Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 2 mars 2025 par l'Imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution Islamique, lors de la réunion annuelle avec un groupe de lecteurs du Coran, dans un rassemblement intitulé « Familiarisation avec le Coran » au Husseinyah Imam Khomeiny, le premier jour du mois béni de Ramadan.
Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître Abi al-Qassem Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre.
Je suis reconnaissant envers Dieu, Tout-Puissant, que ce rassemblement se tienne à nouveau et pour cette agréable et belle expérience d'écoute que cette réunion nous offre. Je loue et remercie également Dieu, Tout-Puissant, pour l'augmentation continue du nombre de récitants du Coran. Aujourd'hui, nos yeux et nos oreilles ont été imprégnées de lumière, et nous avons vraiment apprécié les récitations des lecteurs de différentes villes, d'âges variés, dans des styles divers. Ils étaient tous dévoués au Coran et à la récitation. J'ai également été très heureux de revoir M. Rouhani-nejad. Après plus de 40 ans, nous avons de nouveau entendu sa voix. Il avait une voix incroyable dans sa jeunesse, à l'époque où il était étudiant de M. Mokhtari, que Dieu accorde Sa miséricorde à son âme. Cette voix est remarquable, louange à Dieu. Mes félicitations pour le début du mois sacré de Ramadan, qui est vraiment une grande fête pour les croyants et ceux qui en sont reconnaissants. Nous demandons à Dieu, Tout-Puissant, de faire de ce Ramadan une véritable célébration et une bénédiction pour toute la nation iranienne et pour chacun d'entre vous.
Ce que je crois important, est que nous puissions étancher la soif de la société - notre propre société en premier - à la source intarissable du Coran. Nous en avons besoin. Nous en avons grandement besoin. Il y a des problèmes dans nos vies individuelles, nos vies personnelles, notre morale, notre comportement et notre croissance spirituelle qui peuvent être résolus avec le Coran. Cela s'applique également à notre vie en société, et aux relations au sein de la société. C'est-à-dire, nos communications les uns avec les autres, notre coopération mutuelle, nos relations et notre affection réciproque. Une autre partie [de notre vie] concerne nos relations avec ceux qui sont en dehors de notre société. Ce sont aussi nos préoccupations. Dans tous ces domaines - à la fois dans les affaires personnelles et dans les questions au sein de la société ainsi qu'à l'extérieur de la société, nous faisons face à des défis qui peuvent être résolus en utilisant le Coran. Le Coran peut nous guider dans ces domaines et nous prendre par la main.
Aujourd'hui, en ce qui concerne nos relations avec le monde extérieur à notre société, la nation iranienne est confrontée à un vaste front d'incroyants ou d'hypocrites assoiffés de pouvoir. C'est la [situation actuelle]. Nous n'avons pas de problèmes avec les autres nations. Les nations sont soit fraternelles les unes avec les autres, soit, si elles ne le sont pas elles se laissent (au moins) tranquilles. Ce sont les assoiffés de pouvoir qui s'immiscent dans les affaires des pays et des nations. Aujourd'hui, nous faisons partie de ces pays qui font face à un large front de tels individus assoiffés de pouvoir. Comment devons-nous les traiter ? Le Coran contient des directives sur la manière de les traiter. Le Coran indique clairement quand nous devons leur parler, quand nous devons coopérer avec eux, quand nous devons les frapper et quand nous devons prendre les armes. Tout cela est clairement décrit dans le Coran.
En ce qui concerne les questions sociales - nos relations - vous savez que selon l'islam, après le monothéisme, les enseignements islamiques et la connexion avec Dieu, la question la plus importante dans la formation d'une société islamique est la justice sociale. Après le monothéisme, les prophètes n'ont rien recommandé autant que la justice. Nous avons des problèmes dans le domaine de la justice sociale, et la solution se trouve dans le Coran. En ce qui concerne nos vies et nos conditions personnelles, nous souffrons de maladies morales et spirituelles. Pas seulement nous, mais toute l'humanité aujourd'hui souffre de ces maux spirituels et moraux. Les gens sont touchés par l'envie, l'avarice, la suspicion, la paresse, la luxure, l'orgueil et la tendance à privilégier leurs propres intérêts par rapport à ceux de la société. Ces problèmes existent. Ces problèmes existent également parmi nous, bien que nous soyons une société islamique. Nous avons fait des progrès dans certains domaines, mais en même temps, nous connaissons également ces problèmes. Le remède se trouve dans le Coran. Si le Coran est récité correctement - et je mentionnerai brièvement quelque points là-dessus - si le Coran est récité et écouté, ces maux seront éliminés.
Non seulement le Coran nous indique le remède - faites attention à ceci - mais il nous montre également le chemin et crée en nous une motivation. C'est important. Il y a beaucoup de gens qui connaissent le chemin, mais manquent de motivation. Les systèmes intellectuels et moraux sont incapables de créer cette motivation. Le Coran génère cette motivation. Lorsque le Coran est bien récité, que nous l'écoutons et le contemplons bien, nous pouvons obtenir des résultats remarquables et guérir nos maux. Le Coran lui-même, a mis en lumière cette question, « C'est Lui qui a envoyé à des gens illettrés un Messager des leurs pour leur réciter Ses versets » (Coran 62:2). La récitation - il [le Prophète] récite les versets. Quel est le résultat qui découle de la récitation des versets ? « Pour les purifier » (Coran 62:2). La récitation de ces versets conduit à la purification. Que signifie la purification ? Cela signifie une guérison de l'âme et du cœur. C'est ce que signifie la purification. Le cœur, l'esprit et l'âme sont guéris de ces maux que j'ai mentionnés plus tôt. C'est ce que signifie la purification. Le Coran fait cela. La récitation du Coran purifie.
« Et pour leur enseigner le Livre » (Coran 62:2). Il enseigne le Livre aux gens. Qu'est-ce que le Livre ? Le Livre est le cadre de la vie individuelle et sociale. C'est ce que Dieu, Tout-Puissant, appelle « la Vérité » dans les expressions coraniques et religieuses. Le Livre est le cadre général de la vie individuelle et sociale, la forme de la vie sociale et individuelle - un ensemble que le « Livre » contient, clarifie et exprime. « Et pour leur enseigner le Livre et la Sagesse » (Coran 62:2). Qu'est-ce que la Sagesse ? C'est une connaissance et une compréhension des vérités de l'univers qui permet aux gens de saisir les vérités de l'univers. La récitation du Livre nous enseigne ces choses.
« Pour leur réciter. » Le Prophète (as) récite le Coran aux gens afin d'accomplir les choses suivantes, « Purification, enseignement du Livre et enseignement de la Sagesse. » Que faites-vous ? Vous, qui êtes des lecteurs coraniques, vous faites le même travail que le Prophète. Vous récitez également. L'acte de récitation est une tâche prophétique. La récitation du Coran a une si grande importance qu’elle peut transformer les concepts coraniques en idées acceptées par le grand public. Il y a des milliers de titres et de thèmes importants dans le Coran. Par exemple, considérez les versets « … afin que les gens établissent la justice » (Coran 57:25), « Adoptez [une politique de] pardon [vis à vis des fautes des gens] » (Coran 7:199), et « Souvenez-vous d'Allah par un souvenir fréquent » (Coran 33:41). Tous ces éléments sont des titres et des thèmes différents. L'une des fonctions et des devoirs de votre récitation, si elle est faite correctement, est de transformer ces concepts en certitudes acceptées par la société. Dans la société, établir la justice et se souvenir de Dieu, devraient devenir des choses établies : « Souvenez-vous d'Allah par un souvenir fréquent », que l'on doit pardonner à ses frères et sœurs, « Adoptez [une politique de] pardon [envers les fautes des gens] », que l'on doit « combattre dans le sentier d'Allah » (Coran 4:74) et les autres concepts qui existent dans le Coran. Ce n'est pas une exagération. Il y a des milliers de titres, de sujets et de thèmes dans le Coran, qui peuvent faire partie du savoir intellectuel commun du grand public. Qu'est-ce qui rend cela possible ? Une bonne récitation. [C'est alors que] la connaissance coranique des gens augmentera, et [qu’] ils penseront de la manière que le Coran a enseignée.
Les mouvements d'une personne et sa manière de marcher sont souvent le reflet de ses pensées. Ainsi, lire et réciter le Coran, le travail que vous faites, revêt une grande importance. Cela peut accomplir des miracles et produire des résultats remarquables. Cependant, cela dépend du respect des bonnes normes de récitation. C'est ce qui rend votre devoir plus significatif. Vous devez suivre les normes appropriées pour la récitation.
La première norme est que lorsque vous récitez le Coran - que vous soyez seul à la maison ou parmi un groupe ici ou ailleurs - vous devez garder à l'esprit que vous êtes en présence de Dieu et que vous lisez Ses paroles. Soyez conscient du fait que vous êtes en présence du Seigneur et que vous transmettez Son message et nous délivrez Ses paroles. Cela créera un sentiment particulier en vous. C'est très important. C'est la première norme.
Lisez aussi le Coran en prêtant attention à son sens. Aujourd'hui, j'ai remarqué que certains de nos frères l'ont fait efficacement, et les récitations ont été lues en prêtant attention au sens. Parfois, aucune attention n'est portée au sens, [donc] la récitation n'a aucun impact. Lorsque vous prêtez attention au sens et comprenez quelle vérité émerge de votre gorge – et c'est ce que signifie prêter attention au sens - cela a un impact. Une personne peut être un locuteur natif arabophone dont l'arabe est la langue maternelle, mais qui ne prête pas attention aux mots qu'il prononce. En d'autres termes, il est essentiel que nous comprenions ce que nous récitons. C'est ce que signifie prêter attention au sens.
Récitez le Coran en utilisant le Tartil. Bien sûr, dans la terminologie courante aujourd'hui, le Tartil fait référence à la manière dont les récitations sont lues dans les rassemblements coraniques. Quelques personnes s'assoient et récitent dans un style appelé Tartil. Mais ce n'est pas le Tartil. [Lorsque le Coran dit,] « Et récite le Coran [avec Tartil] en un ton mesuré » (Coran 73:4), ici le Tartil signifie lire le Coran avec compréhension, contemplation et pauses. « Nous avons fait descendre le Coran en [parties] distinctes afin que tu le récites aux gens lentement et posément » (Coran 17:106). C'est le Tartil. Le Tartil est une question spirituelle. Sachez ce que vous faites, ce que vous récitez, ce que vous transmettez à la personne en face de vous et sous quelle forme vous le présentez. C'est également important et j'y reviendrai peut-être aussi. C'est le sens du Tartil. Bien sûr, selon les méthodes conventionnelles qui sont maintenant bien connues parmi les récitants et ceux qui ont écrit sur la récitation coranique, le Coran est récité de trois manières : tahqiq, tadwir et tahdir (ou hadr). Le tadwir est quelque chose d'intermédiaire, et c'est ce que nous appelons maintenant Tartil. Son nom scientifique et technique est tadwir. Au-dessus de cela se trouve le tahqiq, qui est le type de récitation que vous effectuez. En dessous se trouve le hadr ou tahdir, qui signifie lire le Coran rapidement. Si le Coran est récité en utilisant le Tartil - dans le sens que j'ai mentionné, pas dans le sens communément compris - cela aura un impact.
En marge, permettez-moi de dire que réciter le Coran dans le style tadwir, que nous appelons Tartil, est une tâche très importante et intéressante. Le fait que cela se soit répandu dans tout le pays - à Machhad, Qom, Jamkaran, Khuzestân, Ahvaz, Tabas - partout où le Coran est récité et diffusé à la télévision, c'est quelque chose de très précieux. C'est une très bonne pratique. Je ne suis peut-être pas capable de vous décrire correctement l'immense joie et le bonheur que je ressens lorsque je vois différents récitants se réunir pour lire le Coran, à la fois avec un tajwid approprié et avec des pauses et des débuts corrects, ainsi qu'une articulation belle et précise des lettres. C'est vraiment remarquable. C'est très bien. Plus cela se répandra [à travers de tels rassemblements], mieux ce sera. En tout cas, le Tartil dans le sens que j'ai mentionné, est une condition préalable pour que nos récitations soient efficaces.
Le troisième point est que l'objectif du lecteur dans sa récitation, doit être principalement d’en bénéficier lui-même. Lorsque vous récitez le Coran, votre intention première devrait être d’en bénéficier d’abord vous-même. Ensuite, votre objectif devrait être de faire bénéficier votre auditoire. Troisièmement, utilisez les ornements stylistiques et vocaux nécessaires appropriés pour le Coran. Ces ornements - une bonne voix, un ton agréable et les bons styles que les récitants emploient - ne posent pas de problème. Heureusement, nous voyons parmi nos récitants - ceux dont les récitations sont diffusées à la télévision ou ailleurs, que j'ai parfois l'occasion de voir - que beaucoup de leurs récitations et de leurs mélodies ne sont pas copiées sur d'autres. Ce sont des mélodies qu'ils créent eux-mêmes. Dans le passé, au début de la Révolution, nos lecteurs devaient imiter l'un des célèbres récitants égyptiens, Abdul Basit, Mustafa Ismail, Minshawi ou autre. Mais aujourd'hui, je vois que ce n'est plus le cas. Bien sûr, il n'y a rien de mal à imiter. En d'autres termes, si quelqu'un imite une voix, le ton d'un récitant habile, apprend ce ton et l'imite, il n'y a rien de mal à cela et c'est parfaitement bien. Mais de nos jours dans notre pays, Dieu soit loué, nos récitants créent leur propre style. Vous pouvez le voir chez certains d'entre eux. Donc, si votre objectif principal est de bénéficier vous-même de votre lecture et que votre objectif secondaire est d'avoir un impact sur votre auditoire, si cela est atteint, votre auditeur gagnera également en humilité. Le sens d'humilité de l'auditoire devant le Coran est le résultat de la nature de votre récitation. Lorsque vous récitez bien - bien, dans le sens que je viens de décrire - vous inspirez l'humilité dans le cœur de votre auditoire. Cette humilité est quelque chose de très précieux et important. Un état de souvenir de Dieu est atteint. « Souvenez-vous d'Allah par un souvenir fréquent, et glorifiez-Le matin et soir » (Coran 33:41-42). Cette glorification, ce souvenir et cette humilité, créés dans votre cœur à la suite de la récitation, sont très précieux. Nous en avons besoin.
Bien sûr, dans notre pays et d'autres pays non arabes, la question de la compréhension du sens est un problème que nous devons résoudre d'une manière ou d'une autre. C'est l'un des défis auxquels nous sommes confrontés. Heureusement, les choses ont beaucoup changé aujourd'hui. Lorsque nos récitants lisent de nos jours, vous pouvez dire qu'ils prêtent attention au sens. Ils comprennent le sens et communiquent avec leur auditoire. Ce n'était pas comme ça au début de la Révolution. Ils récitaient sans comprendre le sens. En conséquence, cela a conduit à de nombreuses lacunes dans la qualité et le style de leurs récitations, ainsi que dans d'autres aspects tels que les pauses et les débuts. Dieu soit loué, aujourd'hui, la situation est bonne mais cela doit se répandre. En d'autres termes, lorsque votre auditoire écoute le Coran, il doit également comprendre ce que vous dites, même si c'est quelque chose de général. Cela nécessite des efforts, et la responsabilité de ces efforts incombe au Ministère de l'Éducation et de l'Édification, à l'Organisation de la Promotion Islamique et aux institutions coraniques qui travaillent dans le domaine du Coran. Ils doivent réfléchir et trouver des moyens. Bien sûr, une approche consiste à sous-titrer des traductions, ce qu'ils font, et c'est bien. Mais il y a aussi d'autres moyens qu'ils doivent explorer et découvrir.
Cela concernait la disposition intérieure et le cœur du récitant qui comme je l'ai dit, doit réciter le Coran en prêtant attention aux normes.
L'apparence du lecteur est également importante. Premièrement, son comportement doit être celui d'une personne vertueuse. Au début de la Révolution, chaque fois qu'un lecteur étranger voulait venir ici, l'une des conditions que nous stipulions était qu'il devait avoir une barbe. Puisqu'ils ne considèrent pas le rasage de la barbe comme quelque chose d'interdit, ils se rasent la barbe même s'il s’agit d’un religieux. Nous avons fait de cela une condition et avons dit que lorsqu'ils viendraient à Téhéran, cela ne serait pas autorisé. Tous ont accepté. Je ne me souviens pas d'un seul cas où quelqu'un ne s'est pas conformé. Beaucoup de lecteurs sont venus, des récitants bien connus, les soi-disant récitants célèbres de leur époque, dont la plupart sont maintenant décédés. Ils ont tous laissé pousser leur barbe. Aucun d'entre eux n'avait de barbe lorsqu'ils allaient dans les endroits où ils récitaient habituellement, ou dans d'autres pays, mais ils avaient une barbe ici. Cette idée d’observer l’apparence d’une personne vertueuse est très importante. Nos récitants doivent également observer cela. Avoir une barbe est un signe de vertu et une marque des vertueux, c'est quelque chose qu'un récitant doit absolument observer, surtout un récitant qui va à la télévision, dans des rassemblements publics, dans les mosquées ou ailleurs.
La même chose s'applique aux vêtements. Je disais à l’un des amis [lecteur du Coran], qui voyageait souvent, que lorsque nos récitants vont dans divers pays - ils sont souvent accueillis, grandement admirés et reçus chaleureusement – or certains de nos lecteurs portent les tenues locales de ces pays. Je lui ai demandé pourquoi portez-vous leurs vêtements. Vous êtes iranien. Portez votre propre costume. Tout au plus, vous pouvez simplement mettre un abaya sur vos épaules. Ils portent les coiffes de ces pays ou leurs vêtements, certains portent même les vêtements d'un récitant égyptien, ce qui est également un sujet de discussion en soi. Pourquoi faire une telle chose ? Maintenez votre apparence et votre avantage d’être iranien.
Un autre problème concernant l'apparence de la récitation est d'éviter les mélodies interdites [alhan haram]. Faites attention à cela. Lors du dernier rassemblement que nous avons eu, je crois l'année dernière, j'ai mentionné les noms de plusieurs récitants. On m'a dit : « La personne que vous avez mentionnée a beaucoup de partisans » Oui, je sais qu'il a beaucoup de partisans et j'apprécie également ses récitations. Cependant, parfois, son style de récitation est tel que l'on remarque, par exemple, qu'il ressemble à celui d'un chanteur égyptien. C'est le même style. Il récite de la même manière. Ce n'est pas une mélodie coranique. Une mélodie coranique est quelque chose de différent, et n'est pas en conflit avec une bonne récitation. En ce moment même, ceux d'entre vous qui ont récité ici, ces récitants talentueux que nous avons et ceux qui récitent encore mieux qu'eux, ont de belles mélodies. Ils récitent bien, c'est beau et agréable à écouter, et ce n'est pas interdit par l'islam. Par conséquent, il est possible d'éviter les mélodies interdites [alhan haram].
J'ai déjà mentionné qu'il n'y a rien de mal à imiter le style de récitation de quelqu'un d'autre. Cependant, je ne comprends vraiment pas pourquoi nous devons organiser des rencontres pour former des imitateurs. Je ne sais pas d'où vient cette idée. Par exemple, nous enseignons aux gens que s’ils veulent réciter comme Cheikh Mustafa Ismail, ils doivent lire cette partie d’une manière spécifique. Je ne vois pas pourquoi nous devons leur enseigner cela. Maintenant, si quelqu'un apprend quelque chose par lui-même, c'est bien. Ce n'est pas un problème. Au fait, j'étais moi-même le premier à apporter les cassettes de Mustafa Ismail à Machhad. Je les ai commandées dans les pays arabes et nous les avons distribuées. Les gens à Machhad ne savaient pas qui était Mustafa Ismail. J'admire ses récitations, mais l'idée d'enseigner et de dire à nos enfants d’imiter Minshawi, Ahmed Shabib ou n'importe qui d'autre, ne me semble pas très logique.
L'un des points à noter est que diverses institutions sont responsables des questions liées au Coran, le Ministère de la Culture, l'Organisation de la Promotion Islamique, l'Organisation des Dons, l'organisation de radiodiffusion nationale (IRIB) et également d'autres institutions. Les citoyens et les groupes communautaires sont également impliqués dans ces questions et devraient coopérer et s'entraider. La manière d'y parvenir est de tenir compte des politiques du Conseil Suprême Coranique. C'est une tâche importante et bénéfique. Nous devons nous assurer que les activités coraniques à travers le pays, sont en accord avec les divers objectifs et problèmes. J'ai remarqué que certains érudits du Coran avaient tenu des discussions - dont certaines m'ont été transmises - et ont soulevé des points importants et dignes d'intérêt sur les questions coraniques et les problèmes liés à la récitation. Ils ont abordé ces sujets, les ont soulignés et se sont concentrés sur eux. Eh bien, ces efforts devraient être utilisés. En particulier, l'IRIB devrait accueillir favorablement les productions coraniques de haute qualité et les soutenir. Nous avons actuellement de très bonnes productions dans le domaine des récitations du Coran, qui doivent être utilisées afin que les gens puissent en bénéficier.
Heureusement, les progrès de notre pays dans le domaine coranique, ont été rapides. Par rapport à d'autres pays que nous avons vus, nos progrès ont été significativement plus rapides. Dans un pays où le Coran était autrefois négligé, où les récitations du Coran étaient limitées et où, dans les grandes villes, il n'y avait que deux, trois ou au plus cinq rassemblements coraniques, avec peut-être six ou sept récitants qui récitaient bien le Coran avec un tajwid approprié, maintenant, Dieu soit loué, dans tout le pays - même dans les petites villes et peut-être dans certains villages - il y a des récitants talentueux et exceptionnels qui récitent. Eh bien, ce sont des domaines où nous nous distinguons, et personne ne peut prétendre que la République Islamique n'a pas été capable de progresser dans le domaine coranique. Non, beaucoup de bon travail a été fait, Dieu soit loué. Mais encore plus de travail doit être fait. Cependant, les points que j'ai mentionnés doivent être pris en considération. C'est-à-dire, l'essentiel est que la fontaine spirituelle du Coran coule dans l'esprit des gens, dans leur cœur et par conséquent dans leurs actions. C'est l'essentiel. Que Dieu vous accorde cette opportunité ainsi qu'à nous tous.
Encore une fois, je voudrais remercier chacun d'entre vous. Je remercie les organisateurs de cette réunion ainsi que l’animateur estimé qui a si bien dirigé la réunion. Je voudrais remercier tous ceux qui ont récité ou performé dans le programme d'aujourd'hui. Que Dieu vous accorde le succès.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !