Voici un extrait des propos du Guide Suprême de la Révolution islamique

lors de sa rencontre avec des habitants de la province d'Azerbaïdjan de l'Est.

C'est une coïncidence très significative. Aujourd'hui, c'est le jour d'Arba'in (Quarantième jour après le martyre de l'Imam Hossein), et la commémoration de l'incident du 17 février dans la ville de Tabriz (quarante jours après la répression sanglante des manifestations de la ville de Qom).

Le jour d'Arba'in constituait le commencement de l'événement de Karbala, après la tragédie où Aba Abdallah (que le salut de Dieu lui soit accordé) et ses partisans, ses amis et les membres de sa famille furent sacrifiés, suivie par la captivité et les discours de dénonciation de Zeynabe (que salut de Dieu lui soit accordé), et de l'Imam Sajad (que salut divin lui soit accordé), qui révélèrent les idées, l'Histoire et l'objectif du mouvement de l'Imam Hossein, comme un puissant média, à la communauté. La particularité de la répression idéologique est que les gens ne trouvent jamais l'occasion ni le courage, de se mettre en action pour appliquer les vérités qu'ils ont comprises car le régime tyrannique empêche le peuple de les comprendre et si le peuple s'en est rendu compte, le régime interdit toute mobilisation.

Il s'est passé la même chose lors de l'Arbayne de la ville de Tabriz. Si les événements du 17 février de Tabriz n'avaient pas eu lieu et que les habitants de Tabriz n'avaient pas rendu si courageusement hommage aux martyrs de la ville sainte de Qom, le combat se serait peut-être engagé dans une autre voie. Rien ne laissait penser qu'un tel événement se produirait. Bref, ce qui s'est passé à Tabriz, avec la révolte du 17 février, fut un événement décisif. Le sang des victimes de Qom et l'esprit du mouvement, renaquirent de leurs cendres avec l'événement de la ville de Tabriz. Le peuple paya un lourd tribut mais tout le pays se réveilla. C'est une des particularités d'un juste mouvement.

On peut tirer trois leçons de cet événement : La prise de conscience et la vigilance, le courage d'agir sans craindre les obstacles et les difficultés, et finalement l'espoir en l'avenir. Qu'on le comprenne, beaucoup n'ont pas compris l'importance de cet événement à l'époque. Mais au contraire, les habitants de la ville de Tabriz l'ont compris et ont agi. Cette prise de conscience et cette intelligence ont permis de comprendre l'importance de la situation et étaient en elles-mêmes, des choses très importantes. Une fois qu'on prend conscience de la sensibilité et de l'importance d'une situation, il faut avoir le courage de se mettre en mouvement. Voilà la deuxième remarque. Sans oublier qu'il faut agir en se dévouant au Seigneur et en espérant Sa grâce. Voilà les grandes leçons de cet événement.

Tout a joué, la foi du peuple, sa sagesse et son action au moment propice. Trois leçons pour nous, il en est de même aujourd'hui et il en sera de même dans l'avenir. Il faut s'informer et réagir correctement aux événements.

Beaucoup de nations ne ressentent pas l'importance des événements qui s'abattent alors sur eux et les écrasent à leur insu. Si la population toute entière avait soutenu les ulémas, le jour où ils se sont opposés à la tyrannie de Réza Khan, et avait compris ce qui se passait dans le pays, nous aurions peut-être pu éviter cinquante ans de pertes et de déclin du régime tyrannique et mercenaire des Pahlavi et notre peuple aurait pris ainsi cinquante ans d'avance. La négligence a été à l'origine de ces pertes. Il ne faut pas être négligeant. Si le jour où les Américains et les Britanniques orchestrèrent le coup d'état de 1953, nous nous étions aperçus de l'importance de ce qui se passait et avions réagi comme il le fallait, nous n'aurions pas connu ces dommages dans le pays, pendant des années. Il faut prendre conscience de l'importance des événements.

Aujourd'hui, notre peuple est confronté à un large front qui cherche à faire perdre à la Révolution islamique, ses caractéristiques anti-impérialistes. Depuis le début de la République islamique qui est le résultat de la Révolution, ils ont cherché à l'empêcher de se renforcer mais n'ont pas réussi. Ils ont essayé la voie politique, les sanctions économiques, nous ont imposé huit ans de guerre, ont armé les ennemis de ce peuple et ont lancé des propagandes intérieures contre la Révolution et le régime, mais tout cela en vain. Ils se sont rendus compte de leur impuissance car ce régime est soutenu par des millions de monothéistes prêts à tout pour le défendre. Il n'est pas question ici des responsables ou du gouvernement.

[...] L'hégémonie s'en est aperçue. Les manifestations du 10 février ont été un magnifique et un grand spectacle. Les développements scientifiques, la présence des jeunes dans divers domaines, la vivacité des slogans révolutionnaires dont aucun responsable n'avait honte, mais dont au contraire ils étaient fiers, fiers de cette indépendance, de cette liberté, de l'islam et de cette Constitution si profonde, tout cela prouvait qu'il est impossible d'ébranler ce régime. Ils ont décidé d'opérer une réduction progressive du contenu idéologique du régime. Cette invasion culturelle dont j'ai parlé il y quelques années, et dont nous voyons partout les signes, même aujourd'hui, a pour but de vider la Révolution de son contenu islamique et religieux et d'affaiblir l'esprit révolutionnaire. C'est encore un moment stratégique qui exige du peuple la sagesse et une prise de conscience. Il faut que notre peuple se rende compte des dimensions de cette propagande. Il l'est heureusement aujourd'hui, il est vigilant. Cela est l'un des autres dons de la Révolution et de la République islamique. Le peuple est en éveil et est capable de commenter et de décrypter les événements.

Que tout le monde sache que les ennemis de la République islamique reconnaissent leur impuissance contre ce régime et tentent d'utiliser ceux qui ont connu la Révolution, et qui sont présents aujourd'hui, pour en affaiblir le contenu idéologique. C'est à moi et à vous de défendre les grands principes de la Révolution et de ne pas laisser oublier ses piliers et ses valeurs. Cela est de notre devoir.

Sachons que Dieu apportera son soutien à ceux qui suivent le chemin de la foi et qui mettent leurs forces, leurs actions et leur pouvoir au service de ce but. Le Seigneur apportera sûrement Son secours à tous ceux qui défendent les objectifs divins.