Le Guide Suprême de la Révolution Islamique a souligné : « Si l'Iran avait l'intention de produire des armes nucléaires, les Etats-Unis ne pourraient pas l'en empêcher. La République islamique d'Iran n'a pas l'intention de fabriquer des armes nucléaires et cette décision ne vient pas du mécontentement des Etats-Unis mais de l'idéologie et des principes de la République islamique qui considère les armes nucléaires comme un crime contre l'humanité. Non seulement l'Iran est contre la production d'armes nucléaires mais est également pour l'élimination des armes nucléaires qui existent dans le monde».
Lors d'une audience accordée aux habitants de la province d'Azerbaïdjan de l'Est pour commémorer l'anniversaire du soulèvement du 17 février 1978 de la population de Tabriz contre la répression du régime du Chah, le Guide Suprême de la Révolution Islamique a honoré la mémoire des martyrs de ce soulèvement et qualifié la foi de « critère important dans le soulèvement du peuple iranien ».
« Les combats menés par la population d'Azerbaïdjan au cours de ces 150 ans, sont des combats fondés sur la foi religieuse et la résistance, et un exemple remarquable de cette réalité », a-t-il indiqué.
L'Ayatollah Khamenei a souligné que la première raison de cette endurance du peuple iranien face aux pressions exercées par les puissances mondiales dont les embargos, était la foi du peuple iranien, ajoutant : « Ils ont décrété il y a quelques mois, des embargos qu'ils qualifiaient de « paralysants » et ont annoncé quelques jours avant le 22 Bahman (10 février marquant la victoire de la Révolution islamique de 1979) de nouveaux embargos pour affaiblir la volonté de la population, mais la réponse du peuple iranien lors des manifestations du 10 février cette année, a été plus enthousiaste et plus forte que les années précédentes. Les manifestations du 10 février ont connu une participation massive de gens souriants et enthousiastes, et cette présence a montré une fois de plus, le vrai visage du peuple iranien».
Mettant l'accent sur le fait que les manifestations du 10 février chaque année, sont un coup dur pour les ennemis de la Révolution et du peuple iranien, l'Imam Khamenei a précisé : «Cette année, cette manifestation a eu les mêmes caractéristiques et il convient de remercier le peuple une centaine de fois et de s'incliner devant cet esprit critique et cette perspicacité. Les ennemis feraient mieux d'observer le silence devant cette foi, cette détermination, cette clairvoyance, ce courage et cette patience du peuple iranien et éviter de réagir de manière si illogique ».
Ailleurs dans son discours, l'Ayatollah Khamenei a souligné les contradictions qui caractérisent depuis 34 ans, la politique de la Maison Blanche face à l'Iran, et le comportement irrationnel des hommes d'Etat américains, lors des négociations. Il les a qualifiés « d'irrationnels dont les paroles ne concordent pas avec leurs actes » et « d'hégémonistes ».
« Les Américains s'attendent à ce que les autres cèdent face à leur hégémonisme et leurs paroles irrationnelles comme certains l'ont fait, mais le peuple iranien et la République islamique d'Iran ne cèderont pas car ils jouissent de la sagesse, du pouvoir et de l'autorité. Ils prétendent respecter les droits de l'Homme et les défendre dans le monde mais dans la pratique, ils leur portent atteinte. Avec des catastrophes comme celle de Guantanamo, d'Abou Ghoraïb et le massacre des peuples pakistanais et afghan, ce sont eux qui sont responsables des plus grandes violations des droits de l'homme. Leur prétention d'étendre la démocratie dans le monde est un autre exemple du comportement contradictoire des autorités américaines. D'une part, ils se posent en avocat de la démocratie dans le monde et de l'autre, ils sont en constante opposition avec l'Iran qui jouit de la plus transparente des démocraties de la région. Une autre contradiction chez les hommes d'Etat américains, entre leurs paroles et leurs actes, se manifeste lorsqu'ils se déclarent prêts à négocier avec l'Iran pour dissiper les divergences, alors qu'ils tiennent des discours inconvenants et irrationnels contre la République islamique, et recourent aux sanctions et aux pressions», a-t-il déclaré.
Faisant allusion aux propos tenus il y a quelques jours par le Président américain qui prétend « vouloir empêcher la fabrication de bombes nucléaire en Iran », le Guide Suprême de la Révolution Islamique a souligné : « Si l'Iran avait l'intention de produire des armes nucléaires, les Etats-Unis ne pourraient pas l'en empêcher. La République islamique d'Iran n'a pas l'intention de fabriquer des armes nucléaires et cette décision ne vient pas du mécontentement des Etats-Unis mais de l'idéologie et des principes de la République islamique qui considère les armes nucléaires comme un crime contre l'humanité. Non seulement l'Iran est contre la production d'armes nucléaires mais est également pour l'élimination des armes nucléaires qui existent dans le monde».
Le Leader de la Révolution a précisé : « Les allégations des Américains au sujet de la production d'armes nucléaires en Iran ne sont qu'un bluff et les débats autour du nucléaire iranien ne sont pas là pour noue empêcher de produire des armes nucléaires mais pour priver de notre droit légitime à l'enrichissement de l'uranium et à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Les efforts déployés pour fouler aux pieds les droits du peuple iranien sont un exemple évident de ce comportement illogique des Américains et c'est pour cette raison que nous ne pouvons envisager un dialogue avec eux. La proposition de dialogue direct récemment avancée par les hommes d'état américains, n'efface pas les signaux contradictoires que Téhéran reçoit de Washington », a-t-il dit.
Le Guide Suprême a reproché aux Américains cinq points importants concernant leur offre de négociations : L'attitude irrationnelle des Etats Unis et les contradictions qui existent entre les paroles et les actes des dirigeants américains, leur volonté de faire capituler les Iraniens comme principal objectif du dialogue, le sens vicié du dialogue aux yeux des puissances hégémoniques, les mensonges qui entourent l'offre américaine sur la levée des sanctions anti iraniennes et le refus américain d'accepter les arguments logiques de la nation et du gouvernement iranien.
« Respecter les droits des peuples, mettre fin à leur hégémonisme, à leur bellicisme et à leurs ingérences dans les affaires intérieures de l'Iran, qui ont été visibles dans leur soutien à la sédition de 88 (2009), et s'abstenir de semer le chaos dans la région, seraient des indices qui prouveraient la bonne volonté des hommes d'Etat américains. Si cela arrive et si les Américains montrent par leurs paroles et leurs actes, qu'ils sont cohérents et de bonne foi, à ce moment-là, ils verront que la République islamique et le peuple iranien sont bienveillants et souhaitent une coopération dans un climat de sagesse et de bon sens », a affirmé l'Ayatollah Khamenei qui a ajouté : « contrairement aux hommes d'Etat américains, la République islamique et son peuple sont logiques et s'ils constatent chez l'autre partie, un comportement rationnel, ils y répondront convenablement».
Dans la dernière partie de son discours, le leader de la Révolution islamique a évoqué l'incident qui a eu lieu il y a deux semaines, au Parlement iranien (Majlis) et a fait d'importants commentaires à cet égard.
Mentionnant le mécontentement de la nation et des élites après cet incident, le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné que le chef du pouvoir exécutif avait porté une accusation contre le Parlement et le pouvoir judiciaire qui n'avait pas été prouvée et n'avait même pas été portée devant le tribunal.
« Cette accusation faite par le Président a été « un acte mauvais, inapproprié, illégal, illégitime et contraire à l'éthique. Ce comportement viole les droits fondamentaux des gens qui ont le droit de vivre dans le calme. La sécurité psychologique et morale fait partie des droits fondamentaux de la nation. Cela n'est pas recommandé dans le régime islamique et les responsables doivent faire des efforts pour résoudre les problèmes du peuple et du pays, dans la plus grande solidarité », a-t-il précisé.