Texte intégral des Propos du Guide Suprême de la Révolution islamique lors de sa rencontre avec les responsables et les intellectuels de la province d'Hamadan
Au nom de Dieu, le très Miséricordieux, le tout Miséricordieux
Ces réunions sont censées être l'occasion pour les différentes couches de la population, d'exprimer ce qu'elles ont dans le cœur. La meilleure façon est de parler de manière concise et brève pour que je puisse comprendre et pour que les autorités vous entendent et tiennent compte de vos revendications dans leurs planifications. La plupart des questions qui ont été abordées dans le domaine industriel, agricole, touristique et spécialement le domaine artisanal, étaient des choses que j'avais déjà lues dans les rapports, avant ce voyage, ou que j'avais entendues et que j'ai eu l'occasion de voir de mes propres yeux, après mon arrivée, surtout dans l'exposition que j'ai visitée hier. Mais il y avait aussi des choses nouvelles. A l'intention de M. le préfet et d'autres responsables, je tiens à dire que la question des silos et des hangars est très importante dans le secteur agricole. Nous n'en avons pas parlé lors de la réunion d'hier soir, à laquelle participaient les ministres. L'idée de la création d'un lycée de formation agricole était très intéressante. Il existe déjà une faculté d'agriculture mais la formation de diplômés ayant une connaissance pratique et un goût prononcé pour l'agriculture, est d'une grande importance. L'un des axes du développement de cette province, à côté ou en tête de deux ou trois autres secteurs, est celui de l'agriculture. La construction de salles de sport est importante pour cette province qui compte beaucoup de jeunes. J'avais lu un rapport là-dessus précédemment mais cette question ne figurait pas au programme des discussions que nous avons eues ici, avec les ministres, ni dans les décisions prises, dont on m'a fait part, ni dans celles que j'ai ajoutées. M. le Préfet et les responsables doivent y prêter attention ainsi qu'à d'autres points importants.
Le Document du développement de chaque province, que certains messieurs ont évoqué, a été élaboré par l'Organisation de Planification et d'Administration, et les axes de développement de la province d'Hamadan et des autres provinces sont clairs. La programmation doit être faite en fonction de ce Document. Il est possible que certains plans soient corrects ou incorrect, complet ou incomplet mais le plan de développement a été élaboré. Il est bon que M. le préfet et les amis en informent ces messieurs, pour que les informations qui sont publiées, soient correctes.
Revenons à cette réunion qui concerne en fait deux réunions que je séparais toujours lors de mes visites précédentes, et qui ont été regroupées en une seule réunion pendant les deux ou trois derniers voyages. Cela cause des problèmes. La première est celle que j'avais avec les responsables de différents niveaux de la province où je leur faisais des remarques et donnais des conseils directement comme ma charge l'exige. La deuxième réunion était celle des élites intellectuelles de la province. Chaque province dispose d'un certain nombre de gens intelligents et brillants, et des gens de grande personnalité qu'il faut rencontrer et écouter, dont il faut tirer profit et avec qui il faut sympathiser. Ce n'est pas par goût pour les formalités et je tiens du fond du cœur, à rendre visite à ces personnes, dans chaque province.
La province d'Hamadan a produit beaucoup d'érudits. Depuis quelques jours, j'ai eu l'occasion de les rencontrer dans les réunions avec les ulémas, les universitaires et d'autres personnes, d'habitude j'ai une réunion spéciale avec eux. Mais cette réunion est organisée différemment. Je tenais à ce que cette rencontre se fasse en tête à tête, que je les reçoive debout et que je puisse échanger quelques mots avec eux. Parfois ces réunions ont duré plus de trois heures, mais depuis deux trois ans, les médecins m'ont recommandé de ne pas rester longtemps debout, et c'est pourquoi cette réunion se déroule maintenant de cette manière. Que les amis, les chers frères et sœurs qui participent à cette réunion sachent que je ne tiens pas à m'asseoir en leur présence, pour leur parler. Je préférais les rencontrer séparément, mais cela s'est avéré irréalisable dans la présente réunion. Nous avons en fait deux réunions en une seule et je dirai quelques mots à cette occasion.
A propos des responsables, un certain nombre d'entre vous, assument des responsabilités à différents niveaux dans la province. Du plus haut au plus bas, vous devez savoir que vous êtes pour ceux qui s'adressent à vous, les représentants d'un régime et même de l'islam. Toute réussite de votre part apporte un crédit à l'islam et au régime islamique et contribue à la satisfaction du peuple. J'ai vu des gens heureux et fiers de vivre sous un régime où tel responsable a dit ou fait telle ou telle chose. Je le cite d'un homme brillant. En tant que fonctionnaire dans la République islamique, préfet ou autre, responsables de différents secteurs, chefs d'administrations, employés dans le pouvoir exécutif, judiciaire ou les forces armées, si vous commettez une erreur, si vous négligez vos devoirs ou que votre comportement n'est pas celui qui est attendu d'un responsable du régime islamique, sachez que les gens s'en apercevront. Il ne faut pas se tromper et penser que le peuple ne s'en rendra pas compte. Non, il comprendra tôt ou tard, même si l'on se tait par indifférence ou par peur des protestations, cela ne change rien car les gens le sentent. Ces sentiments et ces critiques ne vous visent pas mais visent le régime et l'islam. Si un des employés qui travaillent honnêtement et que nous remercions, commet une faute à n'importe quel niveau de l'exécutif ou du judiciaire, les efforts du groupe seront en partie, anéantis. A mon avis, c'est le point le plus important dont doit tenir compte tout responsable. Les gens considèrent les responsables à tous les niveaux du régime, comme les représentants du régime, du Guide, du gouvernement et notamment de l'islam. Toute réussite de leur part est celle de ces derniers et un honneur, et vice versa.
La deuxième remarque est mon insistance depuis deux ou trois ans, sur la lutte contre la corruption financière dans les organismes gouvernementaux. Je veux que vous, sœurs et frères responsables, fassiez attention au fait que si l'on ne combat pas la corruption financière dans les organisations gouvernementales, la concrétisation de tous les projets dont nous avons parlé, même si elle est réalisée s'avérera inutile. Sans oublier le fait que beaucoup entre eux sont irréalisables dans un contexte de corruption. Je ne m'attends pas à ce que tous les responsables soient des anges, non, nous savons que nous sommes des êtres faibles, vulnérables, qui doivent chercher refuge auprès de Dieu, mais il faut savoir que partout où règne la corruption, c'est une plaie en extension. En tant que responsables, vous devez lutter contre la corruption dans tous les secteurs où s'étend votre pouvoir et y être sensibles. Sans cela, les travaux n'avanceront pas et rien n'ira comme il le faut. J'ai cité pour nos amis et les responsables de haut rang, l'exemple de puits dont l'eau est pompée pour remplir une piscine qui ne se remplit jamais. En regardant plus attentivement, nous voyons qu'il y a des fissures qui laissent partir l'eau. Il en est de même avec la corruption. Le travail des responsables est très lourd et très précis, mais certains secteurs connaissent encore des problèmes graves. Il faut détecter la plaie et trouver où est la fuite.
Il faut lutter contre la corruption financière. C'est très important. J'en veux à certaines organisations qui n'ont pas fait ce qu'il fallait quand j'ai lancé le débat, il y a quelques années, et ont évoqué des enjeux politiques et des excuses, au lieu de s'engager avec détermination dans cette lutte. Maintenant c'est aux députés du Majlis islamique de s'en charger, que les autorités gouvernementales le fassent aussi, vous, responsables de différents secteurs et responsables gouvernementaux, vous devez remplir cette tâche. Le peuple ne peut pas lutter lui-même contre la corruption. Cela incombe aux organisations gouvernementales. Ne pensez pas au Système judiciaire qui est le dernier recours. J'ai demandé des études approfondies sur cette question. Quelques-uns ont étudié le problème et m'ont communiqué des informations sur les différentes manifestations de la corruption financière. J'ai remarqué que c'est le gouvernement qui a lutté le plus contre la corruption. C'est ce que le gouvernement affirme lui aussi. Il a bien travaillé et à des moments stratégiques. Il faut fermer la voie à la corruption. Et si jamais un cas sortait des limites du pouvoir gouvernemental, c'est le Pouvoir judiciaire qui s'en occupera. Il va sans dire qu'il faut que le système judiciaire et ses responsables soient intègres. Comme je l'ai dit, la serviette doit être propre pour pouvoir nettoyer le verre.
La troisième remarque que j'adresse encore aux autorités, est de connaître la valeur de ce peuple. Voilà des années que je voyage dans ce pays. J'ai beaucoup voyagé en province quand j'étais Président de la République, et même avant, et j'ai rencontré beaucoup de gens, c'est encore le cas aujourd'hui. J'ai eu l'occasion de discuter avec les habitants de différentes couches sociales de la ville d'Hamadan et de nouer des liens avec eux, en plus des liens indirects qui existent. Le peuple iranien est un grand peuple, un peuple exemplaire au niveau du comportement, de la personnalité et du sens des valeurs. C'est un peuple humble, généreux, vertueux, courageux et prêt à se sacrifier. Personne ne le comprenait avant la Révolution. Le premier à s'en rendre compte et à compter sur le peuple, a été notre vénérable Imam (Khomeiny). A l'époque, quand je téléphonais à certains responsables, ils reportaient la responsabilité (des problèmes) sur le peuple « les gens ne viendront pas, ne participeront pas, cela ne sert à rien », disaient-ils. Par contre l'imam lui, a bien connu la valeur de ce peuple, il lui a fait confiance, il lui a parlé avec sincérité, il n'a pas attendu que le peuple se mette en mouvement, lui-même il a commencé le premier. C'est ce qu'on appelle un véritable Guide.
La différence entre un Guide comme l'Imam et un guide ordinaire est que ce dernier ne fait que montrer le chemin : « pour aller là ! Tournez à gauche ou à droite ! », Mais un vrai Guide se met en route le premier et avance vers le but, demandant à ceux qui le désirent de l'accompagner. L'imam Khomeiny agissait ainsi, il était sûr que le peuple l'accompagnerait. C'est lui qui a connu le premier ses grandes qualités et nous, y compris moi-même, passifs et naïfs, des amateurs ne sachant rien du peuple, nous regardions ce grand mouvement qui nous a séduits. Nous en avons fait l'expérience au début de la Révolution. Nous ne pensions pas que beaucoup de ces gens viendraient, mais ils sont venus, ont sacrifié leurs biens, leurs jeunes et leur vie, et ont soutenu la Révolution quand il le fallait. La majorité des gens était dans ce cas. Puis ce fut la guerre avec cette immense mobilisation populaire. Après des années de travail et de lourdes responsabilités, je me rends compte que cette génération est la même que celle de la Révolution. Certains essayent de prouver le contraire et condamnent la jeunesse pour une coupe de cheveux ou pour une façon de s'habiller ou de se coiffer. Regardez la présence des jeunes ces derniers jours, cela n'est pas un fait unique. Ce n'est pas pour moi (qui n'ai aucune valeur), que les gens font cela, ils le font pour la Révolution, pour la grandeur de leur pays, la dignité de la nation et du régime islamique. Reconnaissez la valeur de ce peuple et considérez le service du peuple comme un don divin, travaillez pour le peuple, sachez que Dieu est Omniprésent et qu'Il voit ce que vous faites. Sachez aussi que chacun de vos pas est un bien. Hier soir, j'ai dit lors d'une réunion à laquelle étaient présents les ministres et les vice-présidents, que tout ce qu'ils faisaient en faveur du peuple était considéré comme un bienfait, une aumône et une action appréciée par Dieu.
Quant à la deuxième réunion des élites intellectuelles. En ce qui vous concerne, je n'ai rien d'autre à dire sinon que je rends hommage à tous les gens qui font preuve de talent, d'innovation et de sérieux, en science, technologie, sport et art. Nous connaissons leur valeur. Il est possible que nous ne puissions pas les récompenser comme ils le méritent mais nous leur sommes reconnaissants du fond du cœur. Cette province a produit beaucoup de personnes intelligentes. L'autre jour, j'ai rappelé le nom de quelques personnalités brillantes dans les domaines techniques, scientifiques et artistiques de cette province au cours de deux ou trois discours. Les élites de cette province, dans le passé et aujourd'hui, ont réalisé des oeuvres remarquables. Je ne parle pas seulement de la ville d'Hamadan mais de la province avec les villes d'Hamadan, de Malayer, de Tuiserkan, d'Asad-Abad, de Bahar, de Kaboudar-Ahang, de Razan et les villes des alentours. A vrai dire, cette province a constitué l'élite intellectuelle de l'Iran dont j'ai parlé au cours des autres réunions et dont je ne reparlerai pas.
La brillante élite de cette province est le signe d'un talent naturel. Les raisons peuvent être géographiques, ethniques ou historiques, mais quelles qu'elles soient, cette région est susceptible de former des gens intelligents qui peuvent exercer une influence. On peut expliquer cela par la longue histoire de la ville d'Hamadan, une des rares villes au monde qui a une si longue Histoire. La ville de Rome qui est une des plus anciennes villes dans le monde, remonte à deux mille sept cent ans, mais celle d'Hamadan remonte à plus de trois mille ans et avec des personnalités très riches. Il y avait des villes plus anciennes encore, dont il ne reste aucune trace, mais la ville historique d'Hamadan -plus moderne actuellement- prouve un talent naturel et rappelle une Histoire des plus anciennes. Je ne suis pas fier qu'elle ait été la capitale des Mèdes ou des Achéménides. Les faits historiques dont M. le préfet nous a parlé, sont controversés et ne représentent pas les réalités. On ne sait pas si les Mèdes constituaient le seul gouvernement de l'époque, cette question est discutée dans les milieux scientifiques. Il est très probable qu'à la même époque, plusieurs états aient existé en Iran. Les Occidentaux insistaient beaucoup pour faire passer en tête les Achéménides, entre autres, Cyrus et Darius, et ont négligé les Mèdes. Le travail des orientalistes européens n'était pas très honnête à ce sujet. Mais les fouilles archéologiques, les recherches et les vestiges de différentes civilisations prouvent qu'il existait des cités plus anciennes encore que celles de l'Egypte, partout en Iran. Des civilisations qui datent de six ou sept milles ans comme celle d'Hamadan, du Sistan et d'autres régions du pays. On ne peut donc prétendre à l'existence d'un seul ou premier état dominant en Iran, ce ne sont que des probabilités. Ce qui est sûr c'est que cette ville, depuis trois mille ans, est en train de se construire, de produire et de vivre, et cela est très important.
A quoi sert cet arrière-plan historique ? Si l'on se contente de mettre cet arbre généalogique dans notre poche, pour en être fier, comme ces Seyeds (les gens de la descendance du Prophète) qui se contentent de porter des châles verts ou de montrer leur arbre généalogique, pour en tirer profit, c'est une erreur. L'important est de voir que cette région est apte à former des gens compétents, quelle qu'en soit la raison : La race, la géographie ou l'Histoire. Les jeunes qui viennent les villes d'Hamadan, de Malayer, de Nahavand, de Kaboudar-Ahang et d'autres villes de la région, peuvent rêver de devenir un jour un Avicenne, un Rachid al-Din Fazl-ullah, un Mir Sayed Ali, un Mollah Hossein Gholi, ou un Mollah Ali Ma'ssoumi.
Notre jeune génération avance avec dynamisme dans le domaine scientifique et cela parce qu'une lueur d'espoir illumine son cœur. Il faut l'encourager encore de jour en jour, cela constitue aussi la tâche de nos élites intellectuelles qui ne doivent pas décourager les jeunes vis-à-vis de l'avenir. C'est la politique de certaines personnes. Elle est bien planifiée. Il y en a qui la pratique par ignorance ou négligence, mais d'autres qui le font pour décourager la jeune génération et assombrir l'horizon du futur. Je conseille aux intellectuels de cette province, de ne pas agir ainsi, dans une province dont le niveau intellectuel de la jeunesse est au-dessus de celui des autres provinces. Il faut encourager les jeunes par votre comportement et vos actions. Vos artistes, poètes, écrivains, agriculteurs et industriels doivent être prometteurs. Je ne suis pas pour les illusions, mais je vois que cet espoir est juste. Laissez les jeunes avancer, avec confiance et avec force, dans une évolution qui fait d'une personne ordinaire un savant comme Avicenne. Cela est notre enjeu majeur et à mon avis, doit être aussi celui des élites intellectuelles. Il faut pousser cette génération vers le travail et l'espoir. Le découragement cause de grandes pertes et est un moyen infaillible pour anéantir une nation. Si l'on décourage un peuple, il s'effondrera. Sans espoir et sans mouvement, aucun avenir n'existera. Nous n'avons aucune raison de nous décourager, au contraire, nous avons des centaines de raisons d'être optimistes.
Aujourd'hui notre pays est en pleine évolution grâce à l'islam, au Coran et à la Révélation que Prophète à reçue, considérée comme le sommet de la science, et qui lui disait : « et dis : Ô mon Seigneur, accroît mes connaissances ». Pourquoi ne serions-nous pas optimistes vis-à-vis de l'avenir ? Parce que les autres négligent nos progrès ? Il est normal que l'ennemi dévalorise nos acquis. Pour pouvoir dominer quelqu'un la meilleure méthode est de lui mettre dans la tête qu'il est sans refuge, lui dire qu'il est sans abri, bon à rien et sans avenir, et l'obliger de se soumettre. C'est ce qu'on a fait avec nous pendant cent cinquante ans. Les Occidentaux voulaient dominer le monde, humilier toutes les civilisations et même les anéantir. Quand je suis devenu Président de la République, mon homologue péruvien m'a dit que des vestiges d'une ancienne civilisation avaient été découverts récemment dans son pays alors qu'ils ignoraient avoir un tel passé historique !
Depuis que les colons ont dominé le continent américain, sous différentes formes, ils ont décidé de faire de l'Amérique latine une dépendance où personne ne pourra intervenir et que personne ne pourra occuper. Ils l'ont dit ouvertement et le disent encore aujourd'hui. Un grand pays comme le Brésil ou les autres pays sud-américains ne bougent qu'avec la permission des USA, la moindre désobéissance de leur part les conduira à la situation du Venezuela. Vous voyez ce que les Américains ont fait de Hugo Chavez pour « ses écarts ». Les Américains, considérant l'Amérique latine comme leur dépendance, s'opposèrent à tout autre courant. L'un des moyens pour cela est de leur faire comprendre et croire qu'ils n'ont pas d'Histoire ni de passé, qu'ils ont toujours été « des sauvages » ! Est-ce que ce comportement des Américains n'est pas une forme d'oppression ? Ils sont très cruels. Le régime étasunien est le symbole de la tyrannie. Parmi leurs crimes, nous pouvons noter ceux de la prison d'Abou Ghoraib, les victimes de Faloudja et de Kufah, entre autres. C'est comme une éruption de boutons qui est le signe d'une maladie très grave. Mais leur vraie tyrannie est d'un autre ressort, ils ont écrasé l'Humanité.
La plupart des Européens qui ont émigré en Amérique, étaient des condamnés des tribunaux européens, des malfaiteurs, des gens en faillite ou des mendiants, qui furent obligés de traverser l'océan Atlantique qui est un des plus dangereux dans le monde, surtout avec les anciens moyens de transport, et de risquer leur vie pour aller vivre en Amérique. Dès le début de cette immigration qui remonte à trois cent ans environ, ils sont parvenus à dominer le monde grâce à la science qu'ils avaient acquise (remarquez la relation entre la science et le pouvoir) et par soif de puissance, et aujourd'hui, ils rêvent du grand Moyen-Orient qui n'est qu'une étape car c'est la domination du monde qu'ils convoitent, ils ne peuvent même pas supporter l'Europe. Il y a quelques années, le rédacteur d'un grand journal américain avait rédigé un article où il présentait des arguments pour démontrer qu'ils avaient le droit de dominer le monde. J'ai dit lors d'une des prières du vendredi, à l'époque, que les Américains parlaient d'un « Village mondial » dont ils seront le shérif et le reste du monde les esclaves. C'est le sens de leur tyrannie. Ils humilient le reste du monde. Cette humiliation se fait sous différentes formes comme leur soutien au régime sioniste, l'occupation de l'Irak, le bombardement du peuple afghan, leur comportement à l'égard des musulmans en Europe, ou leur soutien au régime Pahlavi et à d'autres régimes dictatoriaux.
Nos jeunes ont trouvé une voie et un espoir de progrès dans la Révolution et l'islam. Il faut nourrir cet espoir contrairement à ce que fait l'arrogance mondiale en décourageant les peuples. A mon avis, c'est le devoir majeur des élites intellectuelles. Les conditions requises pour parler avec les intellectuels ne sont pas rassemblées ici. Une des raisons pour laquelle je suis contre le projet de « Village mondial » est qu'un village, même très petit, est constitué d'un grand nombre d'habitants, chacun constituant un univers. S'il est génial, créateur, savant, artiste et doté de grandes qualités, en conséquence, son univers sera plus attirant et plus vaste, et mérite d'être étudié et qu'on en tire profit. C'est pour cela que je considère comme trop courte cette réunion avec l'élite intellectuelle de cette province. Je prie Dieu de donner l'occasion à toute la société de profiter de la science de ces élites.
Je prie aussi Dieu de nous orienter dans Sa voie et de nous accorder la résistance, le savoir et l'espoir.
Que les Salutations de Dieu, Sa clémence et Sa bénédiction vous soient accordées.