Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 12 décembre 2021 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec des d'infirmiers et des familles de martyrs de la santé à l'occasion de l'anniversaire de la Vénérée Zeynab al-Kubra (que les salutations de Dieu soient sur elle) et de la journée des infirmiers.
Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad et à sa Lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur Terre !
Je tiens à vous féliciter tous, chers frères et sœurs, et militants honorables du domaine de la santé et du traitement, à l'occasion de l'anniversaire de la Vénérée Zeynab al-Kubra (que les salutations de Dieu soient sur elle) et de la Journée des infirmiers.
Cette rencontre est l’occasion de parler des protecteurs de la santé - les chers infirmiers et infirmières - mais avant cela, j'estime nécessaire de soulever quelques points en l'honneur de la grande dame de Karbala, la Vénérée Zeynab al-Kubra (les salutations de Dieu soient sur elle). De nombreuses discussions ont eu lieu et de nombreuses remarques élogieuses ont été faites à propos de Zeynab al-Kubra, qui étaient correctes et appropriées, mais il y a deux points importants dans la vie de cette grande personnalité, que je souhaite aborder ici :
Le premier et le plus important est que Zeynab al-Kubra (les salutations de Dieu soient sur elle) a réussi à montrer les grandes capacités spirituelles et intellectuelles des femmes à toute l'histoire et au monde entier. C'est très important. Malgré les souhaits insensés des personnes qui humiliaient les femmes à cette époque et les humilient à notre époque, Zeynab al-Kubra a réussi à montrer le statut élevé de la femme et le grand pouvoir psychologique, intellectuel et spirituel des femmes. Je donnerai une brève explication à ce sujet. Dire qu'aujourd'hui même, il y a des gens qui humilient les femmes, est un fait, mais je ne veux pas entrer dans cette discussion. Plus que tous, ce sont les occidentaux qui humilient les femmes de manière dangereuse. Cette grande personnalité, Zeynab al-Kubra (les salutations de Dieu soient sur elle), a montré que les femmes peuvent être un océan de patience et d'endurance, et un sommet de sagesse et de bon sens. Zeynab al-Kubra (que les salutations soient sur elle) l’a montré en pratique, non seulement à ceux qui vivaient à Kufa et au Levant à l’époque, mais aussi à toute l'histoire et à toute l'humanité.
Quant à la patience et l’endurance dont a fait preuve Zeynab al-Kubra, elles ne peuvent être décrites en aucune façon. Tout d'abord, elle a fait preuve d'une grande endurance quand, en une demi-journée ou à peine une journée, elle a perdu dix-huit de ses proches dont l'un était son grand frère - le Signe de Dieu, le Maître des martyrs (que les salutations de Dieu soient sur lui), qui sont tous tombés en martyrs sous ses yeux. Ses deux enfants sont également tombés en martyrs, mais elle a enduré tout cela. Une montagne s'effondrerait face à une telle souffrance, mais Zeynab al-Kubra a réussi à faire preuve de patience et d'endurance, et à accomplir ses tâches par la suite, grâce à son grand pouvoir moral. Si elle avait ressenti de l'inquiétude ou de l’impatience, elle n'aurait pas pu prononcer ces discours et lancer ce grand mouvement. Ainsi, un point est la patience face au martyre.
Elle a également fait preuve de patience face aux insultes. Cette femme qui avait vécu dans le plus grand respect et que tout le monde avait en haute estime depuis sa naissance, a été insultée par les voyous et les truands de l'armée omeyyade, mais elle a fait preuve de patience et a tenu bon.
Elle a également fait preuve de patience face à l'immense responsabilité de la garde des orphelins et des femmes en deuil. C'est une grande tâche. Elle a réussi à rassembler et à protéger des dizaines de femmes et d'enfants, endeuillés et blessés, au cours de ce voyage difficile. Ces tâches ont été faites par Zeynab. Elle a fait preuve d'une grande endurance. En effet, Zeynab al-Kubra était un océan de patience et de sérénité. Elle a montré qu’une femme peut atteindre ce point et ce haut niveau de puissance psychologique et spirituelle. En plus de cela, elle a également soigné « le Signe de Dieu », l’Imam Sadjad (que les salutations de Dieu soient sur lui). Cela demandait aussi de la patience, mais elle a réussi à le faire de la meilleure façon possible. Ces points concernaient sa patience.
Quant à sa sagesse, le comportement intelligent et perspicace dont elle a fait preuve pendant sa captivité, étaient vraiment incroyables. Je crois que nous devrions étudier, discuter, écrire et parler de chaque partie de ce comportement et produire des œuvres artistiques à ce sujet, car ce n'est pas une question mineure.
D’autant plus que cette résistance et cette puissance morale se sont manifestées face aux dirigeants, arrogants et orgueilleux, de son époque. A Kufa, quand Ibn-Ziad s'est adressé à elle, avec cette insolence et a dit : « Vous avez vu ce qui s’est passé et que vous avez été vaincus ? » elle a répondu : « Je n'ai rien vu d'autre que de la beauté » [Bihâr al-Anwar, Vol.45, p. 116]. C'était une gifle au visage de cet homme arrogant et malveillant qu’était Ibn-Ziad. Face à Yazid également, lorsqu'il a fait des remarques absurdes et stupides, la Vénérée Zeynab a répondu de manière fracassante. Elle a fait cette déclaration bien connue et vraiment historique : « Faites tout ce que vous voulez et utilisez toutes les ruses que vous pouvez, mais par Allah, vous ne pourrez pas effacer notre souvenir » [Bihâr al-Anwar, Vol.45, p. 135]. Dans notre langage quotidien, cela signifie : « Fais ce que tu veux, mais tu n’arriveras pas à faire oublier aux gens notre souvenir ». A qui a-t-elle dit cela ? À Yazid, cet homme arrogant, hautain, tyrannique et assoiffé de sang. Cela montre le pouvoir d'une femme. Quelle puissance ! Quelle grandeur ! Ces qualités sont un signe de sagesse et de perspicacité. Ces déclarations ont été faites de manière calculée. Mais quand elle s'adresse au peuple, par contre, elle n'exprime pas son pouvoir, elle fait plutôt des remarques critiques, explique les choses et blâme un peuple qui ne sait pas ce qu'il a fait et ce qu'il aurait dû faire.
A Kufa, quand la Vénérée Zeynab a prononcé son discours, les gens se sont mis à pleurer. Puis, la Vénérée Zeynab (que les salutations de Dieu soient sur elle) a dit : « Vous pleurez ? Que vos larmes ne sèchent pas et que vos gémissements ne s'arrêtent pas ». En d'autres termes, elle leur a dit : « Savez-vous ce que vous venez de faire ? » Puis elle dit : « vous êtes comme cette femme qui défait ses tissages après les avoir attachés fermement » [Bihâr al-Anwar, Vol.45, p. 109]. Vous avez détruit tous vos efforts passés. Elle parlait sur ce ton. Je pense qu'il est hautement probable qu'une des raisons importantes du mouvement des Tawwabin (les repentis), qui plus tard se sont soulevés à Kufa, et ont lancé ce grand mouvement, était ce sermon prononcé par la Vénérée Zeynab. C'est le premier point concernant la Vénérée Zeynab. En somme, la Vénérée Zeynab a montré les capacités spirituelles et morales des femmes, avec son comportement et ses déclarations. Elle parlait à la manière du Commandeur des Croyants. Elle a tenu bon comme le Saint Prophète l'a fait face aux incroyants. C'est une des capacités des femmes.
Un autre point important de la vie de cette grande personnalité, qui est un autre signe de sa perspicacité, est le djihad de l’information et de la narration. Elle n'a pas donné au récit de l'ennemi l'occasion de dominer. Elle a fait en sorte que son récit soit le récit dominant, dans l'opinion publique. Le récit de l'événement d'Achoura par Hazrate Zeinab, est resté dans l'histoire jusqu'à aujourd'hui, mais à cette époque aussi, il a influencé les gens du Levant et de Kufa, et ses effets ont duré tout au long de la dynastie omeyyade et conduit à son renversement. C’est une leçon. Je l’ai toujours dit, c'est vous qui devez raconter les vérités sur votre société, votre pays et votre Révolution. Si vous ne les racontez pas, l'ennemi le fera à sa manière. Il dira des mensonges et il justifiera ses actions d'une manière complètement fausse. Il inversera la place de l'oppresseur et de l'opprimé. Si vous ne racontez pas la capture du Nid d'espions [l’ambassade des États-Unis à Téhéran, ndt.] – et malheureusement, nous ne l'avons pas fait - l'ennemi le racontera, comme il l'a déjà fait, et fournira des informations mensongères. Raconter la vérité est ce que nous devons faire et la responsabilité de nos jeunes.
Parlons maintenant des problèmes qui concernent les infirmiers. Ce que je dirai est principalement une discussion sur la valeur des soins infirmiers. C'est un point que je vais soulever. Plus tard, je me pencherai sur les épreuves et les difficultés endurées par les infirmiers. Nous devons savoir quelles sont ces difficultés. La nation iranienne doit savoir ce que les infirmiers endurent dans leur travail. Un autre point concerne les revendications des infirmiers. Eh bien, les responsables sont heureusement présents à la réunion. Je vais en énumérer quelques-unes, pas toutes.
Quant à la valeur des soins infirmiers, le point majeur est qu’il s’agit d'aider des gens qui ont besoin d'aide. En d'autres termes, un infirmier est une personne qui aide une autre personne qui a besoin de tout : elle a besoin d'eau, de nourriture, de confort pour dormir la nuit, de médicaments et autres. Comme des anges, les infirmiers viennent en aide à ces personnes qui en ont grandement besoin. Aider une personne dans le besoin est une valeur élevée dans toutes les cultures, et encore plus dans le cas de personnes malades. C'est un point important sur l’aide aux nécessiteux. Je dois ajouter qu'une recommandation et un commandement des religieux monothéistes concernent l'aide aux nécessiteux. En d'autres termes, vous, les infirmiers, obéissez à un ordre important du monothéisme lorsque vous faites votre travail. Telle est l'importance de ce travail. C'est une valeur très élevée. C'est un point.
Une autre valeur des soins infirmiers réside dans leur difficulté. Il y a plus de récompenses pour les tâches difficiles et elles ont plus de valeur. Une tâche difficile pour laquelle nous endurons certaines épreuves, a plus de valeur dans le système de calcul divin. C'est parce que ces tâches sont accompagnées de difficultés – plus tard, je discuterai brièvement de ces difficultés. Par conséquent, les soins infirmiers ont une valeur supérieure et sont plus importants que d'autres aides, parce que c'est un travail difficile.
Une autre valeur des soins infirmiers réside dans la sécurité qu’ils apportent. La sécurité de qui ? D'abord celle du patient. Lorsqu'un infirmier s'occupe du patient, il se sent en sécurité. Deuxièmement, la sécurité de sa famille qui se sent rassurée de savoir qu'il y a un infirmier à l'hôpital, qui veille sur son malade. La famille se sent rassurée. Sans cette présence des infirmiers, elle se sentirait anxieuse et inquiète. Et troisièmement, ils sont une sécurité pour l’ensemble du peuple. Eh bien, toutes les personnes consciencieuses sont préoccupées par les douleurs et les souffrances des autres. S'il n'y avait personne ni aucun infirmier (ou infirmière) pour s'occuper d'un patient qui souffre, qui a faim et soif, nous serions inquiets mais comme nous savons qu'il y a un infirmier là-bas, nous nous sentons soulagés. Ainsi, les infirmiers sont une source de sécurité pour le patient, pour les membres de sa famille et pour le reste de la population, car les infirmiers apaisent nos inquiétudes. Par conséquent, sur cette base, non seulement les patients, mais aussi les autres personnes qui n'ont aucune relation avec ces patients, sont également redevables envers la communauté infirmière, parce que les infirmiers leur donnent ce sentiment de sécurité et d'assurance.
L'une des raisons supplémentaires de la valeur des soins infirmiers en Iran islamique, est le plaisir qu’éprouvent les puissances arrogantes du monde face à la souffrance de la nation iranienne. Vous ne le croyez pas ? Les ennemis se réjouissent de la souffrance de la nation iranienne. Quelle est la preuve ? Les bombardements chimiques à l’époque de la Défense sacrée en sont la preuve. Des milliers de jeunes ont été atteints de maladies graves, douloureuses et incurables, à la suite de ces bombardements chimiques. Parfois, les membres de leur famille et leurs enfants ont été également infectés. Bien sûr, les bombardements chimiques ont été perpétrés par Saddam, mais qui lui a donné les bombes ? Qui lui a donné les substances chimiques ? Qui lui a donné la permission de les utiliser et qui a observé la situation avec satisfaction ? La simple possibilité qu'un pays possède des armes chimiques provoque un énorme tollé dans le monde aujourd'hui, mais il (Saddam) larguait des bombes chimiques aux yeux de tous. Les États-Unis, l'Angleterre, la France et d'autres pays le regardaient, voire l'admiraient et l'aidaient ! Par conséquent, ils se réjouissent des souffrances de la nation iranienne. Un autre exemple est l’embargo sur les médicaments. Dieu nous a fait miséricorde en permettant à nos jeunes scientifiques de produire le vaccin contre le coronavirus. Ils [les étrangers] ont vu que s'ils fermaient la porte et nous empêchaient d'importer le vaccin, l'Iran le produirait lui-même. Si nos jeunes scientifiques n'avaient pas produit le vaccin, on ne sait pas comment le vaccin aurait pu être disponible pour la nation iranienne et les responsables du pays. Ils se réjouissent de la souffrance de la nation iranienne.
Eh bien, dans de telles circonstances, si vous, infirmiers (et infirmières), pouvez mettre un sourire sur les lèvres d'un patient et de sa famille, vous êtes en fait, engagés dans un djihad contre l'arrogance. C'est pourquoi les soins infirmiers peuvent également être qualifiés de lutte contre l'arrogance. Voilà le statut de la société des infirmiers qui a de nombreuses valeurs. Je n'en ai signalé que quelques-unes, mais on pourrait en dire beaucoup à ce sujet. Ces points concernaient les valeurs des soins infirmiers.
Quant aux difficultés et aux aspects amers de la vie des infirmiers, sachez que les soins infirmiers sont durs à supporter et amers. Voir les douleurs, les souffrances, les gémissements et l'insomnie des patients, constamment, est très amer et très difficile. C'est une des choses les plus difficiles pour tout le monde. Lorsque vous êtes constamment témoin des besoins physiques des patients et que vous vous occupez d'eux - pas seulement en les regardant et en passant à côté d'eux - et lorsque vous soignez ces douleurs, lorsque le patient a faim et soif, lorsqu'il a d’autres besoins auxquels vous répondez jour et nuit, ce sont les difficultés de la profession d’infirmier. Par conséquent, la profession d’infirmier est difficile par nature.
Parfois, ces épreuves se multiplient, comme pendant la pandémie de coronavirus et la Défense sacrée. Pendant la Défense sacrée aussi, les mêmes difficultés existaient. La plupart d'entre vous sont jeunes et ne se souviennent pas de ces jours-là. Ceux qui étaient présents sur le terrain, savent de quoi je parle. A l'époque de la Défense sacrée, nous avions un certain nombre d'hôpitaux pas loin du front. J'ai moi-même vu ces hôpitaux de près. Il y avait des médecins et des infirmiers dans ces hôpitaux qui subissaient de violents bombardements. J'étais moi-même présent dans l'un de ces hôpitaux lorsqu'il a été bombardé. J'ai vu de près ces bombardements intenses. Les sauveteurs avançaient au milieu du feu et du sang. Ces difficultés existaient également pendant la Défense sacrée et elles étaient plusieurs fois plus nombreuses.
Cela a été aussi le cas à l'époque du Coronavirus. Au cours [de la pandémie] du coronavirus aussi, le travail est devenu beaucoup plus difficile. Les heures de travail ont augmenté et les jours de congé ont diminué. Pendant les vacances de Norouz [Nouvel An], les infirmiers n'avaient pas de temps pour leur propre famille, leurs enfants, leur conjoint et leurs parents. Ce sont des choses significatives et importantes. À une époque où tout le monde se repose et profite de son temps, les infirmiers et les infirmières doivent faire face à des incidents amers et à des maladies difficiles, et ne peuvent pas rentrer chez eux. Tout cela est très difficile. Ils ont également été témoins des morts. Comment peut-on être patient face à la mort d'une personne ? Pendant la pandémie, les infirmiers ont assisté à plusieurs reprises à la mort de nombreuses personnes – âgées, jeunes, hommes et femmes. Ce sont des choses vraiment difficiles.
En outre, ils ont assisté à la mort de leurs propres collègues. Combien de leurs collègues sont décédés ! Jusqu'à la veille et le jour précédent, leurs collègues étaient à leurs côtés, mais maintenant, ils ont été infectés par le Corona et sont décédés. Ce sont des choses difficiles à supporter. À mon avis, la nation iranienne devrait voir et comprendre ces difficultés et apprécier la valeur de la communauté infirmière. A côté de toutes ces difficultés, il y a le risque constant d’être infectés par cette maladie mortelle. Combien d'infirmiers ont été infectés ! Chaque infirmier et infirmière considèrent comme probable d’être contaminés du jour au lendemain. C'est un danger très grave. Dans le passé, nous avions entendu parler des épidémies de choléra, de peste et autres. Il y avait des personnes qui aidaient les patients, veillaient sur eux et les soignaient, mais elles étaient infectées et mouraient. Il y a eu quelques cas comme celui-ci. Cependant, nous en avons abondamment été témoins à notre propre époque.
Je dois parler aussi ici des volontaires qui coopéraient avec les infirmiers : les religieux, les étudiants et d’autres jeunes qui se rendaient dans les hôpitaux, apprenaient quelques techniques et aidaient (le corps médical). Ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient. La même chose est arrivée à l’époque de la Défense sacrée. Des non-professionnels sont entrés dans l'arène pour aider les infirmiers à cette époque aussi. Poussés par leur sens des responsabilités, ils se rendaient à l'hôpital et aidaient le personnel médical et les infirmiers, de toutes les manières possibles. À mon avis, cela indique une vérité importante et glorieuse de notre cher pays et de notre cher peuple. Cela montre l'énergie, le dynamisme et la conscience de la nation iranienne. Cela indique que cet esprit existe au sein de la nation iranienne. Bien sûr, cela a également été vu lors d'autres calamités nationales. Je n'ai mentionné que ce qui concerne les infirmiers, mais nous en avons toutes sorte d’autres exemples. Cet engagement et ce sens des responsabilités se sont manifestés dans la nation iranienne, avant la Révolution - pendant les activités contre l'oppression monarchique - jusqu'après la Révolution, pendant la Défense sacrée, et après cela, dans la période du coronavirus. Cet esprit existait dans les activités prérévolutionnaires contre l'oppression monarchique de la même manière qu'il existait pendant la Défense sacrée et après cela, pendant la pandémie et le grand mouvement scientifique du pays. C'est une chaîne importante qui montre l'esprit de notre nation.
Cela montre l'identité de notre nation. Ce mouvement est un mouvement générateur d'identité pour la nation. L’identité dont émergent des héros comme le Martyr Soleimani, le Martyr Fakhri-Zadeh et le Martyr Shahriari. C'est une vérité qui se manifeste sous diverses formes. C’est l'identité de la nation iranienne. Ce sont des vérités génératrices d'identité. Elles sont à la fois un signe d'identité et une force dans le renforcement et la formation de l'identité de la nation iranienne. Ces points étaient liés aux difficultés (que connaissent les infirmiers).
Je souhaite maintenant m’adresser à nos artistes. Nous manquons de narrations artistiques sur ces évènements. Les incidents à l'hôpital dont j'ai parlé, sont un exemple. Les épreuves et les difficultés auxquelles sont confrontés les infirmiers ont une thématique artistique. Comme le disent couramment les artistes, dans un terme occidental, ces incidents ont des thèmes « dramatiques ». Par conséquent, nous pouvons produire des œuvres artistiques à partir de ces évènements, dans le domaine des arts dramatiques, des arts visuels, de la poésie et de la littérature. Ils (les artistes) doivent inclure ces évènements dans leurs œuvres artistiques. Ce sont de grandes ressources culturelles. Tout le monde doit les utiliser, mais ceux qui peuvent en tirer le meilleur parti sont nos artistes. Heureusement, nous ne manquons pas d'artistes engagés et dévoués, qui devraient entrer dans l'arène. Voilà au sujet des épreuves et des difficultés, qui ont été brièvement discutées. Bien sûr, on pourrait en dire beaucoup plus à leur sujet.
Quant aux revendications, la principale revendication de la communauté infirmière est un renforcement de la communauté infirmière. Pour être bref, la communauté infirmière attend de nous tous – en particulier des organisations responsables puisque l'honorable ministre est également présent ici – que nous la renforcions. Si nous ne renforçons pas la communauté infirmière, nous en subirons les préjudices dans les épreuves. L’incident du coronavirus l’a clairement montré. Nous en pâtirons lorsque nous aurons besoin d'aide. La communauté infirmière doit être renforcée pour les jours difficiles. Nous n'en ressentons peut-être pas toujours le besoin – bien sûr, à l'heure actuelle, nous en ressentons le besoin et nous avons des problèmes dans le domaine du personnel et d'autres domaines, j'expliquerai cela plus loin – mais en pensant que nous n’avons pas de problème majeur maintenant, si nous ne renforçons pas la communauté infirmière, nous en pâtirons dans les moments critiques comme la pandémie de coronavirus.
Plus précisément, l'une des revendications des infirmiers est la tarification des services infirmiers. Bien sûr, c'est leur principale demande. Je l'ai dit aussi l'année dernière et j'ai beaucoup insisté. Malheureusement, les responsables n'ont pas fait leur devoir. La loi sur les tarifs infirmiers a été votée en 2007, et jusqu'aux derniers jours de l'ancienne administration, ses règlements n'ont pas été précisés. En d'autres termes, la loi existe depuis 14 ans, sans réglementation précise. Pourquoi cela ? J'insiste pour que le ministère de la Santé poursuive la question de la tarification des services infirmiers dans cette administration. Il s'agit d'une demande importante pour les infirmiers, qui est d’ailleurs une demande légitime.
Une autre question est le manque d'infirmiers. Nous n'avons pas le nombre d'infirmiers nécessaire. Les chiffres qui m'ont été présentés étaient des comparaisons avec les chiffres mondiaux. Je n'ai rien à voir avec cela. La moyenne mondiale peut être bonne ou mauvaise. Ce qui me préoccupe, ce sont nos propres besoins. Nous n'avons pas autant d'infirmiers que de lits d'hôpitaux. Certains parlent de 100,000 et certains mentionnent un nombre moins important. Je ne veux pas fixer un chiffre parce que je ne sais pas exactement de combien il s’agit, mais je sais qu'il y a une pénurie d'infirmiers. Le nombre d'infirmiers devrait être évalué en fonction de nos besoins, car le nombre actuel est insuffisant. Bien sûr, ce n'est pas une tâche qui peut être accomplie en un ou deux mois, cela prend du temps, mais elle doit être accomplie dans ce laps de temps, si Dieu le veut.
Un autre problème est la sécurité de l'emploi. Ce problème s'est également produit les années précédentes. C'est aussi arrivé pendant la pandémie de Coronavirus. Des gens ont été appelés à venir travailler et ont signé des contrats à court terme, mais dès que les besoins ont été satisfaits, on leur a demandé de partir. Sans sécurité d'emploi, pour quel motif s'engage-t-on dans une carrière d’infirmiers ? Par conséquent, la sécurité d'emploi est une des diverses exigences des infirmiers. Il ne faut pas considérer les infirmiers comme une main-d’œuvre sous contrat à court terme. Nous ne devons pas les embaucher aujourd'hui et les licencier demain. La sécurité d'emploi est importante. Bien sûr, il existe certaines façons de le faire que les experts connaissent bien. Il y a aussi d'autres revendications, mais il ne nous reste plus de temps et je ne continuerai pas à en parler. Les amis – en particulier ceux du ministère de la Santé et du Traitement – doivent poursuivre ces questions.
Il y a deux points qui ne concernent pas les infirmiers, mais sont liés à la question de la santé. Je souhaite en discuter, car ils sont importants. Un point concerne le réseau de santé du pays. J'ai également insisté sur cette question dans le passé. Au cours des années 1980 et 1990, l'administration et les organisations se concentraient sur la santé et la prévention, ce qui a eu de très bons effets. Nous devons poursuivre la même politique. C'est important. Mieux vaut prévenir que guérir. Le traitement est nécessaire et je ne veux pas dire que nous devons l'ignorer, mais nous ne devons pas non plus ignorer la prévention. L'exigence pour cela est de rénover le réseau de santé qui a été créé auparavant et qui avait certains avantages. Le réseau qui existe actuellement, est faible et a été délaissé. Il doit être renforcé et rénové. Si ce réseau de santé est activé, il pourra être à l’origine de grandes tâches à des coûts moins importants.
Le deuxième point est la répartition équitable des médecins (dans le pays). Je ne veux pas entrer dans une discussion pour savoir si nous avons suffisamment de médecins ou non. Les responsables savent si nous avons suffisamment de médecins ou non, mais ce que je sais, c'est que la répartition des médecins n'est pas équitable. Il y a des lacunes dans certaines régions du pays – dans les régions éloignées. Nous devons prêter attention à la répartition équitable des médecins. Ce sont les points dont je voulais discuter.
Vous devez demander l'aide d’Allah, le Très-Haut, et compter sur Lui. Nous devons demander à Dieu de nous aider dans toutes les affaires du pays et de la vie. Nous devons implorer Dieu et nous appuyer sur Lui : « Et pour celui qui met sa confiance en Allah, Allah lui suffit » [Coran 65 : 3]. Quiconque s'en remet à Dieu, Il lui suffit. Bien sûr, compter sur Dieu ne signifie pas que nous ne devons pas travailler. Cela signifie que vous devez travailler dur en faisant confiance aux promesses de Dieu Qui a dit qu'Il bénira vos efforts. Nous devons faire confiance aux promesses divines.
J'espère que vous aurez un avenir meilleur que le présent et le passé, si Dieu le veut. J'espère que la nation iranienne bénéficiera de vos efforts et de vos services, et qu'Allah, le Très-Haut, vous récompensera tous, chers infirmiers (et infirmières). J'espère qu'Il rendra la nation iranienne victorieuse et glorieuse dans tous les combats contre les ennemis.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !