Au nom d'Allah, le très Miséricordieux le tout Miséricordieux

Je supplie Dieu de rapprocher notre comportement, nos paroles et nos actes de ce qui le satisfait.

Tout d'abord, je tiens à présenter toutes mes félicitations à l'occasion de la Semaine du gouvernement, aux chers frères et sœurs, ainsi qu'à tous ceux qui travaillent au gouvernement, aux différents niveaux de gestion. Je voudrais également rendre hommage à la mémoire des martyrs, dont les noms, par la faveur d'Allah, ornent la Semaine du gouvernement.

Citer les noms de Shahid Bahonar et Shahid Rajaï - ces deux frères qui étaient des symboles de connaissance et de pratique - est un fait précieux dans la Semaine du gouvernement. C'est un acte de valeur et très symbolique. Cela signifie qu'en tant que responsables dans différents secteurs du pays, nous devons suivre dans nos comportements les mêmes valeurs que celles qui ont donné leur grandeur, à ces deux chers martyrs.

Je trouve nécessaire de présenter mes sincères remerciements à tous les fonctionnaires de l'administration, à l'honorable Président, aux membres du cabinet, aux hauts fonctionnaires du pouvoir exécutif, et à tous les fonctionnaires en poste, à différents niveaux, pour vos efforts sincères et les services que vous rendez à la nation. Que Dieu le Très-Haut bénisse vos efforts et vous récompense dans ce monde et dans l'au-delà. La récompense divine dans ce monde, est que les résultats de vos efforts se fassent sentir dans la vie du peuple, que les gens sentent les effets concrets de vos efforts et que, par la grâce d'Allah, ils aient une vie heureuse grâce à vos services.

Je vous conseille d'être reconnaissants de cette occasion qui vous est offerte de servir le peuple, qui est d'une grande valeur. Pouvoir servir la nation et ses nobles objectifs, a une grande valeur. Pendant des siècles, nous avons été privés de la possibilité de faire ce que nous considérions comme bénéfique pour la nation. Aujourd'hui vous avez cette possibilité et vous devez l'apprécier.

Vous devez être reconnaissants à Dieu et Lui demander d'augmenter cette grâce et de vous fournir l'occasion de servir le peuple encore d'avantage.

En l'occurrence, la Semaine du gouvernement coïncide avec les saints mois islamique. Nous sommes dans le mois sacré de Cha'ban, à l'approche du mois sacré de Ramadan qui est le mois de la Miséricorde divine. Nous devons profiter au mieux de ces mois et accroître nos capacités spirituelles et notre attention à la spiritualité. Cela nous aidera.

En ce qui concerne l'excellent rapport présenté par le Président, je voudrais qu'il soit publié et diffusé intégralement par la radiotélévision, pour que le peuple et nos élites puissent en être informés.

Il y a beaucoup de réalités de la vie quotidienne dont les gens ne sont pas suffisamment informés.

Il est vrai que nous travaillons pour Dieu, inchallah, et que notre objectif le plus cher doit être la satisfaction Divine, et c'est le cas, inchallah, mais fournir au public suffisamment d'information à ce sujet, est important et nécessaire. C'est aussi un objectif. A cet égard, j'ai précédemment donné un certain nombre de recommandations que je tiens à répéter.

Le gouvernement actuel a plusieurs qualités que j'estime nécessaire de préciser. Bien que cela ait été dit à maintes reprises auparavant, chers amis, vous devez y prêter attention car ce sont ces caractéristiques qui font votre valeur. Les noms, les titres, les chaires et les postes n'apportent pas nécessairement l'honneur. L'honneur et le prestige véritables résident ailleurs.

Comme le dit ce hadith : "Les plus nobles de mon peuple sont ceux qui portent le Coran avec eux et sont les compagnons de la nuit (pour prier et réciter le Coran).

Le prestige a un sens particulier dans les régimes matérialiste, et un sens différent dans le régime islamique. Sont honorables, les compagnons de la nuit, qui veillent pour la satisfaction de Dieu et travaillent dur pour le bien du peuple pendant la nuit, ceux qui sont familiers avec le Coran et se dirigent en suivant sa lumière. Ceux qui ont de l'argent et une haute position sociale ne sont pas considérés comme honorables dans la pensée islamique ni dans le système de valeurs islamique. C'est la même chose pour les hommes d'état. Il y a des caractéristiques qui ont vraiment de la valeur et auxquelles nous devons prêter attention.

Premièrement, je vous conseille de faire attention au fait que votre place et votre prestige dépendent de ces caractéristiques. Deuxièmement, pour clarifier les raisons pour lesquelles, un gouvernement ou un groupe est l'objet de notre reconnaissance et ce que signifient cette reconnaissance et ce soutien.

J'ai noté trois caractéristiques dont je parlerai aujourd'hui.

La première caractéristique est que ce gouvernement est un gouvernement qui travaille dur. C'est un gouvernement qui bouge et qui décide. Le dynamisme et l'énergie de ce gouvernement sont remarquables. Heureusement, vous avez eu un bon départ dès la première année de votre mandat et après trois ans, nous ressentons toujours le même dynamisme dans les activités. C'est une caractéristique précieuse. Le gouvernement travaille avec enthousiasme. Les voyages en province, dans les plus petites villes et les différentes parties du pays, sans en négliger aucune, est une mesure louable de la part du gouvernement. C'est la première caractéristique importante.

Que cette caractéristique existe à tous les niveaux, nécessite notre reconnaissance et nos souhaits qu'Allah le Très-Haut, bénisse et récompense ce gouvernement.

La deuxième caractéristique importante du gouvernement actuel est son discours et ses slogans, qui correspondent aux slogans et au discours de l'imam Khomeiny (ra) et de la Révolution. Cela aussi, est quelque chose de très précieux. Personne ne doit le négliger. Toute personne qui se soucie de la Révolution leur en sera reconnaissante. Tous ceux qui souhaitent le progrès du pays sous l'égide de la Révolution doivent en être reconnaissants.

La recherche de la justice a une plus grande place dans ce gouvernement. La recherche de la justice se fait sentir véritablement dans l'esprit des responsables et des programmes.

La lutte contre l'arrogance - qui a un sens révolutionnaire particulier - a été portée à un point éminent. La lutte contre l'arrogance ne signifie pas l'hostilité à l'égard des autres gouvernements mais la lutte contre l'arrogance qui, de la part de n'importe quel gouvernement ou de n'importe quel régime, est un poison pour l'Humanité. Bien sûr, l'arrogance est actuellement symbolisée par les Etats-Unis et les sionistes. Mais de manière générale, dans n'importe quelle partie du monde, tout gouvernement, toute personne ou tout groupe qui se montre arrogant, est une peste pour l'Humanité et la société. Dans l'optique islamique, cette lutte est un point positif. C'est une autre qualité de ce gouvernement.

La défense de l'honneur national, le rejet de la passivité face aux puissances arrogantes, dominantes et bellicistes, le rejet d'un sentiment d'infériorité face à l'Occident et de l'occidentalisation, sont les points dominants de l'actuel gouvernement, et c'est de cela que dépendent notre honneur national et notre indépendance véritable et spirituelle. L'indépendance ne consiste pas à lancer des slogans d'indépendance ni à réaliser, par exemple, un haut taux de croissance économique. L'indépendance signifie qu'une nation croit en son identité et en sa grandeur, qu'elle les considère comme importantes, qu'elle fasse de sérieux efforts pour les préserver, et qu'elle n'ait pas honte de ses idées et de sa place, face aux moqueurs et aux opposants.

Malheureusement, nous avons vu parfois eu des gens qui étaient en relation avec les responsables gouvernementaux ou les fonctionnaires du gouvernement eux-mêmes, et qui avaient parfois honte de parler de la Révolution. Ils avaient honte de parler des réalités de la Révolution, de les poursuivre ou de les considérer comme importantes. C'est un grave fléau qui peut affliger l'ensemble de la communauté. C'est un défaut qui n'existe pas chez vous.

Défendre le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire est une façon de défendre la dignité du pays. La question n'est pas que nous voulions disposer d'une technologie et que les autres ne le veulent pas. Ce n'est qu'un des aspects de la question. L'autre aspect du problème est que des pouvoirs obstinés, agresseurs et dominateur et leurs mercenaires, voulaient imposer leur propre volonté à la nation iranienne. Mais la nation, le gouvernement et le Président iraniens ont résisté aux intimidations de ces pouvoirs expansionnistes. Allah le Très-Haut nous a également aidés et nous avons progressé. Ce sont ces aspects de la politique générale du gouvernement actuel qui sont très importants pour moi.

Vous avez réussi à arrêter le processus d'occidentalisation qui était en train de s'installer dans nos différentes organisations gouvernementales. C'est très important. Dans chaque société, pour diverses raisons, il se peut qu'il y ait des gens qui soient attirés par une civilisation ou un pays. Toutefois, lorsque ce phénomène se manifeste chez les responsables et dans différentes organisations révolutionnaires, cela peut avoir des conséquences dangereuses. C'est ce qui se passait, et vous y avez mis fin.
Les tendances laïques qui commençaient à se généraliser chez les responsables, ont également été éliminées. Le gouvernement islamique s'est constitué sur la base du Coran et des principes islamiques et c'est pour cette raison que notre peuple a appuyé la révolution, s'est sacrifié pour elle et a envoyé ses jeunes au champ de bataille, et voilà que dans un tel pays, les responsables gouvernementaux manifestent des idées laïques ! Cela revenait à la destruction de la Révolution de nos propres mains. C'était un phénomène très dangereux qui, grâce à Dieu, a disparu.

Une autre qualité du gouvernement est son courage dans les décisions et les transformations. Bien sûr, je n'ai pas l'intention de dire que toutes ces mesures sont justes. Il se peut qu'il y ait des erreurs dans certains cas. Mais le courage d'affronter les problèmes et de prendre des mesures pour les résoudre, sont les grandes qualités de ce gouvernement.

Le courage dans la lutte contre la corruption est un autre point. La lutte contre la corruption est une tâche très difficile. J'ai déjà dit auparavant que la lutte contre cette pieuvre qu'est la corruption, est une tâche très lourde. Je n'ai pas l'intention de dire qu'aujourd'hui la corruption a disparu. Elle existe toujours. Toutefois, l'administration est assez courageuse pour lutter contre la corruption.

Lorsque les membres d'un groupe ne sont pas corrompus eux-mêmes, naturellement, ils montrent plus de courage dans la lutte contre la corruption. Bien sûr, beaucoup d'organisations précédentes étaient également honnêtes - je veux dire dépourvues de toute corruption- mais le courage de lutter contre la corruption est un avantage de l'administration actuelle.

Un autre point est la lutte contre les agresseurs internationaux. Parfois, les pouvoirs dominateurs nous accusent de telle ou telle chose et nous traitons le sujet pour démontrer leur erreur, mais parfois ils adoptent une attitude agressive. La meilleure défense dans de telles circonstances est l'attaque. Les arrogants mondiaux ont beaucoup de points faibles : ils sont impliqués dans les crimes, la corruption, la violation des droits de l'homme et des nations, et dans de nombreuses autres mauvaises actions, mais se comportent comme des créanciers. Leurs erreurs doivent leur être exposées avec force et nous devons leur en demander des comptes.

Nous ne tentons pas de trouver des réponses aux attaques politiques internationales. Autrefois, on me demandait quelle était ma réponse à telle ou telle déclaration, et j'avais l'habitude de dire que nous n'avions pas de réponses.

Nous avons nos propres positions et nous avons aussi nos propres revendications en ce qui concerne les droits des femmes et les droits humains fondamentaux. Nous avons notre propre position à l'égard de ces questions et nous n'avons pas à répondre aux autres. Personne n'a le droit de nous remettre en question ou de faire de fausses déclarations. La politique du gouvernement actuel est une bonne politique. C'est l'esprit de la Révolution qui fera briller la vérité.

En bref, le discours général du gouvernement est de relancer et de reconstruire les idées essentielles de la Révolution et de l'imam Khomeiny, et de s'opposer à ceux qui voulaient les rendre caduques ou qui tout simplement, affirmaient qu'elles avaient disparu ou étaient devenues caduques. C'est une chose très précieuse. C'est le deuxième avantage dont bénéficie l'actuelle administration.

La troisième qualité de ce gouvernement est sa simplicité et ses rapports avec le peuple. Ceci est très important et doit être apprécié à sa juste valeur. L'apparence, la fonction et le pouvoir ne confèrent aucune supériorité, ce qui compte est de se considérer au même niveau que les gens, de rester en contact avec eux et d'être à l'écoute de leurs préoccupations. C'est une qualité que vous avez et que vous devez préserver.

Le choix de vie très simple, qui est particulièrement sensible chez le Président, est une valeur remarquable et importante. Heureusement, cet esprit se manifeste aussi chez les autres fonctionnaires de l'administration. Garder une vie simple est une caractéristique précieuse. Il n'est pas possible de faire disparaître le goût du luxe et le gaspillage qui sont effectivement de grands fléaux, par des discours. Cela est impossible tant que nos actions contrediront nos paroles.

Nous devons mettre nos idéaux en pratique. Pour que nos paroles soient efficaces, il faut que nos actes les confirment et en témoignent. Heureusement, tel est le cas dans le gouvernement actuel qui a réussi à créer des liens très étroits avec les couches défavorisées. Continuez à le faire et à réduire l'écart tant que possible. Ce sont les trois qualités de notre administration.

"Ceux qui ne sont pas reconnaissants envers les serviteurs de Dieu ne sont pas reconnaissants envers Dieu." Il m'incombe et il incombe à tous, de louer le gouvernement pour ses qualités exceptionnelles. Allah le Très-Haut aime que les bienfaits et les qualités des gens soient appréciés. J'ai le devoir de vous remercier. Bien sûr, mon soutien ne se limite pas à l'administration actuelle. J'ai toujours soutenu nos différents gouvernements. L'imam Khomeiny (ra) également a toujours soutenu les différentes administrations, les membres du pouvoir exécutif et les fonctionnaires du gouvernement.

La raison est évidente. Une grande partie des responsabilités de la gestion du pays revient au pouvoir exécutif. Le régime a le devoir de soutenir le Président, les membres du pouvoir exécutif et le cabinet ministériel.

L'imam Khomeiny (ra) également a toujours soutenu les différentes administrations. Je l'ai toujours fait dans le passé. Les qualités de notre gouvernement m'ont poussé à le soutenir plus chaleureusement.

Bien sûr, soutenir le gouvernement ne signifie pas ignorer ses faiblesses. L'erreur est humaine. Vous aussi, vous avez des faiblesses. Il y a certains projets que vous n'avez pas réussi jusqu'à présent, à réaliser. Il y a certaines affaires auxquelles vous n'avez pas encore pensé et auxquelles vous devez prêter plus d'attention. Ce sont des choses que j'ai mentionnées dans mes réunions privées avec le Président et d'autres responsables, et dans certaines réunions publiques lors des rencontres avec les membres du cabinet. Bien sûr, mon soutien vous est assuré.

Permettez-moi de mentionner quelques points ici. L'un d'entre eux concerne mes exigences vis-à-vis de l'administration, dont j'ai toujours parlé dans mes rencontres avec les membres du cabinet. Je souhaite insister sur ces points. J'ai déjà manifesté ces demandes dans le passé. Elles sont très importantes et j'attends des dirigeants de haut rang du gouvernement, qu'ils y prêtent attention.

L'un de ces points est le respect de la loi. Vous devez prendre la loi au sérieux. Quand une loi est adoptée, conformément à la Constitution, elle doit être respectée et obéie. Le Majlis (parlement), le gouvernement ou d'autres organismes peuvent prendre des mesures pour modifier certaines lois, par une proposition au Majlis, par des projets de loi gouvernementaux ou par des décisions à d'autres niveaux. Cela ne pose aucun problème. Les lois doivent être modifiées s'il y a des lacunes ou si elles ne sont pas exactes, mais elles doivent être respectées tant qu'elles n'ont pas été modifiées.

C'est un point que je dois souligner à nouveau. Cela doit être le cas dans tous les secteurs. Il se peut que le gouvernement estime que certaines lois n'ont pas suivi leur cours légal ou que leur application ne concerne pas le pouvoir exécutif. Lorsque le Majlis adopte une loi, conformément à la Constitution, le gouvernement doit absolument la respecter. S'il y a des lacunes c'est à d'autres personnes qu'il revient de combler les manques. La loi doit être révisée au Majlis, au Conseil des gardiens ou dans d'autres organisations. Accordez de l'importance aux lois.

Le contrôle des institutions secondaires est également très important. J'insiste sur ce point, chers amis et hauts fonctionnaires de l'Etat, la surveillance doit être prise au sérieux. Vous devez garder un œil attentif sur les organismes qui dépendent de vous, pour garantir la précision et le progrès du travail. Si vous négligez ce devoir, il se peut que vous soyez confrontés à certains problèmes.

Les ensembles humains ne sont pas des machines qui se mettent en route par un simple bouton. Les communautés humaines ont des volontés personnelles, des idées, des opinions et des goûts différents, ainsi des désirs justes ou injustes. Vous allez peut-être vous heurter à ces opinions, ces pensées et ces goûts différents, dans l'application de vos décisions. Comme un courant d'eau heurtant un rocher. Si un cours d'eau heurte une petite pierre, il sera détourné. Les obstacles doivent être éliminés. Cela n'est possible qu'avec une surveillance adéquate. Le rôle de la supervision est vital.

Il en est de même pour le Président. Bien sûr, le contrôle du Président sur les ministres, ne devrait pas compromettre leur indépendance dans l'exercice de leur fonction. La raison est que les ministres ont des obligations légales à remplir et qu'ils ont reçu le vote de soutien du Parlement, et doivent rester indépendants dans l'exercice de leur fonction. Toutefois, cela ne signifie pas que les ministres ne doivent pas être surveillés.

D'une part, leur indépendance doit être respectée, d'autre part, le Président doit exercer une surveillance sérieuse. C'est aussi un devoir.

Une autre question est l'application des décisions gouvernementales, en particulier les propositions et les promesses qui sont faites au cours des voyages du Président en province. Lors d'un voyage dans une province, vous pouvez faire, par exemple, cent ou deux cent propositions. Vous devez suivre sérieusement ces propositions. Comme vous le savez, j'ai une longue expérience des rapports sur les performances des fonctionnaires. Pendant et après mon mandat présidentiel, il est arrivé assez souvent que nous recevions des rapports sur les travaux entrepris. Toutefois, après une enquête, nous nous rendons compte que le rapport s'il n'est pas faux, n'est pas non plus, tout à fait exact.

Ce que je viens de dire ne signifie pas qu'ils vous ont fait de faux rapports. Toutefois, vos attentes n'ont pas été remplies. Par conséquent, prêtez attention à ce que vos attentes soient vraiment réalisées. Ce genre de problème peut arriver dans les rapports écrits qui nous sont données avec chiffres et statistiques. Toutefois, les décisions prises, et en particulier les promesses faites à la population, doivent être scrupuleusement respectées et appliquées.

Comme je l'ai dit, vous êtes un gouvernement démocratique dans le sens où les gens sentent que ce gouvernement fait partie d'eux-mêmes. La raison est que le gouvernement ne se sent pas supérieur dans ses relations avec le peuple. Par conséquent, les exigences sont plus grandes. C'est bien d'être proche des gens mais cela augmente les exigences. Si vous n'arrivez pas à répondre à ces attentes, la confiance du peuple en souffrira. Ce n'est pas permis. Vous devez éviter que cela se produise. Vous devez tenir vos promesses. Si vous ne pouvez pas tenir vos promesses, il vaut mieux dire honnêtement à la nation que telle ou telle chose est irréalisable.

Au début du mandat présidentiel de M. Ahmadinejad, je lui ai dit qu'une décision qui avait été prise avant son arrivée à la Présidence, pourrait lui causer des difficultés. Je lui ai conseillé de parler honnêtement à la population et aux responsables, et de dire qu'il ne pouvait pas poursuivre cette affaire. Je lui ai dit que les gens accepteraient. Il a du penser qu'il n'était pas opportun d'agir ainsi et n'a pas fait ce que je lui avais dit. Ce que j'avais dit, n'était qu'une simple proposition sans aucune obligation. Je pense que si les responsables gouvernementaux ne sont pas en mesure de respecter des promesses qu'ils auraient faites au cours d'un voyage, et se rendent compte qu'elles causeraient une hausse des prix ou d'autres problèmes, ils doivent en informer honnêtement la population et dire qu'ils ont pris une décision qu'ils ne peuvent malheureusement pas appliquer. Il vaut mieux agir ainsi que de ne rien faire.

La coopération avec les autres pouvoirs est une suggestion que je voudrais faire aux responsables du gouvernement. Collaborer avec le Majlis et le pouvoir judiciaire est nécessaire. Ce principe ne doit en aucun cas, être ignoré. Bien sûr, il se peut que vous soyez confrontés à certaines difficultés dans ce domaine, mais vous devez supporter ces difficultés.

Le point suivant est le développement d'une collaboration planifiée avec l'élite et les intellectuels, capables de donner des avis, même opposés aux vôtres. Le gouvernement doit collaborer avec ces gens. Le rôle de l'élite intellectuelle ne doit pas être négligé mais là où il y a une contradiction entre la volonté de la nation et celle de l'élite, il faut donner la priorité à la volonté de la nation. C'est l'avis de l'Imam Ali (As), le Commandeur des croyants, dans sa célèbre lettre à Malek al-Ashtar. Bien sûr, ce n'est pas toujours le cas. Nous devons parfois utiliser les idées réformistes de l'élite intellectuelle ou profiter de l'aide d'autrui pour certaines choses. C'est une réalité. Nous devrions profiter des opinions et des capacités de toute la population.

Une autre question est celle de l'information sur laquelle j'ai toujours insisté. Récemment, je vois qu'il y a une bonne information lors des voyages du Président en province. Cependant cela ne suffit pas, l'information doit être faite avec art et non comme un travail de routine. Bien sûr, le rapport du Président, présenté au début de cette séance, est une exception. A mon avis son rapport doit être diffusé intégralement, et dans les autres domaines, les ministres doivent s'organiser pour présenter leurs rapports. Ce n'est pas facile. Présenter un rapport sur ce que vous avez fait, qui puisse vous faire gagner la confiance du peuple et paraisse acceptable, est une tâche très difficile. C'est tout un art mais il faut que cela soit fait.

Un autre conseil que je voudrais faire et sur lequel j'ai toujours insisté, concerne la science et la technologie. Le Conseil scientifique qui a été créé, sera très utile à cet égard. Toutefois, la question exige plus d'attention. C'est une question essentielle qui fait partie des questions fondamentales du pays. Si nous pouvons faire des progrès dans ce domaine, cela nous permettra de progresser également dans d'autres domaines.

L'attention à la culture est un autre sujet très important. Bien sûr, un travail a été fait jusqu'à présent. Ce sujet a également été mentionné dans le rapport présenté par le Président. Je suis aussi au courant de ce qui a été fait, mais à mon avis, la culture a une importance primordiale. Comme je l'ai toujours dit, elle est comme l'air qui nous entoure et que nous respirons. Tous, vieux ou jeunes, de toutes couches sociales, les fonctionnaires et les autres, respirent dans cet environnement qui doit être prévu pour que tout le monde respire sainement.

Vous devez également prêter attention aux critiques qui vous sont adressées. Bien sûr, j'y ferai allusion par la suite, la critique est différente du dénigrement. Malheureusement, beaucoup de gens dénigrent sous des apparences de critiques. Vous devez écouter avec patience une critique constructive où les gens prennent en considération les points positifs et les points faibles. Cela ne signifie pas que vous devez accepter toutes les critiques car il se peut qu'il y ait des erreurs. Vous devez écouter les critiques lorsque le gouvernement est critiqué à juste titre. Ce sont les choses que j'ai mentionnées dans le passé. Pourtant, je dois souligner ces points. Certains points ont été pris en considération, tandis que d'autres doivent être l'objet d'une plus grande attention.

Il existe un certain nombre de points que je voudrais signaler à propos de la dernière année de votre mandat. Tout d'abord, vous devez continuer à travailler aussi sérieusement que pendant la première année. J'insiste sur ce point et je crois que c'est ce que vous avez l'intention de faire. Vous ne devez pas penser qu'il s'agit de la dernière année mais travailler comme si vous étiez censés rester en fonction pendant cinq ans. C'est dans ce sens que vous devez travailler, planifier et prendre les mesures nécessaires.

Deuxièmement, vous devez donner la priorité aux projets qui n'ont pas été terminés. C'est ce que j'entendais par épanouissement quand j'ai appelé cette année «l'année de l'innovation et de l'épanouissement». L'innovation ne signifie pas proposer une série de nouveaux projets. L'innovation est un effort intellectuel pour trouver de nouvelles façons de faire les choses, et les mettre à la disposition du gouvernement, ce gouvernement ou tout autre gouvernement qui viendra au cours des vingt prochaines années. L'innovation consiste à chercher des nouvelles méthodes. Les résultats de vos efforts font partie de cet épanouissement. Vous devez donner la priorité aux projets inachevés, commencés par votre gouvernement ou les gouvernements précédents pour que les gens puissent se rendre compte, pendant votre mandat, des résultats de vos efforts.

Le troisième conseil est l'information. C'est une autre question importante que je voudrais aborder. La prochaine décennie doit être celle du progrès et de la justice. La justice et le progrès sont les objectifs de cette décennie. Cela ne signifie pas que nous n'avons fait aucun progrès jusqu'ici ou que la justice n'a pas été prise en compte. Nous envisageons un bond en avant, dans l'instauration de la justice et le progrès, dans la prochaine décennie. Heureusement, nous avons les moyens nécessaires. Le discours des responsables du gouvernement doit être centré sur le progrès et le développement, sur le progrès et la justice.

Bien sûr, la justice ne peut être instaurée sans spiritualité et sans rationalité. Comme je l'ai déjà souligné, sans spiritualité, la justice devient de l'hypocrisie et une apparence. La rationalité est une condition préalable à la justice, car sans rationalité, la véritable justice ne se réalisera pas et sera remplacée par des justices fictives. Par conséquent, la rationalité et la spiritualité sont deux conditions préalables à la réalisation d'une société juste.

Sans justice le progrès n'a pas de sens, et sans progrès la justice ne trouve pas son vrai sens. La justice et le progrès doivent aller de paire. Si nous voulons devenir un modèle pour les autres pays islamiques, la promotion de la justice et du progrès doit être notre aspiration primordiale et être au centre de nos préoccupations.

Le plan stratégique de vingt ans est un programme qui ne doit pas être négligé. Ce plan en effet nous montre le chemin à suivre. Vous devez réévaluer vos mécanismes de contrôle. Il se peut que d'autres le fassent ou non, et que leur contrôle se fasse de manière appropriée ou incomplète. Vous devez installer des organes de contrôle au sein du pouvoir exécutif qui a un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs du plan stratégique, afin de vérifier la réalisation des programmes et des politiques. Nous ne devons pas avancer et après dix ans, regarder en arrière et voir que nous n'avons fait aucun progrès. Vous ne devez pas laisser cela se produire. Vous devez constamment vérifier votre progression, contrôler la réalisation des projets et voir dans quelle mesure le terrain est préparé.

Le point suivant concerne l'article 44. Tout le monde sait que, si cet article est appliqué, cela entraînera des transformations dans le pays, dans le domaine économique et dans d'autres domaines. C'est un point très important. Nous avons reçu de bonnes statistiques et de bonnes mesures ont été prises à cet égard.

Le gouvernement avait pris de bonnes mesures avant que l'article ne soit adopté par le Majlis. Heureusement, la loi est passée et est à votre disposition. Poursuivez sérieusement cette politique.

Le plan de transformation économique qui a récemment été proposé par le gouvernement est un acte courageux. Le courage d'une telle mesure est en lui-même louable. La planification des aides gouvernementales est une grande œuvre. Ce plan avait été discuté auparavant au sein des gouvernements précédents, mais aucune véritable mesure n'avait été prise. Les problèmes bancaires, fiscaux, les questions d'assurance, les services des douanes et d'autres domaines qui font partie de ce plan, sont des questions graves et importantes qui doivent être prises en compte. Je vous recommande d'agir avec prudence. Cette question ne doit pas être traitée dans la précipitation. C'est une mesure importante qui doit être prise. Si vous pouvez le faire de manière appropriée, elle sera un pas décisif pour le progrès du pays. Bien sûr, si elle n'est pas suivie de manière appropriée, elle pourrait avoir des conséquences négatives et dangereuses. Je veux dire que vous ne devez pas traiter cette question, dans la hâte. Je ne conseille absolument pas l'hésitation et la peur d'avancer, mais je vous recommande de faire preuve de prudence, d'avancer en tenant compte des perspectives et des conséquences, et d'éviter les effets dangereux.

Supposons qu'une partie du plan soit à l'origine d'une montée des prix. Vous devez prévoir, planifier et voir, dans quelle mesure, vous pouvez atténuer les effets inévitables de cette inflation ou l'empêcher totalement pour la sauvegarde des activités économiques et la réalisation de cette grande opération chirurgicale. L'inflation est un grand problème dans notre pays. Vous avez rendu tant de services et fait tant d'efforts, qui devraient se faire sentir dans la vie des gens, et voilà que l'inflation surgit. Bien sûr, comme cela a été dit auparavant, une partie de cette inflation est due à l'inflation mondiale, à la sécheresse et à l'hiver rigoureux de l'année dernière. Mais une partie du problème peut être évitée. Nous devons identifier les facteurs évitables et les faire disparaître.

La critique et le dénigrement sont les derniers points dont je veux discuter. Quelle est la frontière entre la critique et le dénigrement ? On vous dénigre parfois sous le couvert de critiques. On nous fait parfois des critiques constructives que nous acceptons mal. Nous devons distinguer la critique et le dénigrement. La critique peut être définie comme "une juste évaluation réalisée par un expert". Un forgeron n'est pas qualifié pour distinguer de l'or à vingt ou à vingt-quatre carats, cette évaluation doit être faite par un orfèvre.

Malheureusement, beaucoup de critiques adressées au gouvernement actuel ressemblent plus à du dénigrement. Les points forts et positifs de ce gouvernement sont négligés et les faiblesses agrandies. Nul ne nie qu'il y a des faiblesses. Toute administration a ses faiblesses. Nul n'est parfait. Il faut souligner les faiblesses et les points forts. Une administration ne pourra être évaluée que lorsque ses points forts et ses points faibles auront été équitablement présentés. La critique n'a rien à voir avec la diffamation constante et la négation de tous les éléments positifs. J'ai évoqué trois points forts au début de mon intervention. Il y a bien sûr, beaucoup d'autres points forts. Ceux qui critiquent l'administration doivent reconnaître ces points forts et faire référence au bon comportement des responsables et à leur discours. Ils doivent signaler les performances et louer l'attitude des responsables gouvernementaux, avant de souligner leurs faiblesses. Ces critiques doivent être écoutées et acceptées sans réserve. Mais ces critiques ne doivent pas être accompagnées d'un mépris total des points positifs ou d'une tendance qui consiste à présenter les points forts comme des faiblesses.

Aujourd'hui, notre politique étrangère et notre discours face à l'Arrogance sont une politique et un discours justes et autoritaires, qui demandent des comptes et sont dotés d'un pouvoir spirituel et national. Or voilà que certains critiquent le gouvernement en présentant son discours et sa politique comme des points faibles, car cette politique déplaît à tel ou tel gouvernement. il est naturel que certains gouvernements nous détestent. Ces gouvernements aimeraient que nous nous les flattions, que nous citions leurs opinions comme les meilleures ou que nous reculions dans le respect de nos principes révolutionnaires. La critique constructive est acceptable, mais le dénigrement est inexcusable. La critique constructive est un service tandis que le dénigrement est une trahison, non envers le gouvernement mais envers le régime islamique et la nation. Personne n'est autorisé à dénigrer, mais toute critique constructive sera accueillie à bras ouverts.

Bien sûr, vous devez accepter les critiques avec tolérance. Si une critique est juste, vous devez l'accepter. J'irais même jusqu'à vous recommander de tolérer les dénigrements. De telles choses sont courantes au cours de la dernière année du mandat présidentiel. Mais ce gouvernement est victime d'un plus grand dénigrement. Deux fronts, intérieur et extérieur, agissent contre cette administration. Le camp extérieur est le plus important. Si vous étudiez les informations et des commentaires des agences de presse et des instances politiques, vous remarquerez qu'ils ont rassemblé leurs forces pour faire pression sur ce gouvernement et le diffamer. Leur cible n'est pas le gouvernement, M. Ahmadinejad ou les responsables, bien sûr, c'est vous qui supportez le poids de ce dénigrement, mais la Révolution et la République islamique. Vous êtes ciblés uniquement parce que vous défendez les idéaux du régime. Voilà la politique qui existe actuellement en dehors du pays et qui est poursuivie sous des formes diverses. Certaines de ces attaques sont vues par les gens et d'autres ne sont identifiées que par une élite. Mais je suis conscient de ces tentatives. Selon les rapports que je reçois, les observations et les commentaires, je vois bien comment le gouvernement est la cible de ces attaques. Tout cela vient du fait que le discours de ce gouvernement est un discours révolutionnaire et dans le sens de la Révolution.

Il existe plusieurs motifs qui sous-tendent les propagandes de dénigrement à l'intérieur. Il faut faire une distinction entre ceux qui ne sont pas conscients et n'ont aucune hostilité contre l'administration, qui manquent tout simplement d'informations nécessaires et disent des choses en raison d'un manque d'informations suffisantes, ceux qui ressentent une hostilité personnelle et superficielle, et ceux qui sont profondément malveillants et hostiles au gouvernement et à l'imam Khomeiny (ra). Ces personnes n'ont jamais cru en ses remarques ou n'y croient plus. Il y a des gens qui ont perdu la foi dans ses déclarations et lui ont tourné le dos. Voilà quelques-uns des motifs qui finissent tous, par donner lieu à des conflits, des attaques et des calomnies.
Je vous recommande d'éviter de fournir des prétextes aux opposants. Malheureusement, j'ai remarqué que parfois vous donnez vous-mêmes des prétextes à l'opposition. Vous devez être particulièrement attentifs et prudents.

J'espère qu'Allah le Très-Haut est satisfait de vous et de nous tous. J'espère qu'Il nous aidera. J'espère que l'Imam du temps est satisfait de nous. J'espère que nous serons capables de servir la République islamique, l'Islam et la nation. J'espère que nous n'aurons pas honte le Jour du Jugement. Cette vie très courte touche très vite à sa fin. Vous vous rappelez sans doute, notre première rencontre, j'avais souligné que c'était la première réunion et que nous tiendrons très vite la dernière. Vous voyez comment le temps passe et comment notre vie approche si vite de sa fin. J'espère qu'au Jour du Jugement, nous n'aurons pas honte devant Allah le Très-Haut, Ses Elus et le peuple.

Que mes salutations et la miséricorde et la bénédiction d'Allah vous accompagnent.