La mère d'un prisonnier de guerre m’a dit qu’elle avait reçu des informations selon lesquelles son fils, qui était en captivité, était décédé. Dites à l'imam [Khomeiny] que ce n'est pas grave et que je ne suis pas triste ... " Quand je suis allé chez l'imam, j'ai oublié de lui dire ce que cette femme m’avait dit. Je m'en suis souvenu au moment de sortir. J'ai dit à quelqu’un qui était là que j'avais encore quelque chose à dire [à l’imam Khomeiny]. L’Imam est venu à la porte et je suis retourné auprès de lui. Lorsque je lui ai raconté ce que cette femme avait dit, son visage se tordit de douleur et ses yeux se remplirent de larmes, à tel point que je regrettai de le lui avoir dit. C'était vraiment étrange. Tellement de jeunes étaient tombés en martyrs avant cela. Ce n’est pas une chose facile à supporter. Soixante douze de nos plus éminents révolutionnaires avaient été tués, mais l'imam Khomeiny était resté ferme comme une montagne - comme si de rien n'était. Et voilà qu’il versait des larmes aux souffrances d’un prisonnier de guerre. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Je ne comprenais pas cette réaction. Personne n’a jamais pu décrire exactement sa personnalité.
(Raconté lors d’une réunion avec les membres du comité chargé de la commémoration de la disparition de l'imam Khomeiny, le 22 mai 1990)