Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'Univers et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre !

Soyez les bienvenus, chers frères et sœurs, et enseignants qui ont l'honneur de guider les générations futures. Quelles que soient les louanges que nous faisons aux enseignants, cela est insuffisant. J'espère qu'Allah, le Très-Haut, nous aidera tous - vous et moi - à faire ce qui Le rendra satisfait.

Je remercie l'honorable ministre qui a soulevé de bons points dans ses déclarations, sur les décisions qu'ils ont prises et les plans qu'ils ont formulés. Cependant, je tiens à lui rappeler ainsi qu'à toute son organisation, que nous ne manquons pas de bonnes décisions, de bonnes lois et de bons plans (nous avons beaucoup de bonnes décisions et de bons plans) mais ce qui est important, c'est de les mettre en œuvre et de les suivre. Il est facile d'établir un centre, un centre militaire ou des centres, économiques, culturels et autres. Ce qui est important, c'est que ces centres puissent continuer leur travail et avoir un bon rendement. Vous devez rechercher des moyens sérieux et diligents, pour que ce que vous voulez faire – car je remarque que vous êtes attentif aux questions importantes du système éducatif – soit mis en pratique. Vous devez poursuivre ces questions jusqu’à leur application, si Dieu le veut.

Eh bien, le but de cette réunion annuelle avec les chers enseignants – qui a subi des fluctuations au cours de ces deux dernières années à cause de la pandémie, mais qui s'est heureusement tenue cette année en présentiel – est de souligner le rôle important des enseignants dans la culture nationale. C'est notre objectif. Nous voulons que la valeur des enseignants soit reconnue. Nous voulons que la valeur de l'enseignement devienne une valeur bien ancrée dans les mentalités, mais ce n'est pas le cas pour le moment. Nous devons faire en sorte que les enseignants et leurs familles soient fiers d'eux, et que la société les considère comme des personnes honorables. Nous devons atteindre ce point. Cela nécessite des paroles et des actes. Je vais faire dans une certaine mesure, la partie orale, aujourd'hui.

Le mot « Enseignant » a deux fonctions, pas une. La première fonction est de considérer un enseignant comme un instructeur et un transmetteur de connaissances. Eh bien, c'est déjà une valeur élevée et noble. Allah, le Très-Haut, Lui-même est un enseignant : « Car c'est Dieu qui vous enseigne » [Coran 2 : 282] et « (IL) a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas » [Coran 96 : 5]. Dieu s'attribue ce rôle qui est très élevé. C’est aussi le cas des prophètes et du Saint Prophète de l'Islam : « Et (il) vous instruit le Livre et la Sagesse » [Coran 2 :151]. L’enseignant a donc une telle signification. Tous les sages, érudits, faqihs et personnalités, grandes et remarquables, comme notre cher martyr Motahhari, étaient des enseignants et cela a vraiment une grande valeur. L’enseignant est donc une personne qui transmet des connaissances à une autre personne. C'est une des fonctions de l’enseignant.

Une autre fonction des enseignants est l'éducation, qui est une fonction différente. A l'heure actuelle, notre discussion porte sur la deuxième fonction. Notre discussion ne porte pas sur le concept d'enseignant en général, mais sur l'enseignement dans ce sens particulier. La valeur de la seconde fonction est deux fois plus grande de la première. Pourquoi ? Parce que leurs destinataires sont des personnes beaucoup plus susceptibles d'être influencées par cette forme d'enseignement que tous les autres groupes. L'importance de l'enseignement est là. Un enseignant du système éducatif a la première fonction mais travaille aussi dans un domaine où personne ne peut le remplacer.

Vos destinataires sont au meilleur âge pour être influencés et formés, et ils n'oublieront jamais ce que vous leur avez enseigné pour le reste de leur vie. C'est très important. Nous sommes constamment en train d'apprendre quelque chose. Selon notre âge et les capacités de notre mémoire, nous apprenons quelque chose et oublions l'autre, mais nous n'oublions jamais ce que nous avons appris dans notre enfance. Nous ne l'oublions pas normalement. Il y a un dicton arabe célèbre qui dit : « Apprendre dans l'enfance, c'est comme graver sur du marbre ». Apprendre à cet âge, c'est comme graver quelque chose sur une pierre avec soin et minutie. Cela ne s’effacera jamais et restera toujours. Vos interlocuteurs ont ces particularités.

J'ai souvent parlé de la nouvelle civilisation islamique et j'ai utilisé l'expression « civilisation de l'épanouissement islamique ». C'est une civilisation où les talents s'épanouiront et se manifesteront au bon moment. J'en ai longuement parlé. Les ressources humaines sont la principale infrastructure de toute civilisation.

Qui sont ces ressources humaines dans notre pays ?

Qui peut atteindre un si grand objectif dans l'avenir ?

Une génération avec certains attributs. Aujourd'hui, vous voulez former cette génération : une génération indépendante, qui a une identité irano-islamique ferme et profonde, et qui ne se laisse pas tromper par les vestiges des civilisations orientales et occidentales disparues. Il s'agit d'une génération sage, bien informée, compétente et habile qui connaît le mode de vie islamique et les traditions iraniennes. Une telle génération est nécessaire pour construire cette civilisation. Depuis le début de la Révolution, nous avons cherché à former cette génération. Bien sûr, on ne peut pas dire que nous avons totalement échoué. Non, nous avons heureusement eu certaines réalisations dans plusieurs domaines. Des gens avec ces qualités ont été formés et ont montré leurs talents, grâce à nos professeurs, dans différents domaines, comme vous le savez parfaitement, dans l'économie, l'armée, la politique et autre, mais cela ne suffit pas. Si nous voulons construire cette civilisation dans sa forme complète, nous devons développer cette génération et cette formation de manière globale. Par conséquent, si nous décidons d'accepter cela, il n'y a aucune opportunité pour la République islamique, meilleure que les 12 années d'éducation. Ces 12 années sont la meilleure occasion pour la République islamique pour transmettre correctement les valeurs et les idéaux de la Révolution à cette génération, et lui inculquer l'identité islamo-iranienne. Ces 12 années sont la meilleure opportunité.

Eh bien, c'est la mission du système éducatif et des enseignants. Comme vous le voyez, c'est une tâche grande et gigantesque. Ce n'est pas un enseignement ordinaire et banal. C'est une manière fondamentale d'enseigner. Heureusement, le terrain est préparé pour le système éducatif. C'est-à-dire que le gouvernement de la République islamique dispose d'une vaste organisation nationale au ministère de l'Éducation, qui s'étend jusqu'aux régions les plus reculées du pays et au plus profond des villes et des villages. C'est une opportunité très importante. Et dans ce vaste domaine, il y a des oreilles et des cœurs prêts à écouter, qui attendent que vous leur parliez. Souvent, j’ai dit à certains érudits et religieux, qui travaillent dans les domaines de l'éducation et de l'enseignement, qu’avant la Révolution, nous attendions que des gens viennent écouter nos discours, mais que maintenant, de grandes foules d'étudiants assistent à nos discours. Cela vaut aussi pour les enseignants. Au cours de la semaine et pendant de longues heures, vous avez des oreilles et des cœurs à votre disposition, qui attendent que vous ouvriez les lèvres et disiez quelque chose qui, consciemment ou inconsciemment, attirera leur cœur. Ce qui est important, c'est que vos mots touchent leur cœur s'ils sont prononcés correctement. Nous devrions en apprécier la valeur. C'est une question et une opportunité très importantes.

Ces remarques élogieuses sur le système éducatif montrent à quel point il s'agit d'une organisation valeureuse. L'honorable ministre a correctement mentionné qu'un regard sur le système éducatif actuel, peut faire prédire l'avenir du pays. C'est correct. Si nous regardons le système éducatif aujourd'hui, nous pouvons deviner à quoi ressemblera l'avenir du pays. C'était un compliment au système éducatif qui est un compliment sincère et non un compliment protocolaire.

Bien sûr, il y a quelques problèmes dans notre système éducatif à propos desquels je soulèverai quelques points. Éliminer ces problèmes et atteindre le point souhaitable exigent de la perspicacité, de l'intelligence, de la détermination, de la diligence, de la patience et de l'endurance. Les gestionnaires ne doivent pas se fatiguer ou s’impatienter. Ils doivent poursuivre la tâche avec patience.

Pour cela, nous avons besoin de certains outils. Pour mener à bien ces tâches, il nous faut avant tout, du matériel pédagogique. Vous devez faire attention à l'importance de ces supports pédagogiques. On ne peut pas accomplir ces tâches en parlant et en conseillant. Le système éducatif doit préparer du matériel pédagogique pour les objectifs que j'ai décrits. Il faut à la fois du matériel pédagogique et davantage d'enseignants. Nous avons des problèmes au niveau du nombre d'enseignants. Selon le rapport que j'ai reçu, à l'heure actuelle, environ 70000 enseignants sont sur le point de prendre leur retraite alors que nous pouvons employer et envisageons d'employer seulement la moitié de ce chiffre. C'est un grave problème. Nous devons travailler là-dessus. Plus tard, je parlerai des écoles de formation d’enseignants [Farhangian].

La qualité des enseignants est également importante : leurs connaissances et leurs compétences sont importantes. Il ne faut pas que les personnes qui obtiennent de mauvais résultats à l'examen d'entrée, s’occupent de l'enseignement. Vous devez planifier de manière à ce que les meilleures personnes en termes de connaissances, de moralité et de formation morale et religieuse, entrent dans le domaine de l'enseignement. Ce sont des qualités nécessaires pour un enseignant. Si nous avons l'intention d'atteindre ces objectifs, l'une des questions à traiter est celle des enseignants. Bien sûr, nous avons besoin de plans et d'activités supplémentaires, et j'espère que ces choses seront faites. Cependant, nous avons toujours eu des professeurs très bons et engagés, même avant la révolution. Les professeurs avant la révolution, ont formé des élèves qui ont lancé un magnifique mouvement étudiant autour des questions révolutionnaires. L'un des phénomènes les plus frappants de l'époque révolutionnaire, était la présence d'étudiants qui ont même été massacrés. Un exemple est le 13 Aban [4 novembre 1979], et le massacre qui a eu lieu à proximité de l'Université de Téhéran. Cela indique que les enseignants étaient actifs. Au début de la Révolution aussi, ces mêmes élèves éduqués par les professeurs de l'époque, ont rempli les lignes de front et un grand nombre d'entre eux sont tombés en martyrs comme de nombreux enseignants d’ailleurs. Aujourd'hui, les mêmes conditions existent. Aujourd'hui aussi, nous ne manquons pas d'enseignants engagés, pieux, religieux, soucieux et enthousiastes. Bien sûr, nous avons aussi d’autres professeurs avec d'autres particularités.

Eh bien, il serait bon d'examiner séparément les problèmes du système éducatif. Certaines questions concernent l'ensemble du système éducatif et d'autres concernent les enseignants. Ces questions ne doivent pas être mélangées. En d'autres termes, il faut savoir quels sont les points de vue et les perspectives sur chaque sujet, et qui sont les destinataires et les responsables.

Quant au système éducatif, il y a un point général sur lequel je voudrais insister. Cela a été souligné dans diverses discussions verbales et écrites. Nous devons faire quelque chose pour que nos étudiants aient une véritable identité nationale. Le but de former des élèves et de les envoyer à l'école – primaire ou secondaire – ne doit pas être simplement de leur faire apprendre quelques leçons. Bien sûr, ils doivent apprendre ces leçons et acquérir des connaissances, mais le point le plus important ou du moins le point aussi important que l'acquisition de connaissances, est la formation d’un sentiment d'identité. Nous devons former des gens qui ont une identité nationale et confiance en soi, afin que nos enfants soient pleinement familiarisés avec les gloires et les réalisations du pays. C'est quelque chose qui n'existe pas aujourd'hui. Il y a beaucoup de personnalités exceptionnelles. Monsieur le ministre a mentionné Kazemi Ashtiani. Vous pourriez mener une enquête auprès des élèves de votre école, pour voir combien d'entre eux connaissent Kazemi Ashtiani avec tous les services qu’il a rendus et les qualités innées qu’il possédait – c’était un jeune homme – (par contre) combien connaissent par exemple Ronaldo (le footballeur) ! Parfois, les enfants de nos familles mentionnent des personnes dont je ne peux même pas mémoriser le nom. Ils les connaissent bien et savent ce qu'ils font, mais pourquoi ne connaissons-nous pas nos propres héros nationaux ? C'est très important.

Lorsque nous parlons d'identité nationale, cela signifie en partie, que les élèves connaissent les personnalités nationales et leur passé scientifique, politique et international. Ils doivent connaître les réalisations et les efforts qui ont été faits. Combien d'enfants aujourd'hui - les troisième et quatrième générations - ont une connaissance correcte des questions révolutionnaires ? A part son nom et quelques commentaires élogieux, combien d'informations ont-ils sur notre magnanime Imam [Khomeiny] ? Combien d'informations ont-ils sur les scientifiques du pays qui sont des sources d'honneur national ? Dans quelle mesure connaissent-ils les idéaux de la Révolution qui a réussi à déclencher une énorme tempête et à mettre en mouvement un gigantesque océan. Qu'un mouvement révolutionnaire soit capable de déplacer toutes les parties d'un pays - à l'époque révolutionnaire, les manifestations et les rassemblements ne se limitaient pas à Téhéran et à quelques autres grandes villes, de telles manifestations se tenaient également dans les villages – est une véritable tempête.

Qu’est-ce qui a fait bouger les gens de cette manière ? Qu'est-ce que l'Imam a fait ? Que disait-il ? Quelles étaient ses idées ? Aujourd'hui, plus de 20 livres sur les déclarations et les écrits de l'Imam sont disponibles. Dans quelle mesure ont-ils été lus ? Quelle attention ont-ils reçue ? Nos enfants devraient connaître les idéaux de la Révolution. Une simple connaissance ne suffit pas, ils doivent avoir un lien étroit avec ces idéaux. Nos jeunes et adolescents du primaire et du secondaire doivent être mêlés à ces idéaux, et leurs cœurs et leurs âmes doivent s'y attacher profondément. Nous avons bien sûr, besoin de formules chimiques et mathématiques, de langues étrangères, etc. Ces déclarations ne signifient pas que nous devons mettre ces leçons de côté. Ces leçons sont nécessaires et nous croyons que le drapeau de la science doit être hissé de plus en plus haut chaque jour, mais en plus de cela, nous devons hisser le drapeau de l'identité nationale, glorieuse, révolutionnaire et islamique.

Les enfants doivent comprendre la valeur de la résistance, et que chaque membre d'une nation est un résistant. Que veut dire « résistant » ? Cela signifie quelqu’un qui ne recule pas devant le chantage, ne tremble pas à la moindre attaque de l'ennemi et ne cède pas, face aux menaces. C'est ce que signifie « résistant ». L'élixir pour régler les problèmes du pays est le sentiment national et l'esprit de résistance. Eh bien, le monde est un monde de menace où tout le monde fait avancer ses affaires par la menace. Tous ceux qui peuvent opprimer le font, et il n'y a pas de différence entre les petites et les grandes puissances, les blocs de l'Est et de l'Ouest. Par conséquent, une nation doit être capable de résister. Nous devons apprendre cela dès notre enfance. Cela doit être mis en nous dès notre adolescence. Il en est de même pour la confiance en soi. Ce sont des choses qu'ils doivent apprendre. C'est avec ces qualités que naît une génération qui construit une civilisation : une génération qui peut faire honneur à la nation et au pays. Toutes ces choses se passent à l'école. Vous voyez à quel point les enseignants sont importants. Le système éducatif est l'entrepreneur de cette tâche et en raison de ces qualités, le ministère de l'Éducation ne peut être comparé à aucun autre ministère.

Un autre point concernant les questions éducatives, qui est lié à la planification du ministère de l'Éducation, est de séparer les sciences bénéfiques des sciences sans valeur. Vous êtes vous-mêmes des spécialistes en la matière. Vous êtes plus informés que moi sur ce sujet. À l'heure actuelle, dans nos écoles secondaires et peut-être dans nos écoles élémentaires, certaines matières qui sont enseignées sont peu utiles aux élèves, que ce soit à l'heure actuelle ou dans l'avenir. Ce sont des matières qui sont mémorisées, seront oubliées et ne les aideront en aucune façon dans la vie, ni au niveau scientifique ni au niveau pédagogique. Vous devez identifier et éliminer ces sujets. La science bénéfique est une science qui peut révéler et cultiver les talents des jeunes et des adolescents, et fournir une base intellectuelle et pratique pour leur avenir. C'est cela une science bénéfique. Ces sciences auront naturellement un impact sur le progrès et l’élévation du pays. Il ne sert à rien d’inonder l'esprit des élèves avec un tas de choses inutiles. Une partie du temps scolaire devrait être consacrée à la formation. Cela s'est également reflété dans les déclarations de M. le ministre. Vous devez poursuivre cette affaire. Le style de vie islamique, l'esprit de camaraderie et la coopération sociale sont des choses que les enfants doivent apprendre à l'école. Je pourrais également mentionner la discipline et le respect de la loi. L'un de nos problèmes est l'indiscipline qui existe dans la vie sociale et familiale. Dès notre adolescence et notre jeunesse, nous devons apprendre l'ordre, la discipline et le respect de la loi. Le goût pour l'étude et la recherche peut être développé chez les jeunes et les adolescents. Vous pouvez leur transmettre ces choses et cet ensemble de compétences. Il en va de même pour les activités djihadistes et la lutte contre les préjudices sociaux. Tous peuvent lutter contre les préjudices sociaux lorsqu'ils sont motivés à le faire. C'était un autre point.

Le point suivant concerne le Plan de Transformation qui a également été souligné par M. le ministre. Le Plan de Transformation n'est pas vraiment dans un état satisfaisant. Ce Plan existe depuis 12 ans. Les honorables ministres (de l’éducation) au cours de ces années – apparemment, six ministres avec un certain nombre d'adjoints - ont pris le relais au cours de ces 10 années, et ce transfert de gestion en soi, fut un problème sérieux. Chacun a agi d’une certaine manière. Ils m'ont aussi donné des rapports disant qu'ils ont fait telle ou telle chose, mais la réalité est que le Plan de Transformation n'a pas été exécuté. Bien sûr, certaines parties ont peut-être été exécutées, mais ce Plan est un ensemble de tâches interconnectées. Si les responsables du système éducatif croient qu'il y a un défaut, très bien, ils peuvent le mettre à jour, le compléter et éliminer les lacunes. Ils doivent faire preuve de détermination pour aller de l'avant en fonction de ce Plan, et pour mesurer sa progression, certains critères doivent être définis. Ils ne doivent pas se contentent de dire que tel ou tel pourcentage du plan a été réalisé. Il doit y avoir des indices quantitatifs clairs, pour qu'on sache à quel point il a progressé. Eh bien, c'étaient des questions générales sur le système éducatif.

Je souhaite soulever deux ou trois points concernant les enseignants. La lourde charge dont j'ai parlé, incombe aux enseignants. Autrement dit, ce sont les enseignants qui sont la partie exécutive de l’affaire. Certains enseignants peuvent également influencer les prises de décision et d'autres non, mais toute la tâche de mise en œuvre incombe aux enseignants. Ce sont les enseignants qui doivent accomplir ces grandes tâches pour leurs interlocuteurs – des millions d'adolescents et de jeunes. C'est un rôle unique. Par conséquent, comme je l'ai mentionné plus tôt, tout le monde doit apprécier la valeur des enseignants. Avant tout, les enseignants eux-mêmes, doivent reconnaitre leur rôle et savoir quelle grande tâche leur incombe. Il ne faut pas se fatiguer et se décourager, minimiser le travail à cause des problèmes qui existent naturellement dans la vie – les moyens de subsistance et autres problèmes - et considérer cette tâche avec mépris. La vocation enseignante est quelque chose de très important. C'est une très belle profession. Les enseignants eux-mêmes, doivent être les premiers à comprendre le grand rôle de l'enseignant. Comme je l'ai déjà mentionné, à l'époque révolutionnaire, pendant la Défense sacrée et lors de divers événements politiques qui ont eu lieu dans le pays, les enseignants ont réussi à jouer leur rôle en guidant les jeunes et les adolescents du pays dans la bonne direction.

En plus de ressentir ce rôle important, les enseignants doivent se sentir responsables d’un bien qu’on leur a confiée. C'est aussi une responsabilité. Les enseignants doivent sentir qu'ils sont responsables de ce qui leur a été confié. Ce bien qui leur a été confié et qu’il doit faire progresser, est le plus grand bien qui existe. Les adolescents qui leur sont confiés – les adolescents et les jeunes sont les ressources chères du pays tant au niveau national que familial, car les familles confient leurs fils et leurs filles, à vous, les professeurs – sont un bien très précieux qui leur est confié. Ce bien est entre vos mains. Un poète a dit : « Je suis un tableau blanc et prêt pour chaque dessin » [extrait d'un poème de Mirza Habib Khorasani]. Ce tableau blanc et ce tabula rasa est prêt pour toutes sortes de dessins. C'est vous qui faites les dessins. Ils doivent quitter l'école avec une valeur ajoutée que vous avez créée. Vous devez profiter de cette confiance de la meilleure façon possible, moralement, scientifiquement et comportementalement parlant. Vous devez raviver l'esprit de sagesse et l'intelligence dans les esprits qui vous ont été confiés. Sûrement, si nos professeurs sont religieux et pieux, cette tâche sera accomplie de la meilleure façon possible et j'espère qu’il en sera ainsi. C'était un autre point.

Un autre point concerne l'Université Farhangian – dont on a parlé lors de la réunion - l'Université Shahid Rajai et d'autres écoles de formation d’enseignants. Ces universités sont vraiment très importantes. La création de ces universités était vraiment nécessaire. Il fallait vraiment aller de l'avant avec elles. Il y a quelques années, je suis allé à l'Université Farhangian et j'ai abordé certaines questions nécessaires, avec un grand nombre de jeunes qui étaient rassemblés. Cette université a une lourde tâche. Ces universités et ces écoles de formation d’enseignants doivent être renforcées à tous les niveaux : je veux dire en termes de matériel, de gestion, de professeurs, de programmes et d'activités de formation. Sinon, quelles universités répondra à nos attentes au sujet des enseignants ? C'est très important. Ces universités de formation d’enseignants doivent fonctionner de manière à ce que de très bons enseignants en sortent. C'était un autre point.

Un autre point est que, selon le rapport que j'ai reçu, les disciplines et les domaines de connaissances de nombreux enseignants ne correspondent pas à leur domaine d'études. À mon avis, cela est très important. Ils ont étudié une discipline et enseignent dans un autre domaine. Bien sûr, je sais que cela est dû au manque d'enseignants et que les directeurs ont peu d'options, mais il faut quand même penser à trouver une solution. Ces gens ont fait beaucoup d’efforts pour étudier dans une discipline particulière, ils doivent pouvoir enseigner dans leur domaine.

Pendant la pandémie aussi, les enseignants ont vraiment eu beaucoup de mal. La période du Coronavirus a été vraiment une période difficile pour les enseignants. C'était un territoire inconnu avec de nombreuses tâches. Parfois, les enseignants devaient faire un double travail, ils devaient donner des cours en présentiel et également enseigner en ligne et dans le cyberespace. Cela signifiait une charge supplémentaire de travail. C'était vraiment difficile pour eux et je les remercie sincèrement.

En ce qui concerne les problèmes de subsistance, je ferai le conseil que j'ai toujours fait. Bien entendu, les ressources gouvernementales sont limitées. Il y a vraiment des problèmes et nous le reconnaissons et devons y prêter attention, mais l'assurance des enseignants, la retraite et les frais de santé doivent être fournis à temps. Ce sont des questions importantes qui doivent certainement retenir l'attention.

Mon dernier point est que j'ai de nombreuses attentes du système éducatif dont j’attends une planification, mais vous, les enseignants, vous ne devez pas attendre que ces plans soient mis en œuvre. Vous pouvez faire beaucoup de choses de vous-mêmes. Il y a des enseignants qui ne reçoivent pas de projet pédagogique précis, mais qui parviennent à former et à perfectionner un groupe d'élèves, grâce à leurs propres initiatives, leur souci et leur altruisme. J'espère que vous aussi, vous réussirez dans ce domaine.

Je demande à Allah, le Très-Haut, d'associer les âmes de nos chers martyrs, en particulier les étudiants-martyrs et les enseignants-martyrs, à l’âme de Ses saints, et j'espère qu'Allah, le Très-Haut, associera l'âme de notre cher Imam Khomeiny – à qui nous devons tout ce que nous avons car c'est lui qui nous a guidés vers ce chemin – à l’âme de Ses saints et qu'Il nous aidera tous à remplir nos devoirs.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !