Dans une allocution télévisée prononcée le 11 août 2021, le Guide suprême de la Révolution islamique, a abordé la situation en Iran, face la récente vague de coronavirus, et a déclaré que ce problème était la question prioritaire et la plus urgente du pays. Voici le texte intégral de cette allocution télévisée.
Au nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Nos salutations à Hussein, Ali ibn al-Hussein, aux enfants de Hussein et aux compagnons de Hussein qui ont donné leur vie pour Hussein (as).
Je n'ai pas l'intention de prononcer un discours mais de soulever quelques points avec les responsables et notre cher peuple, sur la nouvelle vague de la pandémie de coronavirus.
Cette maladie sauvage fait ravage. La maladie est à son sommet non seulement en Iran, mais aussi dans le monde entier. Lorsque cet ennemi, le virus, prend une nouvelle forme, notre formation et notre stratégie défensive doivent changer également. Lorsqu'il entre sur le terrain avec une nouvelle méthode, nous devons, nous aussi, appliquer de nouveaux protocoles et adopter de nouvelles mesures, puissantes et fermes, afin de lutter contre cette maladie qui est aujourd'hui un danger majeur. À mon avis, la pandémie de coronavirus est le premier problème du pays. C'est une question urgente qui doit être traitée sérieusement.
Le taux d'infection et de mortalité est vraiment douloureux. Cela (les chiffres) est facile à dire mais il n'est pas facile de voir que plus de 500 familles doivent pleurer la perte de leurs proches ou que des dizaines de milliers de personnes sont infectées. Le problème n'est pas seulement la perte d'êtres chers, mais aussi la maladie qui est très difficile. Ceux qui sont infectés et tombent malades, ont de nombreuses difficultés pour trouver des médicaments, recevoir un traitement, passer des tests et faire face à divers autres problèmes. Le cœur de chaque musulman et de chaque compatriote s’attriste vraiment à la vue de cette situation. Par conséquent, nous avons certains devoirs.
L'honorable président a heureusement fixé une date limite, il y a quelques jours, ce qui est vraiment un bon plan d'action, car cela aide tous les responsables à prendre conscience de l'importance de la question et à présenter toutes les idées et suggestions nécessaires. Je souhaite profiter de cette occasion pour dire qu'une fois le délai d'une semaine écoulé, tous les responsables devront mettre en œuvre les décisions et les suggestions, quelles que soient les décisions et les idées qu'ils avancent, en tenant compte de tous les aspects de la question.
J'ai parlé des taux d'infection et de mortalité et des problèmes qui en découlent, mais c'est un aspect du problème. Un autre aspect du problème est l'extrême fatigue du personnel de santé. C'est aussi une grande préoccupation. Ils sont exposés à toutes sortes de pressions, physiques et morales. Le personnel de santé, les médecins, les infirmières et autres font preuve d’un grand altruisme. Je tiens à leur exprimer sincèrement ma gratitude, bien que mes remerciements n'aient aucune valeur. L’essentiel est la gratitude de Dieu, le Très-Haut, qui est le Reconnaissant et l'Omniscient, qui voit tous leurs efforts.
Je souhaite soulever certains points avec les responsables et certains points avec les gens. Ce que je veux dire aux responsables, c'est qu’au début de la propagation de la maladie, les tests de dépistage étaient devenus courants, ce qui était une bonne chose. Cela devrait être fait. Le système de santé et les forces mobilisées (le Bassidj) devraient contribuer à fournir des tests de dépistage de manière étendue et gratuite. Aujourd'hui, ces tests ne sont pas effectués pour tout le monde [gratuitement]. Il y a certains problèmes. Les gens doivent payer et cela revient cher pour certaines personnes. Les choses devraient s'améliorer de manière à ce que le diagnostic et les tests de dépistage deviennent accessibles à tous. Bien sûr, les compagnies d'assurances doivent aider. L'administration doit aider pour que le problème soit résolu.
La question suivante concerne le vaccin. Heureusement, un certain nombre de vaccins ont été fabriqués à l'intérieur du pays et la production nationale a également facilité l'importation de vaccins étrangers, comme l'ont reconnu les responsables. Quant à l'importation de vaccins étrangers, l'administration et le ministère de la Santé avaient acheté des vaccins à certains pays qu’ils avaient même payés, mais ils (ces pays) ont rompu leur promesse et ne les ont pas fournis. Quand notre propre vaccin est entré sur le marché et que les gens ont commencé à l'utiliser, la situation s'est améliorée et la voie des importations a également été dégagée. Dans tous les cas, les efforts doivent être intensifiés à la fois pour les importations et pour la fabrication nationale, afin que les autorités puissent fournir le vaccin à la population, de toutes les manières possibles. Des millions de vaccins doivent devenir accessibles.
La prochaine remarque concerne les médicaments. J'ai entendu dire que les pharmacies et les hôpitaux manquent de médicaments ou que les médicaments sont difficiles à trouver, mais qu'ils sont disponibles au marché noir à un prix plusieurs fois plus élevé. Si cela est vrai, cela montre l'existence d'un problème fondamental dans le réseau de distribution, qui doit être sérieusement combattu et résolu. Les médicaments doivent être facilement à la portée de la population.
Le point suivant est la coopération des Forces militaires. Dans les premiers mois, quand la maladie est apparue, les Forces militaires – l'armée ou le CGRI – sont sérieusement entrées dans l'arène et ont accompli de grands exploits. Le Bassidj a également très bien coopéré. Bien que ces forces soient actuellement encore actives, elles devraient utiliser leur potentiel au maximum et aider les gens.
Ce sont des tâches qui incombent aux responsables et qui sont vraiment nécessaires. Il ne faut faire preuve d’aucune considération pour personne. Je ne parle pas de l'imposition du confinement en particulier, car il s'agit d'une question d'experts qui doit être examinée au Siège national de lutte contre le Corona. Cependant, s'ils parviennent à une conclusion, il faudra absolument la mettre en œuvre, de manière ferme et décisive.
Quant aux gens, si notre cher peuple est confronté à ce problème amer, une partie du problème résulte du manque de respect des protocoles. On dit que dans certaines villes, les gens n'observent que 35% ou 40% des protocoles. Ce n’est pas suffisant. Les gens doivent respecter les protocoles à 100%. Si certaines personnes ne peuvent pas mettre un masque ou observer correctement la distanciation sociale, la majorité des gens doivent le faire. C'est un problème qui nous concerne. Si nous-mêmes, nous ne respectons pas les protocoles, nous risquons notre vie et celle des autres, notamment celle des membres de notre famille et de nos proches. Par conséquent, une partie du problème résulte du manque de respect des protocoles. Les gens doivent continuer à être sensibles et prudents comme ils l'étaient au cours des premiers mois de la maladie.
Comme le disent les experts, si les gens observent tous les protocoles, la maladie va diminuer. De cette façon, le personnel de santé du pays se reposera un peu, et les organisations pourront effectuer leurs tâches de la meilleure façon possible. Ensuite, le vaccin sera accessible à tous. Par la grâce de Dieu, le vaccin sera disponible en grand nombre, dans quelques mois, si les responsables agissent avec détermination, ce qui sera le cas, In cha Allah. Dans ce cas, les risques diminueront. Il y aura encore peut-être des infections, mais il n'y aura pas de crise, ni de taux de mortalité élevés ni autant de familles endeuillées. Si les gens respectent complètement les protocoles pendant quelques mois encore – un, deux ou trois mois– le problème s'atténuera ou sera complètement éliminé.
Une autre question importante concerne les cérémonies de deuil pour l'Imam Hussein (as) et les cérémonies d'Achoura. Ces cérémonies sont une source de bénédictions et de miséricorde divine. Elles aident à attirer l'attention divine sur le pays et la nation. Nous avons besoin de ces cérémonies et elles doivent exister, mais elles doivent se tenir dans le respect complet et précis des protocoles sanitaires. Les responsables qui organisent ces cérémonies, les orateurs, les prédicateurs et les panégyristes qui gèrent les réunions et les personnes qui participent à ces cérémonies, doivent respecter les protocoles et observer la distanciation sociale. Il ne faut pas permettre que ces cérémonies, Dieu nous en préserve, deviennent un lieu de propagation de la maladie, ce qui donnerait aux opposants et aux ennemis le prétexte d'accuser les cérémonies de deuil de l'Imam Hussein (as) d’avoir propagé la maladie. Vous ne devez pas laisser cela se produire. Ces protocoles doivent être totalement respectés dans les cérémonies de Muharram. C'est un point.
Le point suivant concerne les dons des gens. Certaines personnes ont vraiment besoin d'aide. Le mouvement public « d'aide pieuse » s'est déroulé de la meilleure manière à certaines périodes, pendant ces 18 mois, notamment lors de l'apparition de la maladie. À ce moment-là, les donateurs et les bénévoles sont vraiment entrés dans l'arène et ont aidé, soit physiquement soit financièrement. Ils ont offert toutes sortes d'aides aux personnes qui en avaient besoin, mais cela doit continuer. Le mouvement doit être relancé. Il y a des gens qui sont obligés de fermer leurs entreprises, qu'il y ait un confinement ou non, et qui sont confrontés à certains problèmes. À mon avis, les mosquées devraient jouer un rôle majeur ici. Les mosquées pourraient être transformées en centres de charité et d'aide pieuse. Dans chaque mosquée, les personnes qui jouissent d’une certaine réputation mais ont des problèmes, doivent être identifiées et les gens peuvent coopérer. C’étaient mes conseils.
Mon dernier conseil concerne la prière, le recours à l’intercession et la supplication. Toutes les choses que j'ai dites ne sont que des instruments et des moyens. Celui qui est la cause et le créateur de tous les instruments est Dieu l'Omnipotent et l'Omniscient. « Par Ta faveur, toutes les causes deviennent effectives » [Extrait de la 7ème prière du Sahifa al-Sadjadiyah]. C'est à Dieu que nous devons demander de l'aide. Les cérémonies de deuil sont de bonnes occasions pour implorer Dieu, pour le recours aux prières des Saint Imams, pour prêter attention à Dieu et Le supplier de répondre à nos besoins. Nous devons prier Dieu, nous repentir et Lui demander Sa grâce, et Dieu, le Très-Haut, nous octroiera Sa grâce.
J'espère que Dieu accordera Ses bénédictions à la nation iranienne. J'espère qu'il sauvera la nation iranienne, tous les croyants et tous les peuples du monde de cette maladie malveillante, et les aidera à s’en débarrasser, In cha Allah.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !