extrait du texte du discours prononcé par le Guide suprême de la Révolution islamique lors d'une rencontre avec les participants du "colloque sur les dangers qui menacent la Révolution"
Au nom de Dieu, le très Miséricordieux, le tout Miséricordieux
Premièrement l'étude des dangers qui menacent un être quelconque ou la Révolution, ne signifie pas que ces dangers existent actuellement. Il ne faut pas croire que cette étude concerne des dangers ou des défaillances qui existent de nos jours, dans la Révolution. Non, vous devez examiner les dangers qui sont susceptibles d'apparaître, ceux qui existent aujourd'hui ou qui pourraient apparaître dans l'avenir. Etudier les dangers qui menacent la Révolution, ne signifie pas qu'ils existent d'ores et déjà. Non, c'est une erreur, bien qu'il y ait des gens qui aiment parler d'une Révolution endommagée, vulnérable, malade, impuissante et dépassée !
Ce qui est aujourd'hui calculé précisément et programmé dans les médias, et qui est le plus mis en valeur, est la présentation d'une révolution vieille, archaïque, impuissante et en retard ! J'ai déclaré lors des cérémonies du 16 janvier (anniversaire de la victoire de la Révolution) que la Révolution à vingt ans, était en pleine jeunesse, certains ont immédiatement rétorqué.
Ces messieurs qui se présentent comme des designers, des idéologues et des théoriciens antirévolutionnaires, font allusion à une vieille révolution comme je l'ai remarqué dans les actualités. Ils parlent de « la vieille Révolution islamique » ou « d'une Révolution de vingt ans ». Je vais vous expliquer pourquoi ces déclarations sont des signes de précipitation et de désarroi.
Il ne faut pas croire, en parlant des problèmes que peut rencontrer la Révolution, qu'elle en souffre à l'heure actuelle et qu'elle est devenue vieille et impuissante ! Non, il est possible que la Révolution ne connaisse jamais ces problèmes.
La deuxième remarque est que l'étude des dangers soit aussi tenir compte de la résistance « du malade ». Certains sont si faibles que le moindre virus peut les anéantir, ils n'ont pas la force de se défendre. Il faut connaître le degré d'immunité de l'être ou de l'objet qu'on examine.
Heureusement, la Révolution est beaucoup plus vivante et dynamique que ne le disent les commentateurs internationaux et elle saura, grâce à Dieu et à sa foi, repousser les obstacles s'il en existe. Notre Révolution malgré les attaques, les blocus et les obstacles beaucoup plus nombreux que ceux qu'ont connus les autres révolutions, à ma connaissance, jouit d'un degré de résistance très élevé. Nous pouvons la comparer avec trois autres grandes révolutions contemporaines, bien qu'il en existe d'autres mais moins importantes.
Je parlerai premièrement de la Révolution française qui remonte à plus de 200 ans, puis de la Révolution soviétique, plus proche et une des plus grandes révolutions des derniers siècles, et enfin de la Révolution islamique en Algérie. On ne peut considérer les coups d'états survenus au nom de « la révolution », en Afrique et en Amérique latine, comme de véritables révolutions. J'ai visité certains de ces endroits dans les pays africains et non africains, au Mozambique, au Zimbabwe ou encore en Inde, et il est difficile de parler de révolution dans ce pays !
Je les ai vues de près mais aucune d'entres elles, ne peut être comparée avec notre Révolution, contrairement aux trois révolutions en question. Je crois que cette comparaison serait un travail de recherche très intéressant si certains envisageaient de le faire ! Ce serait un travail scientifique à la fois au niveau sociologique et historique.
Notre Révolution a vingt ans, imaginez la situation de la Révolution française, de la Révolution d'Octobre et de la Révolution algérienne à la même époque. En 1809, une vingtaine d'années après la Révolution française, seul le roi était différent de celui de l'époque de Louis XVI ! En 1809, Napoléon Bonaparte est un empereur couronné qui dirige comme un roi ! Le vote et la liberté du peuple français comme le souhaitait la Révolution française, n'existent absolument pas dans la vision despotique de Napoléon ! La seule différence est que Louis XVI était un roi faible, alors que Napoléon lui, est habile et fort.
La seule gloire de la France de Napoléon Bonaparte, vingt ans après la révolution, est d'avoir envahi l'Italie, l'Autriche et la Belgique, et rien ne reste des idéaux révolutionnaires de philosophes comme Voltaire.
Durant ces vingt ans et avant le couronnement de Napoléon, trois groupes ont pris le pouvoir, l'un après l'autre, au nom de la Révolution. Le premier groupe était constitué de révolutionnaires, que vous connaissez peut-être et qui ont marqué l'Histoire de la France par leur violence et leurs dévastations inoubliables, mais qui avaient le privilège d'avoir orchestré la révolution.
Puis un deuxième groupe a pris le pouvoir après cinq ans, et après avoir massacré le premier groupe ! Les révolutionnaires furent presque tous exécutés, sans exception ! Ce deuxième groupe se composait d'extrémistes qui accusèrent les pionniers de la Révolution de compromission et qui les exécutèrent par la suite.
Le troisième groupe arriva en accusant le deuxième d'extrémisme, en exécuta certains et en exila d'autres pour de longues années !
Au début des Misérables de Victor Hugo, on parle d'un vieillard qui faisait partie du deuxième groupe. L'exil existait donc encore à l'époque où il se mit à écrire cette œuvre, c'est à dire vers la fin du XIXème siècle, en 1825, et il est possible que l'histoire, la vie, les craintes et l'expérience de ce vieil homme exilé, ont inspiré Victor Hugo !
C'est ce troisième groupe qui concourut, malgré toutes ses faiblesses, au couronnement de Napoléon qui prit le pouvoir grâce à ses talents, son intelligence et la situation troublée de la France. Il constitua un règne non héréditaire comme celui des rois précédents. Cette situation dura jusqu'à la mort de Napoléon puis ce fut les mêmes rois d'avant, qui prirent le pouvoir et rejetèrent la France dans une nouvelle royauté pendant dix d'années. Ces événements sont ceux de l'Histoire de France, un siècle après la Révolution, cela est à la fois important et étrange.
Bref, la France un siècle après la révolution, était encore en pleine tempête, les rois se succédaient les uns aux autres ! Napoléon fut remplacé par d'autres rois qui régnèrent quelques temps, puis ce fut le tour de républiques et d'empires consécutifs et finalement la République française se stabilisa au bout d'une autre centaine d'années !
Comparons cette situation avec celle de l'Iran, vingt ans après la Révolution. Notre révolution a vingt ans, comparez ce qui se passa en France avec ce qui se passe en Iran !
Voyez la situation de l'URSS après la Révolution d'octobre. Les gens de mon âge s'en souviennent bien. La dictature sombre de Staline domina l'URSS pendant une trentaine d'années pendant lesquelles des centaines de milliers d'opposants furent exécutés ! D'autres centaines de milliers furent exilés en Sibérie ! Tous les précurseurs de la Révolution furent, soit exécutés soit tués en exil, par ceux qui leur avaient succédé et certains s'enfuirent ! L'URSS vécut sa plus sombre Histoire avec la dictature de Staline. Voyez la situation de l'URSS en 1937, au sommet de la dictature de Staline.
Cette dictature était incompatible avec les principes révolutionnaires, autrement dit, Staline était un autre Tsar, sauf que ses origines ne remontaient pas à la lignée des Romanov car il était issu d'une autre famille mais cela ne change rien au fait qu'il était un tsar et un despote ! De mémoire, je ne connais aucun roi qui résida au palais du Kremlin autant que Staline ! Car ses manières, ses habitudes, son mode de vie étaient les mêmes que ceux des anciens Tsars.
La seule chose que Staline conserva de la Révolution d'octobre fut l'uniforme boutonné jusqu'au col qu'il porta jusqu'à sa mort. Ses descendants l'ont mis de côté pour qu'il ne restât plus rien de la Révolution. Ce fut la fin ! Il ne restait de la Révolution que son nom sans oublier le rêve de « la dictature du prolétariat » dont on parlait depuis la Révolution ! Voilà le sort de la Révolution d'octobre au bout de vingt ans !
J'ai eu l'occasion de visiter l'Algérie, 19 ans après sa révolution. Il faut tirer une leçon de leur Histoire. La révolution algérienne était une révolution islamique, sortie des mosquées et inspirée par les ulémas, une révolution issue des mosquées et des écoles théologiques (Howza), comme la nôtre, mais l'Algérie n'eut jamais de gouvernement religieux même un seul jour. Les Français avaient réussi à propager en Algérie, qui tentait de se débarrasser de la colonisation, leurs coutumes, leurs mœurs et leur idéologie fondée sur la laïcité !
À l'époque où j'assurais la Présidence de la République, une personnalité algérienne de haut rang me rendit visite, on s'est parlé en arabe. Il s'est arrêté au milieu de la discussion, car il avait oublié un mot en arabe alors que l'arabe était sa langue maternelle et qu'il était le porte-parole du gouvernement ! Il a eu un trou de mémoire et a demandé en français, à son collègue, l'équivalent arabe de ce mot puis a repris la discussion !
Ils n'avaient même pas pu garder ni faire revivre leur langue et leur culture, je ne parle pas de leur religion, alors que ce sont des choses qui semblent avoir pour eux, une grande valeur ! Aucune trace non plus de l'islam, plus une très mauvaise situation matérielle et économique. Ils étaient bien en dessous du niveau de pauvreté ! Il en était de même dans l'agriculture et l'économie, sauf qu'ils avaient gardé l'apparence d'un état révolutionnaire et prenaient de bonnes décisions au niveau international.
A l'époque de M. Houari Boumediene, juste après la victoire de la révolution, les Algériens ont vraiment pris position contre les États-Unis et l'Arrogance, et en faveur des Palestiniens, mais cela ne dura que quelques années.
Quand je regarde leur situation, à travers les notes personnelles que j'ai prises à ce sujet, qui sont très édifiantes d'ailleurs, je vois que les déclarations des Algériens pour réviser leur position trop en faveur de la Palestine et se rapprocher des USA, ressemblent beaucoup à ce que les radios étrangères tentent d'inculquer dans l'esprit de nos responsables ! Les déclarations qu'on entend régulièrement à la BBC, à la Voix de l'Amérique et sur les radios sionistes, sont les mêmes que celles que les Algériens répétaient et que ces radios essaient de nous inculquer ! Cela n'est pas arrivé heureusement chez nous, et n'arrivera jamais.
Ils ont accepté ce que les radios étrangères diffusaient et cela conduisit à la disparition de la Révolution, de l'islam et de la religion, vingt ans après la révolution en Algérie ! Les valeurs morales et spirituelles n'existaient plus, ni aucune trace de développement !
L'incapacité des Soviétiques à améliorer les conditions de vie mise à part, ils avaient quand même réussi des exploits dans la course spatiale.
Si les Français n'avaient pas pu réaliser les principes de liberté et d'indépendance de leur Révolution, ils firent de grandes conquêtes dans le monde. Cela n'est pas un fait positif, pourtant l'Histoire considère Napoléon comme un homme brillant à cause de ses conquêtes militaires avant d'être battu en Russie et de disparaître pour toujours.
En comparant la situation de notre pays au bout de vingt ans de vie postrévolutionnaire avec celle de la grande révolution française, de la Révolution d'octobre ou de la Révolution soi disant « islamique » algérienne, on se rend compte que l'Iran n'a pas connu les déboires de ces dernières. Cela vient des bases solides de notre Révolution.
Quelles sont ces bases ? Je dirais qu'elles résident dans la foi et la religion. Ce que j'entends par la foi est la soumission véridique à Dieu et la pratique de la religion. Il ne suffit pas de se dire musulmans alors qu'on ne prie pas, qu'on ne pratique pas et qu'on ne respecte aucune des règles religieuses !
Je ne parle pas de cette foi évoquée par le noble Coran dans ce verset « قالت الاعراب آمنا، قل لم تؤمنوا و لكن قولوا اسلمنا » qui parle de soumission et non de foi authentique. Notre peuple est un peuple qui a la foi.
Un point que j'évoquais souvent avant la Révolution, est que, malgré les accusations de désintérêt vis-à-vis de la religion, portées à notre peuple, notre peuple en fait, est un peuple monothéiste qui croit ce qu'il a reçu de l'islam pour lequel il se sacrifie et sacrifie ses bien. On s'en est rendu compte plus tard, que le peuple iranien était un peuple monothéiste et qu'il l'est encore aujourd'hui. La principale cible des ennemis de la Révolution est la foi et l'adoration de Dieu. Ils ne cessent d'attaquer ces deux principes qui sont la source où s'inspire la Révolution et qui la protègent des déviations.
L'autre remarque est qu'il faut tenir compte, dans l'étude des dangers qui menacent la Révolution, à la fois des éléments intérieurs et extérieurs. Il existe deux extrêmes que j'essaie toujours d'éviter et d'éloigner de l'esprit du peuple. Cela consiste à mettre en valeur l'élément extérieur en oubliant l'élément intérieur ou l'inverse. Il y a des personnes aujourd'hui, qui sont victimes de ces extrêmes alors que les deux dangers existent vraiment. Si l'on regarde attentivement, on s'apercevra que l'élément extérieur qui est l'hostilité des ennemis de la Révolution, se manifeste en fait, des deux côtés.
Il est vrai qu'à l'époque de la Révolution française, aucune puissance n'existait qui veuille l'affronter, ou un système de communications qui la mette en danger, cela commença après les conquêtes de Napoléon à qui la Grande Bretagne et d'autres pays tinrent tête. Les banquiers anglais, les aristocrates français ou allemands, les grands propriétaires étaient opposés à la révolution mais il n'existait pas un véritable pouvoir, organisé et concerté, capable de programmer un combat politique, militaire ou psychologique contre elle.
Par contre avec la Révolution d'octobre, le nombre des ennemis de la Russie a diminué ! Car cette dernière avait aussi des ennemis traditionnels. Elle avait participé à la première guerre mondiale, contre l'Allemagne qui était son ennemi numéro un. A l'époque de la Révolution, la guerre s'est éteinte, contrairement à ce qui s'est passé au moment de notre Révolution où la guerre imposée a commencé aussitôt après la victoire ! La Russie s'est retirée provisoirement des combats internationaux, laissant seul le front des alliés qui s'opposait aux Allemands. Autrement dit, elle abandonna le front de l'Est et encaissa des coups difficiles. Cela dura presque un an avant que la Russie ne s'engage de nouveau dans la guerre vers la fin, pour profiter des bénéfices ! On peut donc dire qu'à cette époque non plus, la Russie n'avait pas beaucoup d'ennemis.
Ce qui est important c'est que les ennemis de la Révolution soviétique, politiques ou économiques, s'opposaient à son contenu. Les ennemis de notre Révolution qui avaient subi des dommages au niveau politique, comme ceux qui exerçaient une influence en Iran, ou au niveau économique, comme ceux qui exploitaient le pays, à l'intérieur comme à l'extérieur, tous ces gens se sont opposés à notre Révolution, sans oublier les gens qui s'opposaient à la religion à cause de leurs objectifs à long terme, de leurs idées et de leurs théories. C'est pourquoi l'URSS a été aussi hostile à notre Révolution que les USA ! Du moins, c'est ce qui s'est passé pendant la guerre alors que l'URSS ne jouissait pas, avant la révolution, d'une présence en Iran.
Au contraire, l'URSS aurait du être contente de voir partir son rival et les installations d'espionnage américaines à ses frontières. L'URSS aurait dû être reconnaissante et coopérer avec nous, or ils ne l'ont pas fait ! Pourquoi ? Parce qu'ils avaient souffert de la religion. La création d'un état religieux à ses frontières, représentait autant de dangers pour l'Union soviétique que pour les compagnies américaines et leurs conseillers !
Nous avions deux sortes d'ennemis à l'intérieur. Les principaux opposants à la Révolution soviétique, étaient les investisseurs et les grands propriétaires, mais une poignée d'intellectuels qui n'avaient pas gagné grand-chose dans le régime précédent, se mirent du coté du régime qui réussit intelligemment à les attirer. Les intellectuels insatisfaits, rejoignent ce nouveau régime et coururent à son aide, en écrivant des livres pour le défendre ! Ces livres existent encore aujourd'hui. Les intellectuels, les romanciers, les poètes, les musiciens ont tous coopéré avec le nouveau régime !
Cela n'était pas le cas en Iran où il y avait des opposants qui, avec la révolution, ne craignaient rien au niveau matériel, mais étaient contre un Etat religieux, car ils étaient contre la religion, et qui organisèrent l'opposition à la Révolution ! C'est une des questions et des réalités qu'il faut remarquer. Leur problème était que la Révolution propageaient la religion et dirigeait le peuple vers la spiritualité, alors que eux, sous l'influence de la culture occidentale ou de différentes idéologies, ils ne croyaient pas en religion. De même, il existait des états qui n'avaient aucune motivation coloniale et qui ne pouvaient pas en avoir d'ailleurs, qui se sont opposés à la République islamique pour des raisons politiques ou idéologiques, ou parce qu'ils étaient contre la religion ! Il existait donc une immense coalition contre notre pays, qui existe encore !
Des opposants extérieurs qui travaillent tous pour affaiblir la Révolution ! Ne pensez pas qu'ils restent les bras croisés, ils ont tout fait pour provoquer la guerre, sans oublier leurs aides à notre ennemi !
Le monde entier apporta son aide à l'Iraq durant les huit ans de guerre ! A cette époque, nous avions besoin de fil barbelé que nous avons acheté à l'étranger. Pendant le transport comme les routes de Turquie étaient bloquées pour certaines raisons, nous étions obligés de le faire venir par le territoire soviétique, mais les Russes n'en ont pas donné la permission ! Nous avions besoin de lance-roquettes, ceux qui ont fait la guerre savent que cette arme individuelle est à portée de main, mais ils ne nous en ont pas vendues ni n'ont pas laissé les autres le faire ! Vous voyez ?!
Or ce sont ces mêmes personnes qui ont procuré des avions et des armements les plus modernes à l'Irak et y ont envoyé leurs meilleurs experts militaires, donnant à l'Iraq l'occasion d'installer des protections militaires très solides, aux alentours de Khorramchahr, juste à la frontière ! Les Américains aussi ont apporté leur aide. A l'époque, on devinait sans aucun renseignement, que les satellites américains fournissaient des renseignements à l'Iraq. C'est ce que j'ai déclaré dans l'une des prières du vendredi, c'est ce que nous disions tous et pourtant beaucoup ne nous ont pas crus. Ce n'est que ces deux dernières années qu'on évoque la complicité du gouvernement étasunien avec le régime de Saddam, pendant la guerre imposée, et les renseignements satellitaires qu'ils donnaient à l'Irak ! C'est exactement ce que nous disions à ce sujet !
Les ennemis de la Révolution existent encore aujourd'hui et dépensent d'énormes budgets. Les Américains ont parlé ouvertement de certaines actions qu'ils ont entreprises car ils sont devenus plus agressifs, mais ils en cachent la majorité ! Par exemple, qu'un budget de vingt millions de dollars a été voté dans l'une de leurs assemblées, ce qui n'est vraiment rien en comparaison avec leurs autres dépenses !
Une véritable propagande est en train de s'organiser contre notre Révolution avec des actions médiatiques, politiques et diplomatiques très élaborées ! L'ennemi dispose d'éléments à l'intérieur qui font partie des éléments extérieurs. Quand je parle des éléments extérieurs, je parle de ceux qui s'inspirent de la politique de l'ennemi et travaillent contre la Révolution, ceux qui écrivent et complotent contre nous, sur les plans économiques et politiques, même à l'intérieur !
Ils existent et il ne faut pas les négliger. Si quelqu'un s'imagine que c'est une imagination, il est comme celui, entouré de loups dans une forêt en pleine nuit, sur le point d'être dévoré, qui croit imaginer tout cela ! Si vous pensez que c'est un rêve, continuez à dormir ! Personne ne perdra rien sinon vous. L'ennemi, vivant et résolu, ne disparaîtra pas parce que nous croyons être l'objet d'hallucinations. C'est un aspect de la question.
L'autre aspect est celui des éléments intérieurs qui existent parmi nous, monothéistes et révolutionnaires. Ils sont nombreux. J'estime que si nous réussissons à résoudre les problèmes intérieurs, les éléments extérieurs ne pourront pas nous causer de tort.
Le noble Coran évoque ce sujet avec une grande clarté :
«ذلك بانّاللَّه لم يك مغيّرا نعمة انعمها على قوم حتى يغيّروا ما بانفسهم»
Un don, offert par Dieu, ne sera jamais repris à moins que vous ne changiez. Car le don divin a des règles et le Seigneur le donne sous certaines conditions. Si vous les respectez, il est impossible de le perdre.
Cela fait partie du contenu et des évidences de nos prières. C'est ce que l'on peut voir dans le Sahifa sadjadiah et d'autres livres de prières. Dieu ne prive pas ses créatures de Ses dons, sauf si elles changent d'attitude.
Je présenterai brièvement l'ennemi intérieur en trois points qui expliquent tout, à mon avis. Si on les guérit, une grande partie de nos problèmes sera résolue. Je m'adresse à moi-même en premier lieu, en tant qu'une personne qui joue un rôle dans les affaires du pays. Moi aussi, j'ai des points faibles comme les autres responsables. Plus on descend moins cela est évident. Ces faiblesses existent en nous, il faut lutter et les supprimer, si elles existent. S'il n'y en a pas, tant mieux !
L'une d'elles, est le manque de foi. C'est une faiblesse intérieure. La deuxième est le manque de travail, à la Radiotélévision nationale par exemple, qui est chargée de l'information. Le point suivant est l'amour de ce monde, la convoitise et l'extrême plaisir que nous tirons de ses bienfaits !
Ces trois choses sont les éléments principaux sur lesquelles tout est basé. Toute institution ou individu qui a ces trois défauts est nuisible pour la Révolution. Toute personne qui dirige les gens vers l'athéisme et affaiblit leur foi, est nuisible pour la Révolution.
Tout organisme qui a des responsabilités, ne se réforme pas et ne résout pas ses problèmes, est un organisme qui fonctionne mal. Quand nous parlons de dommages, cela ne signifie pas forcement une trahison qui n'existe pas partout. J'entends par là, la paresse, l'indifférence, l'imprécision, le manque de volonté, le manque d'effort et un fonctionnement inapproprié, tout entre dans la catégorie des dommages dont j'ai parlé.
Il en est de même pour toute institution qui encourage les gens au matérialisme et à l'amour du monde, et à ne défendre que leurs intérêts personnels.
Vous, frères et sœurs ici présents, vous pouvez jouer un rôle important dans le milieu universitaire. Tentez de vous armer d'une foi résolue, profonde et pure. Si vous voulez faire réfléchir les gens et les faire parvenir à la transcendance, aidez-les à raisonner et à comprendre, et non à tomber dans le doute et l'expectative ! Il n'y a aucune raison d'agir ainsi et ce n'est pas juste non plus, du point de vue religieux.
À l'époque des Saints Imams (que salut de Dieu leur soit accordé), il y avait beaucoup de débats organisés par eux ou leurs disciples. Leur but était de renforcer la foi, au moyen de ces débats, et d'effacer les doutes ! Il faut lutter contre le doute dans les universités par des projets scientifiques et puissants. Nous ne manquons pas de documents ni d'arguments solides. Nous disposons au contraire de grandes ressources intellectuelles. Je ne crois pas non plus qu'il faille traiter violemment quelqu'un qui a des pensées injustes, absolument pas !
Une chose qui facilite la formation d'erreurs est le traitement illogique d'une question. Il y a des gens qui préfèrent voir un professeur être insulté plutôt que de voir un étudiant apporter des raisons solides, car cela les décharge du devoir de réfléchir et elles peuvent prétendent qu'elles n'ont pas eu le droit de parler ! Il y a des gens qui répètent les paroles du professeur sans que personne ne réagisse sauf eux qui se plaignent aussitôt de n'avoir pas le droit de parler, non, qui vous empêche de parler ? Dites ce que vous voulez, personne ne vous en empêche.
En tout cas, il faut lutter avec logique contre l'incroyance, cela est possible, grâce à Dieu, et il faut aussi lutter contre les gens qui ne pensent qu'aux plaisirs et à leur bien être.
Mes chers amis, un de nos slogans avant la victoire de la Révolution, était une vie simple et éloignée des apparences trompeuses de ce monde ! Après la victoire de la Révolution, nous avons tenté de suivre et de respecter ce slogan.
Notre honorable imam Khomeiny en était un exemple et il n'accordait aucune valeur aux biens de ce monde. Son indifférence vis-à-vis des biens matériels et des affaires de ce monde était évidente ! Je ne vois pas la nécessité d'expliquer cela aux intellectuels que vous êtes, vous le savez très bien. Je le dis pour en tirer moi-même une leçon. Bien entendu, cela ne signifie pas qu'il ne faut pas penser à améliorer la vie et le monde. Ceci est un débat lancé par les ennemis de l'islam qui prétendent que l'islam est indifférent au monde et à son développement !
Non, cela signifie qu'il ne faut pas courir derrière les biens de ce monde et qu'il faut vivre de façon simple. Amir Al-Mo'menin (que salut de Dieu lui soit accordé) menait une vie très simple, il travaillait assidûment, creusait des puits, participait au Djihad et dirigeait le pays et les affaires politiques d'un si grand Etat.
Notre critique vise un trop grand attachement au monde, qui est la source de tous nos problèmes ! En tant que responsable gouvernemental ou religieux, je dois faire attention. Ceux qui remplissent ces deux charges ont des devoirs encore plus lourds ! Le peuple a raison d'attendre plus de ces gens-là. Dieu aussi, leur demandera des comptes plus sévères car ils sont plus influents.
Tout le monde, les étudiants, les professeurs, doivent faire attention de ne pas tomber dans le piège des plaisirs matériels de ce monde, et de ne pas se noyer dans le luxe. Il faut souhaiter que tous jouissent des bienfaits que Dieu a permis.
«المال و البنون زينة الحيوة الدنيا».
Ce verset explique que les enfants et les bienfaits de ce monde, ne posent aucun problème, ce qui est rejetable est de se noyer et de se perdre dans la recherche de ces choses, de les considérer comme prioritaires et de s'y consacrer excessivement. Si on corrige ces défauts, les problèmes seront, insha-Allah, résolus.
Les intellectuels musulmans, les religieux et les responsables des universités (recteurs, doyens et professeurs) ont un rôle important à jouer, les étudiants aussi. Il en est de même pour la radiotélévision qui doit jouer son véritable rôle en se débarrassant des défauts dont elle est parfois victime dans les questions concernant l'art, le cinéma, l'information et les aspects religieux.
Heureusement notre Révolution est vivante et enthousiaste, et grâce à Dieu, elle s'appuie sur la foi et pourra vaincre ces difficultés. Si les problèmes et « les virus » existent, elle sera capable de se défendre et se renforcer.