(Texte intégral du discours du Guide suprême de la Révolution islamiques devants les travailleurs et les responsables du Ministère du travail, 23 avril 2008)   

 

 

Au nom du Dieu, le très Miséricordieux, le tout Miséricordieux  

Chers frères et sœurs, travailleurs élus et représentants des syndicats, et responsables du Ministère du travail, Soyez les bienvenus ! Cette  réunion qui rassemble des ouvriers et des ouvrières, est sûrement très chère à Dieu. Le travail a une place très élevée dans la pensée coranique. Certes le travail ne se limite pas au travail dans l'usine ou d'autres secteurs de production, mais la notion de "d'action respectable" évoquée dans le saint Coran, concerne aussi ce genre de travail. En d'autres termes, si vous travaillez avec conscience, effort et innovation, pour mener une vie estimable, ce travail est considéré comme le bienfait de "ceux qui croient et font œuvres bonnes"  

Ces "œuvres de bien"  présentées dans le Coran, concernent aussi votre travail. Quel travail est meilleur que celui d'une personne qui gagne ainsi sa vie et gagne également les bénédictions promises dans le Coran ? C'est cela la valeur du travail. 

Le respect que les responsables de la société islamique portent au statut de l'ouvrier, n'est pas de l'emphase ou de la courtoisie. Certains dans le monde, font mine de protéger les travailleurs, mais il y beaucoup de différence entre ceux qui recherchent, par cette propagande, leurs intérêts personnels, et ceux qui considèrent vraiment le travail comme un bienfait auquel ils accordent une valeur spirituelle et divine. L'islam est dans le deuxième cas, en islam le travail est égal à la prière.  

Outre cette signification spirituelle et divine, le secret de la valeur du travailleur vient du fait que l'indépendance d'un pays dépend du travail. Aucun pays et aucune nation n'évoluent dans l'inertie et l'indifférence. Il se peut qu'un pays tire profit de quelques secteurs, comme le pétrole, grâce auquel il mène apparemment une vie de luxe et accède facilement aux produits étrangers, mais il n'est pas indépendant. Sans travail, la grandeur et le prestige d'une nation ne se réaliseront jamais. C'est cela la valeur du travail et dans cette optique, embrasser les mains d'un ouvrier mérite une récompense divine. 

La personne qui embrasse la main d'un travailleur a raison, parce qu'elle fait l'éloge des gens qui assurent l'indépendance d'une nation. Cela montre à quel point la valeur du travail est élevée.  

Les travailleurs de notre pays profitent d'un autre avantage qui n'existe pas dans la plupart des autres pays. Nos ouvriers, dans la grande épreuve de la Révolution et pendant la Guerre imposée, ont prouvé leur immense sentiment national et religieux. Ils ont montré qu'ils étaient aux premiers rangs du combat contre l'ennemi et même bien plus en avant que d'autres classes sociales. Pendant la Révolution, et surtout au cours de la Guerre imposée, les travailleurs ont assumé des rôles très influents et cela de différentes manières. Ils ont soutenu la nation par leur travail ainsi que par le sacrifice de leur vie.  

Ce sont des réalités et non le bavardage absurde de ceux qui ne croient pas à ces réalités. La nation iranienne doit respecter sa société ouvrière. Dans nos normes religieuses et sociales, nous devons considérer le mot " travailleur " comme un mot sacré. Le travailleur est honorable. Le travailleur est celui qui travaille  pour l'indépendance et la gloire de son pays et de sa nation. Le titre de " travailleur" s'applique à tous ceux qui travaillent  pour le progrès et le développement du pays.  

L'autre question concerne les devoirs des responsables du pays envers les travailleurs, comme monsieur le Ministre vient de le rappeler. Il y a différentes responsabilités à cet égard. Heureusement, nous constatons que le gouvernement et les responsables fonctionnent eux-mêmes comme des travailleurs, au véritable sens du terme. Ils sont assidus et actifs, et réalisent des travaux de valeur. Détecter et résoudre les problèmes de la classe ouvrière est une de ces responsabilités. Le chômage est certainement un de ces problèmes. L'amélioration de la situation de l'emploi dans le pays, l'encouragement des  entrepreneurs et des entreprises financières, sont des mesures nécessaires. Dans l'idéologie de la République islamique,  il y a un rapport intrinsèque entre tous ces éléments.

Ce n'est pas le cas dans la politique des gouvernements matérialistes. Dans des pays capitalistes, le travailleur est un instrument au service de l'employeur.  

L'idée d'un conflit entre les ouvriers et les employeurs, est au centre de la théorie de ces idéologies mortes, qui prétendent soutenir les droits des travailleurs, mais ne cherchent qu'à tirer profit de cette guerre. Le Capitalisme, avec ses abus et ses  différents modèles de corruption financière, a été reproduit au nom de la défense de la classe ouvrière, dans le gouvernement socialiste de l'URSS.Leur théorie est basée sur cette dialectique. 

L'Islam et la République islamique ne tolèrent aucune de ces deux écoles. Nous croyons que les entreprises forment un bras et les travailleurs l'autre bras. Il faut que ces deux bras existent et coopèrent. Le rôle  du gouvernement est d'établir un équilibre juste afin de faciliter cette coopération et d'empêcher l'injustice. Le gouvernement doit être là pour assurer que ni l'un ni l'autre camp ne transgressent les lois et qu'ils respectent leurs engagements. La société avance alors dans une atmosphère satisfaisante, sans abus et sans gaspillages, et sans oppression et souffrances d'une classe. C'est la théorie de la République islamique.

Heureusement, nous ne manquons pas d'efforts aujourd'hui. Tous les secteurs de la production font leur possible et avancent à grands pas. Néanmoins nous n'en sommes encore qu'au début du travail et il reste beaucoup à faire. Nous devons travailler inlassablement. Nous avons besoin de conscience professionnelle et du sens des responsabilités, dans les secteurs de production, et d'attention et de surveillance de la part de l'administration de l'état, de sorte que ce mouvement avance de façon appropriée et correcte. Mais comme je viens de le rappeler, il faut que l'appréciation du travail et la reconnaissance des travailleurs soient dans tous les programmes, et que  tout le monde sache que le travailleur mérite une place honorée. Car c'est en sacrifiant leur vie que les  travailleurs conduisent le pays à l'indépendance. 

Chers frères et sœurs, aujourd'hui l'indépendance est le souci principal du pays. La révolution nous a apporté l'indépendance politique, elle a donné à notre nation le courage de s'opposer au système injuste de la domination. Cependant, si cette nation veut maintenir cette autonomie et son influence culturelle, devant les puissances dominatrices mondiales, elle doit renforcer ses bases économiques qui dépendent elles-mêmes, du travail, de la production et de l'innovation, dans les divers secteurs de production. Cette créativité doit se manifester partout, des centres de recherche aux milieux urbains. C'est ce qui fera taire les ennemis de l'indépendance de notre nation, et les assoira à l'écart.  

Comme nous l'avons mentionné, les problèmes de la classe ouvrière, l'assurance, le logement, les rapports avec les employeurs, et les contrats de travail des ouvriers et des employeurs, doivent être constamment suivis dans le respect complet des responsabilités. Les objectifs sont définis et clairs. Notre  nation est pour sa part, une nation assidue et dynamique. 

Notre nation a montré que l'effort pour la cause d'Allah, ne l'épuisait pas, et c'est cela qui désespère l'ennemi. Aujourd'hui l'espoir de nos ennemis, à savoir  les oppresseurs  américains et le réseau dangereux et mondial du Sionisme, de vaincre la nation iranienne, est plus faible qu'il y a 20 ans. Parce qu'ils constatent le dynamisme et la vitesse des progrès des Iraniens. Toutefois ils ont tout un système de propagande. Malgré les crimes qu'ils commettent actuellement en Irak, en Afghanistan et en Palestine, les massacres et les prisons clandestines, et malgré les crimes honteux que commettent les Etats-Unis, ils prétendent défendre les Droits de l'homme et la Démocratie, et  accusent la République islamique de choses absurdes. Bien entendu, ce sont de fausses accusations, ils sont désarmés face aux progrès de la nation iranienne. Vous devez donc progresser encore d'avantage. Cette nation doit continuer son chemin. Grâce à Dieu, les ennemis vont se taire. Dieu le Clément a promis d'accorder la victoire à  la nation qui travaille à la réalisation de ses idéaux.

Les élections qui se tiendront dans quelques jours sont très importantes. Au premier tour des élections, la nation iranienne a fait un travail magnifique. Les ennemis ont lancé une propagande négative et un chantage politique contre notre nation, dans l'espoir de l'empêcher d'une façon ou d'une autre, d'aller aux urnes. Cependant, contrairement à leurs calculs, la nation iranienne a participé aux élections avec une plus grande motivation et une plus grande détermination. Cette présence massive contribue au renforcement de la réputation internationale de la nation iranienne.

Mais le travail est resté inachevé. Il faudrait que les élections n'aient jamais de second tour, pour éviter les coûts et les ennuis. Cependant la concurrence était très serrée, c'est pourquoi le scrutin a été reporté au second tour. La nation n'a pas encore élu une partie de ses députés. Le parlement doit être complet.

A mon avis il y a deux points importants dont les Iraniens doivent tenir compte. Le premier est l'engagement. La nation iranienne doit agir de telle sorte que les ennemis soient obligés de reconnaître sa grande motivation. Si les ennemis pensent que leur tapage médiatique peut affaiblir la nation, ils intensifieront leurs agressions. Les ennemis doivent savoir que la nation est trop motivée pour cela, et cela  doit être démontré au second tour des élections, avec une participation massive, incha-Allah.  

Le deuxième point concerne l'élection de représentants qualifiés. Le peuple doit voter pour ceux qui sont les plus qualifiés, des gens croyants et sincères, ayant foi en la justice sociale et prêts à coopérer avec leurs collègues, dans les autres organismes, pour réaliser de grands travaux.

Le pays progressera dans la solidarité et non dans les disputes et les querelles. Vous le voyez bien quand il y a un petit malentendu parmi nos responsables. Les médias étrangers font alors tout un vacarme là-dessus, alors que le problème est négligeable. Cela confirme une fois de plus, la nécessité de la coopération et de l'union dans le pays.

Ce pays progressera grâce à l'alliance et la coopération des responsables d'une part, et le soutien du peuple d'autre part, tous les efforts de notre défunt Imam pendant les dix dernières années de sa vie bénie, où il assumait la responsabilité de la République islamique, consistaient à encourager l'unité et la solidarité.

Nous poursuivons le même but. La nation iranienne doit essayer de créer une unanimité parmi nos fonctionnaires. Nous devons empêcher les divergences, les confrontations et des débats inutiles.

Tout le monde doit aller dans ce sens. Dieu merci, la nation iranienne est une nation unie et vigilante. Nous avons eu des cas où  pour l'unité nationale, les gens se sont abstenus de déclarer leurs sentiments véritables, et ont déjoué les provocations des ennemis.Par exemple nous sommes au courant des provocations faites parmi les travailleurs, pour engendrer l'agitation dans le pays, mais les ouvriers sont restés vigilants et n'ont pas permis à ces mouvements de réussir. Cela démontre la vigilance de la nation iranienne, qui est l'une des plus grandes bénédictions d'Allah.

J'espère que les prières de l'Imam du Temps (que nos âmes lui soient sacrifiées) et ses attentions, concerneront toute la nation iranienne.

Que le Tout Puissant  renforce  la splendeur et l'indépendance de nation iranienne et qu'Il accorde ses  bénédictions à la classe ouvrière !

Que les salutations et les bénédictions de Dieu vous accompagnent !