Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations soient sur notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et sur sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !

La réunion d’aujourd’hui était une réunion très dynamique et très vivante. La jeunesse se caractérise avant tout, par sa vivacité et son dynamisme. Par la faveur d’Allah, elle sera une source de progrès et permettra de saisir les opportunités qui se présentent dans le pays.

La plupart des jeunes qui ont pris la parole aujourd'hui, ont exprimé leurs préoccupations et leurs problèmes. C'est très bien et il n'y a rien de mal à cela. Je ne m'oppose pas à l'expression des préoccupations et des problèmes. Je suis tout à fait d’accord pour que les choses soient dites, mais il faut être prudent dans l’utilisation des mots. En effet, la négligence dans la parole et dans les mots que l'on choisit, peut avoir un impact indésirable et être l’objet de la réprimande divine. Par conséquent, nous devons critiquer avec soin. Cette vivacité et ces revendications – que je développerai plus tard - sont très bonnes.

Avant tout, je voudrais parler des points soulevés par les amis, au début de la réunion. J'ai écrit les principaux points abordés : il y en avait deux ou trois. Un des amis - un honorable orateur - a demandé si les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans la société aujourd'hui - les lacunes et les obstacles que vous avez signalés - sont liés au système ou aux fonctionnaires. La structure de la Constitution est bonne. Bien entendu, ses structures sont complétées au fil du temps. Les lacunes et les failles sont éliminées et comblées au fil du temps. C'est un processus naturel. Par exemple, un jour, nous n’avions pas de Conseil de Discernement. C'était une lacune et une faille. Aujourd'hui, nous avons ce Conseil et il existe d'autres réalisations de ce genre, et c'est le cas dans tous les systèmes du monde. Par exemple, dans un gouvernement présidentiel comme le gouvernement des États-Unis – avec plus de 200 ans d’existence - il y a quelques années, j’ai lu qu'ils avaient créé certaines organisations ou en avaient éliminé d’autres. En d'autres termes, ils complètent leur système. Par conséquent, il n'y a pas de problèmes avec la structure. La structure est bonne. Bien sûr, il est possible de remédier à certaines lacunes. En ce qui concerne le système parlementaire - un des amis à la réunion en a discuté - cette question a déjà été débattue. Lors de la réunion de révision de la Constitution, nous en avons longuement discuté et sommes parvenus à la conclusion que nous constatons aujourd'hui. Les problèmes d'un système parlementaire - du moins pour nous - seraient plus nombreux que les problèmes d'un système présidentiel. En tout cas, je ne vois aucun problème dans la structure. Bien entendu, nous, les responsables, avons certaines lacunes. Cela ne fait aucun doute. Les responsables ont certaines lacunes. Ils ont des goûts différents et certaines limites. Le résultat est que nous commettons parfois une erreur dans nos mouvements. Mais nos erreurs ne ressemblent pas à celles commises par une personne ordinaire. Lorsque nous commettons des erreurs, elles créent de profondes divisions dans la société. 

Les amis ont également abordé la nécessité de mettre fin aux privatisations. De graves erreurs ont été commises dans le domaine des privatisations, comme l’a signalé notre cher frère. J'ai moi aussi, lancé des avertissements et certains domaines ont été améliorés et certains projets n’ont pas été exécutés. La privatisation pose des problèmes spécifiques, mais l’essence même de la privatisation est ce dont l’économie de notre pays a un besoin urgent. C'est un de ces éléments qui complète la structure et qui n'existait pas au premier jour. 

Nous avons examiné l'article correspondant de la Constitution et annoncé ce que nous en avions compris. Tous les experts l'ont approuvé sous tous ses aspects, et ont annoncé que c'était une bonne mesure - et c'est vraiment le cas - et qu'il ne fallait pas l'arrêter. Cependant, dans la pratique, il existe certains problèmes, comme dans de nombreux autres domaines. En conséquence, des erreurs ont été commises et certaines négligences ont été démontrées. Peut-être qu’il y a eu des erreurs dans ce domaine, qu'il convient de réparer. Notre responsabilité est d'empêcher que des erreurs soient commises.

Un autre point est qu'on a accusé cette humble personne que je suis, d’être opposée à la jeunesse révolutionnaire. Vous ne devez pas croire cela. Je ne m’opposerai jamais à la jeunesse révolutionnaire. J'ai toujours approuvé les jeunes impliqués dans l'orientation révolutionnaire et je continuerai à le faire. Bien entendu, cela ne signifie pas que j’approuverai des jeunes révolutionnaires qui commettent un acte répréhensible ou une erreur. Ce n'est pas le cas. Un jour, j’étais moi-même un jeune révolutionnaire dans ce pays. J'ai passé toute ma vie sur ce chemin. Quand je regarde, je constate que j'ai commis beaucoup d'erreurs. La jeunesse révolutionnaire peut aussi commettre certaines erreurs que je n'approuverai pas. Cependant, je soutiens absolument la jeunesse révolutionnaire. Si quelque chose (d’autre) est dit à cet égard, vous ne devez jamais l'accepter ni le croire.

Un des amis a aussi déclaré que le Bar-Jaam [le JCPOA] avait été signé avec l’approbation du guide. Eh bien, heureusement, vous avez des yeux et une bonne intelligence. Vous comprenez tout. Vous devriez regarder la lettre que j'ai écrite et voir les conditions que j’ai posées pour sa ratification. Dans cette lettre, certaines conditions ont été mentionnées pour la ratification de l'accord. Bien sûr, si ces conditions ne sont pas respectées et appliquées, le devoir du Guide n'est pas d'intervenir et d’interdire que le JCPOA soit mis en œuvre. Bien sûr, cela pose la question des responsabilités et des prérogatives du Guide dans de telles circonstances. Je crois que le Guide ne doit pas se mêler des affaires de l’exécutif et ne rien empêcher tant que la ligne de conduite spécifique reste dans le mouvement général de la Révolution. Dans le cas contraire, j’interviendrai mais dans d'autres cas, non. Je ne croyais pas à la mise en œuvre du JCPOA. À plusieurs reprises, j'ai signalé cela aux responsables – à Monsieur le Président, à l'honorable ministre des Affaires étrangères et à d'autres - et je leur ai adressé de nombreux avertissements.

Certains amis ont fait de bonnes critiques. Beaucoup d'entre elles sont légitimes, mais vous ne devriez pas critiquer avec un ton si dur. Vous devez faire attention à deux points : le premier est que lorsque vous faites des critiques, vous ne devez pas laisser l’autre partie en profiter. En d'autres termes, vous ne devez pas parler de manière qu’on puisse vous amener devant un tribunal. Vous devez faire attention à cela. J'ai peut-être lancé des avertissements à cet égard, deux ou trois fois, lors de mes rencontres avec des jeunes. Vous devez éviter de parler de manière à ce que l’autre partie puisse en tirer profit et vous condamner au niveau judiciaire. C'est un point.

Le deuxième point est que vous devez éviter de vous comporter de manière extrémiste dans vos paroles. Dans le Coran, lorsque Dieu dit quelque chose à propos des incroyants et des ennemis du Saint Prophète, il dit ensuite : « Mais la plupart d’entre eux ignorent la vérité » [Coran, 6 : 11]. Le Coran ne dit pas : « Ils ignorent tous la vérité » mais « La plupart d'entre eux ». Cela signifie qu'il y en a parmi eux, qui ne sont pas visés par ce verdict. Il ne faut pas que vous rejetiez carrément un groupe de personnes ou que vous les critiquiez tous de cette façon, car certains d'entre eux peuvent ne pas mériter vos critiques. Ce sont des avertissements importants. Vous êtes mes enfants. Vous êtes vraiment comme mes propres enfants et j'aime que votre conduite et la direction que vous prenez, soient correctes.

Maintenant, je souhaite aborder les points que j’ai notés. Je ne sais pas combien de temps il me faudra. [L'un des participants demande au Guide suprême de continuer son discours après l'iftar et son éminence répond : "Parler après l'iftar sera très difficile"]

Le premier point que j'ai noté concerne le profit que vous devez tirer du mois de Ramadan, en tirant le meilleur parti de votre jeunesse. Mes chers amis, le mois de Ramadan est une très bonne occasion pour se purifier le cœur et l’âme, et renforcer sa relation avec Dieu. Vous devez renforcer cette relation. Nous tous (devons le faire). Le mois de Ramadan est une très bonne occasion pour cela. Se rapprocher du Coran, des prières quotidiennes, des diverses invocations et de l'obligation de jeûner sont des bénédictions que Dieu vous accorde. Ce sont les éléments de cette fête divine que l’on qualifie de « banquet divin » dans les récits. L'obligation du jeûne est un des bienfaits divins qu'Allah, le Très-Haut, vous accorde dans ce festin et ce banquet. La prière est un autre bienfait. Cela est aussi vrai pour les prières quotidiennes. Et cela vous donnera dix fois plus de pouvoir et d’influence à vous - qui êtes jeunes – qu’à nous qui sommes d’un âge avancé et au bout du chemin. C'est comme ça. Vous devez apprécier sa valeur. L'opportunité de la jeunesse qui vous est donnée ne se renouvellera pas. Vous devez saisir cette occasion pour transformer en une habitude votre relation avec Dieu, par les prières quotidiennes et le Coran, ce sera une bonne habitude qui restera avec vous jusqu'à la fin de votre vie. Si vous ne le faites pas, cela sera impossible à un âge avancé ou difficile pour certaines personnes. Ce sera possible, mais ce sera difficile. Cependant, si vous le faites maintenant, cela vous accompagnera comme une habitude personnelle, et sera une source de bénédictions pour votre jeunesse. Par conséquent, vous devez apprécier la valeur de l’obligation du jeûne, des actes de culte et des prières quotidiennes. Vous devez renforcer votre relation avec Dieu et la poursuivre même après le mois de Ramadan, si Dieu le veut. Ceci est notre premier conseil.

Selon les rapports que j'ai reçus au cours des deux dernières années, les associations et groupes d'étudiants ont effectué de bonnes tâches dans différents domaines, notamment sur le plan national et international. Par exemple, en ce qui concerne la privatisation, un de nos frères a déclaré que des jeunes étudiants travaillaient dans ce domaine. Les étudiants se sont investis dans la question de l’entreprise de cannes à sucre de Haft Tappeh et l’entreprise de construction d’automobile de Tabriz, et ils ont vraiment résolu des problèmes. Bien qu'ils n'aient ni argent ni pouvoir, leur présence peut résoudre une tâche énorme et de gros problèmes. Un autre domaine dans lequel ils peuvent exercer une influence, est le soutien aux ouvriers et leurs revendications auprès de différentes organisations. Ces demandes ont une influence. Si les groupes d'étudiants font certaines demandes au pouvoir judiciaire, au pouvoir législatif et au Conseil des experts, cela aura une influence, comme cela a déjà été le cas. C'est ce que vous avez fait et c'est très bien. Des changements ont été effectués au cours des deux dernières années, et ces activités sont visibles dans les groupes d’étudiants.

Un autre exemple est la participation aux questions internationales et régionales, à la question du Yémen, à l'incident récent en Nouvelle-Zélande [massacre de musulmans dans une mosquée par un terroriste] et à la question du Nigeria [Harcèlement et torture des chiites, y compris leur chef, le cheikh Ibrahim Zakzaki] - où des étudiants ont montré leur présence - et dans divers autres domaines. Il est bon de manifester sa présence. Parfois, il est bon d’organiser un rassemblement devant telle ou telle ambassade. Bien sûr, cela doit être fait de manière tranquille, prudente et raisonnable, en montrant son pouvoir moral et spirituel. Grimper aux murs d’une ambassade n’est pas toujours une bonne chose. Dans certains cas, c'est une bonne chose comme dans le cas de la capture du Nid d’espions [ancienne ambassade des États-Unis à Téhéran]. C'était juste (à l’époque), mais ce n'est pas toujours le cas. Votre présence, vos demandes, vos idées raisonnables, votre pouvoir et vos rassemblements seront déterminants. Vous ne verrez pas les effets immédiatement, mais vous devez savoir que ces mouvements auront une influence. Votre participation est donc l’un des domaines sur lesquels j’insiste, que j’approuve et que je souhaite voir se poursuivre.

Selon le rapport que j'ai reçu, le mouvement pour la lecture n'a pas été très suivi parmi les étudiants. C'est une chose que j'ai toujours conseillée. Je tiens à le répéter : vous devez lire et apprendre. Si nous en avons le temps, si Dieu le veut, j'en reparlerai. Vous devez lancer des programmes de lecture de livres. Vous devez lire et étudier. Lors de mes précédentes rencontres avec des étudiants, j'ai souvent parlé des livres du martyr Motahhari, mais je ne veux pas dire que vous ne devez lire que ses livres. Vous-mêmes, vos comités intellectuels et vos aînés devez établir une liste d’études. Vous devez développer, concevoir et définir un programme d’études pour différents lieux et différents groupes d’étudiants, et effectuer des tâches de ce genre. C'est un plan d'action très nécessaire.

J'avais d’autres points à l’esprit que j’ai écrits dans la section relative à la « Déclaration sur la deuxième phase de la Révolution ». Je ne veux pas parler de la Déclaration elle-même, mais je voudrais discuter de ces points avec vous, maintenant que cette Déclaration a été évoquée.

La « Déclaration sur la deuxième phase de la Révolution » était une présentation générale du passé, du présent et de l’avenir de la révolution. Quarante ans se sont écoulées depuis la Révolution. Cette Déclaration était une présentation générale et nous ne sommes pas entrés dans les détails. La Déclaration était une description générale des principales questions de la Révolution. Quatre points principaux ont été soulignés dans cette Déclaration :

Le premier point concernait « la grandeur de la Révolution ». Beaucoup de gens ne font pas attention à cela. Je voudrais attirer l'attention sur ce point et sur le phénomène de la Révolution. L'émergence de la Révolution dans cette zone géographique spécifique et à cet important tournant historique, et sa survie sont importantes. Il s’agit donc d’un point : « la grandeur de la Révolution » à la fois son émergence et sa survie.

Le deuxième point concerne « la grandeur du chemin parcouru et les performances de la Révolution jusqu’à aujourd’hui » en opposition à ceux qui disent avec insistance, que la Révolution n’a pas eu de performances positives. Dans cette Déclaration, j’ai brièvement indiqué que ce n’était pas le cas et que la Révolution avait eu des performances tout à fait exceptionnelles et brillantes, dans divers domaines, notamment dans les domaines politiques, sociaux et scientifiques, et dans le domaine de la justice et de la liberté. La Révolution a enregistré des performances exceptionnelles dans le domaine des importantes demandes humaines, nationales et internationales. Le deuxième point est donc « la grandeur des performances de la Révolution ».

Le troisième point précisé dans la Déclaration, est « la grandeur de l’objectif que nous souhaitons atteindre ». Il s’agit de savoir où nous voulons aller, ce que nous voulons faire et où se situe notre objectif.

Le quatrième point est « la grandeur du rôle des jeunes engagés » : pas tous les jeunes, mais les jeunes qui ont un sens de l'engagement et des responsabilités. Il s’agit de la grandeur du rôle joué par ce groupe de personnes et les jeunes engagés dans la voie que nous avons devant nous et dans la réalisation de cette perspective spécifique.

C’étaient les quatre points sur lesquels nous voulions insister dans cette Déclaration. Bien sûr, comme je l'ai dit, ils ont été brièvement discutés. Beaucoup de choses ne peuvent pas être expliquées dans une Déclaration. Il faudrait écrire un ou deux livres. Cependant il est possible d'expliquer, d'examiner et de réfléchir sur ces idées.

Nous avons besoin d’un mouvement national pour atteindre cette perspective. Un mouvement national doit être lancé dans le pays. Bien sûr, ce mouvement existe déjà, mais il devrait y avoir plus de discipline et le mouvement devrait être accéléré et évoluer vers cette perspective de manière tangible. Ce mouvement s'articule naturellement autour d'une jeunesse engagée. Ce sont les jeunes engagés (révolutionnaires) qui sont le pivot de ce mouvement. Quand je parle de « jeunes », je ne parle pas uniquement des gens entre 22 et 25 ans. Bien sûr, les jeunes de 22 à 25 ans, peuvent accomplir beaucoup de choses. Ce que notre chère sœur a dit est vrai. Elle a qualifié les jeunes de 20 ans de gens de 60 ans, et vous avez tous applaudi. Les jeunes de vingt-cinq ans sont également inclus, mais quand je parle de jeunes, je ne parle pas seulement d’un jeune de 20 ans, les jeunes de 30,35 et 40 ans peuvent jouer leur rôle dans ce domaine. Ils peuvent aussi travailler. Si ces gens sont engagées, ils peuvent entraîner de profondes transformations dans le système de gestion du pays.

Maintenant, on pourrait se poser la question de savoir comment la jeunesse peut entrer dans ce mouvement national. Vous êtes des jeunes engagés et vous voulez être présents dans ce mouvement national. Comment votre présence peut-elle devenir effective ? C'est ce que j'ai écrit pour en discuter avec vous et j’ai un conseil à donner.

S'il vous plaît, écoutez avec attention. Lorsque je parle d’un mouvement raisonnable et discipliné, par « discipliné » j’entends que le mouvement ne doit pas être chaotique comme sont parfois les mouvements nationaux qui n’ont aucune valeur. Un mouvement approprié, discipliné et raisonnable a certaines exigences :

Tout d’abord, il faut connaître la scène. En d'autres termes, ceux qui lancent ce mouvement, qui en sont le pivot ou le propulsent vers l'avant, doivent avoir une compréhension correcte de la scène et de ses éléments. Aujourd'hui, vous souhaitez lancer un mouvement dans votre pays et dans la République islamique. Par conséquent, vous devez savoir dans quelle situation se trouve la République islamique aujourd’hui, à qui elle est confrontée, quelles sont ses opportunités, à quelles menaces elle fait face et qui sont ses ennemis et ses amis. Cela doit être identifié et compris.

Un autre élément nécessaire à ce mouvement est une direction spécifique : une direction raisonnable et acceptable. Dans le mouvement national de la nation iranienne que nous avons proposé et avancé, cette direction est une voie menant à la création d’une société ou d’une civilisation islamique. Nous voulons avancer vers la formation d'une société islamique. Ce mouvement national devrait nous aider à atteindre ce stade et finalement, à créer une civilisation islamique avancée. C'était le deuxième élément.

Le troisième élément dont le mouvement a besoin est un générateur d’espoir et de lumière. Dans chaque mouvement, sans cet élément lumineux porteur d'espoir, les choses ne pourront pas avancer. Heureusement, cela est complètement accessible dans notre pays, dans notre société et pour notre peuple. Ce point positif réside dans les capacités nationales que nous avons identifiées. Aujourd'hui, vous les jeunes, avez identifié vos capacités nationales. La nation iranienne a montré qu'elle était capable d'accomplir de grands exploits. La nation iranienne a lancé la Révolution et instauré la République islamique. Ces actions sont des miracles. L’instauration de la République islamique dans le monde bipolaire du capitalisme et du communisme de l’époque, a été un miracle comme celui de la traversée de la mer – du peuple d’Israël - ou du bâton de Moïse. Ce fut un miracle. Eh bien, la nation iranienne a accompli cela. C'est une chose très importante. Plus tard, elle a réussi à préserver ce système. D'autres ont également effectué de telles tâches il y a quelques années, comme vous l'avez vu. Certains pays d’Afrique du Nord et d’autres pays ont adopté le même plan d’action [faisant référence aux tentatives révolutionnaires dans les pays africains et arabes connus sous le nom de Printemps Arabe], mais ils n’ont pas su le maintenir. Cependant, la nation iranienne a réussi à le faire. La nation iranienne a réussi à résister aux grandes superpuissances et à les forcer à se retirer. Donc, cela en soi, est générateur d'espoir. Nous avons ce générateur d'espoir. Bien sûr, il existe de nombreuses sources d’espoir, dont c’est un exemple. Un autre porteur d'espoir est que le front qui nous était opposé, est en voie de disparition. Je le dis sans aucun doute - Bien sûr, certaines personnes chercheront à justifier, à interpréter ou à nier, mais je dis avec certitude et je peux prouver - mais nous n'avons pas le temps aujourd'hui - que la civilisation occidentale est en plein déclin comme : « celui qui a placé les assises de sa construction sur le bord d'une falaise croulante et qui croula avec elle dans le feu de l'Enfer ? » [Coran, 9 : 109]. Elle est au bord de l'abîme. C'est une réalité. Bien entendu, les incidents et les développements sociaux se produisent progressivement et ne se font pas sentir immédiatement mais même les penseurs occidentaux l’ont ressenti et reconnu. C'est un autre point générateur d'espoir pour nous. La civilisation matérialiste occidentale qui nous est opposée, est en voie de disparition. C'est un autre point qui génère de l'espoir. Et après cela, il y a la promesse incontournable de Dieu qui dit : « Si vous aidez la cause d'Allah, Il vous aidera » [Coran, 47 : 7] et « quelle parole peut être plus vraie que celle d'Allah ? » [Coran, 4 : 122]. Qui est plus véridique que Dieu ? Quelle promesse est plus authentique que celle de Dieu ? Dieu dit : « Si vous aidez la cause d’Allah, Il vous aidera. » Si vous aidez Dieu, c’est-à-dire si vous vous dirigez vers une société et une civilisation islamiques et que vous appliquez la religion de Dieu, Il vous aidera. C'est un autre point qui génère de l'espoir. Par conséquent, le troisième élément - l'espoir - existe également.

Le quatrième élément est qu’à chaque instant, des mesures pratiques sont nécessaires. A chaque instant, certaines mesures pratiques sont nécessaires. Eh bien, c'est notre point de discussion. Ce que vous demandez - la jeune génération pourrait se poser cette question qui est une question cachée – est de savoir quelles sont les procédures pratiques à votre disposition, afin de pouvoir entrer dans l'arène en tant que jeunes. Eh bien, afin de clarifier les quatre éléments que nous avons mentionnés - qui sont tous nécessaires à un mouvement national - nous avons besoin d’esprits actifs et de langues éloquentes. Toutefois, le dernier élément - les procédures pratiques - nécessite des conseils, une concentration, un suivi et une diligence continue afin d’aider la grande caravane de la société et plus important encore, d’aider l’évolution de tous les jeunes de la société. A qui revient ce travail ? qui doit susciter cette concentration, élaborer ce plan, trouver et présenter ces procédures ? Cela revient aux niveaux intermédiaires. Cela ne revient pas au Guide ni au gouvernement ni à d’autres organisations. Cela est la tâche des gens, eux-mêmes. Heureusement, aujourd'hui, ces groupes sont nombreux. Nous avons des intellectuels exceptionnels et efficaces dans divers domaines, parmi nos jeunes et nos responsables, qui peuvent participer à la planification et à l’orientation. Les associations d'étudiants sont un exemple de ces groupes. Les groupes expérimentés et actifs dans les domaines culturels, intellectuels et autres, sont un autre exemple. Quiconque est plus actif dans ces domaines aura plus d'influence. Les affaires sont aux mains de ceux qui sont actifs. La paresse, l'apathie, le découragement et autres ne serviront à rien.

J'ai écrit des exemples de tâches qui peuvent aider la jeune génération à jouer son rôle central dans le mouvement national, et qui lui donneront les capacités nécessaires. J'ai écrit quelques exemples. L'un est la formation de comités culturels. L’établissement de comités culturels dans tout le pays et dans les mosquées - un des amis en a parlé au début de la réunion - est un exemple de ces tâches. Lorsque j'ai parlé de « feu à volonté », cela concernait les groupes actifs dans des domaines culturels, qui peuvent exercer une influence profonde. Cela a été le cas depuis le début de la Révolution et aujourd’hui, ce n’est pas différent. À l’heure actuelle, chaque fois que vous trouvez un groupe de jeunes – disciplinés, intelligents et actifs - qui s’engagent dans un travail culturel, par exemple dans une mosquée ou une association religieuse, comme l’ont mentionné les amis au début de la réunion, vous verrez qu’ils peuvent influencer d'autres jeunes, le quartier dans lequel ils travaillent, leurs parents et les autres étudiants. Ils peuvent susciter un mouvement, engendrer une détermination et créer une vision du monde au sein d'un groupe de personnes.

Une autre tâche consiste à former des groupes travaillant sur des activités politiques. Bien sûr, je ne parle pas de travail de partis. Faire du travail de partis n'est pas quelque chose que je trouve bénéfique, mais le travail politique ne se limite pas aux activités de partis. Faire des analyses politiques, comprendre les événements politiques et transmettre nos connaissances aux autres, sont des tâches fondamentales qui facilitent, façonnent et aident le mouvement général de la société. C'est une des tâches à accomplir.

Organiser des tables rondes et des débats libres dans les universités, est une autre activité. J'ai souvent souligné et conseillé cela mais il n’y a pas eu beaucoup de progrès dans ce domaine. Qui doit le faire ? Si vous attendez que le doyen de la faculté, le responsable culturel ou d'autres responsables le fassent, cela ne servira à rien. C'est vous qui devez le faire. Vous devez organiser des débats libres dans les universités. Cependant, comme je l'ai dit, toutes ces mesures doivent être exécutées de manière disciplinée. Ces tâches doivent être accomplies de manière disciplinée et bien informée, grâce à des études détaillées avec l’aide de personnes actives et éloquentes. Ces mesures seront certainement utiles et influentes. Actuellement, les étudiants, membres des groupes d’étudiants, ne représentent pas un pourcentage élevé de l’ensemble des étudiants du pays. Si vous adoptez ces mesures, ce pourcentage augmentera certainement. Un étudiant qui n’est pas engagé et qui est occupé à des choses non pertinentes, n’aura pas d’impact positif – s’il n’exerce pas d’effet négatif - sur les progrès du pays. Vous pouvez grâce à cela, exercer une influence. Ceci est un autre chapitre. Voici une des solutions et les procédures à entreprendre.

Une autre mesure consiste à former des groupes de travail sur les questions internationales. Comme je l'ai mentionné, un certain nombre de groupes ont adopté ces mesures et ont invité des étudiants de différents pays qui appartiennent au front de résistance, à Téhéran et dans d'autres villes. Ils se sont réunis et ont organisé de bonnes réunions. Nous avons reçu des informations. De tels plans d'action peuvent être adoptés. Cela signifie être actif dans les enjeux du monde islamique. Certains groupes devraient être formés et poursuivre ces tâches sur la question de Gaza, de la Palestine, du Yémen, de Bahreïn, des musulmans du Myanmar et des musulmans européens. Un de nos débats dans les milieux d’étudiants actifs, est lié aux musulmans européens et nécessite une longue discussion. Les questions soulevées dans certains pays, comme les incidents à Paris, constituent un autre domaine d’étude. Ces incidents peuvent être examinés, étudiés et activés. En d'autres termes, certains groupes d'étudiants peuvent travailler sur ces incidents et les incidents régionaux. Ceci est une autre mesure.

Une autre mesure consiste à former des groupes scientifiques et à coopérer avec les centres scientifiques. Une autre mesure consiste à coopérer avec les entreprises fondées sur le savoir et à participer aux travaux économiques. Une autre mesure très importante, consiste à effectuer des travaux liés au service public, comme les groupes djihadistes qui se rendent dans divers endroits. C'est une des meilleures parties du travail des étudiants. Plus ces tâches se développeront et plus elles deviendront fortes et utiles, mieux ce sera. Elles renforceront le corps et l'âme, et mèneront à la réalisation de ce mouvement national.

L’engagement dans des activités d'information : nos organisations de renseignement ne peuvent pas accomplir toutes les tâches et restent parfois bloquées pour différentes raisons. Des informations d'éléments vigilants et bien informés, ont parfois été très utiles. On m'a donné des informations. Cela a été efficace et des actions positives ont été adoptées. Par exemple, on a donné des informations sur des abus de pouvoir dans le domaine de la contrebande et des importations - des exemples ont été mentionnés par les amis lors de la réunion - par exemple, des cas liés aux importations d’aliments pour chiens ou autres. Certains groupes peuvent être actifs dans ce domaine.

Une autre mesure est le travail social. Dans la liste que j'ai présentée, sept, huit, dix, douze mesures ont été énumérées. Cependant, on peut trouver 50 mesures de ce genre. Un exemple d’activités sociales est ce que j’ai mentionnée concernant Haft Tappeh. Ce que les jeunes étudiants ont fait était très appréciable. Ces taches ont été effectuées par des groupes parfois indépendants les uns des autres, qu’il faut guider. Une planification à ce sujet devrait être faite. Tous ces projets devraient être planifiés par les jeunes. Bien entendu, toutes ces mesures devraient être adoptées en s’inspirant de l’orientation générale dont j’ai parlé, c’est à dire la création d’une société et d’une civilisation islamiques. Toutes ces tâches des planificateurs et des centres de décision comme je l’ai dit - qui devraient être confiées aux niveaux intermédiaires - doivent prêter également attention à la direction générale (du mouvement).

Quel sera le résultat de toutes ces mesures ? J'ai noté que le résultat sera d’attirer la jeune génération engagée dans la gestion du pays. L'un des amis se plaignait au début de la réunion, que les jeunes ne sont pas impliqués dans la gestion. Eh bien, comment doivent-ils entrer dans la gestion ? L'entrée dans ce domaine pour la jeune génération, se fait de cette manière. Naturellement, si la jeune génération entre dans le domaine de la gestion et si les hauts responsables du système font partie de cette jeunesse engagée - comme je l'ai dit, ils devraient être de vrais membres du Hezbollah [c’est-à-dire pieux et attachés aux valeurs et aux principes de la République islamique] -  le mouvement national prospérera naturellement et sera accéléré et réalisé. Ainsi, à mon avis, la question de savoir « comment les jeunes entreront dans ce mouvement national ? » aura des réponses claires, dont j'en ai déjà expliqué certaines.

Bien entendu, ces activités ne doivent pas nuire aux travaux scientifiques des jeunes étudiants. Cela n’a rien de contradictoire. Lorsque vous dites : « La politique à long terme du régime est un progrès scientifique qui permet de dépasser les frontières actuelles de la science et d'aller de l’avant », c'est exact. Nous devons sans aucun doute, conquérir les sommets de la science et ces tâches ne doivent pas être un obstacle ni créer des contradictions. Vous pouvez à la fois, exercer ces activités et faire des efforts scientifiques. Vous pouvez être des étudiants remarquables et atteindre des rangs élevés dans différents domaines, tout en participant aux groupes djihadistes, aux comités d'étudiants, aux associations de service public et aux travaux journalistiques.
Un des amis a parlé ici des revues. Je crois que ceux qui écrivent et travaillent dans les revues universitaires devraient former des groupes pour continuer leur travail après l'obtention de leur diplôme. Ce qu'il a mentionné est correct. Ceux qui écrivent dans différentes revues, étaient un jour des étudiants, mais tous ceux qui se sont habitués à cela alors qu’ils étaient étudiants, ne se sont plus investis ensuite, dans le domaine de l’écriture dans des publications ou dans la presse. À mon avis, ils peuvent aussi y travailler. J'ai écrit qu’il fallait créer un réseau d'étudiants-écrivains actifs pour des activités continues dans le domaine de la publication.

J'aimerais soulever deux autres points concernant les étudiants. J'attends de vous, jeunes étudiants et vous chers jeunes - que j'aime beaucoup - que vous assumiez un rôle de pionniers et de bénévoles. N'attendez pas en particulier les jeunes membres des associations d'étudiants, que d'autres vous poussent. Vous devez lancer des mouvements de volontaires. Les jeunes qui ont des capacités intellectuelles - il y en a qui jouent un rôle de premier plan dans les domaines intellectuels et certains dans les domaines de l'exécutif - et qui ont des capacités dans différents domaines doivent être volontaires et dynamiques, comme dans les activités révolutionnaires des combattants à l’époque du taghut. Nous aussi, nous avions votre âge à une époque [le Guide suprême et l’audience rient]. Nous étions au même stade. Il se trouve que cette époque a coïncidé avec les activités révolutionnaires. À cette époque, nous agissions vraiment de façon bénévole. Je ne parle pas de moi, mais c'était vraiment le cas. A cette époque - pendant ces années de combats - nous n’avions personne pour nous guider. Il n'y avait pas de parti, pas d'organisation et pas de foule de gens. Notre magnanime Imam [Khomeiny] était là, bien sûr, mais il était à Najaf ou en Turquie. Parfois, nous recevions un message de sa part, qui réveillait le sang dans nos veines et nous guidait. Il y avait beaucoup d'obstacles. Nous étions soumis à des tortures corporelles et à la prison, et parfois à des obstacles financiers, accompagnés de la faim et d'autres problèmes similaires, mais nous allions néanmoins de l'avant. Les jeunes devraient bouger de la sorte aujourd'hui, comme dans les activités révolutionnaires des combattants pendant la période du taghut. Si ces mesures sont adoptées et que ces listes sont suivies, les complots des ennemis seront déjoués. Tout le monde parle des complots des ennemis, dont le plus important est de paralyser la jeune génération. L’un des complots les plus importants contre notre pays et notre révolution aujourd’hui, consiste à paralyser la jeune génération et à l’occuper à diverses formes de convoitises et diversions, comme les jeux informatiques ou l’accoutumance à la drogue, tout cela dans le but de paralyser la jeune génération. Cependant, les méthodes que j'ai expliquées permettront de déjouer ce complot. Leur volonté de décourager la jeune génération sera contrecarrée par ces mouvements qui génèrent vivacité et espoir. Par conséquent, si vous avancez avec ces mouvements, si Dieu le veut, et si vous préparez le terrain pour la mise en place d'une administration jeune et révolutionnaire, je pense qu'un grand nombre de vos préoccupations, de vos inquiétudes et de vos angoisses prendront fin. Bien sûr, ces inquiétudes ne vous concernent pas uniquement.

Le dernier point très important, est que vous pourriez être témoins de certaines choses qui vous déplaisent. Par exemple, l’orientation politique de telle ou telle personnalité, ou les défauts de tel ou tel responsable, dans un domaine particulier, peuvent vous déplaire. Même si vous êtes témoin d'une centaine de ces cas, vous ne devez pas vous décourager. C’est mon principal conseil. Vous ne devez pas être déçus. Tout est prometteur pour nous. Tout est source d'espoir pour nous. Comme je le disais, notre pays se trouve dans une position où les éléments prometteurs qui nous entourent sont bien plus nombreux que les éléments décevants et décourageants. Vous devez voir et trouver ces éléments prometteurs et les utiliser. Vous devez compter sur Allah, le Très-Haut, et purifier vos intentions. Vous devez savoir qu'Allah, le Très-Haut, vous aidera. Par la grâce d’Allah, vous verrez tous la fin des ennemis de l’humanité - en d’autres termes, la fin de la civilisation américaine décadente actuelle - et la fin d’Israël.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent  !