Texte intégral du discours prononcé devant des pèlerins au saint mausolée de l'Imam Réza(s), à Machhad, 21 mars 2007. 

 

Au nom de Dieu, le très Miséricordieux le tout Miséricordieux 

"Louange à Dieu, prière et salutation à notre maître et prophète Mohammad, et à ses descendants les plus purs." "

O notre Seigneur ! Nous résignons notre âme à Toi et nous revenons vers Toi et notre destin est vers Toi." 

La fête de Norouz de cette année comporte en soi deux félicitations; d’une part c’est une félicitation à l’occasion du commencement du mois de Rabi ul-molud, où on a l’anniversaire de naissance du grand prophète, le vénéré Mohammad ibn-Abdoullah (Que lui et sa famille soient bénis). D’autre part, c’est la fête de Norouz qui fait partie des fêtes bénie chez les Iraniens.

Le peuple commence l’année tout en invoquant Dieu et il Lui sollicite de changer son état en des meilleurs états. En cette année-ci, outre tout cela, le bagage spirituel acquis par des invocations et des prières accomplies durant les mois de Muharram et de Safar, apporte de l’abondance aux bénédictions de cette fête. Et vous qui êtes présents en pèlerins du mausolée de l’Imam Réza (S), vous bénéficieriez de plus de bénédictions. Pour moi aussi, elle se présente comme une occasion pour parler de certaines problématiques qui, grâce à Dieu, nous seront fructueuses en ce début de l’année.

Le début du Nouvel an se présente comme une bonne occasion pour le renforcement de la volonté nationale, et aussi pour bénir notre existence l’année qui suit. Si nous, tous les Iraniens, nous nous efforçons dès le début de l’année, à se préparer une année fructueuse avec nos efforts et nos actions, Dieu le Tout-Haut, nous aidera certainement. En effet, l’essence de cette grande volonté nationale, est une intention purifiée et une volonté d’obtenir la satisfaction divine, et une décision pour parcourir le droit chemin, et ensuite, se connaître et connaître sa propre situation et son propre statut dans les conditions actuelles du monde et les problématiques auxquelles la nation est confrontée, et de même connaître les lignes principales pour faire face à ces problématiques. Ça c’est la condition de prospérité d’une nation dynamique. A elle de connaître bien sa situation, son statut et ses propres conditions et faire des plans pour ces conditions et avoir une volonté et décision décisives pour faire face à ce qui, sur ce trajet, arrive naturellement à l’homme. Durant ce temps que nous sommes ensemble, je parlerai un peu sur ces sujets.

Pour nous, les Iraniens, l'importance est de savoir le fait que toute la population iranienne a déjà déterminé un grand objectif et nous avons suivi cet objectif tout au cours de ces décennies postrévolutionnaires. Etant donné notre grande nation, nous constatons qu'elle a des potentiels requis pour atteindre cet objectif qui se résume en grandeur de la République islamique et l'amélioration de l'état matériel et spirituel de ce peuple, de sorte que notre pays devient exemplaire parmi les pays musulman et non musulmans avec son indépendance nationale, l'épanouissement de ses énormes potentiels, sa prospérité et la mise en marche de la justice sociale. En réalité la nation iranienne cherche à devenir une nation libre, riche et fortunée et croyante au sein d'un pays développé et florissant.

Il n'y a pas de désaccord sur ce sujet, tous les conflits fractionnels et politiques se dissipent ici, tout le peuple iranien est d'accord unanimement sur ces buts. A savoir, avoir un pays prospère avec une nation indépendante et glorifiée, avant-coureur  de justice sociale et porte-drapeau de croyance islamique en avant des pays musulmans. Ce sont les objectifs que toute la nation iranienne cherche à atteindre et nos possibilités et notre expérience montrent que ces objectifs sont tout à fait accessibles.

La nation iranienne est une nation douée, avec beaucoup de forces et de talents, avec une identité religieuse et nationale ; ces critères exemplaires de cette nation l'aideront dans la continuation de sa marche en avant.

La nation iranienne qui, autrefois était le précurseur de science et de développement culturel, à la suite de règnes des rois despotiques et des gouvernements impopulaires -surtout pendent les deux derniers siècles où les concurrences scientifiques mondiales sont devenues très fortes- a perdu la place qu'elle méritait. Dans ce retardement historique, les gouverneurs étaient les principales causes, comme une équipe sportive qui perd ses capacités en l'interdisant d'entrer en compétition, notre nation aussi, en la gardant loin de la scène internationale a perdu sa vivacité et ses compétences.

En dépit de tous les pouvoirs pervers et incapables qui ont produit une telle situation, on constate qu'immédiatement après la Révolution -qui a favorisé la participation de notre nation sur la scène internationale- notre nation accède aux grandes prouesses.

Dans les domaines scientifiques aussi bien que dans les domaines politiques, la nation iranienne est une nation assez reconnue dans le monde. Rattraper ce retard n'est pas sans doute possible pendant un temps court ; pourtant nous avons beaucoup avancé  durant ces vingt et quelques années. Aujourd'hui dans les secteurs de l'énergie nucléaire, les cellules souches et le traitement des malades paralysés et dans bien d'autres domaines, nos jeunes savants se sont brillamment présentés dans le monde entier.

Dans le domaine politique aussi, la République islamique est considéré aujourd'hui comme un pays influent et ses positions sont admises par beaucoup d'autres pays. Nos responsables dans les assemblées internationales, ainsi que lors de leurs voyages aux autres pays, se distinguent par leurs positions très brillantes. Une telle situation pour notre nation est due au talent et à la capacité de cette nation pour s'engager dans les différents domaines.

Notre nation a pu intégrer de nouveaux concepts dans la culture politique internationale ; auparavant la démocratie religieuse était inconnue pour le monde tandis qu'aujourd'hui, elle est devenue le slogan demandé parmi les pays islamiques. De même, l'ordre hégémonique a été défini par notre peuple tout comme les questions de polarisation de religion, de politique, de loi et de gestion du pays; ce sont tous, de nouveaux concepts introduits par notre nation. Nous pouvons donc participer dans les compétitions internationales- les compétitions scientifiques, industrielles, économiques, culturelles etc.- dans l'espoir de réussir à un temps court et de devenir parfait à long terme.

Il faut signaler que le chemin que notre nation a choisi est très difficile à parcourir ; nous rencontrons des tensions et des troubles. Nous avons surtout deux grands ennemis, lesquels j'essaie de vous présenter brièvement dans cette séance, puisqu'à la fin, on puisse prendre des décisions face à ces ennemies. La nation doit connaître bien l'ennemie et ses intentions ; nous comptons deux ennemis ; l’un intérieur et l’autre extérieur et dont le premier est plus dangereux. L'ennemi intérieur se résume en de mauvais caractères comme la paresse, la négligence, le désespoir, l'orgueil, le manque d'espoir, le doute et la méfiance à l'égard de son peuple. Ce sont les maladies intérieures qui rendent difficiles notre travail. Les ennemis d'extérieur s'efforcent sans cesse à répandre ces microbes dans le pays; ils réitèrent toit le temps que " vous n'est pas capables", "votre avenir est obscur et incertain", "vous êtes malheureux", en somme, ils ont essayé de propager une atmosphère de découragement ; ce sont justement des maladies d'une nation qui ont été surtout propagé pendant les années qui ont précédé l'avènement du  mouvement islamique. Le progrès n'est nullement possible dans un pays dont les individus sont inertes, déçus, divisés et méfiants l'un envers l'autre. Ce sont des points faibles d'une nation qui menacent –tout comme des vers qui pourrissent les fruits- les fondements même d'un pays. Il faut donc combattre avec ces défauts. Notre nation doit se présenter comme une nation  encouragée, optimiste envers son avenir, solidaire et engagée à accomplir des progrès, une nation croyante aux spiritualités qui favorisent son avancement. Grâce à Dieu, l'actuelle nation iranienne détient toutes ces qualités, quand même il faut les enrichir. Si nous arrivons à écarter ces ennemis de notre société et de notre culture, l'ennemi d'extérieur ne peut plus nous porter aucune atteinte.

En ce qui concerne l'ennemi extérieur, il se résume en l'ordre de l'hégémonie internationale, autrement dit, l'arrogance mondiale. Celle-ci divise le monde en deux parties des oppresseurs et des opprimées. Si jamais une nation décide à défendre ses intérêts devant les dominateurs, ces derniers réagissent immédiatement et commencent à faire monter de pression pour briser toute résistance.

Cet ennemi extérieur s'oppose à l'indépendance nationale et à progrès d'un pays qui ne veut plus rester sous la domination des Puissances arrogantes. Aujourd'hui les réseaux sionistes et l'actuel gouvernement américain font figure parmi les vrais ennemis. Cette animosité est assez ancienne, elle existe du temps de la Révolution jusqu'à nos jours. Ils ont beau se servir de tous leurs moyens, alors que leurs chantages et leurs pressions n'atteindront aucun de leurs buts. Ni les sanctions économiques, ni les menaces militaires et ni les pressions politiques ne peuvent nullement intimider notre nation. Aujourd'hui dans tous les domaines, nous sommes plus forts que les années précédentes, et cela prouve justement l'échec total de notre ennemi dans son projet de faire arrêter la République Islamique d’Iran.

Dans le monde actuel, il existe une contradiction. La nation iranienne représente pour les pays musulmans, les pays d'Afrique et d’Amérique latine, une nation brave qui résiste devant les injustices et les abus et pour cela, ils admirent l'Iran, tendis que cette même nation est condamnée par quelques pays despotiques à violer le droit de l'homme, à menacer la sécurité mondiale et à soutenir le terrorisme. Cela montre la contradiction qui existe entre les ambitions des pouvoirs et le regard de leurs peuples. Cette contradiction menace les fondements de l'ordre de l'arrogance mondiale qui montre d’ailleurs  l'écart produit entre les gouverneurs et le peuple dans les régimes libéral-démocrates.

Sans doute, les propagandes de l'Arrogance ne peuvent pas durer pour toujours, et l’on constate que les nations s'éveillent de plus en plus. Remarquez par exemple que lors des voyages du Président iranien aux pays asiatiques, africains ou ceux de l'Amérique latine, les nations l'accueillent chaleureusement et lancent du slogan à sa faveur et le soutient par leur parole. De son côté, le Président des Etats-Unis, lui aussi se rend  en Amérique latine où dès son arrivée, les nations brûlent le drapeau de ce pays ; cela n’est que le témoignage de l'ébranlement de ce prétendument libéral-démocratie. Cette opposition entre les exigences des peuples et les désirs illogiques des gouverneurs, devient de plus en plus évidente. Ils parlent du droit de l'homme, de la sécurité mondiale, de la lutte contre le terrorisme etc., mais leur vraie intention s’avère dans leurs tendances belliqueuses et leurs intérêts à bafouer les droits des nations, dans leurs avidités inapaisables pour les sources de l'énergie. Les nations remarquent ces réalités et du jour au lendemain, le prestige et la place de la libéral-démocratie se dégradent chez eux, alors que la dignité et la grandeur de l'Iran islamique s'accroissent. Les nations se rendent compte que le gouvernement des Etats-Unis les trompe. Ce comportement est plus manifeste quand on compare les relations contradictoires de ce pays envers l'Iran d’avant et d’après la Révolution. A l'époque Pahlavi, l'Iran était dans les mains des Etats-Unis qui à fin de contrôler toute la région, construisaient des stations militaires dans le territoire iranien. L'Iran était le partenaire d’Israël ; y régnaient les dictateurs cruels qui établissaient une atmosphère très lourde et qui gaspillaient les ressources communes. Ils humiliaient le peuple et le privaient de moindres possibilités. À l'époque, allié des Etats-Unis, aucun pays occidental ne protestait en lui, contre la négligence de droit de l'homme ou bien l'inapplication de la démocratie, malgré toutes les violations de droit humain et l'établissement d'une atmosphère de terreur. Aujourd'hui l'Iran est un pays libre où la démocratie religieuse -sans précédente dans le monde- est établie, où il existe des liens très forts entre le peuple et les responsables. Un tel Iran ne conforme pas avec les goûts des  politiciens Américains, et ces dualités dans les attitudes de ce pays, manifestent la prise de position de l'arrogance mondiale à l’égard des vérités du monde. Non seulement les Américains ne tireront aucun profit de leurs hostilités, mais de son coté la nation iranienne se renforcera et les valeurs de la Révolution se distingueront de jour en jour dans le monde entier. Face à ces deux ennemis, nous avons des tâches à accomplir. D'abord il faut connaître l'ennemi, puis chercher à comprendre sa stratégie. Aujourd'hui nous prévoyons pour l'avenir du pays de divers plans comme des programmes quinquennaux ou la perspective du développement vicennal, notre ennemi aussi fait des plans pour notre nation, il nous faut donc connaître sa politique et ses tactiques.

Je vous présente en trois parties, les plans tissés par l'Arrogance contre notre pays: premièrement la guerre psychologique, deuxièmement la guerre économique, et en fin de compte, la résistance devant notre progrès et  notre indépendance scientifique. En fait, c'est aux responsables, aux intellectuels et aux établissements du pays de les exposer d’une manière plus approfondie. Moi, à cette occasion, je les expose schématiquement et juste quelques titres.

Quel est l'objectif du combat psychologique? Il cherche à intimider. Mais de la nation et des masses, personne n’a crainte, alors qui est-ce qu'ils tentent à intimider? Bien sur leurs cibles sont les responsables, les hommes politiques et tous ceux qu'on appelle les intellectuels ; et parmi eux, ceux qui ont une faible volonté, qui se soumettent facilement aux ennemis. Avec d'énormes suggestions, ils essaient de métamorphoser les vérités du pays, de changer les croyances du peuple, de décevoir la nation de son avenir et d'affaiblir la confiance et le lien fort qui existe entre les responsables et le peuple.

Nous avons une nation vigilante et méritée, avec d'immenses capacités, qui fait corps avec les responsables du gouvernement et qui vit dans un pays très riche, avec beaucoup de ressources naturelles; dans des conditions pareilles, et tellement formidables, il n'existe aucune cause à se désespérer de l'avenir.

Par ses multiples publicités, L'ennemi menace à combattre notre nation, à la sanctionner. Il change la place de l'accusé et de plaideur. Aujourd'hui nous portons plainte contre les Etats-Unis, ce pays est coupable d'être dictateur, belliqueux, agresseur, colonialiste. C'est nous qui réclamons notre droit, en principe nous sommes des plaideurs tandis qu’ils cherchent à le montrer inversement. Aux Etats-Unis, la condition du droit de l'homme est catastrophique, d'après leurs rapports, pendant la durée d’un an, ils arrêtent treize millions de citoyens américains. D’ailleurs, pour eux, la torture et l'écoute téléphonique sont officiellement permises. Ils inspectent plusieurs millions personnes à la suite de l'accident du Onze Septembre. Parallèlement à cette ambiance d'insécurité à l'intérieur, ils créent aussi à l'extérieur, des prisons d’Abou Ghraib, celui de Guantanamo et beaucoup d'autres prisons cachées dans quatre coins du monde. Ils ont violé le droit de l'homme, ils sont des accusés, ils doivent répondre pour leurs crimes, ils universalisent le terrorisme. Ils prennent alors la figure du défenseur de droit de l'homme et accuse la République Islamique d’Iran de fouler ce droit, c'est ça la guerre psychologique.

Une autre partie de cette intimidation psychologique consiste à ranimer les divergences. Ils attisent les différences ethniques, religieuses -chiites et sunnites–, ainsi que les divergences fractionnelles. Ils ont aussi des complices à l'intérieur qui leurs préparent le chemin. Ils font tous, de fausses propagandes. Au sujet d’Irak, ceux qui ont occupé ce pays par force, ceux qui insultent et humilient de différentes manières la nation irakienne, accusent l'Iran de s'ingérer dans les affaires de l'Iraq. Le jour où le gouvernement des Etats-Unis et bien d'autres pays occidentaux ont soutenu Saddam, la nation iranienne a accueilli aimablement tous les braves Irakiens qui se sont réfugié en Iran. Nous les avons protégés contre la tyrannie de Saddam. Actuellement ces mêmes gens prennent le pouvoir en Irak. En Irak le terrorisme découle en effet des services d'espionnage américains, anglais et sionistes. Ces fratricides ne sont nullement le résultat de la lutte entre sunnisme et chiisme. Cela fait des siècles où les sunnites et les chiites cohabitent sans aucun conflit en Irak. Beaucoup de familles irakiennes ont des membres chiites et sunnites en même temps. Ces terreurs n'ont aucun profit pour eux. Mais en réalité les vraies terroristes sont les occupants et leurs alliés.

Ils font courir des rumeurs concernant l’influence chiite et la propagande du chiisme de la part de l’Iran. Et c’est en effet l’une des diversités des leur guerre psychologique : d’une part, ils estiment semer la discorde au sein de la nation iranienne, d’autre part, ils souhaite provoquer des disséminations entre la nation iranienne et d’autres nations musulmanes. La politique américaine a toujours consisté de causer une anxiété à l’égard du système de république islamique auprès de nos voisins riverains du Golf Persique. Pourtant ces derniers ont parfois compris consciemment et avec vigilance ces complots, mais il arrive aussi que certains de ces pays aient commis des erreurs et sont tombés dans ce piège américain. Nous avons toujours fait preuve de nos intentions amicales à nos voisins riverains du Golf Persique –qui possèdent la plus grande partie des régions pétrolières du monde. En ce moment même, nous sommes des amis et nous les invitons à des relations amicales, croyant en ce fait que les pays riverains du Golf Persique doivent se coopérer et contribuer à un traité défensif commun. Pour défendre cette région si importante, il ne faut pas qu’interviennent ni l’Amérique, ni l’Angleterre, ni aucun état étranger cupide. C’est à nous-mêmes de préserver la sécurité de la région, ce qui est réalisable avec la coopération des pays voisinant le Golf Persique.

Justement sur ce point, je conseille amicalement aux éléments politiques à l’intérieur de notre pays, d’être conscients et de ne pas agir de façon à ce que leurs positions portent secours aux intentions de l’ennemi dans ses plans de guerre psychologique. Qu’ils n’aident pas ainsi l’ennemi. Aujourd’hui, quiconque cause le désespoir chez le peuple à l’égard de soi-même, des responsables du système et de l’avenir du pays, a aidé l’ennemi. Quiconque incite les divergences –n’importe quelle divergence- a aidé l’ennemi de la nation iranienne. Ceux qui sont titulaire de la plume, de l’expression, d’une tribune, d’un statut quelconque, doivent être tout conscients pour ne pas permettre aux ennemis de s’en profiter. La guerre psychologique constitue le menu principal de l’opposition de l’ennemi contre la nation iranienne. La guerre économique constitue un autre moyen. Ils estiment mettre la nation iranienne dans un embarras économique. Je déclare ici que le champ pour les activités économiques de l’Iran se trouve tout ouvert. Avec les politiques de l’article 44 qui ont été communiquées et que le gouvernement tâche sérieusement de les réaliser, le terrain des activités économique est accueillant. Et cela non pas seulement aux riche mais il est à la portée de tout le peuple. Durant l’année 86 et peut-être les deux années qui suivent, l’approche du gouvernement et celle des potentiels actifs du pays, doivent être une approche économique. Nous sommes capables de faire épanouir notre économie. On nous menace de nous boycotter alors que le boycottage ne peut en rien nous endommager. Ne nous ont-ils pas boycottés jusqu’à maintenant ? Au cœur même de ces boycottages, nous sommes parvenus à l’énergie nucléaire, nous avons fait des progrès scientifiques, nous avons réussi à accomplir de larges constructions fondamentales dans le pays. Il y aurait même des cas où le boycottage pourrait être à notre profit, partant de ce point de vue qu’il intensifierait notre effort pour essayer et agir. La perspective principale du pays dans l’année 86 que nous déboutons, et mêmes les deux années qui suivent, doit être une perspective économique. Tout le monde doit profiter des politiques contenues dans l’article 44. Tout le peuple, toutes les couches de la société peuvent faire des investissements. Ces politiques désignent la production de la richesse publique pour toute la société. Dans l’optique islamique, la production de la richesse en soi, ne cause pas de problème. La production de la richesse est différente du pillage d’autrui. Lorsque quelqu’un abuse des biens publics ou qu’il s’enrichit par des moyens illicites et anticonstitutionnels, il a donc commis un acte interdit. Mais en agissant d’une manière licite, la production de la richesse est, de point de vue de l’Islam et de la loi islamique, chose appréciée et sans problème. A nous de produire la richesse tout en évitant les gâchis.  Le consumérisme excessif est rejeté par l’Islam.

Ce que vous gagnez de la production des richesses, réutilisez-le pour en produire une autre richesse. Il ne faut pas faire stagner et stériliser les biens, ce qui est appelé en Islam l’accaparement, mais il ne faut pas non plus les dépenser naïvement dans des affaires insignifiantes. Cependant produisez la richesse pour vous-mêmes. La richesse du peuple, c’est la richesse publique du pays dont tout le monde se bénéficie. L’esprit dominant de l’article 44 et les politiques contenues dans cet article s’appuient sur les mêmes principes. Il faut agir de sorte que les sources de revenues de tout le peuple, surtout les couches inférieures de la société, deviennent abondante et que le peuple trouve une aisance. C’est un pas décisif sur le chemin du confort public.

Concernant l’opposition de l’ennemi à notre progrès scientifique, le meilleur exemple c’est cette même question de l’énergie nucléaire. Dans leurs propos et leurs dialogues politiques et bien d’autres, les états occidentaux se déclarent contre la possession de l’énergie nucléaire pour l’Iran. N’importe. Nous n’avons demandé à personne la permission d’acquérir le pouvoir nucléaire. La nation iranienne n’a pas attendu la permission d’autrui pour se lancer sur ce champ. Qu’ils acceptent ou qu’ils n’acceptent pas, cela ne nous importe pas. La nation iranienne accepte et aspire à avoir cette énergie. J’ai déclaré l’an dernier, à l’occasion de la nouvelle année dans ce même endroit, que l’énergie nucléaire se présente comme une nécessité pour notre pays, qu’il est un besoin à long terme. Aujourd’hui si les responsables du pays font faute dans leurs efforts de parvenir à l’énergie nucléaire, les générations suivantes le leur reprocheront certainement. L’Iran et la nation iranienne ont besoin de cette énergie et de ce pouvoir pour vivre – et non pas pour en faire des armes. Contestant la nécessité de cette énergie, certains répètent les mêmes propos de l’ennemi. Mais prendre des risques pour l’avenir du pays, ignorer totalement les besoins futurs du pays, ne causent-ils pas des problèmes ? Les responsables du pays, ont-ils le droit de trahir les  générations suivantes? Se contenter toujours du pétrole, c’est déjà prendre le risque, car la source pétrolière prendra fin tôt ou tard. Et ce jour-là, vous contentez-vous que la nation iranienne supplie les autres pays pour lui donner l’énergie dont elle aurait besoin pour son électricité, ses usines, ses systèmes de chauffage et de lumière, bref pour faire avancer sa vie ? Est-ce que tout cela est permis aux responsables actuels du pays ? Certains imitent les discours de l’ennemi. Ceux qui adressent aujourd’hui leurs louanges pour la nationalisation du pétrole, réalisée par le Docteur Mossadegh et le défunt Ayatollah Kashani, répètent aujourd’hui, à propos de l’énergie nucléaire, les même propos que les opposants de Mossadegh et Kashani leur adressaient à ces moments-là –et pourtant l’énergie nucléaire est une affaire d’une plus grande importance que la nationalisation du pétrole. Ces oppositions ne sont pas acceptables. Nous nous sommes avancés sur ce chemin grâce à notre initiative. Les responsables de notre pays n’ont commis rien d’illicite. Toutes nos activités sont découvertes pour l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Nous ne le contestons pas. Qu’elle surveille nos activités. Pratiquer des chantages, faire pression sur la nation iranienne à propos de cette question, instrumentaliser l'Organisation des Nations unies (ONU), apportera des désavantages pour les opposants de la nation iranienne. Je tiens à avertir ce point : au cas où ils désireraient d’instrumentaliser l'Organisation des Nations unies (ONU), qu’ils voudraient ignorer notre droit indubitable, et qu’ils décideraient d’agir illégitimement, nous aussi –qui jusqu’aujourd’hui n’avons agi que selon les lois internationales –nous pourrions contre-passer les lois et nous le ferons certainement. S’ils se comportent par la menace, la pression et la violence, qu’ils sachent que la nation de l’Iran et ses responsables auront sans aucun doute recours à toutes leurs capacités pour endommager tous les ennemis agresseurs. 

e veux terminer mes propos. Ce sont les conseils du serviteur de la nation iranienne à la nation iranienne. Mon conseil c’est que : respectez la devise de « l’unité nationale et la solidarité islamique » que nous avons proposée pour cette année. Nous entendons par l’unité nationale, l’unification de la nation iranienne. La solidarité islamique veut dire de son côté que les nations musulmanes se solidarisent. Que la nation iranienne rende plus solide ses relations avec les nations islamiques. Si nous désirons que cette « unité nationale et solidarité islamique » se réalise, il nous faut nous appuyer sur nos points communs. Sur ce même plan, il nous faut éviter de nous occuper des faits secondaires que nous ne partageons pas.Mon conseil suivant c’est que notre chère nation, surtout la jeunesse, gardent leur confiance en soi. Je m’adresse à vous, Chère jeunesse de la nation iranienne : Vous pouvez accomplir de grandes tâches. Vous pouvez faire parvenir votre pays aux pinacles de la transcendance et de l’honneur. La confiance en soi, la confiance aux responsables du pays, la confiance au gouvernement, ce sont les critères que l’ennemi tient à ôter de notre nation. Les opposants souhaitent que le peuple soit méfiant à l’égard du gouvernement –qui a la responsabilité du gouverner le pays. Essayez de rendre inefficace ce plan de l’ennemi. Je soutiens le gouvernement. J’ai toujours soutenus tous les gouvernements mis en place par le choix du peuple, c’est ce qu’également je ferais désormais ; et je soutiens particulièrement le gouvernement actuel. Cette soutenance n’est pas d’ailleurs irraisonnée, ni irréfléchie. Tout d’abord, le statut du gouvernement dans le système de la République islamique et dans le système politique de notre pays, est un statut très important. De l’autre côté, la plupart des responsabilités est assumée par le gouvernement. De plus, ces prises de positions religieuses et ces attachements aux valeurs révolutionnaires ont une grande valeur. Des efforts acharnés, les rapports avec le peuple, les déplacements provinciaux,  les prises de positions selon la justice et les conditions du peuples ; ce sont des choses de très valeureux et je suis reconnaissant envers ces efforts. Je soutiens le gouvernement pour ces points positifs. Toutefois cette soutenance n’est pas inconsidérée. En revanche de cette soutenance, j’ai aussi des exigences de notre gouvernement. Tout d’abord je m’adresse aux responsables en leur conseillant de ne pas perdre leur courage et leur confiance en Dieu, de se fier à Dieu et au peuple, de prendre en considération l’opinion de leur peuple, de s’abstenir de tomber dans des questions de luxe, d’être très attentifs et vigilants, de ne pas entrer dans les factionnalismes, de ne pas gâcher leur temps pour des disputes politique, de travailler à fond et de faire leur mieux pour le peuple, de suivre leur projets et leurs promesses jusqu’à leur réalisation.

Il nous faut ouvrir les yeux et être vigilants ; il faut supplier Dieu en l’ayant toujours à l’esprit. La nation iranienne est une nation grande et puissante. Elle a des objectifs transcendantaux pour obtenir lesquels il lui faut parcourir le chemin qu’elle a choisi pour ses objectifs. Je souhaite que Dieu le Tout-Puissant accorde perpétuellement Ses Bénédictions à vous, la nation iranienne. Qu’Il vous comble de Ses Grâces et que ce jour-ci où nous débutons l’année 86, soit l’inauguration d’une année pleine des bénédictions pour notre peuple. 

 

Que les salutations et les bénédictions de Dieu soient sur vous.