(Texte intégral du discours du Guide suprême de la Révolution islamique lors de l’audience accordée, au jour de l’Eid el-Fitr, aux responsables de l’ordre, 13 octobre 2007)    

 

Grâce au nom de Dieu, le Très Miséricordieux

le Tout Miséricordieux 

Que soit bénie l’Eid el-Fitr à l’Oumma islamique, à la chère et croyante nation iranienne, à vous les responsables de haut rang de différents secteurs du gouvernement de la RII, ainsi qu’aux ambassadeurs des pays islamiques qui sont nos très chers invités à cette réunion.

En substance, l’Eid el-Fitr est la fête du consensus de l’Oumma islamique et de sa cohésion. La cause s’explique par le fait que durant le mois béni de ramadan, les cœurs, comblés de lumière se sont purifiés, et le facteur satanique de divergence s’est sensiblement affaibli dans le for intérieur des hommes. L’Eid el-Fitr est le retour à la nature innée, cette nature qui aspire au Dieu sublime, au monothéisme et au point central de cette unité transcendante vers lequel convergent les motivations et les sentiments humains.

La prière de l’Eid el-Fitr est une manifestation de cette unité partout dans le monde de l’Islam. En l’occurrence, citons l’invocation récitée au qunut : « cette fête est pour la personne même du vénéré Messager, un bagage, un moyen de sa transcendance, de sa grandeur et sa magnificence. » Quand ces caractéristiques se concrétiseront ? Le temps où cette fête est celle de réconciliation des cœurs des musulmans, les uns avec les autres. Ce qui est juste aussi bien à l’échelle nationale que dans les vastes dimensions de l’Oumma islamique. Notre peuple l’a vécu, durant les années postrévolutionnaires, à l’échelle nationale ; l’unité et l’unité du verbe lui servent de moyens de marcher vers sa grandeur et son autorité.

Nous sommes un pays dont la grande nation unie regroupe un éventail d’ethnies et de religions. Les ennemis de cette nation ont toujours essayé de reléguer au second plan l’esprit de l’unité du verbe en tentant d’accentuer chez elle les motivations ethniques, religieuses, sectaristes, et au moment où elle prend conscience de son esprit politique, à travers des incitations politiques et factionnelles. Toutefois  jusqu’à présent, ils n’y sont pas parvenus car nos ethnies et nos différentes écoles religieuses sont toujours soudées les unes aux autres.

Avant l’avènement de la Révolution islamique, lorsque les yeux des hommes lucides et sages voyaient de loin le drapeau de la victoire, les pions du Taghut, disaient alors que l’Iran serait démembré ; il serait, selon leur expression, un « Iranestan ». Ils s’attendaient à cela.

Aux premiers jours de la Révolution, des sommes colossales ont été dépensées pour séparer les ethnies iraniennes les unes des autres, pour mettre face à face les différentes religions. La Révolution a surmontées toutes ces manipulations. Et maintenant, vous pouvez constater, sur les scènes de la présence immense de cette grande nation, des hommes issus de toutes les couches de la société, de toutes les ethnies, de toutes les provinces de ce vaste pays, de toutes langues, qui clament une cause commune.

Il va de soi que deux frères peuvent vivre l’un à côté de l’autre, la main dans la main, mais avoir aussi des divergences de vue dans certaines questions. Ces divergences ne doivent pas donner sur des accrochages. C’est la leçon que la Révolution nous a donnée. Nous en avons pris conscience et l’appliquons grâce à la Révolution. La nation iranienne est donc aujourd’hui un peuple uni.

Durant ces dernières années, échoués dans leurs tentatives de semer les divergences interethniques, et interconfessionnelles, ou bien les divergences langagières et dialectales, les ennemis ont recours aux tendances politiques pour diviser la nation iranienne. Certes, une petite minorité pourrait en être dupe et se tromper ; mais, la nation, vigilante dans sa grande majorité et dans sa structure principale, s’est dressée devant ces machinations ; l’axe de l’unité pivote, dans ce pays, autour de l’ordre de la république islamique, de la sainte religion de l’Islam et du saint Coran auxquels tout le monde croit. Lors des sermons de la prière – ce matin – j’ai déclaré que les jours du mois béni de Ramadan, les nuits de Ramadan sont la manifestation par excellence de la foi et de la croyance qui illumine le cœur de notre jeune génération, qui purifie leur âme. Qui le croirait ? Mais, c’est une réalité dans notre pays.

Que nos jeunes – notre population est jeune ; rare sont les pays, les nations dont la jeune génération soit si nombreuse – invoquent avec une telle sincérité, une telle ferveur, de tout leur cœur, le Seigneur, qu’ils pleurent, qu’ils se vouent, corps et âme, à Dieu sublime, tout cela relève des bienfaits de notre sainte religion de l’Islam. Il nous incombe de le préserver. L’Eid el-Fitr marque ce jour-là où nous devons prendre conscience, et si nos cœurs sont emplis de divergence, d’ambivalence, de discorde, de dualité, il nous incombera de les réduire à néant, de les étouffer. Nous avons un long chemin devant nous. Il est vrai que la Révolution a donné de l’essor à notre mouvement – nous avons enregistré de nombreux progrès. D’une nation de troisième degré, nous sommes arrivés à un peuple vénéré. Une nation sur laquelle sont rivés les yeux des peuples musulmans. Nous avons aussi fait de grands progrès dans notre for intérieur. Tout cela est juste, vrai ; mais nous sommes toujours au début du chemin.

Les potentialités de l’Islam sont immenses. Il nous incombe d’atteindre les sommets que l’Islam met à notre disposition, les sommets qui sont plus grand que là où nous sommes. C’est l’Islam qui a fait qu’une nation non civilisée, loin des acquis scientifiques, parvienne au pinacle du savoir, c’est l’Islam qui l’a placée au summum de la science à l’échelle mondiale, et cela à telle enseigne que le monde entier bénéficie de sa science, de son savoir, de ses écrits, de sa pensée et de ses idées. C’est l’art de l’Islam ; tandis que c’était nous-mêmes, les musulmans, qui nous sommes jetés du haut de ces sommets en bas, c’était à cause de nous-mêmes qui nous sommes trompés, qui nous sommes livrés aux faiblesses, qui nous sommes humiliés, que le monde de l’Islam est resté en arrière. Nous sont à même de reprendre ce chemin et nous avancer. Nous progressons à l’aune des changements que nous avions pus réaliser en nous-mêmes et c’est dans cette même mesure que Dieu sublime nous fera avancer. Ce mouvement ne doit pas s’arrêter, il doit se poursuivre encore. Cela relève des questions intérieures de notre pays. Et les épreuves sont nombreuses.

A la fin de l’année en cours, nous avons des élections à tenir. Les élections pourront être la scène de la manifestation de notre unité, notre sagesse, notre sens commun. Il y a des gens qui s’imaginent que les élections, l’ambiance électoral, et même les dires sur les élections sont origines de discorde, de division. Non ! Les élections sont en mesure d’être facteur d’unité, d’exhorter le progrès et la rapidité dans l’action ; que, sur le fond d’une concurrence saine, chaque groupe agisse pour servir ce peuple, et obtienne la part qu’il mérite, à l’aune de ses compétences. Cela ne représente aucun problème. La rivalité saine vivifie la société, lui donne du dynamisme, lui insuffle un esprit jeune. Au contraire, si, au cours de ces mêmes élections, nous agissions de manière erronée, si nous nous livrions à la médisance, si nous options pour l’hostilité, si nous nous accusions les uns les autres, si nous outrepassions les lois et les règles, nous pourrions glisser sur la pente du déclin. Cela relève de nous même ; il s’agit d’une épreuve divine.

Aujourd’hui, nous célébrons l’Eid el-Fitr, au terme du mois béni de Ramadan, de trente jours de prospérité, comblés de mannes divines, de bienfaits divins, de spiritualité. Soyez en heureux. Vous avez passé un heureux Ramadan, et aujourd’hui aussi c’est une très bonne fête de Fitr. Qu’en fassions un point de départ véridique vers l’élévation humaine. Cela relève des questions intérieures du pays.

Au niveau de l’Oumma musulmane, ce sera la même chose. Constatez comment les maximalistes internationaux voudraient s’immiscer dans toutes les questions du monde de l’Islam. Le Sénat américain adopte une résolution qui stipule la partition de l’Irak. Mais en quoi cela vous regarde ? De quoi vous mêlez-vous ? Et quel est donc le rôle du peuple irakien dans tout cela ? Il ne revient nullement d’une assemblée législative d’un quelconque pays de décider du sort d’un autre pays. Démembrer un important pays islamique, le répartir, le diviser en trois pays qu’ils pourraient conquérir, influencer ou instrumentaliser, c’est la plus grande trahison à l’encontre du peuple irakien voire du monde de l’Islam. Les responsables irakiens en ont exprimé leur vive opposition ; ils ont raison ; le peuple irakien s’est déclaré contre, il a raison ; le monde de l’Islam s’y est aussi opposé. Constatez cela ; il s’agit ni plus ni moins d’ingérences arrogantes et vaniteuses de l’Arrogance. Eh bien, jusqu’à quand devra continuer une telle situation ?

La question palestinienne est d’un autre ordre. Puisque maintenant, les sionistes ont essuyé de cuisants revers et de réponses cinglantes de la part des jeunes arabes. Et maintenant, ils cherchent à compenser d’une manière ou d’une autre les échecs des sionistes. Ils organisent des conférences de paix. Est-ce une conférence de paix !? C’est cela le sens de la paix !? Priver toute une nation de tous ses droits, de lui refuser de vivre dans sa propre maison, sur son propre territoire, sur sa terre natale, la réprimer et passer des résolutions qui la dépouillent de tous ses droits, et tout cela en faveur d’une poignée d’usurpateurs, c’est en cela que consiste la conférence de paix !? En quoi a bénéficié le peuple palestinien des précédentes conférences ? Aujourd’hui, un gouvernement issu du peuple est élu à Gaza. Bon, ce gouvernement est populaire. Y en a-t-il de doute ? N’est-il pas oui ou non que c’est le peuple palestinien qui a élu ce gouvernement ? Si ce gouvernement est donc celui que le peuple palestinien a choisi, de quel droit donc l’Amérique ou un quelconque pays qui lui est inféodé s’ingère dans les affaires de la nation palestinienne et décident à sa place. C’est le droit du peuple palestinien. Il est clair qu’il s’agit bel et bien d’un complot à l’encontre des Palestiniens. Un certain nombre de pays de la région disaient, dans les années prcédentes, que nous ne sommes pas plus palestiniens que les Palestiniens – à ce moment là où certains gens avaient accepté au nom du peuple palestinien ces conférences traîtres – et que les Palestiniens les avaient admises. D’accord, ne soyez pas plus palestiniens que les Palestiniens eux-mêmes ; et maintenant, ce sont les Palestiniens qui rejettent cette conférence de paix. Ils y voient de ruse et d’hypocrisie. Pourquoi alors, certains pays, en dépit de la nation palestinienne, en dépit du monde de l’Islam, et même en dépit des gouvernements de la région, agissent comme s’ils sont d’accord avec l’Amérique ? Pourquoi de telles ingérences interviennent ? Parce que nous ne sommes pas unis, car nous ne nous appuyons pas les uns les autres, nous n’avons pas la main dans la main. Si les pays musulmans, de toute langue et de toute population qu’ils soient, à tout point qu’ils se trouvent au sein du monde de l’Islam, agissent main dans la main, qu’ils aient le même verbe, ni l’Amérique ni aucun autre n’osera plus élever la voix ni agir contre la volonté de l’Oumma islamique.

La RII ne dit pas que les autres gouvernements fassent ce qu’elle dit. Retrouvez-vous autour de la même table et discutez de la question palestinienne, sans tenir compte des demandes d’une quelconque superpuissance maximaliste et interventionniste. Décidez-en et annoncez cette même décision. Que ce soit le peuple palestinien qui l’accepte. Pourquoi, de l’autre côté du monde, viennent des gens, qui, ne travaillant qu’en faveur d’Israël – cette progéniture illégitime de l’Arrogance et du colonialisme dans cette région, pour instaurer la sécurité, même si les nations y seront anéanties, : qu’advienne que pourra ! C’est notre point faible.

Nous, les nations nous devons rester soudées ; nous les gouvernements, nous devons rester unis afin que cette puissance parvienne à se manifester. Voilà ce que dit la RII. Nous le disons et nous n’en reculerons pas même d’un iota. Et, l’Arrogance nous est hostile. Nous en avons constaté des exemples dans l’affaire nucléaire et au sujet d’autres questions. Dieu soit loué, les inimités de l’Arrogance à l’encontre de cette nation, n’ont jamais été et ne seront jamais efficaces.

Que le Seigneur guide nos cœurs.Que le Seigneur nous  guide vers ce qui est dans l’intérêt de l’Oumma islamique et qui relève de besoin de cet instant historique crucial.Qu’Il nous assiste et nous gratifie.O Seigneur ! Bénit les âmes pures des chers martyrs sur la voie de l’Islam, dont les martyrs de la République islamique, les martyrs de la Palestine, de l’Irak et des autres nations musulmanes !Rapproche l’âme pure du vénéré Imam [Khomeiny] de celle de Tes Amis !O Seigneur, fasse en sorte que le cœur de l’Imam du Temps soit satisfait de nous.  

 

Wa salam aleykoum wa rahmat allah et barakato