Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 8 Juin 2010, par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, aux députés du Majlis (Parlement islamique).

Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Nous devons être reconnaissants à Allah le Tout-Puissant, qui nous a donné la possibilité de vivre une autre année et de participer à cette épreuve difficile, et par la grâce d'Allah et Sa faveur, de rencontrer une nouvelle fois à la fin de cette année, les chers députés, à l'occasion de l'anniversaire de la constitution de ce Parlement.
Tout d'abord, je tiens à exprimer ma gratitude aux honorables députés et président du Parlement pour leurs efforts. Ils ont réussi des actions fructueuses, claires et appropriées. Vous avez fait de grands efforts dans les travaux de législation, de contrôle des activités et d'autres responsabilités parlementaires qui ont aujourd'hui été mentionnées par l'honorable président du Parlement qui a également présenté hier, dans une autre réunion, un rapport plus détaillé.
Vous avez également joué un rôle important dans les domaines politiques à l'échelle nationale et internationale. Je tiens à vous exprimer toute ma gratitude pour ces efforts. Le Majlis a effectivement pris des positions courageuses chaque fois que la République islamique était confrontée à l'hostilité de camps qui dans le monde, profitent de toutes les occasions pour se manifester et manifester leur malveillance. Le Majlis a clairement et énergiquement déclaré ses positions sur diverses questions liées à la Palestine, à la technologie nucléaire et à d'autres domaines. De même, comme on l'a mentionné à cette réunion, le Majlis a joué un rôle important dans les questions nationales lors des dissensions postélectorales et face au comportement inapproprié et à la mauvaise humeur de certains individus à l'intérieur. Cela mérite notre gratitude.
Il existe des divergences d'opinion et de choix politiques entre les partis mais le Majlis est constitué de membres dynamiques, fidèles et consciencieux, comme on l'exige de lui.
Aujourd'hui, notre pays ou peut-être est-il préférable de dire notre Histoire, dépend de notre comportement. D'un point de vue historique, nous vivons une époque très délicate. Nos décisions et nos actions auront des conséquences sur les générations futures et sur le sort de ce pays. Bien entendu, chaque période de la Révolution est soumise à cette règle. Les trente dernières années auront aussi une influence sur notre avenir historique. Mais il me semble que l'époque actuelle, surtout la période où nous nous trouvons, présente des caractéristiques exceptionnelles et spéciales.
Le monde est en mutation. Les conditions politiques, les équations politiques et l'équilibre des pouvoirs sont en évolution dans le monde et un nouvel ordre est en train de se former. En tant que personnalités politique, vous savez très bien que dans cette situation, tous les éléments peuvent jouer un rôle dans la poursuite de leurs objectifs et de leurs idéaux, ou par contre rester passifs. Dans un contexte d'évolution, un élément inactif et ignorant jouera de toute évidence, un rôle mineur dans la nouvelle structure politique mondiale. Les éléments actifs, intelligents et vigilants qui surveillent attentivement les évolutions et essaient de comprendre les enjeux, peuvent se réserver un statut plus stable, plus avantageux et plus proche de leurs objectifs et de leurs idéaux. Telle est la situation actuelle du monde.
Il suffit de jeter un coup d'œil sur notre région, le Moyen-Orient, et les événements qui s'y produisent, et les événements liés à la question de la Palestine qui sont sans précédent. Cela n'a jamais été observé auparavant. Cela montre qu'un changement s'est effectué et qu'une transformation est en cours. Si vous jetez un œil sur la situation internationale - la position des États-Unis et de certains pays européens, et leur influence et leur rôle dans le monde - vous verrez que de grandes transformations sont en cours. Au cours des trente dernières années, nous avons observé des changements similaires à certaines époques dont j'ai un exemple à l'esprit. Mais aujourd'hui ces changements sont très sensibles.
Si nous jouons un rôle dans cette situation, le pays et la République islamique en profiteront et cela aura une influence sur l'Histoire de notre pays. Le rôle que nous avons à jouer dépend de l'existence d'une solidarité nationale, d'une autorité suffisante, d'une motivation suffisante et d'une coopération sincère et amicale. C'est ainsi que nous devons considérer nos questions nationales, celles de la législation, des relations entre le Majlis et le gouvernement, et des différentes positions sur les questions intérieures et extérieures. Si nous envisageons les choses sous cet angle, beaucoup de choses qui nous semblaient importantes perdront leur intérêt. Par conséquent, je crois que ce Parlement, grâce à Allah, tirera le meilleur profit des opportunités dans les deux dernières années de son mandat, et prendra des mesures appropriées. Heureusement, la composition de l'actuel parlement est bonne. Les députés sont fidèles, révolutionnaire et bien informés. Il y a beaucoup de gens instruits parmi eux et nos problèmes intérieurs sont aussi des problèmes complexes.
Contrairement aux attentes des ennemis de la République islamique, notre peuple a pris des positions tout à fait appropriées et a montré qu'il aimait l'imam Khomeiny (ra). D'après les rapports que j'ai reçus, la participation cette année a été plus grande que l'année dernière et l'année précédente. Que signifie cela ?
Que signifie le fait que tant de gens se soient réunis à Téhéran et dans d'autres villes, et sont restés des heures sous cette chaleur, dans les meetings ?
Que signifie ce grand nombre d'hommes, de femmes et d'enfants réunis au cimetière de Beheshte Zahra ?
J'ai entendu dire que certaines personnes étaient restées là 7 ou 8 heures, par cette chaleur, cela mérite des éloges et de la gratitude. Il me semble nécessaire de profiter de cette occasion pour exprimer ma profonde gratitude à notre cher peuple et à tous ceux qui ont participé à cette impressionnante manifestation, pour leur immense fidélité.
Ces questions sont très importantes. Vingt et un ans après la disparition de l'Imam Khomeiny (ra), notre population a montré combien elle préservait son souvenir. L'Imam est le symbole de la Révolution, de notre religion et de l'idéal auquel est invité le peuple. C'est lui qui a, pour la première fois, ouvert nos yeux sur ces idéaux, et qui nous a guidés vers eux. C'est lui qui a mis en éveil les aptitudes de notre nation pour progresser et atteindre la perfection. Quand les gens montrent leur respect pour une telle personne, cela signifie qu'ils respectent ses idéaux.
Ces idéaux peuvent conduire un pays à la prospérité. Une nation qui croit en ses capacités, qui reste fidèle à Allah, qui accepte tous les principes de l'islam, qui a confiance en soi et en Dieu, ne peut pas être gênée par les obstacles qui se trouvent sur sa route vers la perfection. Ces points sont très importants. Vous êtes les représentants d'une telle nation.
Voilà en ce qui concerne la présence, le bon sens, l'affection de notre peuple et ses liens spirituels avec l'Imam Khomeiny (ra) qu'il a prouvés par un taux de 40 millions de participation aux élections, l'année dernière. Ce sont des points très importants et très significatifs. Vous et moi, nous sommes au service d'une telle nation. Une nation indifférente et léthargique doit être traitée d'une manière particulière mais une nation comme la nôtre, si dynamique, si enthousiaste et si sage, doit être traitée d'une manière totalement différente.
Nous avons une lourde responsabilité à assumer. Tous les responsables du gouvernement, vous et moi, avons une lourde responsabilité. Comme je l'ai dit dans mon discours au sanctuaire de l'imam Khomeiny, nous devons tenir compte des aspects spirituels. Il ne suffit pas d'être convaincu de la nécessité des efforts, non, nous devrons également répondre à Allah le Très-Haut, des bénédictions et des bienfaits qu'Il nous a octroyés.
Si nous accomplissons nos devoirs de manière à satisfaire Dieu, nous serons comme les gens décrits dans le verset coranique que l'honorable lecteur à récité au début de cette réunion:

«لايحزنهم الفزع الاكبر و تتلقّيهم الملائكه»
« La grande frayeur ne les affligera pas et les anges les accueilleront : Voici le jour qui vous a été promis. » (Coran 21: 103)

Quand Allah l'Exalté parle d'une « grande frayeur » cela doit être vraiment effrayant. Mais ceux qui font des efforts et s'acquittent de leurs responsabilités n'auront aucun souci le Jour du Jugement. Nous devons avoir foi en ces choses.

De nombreuses remarques ont été faites au sujet du Majlis par nos députés et des personnes extérieures au Majlis. Le Majlis a reçu des conseils. J'ai moi-même fait quelques remarques mais je voudrais faire une autre remarque qui a peut-être déjà été mentionnée.
Lors de l'examen des questions nationales - dans votre rôle de député qui se manifeste par l'adoption des lois - l'idéalisme et le réalisme sont deux facteurs qui doivent être pris en compte. Vous devez adopter une position idéaliste et ne pas négliger vos idéaux. Votre point de vue doit être idéaliste mais vous devez aussi tenir compte des réalités. Nous avons besoin de définir des limites. Nos responsabilités et celles de l'administration et des représentants du gouvernement doivent être fondées sur les réalités, sans oublier l'idéal qui nous permet d'accroître de jour en jour, nos capacités. Il ne faut pas opposer le réalisme et l'idéalisme. Nous devons avancer vers nos idéaux sans perdre de vue les réalités et sans tomber dans l'illusion. Parfois, il se peut que dans nos décisions et nos actions, nous fassions preuve d'irréalisme. C'est une attitude erronée. Il est nécessaire de garder à l'esprit les idéaux et de progresser dans le sens de leur réalisation tout en tenant compte des réalités existantes. C'est un des points sur lequel je voulais insister.
Un point qui a longtemps été un sujet de discussion est celui de la coopération entre le Majlis et le gouvernement. Vous et moi, ainsi que des responsables du gouvernement ont insisté sur ce point. Cette coopération doit devenir effective. Nous serons face à une situation impossible à régler si le Majlis prétend qu'il a fait tout ce qui était nécessaire et que c'est au gouvernement d'agir ou le contraire. Nous avons besoin d'une étroite coopération. Les prérogatives du Parlement et du gouvernement ont été précisées par la loi. Bien sûr, certaines de ces dispositions ne sont pas toujours claires et c'est un problème qui existe dans notre législation. Nous devons définir clairement les limites. Aujourd'hui, notre pays a besoin de coopération. Le gouvernement ne doit pas avoir tendance à négliger le Majlis et le Majlis ne doit pas gêner le gouvernement et le retarder sans raison valable. Ils doivent s'entraider pleinement et étroitement, mais en même temps, respecter le statut propre à chacun des deux. C'est un devoir très important.
Ils peuvent discuter la loi qui est parfois assez ambigüe. Il est exact de dire que le gouvernement doit appliquer la loi. Ce qui est adopté sous forme de loi doit être appliqué par le gouvernement mais les législateurs doivent tenir compte de la situation du chef de l'exécutif. Les questions exécutives sont très complexes. Ceux d'entre vous qui étaient jadis ministres ou responsables et qui ont une expérience dans ce domaine, savent que le travail sur place est très différent de la programmation. Par conséquent, nous devons tenir compte des réalités. Le gouvernement est sur le terrain pour réaliser les plans. Nous devons tenter de lui faciliter le travail. Nous devons comprendre les problèmes que rencontre le gouvernement. Il est exact que l'administration doit respecter la loi mais il est également exact que le Majlis doit aider le gouvernement à mettre les lois en pratique. Par exemple, si nous donnons au gouvernement une responsabilité sans que le Majlis vote le budget, cela sera irréalisable. Ce sera aussi le cas si le gouvernement élabore un projet de loi en fonction de ses capacités, de son pouvoir et des ressources, et que le Majlis renvoie le projet de loi avec une collection d'amendements. Les responsables du gouvernement se plaignent souvent auprès de moi, de ce genre de difficultés. J'étais moi-même au gouvernement et au Parlement. Je sais ce qu'il faut faire pour arranger les choses ou travailler d'une autre manière. Nous devons prêter attention à ces points.
Les deux institutions doivent coopérer étroitement, cela n'a rien à voir avec les courants et les tendances politiques. Je ne m'adresse pas à ceux qui partagent les tendances politiques du gouvernement, non, même ceux qui sont politiquement opposés au gouvernement actuel doivent suivre ce conseil car ils sont frères en religion et les enfants de la Révolution. Les enjeux sont la Révolution et les intérêts nationaux. Tout le monde doit travailler avec le même niveau d'engagement. Quand une loi est votée par le Majlis, l'administration est tenue de l'appliquer. Il est possible d'obliger le gouvernement à agir conformément à la loi. Cette coopération doit être bilatérale.
Le point suivant que je tiens à mentionner est un point approuvé par les gens expérimentés et les experts des questions parlementaires. Les commissions parlementaires ont une lourde tache à assumer. Bien sûr, les décisions finales seront prises lors des séances publiques mais ce sont les commissions qui font le travail fondamental. Je me rappelle que certains députés étudiaient et examinaient les différents aspects d'une question avant d'exprimer leur opinion dans les commissions du Parlement. C'est très bien si les députés agissent de cette manière. De cette façon, lorsque vous participez à une session publique et que vous écoutez les différents avis sur un projet de loi, vous ferez attention à chaque détail. Mais si vous participez à une réunion sans aucune idée sur ce projet de loi, les commentaires des opposants et des partisans de ce projet, n'auront aucun sens et vos décisions ne seront pas fondées sur des arguments logiques. Cela est le cas dans la législation et d'autres activités parlementaires, comme l'approbation d'un ministre. Si vous étudiez le projet de loi auparavant, vos décisions seront fondées sur des arguments concrets. Parfois il arrive que dix députés soient opposés à un projet de loi, l'atmosphère du Parlement est en faveur de l'opposition mais si vous avez des raisons précises pour défendre le projet de loi et que vous agissez sur la base de conclusions logiques et d'une juste compréhension, ce sera une bonne méthode. Je veux dire qu'il faut sérieusement examiner les projets de loi dans les commissions et même avant, et qu'il est très important de participer régulièrement aux réunions et d'être ponctuel.
Le point suivant concerne le contrôle du Majlis. Le Majlis doit superviser les centres de direction du pays, cela est très important. Vous devez aussi créer un système de contrôle du Majlis et des députés. Votre mandat prendra fin dans deux ans. Il n'est pas sur que vous soyez élus la prochaine fois. Il se peut que vous ne soyez plus jamais député. Des centaines de personnes vont et viennent. Après votre départ, d'autres députés seront élus et prendront votre place. Si vous arrivez à mettre en place un système de contrôle des activités des députés, vous recevrez les récompenses divines tant que fonctionnera ce système, l'inverse est également exact. Si vous ne parvenez pas à créer ce système de contrôle grâce à l'autorité qui vous a été accordée par Dieu, vous serez responsable au Jour du Jugement. Nous sommes souvent préoccupés par le fait que nos déclarations sont, oui ou non, acceptables au tribunal. Ces tribunaux ne sont pas importants. Les tribunaux de ce monde ne sont pas importants. C'est le jugement divin qui est important.

«يعلم خائنة الاعين و ما تخفى الصّدور»
"Dieu connait les regards furtifs et ce que cachent les poitrines" (Coran 40: 19)

Nos intentions sont évidentes pour Dieu. Si nous faisons un travail qui dépasse nos responsabilités, les gens ne s'en rendront peut-être pas compte et personne ne nous remerciera, mais Allah l'Exalté, le remarquera, l'enregistrera et nous récompensera. Par contre, si nous ne faisons rien, les autres ne le remarqueront peut-être pas. Nous pourrons toujours faire semblant et tromper les gens en leur faisant croire que nous faisons du bon travail. Personne ne s'en rendra compte ni ne nous le reprochera mais Allah l'Exalté, enregistre tout et nous demandera des comptes. Je crois que c'est un point très important.
Les députés comme nous tous, peuvent déraper et tomber dans ces pièges. La richesse encourage la fitna, ce n'est pas moi qui le dit mais l'Imam Sajjad (as) :

«المال الفتون»
«Les Biens sont une épreuve" Al-Sahifa al Sajjadiyya, Dua 27

L'argent encourage la corruption et éloigne les cœurs du droit chemin. Il est capable de tromper beaucoup de gens. Certains semblent trop honnêtes pour faire de telles erreurs or nous voyons qu'ils tombent les premiers dans le piège. C'est la même chose avec le pouvoir. Certaines considérations, l'affection ou l'hostilité nous poussent à faire des erreurs. Un mécanisme devrait donc exister pour surveiller les activités de nos députés. Je suis reconnaissant à Allah le Très-Haut, pour le fait que nos chers frères et sœurs, accueilleront favorablement ce contrôle.
Le dernier point dont je veux vous parler est celui du cinquième Plan de développement.
Cela est extrêmement important. Bien entendu, ce plan est actuellement examiné au Majlis. Je souhaite que le cinquième Plan de développement soit examiné de manière à éviter les problèmes que j'ai mentionnés. Le Majlis ne doit pas changer entièrement le contenu du plan et en faire quelque chose de tout à fait différent par rapport au projet initial proposé par le gouvernement. Il doit être réformé et amélioré, mais il ne doit pas être transformé du tout au tout. Cela exige une coopération entre le Majlis et le gouvernement qui ont tous deux, un rôle à jouer à cet égard.
Vous, chers frères et sœurs, devrez apprécier cette bénédiction. Vous avez été élus en tant que représentants du peuple et vous pouvez jouer un rôle déterminant dans ce qui doit ou ne doit pas être appliqué dans le pays. C'est une excellente occasion et une grande bénédiction. Vous devriez jour et nuit, remercier Dieu pour cette grâce.
Dans le passé, le pays n'était ni aux mains du peuple ni aux mains de ses représentants. Les gens n'avaient aucun rôle à jouer. Depuis le Mouvement constitutionnel qui amena le droit de vote, les lois et la création d'un Parlement, les Parlements, sauf les deux premiers, ont été totalement insignifiants. Les parlements et le peuple n'avaient aucune importance. Ni les responsables ni les parlementaires n'étaient élus par le peuple. Les gens n'avaient aucun rôle. Cette situation a changé avec la Révolution. Nous devons en être vraiment reconnaissants et, jour et nuit, remercier Allah l'Exalté, pour cette grande bénédiction.
J'espère qu'Allah l'Exalté, nous accordera à tous l'occasion d'exprimer notre gratitude pour cette bénédiction et de rendre service.
J'espère qu'Allah l'Exalté, fera que l'âme de notre imam qui a permis cette grande victoire et a ouvert cette voie, soit contente de nous.
J'espère qu'Il élèvera sa position dans l'au-delà et la position de nos chers martyrs et mujahids (combattants) qui ont tous fait des efforts durant ces 31 ans, pour renforcer la République islamique.
J'espère qu'Il récompensera tous ceux qui rendent service à la population et qu'Il vous récompensera aussi, chers frères et sœurs.