Au nom de Dieu le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux

Je tiens à remercier Dieu pour cette nouvelle occasion de rencontre avec les chers et respectables employés d'IRIB et ce groupe d'amis, dans cet important centre culturel et politique.

Je suis très content de cette visite qui m'a donné l'occasion de rencontrer le directeur et vous, sœurs et frères, ici présents. C'est un centre culturel et on peut peut-être dire que la télévision est l'ensemble culturel le plus influent dans le pays.

La culture est la base principale de l'identité des nations. La culture d'un pays est capable de le développer, de l'enrichir, de le rendre plus puissant, plus savant et plus moderne et de lui donner un crédit mondial. Si la culture d'une nation décline et qu'un pays perd son identité culturelle, aucun remède ne pourra l'aider à sortir de la crise et à défendre ses intérêts. Quand je regarde les événements de la période coloniale du début du 18ème siècle, à son apogée au 19ème siècle et jusqu'au milieu du 20ème siècle, où les puissances militaires et politiques étaient présentes dans les pays, de force, et pour défendre leurs intérêts, et profitaient des ressources de ces pays, comme se définit la colonisation, j'ai remarqué que partout où ces puissances ont réussi à ébranler la culture, à l'influencer et à l'affaiblir, elles ont renforcé aussi les bases de leur pouvoir. Par contre, si la culture locale et nationale a résisté, les envahisseurs et les colonisateurs n'ont pas pu faire de grands profits et ont été obligés de s'en aller. Cela est vrai pour tous les mouvements de conquêtes dans le monde, durant toutes les époques historiques. Ceux qui ont pu dominer la culture d'une nation, ont aussi conquis ce pays, par la force de l'épée et dominé le peuple. Parfois ils ont déraciné une culture en détruisant complètement la langue d'un pays mais parfois ils n'ont pas réussi. La culture est la colonne vertébrale et l'identité d'un peuple.

C'est après la victoire de la Révolution islamique qui est une révolution culturelle, que nous avons accordé une attention spéciale à la culture et que nous avons travaillé sur l'identité nationale qui est, en elle-même, un des aspects importants de la culture d'une nation, et que nous avons eu des réussites qui auraient été impossibles sans ces travaux. Les développements scientifiques, les innovations et le courage d'entrer dans le mouvement scientifique et de recherche, que nous remarquons aujourd'hui, dans notre pays, sont dus à une confiance qui découle de la restauration de l'identité nationale, grâce à la Révolution. On a parlé beaucoup d'identité nationale et de nationalisme avant la Révolution, mais sans y travailler dans le vrai sens du terme. La raison en est claire : Ceux qui voulaient dominer l'Iran à leurs profits et qui avaient des intérêts dans notre beau pays, savaient très bien que l'identité nationale renaîtrait à leurs dépends et les empêcherait de parvenir à leurs objectifs. Ils ont donc affaibli l'identité nationale. La décadence culturelle était telle que certains se sont permis, sans aucune honte, de proposer de changer la langue et l'écriture persanes ! Ils n'ont pas beaucoup travaillé sur le changement de langue mais pour changer l'écriture qui représente un des points forts et une norme culturelle importante dans un pays, on a beaucoup écrit dans les journaux de l'époque du Shah en s'appuyant sur de faux arguments et des raisons très controversées.

Ceux qui supportaient le régime des Pahlavi, ne pouvaient supporter aucune forme d'identité nationale. Il est à noter que notre nationalité s'est mixée à l'islam dès le début, dans notre langue, nos mœurs, notre science et nos savants. Vous voyez dans l'Histoire que les savants brillants et réputés de notre pays connaissaient également les sciences religieuses, parallèlement aux sciences de la vie quotidienne, cela revient à dire que toute science a des racines religieuses. Cela ne concernait pas uniquement les étudiants des écoles religieuses, toute la société était religieuse. Notre culture, notre savoir, notre comportement et nos mœurs se mêlaient à la religion et beaucoup d'entre eux découlaient de la religion. Les ennemis de l'identité nationale et de ses représentants, étaient aussi les ennemis de la religion parce que la religion et la foi sont les véritables défenseurs des valeurs humaines.

Ils n'acceptaient même pas que nous portions des vêtements traditionnels. Nous les Iraniens, avec une Histoire de plusieurs millénaires, nous n'avons pas de vêtements traditionnels, alors que beaucoup de pays en ont. Le vêtement traditionnel n'empêche pas le progrès ; mais nous n'en avons pas parce qu'ils nous ont empêchés d'en avoir. Cela est le résultat du slogan qui voulait que l'Iranien soit occidentalisé de bas en haut ! Regardez cette aliénation. J'ai toujours dit que l'attaque culturelle est une véritable attaque.

Cette attaque qui prive les nations de leurs points forts et de leur génie, diffère de l'échange culturel qui est permis et même indispensable. L'islam et la raison nous recommandent d'apprendre tout ce qui est beau, bien et précieux, partout où on le trouve. Les maximes telles que « Allez chercher la science même en chine » et « Le sage montre la lune, l'imbécile regarde son doigt » signifient qu'il faut accepter une bonne parole et une juste remarque, d'où qu'elles viennent. Cela concerne l'échange culturel, le choix culturel, le tri culturel, et c'est nécessaire, ce n'est pas une attaque culturelle. J'ai dit plusieurs fois que l'homme était libre de choisir son plat, son médicament ou un autre produit, c'est un choix et c'est bien, mais quand on allonge une personne pour lui injecter une substance, là il faut se méfier ; c'est l'attaque culturelle ; c'est ce que l'on a fait en Iran pendant des années.

Nous n'attendons rien des hommes politiques dépendants qu'on fait taire par contrats financiers. Mais on attendait des réactions à l'époque, de personnalités scientifiques et culturelles pour la défense de l'identité culturelle, même s'ils ne croyaient pas à islam, mais ils n'y ont pas prêté attention. On a ouvert les portes et fermé les yeux, et les gens fascinés sont restés bouche bée et ont été repoussés en arrière. C'est pourquoi nous sommes restés faibles au niveau scientifique et technique. Quand j'étais jeune, aujourd'hui c'est différent, tout produit étranger semblait de bonne qualité et les produits nationaux étaient toujours de mauvaise qualité. Personne n'osait entreprendre une recherche ou un travail scientifique, ou franchir les frontières du savoir et les personnes douées étaient obligées de partir travailler à l'étranger. On ne pensait même pas produire par notre propre créativité. J'en ai des exemples nombreux d'après les rapports qu'on m'a donnés. Aujourd'hui, c'est différent, maintenant le courage et l'indépendance sont heureusement entrés en scène, dans différents domaines. C'est la Révolution qui a changé cet état d'esprit.

Cette culture est maintenant au service des gens qui travaillent à IRIB, du directeur aux techniciens, dans les secteurs de soutien, de recherche, artistique, de production télévisée dans le domaine politique et de l'information. Dans n'importe quel secteur où vous vous trouvez, vous êtes capables de propager une culture saine dans la société et personne ne peut vous en empêcher. L'outil de guerre des grandes puissances est le réseau des médias dont les superpuissances profitent de nos jours. Aujourd'hui l'influence des médias, de la télé, des arts et de l'Internet est plus grande que celle des armes et des bombes. C'est le monde d'aujourd'hui. On développe cette scène de jour en jour. Lors de cette réunion, j'ai dit à nos directeurs que la mobilisation militaire contre la République Islamique d'Iran était très compliquée, variée, habile, sophistiquée et moderne.

L'IRIB est seul contre cette mobilisation et se débrouille bien, je vous assure. Regardez combien ils investissent dans leurs chaînes de radio et de télévision pour porter atteinte à notre pays. Cela représente un investissement quelquefois plus lourd que tout notre budget médiatique. Si tout s'était passé selon leurs désirs, il n'y aurait plus aucune trace de l'islam ni de la République Islamique d'Iran, ni de la foi. Cela n'est pas nouveau, ils ont commencé leurs activités dès la victoire de la Révolution, et cela fait 25 ans qu'ils développent leur action et l'intensifient. Heureusement nos médias sont bien préparés pour cette bataille et bien engagés. Vous pouvez agir comme vous voulez.

Je vous signale que l'orientation d'IRIB doit être contraire à celle des ennemis. On veut éloigner le peuple de la foi, des valeurs islamiques et lui enlever son l'indépendance et son identité. Il faut que vous dirigiez vos efforts dans le sens contraire. Ils cherchent à détruire la solidarité nationale, à donner une image sombre et incertaine de l'avenir, aux jeunes, ils cherchent à diviser les autorités nationales de haut rang, à les empêcher de prendre des décisions courageuses en leur faisant peur, la peur est un des outils importants de l'hégémonie mondiale et des super puissance depuis longtemps. Vous avez vu des lettres du genre « Tout d'abord parlez de la guerre » qu'au début des guerres, les rois envoyaient à leurs adversaires, pleines de menaces et de prétentions, parce que la menace et la peur de l'ennemi jouent un rôle important dans la victoire. On y investit donc beaucoup pour affaiblir le courage des adversaires et inquiéter les responsables quant à l'avenir. Ils font en sorte que les jeunes, les dirigeants, le peuple, les hommes politiques, les intellectuels et les scientifiques appuient les médias anti-islamiques qui sont contre la République Islamique d'Iran. Il faut que vous avanciez exactement dans le sens contraire.

La programmation d'IRIB doit s'orienter vers la solidarité nationale et la présentation d'horizons clairs, vers l'encouragement de la créativité, de la recherche et des techniques du pays, doit encourager les responsables dans différents domaines et encourager le peuple à l'engagement qui est la solution à tous les problèmes. Mais l'essence de tout cela est la foi religieuse et la vertu. Même si quelqu'un ne considère pas la religion comme une valeur de transcendance spirituelle, il peut la considérer comme un bon remède pour résoudre les problèmes sociaux et s'en servir. Ce n'est pas seulement nous, dans la République Islamique, qui le disons, mais c'est une chose que ressentent les intellectuels et les hommes politiques dans le monde. Ils sentent le vide créé par la distance entre la spiritualité et la foi religieuse et ont tiré maintes fois, la sonnette d'alarme. Cela est très important et est un élément primordial dans l'arrangement et la formation des mouvements, dans le rejet des mouvements extrémistes, des crimes et des conflits sur différentes questions, et c'est le principal but d'IRIB, qui réussira dans ce sens, nous l'espérons.

Je tiens à insister sur deux choses : la recherche et l'art.
Le travail de recherche est très important. Le travail qui s'appuie sur les recherches scientifiques est plus attirant même pour des gens non spécialisés. Un travail savant ne signifie pas une exagération, mais un travail correct et technique même s'il s'exprime dans un langage commun. Vous avez sûrement entendu parler des budgets importants consacrés aux projets scientifiques dans les pays développés. La recherche dans le domaine culturel et les autres domaines est un des travaux importants.

Parler de l'art n'est jamais suffisant. J'ai dit plusieurs fois qu'il faut prêter attention à l'art et le développer davantage, et qu'il faut choisir la meilleure forme artistique. Sans art, la parole la plus simple n'entre pas dans l'esprit des gens et n'a pas d'intérêt. L'art est le meilleur moyen pour propager une idée, bonne ou mauvaise. L'art est un moyen, un outil et un important média. Il ne faut pas oublier ses performances et ne pas le considérer comme une erreur, un péché ou des choses de ce genre. C'est une partie importante de la nature des créatures et l'une des plus précieuses productions divines dont il faut tenir compte dans tous les travaux, même dans la publicité la plus banale. Les travaux d'IRIB resteront si l'art y joue son rôle. Dans tous les secteurs, il faut insister sur la recherche et l'art.

Je souhaite que Dieu vous accorde le succès à vous tous, chers responsables d'IRIB. Je remercie chacun d'entre vous et je remercie également tous les agents des différents secteurs dont M. Laridjani a parlé. J'espère voir votre développement, la poursuite et les progrès de vos travaux de jour en jour.

Que les Salutations de Dieu, Sa Clémence et Sa Bénédiction vous soient accordées.