Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Si seulement nous avions plus de temps pour écouter les points de vue de certains dirigeants des centres d'éducation ! J'ai tout de même eu l'occasion de les entendre lors de mes voyages.

Je vous souhaite en premier lieu la bienvenue et je vous remercie. A mon avis, ce qui est important est que nous nous rendions profondément compte de la valeur et du statut de la science et de l'université. Dans ce cas, beaucoup d'autres travaux se réaliseront d'eux-mêmes. Nous, c'est-à-dire tous les responsables des universités, les responsables du ministère des Sciences, du ministère de la santé, de l'organisation de Gestion et de Programmation, et également les autorités de haut niveau, devons considérer que la science, qui est un des éléments importants de l'université, joue un rôle décisif dans le présent et l'avenir de notre pays.

Pourquoi se rendre compte seulement aujourd'hui de cette évidence ? Malgré notre expérience scientifique et le fait que durant une longue période de notre Histoire, le monde nous considérait comme des gens de science, la politique coloniale et hégémonique des puissances occidentales nous a éloignés de la science, nous a découragés de l'apprendre, ou nous nous sommes trompés dans les méthodes scientifiques et voilà le résultat. Nous avons voulu faire un miracle avec la fondation du Dar-ol-Fonoun. On estime qu'aujourd'hui, l'une des gloires d'Amir Kabîr est la fondation de cette institution qui n'est rien cependant en comparaison avec la grande histoire de notre peuple. Soit nous avons été gardés en arrière, soit nous avons manqué de volonté, soit nous avons fait preuve d'indifférence, le résultat est la situation que nous connaissons.

Aujourd'hui nous devons savoir que la science est à l'origine d'un amour-propre et d'une confiance en soi, tant au niveau individuel que national. Quelqu'un qui a atteint un haut niveau scientifique, ne s'inclinera pas devant la politique ou l'argent. En apparence il est possible qu'il recule parfois à cause de certains devoirs, mais il garde intact en lui-même, son amour-propre, par rapport à l'infériorité de son interlocuteur. Il en est de même pour un peuple. Une nation qui dispose d'une grande culture et d'un haut niveau scientifique et qui peut innover, jouira d'une grande confiance en soi et d'un grand amour-propre. Une fois ce sentiment de confiance crée chez ce peuple, beaucoup de ses problèmes seront résolus. Il fera des exploits, prendra des risques, s'engagera dans des actions difficiles et déplacera des montagnes. Le secret de tous cela est la science. Il faut faire revivre la science dans notre pays. C'est le point le plus important.

Le savoir ne concerne pas seulement les sciences expérimentales, les sciences humaines sont aussi très importantes, et j'en parlerai incha-Allah si je ne l'oublie pas. Il faut acquérir dans toutes les disciplines, ce sentiment d'amour-propre et la possibilité de production scientifique et créer une société scientifique. Qui a la charge de cela ? L'un des éléments le plus important est l'université.

Si j'insiste sur la fréquentation des universités et le respect des professeurs et des dirigeants des universités, et si je conseille toujours aux responsables de rester en contact avec les milieux académiques, c'est parce que je sais que cela est la seule solution pour sortir le pays de cette situation chronique et Dieu merci, grâce à la Révolution, nous avons connu une grande évolution qui nous a sauvés et nous a poussés en avant. C'est le point principal.

Les universités doivent accorder plus d'attention à la science. Ce ne doit pas être un slogan, il faut passer à l'action. Cela exige une action, des étapes préliminaires, un programme et de la volonté. Consacrer le temps et les possibilités de l'université à des travaux non scientifiques, empêchent le progrès scientifique. Parfois il s'agit d'un travail nécessaire, dans ce cas il n'y a pas de problème mais cela en général, perturbe le mouvement scientifique, la construction et le progrès dans ce domaine.

Les succès dont M. Tofighi a parlés sont intéressants, il est évident qu'il n'a parlé que des points positifs dont personnellement je suis très satisfait. Une grande partie de ces succès est due à son expérience professionnelle et scientifique, et son expérience des questions universitaires. Ce monsieur est une personnalité scientifique qui, dès son arrivée, a été à la recherche de la production scientifique et du développement des milieux académiques, et il a sérieusement poursuivi ses activités. C'est un début et un élan, si nous voulons parler de façon optimiste. Mais ce n'est pas le but, ce n'est que l'introduction et l'étape préliminaire pour atteindre l'objectif qui demande un travail et une poursuite sérieuse des travaux.

Heureusement nous avons de bons professeurs dans notre pays. Il y a un an, les frères du Conseil Supérieur de la Révolution Culturelle ont effectué une enquête dont j'ai eu les résultats. J'ai remarqué dans ce rapport, que nos possibilités académiques et de recherche en Iran, et le nombre de nos professeurs n'étaient pas loin du niveau des pays modernes. Nous avons de très bons professeurs. M. Tofighi nous en a indiqué aujourd'hui une des raisons : le talent. Cela fait une dizaine d'années que selon les données dont je dispose, j'insiste sur la question du talent. Il a dit que dans toutes les recherches mondiales où il y a des Iraniens, ils sont admirés. C'est vrai, j'ai beaucoup d'informations à ce sujet. Nous sommes une nation de talent. Cela ne surprendra pas si nos professeurs, en raison de leur talent, atteignent un niveau supérieur à la moyenne grâce à leurs efforts. Nous avons des professeurs brillants et ne manquons de rien.

Mais à mon avis il faut laisser les jeunes professeurs entrer en scène. Ils ont une grande part de ce talent dont j'ai parlé. Parmi les jeunes qui ont fait leurs études ces dernières années, certains sont allés pour cela, à l'étranger et d'autres ont travaillé dans nos propres centres de recherche. Aujourd'hui nous disposons de beaucoup de jeunes doués et brillants. Il faut profiter tant que possible de la profonde expérience des anciens professeurs et laisser aussi la place aux jeunes pour qu'ils apprennent à se débrouiller. Non seulement ils seront utiles mais ils pourront aussi se développer.

Une remarque importante au sujet des jeunes, que j'ai répétée plusieurs fois, est leur énergie. Les gens âgés comme nous, s'en rendent compte. Les jeunes ne le conçoivent pas très bien. Quand on devient âgé, malgré le talent, l'enthousiasme et la passion, nous manquons d'énergie. C'est un outil primordial pour la jeunesse qui grâce à cette énergie, cherche à comprendre une question sous tous ses angles pour atteindre le but. Il faut profiter de cette énergie de la jeunesse qui contribue aux recherches, à la curiosité et à la profondeur des études. Il faut les laisser faire les jeunes.

C'est à l'université d'attirer les jeunes. Il y a de bons talents à l'extérieur des universités. Il faut les attirer dans la mesure du possible.

Il y quelques années, j'ai annoncé pour la première fois à l'université Amir Kabîr, la question du mouvement informatique qui signifie un grand mouvement dans la production scientifique et le dépassement des frontières scientifiques. Cette proposition a été accueillie et je vois aujourd'hui que les professeurs et les responsables des universités insistent sur cette question dans leurs propos. Certains disaient pendant quelques temps, ne pas comprendre le sens de ces paroles ! D'autres avaient des doutes et demandaient si le savoir était une production ! Ils doutaient en fait du choix du mot se demandant pour quelle raison nous avions parlé de production scientifique ! Nommez-le comme vous voulez ; le but est clair. Ce mouvement signifie qu'il ne faut pas rester les bras croisés, en tendant la main pour mendier à ceux qui plantent et récoltent, les restes dont ils n'ont plus besoin. C'est à toi de cultiver ton jardin, de l'arroser et de faire table rase de ce que les autres ont fait. Construisons nous-mêmes notre bâtiment ! C'est notre objectif. Certains prétendaient ne pas comprendre mais maintenant j'entends ça et là, des propos plus optimistes comme : Est-ce que nous en sommes capables ? Oui, nous en sommes capables. Dans différents domaines et dans ce mouvement de connaissances scientifiques dans le monde, nous pouvons innover dans tous les domaines.

Quelqu'un a fait allusion à la nanotechnologie. Il est vrai que nous n'avons pas fait grand-chose en matière de nanotechnologie, mais nous l'avons compris à temps. Il n'a pas fallu une quarantaine d'années pour nous rendre compte de ce qui se fait dans le monde. Nous nous sommes rendu compte de cela dès le début et nous nous sommes lancés dans ces travaux. Si comme l'a dit ce monsieur, nous accordons un budget nécessaire, encourageons et choisissons des personnes pour le contrôle, vous verrez que nous viendrons en tête dans le monde, en peu de temps. L'idée que nous n'en sommes pas capables est le plus grand obstacle à nos progrès. Il faut que nous croyions en nos possibilités, c'est la vérité, nous pouvons le faire.

Beaucoup de travaux ont été accomplis jusqu'ici. Depuis longtemps, depuis la période présidentielle jusqu'aujourd'hui, on me donne des rapports sur ce qui est fait et je vois que des choses qui nous semblaient être utopiques sont devenues des affaires banales aujourd'hui. Quand j'étais Président, des responsables sont venus dans mon bureau- les chefs des deux autres Pouvoirs étaient présents- pour nous convaincre que nous étions incapables d'achever la centrale thermique dont le projet était resté inachevé après la Révolution. Je n'ai pas accepté et je leur ai dit que s'ils étaient incapables de le faire, il y avait d'autres personnes qui en seraient capables. Ce projet a été terminé et le pays en a profité, et nous avons développé la construction des centrales thermiques.

Répandre le pessimisme est une très mauvaise chose. Mes interlocuteurs sont les professeurs, les responsables et les dirigeants des centres académiques. Il faut que les professeurs soient réunis et encouragés. Il faut leur donner les possibilités, les croire et travailler pour eux, planifier et leur aplanir le terrain.

L'un des points importants que me vient à l'esprit, est le dossier de perspectives des vingt ans à venir. C'est un dossier spécialisé. Des experts économiques dans différents domaines, ont donné leur avis et l'on accepté. On en trouve aussi le reflet à l'étranger, dans les négociations politiques et les documents politiques, et dans les réactions de nos interlocuteurs. Il faut encore travailler sur ce projet. Il y a des passages concernant les universités, les chapitres dont M. Tofighi a parlé, et il faut mener des recherches sur les différents aspects de ce dossier, en extraire les projets scientifiques et comparer les résultats avec ceux des deux années précédentes. On ne peut pas avancer de 20 ans en deux ou trois enjambées. Ce mouvement de vingt ans doit prendre une vingtaine d'années, à condition qu'on le respecte. C'est au bout de deux ou trois années que nous nous rendrons compte des domaines où nous avons fait des progrès. C'est aux professeurs et aux universités d'y travailler, de repérer les obstacles et d'aider les responsables du pays à les franchir. C'est l'essentiel.

Une autre remarque concerne les professeurs d'universités. Le professeur joue un rôle important et a une grande influence. Dans ce domaine, vous avez un rôle capital à jouer. Puisque le professeur est susceptible d'influencer le milieu étudiant, il a aussi des devoirs qu'il doit respecter dans la mesure du possible, le professeur ne doit pas être content de l'absence de devoirs mais se satisfaire du contraire. Le professeur doit être envahi de l'amour pour l'islam, pour la Révolution, de fierté nationale et de foi religieuse. C'est ainsi qu'on imagine un professeur idéal. Un professeur doit prouver son sentiment de fierté nationale et son zèle spirituel, et doit être envahi par la volonté de servir, de travailler et de former ses étudiants comme ses propres enfants. L'indifférence ou la négligence des responsabilités dans les cours, est inadmissible.

Le professeur doit encourager la créativité, l'innovation et l'invention. Pour cela, il faut changer les méthodes éducatives. Ces méthodes et celles qui sont inédites- parce que la majorité est inédite- doivent être évaluées. Cela ne veut pas dire qu'il faut changer de méthodes tous les jours mais il faut qu'elles soient constamment évaluées et changées en cas de nécessité. Cela fait partie des travaux les plus importants, sur lesquels bien entendu, le Conseil de la Révolution Culturelle et le Ministère des Sciences ont déjà travaillé.

Le professeur doit être au courant de ce qui se passe dans le monde en raison de son influence sur le milieu des étudiants.
S'il ne faut pas que le professeur soit un « politicien », cela ne veut pas dire qu'il doit être totalement ignorant des questions politiques. La dernière remarque concerne la compréhension politique, connaître la politique et en avoir, ne signifie pas être abusé par elle. Il ne faut pas agir par politique. Les professeurs doivent savoir ce qu'ils font mais le fait qu'ils agissent en fonction de leurs intérêts politiques est très mauvais et en particulier quand ils agissent dans l'intérêt de partis ou de personnalités, c'est encore pire !
Le professeur doit consacrer du temps à ses étudiants. Cela n'est pas sans lien avec la question du niveau de vie des professeurs dont je suis au courant. Faites en sorte que le professeur ne soit pas obligé de travailler à la fois dans plusieurs endroits. Si vous demandez à un professeur combien d'heures il travaille par jour, il vous répondra 8 heures, par exemple. Comment un professeur peut-il enseigner 7 ou 8 heures par jour ?! Quand étudie-t-il, quand réfléchit-il et où trouve-t-il le temps de se rendre au travail ?! Il aura plein de problèmes. Il faut réduire les difficultés des professeurs pour les empêcher de courir ça et là.

L'aspect culturel auquel nos amis ont fait allusion et auquel j'accorde beaucoup d'attention, est d'une grande importance. La culture est le terrain essentiel de la vie humaine en plus de la science et du savoir. La culture de chaque pays oriente la marche de ce pays, sa marche politique et scientifique. La culture est composée des mœurs et des caractéristiques d'une nation, de ses pensées, de ses croyances et de ses idéaux. Tout cela constitue les piliers de la culture d'un pays et peut rendre une nation brave, agile, hardie et courageuse, ou en faire une nation humiliée, pauvre et soumise. La culture est un élément important. On ne peut s'en passer dans la propagande et l'éducation. La culture n'est pas séparée de la science, ce n'est pas une plante qui pousse d'elle-même. Tous les aspects et les signes culturels que vous voyez dans votre société et dans le monde sont le résultat des efforts de l'homme qui sont parfois visibles et parfois invisibles, à la maison, à l'école, dans la rue, à la radio, à la télévision, sur les chaînes satellites, dans la propagande internationale, sur l'Internet, etc. Tout cela exige une culture, une orientation et une éducation. Les activités culturelles sont donc très importantes au sein de l'université.

Depuis des années, Dieu nous a fait connaître de nombreux succès et nous avons pu créer une institution spécialisée dans les universités. Aujourd'hui M. Ghomi est un élément important, un religieux brillant et un intellectuel. Il est vrai que je ne connais pas tous ceux qui travaillent dans les différents secteurs mais je sais que M. Ghomi a fait un travail de grande valeur. Mais il ne faut pas les charger de tout le travail. Les doyens des universités doivent les aider en premier lieu, et leur faciliter la tache pour qu'ils puissent jouer leur rôle spirituel, religieux, et d'éducation. Néanmoins les autorités, les responsables des universités et le ministère ont de lourdes responsabilités dans ce domaine.
Ils travaillent malgré les problèmes moraux et culturels. Je dis parfois des choses que je pressens ou qui se fondent sur des probabilités mais grâce à Dieu pour la sauvegarde de ma réputation, je trouve toujours une preuve et des arguments pour appuyer mes paroles. Cela ne veut pas dire que je dis des choses imaginaires, je m'appuie sur des rapports précis et des travaux d'analyses.

J'ai dit plusieurs fois que les ennemis de la Révolution avaient plus besoin d'une culture corrompue que de canons, de fusils et de ce genre de choses. J'ai entendu qu'un responsable d'un important centre politique avait dit aux Etats-Unis, qu'au lieu de leur lancer des bombes sur la tête, il valait mieux leur envoyer des minijupes ! Il avait raison, si l'on encourage la pornographie et le mélange exagéré des deux sexes, filles et garçons, et qu'on dirige les jeunes dans le sens de leur instinct, les canons et les fusils deviendront inutiles. La corruption morale peut anéantir un peuple et son avenir. Aujourd'hui les Américains, eux-mêmes, ont peur de leur avenir. Je l'ai lu dans certaines revues intellectuelles américaines. Ce n'est pas nouveau, cela remonte à une quinzaine d'années. Certains intellectuels américains l'approuvent, la croissance de l'homosexualité, l'anéantissement de la famille, l'augmentation des SDF et des violences contre les enfants (pédophilie) vont anéantir les USA dans un avenir proche, malgré leur civilisation et leurs développements scientifiques et techniques. On a conseillé depuis longtemps- même à Hollywood et aux autres compagnies cinématographiques- de remplacer les films pornographiques et brutaux par les films familiaux, et d'adapter au cinéma des romans qui ont été déjà publiés dont on a nommé les auteurs. En tout cas, ils sont arrivés à un niveau de corruption incontrôlable. Ils pourraient peut-être la freiner un peu mais pas question de l'arrêter. Mais nous, nous sommes encore loin de ce stade.
La question des relations de l'université et de l'industrie dont les messieurs ont parlé, est importante et j'insiste sur ce sujet. Je suis au courant de ce qui a été fait mais ce n'est pas suffisant.

Un point au sujet des questions politiques. Les étudiants engagés en politique, constitue un petit nombre, vous le savez tous et c'est très clair. C'était pareil quand j'étais jeune. A l'époque, les éléments actifs au niveau politique dans les universités étaient minoritaires mais très influents.

Je suis pour les activités politiques dans les milieux étudiants, vous le savez, je l'ai dit maintes fois. A l'époque, ce que je disais n'avait pas beaucoup d'écho dans les milieux politiques, ils se fâchaient quand je disais que ceux qui avaient étouffé les mouvements politiques étudiants devaient être damnés ! J'ai dit la même chose dans ce même Hosseinyeh, il y a une dizaine d'années. Je suis tout à fait d'accord avec les activités politiques des étudiants.

Mais je ne veux pas dire que les étudiants « doivent » absolument s'engager dans la politique. Il n'y a aucune obligation. Les jeunes étudiants ont des sentiments, de la vivacité et c'est à eux de le faire ou pas. Pas besoin d'en faire un « devoir ». Leurs sentiments sont de prime abord, orientés vers la défense de la justice, essayez de renforcer cela chez les étudiants.

Il est possible qu'ils critiquent les responsables du pays mais ces reproches de la part d'un jeune ne sont pas un problème. Quant je participe aux réunions étudiante- soit vous l'avez vu de près, soit vous en avez vu des images à la télé- une centaine de milliers d'étudiants manifestent leurs sympathie mais je sais que parmi ces milliers d'étudiants, il y a un pourcentage remarquable qui me critique. Si je dois partager ma sympathie entre tous les membres de cet ensemble, la part de tous ces étudiants sera égale. Ils sont jeunes, ils sont comme mes propres enfants et les étudiants de notre pays. Supposons qu'ils critiquent certaines questions à tort ou à raison, quel est l'inconvénient ? La critique n'est pas un défaut mais il faut que toute critique s'appuie sur des arguments logiques et justes.
Une dernière remarque sur les questions scientifiques. Nous avons parfois du mal en matière de recherche et dans la publication de nos articles scientifiques dans les revues d'I.S.I. mais comme cela a été dit, le volume des articles que nous avons publiés est important, je suis au courant, c'est surtout en sciences humaines que certaines revues de I.S.I ne publient pas nos articles. Pourquoi ? Parce que nos articles ne sont pas en accord avec leurs valeurs. Il est vrai que nous avons des choses à dire en matière de philosophie, de psychologie, d'éducation et dans d'autres domaines. Or un chercheur qui a mené des recherches, a découvert certains points- c'est ce que nous désirons- et a franchi une frontière incompatible avec l'Occident et ses valeurs, se voit refuser la publication de ses travaux. Voilà la réponse à certains qui croient à la démocratie libérale où tout le monde serait libre de dire ce qu'il veut. Non, ils ont des normes même pour les recherches scientifiques ! C'est un signal d'alarme et une leçon. Si vous n'êtes pas au courant, faites des recherches là-dessus pour constater ce que j'ai dis.

Il paraît qu'à l'époque de Staline, le gouvernement donnait l'ordre à ses centres de recherche de tirer les résultats qu'il voulait ! La science n'était pas libre. C'est ce que disent les Américains et les Occidentaux. A l'époque nous en étions sûrs, mais maintenant j'en doute, tellement leurs déclarations sont contradictoires, et je crois même que c'était un mensonge ! Ils disaient que si les résultats d'une recherche scientifique étaient contraires aux principes dialectiques de Staline, il ne l'acceptait pas, et que les recherches devaient être menées de manière à arriver aux résultats désirés ! C'est ce qu'on voit maintenant dans les démocraties libérales de l'Occident, mais sous une autre forme, moderne, respectable et tirée à quatre épingles quand les recherches d'un chercheur musulman qui sortent des cadres du jury de I.S.I, ne sont pas publiées dans cette revue !

Je propose de créer un centre I.S.I islamique et d'entrer en négociation avec les pays musulmans. Nous sommes heureusement un pays développé parmi les pays musulmans. Mais la formation d'un tel centre ne signifie pas que nous avons l'attention de couper nos relations avec le centre international, non, nous voulons créer ce centre pour en posséder un nous-mêmes et qui puisse devenir une référence agrée. Plus vous travaillerez dans ce sens plus vous contribuerez au développement du pays.

C'était une excellente rencontre, le seul inconvénient est que vous n'avez pas eu l'occasion de parler et de nous faire profiter de vos idées. J'aurais aimé vous entendre. Si dans l'avenir, nous avons l'occasion de nous rencontrer dans d'autres réunions semblables, je vous laisserai la parole et je ne ferai qu'écouter.

Que salut de Dieu, sa clémence et sa bénédiction vous soient accordés