Au nom d’Allah, le Très-Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure et immaculée, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur terre !

Je souhaite la bienvenue à chacun d'entre vous, mes chers frères et sœurs, qui avez pris la peine de faire ce long trajet jusqu'ici, pour apporter par votre présence, enthousiasme, sens et sincérité à ce Husseinyah. Et d’ici, j’adresse mes salutations aux habitants de Tabriz et d’Azerbaïdjan, à ce peuple cher et courageux. En vérité, comme vous l'avez interprété et chanté dans ce bel hymne, l'Azerbaïdjan est l'incarnation de l'amour et du zèle. C’est vraiment le cas. L'Azerbaïdjan est l'incarnation du zèle, de l'amour, de la foi et de l'enthousiasme religieux et islamique. C’est ce que nous avons lu sur l’histoire de l’Azerbaïdjan et de Tabriz, c’est ce que nous avons vu de nos propres yeux au cours des longues années de lutte, et cela continue de nos jours.

Il est aussi nécessaire de vous présenter mes félicitations pour les fêtes du mois de Cha’aban. Ces anniversaires [de l'Imam Hussein (AS), de l'Imam Sadjad (AS), d’Abu al-Fadhl al-Abbas (AS) et de l'Imam Mahdi (aj)], ces fêtes - en particulier le jour béni du 15 Cha’aban - sont vraiment de grandes occasions et une profonde joie pour le cœur des chiites. Je voudrais remercier le peuple iranien pour sa fervente présence au rassemblement du 22 Bahman (11 février). En effet, les gens ont fait preuve de détermination et manifesté leur enthousiasme et leur ferveur, dans toutes les régions du pays, dans toutes les provinces et villes, et même dans les villages et les zones reculées. Ceux qui espéraient voir la nation iranienne se décourager ont été surpris. Ceux qui voulaient et veulent encore que la nation iranienne oublie progressivement le 22 Bahman, eux aussi, ont été surpris. Cette année, le 22 Bahman, les gens ont véritablement montré au monde leur fierté révolutionnaire et j’en suis sincèrement reconnaissant.

Bien entendu, en plus d'exprimer ma gratitude à notre cher peuple, je voudrais également remercier sincèrement ceux qui ont assuré la sécurité de ce rassemblement massif à l'échelle nationale, avec l'aide de Dieu. Cette sécurité qui existe, est le résultat des efforts, du travail, des sacrifices et du dévouement 24 heures sur 24, de personnes altruistes et dévouées. Leur travail doit être apprécié. Cette présence du peuple motive les responsables et augmente leur moral. Cela devrait également être pris en considération. Bien sûr, Dieu soit loué, nos responsables ont le moral, ils ont le sens des responsabilités et ils sont motivés. Ils travaillent vraiment au mieux de leurs capacités, mais la présence des gens les motive davantage, leur donne plus d'énergie et les maintient debout. Comme l’a souligné le respecté responsable de la prière du vendredi, cela injecte un nouveau sang dans les veines de la société, de la nation, de nos responsables et de la Révolution.

Quant au 29 Bahman 1356 (18 février 1978), nous en avons beaucoup parlé, et parlé de ses divers aspects et dimensions. Je voudrais en dire quelques mots aujourd'hui, puis j'en tirerai une conclusion. L'événement qui a eu lieu à Tabriz le 29 Bahman 1356, [18 février 1978], était sans aucun doute un événement historique. Lorsque nous parlons d’un « événement historique », nous entendons un événement qui ne se contente pas d’apparaitre et de disparaître. Non, il commence, continue, se propage et apporte des résultats remarquables. Une page de l'Histoire est tournée. L'événement qui a eu lieu à Tabriz, était de cette nature. Par exemple, le martyr Tajallai a poussé les gens à descendre dans la rue. Les tracts d'éminents oulémas [érudits religieux], comme Amirza Hassan Aqa Angaji, Qazi – le martyr Qazi, Cheikh Abdulhussein Gharavi et d’autres qui avaient publié des tracts et les avaient signés, ont tous été efficaces, et ont poussé les gens à descendre dans la rue. Mais l’événement qui s’est produit [à Tabriz] était encore plus important. Qu’a fait cet événement ?

L’événement de Tabriz a rendu l’événement de Qom du 19 Dey (9 janvier 1978), dix fois plus significatif. Il a étendu l’événement survenu à Qom, à l’ensemble du pays. C'est ce qui s'est passé à Tabriz. Lorsque l’esprit de résistance, l’enthousiasme révolutionnaire et les soulèvements se sont répandus dans tout le pays, après presque un an, l’événement du 22 Bahman 1357 (11 février 1979), a eu lieu et a complètement changé l’Iran. C’est ce qu’on entend par « événement historique ».

Les habitants de Tabriz ont identifié leur devoir et se sont soulevés à temps, ce que j'ai déjà mentionné lors d'une de ces réunions [avec les habitants de la province de l'Azerbaïdjan de l’Est]. L'important est que lorsque nous ressentons un devoir, nous devons d'abord connaître ce devoir à temps, et y répondre sans délai. Dès que ce sentiment apparaît, nous devons nous lever, dans le cadre de notre devoir. Nous ne devons pas répéter l’erreur commise par les Tawwabin. Les Tawwabin ne sont pas allés à Karbala [pour soutenir l’Imam Hussein (AS) dans la bataille contre l’armée de Yazid]. Leur soulèvement a eu lieu plus tard. Ils ont tous fini en martyrs, mais quel a été le résultat ? Ils n’ont eu aucun impact sur l’Histoire, car ils n’ont pas agi au bon moment. Ils ne sont pas venus quand ils devaient le faire. Ils auraient dû être à Karbala le jour d’Achoura, mais ils n’y étaient pas. L'événement de Tabriz a eu lieu à un moment où les gens ont senti qu’ils avaient un devoir et ont agi rapidement et au bon moment. Le soulèvement a également eu lieu au bon moment. C'est pourquoi Dieu l'a béni. Lorsque nous agissons de cette manière « pour l’amour d’Allah, par paires ou individuellement » (Coran 34 :46), ce genre de soulèvement apporte des bénédictions. Dieu, Tout-Puissant, bénit ce genre de soulèvement et en effet, Il l’a béni et il a continué à progresser jusqu’au 22 Bahman (11 février 1979).

Eh bien, ce sont des questions du passé. Peut-être que la plupart d’entre vous qui participez à cette réunion, n’ont pas vu ce jour ou n’en ont aucun souvenir. Vous êtes la génération présente et future. Un jour, les habitants de Tabriz ont pris une mesure nécessaire et importante, et le monde a été témoin de son impact. Au moment où cela s’est produit, le monde ne s’en est pas rendu compte. Mais ensuite, cela a atteint un point où le monde a été ébranlé et où l’Histoire a basculé. Ce jour est passé [mais ses effets demeurent]. Le 29 Bahman 1356 (18 février 1978) était un des « jours de Dieu ». Aujourd'hui et demain sont aussi les jours de Dieu. Nous devons apprendre. Ce que nous devons faire, c’est tirer des leçons du passé, pour notre présent et notre avenir.

Le 22 Bahman 1357 (11 février 1979) est le jour de la naissance de la Révolution [islamique]. Ce fut un anniversaire exceptionnel et plein de ferveur. Au fil du temps et jusqu’à aujourd’hui, la Révolution a grandi et est devenue plus puissante. Ses os sont devenus plus solides. Elle est devenue plus puissante et ses points de vue sont devenus plus pénétrants. Cette Révolution a maintenant 45 ans. Au cours de ces 45 années, elle a été confrontée à une série d’expériences, d’événements, de guerres, d’affrontements avec des incroyants, d’affrontements avec des hypocrites, d’affrontements avec des ennemis politiques et de toutes sortes de séditions et de complots. La Révolution a fait face à toutes ces choses. Comment définir la Révolution ? La révolution signifie ce qui est dans votre cœur. La Révolution, c’est vous, le peuple et la capacité du système à avancer et à surmonter les étapes difficiles.

Qu’a fait celui que vous appelez « Monsieur Mehdi Bakeri » ? Aujourd’hui, seuls les noms d’individus comme Bakeri – qui était un jeune homme de 20 ans – et d’autres personnes exceptionnelles qui ont suivi ce chemin, sont mentionnés. Cependant, les détails de leur travail, leurs efforts, leur travail djihadiste, leurs sacrifices constants, leur sagesse, leurs idées et leur force doivent être ancrés dans nos esprits. Nous devons les connaitre et nous en souvenir. Il y a des devoirs que nous devons reconnaître et respecter. C'est ce que je veux souligner aujourd'hui. Je vais évoquer deux devoirs généraux dont découlent des dizaines d’autres devoirs. Il y a deux devoirs généraux pour la nation iranienne, pour vous et moi, et en particulier, pour vous les jeunes. Quels sont ces deux devoirs ? L’un est la responsabilité de « se regarder soi-même » et l’autre est la responsabilité de « regarder l’ennemi ». Ce sont deux devoirs. Laissez-moi vous expliquer ce que j’entends par le devoir de « se regarder ».

« Se regarder soi-même » signifie s’évaluer. Nous devons évaluer qui nous sommes et comment nous sommes. Nous ne devons pas nous oublier. Dieu, Tout-Puissant, déclare dans le Coran : « … alors Il les a fait s’oublier eux-mêmes » (Coran 59 : 19). Ils ont oublié Dieu et Il les a punis. Quelle a été leur punition ? Ils se sont oubliés. Si nous négligeons de nous évaluer et de nous évaluer correctement, ou si nous sommes incapables de le faire, cela peut avoir des conséquences désastreuses. Nous devenons comme un patient qui souffre d’une terrible maladie qui entraîne sa mort, sans qu’il en ait conscience. Eh bien, le sort de cette personne est évident. Pour se sauver, elle doit savoir de quelle maladie elle souffre, afin de pouvoir la guérir. C'est la première étape. Deuxièmement, il ne suffit pas d’être simplement conscient de nos faiblesses. Nous devons également reconnaître nos forces. Je vais maintenant vous présenter une courte liste, mes chers frères et sœurs. Si nous nous examinons de près, notre Révolution, notre système, notre comportement et notre identité, nous constaterons qu’il existe des forces et des réussites. La Révolution avait un but et s'est fixée des objectifs importants. Nous avons atteint certains de ces objectifs, qui sont également importants, mais nous n’avons pas encore atteint certains autres objectifs. Dans certains endroits, nous avons des points forts, dans d’autres, nous avons des points faibles. Nous devons renforcer, préserver et apprécier nos forces, et nous occuper en même temps de nos faiblesses. Pourquoi disons-nous que nous devons apprécier nos forces ? Parce qu’il existe une politique qui veut vous faire oublier vos forces et vous empêcher de savoir que vous avez certaines capacités. Cette politique hostile existe. Nous devons donc connaître nos forces.

Eh bien, nous, c’est-à-dire la Révolution, avons remporté un certain nombre de victoires. Quand je dis « nous », je ne parle pas d’individus mais de la Révolution dans son ensemble. Autrement dit, la nation iranienne, le système de la République islamique, les responsables et tout le peuple partagent ces succès. Nous avons eu un certain nombre de réalisations. Quelles sont ces réalisations ? Au plus fort de ces succès se trouve le renversement d’un régime oppressif, injuste, irréligieux, dépendant et tyrannique, [c’est-à-dire] le système monarchique. Ce n’est pas quelque chose de négligeable. C'est la réalisation la plus significative. Le système monarchique, enraciné dans le pays, était un système qui ne valorisait ni ne respectait le peuple, et qui ne l’impliquait pas non plus dans l’administration du pays. Il ne se souciait point des gens. Lorsque j’étais en exil au Baloutchistan, le gouverneur de cette province n’avait jamais visité cette ville relativement grande, dans laquelle j’avais été transféré ! [Contrairement à cela,] notre président actuel visite des zones reculées, des villages et des petites villes, et il est présent parmi la population. Ces deux situations sont très différentes. Ils ne se souciaient pas des gens. Le peuple n’avait aucun rôle. De qui se souciaient-ils ? Des ambassades britanniques et américaines.

Dans l'un de mes discours ici, il y a quelques jours, j'ai mentionné qu'un agent américain, un officier américain, devait venir ici (en Iran), monter à bord d'un avion de combat appartenant à l'Iran, dans notre aéroport, aller bombarder le Vietnam et revenir. Et le roi du pays n’avait aucune information à ce sujet. Non seulement il [l’officier américain] n’avait pas demandé la permission, mais il n’avait même pas pris la peine d’informer [le Chah] ! C’était ainsi que se déroulait la vie des gens. Environ 40000 à 50000 Américains mangeaient, dormaient, gouvernaient et prenaient des décisions dans ce pays. Les gens n’avaient aucune influence. Ils [Les Américains] dictaient à qui l’Iran pouvait vendre du pétrole et à quel prix il devait le vendre. Ils déterminaient où le gouverneur de la province pouvait aller et qui devait ou ne devait pas être député. Les ambassades intervenaient dans de nombreux domaines, prenaient des décisions et avaient des exigences qui devaient être respectées. Tel était l’état du système de gouvernement.

La Révolution islamique est arrivée, a complètement renversé et éliminé ce système, et l’a transformé en un système démocratique. Dans ce système de gouvernance, le peuple est propriétaire du système. Il choisit, décide et vote. Or, à la fin de la période des Qâdjârs et tout au long du règne des Pahlavis, à cette tyrannie de plusieurs milliers d’années, s’était également ajoutée la dépendance à l’égard de l’étranger, sans compter la corruption sexuelle, financière et morale qui s’était également ajoutée dans tous les domaines. Eh bien, la Révolution est venue et a transformé ce système en un système démocratique. C’était exactement le contraire (de ce qui existait précedemment). Actuellement, c’est le peuple qui choisit les législateurs et le président, c’est le peuple qui choisit le Guide par l'intermédiaire de l'Assemblée des experts. C’est le peuple qui choisit le conseil municipal et le reste des décideurs et des cadres du pays. C’est la chose la plus importante qui a été faite. C’est une réussite.

La réalisation suivante [de la Révolution] a été la création d’un sentiment de confiance en nous-mêmes, qui a permis à la nation iranienne d’être active dans divers domaines. En d’autres termes, le peuple iranien a [maintenant] confiance en ses capacités dans les domaines de la science, de la technologie, de la politique, des arts et autre. Il peut travailler et faire avancer les choses sans compter sur d’autres pays pour le faire à sa place. Comme je l’ai déjà dit à maintes reprises, sous le régime Taghut [ancien régime Pahlavi], notre blé venait des Etats-Unis, nos silos étaient fabriqués par l’ex-Union soviétique, et nos médecins venaient de l’Inde. Nous avions des milliers de médecins indiens et bangladais dans le pays. La nation iranienne et sa jeunesse ne se sentaient pas capables, parce que ce sentiment de capacité avait été réprimé. Cependant, cela s’est transformé en un sentiment de capacité. Aujourd'hui, les jeunes accomplissent des exploits remarquables, largement connus et reconnus, comme les réalisations dans le secteur militaire dont vous avez tous entendu parler et dont vous êtes tous conscients. Pourtant, il existe de nombreux autres secteurs que la plupart des gens ignorent, tels que les secteurs industriels, nucléaires, médicaux, pharmaceutiques et autres, où des réalisations significatives ont été faites. Qui est à l’origine de ces réalisations ? Ce sont les jeunes [Iraniens] et la confiance en soi dans les affaires nationales.

À cela s’ajoute la confiance en soi dans les confrontations internationales. La nation iranienne et ses représentants ne se sentent plus faibles ou inférieurs face aux puissances mondiales dominantes. Ce n’était pas comme ça à l’époque (avant la révolution). À l’époque, les représentants politiques, choisis par le ministère des Affaires étrangères d’un autre pays – indépendamment de leurs problèmes personnels qui étaient très graves – manquaient d’initiative pour s’engager activement dans les affaires politiques. Au lieu de cela, ils étaient les subordonnés de la puissance qui les dominait, la Grande-Bretagne, les États-Unis ou la France. Par conséquent, créer un sentiment de confiance en soi, avoir confiance en soi dans les confrontations internationales et promouvoir les idées et les valeurs de la Révolution [sont également des réalisations notables de la Révolution, qui] peuvent être observées dans la région aujourd'hui. La promotion des valeurs de la Révolution est un résultat naturel de la Révolution elle-même, et non une chose sur laquelle nous aurions travaillé pour y parvenir.

[Une autre réalisation de la Révolution est] l’empêchement relatif de la diffusion de la culture occidentale en tant que culture supérieure. Il n’en était pas ainsi avant la Révolution. La culture occidentale était considérée comme supérieure. Même si cet état d’esprit n’a pas entièrement disparu, des progrès significatifs ont été réalisés. [Une autre réalisation est que] les services nationaux ne se limitent plus à la capitale. Avant la Révolution, les services essentiels et les équipements publics étaient principalement disponibles à Téhéran, et dans quelques autres grandes villes. Cependant, après la Révolution, ces services ont été accrus et sont disponibles dans tout le pays. Si Dieu le veut, cela continuera dans l’avenir.

[Une autre réalisation est] l'éducation et la formation de scientifiques, de chirurgiens, d'ingénieurs et de scientifiques nucléaires de renommée mondiale, reconnus et respectés dans le monde entier. Nous savons tous que l’une des préoccupations légitimes aujourd’hui, est la question du départ de nos spécialistes et de nos médecins. Cette question inquiète certains qui ont le droit de s’inquiéter. Mais quel est l’autre aspect du problème ? C'est le fait que le monde a besoin de nos médecins. Il n’y a pas si longtemps, nous avions besoin de médecins du Bangladesh, mais aujourd’hui, nos médecins, ingénieurs, avocats, pilotes et autres professionnels sont très demandés à l’échelle mondiale. Ils ont été formés ici. C’est la Révolution qui les a formés et éduqués.

Une autre réalisation notable de la Révolution est la montée en puissance de groupes bénévoles et populaires. Ces groupes sont impliqués dans divers domaines sociaux, notamment les arts, la littérature, l'industrie, l'armée et autres. Il s’agit de groupes bénévoles – de jeunes gens, indépendants du gouvernement, qui n’attendent rien des autorités du pays et qui collaborent et réalisent des exploits remarquables, que les gens peuvent eux-mêmes, constater. Il s’agissait de nos points forts et nous en possédons bien d’autres encore. Si nous nous regardons nous-mêmes, (nous verrons que) ces forces sont abondantes parmi le peuple iranien, grâce à la Révolution. Voilà en ce qui concerne nos points forts.

N'avons-nous pas de faiblesses ? Si. Est-ce qu’elles sont rares ? Non. Nous avons aussi des faiblesses. Nous sommes en retard dans la création d’une économie nationale robuste et l’instauration d’une justice sociale, judiciaire et économique, bien que la justice soit un objectif primordial et important de la Révolution. Même si des efforts et des avancées positives ont été accomplis, nous sommes encore loin de ce que nous devrions être. Nous sommes en retard dans le règlement des problèmes sociaux. Nous sommes en retard dans la résolution de problèmes tels que les divorces, la toxicomanie et les préoccupations morales. Si nous regardons les médias sociaux, nous pourrons constater les problèmes moraux auxquels nous sommes confrontés. Cela est un manque de progrès. Nous sommes en retard dans l’alignement de nos vies sur les valeurs islamiques. Les principes islamiques déconseillent le gaspillage, mais nous continuons à gaspiller. Les principes islamiques nous disent d’éviter le gaspillage pourtant, nous pouvons voir que dans différentes classes sociales, il y a des gens qui peuvent se le permettre et choisir des modes de vie luxueux, et ceux qui ne peuvent pas se le permettre, les imitent même s’ils n’en ont pas les moyens, et empruntent de l’argent pour organiser un mariage luxueux pour leurs enfants ! Pourquoi ? Ce sont quelques-uns de nos problèmes et des signes de notre retard.

Comme je l’ai dit précédemment, il est du devoir de chacun de s’engager dans une réflexion sur soi-même, une auto-évaluation et une auto-analyse. En nous regardant nous-mêmes, nous pourrons prendre conscience de nos réalisations, les reconnaître, y travailler et en être fiers, tout en nous efforçant de les améliorer. De même, en identifiant nos faiblesses, nous pourrons travailler à résoudre nos problèmes. Chacun de nous a ses propres responsabilités. Le gouvernement, le Majlis et le peuple en général, ont chacun leurs propres responsabilités.

Quelles sont les responsabilités du gouvernement, du Majlis et des autres centres officiels ? La détermination, travailler avec diligence et droiture, être honnête avec le peuple et donner la priorité aux intérêts nationaux plutôt qu’aux gains personnels, sont les devoirs des responsables du pays. Dieu soit loué, nos hauts responsables possèdent aujourd’hui ces qualités, mais il est essentiel que ces traits positifs existent chez tous les responsables gouvernementaux et judiciaires. Je ne veux pas dire qui est coupable des problèmes actuels auxquels nous sommes confrontés. C'est une autre question dont je ne veux pas parler aujourd’hui. Nous voulons voir quelles sont, aujourd’hui, nos responsabilités et celles du gouvernement.

Le devoir de l’élite est d’identifier les manques et les dangers, d’élaborer des stratégies pour y remédier et d’offrir un soutien intellectuel au gouvernement, aux Assemblées consultatives islamiques et aux responsables. L’élite a ces devoirs. Dans une société, dynamique et prospère, l’élite doit avoir le sens des responsabilités, et ce sont des responsabilités qu’elle doit remplir.

Les jeunes ont un devoir. Le premier devoir des jeunes - bien entendu, ils ont de nombreux devoirs - est de développer en eux-mêmes, les caractéristiques nécessaires pour pouvoir jouer un rôle dans les affaires futures. Les jeunes peuvent jouer un rôle. Aujourd'hui, nous avons tant de jeunes talentueux qui travaillent au sein du gouvernement. Eh bien, ils doivent créer ces caractéristiques en eux-mêmes. Les jeunes doivent être prêts à participer dans divers domaines, et à supporter de lourds fardeaux. Les jeunes sont les forces motrices de la société. Ils doivent se préparer en termes de caractéristiques morales et scientifiques, afin d'assumer un rôle actif en tant que force motrice.

Le grand public a des responsabilités, mais ses responsabilités sont évidemment différentes. Un homme d’affaires a certaines responsabilités, un employé de bureau a d’autres responsabilités et un religieux a d’autres responsabilités. Chacune de ces différentes personnes a un devoir différent, mais leur devoir général est de soutenir les responsables, ceux qui travaillent et les bons travaux qui sont faits dans le pays. C'est une des responsabilités.

L'un des devoirs essentiels et importants qui incombent au peuple, aux responsables, à l'élite, à la jeunesse, aux étudiants, aux religieux et autres, est de garder à l'esprit que tout ce que nous leur demandons de faire est une forme de djihad. Que signifie « djihad » ? Le « djihad » est l'effort contre un ennemi. C'est la définition du mot djihad. Les tâches dont j’ai parlé sont des actes de djihad. Quand j'ai mentionné que l'élite devait faire telle ou telle chose, je voulais dire que les tâches doivent être entreprises en gardant à l'esprit qu'il y a un ennemi qui ne veut pas que cette tâche soit accomplie. C’est contraire [à la volonté de] l’ennemi, c’est donc un djihad. Les jeunes doivent entreprendre cette tâche et savoir qu’elle va à l’encontre de la volonté de l’ennemi. Le peuple doit soutenir les responsables, maintenir son unité et faire attention au fait que l’ennemi ne veut pas que cela se produise. S’ils font cela, ils font un acte de djihad. C’est la définition du « djihad ». L’ennemi s’oppose à tout bon travail réalisé dans la République islamique. Ce n’est pas seulement une affirmation. Il y a un raisonnement derrière cela. La raison est que la République islamique est un système qui [suit le principe de] « … ne pas opprimer autrui ni subir d’oppression » (Coran 2 : 279). Le Coran nous conseille de ne pas opprimer les autres et de ne pas accepter d’être opprimé. [Il nous dit de] rejeter l’oppression à tout prix. Tel est la philosophie de la République islamique. Les systèmes qui ont été créés pour opprimer les autres, sont contre un tel système et cela est naturel. Dès lors, tout progrès dans la République islamique, les met en colère. Alors faites ces choses, tout en gardant à l’esprit que l’ennemi vous fait face.

Maintenant, je voudrais dire quelques mots sur le deuxième devoir. Notre premier devoir était de « nous regarder nous-mêmes ». Le deuxième devoir est de « regarder l’ennemi ». Nous avons discuté de la façon dont nous devons « nous regarder nous-mêmes ». « Regarder l’ennemi » signifie que nous devons garder à l’esprit que l’ennemi existe, l'ennemi est là, nous ne devons pas le négliger, l'ennemi est rusé et a diverses astuces et outils à sa disposition. Nous ne devons pas imaginer que l’ennemi est faible et incapable : « Il ne faut pas considérer l'ennemi comme faible et impuissant » (Gulistan de Sa’di, chapitre 1). Nous ne devons pas avoir peur de l'ennemi. Un facteur important pour remporter la victoire, est de connaître l’ennemi et ses capacités, sans en avoir peur. Si vous le craignez, vous êtes vaincus. Il ne faut pas avoir peur des menaces de l’ennemi. Il ne faut pas avoir peur de ses tollés. Il ne faut pas avoir peur des pressions exercées par l’ennemi. Il ne faut pas avoir peur de ces choses. Nous devons voir ce qui tourmente l’ennemi et le pousse à exercer ces pressions sur nous. C'est votre force. C'est notre force. Si nous étions faibles et si nous n’avions aucune force, l’ennemi ne serait pas aussi agité. Il ne nous ferait pas pression de cette façon. Il n’agirait pas de cette façon frénétique. Il n’essaierait pas d’être aussi rusé et trompeur. C’est ça « regarder l’ennemi »

Nous devons prêter attention aux progrès de la Révolution islamique et savoir que ce sont eux qui mettent l’ennemi en colère. Par conséquent, vous ne devez pas avoir peur de l’ennemi et vous ne devez pas être passifs face à lui. Parfois, certains se sentent humiliés et deviennent passifs dès que l’ennemi commence à les humilier. Non, la politique de l’ennemi est de leur faire perdre confiance dans les choses (les atouts) qu’ils possèdent. Vous ne devez pas être passifs face à l’ennemi. Voilà ce que je voulais dire concernant ce devoir.

Il y a un autre sujet que j'aimerais aborder qui est la question des [prochaines] élections [du Majlis et de l'Assemblée des experts]. Nous approchons de la date des élections. Il ne fait aucun doute que le front de l’Arrogance s’oppose à nos élections. Pourquoi sont-ils contre nos élections ? Parce que notre système de gouvernement est une « République islamique ». Il est composé de deux parties. Ils sont opposés à la fois à son aspect républicain et à son aspect islamique. Ces élections sont une manifestation du système républicain. Ainsi, lorsque les États-Unis s’opposent au système de la République islamique, ils s’opposent aux élections et à la participation du peuple. Ils s'opposent à la venue du peuple aux urnes. Il s’oppose à l’enthousiasme et à la ferveur suscités par les élections, et à une plus grande participation du peuple aux élections.

Il fut même un temps où, à l'approche des élections, le président américain – bien sûr, ils ne le disent plus maintenant – disait au peuple iranien de ne pas participer aux élections ! Je ne me souviens pas exactement s'il s'agissait de l’élection présidentielle ou des élections au Majlis. Ils étaient tellement opposés aux élections, que le président des États-Unis de l’époque, il y a quelques années, disait au peuple iranien de ne pas participer aux élections. Malgré cela, les élections de cette année furent plus enthousiastes que jamais. En fait, le président américain a aidé la nation iranienne sans le savoir. Il ne voulait pas que les gens participent et leur a dit de ne pas participer. Mais face à lui, le peuple y a participé avec encore plus d'enthousiasme. Cela nous a été d'une grande aide. Ils ne l’ont plus jamais répété par la suite. Ils ne le disent plus directement mais ils tentent quand même d’éloigner les gens des élections, de les décourager et de les dissuader (d’y participer), de différentes manières.

Tout le monde doit participer aux élections. Les élections sont le principal pilier de la République islamique. Le moyen pour améliorer le pays, est la participation aux élections. Ceux qui tentent de résoudre les problèmes devraient tourner leur attention vers les élections. La bonne voie, ce sont les élections. C'est une chose.

Le deuxième point est que les gens doivent rechercher les candidats les plus qualifiés. Bien sûr, la présence du peuple est la question la plus importante, mais la chose importante suivante est de choisir le candidat le plus qualifié. « Choisir le candidat le plus qualifié » signifie que ceux dont la candidature a été approuvée sont tous de bonnes personnes, leur candidature a été approuvée par le Conseil des Gardiens, mais les meilleurs d'entre eux doivent être choisis. C'est une affaire de bon sens. Comment pouvons-nous déterminer qui est « le candidat le plus qualifié » ? La nation iranienne doit faire des recherches partout où elle le peut, afin de déterminer qui sont les candidats les plus qualifiés. Dans les cas où cela n’est pas possible, les gens doivent s’en remettre au jugement des personnes en qui ils ont confiance et qui peuvent leur présenter les candidats qu'elles jugent les plus qualifiés et déterminer qui sont les meilleurs candidats.

Ceux qui ont la possibilité de parler aux autres et dont les propos sont acceptés et approuvés par les gens, doivent encourager les gens à participer aux élections. Ceux qui se présentent sur le terrain pour être élus, doivent s’abstenir de dire du mal (des autres candidats), d’insulter ou de manquer de respect aux autres. Vous voyez, ce sont les choses nécessaires que nous devons faire dans le domaine des élections. Celui qui est capable d’encourager les autres, doit les encourager. Celui qui veut être élu ne doit pas avoir un comportement négatif. Dire des choses négatives sur les réseaux sociaux, utiliser un langage grossier, se lancer des insultes et de fausses accusations, nuisent au bon résultat des élections. Les candidats doivent éviter de dresser un tableau sombre des choses, dans le but d’attirer l’attention des gens. Peindre un tableau sombre des choses est une erreur et va à l’encontre de la vérité. Ce sont des mensonges et ce n’est pas béni par Dieu.

Bien entendu, la validité des élections, leur intégrité et leur bon déroulement sont des choses que nous avons toujours exigées des responsables. Je peux vous dire qu'au fil des années, au cours des dernières décennies au cours desquelles de nombreuses élections ont été organisées, en tant que responsable et président, et en tant que celui qui occupe aujourd'hui ce poste actuel [en tant que Guide], je n'ai jamais observé de fraudes dans les élections comme le prétendait l’ennemi. Je n'ai jamais été témoin d'une telle chose. Ce qu’ils disent est absurde. Il y a eu des cas où certains ont affirmé que les élections avaient posé des problèmes. Nous avons enquêté dans différents bureaux de vote, et envoyé des gens pour enquêter, mais le résultat a montré qu’il n’y avait pas eu de fraude qui aurait pu entraîner un changement dans les résultats des élections. Certaines fraudes sont possibles ici et là, mais pas au point d’avoir un effet sur le résultat des élections. Dieu soit loué, les élections dans notre pays, ont toujours été menées de manière juste, valide et digne. Et ce sera aussi le cas cette fois-ci, si Dieu le veut.

Le dernier point que je souhaite aborder est l’unité de la nation iranienne. Mes très chers amis ! Nous avons combattu dans l'unité, nous avons gagné dans l'unité, nous avons continué jusqu'à présent dans l'unité, et nous devons continuer à avancer dans l'unité. Les divergences politiques et les divergences d’opinions ne doivent pas affecter l’unité de la nation iranienne, face à ses ennemis.

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !