Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 24 avril 2024 par l'Imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec des milliers de travailleurs, à l'occasion du premier jour de la « Semaine du travail et des travailleurs ».
Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Abi al-Qassem al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur terre !
Soyez les bienvenus mes chers frères, chères sœurs et chers travailleurs. Je voudrais adresser mes salutations sincères et cordiales, à la communauté des travailleurs du pays, à travers vous qui êtes nos chers invités. Je vous souhaite le meilleur et le succès [dans vos efforts], si Dieu le veut. Je suis vraiment heureux que nous ayons une « Semaine des travailleurs » qui nous permet de rencontrer nos travailleurs [chaque année] au cours de cette semaine, et au moins de remercier verbalement la communauté des travailleurs. C'est une opportunité précieuse pour nous. Bien sûr, un simple mot d’appréciation ne suffit pas, mais c’est nécessaire. J’apprécie sincèrement les efforts de nos travailleurs, leur modestie et leurs efforts, et si Dieu le veut, les progrès réalisés par la communauté ouvrière.
J'aimerais partager avec vous quelques points, dont certains peuvent être clairs et évidents pour vous. La raison pour laquelle j’insiste sur ces points est que ces idées doivent être largement reconnues et acceptées par l’opinion publique. L'opinion publique doit être consciente de ces questions. Lorsqu’une chose est reconnue dans l’opinion publique, comprise, connue et acceptée, il est plus facile de répondre à cette exigence. Les gouvernements, les responsables et tous les acteurs concernés contribueront à répondre à cette demande. C’est ce que nous souhaitons.
Le premier point que je voudrais aborder est la valeur des travailleurs. On a beaucoup parlé de la valeur des travailleurs. J'ai mentionné certaines choses et d'autres aussi. Vous êtes également tous au courant. La meilleure phrase que l’on puisse citer à cet égard, est un hadith qui dit que le Prophète de l’islam (SAWA) embrassait les mains calleuses d’un ouvrier (Usd al-Ghabah, vol 2, p185). Que peut-on dire de plus élevé que cela ? Voilà à quel point le travailleur a de la valeur. Il y a cependant un point qui mérite d’être souligné ici. Différents pays, nations et cultures à travers le monde, ont tous une fête des travailleurs. La fête des Travailleurs existe dans le monde entier, mais le point important est que la vision matérialiste du monde des travailleurs diffère de celle de l’islam. Oui, le monde matérialiste accorde également de l’importance aux travailleurs. Mais pourquoi ? Parce que les travailleurs sont des outils utilisés pour produire de la richesse pour les employeurs. Le monde matérialiste considère les travailleurs comme un instrument, comme une vis, un boulon ou une machine. Mais ce n’est pas le cas dans l’islam. La façon dont l'islam considère le travailleur et la valeur qu'il lui accorde sont dues à la valeur qu'il accorde au travail et à l'action. L'islam estime que l'action a une valeur en elle-même.
Ce que l'on entend par « actions justes » mentionnées dans le Coran, et les diverses expressions et louanges de « l'action » dans divers récits, ne signifient pas seulement la prière et le jeûne. « L'action » englobe toutes sortes d'activités, à la fois ce qu'une personne accomplit dans le cadre d'un acte de culte, et également ce qu'une personne accomplit pour gagner des revenus halals [légitimes] pour sa famille. C'est aussi une action. C'est une action juste. [Le verset] « Sauf pour ceux qui ont la foi et accomplissent des actions justes » (Coran 26 : 227) évoque également de telles actions. Le terme « action » est un terme général.
Ainsi, vous voyez qu'après le martyre de Sad ibn Muadh, le prophète (SAWA) a pris son corps et l’a placé dans la tombe. Lorsqu'il installait les lahads [les pierres dans la tombe], il demandait sans cesse du plâtre, de l'eau et de la boue, pour qu’elles soient solides. Quel était l’intérêt de rendre les pierres (lahad) plus solides ? De toute façon, elles se seraient décomposées en quelques jours. Le Prophète a donné une explication à cette question inévitable, avant qu’elle soit posée. Personne ne l’avait posée, mais c’était une question qui devait être posée. Le prophète (SAWA) a dit : « Oui, nous savons que son corps et le lahad se décomposeront après peu de temps, mais quand quelqu’un fait quelque chose, Dieu veut qu’il le fasse correctement ». C'est ce que dit le hadith : « En effet, Dieu, l'Exalté, aime que lorsque l'un de vous accomplit une action, il la fasse correctement » (Nahj-ul-Fasahah, 305). Les actions mentionnées dans le hadith incluent également ce genre d’action. Ainsi, l’action en elle-même, doit être respectée.
Il existe un hadith sur les sociétés humaines, qui déclare : « Celui qui travaille deviendra plus fort ». Une société qui travaille et agit activement verra sa force et son pouvoir augmenter. « Une personne négligente dans son travail, s’affaiblira » (Ghurar ul-Hikam, 590). Une société ou une personne qui n’agit pas, s’affaiblira de jour en jour. L’action renforce l’individu et la société. C’est ainsi que fonctionne l’action. L’action a donc une valeur intrinsèque, en islam. Qui fait cette action ? Vous, les travailleurs. Les travailleurs ont donc une valeur. Vous voyez, c’est le point de vue [islamique]. L’islam ne considère pas les travailleurs comme des outils, craignant que si ce travailleur n’est pas disponible, les poches restent vides. Ce n’est pas ainsi que l’islam voit les choses. [Le point de vue islamique] dit que cette personne agit et que l'action a une valeur, donc ce travailleur a également une valeur. Je dis cela pour que vous, qui êtes des travailleurs, vous appuyez et soyez attentifs à la valeur et l'importance de la position du travailleur. Notre société et notre nation doivent également prêter attention à l’importance du travailleur. C'est un point.
Le deuxième point concerne l’enjeu actuel du pays : L’économie. L’un des problèmes les plus importants du pays aujourd’hui est l’économie. C'est pourquoi, ces dernières années, le slogan de l'année s'est concentré sur les points critiques de l'économie. Cette année, nous avons dit qu’il devait y avoir un « essor » de la production, et non une « augmentation » de la production. Un essor donc ! Comment obtenir cet essor ? « Avec la contribution du peuple ». Je crois fermement, et c’est aussi ce que pensent nos experts économiques, que si les gens s’impliquent dans l’économie [du pays], en particulier dans le domaine de la production, la production connaitra un essor. Une fois qu'il y aura un essor de la production, le pays deviendra riche, les gens deviendront riches, les poches et les mains des travailleurs seront remplies, il y aura plus d'emplois, il y aura moins de chômage et une grande partie des problèmes économiques de la main-d'œuvre et du pays seront résolus. C’est une question d’ordre économique.
Or, dans le slogan de cette année qui se concentre sur l’essor de la production, qui sont les piliers de cet essor de la production ? Ce sont les travailleurs. En d’autres termes, outre leur valeur intrinsèque que j’ai mentionnée dans le premier point, la deuxième chose à noter est que, dans le slogan de cette année et dans la politique générale qui devrait être poursuivie cette année, le rôle que jouent les travailleurs est un rôle significatif. Dieu soit loué, les responsables du pays poursuivent cette politique. Ils tiennent des réunions, discutent et, si Dieu le veut, trouvent des solutions. Le rôle d’un travailleur qualifié, dynamique et motivé, dans l’essor de la production, est donc indéniable, irréfutable et important. Si nous voulons être précis, nous devrions parler du rôle des travailleurs et des entrepreneurs. Les entrepreneurs sont également importants. Ils doivent exister pour que les travailleurs puissent travailler. Les travailleurs et les entrepreneurs sont deux camarades de première ligne, dans la guerre économique. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une guerre économique. C'est une guerre économique. Cette guerre, comme celle des huit premières années qui ont suivi la Révolution, est une guerre imposée. C’était une guerre militaire imposée, et c’est une guerre économique imposée. Les États-Unis l’imposent d’une manière, et les pays qui les suivent d’une autre. Ils combattent la République islamique et l’Iran islamique. C'est une guerre économique.
Dans cette guerre économique dans laquelle nous sommes engagés, la ligne de front et le front principal appartiennent aux travailleurs et aux entrepreneurs. C'est leur rôle. Mais ce n’est pas là que je mets l’accent. Ce que je veux dire, c’est que vous qui luttez contre les États-Unis, devez être fiers de ce que vous faites. Les travailleurs et les entrepreneurs sont en première ligne de ce combat. Lorsque vous travaillez bien et que vous êtes soutenus pour pouvoir bien travailler, ce dont je parlerai plus loin, cela aura un impact significatif sur cette bataille économique. C'est le deuxième point.
Le troisième point est que cela implique certaines responsabilités. Le gouvernement et les fonctionnaires ont certaines responsabilités envers les travailleurs. Ils doivent faire certaines choses pour les travailleurs. Et les travailleurs eux-mêmes, ont également des responsabilités à assumer. En d’autres termes, les deux parties ont des devoirs à accomplir que je vais aborder. Mais tout d’abord, chacun doit garder à l’esprit que l’amélioration de la situation de la communauté du travail a un impact important sur l’amélioration globale de la société. D'après ce qu'on m'a dit, nous avons environ 14 millions de travailleurs [dans le pays]. Si l’on compte leurs familles, cela représente plus de 40 millions de personnes soit la moitié de la population du pays. Si un effort est fait et si quelque chose est fait pour améliorer la condition de la communauté ouvrière, cela se traduira par une amélioration de la condition de la moitié du pays. C'est une question très importante. J'ai noté une liste de tâches à accomplir que je vais maintenant partager avec vous.
Le premier besoin qui constitue l’un des besoins les plus importants de la communauté ouvrière, est la sécurité de l’emploi. Aujourd’hui, l’honorable ministre [des Coopératives, du Travail et du Bien-être social] est présent ici, et les responsables du pays l’écoutent. La « sécurité de l'emploi » signifie qu'un travailleur doit être certain d'avoir un avenir stable dans son emploi. À une période donnée, nous avons été touchés par la fermeture de grandes usines qui avaient parfois une longue histoire. Eh bien, lorsqu’une grande usine ferme ses portes, plusieurs milliers de travailleurs se retrouvent parfois au chômage. C'est une question très importante. Dieu soit loué, grâce aux efforts de nos responsables, de nombreuses usines fermées, ont été relancées au cours des deux dernières années. D’après ce qu’on m’a dit, près de 10 000 usines auparavant fermées ou semi-fermées, ont été relancées. Cet effort doit se poursuivre. Il est important qu'il existe diverses méthodes pour assurer la sécurité de l'emploi des travailleurs. Assurer la sécurité de l’emploi est le travail des responsables. Ils doivent garantir que les employés, dévoués et satisfaits de leur travail, sachent que leur emploi est sécurisé et qu’aucun problème ne surviendra pour eux.
Un autre point est la question de l’assurance évoquée par l’honorable ministre. L'assurance est une chose très importante. Les politiques générales de l’assurance sociale, qui s'appliquent aussi bien aux travailleurs qu'aux non-travailleurs, ont été annoncées, il y a longtemps. L'honorable président [Ebrahim Raïssi] a donné des instructions pour que les règlements soient également définis. Cependant, selon les informations que j'ai reçues, les travaux nécessaires n'ont pas été effectués avec la précision et la rigueur requises.
Un enjeu important est la sécurité des travailleurs. Les travailleurs ne doivent pas avoir de problèmes dans leur milieu de travail. La sécurité des travailleurs est très importante. Un autre besoin important d'un travailleur, qui impose une responsabilité aux représentants du gouvernement et aux propriétaires des lieux de travail, est le besoin de développement des compétences. Les travailleurs sont prêts à travailler, mais dans certains endroits, ils ont besoin de compétences supplémentaires. L’amélioration des compétences et de l’expertise des travailleurs dans leur domaine, contribue de manière significative, à l’avancement du travail. Une telle amélioration profite non seulement aux travailleurs eux-mêmes, mais aussi au pays. Ce développement des compétences, qui signifie responsabiliser la main-d'œuvre en améliorant ses compétences professionnelles, est l'une de ces tâches à effectuer.
À cet égard, il faut rechercher les personnes dotées d’un talent exceptionnel. Dans la communauté du travail, il y a parfois des personnes exceptionnelles et talentueuses, avec des idées innovantes. Si les organisations compétentes identifient ces personnes talentueuses et leur donnent la chance et l'opportunité d'apporter leurs idées et d'être créatives, je crois que l'état de la communauté des travailleurs et du travail dans le pays, s'améliorera considérablement.
Bien entendu, certaines de ces tâches dont nous avons parlé, relèvent de la responsabilité d’organisations gouvernementales, comme le ministère du Travail, ou même d’établissements et de centres éducatifs. J'ai fait à plusieurs reprises, des recommandations au ministère de l'éducation et de l'enseignement, concernant la formation technique et professionnelle, qui peut grandement aider la main-d'œuvre et le développement des compétences. Aujourd’hui, certains pensent qu’il est peut-être nécessaire et possible qu’une formation professionnelle soit fournie dans les universités, les écoles et les établissements d’enseignement, en plus des cours théoriques. Ils suggèrent qu'une formation professionnelle y soit fournie et même qu'un code ou un certificat universitaire soit délivré, afin que la compétence et l'aptitude d'un travailleur - un jeune qui a par exemple, une formation technique - puissent être démontrées et qu'il puisse entrer dans le secteur du travail. C'est l'une des autres questions qui, comme je l'ai dit, relèvent de la responsabilité à la fois du gouvernement et des dirigeants des entreprises impliquées dans la production. Si ces devoirs sont remplis, je crois que la communauté du travail s'améliorera. Ce sont des responsabilités qui devraient être assumées par la communauté du travail.
La communauté du travail elle-même, a également des devoirs. C’est comme ça dans l’islam. Celui qui a un droit sur vous, vous avez aussi un droit sur lui. Les droits sont réciproques. Un droit sur vous nécessite que vous ayez également un droit (sur l’autre). Si vous avez un droit sur quelqu’un, il a aussi un droit sur vous. Ces droits fonctionnent dans les deux sens. L’un des devoirs des travailleurs est de valoriser leur travail. Mon conseil sérieux à la communauté des travailleurs, est qu’en tant que travailleurs qui occupez une fonction, vous devez réaliser que vous créez de la valeur ajoutée. Il ne s’agit pas seulement de travailler pour gagner des revenus halals. Cela en fait partie, mais ce n’est pas seulement cela. Lorsque vous travaillez, vous contribuez à améliorer le pays. Votre travail contribue à la prospérité du pays. Lorsque le pays prospère, l’honneur et la fierté augmentent, ce qui rend le pays plus puissant. J’ai cité le hadith qui dit qu’un travail bien accompli, augmente la force du pays. Votre travail comporte donc deux aspects : un aspect personnel et un aspect général. Eh bien, cela a beaucoup de valeur. Vous devez vous concentrer sur la valeur de votre travail.
Deuxièmement, considérez le travail comme quelque chose qui vous a été confié. La responsabilité qui vous a été confiée est un dépôt entre vos mains. Troisièmement, faites votre travail correctement et avec soin. Ne faites pas un travail bâclé. Je l’ai souligné à plusieurs reprises dans le passé, et j’en ai donné divers exemples que je ne souhaite pas répéter. Être discipliné sur le lieu de travail, et avoir le sens des responsabilités vis-à-vis des tâches à accomplir, font partie des devoirs d’un travailleur.
Quand je dis que nous devons « considérer le travail comme une valeur », cela ne se limite pas à la communauté du travail. Tout le monde devrait considérer le travail comme une valeur. Cela a deux avantages. L’un des avantages est que les travailleurs sont considérés comme des gens valeureux. Lorsque la société valorise le travail, elle considère qu’un travailleur – tout travailleur, qu’il travaille avec des machines, sur un terrain, dans un bâtiment, toute personne pour qui le mot « travailleur » peut être utilisé – a de la valeur. Le deuxième avantage est que la personne elle-même, ressentira également le désir de travailler. Nous avons un certain nombre de jeunes dans le pays, qui sont jeunes mais n'ont malheureusement aucun intérêt pour le travail. Ils ne cherchent pas non plus de travail. Ils ne reçoivent pas de formation pour travailler et ne cherchent pas non plus de travail. Il y en a aussi qui cherchent du travail, mais considèrent que travailler signifie s'asseoir derrière un bureau. C’est ce qu’ils cherchent. S'asseoir derrière un bureau n'est pas toujours un travail. Parfois, cela signifie être inactif. Et même là où s’asseoir derrière un bureau est un travail, le travail ne se limite pas à cela. Les jeunes devraient donc jouer un rôle dans le processus de production du pays. Cela se produira lorsque le travail sera reconnu comme une valeur.
Un autre point concerne la contribution de la population au processus de production. Nous avons dit [le slogan de cette année est] : « Un essor de la production avec la contribution du peuple ». Comment la « contribution du peuple » peut-elle être réalisée ? C'est une question [qui est souvent soulevée]. Supposons que quelqu’un souhaite contribuer à cet essor de la production. Comment peut-il y parvenir ? Qui est censé le renseigner ? Ce que je veux dire, c'est que l'une des responsabilités importantes des responsables, est de réfléchir et de donner les bases nécessaires à la présence et à la contribution des gens dans le processus de production, et de préparer le terrain pour cette contribution. Cela implique à la fois de favoriser la coopération – en créant des coopératives de production – de soutenir le travail à domicile et l’artisanat, et de faciliter la création d’entreprises fondées sur le savoir. Bien entendu, le gouvernement peut faire appel à des experts économiques qui, grâce à Dieu, existent à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement. Ces experts peuvent proposer de nombreux moyens pour encourager la contribution de la population. Les gens peuvent s'impliquer dans les domaines industriels, domestiques, artisanaux, agricoles et d'élevage. Ils doivent être guidés, le cadre de leur contribution doit être préparé et il doit leur être facile de contribuer.
Bien sûr, un autre point qui préoccupe le gouvernement, est l’orientation des fonds bancaires vers la production, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Les fonds et les prêts bancaires devraient être davantage orientés vers la production. Nos responsables bancaires doivent y prêter attention.
Le dernier point est lié aux sanctions. Lorsque nous discutons de questions économiques, nous ne pouvons pas ignorer les sanctions. Depuis des années, nous sommes confrontés à de sévères sanctions. Les pays imposant les sanctions, principalement les États-Unis et certains pays européens qui les suivent, ont qualifié ces sanctions contre l’Iran de « sans précédent dans l’histoire ! » Ils l’ont dit eux-mêmes. Eh bien, tout d’abord, quel est le but de ces sanctions ? Ils mentionnent certains objectifs, mais ils mentent. Ce ne sont pas leurs (véritables) objectifs. Ils évoquent la question de l’énergie nucléaire. Ils soulèvent la question des armes nucléaires et des droits de l’homme. Ce ne sont pas ces choses qui sont en cause. [Ils disent] : « Nous imposons des sanctions à l’Iran parce qu’il soutient le terrorisme ! » Qui sont les terroristes ? Le peuple de Gaza ! Selon eux, les habitants de Gaza sont des terroristes ! Un régime malveillant, illégal, usurpateur et brutal, qui a massacré près de 40 000 personnes en six mois, dont des milliers d'enfants, n'est pas un terroriste, mais les gens qui subissent ses bombardements sont des terroristes ! Ces prétextes sont des mensonges et sont sans fondements. Ce n’est pas le véritable objectif des sanctions.
Ils imposent des sanctions afin de faire pression sur l’Iran islamique. Pourquoi cherchent-ils à mettre sous pression le système islamique de la République islamique d’Iran en imposant des sanctions ? Parce qu’ils veulent que nous nous conformions à leurs méthodes, colonisatrices et impérialistes. Ils veulent que nous nous soumettions à leurs exigences tyranniques et à leurs attentes avides de pouvoir, et que nous alignions nos politiques sur les leurs. C'est leur objectif. Aujourd’hui, certaines personnes – qui ont de bonnes intentions, In cha Allah – nous disent de conclure certains accords avec les États-Unis et d’écouter ce que disent les États-Unis. Eh bien, les attentes des États-Unis ne finiront jamais. Les attentes des États-Unis sont sans fin. Il y a quelques années, dans ce même Husseinyah, il y a eu une discussion sur les questions nucléaires. Dans mon discours public, j’ai dit que les États-Unis précisent le degré de réduction (de nos activités nucléaires) nécessaire pour qu’ils soient satisfaits. Ils ne sont évidemment pas disposés à le faire. Ils avancent petit à petit jusqu’à arriver au point où il faudra se débarrasser de tous nos dispositifs nucléaires, comme ce fut le cas dans un pays d’Afrique du Nord. Les pays ont besoin d’énergie nucléaire, de médecine nucléaire et de traitements nucléaires. Des centaines de tâches nécessaires sont réalisées dans le pays, grâce aux progrès nucléaires. Faut-il arrêter tout cela ? C’est ce qu’ils attendent.
En ce qui concerne les questions politiques, les questions économiques et la politique générale du pays, ils veulent une obéissance absolue. Ils nous disent de nous soumettre, à l’instar de ce que nous voyons et savons être le cas de certains gouvernements. Ils veulent que la richesse et la réputation de ces pays soient entre leurs mains. Ils veulent que les politiques [des autres pays] soient conformes aux leurs. Eh bien, il est évident que le régime islamique, l’honneur islamique et la grande nation historique et islamique (d’Iran), ne se soumettront jamais à de telles exigences. C’est pour cela qu’ils imposent des sanctions.
Oui, les sanctions ont un impact négatif sur l'économie du pays. Cela ne fait aucun doute. Autrement dit, une partie des problèmes économiques est due aux sanctions, et cela ne fait aucun doute. Cependant, il y a un autre point qui doit également être pris en compte ici, à savoir le fait que ces sanctions conduisent au développement et à la croissance des compétences à l’intérieur du pays. Ces sanctions conduisent à l’émergence de différentes capacités au sein du pays. Aujourd’hui, nous produisons à l’intérieur du pays, de nombreuses choses que nous devions auparavant, acheter à des prix très élevés, à des gouvernements étrangers dont certains sont nos ennemis. Pourquoi (avons-nous été capables de produire beaucoup de choses) ? Parce qu'il le fallait. Ils ont refusé de nous les vendre et ont imposé des barrières, alors nous nous sommes tournés vers nous-mêmes et avons développé nos propres capacités. Nos jeunes et nos scientifiques ont réussi à fabriquer les produits qui nous étaient auparavant vendus difficilement et à des prix élevés. Désormais, ils sont produits à moindre coût, au sein de nos propres frontières. C’est le signe d’une nation prospère. Une nation prospère utilise l’hostilité de ses ennemis pour créer des opportunités.
Cela a toujours été ma recommandation à nos chers jeunes, à nos responsables respectés et à nos hommes et femmes enthousiastes et croyants : « Créez des opportunités à partir de l’hostilité de l’ennemi ». Les progrès que nous avons réalisés dans notre armement, en sont un exemple. Cela a surpris nos ennemis. Malgré les sanctions, l’Iran peut produire des armes avancées en quantités importantes. Oui ! Oui il le peut. Il peut même faire plus et mieux que cela. Si Dieu le veut, il peut faire encore plus de progrès que cela, et pas seulement dans le domaine des armes. Aujourd’hui, l’Iran a montré ses armes [allusion à l’Opération « Promesse Véridique » contre le régime sioniste], mais c’est aussi le cas dans de nombreux autres domaines. Aujourd’hui, malgré tous les défis qui existent, et malgré les sanctions, nous sommes parmi les pionniers dans les domaines de la médecine et de la santé. Dans le domaine de la médecine, nous sommes peut-être sans égal dans la région, et nous avons acquis une notoriété mondiale. C’est aussi le cas dans le secteur industriel et dans diverses disciplines de l'ingénierie. Dans certains domaines, bien sûr, nous sommes en retard. Si nous faisons des efforts, nous pourrons progresser dans tous les domaines.
Aujourd’hui, l’ennemi nous impose des sanctions sous prétexte de terrorisme et d’autres choses de ce genre. Ces sanctions perdent progressivement leur impact. Ils nous imposent des sanctions depuis plusieurs années, et ont vu que cela ne servait à rien. Des sources internationales fiables affirment par exemple, que le produit intérieur brut de l'Iran est plus élevé cette année que l'année dernière. Eh bien, pourquoi est-il plus élevé ? Parce qu’ils [les Iraniens] travaillent davantage. Ils fonctionnent mieux. Les sanctions ne les mettent pas à genoux. Ils ne comptent pas sur une aide extérieure au pays et au-delà des frontières. Cela doit être renforcé. Ce moral doit être encouragé dans le pays.
Ne les écoutez pas quand ils disent : « Vous soutenez le terrorisme ! » Ils qualifient le Front de Résistance de terrorisme ! Ils se demandent pourquoi nous soutenons la Palestine. Aujourd’hui, le monde entier soutient la Palestine. Dans les rues d’Europe et dans les rues de Washington et de New York, les gens défilent et scandent des slogans en soutien à la Palestine. Ce n’est pas quelque chose de particulier à nous. Ils se demandent pourquoi nous soutenons le Hezbollah libanais. J’ai vu une photo de quelqu’un brandissant le drapeau du Hezbollah dans l’une des rues d’une ville des États-Unis. Les peuples du monde le soutiennent [le Front de Résistance]. C’est la résistance, c’est la dévotion et la lutte contre l’oppression. Les Palestiniens défendent leurs maisons qui leur ont été confisquées par la force. Un colon est arrivé avec le soutien des forces de police malveillantes du régime sioniste, et voilà que les terres du Palestinien, sa ferme et la maison dans laquelle il vit, sont rasées au bulldozer afin d’y construire une colonie. Le Palestinien défend sa maison. Est-ce un terroriste ? Ceux qui font partie du Front de Résistance sont-ils des terroristes ? Les terroristes sont ceux qui bombardent ces gens et créent une telle tragédie. Bien sûr, ils [les sionistes] n’ont rien obtenu et ils n’obtiendront rien non plus dans l’avenir.
Quoi qu’il en soit, notre nation devrait savoir – et elle le sait – que la raison de l’inimitié qui existe à l’égard de la nation iranienne, ne réside pas dans les mensonges qu’ils disent. Leur inimitié est due au fait que l’Iran est un pays indépendant qui refuse de céder à leurs exigences. Il n’accepte pas leur menace et n’est pas non plus disposé à suivre les politiques de tel ou tel pays, en particulier des politiques qui ont échoué. Aujourd’hui, ces soi-disant grandes puissances mondiales admettent qu’elles ont échoué. J'ai lu, il y a deux ou trois jours, un article dans un magazine américain, qui déclarait que la réputation que les États-Unis se sont bâtie au cours de 200 ans, s'est érodée en seulement 20 ans. Cette déclaration a été faite par un magazine américain réputé. Ce sont eux qui le disent, pas nous. Or, aujourd’hui, ils attendent que ces politiques, dépassées et ratées, qui vont à l’encontre de toutes les valeurs humaines et divines, soient suivies par une nation indépendante comme celle de l’Iran, une nation civilisée avec une histoire riche et des racines profondes. Il est clair que cela ne se produira pas.
La nation iranienne est forte et ferme. Cette force doit être démontrée par nos actions, notre travail et notre quête du savoir, de la recherche et de l’unité nationale. Si cela se produit, les solutions aux problèmes et aux difficultés, s’offriront à nous. Les difficultés imposées par les ennemis, contiennent en elles-mêmes, des opportunités et des ouvertures, à condition que nous ne soyons pas paresseux ou négligents. Dieu soit loué, la nation iranienne est prospère et peut prospérer encore davantage. Si, par la volonté de Dieu, nous continuons à avancer dans la même direction, les perspectives prometteuses du futur seront facilement accessibles et, si Dieu le veut, la nation iranienne les atteindra.
Je prie pour que Dieu vous protège, vous, la nation iranienne et toute la communauté des travailleurs croyants. Je prie pour qu'Il vous accorde la victoire sur vos ennemis et qu'Il rende les âmes des martyrs satisfaites de nous.
Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !