Ce qui suit est un extrait des propos du Guide Suprême de la Révolution islamique lors d'une rencontre avec les membres du Conseil des Gardiens de la Constitution et les responsables des organismes de surveillance

Au nom de Dieu, Clément et Miséricordieux

Le Conseil des Gardiens à une grande et exceptionnelle importance dans la Constitution de notre pays. C'est lui qui est responsable de vérifier la concordance entre les lois votées au Madjlis, la Constitution et la doctrine sacrée. Sans lui, le caractère islamique de l'état n'est pas garanti.
C'est le point stratégique qui garantit la poursuite de l'islamité du régime, sans oublier sa fonction de commenter la constitution, qui est très lourde et importante. En cas d'ambiguïté dans l'interprétation d'un article de la Constitution, quelle qu'en soit la cause, c'est à l'Assemblée des Gardiens, qui a le même poids que la Constitution, que revient le dernier mot. Cela a une grande importance. La Constitution octroie à ce Conseil, la surveillance de la régularité des élections, qui est une affaire délicate et importante.
Sans le contrôle de l'Assemblée des Gardiens, le principe des élections sera remis en cause et elles perdront leur crédit. C'est le Conseil des Gardiens qui est chargé du contrôle de toutes les élections, parlementaires, présidentielles, de l'assemblée des experts ou autre. Ces responsabilités plus lourdes les unes que les autres, sont toutes celles du Conseil des Gardiens.

Non seulement l'existence du Conseil des Gardiens dans notre Constitution, est une démarche logique et l'expression d'une profonde compréhension du courant des affaires du pays, mais c'est aussi une décision correcte et raisonnable dans un régime logique. Le jour où le débat a été lancé sur l'existence d'un système de contrôle pour assurer l'islamité des activités gouvernementales, ce jour là, en regardant les autres systèmes modernes du monde contemporain, nous nous sommes rendus compte de la nécessité d'un tel système de surveillance.
Autrement dit, on ne peut trouver aucun régime logique qui n'ait pas de centre de surveillance de la juste exécution des principes dominants. Cela existe partout. Bien entendu les principes et les valeurs différent d'un régime à l'autre mais partout il y a un système, qui atteste, signe et confirme la concordance entre ce que l'Etat accomplit et les valeurs et les objectifs généraux du régime. On le désigne sous différents titres, un tribunal Constitutionnel ou les Gardiens de la Constitution, ici c'est le Conseil des Gardiens.

Ceux qui ont critiqué, à certaines occasions, l'existence de ce Conseil, ont fait preuve d'injustice ou d'ignorance des réalités internationales. Sans le Conseil des Gardiens, ou une institution qui garantisse la justesse de l'orientation qu'un état a prise, il est difficile qu'un régime, disposant de principes, de valeurs et de buts précis, puisse poursuivre le juste cours de ses travaux.

L'existence du Conseil des Gardiens dans la Constitution, est donc une affaire acquise, nécessaire et logique. Aujourd'hui, plus nous avançons, plus nous nous rendons compte de sa valeur. De nombreux témoignages, ça et là, prouvent l'intérêt de ce Conseil prévu par la Constitution, et montrent la grâce divine qui permit à notre honorable imam d'affronter les doutes et de défendre le Conseil des Gardiens. C'est une grande chose qu'il avait à l'esprit et qu'il a accomplie.

Vous pouvez remarquez qu'un point constant dans la propagande des ennemis du régime islamique et qu'ils n'oublient jamais, est l'existence de ce Conseil. Ils sont contre ce Conseil important et influent. Et nous devons être reconnaissants aux messieurs du Conseil des Gardiens, les religieux et les spécialistes juridiques, d'avoir accompli un tel travail en respectant les limites exigées par le peuple, et malgré la simplicité de cette institution.
Les gens s'attendent à ce que les décisions du Conseil soient logiques et fondées sur la loi, qu'il travaille dans l'unité, qu'il ne tarde pas dans la réalisation de sa tâche et qu'il soit ponctuel. Tout cela a été respecté durant cette longue période où a fonctionné le Conseil des Gardiens.

En ce qui concerne la surveillance et le rôle des organismes de contrôle, qui aboutissent à la décision du Conseil des Gardiens, je dois dire que cela est d'une grande importance. Il est normal que certains le critiquent et le remettent en cause, les avis sont différents, l'important est que chaque personne et ce Conseil connaissent leurs responsabilités et sachent ce qu'ils sont en train de faire.

Ce que vous faîtes est très important. Votre tâche est de voir si les personnes qui sont censées prendre des décisions pour le pays et le peuple, dans le cadre du Conseil des experts, de l'Assemblée nationale ou de la Présidence de la République, et qui décideront du sort du pays, remplissent les conditions nécessaires. On ne peut pas confier le destin d'un peuple à n'importe qui.
Il est impossible de confier à n'importe qui, avec n'importe quelle qualité morale, n'importe quel comportement, n'importe quelle position religieuse, individuelle, scientifique ou autre, le droit de légiférer pour un pays de 70 millions d'habitants, si grand et doté d'une si grande Histoire, et de dicter ceci et cela. Il faut tenir compte de certaines conditions. Celui qui est censé désigner le Guide doit remplir certaines conditions et avoir certaines qualités. Tout le monde n'est pas digne de désigner le Guide, de l'élire ou de le destituer.
Ce sont les fonctions particulières du Conseil des Experts.

Seules des personnes de haute qualité peuvent être chargées de ces responsabilités. Il en est de même avec ceux qui légifèrent et préparent le chemin du Pouvoir exécutif et des centres de décision du pays, et définissent le parcours du gouvernement. Ce sont eux, en fait, qui décident du sort du pays. Il est impossible qu'une personne occupe un poste si délicat sans avoir les qualifications nécessaires, ces dernières sont indispensables. Il en est de même pour le chef du Pouvoir exécutif. Celui qui prend en charge toutes les ressources, les richesses et les possibilités du pays pour faire avancer les affaires et régler les problèmes, pendant quatre ans, ne peut pas être n'importe qui, il faut qu'il ait les qualifications nécessaires. Qui est capable de reconnaître ces qualités ?

Est-ce qu'il y a un centre où l'on vérifie la capacité ou l'incapacité des candidats à remplir cette tâche ? Il est certain qu'un système de contrôle est nécessaire, et c'est ce que le Conseil des Gardiens et ses organismes de contrôle sont chargés de faire. Voyez comme ce travail est délicat. Si l'on se rend compte de cela, on comprendra pourquoi les services de propagande étrangers qui sont opposés au régime islamique, attaquent ce Conseil de cette façon. C'est l'autorité de ce Conseil dans le choix des candidats qu'ils visent toujours au moment des élections.

La confirmation ou le rejet de la légitimité d'une candidature, est un devoir. Si on les retire de l'ensemble des activités d'un régime, il ne lui reste plus rien. Comment peut-on donner l'autorisation à un individu qui ne respecte pas les principes du régime, qui n'est pas équilibré au niveau psychologique, qui se soucie des intérêts des étrangers plus que de ceux de son peuple au niveau politique, de prendre la tête du pouvoir exécutif ou législatif ? Est-ce correct et normal ?
La surveillance du Conseil des Gardiens lors des élections, est une des fonctions les plus délicates, les plus importantes et les plus indispensables qu'il remplit. Il ne faut prêter aucune attention à la propagande qui est faite à ce sujet. Il faut agir correctement. La salubrité du travail est aussi importante que le travail en lui-même. Cela veut dire qu'il faut définir précisément les critères, et leur adapter les décisions de confirmation ou de rejet des candidatures. Il ne faut pas dépasser ces critères ni faire preuve de négligence.

La loi est le critère par excellence. Les goûts personnels ne doivent pas entrer en jeu. Les tendances politiques, partisanes ou personnelles ne doivent pas intervenir dans les décisions, ainsi que les recommandations de telle ou telle personne. Cela doit être une décision entre Dieu et soi, et en fonction des critères légaux. Il faut agir aussi de cette manière dans la surveillance, l'acceptation ou le refus des projets de loi parlementaires. La loi est la mesure qui permet de juger.
Agir selon la loi peut parfois sembler contraire aux intérêts. Or le respect de la loi est plus important que l'intérêt lui-même car si l'on agit sans tenir compte des critères, ils finiront par disparaître.
Un jour l'un reconnaîtra l'intérêt d'une certaine manière et l'autre jour, d'une autre manière. Nous n'aurons plus de loi.
La loi est supérieure aux intérêts. Il est possible qu'on fasse des changements, selon le regard religieux et la compréhension judiciaire du Conseil des Gardiens, pas de problème ! Il arrive à tout législateur de changer d'avis. Les causes aujourd'hui peuvent être différentes de celles de demain, il n'y a aucun problème à cela. Les changements d'avis du Conseil des Gardiens ne sont pas un défaut, sans oublier que ces changements doivent se faire aussi dans le cadre de la loi et des règles.

L'autre point que je ne cesse de répéter, est que toutes les règles et jugements votés au Conseil des Gardiens, dans le domaine de la Constitution, de la reconnaissance ou du refus de la concordance des lois et de la doctrine, doivent être accompagnés d'une solide documentation juridique qui représente en elle-même un travail juridique de valeur qui peut servir de référence pour ceux qui travaillent dans le domaine juridique ou religieux. Au sein du Conseil des Gardiens, il y a parfois des débats, des échanges d'idées et de multiples commentaires sur une seule question. Ce sont des choses positives et précieuses qu'il faut enregistrer et mettre à la disposition des intellectuels pour faire connaître l'importance du Conseil des Gardiens.