. Il en va de même pour l’électricité. Le pays est confronté à divers problèmes majeurs, et les déséquilibres dans ces domaines, font souffrir le pays et empêche de nombreuses grandes choses. Notre secteur privé peut vraiment aider dans ces domaines, comme vous venez de l’entendre. Si le secteur privé intervient maintenant et disons, par exemple, qu'il produise 1 800 mégawatts d'électricité avec une centrale solaire, eh bien, ce sera une très bonne chose. Un secteur privé qui investit lui-même et produit 1800 mégawatts d’électricité, est très précieux pour le pays. Si nous les encourageons, les aidons et s'il y a une planification minutieuse, le secteur privé peut certainement à la fois proposer ses idées et participer activement à ces programmes de façon complète. C'est notre proposition à la fois aux estimés responsables et à vous qui êtes actifs dans les domaines économiques, au sein du secteur privé.

Il existe un large éventail de domaines sur lesquels il faut travailler. Vous en avez entendu parler ici et j'en ai vu d'autres exemples hier, à l'exposition. Si les personnes présentes ici, qui sont toutes actives dans différents secteurs, prononcent chacune une seule phrase, nous verrons qu'il y a une grande variété de domaines sur lesquels il faut travailler. Prenons par exemple les grandes industries telles que les industries pétrolières, gazières, d’acier ou artisanales. Les gens peuvent participer à tous ces différents domaines en utilisant leur capital, leur réflexion, leurs compétences et leur créativité, pour contribuer et travailler activement. Cela entraînera une augmentation du taux d’emploi et une diminution de la pauvreté. Ces différents domaines existent donc, mais tant le gouvernement que les acteurs économiques doivent se sentir responsables. Le sens des responsabilités est nécessaire des deux côtés.

Ce que j’ai noté pour aujourd’hui, concerne la responsabilité du gouvernement et l’amélioration de l’environnement des affaires qui a déjà été largement discutée. L’essentiel est que le gouvernement supprime les obstacles. Lors d'une réunion similaire l'année dernière, j'ai mentionné certains obstacles qui empêchent l'amélioration de l'environnement des affaires. Au cours de l'exposition de cette année, qui comptait environ 40 stands, j'ai eu des conversations avec des personnes actives dans divers secteurs économiques. Certains d’entre eux avaient des plaintes et j’ai réalisé que leurs plaintes étaient celles dont j’avais parlé auparavant. Évidemment, ces recommandations n’ont pas été mises en œuvre, mais elles doivent l’être. J'exhorte fortement les représentants du gouvernement à poursuivre cette affaire.

Bien entendu, le soutien du gouvernement est nécessaire. La supervision du gouvernement est également nécessaire. Certaines réglementations doivent être respectées. Qui doit effectuer le suivi ? Le gouvernement. Il ne faut donc absolument pas négliger la supervision du gouvernement. Cependant, la supervision est différente de l’interférence. J'ai entendu hier que dans certaines entreprises où le gouvernement et le secteur privé sont partenaires, même si la part du gouvernement n'est pas importante, la gestion de l'entreprise est entre les mains du gouvernement. Je ne pense pas que ce soit logique. Il faudrait utiliser des méthodes légales et laisser la gestion aux personnes et aux actionnaires des entreprises, mais avec une supervision (du gouvernement). Ces dernières années, après avoir annoncé et poursuivi la politique de l'article 44, une partie du travail effectué n'était pas régulier, en raison d'un manque de supervision. Des mesures erronées, incorrectes et inadéquates ont été prises. Les ressources en devises et en rials ont été affectées et ces entreprises elles-mêmes en ont souffert. En conséquence, les gens ont souffert. Certains ont profité de la situation. Une supervision gouvernementale est donc nécessaire et doit être exercée. Par conséquent, nous nous opposons à l’ingérence du gouvernement mais nous pensons que la supervision du gouvernement est nécessaire.

Certains obstacles qui selon moi, doivent être éliminés, sont imposés par le gouvernement lui-même. Autrement dit, ces obstacles proviennent de la bureaucratie existante et doivent être résolus au sein du gouvernement. Un exemple spécifique, comme l'a mentionné [l'un des intervenants ici], est le processus de négociation excessivement long de trois ans, requis pour obtenir un permis pour travailler dans l'industrie pétrolière en amont. On ne comprend pas pourquoi trois années de négociations sont nécessaires. Une entreprise étrangère peut venir signer un contrat en quelques mois. C’est vite fait et ils peuvent commencer leur travail. Pourquoi faut-il autant de temps à une entreprise nationale pour signer un tel contrat, pour travailler dans l’industrie pétrolière, qui est si importante, en particulier l’industrie pétrolière en amont où s’effectue l’extraction du pétrole, la relance des puits et d’autres travaux ? C'est une question que je voudrais poser.

Une autre préoccupation est l'existence de multiples centres de décision et les conflits entre différents secteurs. Il y a quelque temps, j'ai reçu des plaintes de certains travailleurs du secteur minier qui ont déclaré que des conflits avaient éclaté entre les secteurs miniers et les responsables de l’environnement, au sujet de l'exécution d'un certain programme. Ces conflits doivent être résolus car le secteur minier a une grande importance. J'ai eu une fois, une conversation avec un responsable respecté, au cours de laquelle nous avons discuté des capacités de l'industrie minière à remplacer complètement [l'industrie] pétrolière. Cela montre à quel point l’exploitation minière est importante pour notre pays. Certaines mines contenant des matériaux rares, voire introuvables ailleurs dans le monde, existent dans notre pays. Utiliser ces mines, en extraire des ressources et les exploiter peuvent créer des richesses dans le pays, et faciliter son progrès. Supposons maintenant que quelqu’un choisisse de travailler dans le secteur minier et rencontre tous ces obstacles ! Il est important que ces obstacles soient résolus au sein du gouvernement. Autrement dit, certains problèmes et obstacles dépendent directement du gouvernement et doivent être abordés et résolus à l’intérieur. Les décisions prises par le respecté président, les discussions entre les ministres et la direction du Premier vice-président devraient tous jouer un rôle dans la résolution de ces problèmes.

Certains obstacles surviennent en raison d'éléments extérieurs au gouvernement, comme le pouvoir judiciaire, les forces armées et d'autres groupes similaires qui peuvent provoquer des conflits. Je crois que les chefs des trois branches (pouvoirs) peuvent aborder et résoudre ces problèmes lors des réunions officielles où ils ont le pouvoir de prendre diverses mesures et de nombreuses décisions. S'ils ne parviennent pas à trouver une solution, ils doivent en informer le guide et essayer de résoudre les conflits et les problèmes. Cela fait bien entendu partie des responsabilités du gouvernement.

Le secteur privé, comme je l'ai mentionné précédemment, devrait également prendre ses responsabilités. Être discipliné, respecter les réglementations nécessaires, respecter la loi et accomplir correctement les tâches font partie de leurs principales responsabilités. Le secteur privé doit s'y conformer et le gouvernement doit le surveiller.

Ce monsieur qui a parlé de financement, m'a fait réfléchir plus profondément à cette question. J'ai noté que nous dépendons d'une croissance de la masse monétaire. La croissance de la masse monétaire doit être stoppée. Certaines mesures ont été prises dans ce domaine, il y a eu des résultats positifs et la croissance de la masse monétaire a diminué. Cette croissance de la masse monétaire est un des problèmes auxquels notre pays est confronté. Lorsque nous menons des politiques monétaires restrictives dans ce domaine, les ressources que les banques peuvent offrir aux acteurs de l’économie deviennent limitées. Comment atténuer l’impact négatif de ces restrictions sur les petites et moyennes entreprises, sachant qu’elles constituent la majorité des activités économiques ? Cela nécessite une gestion. Il s’agit d’une tâche très importante dont la Banque centrale est responsable et qui devrait gérer cela de manière à ce que les ressources limitées que les banques peuvent fournir, ne soient pas injustement accaparées par des entreprises publiques ou privilégiées. Je fais référence à ces entreprises plus fortes et plus puissantes, dotées de personnes avisées et de plus de relations. Cela ne doit pas être le cas. Cela nécessite une gestion où la justice soit respectée dans le vrai sens du terme.

Si, in-cha-Allah, ces questions sont respectées, je pense que nos capacités de développement économique sont très élevées. Nos capacités sont vraiment très grandes. Nous avons un pays riche. Nous disposons d'une richesse en ressources naturelles et en ressources humaines, et il existe également de bonnes relations entre notre gouvernement et la nation. Le gouvernement doit aider. L'un des domaines dans lesquels il peut aider, est celui des exportations et des marchés étrangers. Les mesures prises par de grandes entreprises mondiales de premier plan, sont facilitées par le soutien de leurs gouvernements respectifs qui les soutiennent et leur ouvrent la voie. C'est une des choses que le gouvernement devrait faire. En d’autres termes, la diplomatie économique est un effort conjoint dont une partie dépend du secteur économique privé et l’autre partie, de l’appareil diplomatique officiel du pays qui doit poursuivre ses efforts.

En tout cas, je suis heureux et satisfait de l’évolution actuelle du secteur privé. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour que le secteur privé, les investisseurs et les entrepreneurs du pays puissent contribuer efficacement à l’avenir et au progrès économique du pays et in-cha-Allah, améliorer la situation économique.

Bien entendu, nous sommes confrontés à des problèmes extérieurs, tels que des sanctions et diverses inimitiés qui peuvent aussi être pour nous, des opportunités. Hier, un des messieurs présents à l'exposition, m'a dit que malgré les sanctions nous avions réussi à atteindre l'autosuffisance. Ils nous ont menacé, mais nous avons pu assurer notre sécurité. C'est vrai. Même si les sanctions sont préjudiciables et ont sans aucun doute, créé des problèmes, elles peuvent également être utilisées comme des opportunités de la même manière que notre pays, notre jeunesse, notre peuple et les acteurs du secteur économique ont profité de ces opportunités dans certains secteurs, et ont réalisé des progrès scientifiques. S’ils nous avaient vendu des armes, nous n’en serions pas là où nous en sommes aujourd’hui, en termes de production d’armement. Si nos satellites n'avaient pas été retirés de l'espace un par un, et si nous n'avions pas été privés d'un satellite spatial, nous n'aurions pas été poussés à lancer le satellite Soraya dans l'espace, aujourd'hui. Nous n’aurions pas eu besoin de le faire. Il [un satellite] était déjà là. Les sanctions nous ont poussés à réaliser ces choses. Si Dieu le veut, nous pourrons profiter de plus en plus de ces opportunités. Je souhaite que Dieu vous accorde le succès, In-cha-Allah. Je prierai pour vous aussi.

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !