Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'Univers et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre !
Je vous souhaite la bienvenue, chers frères, chères sœurs, personnalités influentes dans les affaires importantes du pays – spécialement les membres de la magistrature qui exercent cette influence et ont un tel rôle - vous réussirez, In Cha Allah, dans cette occasion qui vous est donnée. Je suis heureux que, grâce à Dieu, nous assistons à un certain soulagement dans cette épidémie et avons pu vous rencontrer directement.
Tout d'abord, je tiens à rappeler la mémoire de notre cher martyr, l'Ayatollah Beheshti (que Dieu soit satisfait de lui) et de ceux qui étaient avec lui (lors de l’attentat), et de tous les martyrs du Pouvoir judiciaire. Que Dieu élève leur statut, In Cha Allah. Le martyr Beheshti (que Dieu soit satisfait de lui) était une personnalité exceptionnelle.
C’était vraiment un homme éminent. Au cours de ces années, depuis la victoire de la révolution et le moment où il est revenu de l'étranger jusqu'au moment de son martyre, nous avons eu une coopération étroite et continue avec lui, et honnêtement, c’était une figure éminente. C'était la même chose dans les domaines où nous avons travaillé ensemble. Au Conseil révolutionnaire, le groupe a élu l'Ayatollah Taleghani comme président du Conseil révolutionnaire, mais tout le monde savait qu'il avait besoin d'un vice-président et que ce vice-président était M. Beheshti qui a été élu.
L'administration du Conseil révolutionnaire était sous la responsabilité de M. Beheshti même du vivant de M. Taleghani. C'était une figure éminente. Que Dieu élève son statut, In Cha Allah.
A cette occasion, je voudrais porter un regard sur les conditions de cette époque, qui est très instructif. Rappeler les circonstances du 7 juillet, il y a 41 ans, est très instructif. Tout d'abord, à cette époque, la guerre imposée connaissait les pires et les plus difficiles conditions. Le régime de Saddam avait rapproché ses forces de nos grandes villes du sud et de l'ouest. Ils avaient pris certaines villes comme Ahvaz et Dezful, et s’étaient approchés d’autres villes à l'ouest du pays.
Dans les premiers mois de l'année 60 (1981) - les mois d'avril, mai et juin - j'étais dans la région de l'Ouest. Maintenant que je vous parle, je ressens encore la douleur qui remplissait l'espace ce jour-là. Un nuage de douleur couvrait toute la région occidentale.
Partout où nous allions, à côté de ces hauteurs connues sous le nom de Baraftab près de Kermânchâh, quand nous sortions en voiture, pour nous rendre à un endroit, nous n’étions nulle part en sécurité, partout nous étions exposés aux tirs d'artillerie ou aux obus des ennemis. Ils nous entouraient de partout. L'atmosphère était vraiment très lourde, les forces ennemies dominaient, nos forces n’étaient pas préparées, nos possibilités étaient faibles et les possibilités de l’ennemi abondantes.
Notre brigade militaire à Ahvaz, par exemple, qui aurait dû avoir environ 150 chars, n’en avait qu’une vingtaine ou une trentaine, je ne me souviens plus. C'était la situation de la guerre.
A l'intérieur du pays, à Téhéran même, c’était la guerre civile, une guerre civile dans les rues de Téhéran même. Les « hypocrites » étaient descendus dans la rue, avec tout ce qu’ils avaient trouvé – des cutters pour moquettes et autres – et attaquaient le peuple, les gardes des comités et du CGRI. C’était la guerre, Téhéran était en guerre. C’était la situation le 7 juillet.
La situation politique dans le pays [était telle que], presque une semaine avant le 7 juillet, l'incompétence du président de l'époque (Bani Sadr) a été constatée au parlement et il a été démis de ses fonctions. C'est-à-dire un pays sans président. Dans une telle situation, le pays a perdu une personnalité comme le martyr Beheshti. Les piliers de la révolution qui soutiennent la révolution ne peuvent être évalués à leur juste valeur, le martyr Beheshti était un de ces piliers qui nous a quittés dans cette situation.
Environ deux mois plus tard, le nouveau Président et le Premier ministre - Rajai et Bahonar - ont été ensemble, victimes d’un attentat lors d'une réunion. Beaucoup d'entre vous peuvent s'en souvenir encore aujourd’hui, mais les chers jeunes n'ont pas vu ces choses, ne connaissent pas l'histoire exacte et les détails. Chers jeunes et chers enfants, réfléchissez à ces choses !
Environ deux mois plus tard, (après Beheshti) Raja'i et Bahonar, alors Président et Premier ministre, ont été assassinés et ont disparu. Peu de temps après, plusieurs commandants de haut rang de l'armée et du Corps des gardiens, ont été tués dans un accident d'avion, le martyr Fallahi, le martyr Fakuri, le martyr Kolahdooz et autres.
C’est-à-dire qu’en moins de trois mois, nous avons été témoins de ces évènements amers, horribles et dévastateurs ! Quel pays connaissez-vous, quel gouvernement connaissez-vous qui puisse résister à tous ces événements et ne pas tomber ? Vous êtes le Pouvoir judiciaire d'un tel système. Le peuple s'est levé, l'imam s'est levé comme la montagne de Damavand, les responsables soucieux et la jeunesse révolutionnaire se sont levés, et ont fait tourner la situation à 180 degrés.
Ils ont transformé les défaites continues en victoires continues, ont combattu les hypocrites, ont réordonné l'armée et le CGRI, et ont fait revenir le pays à la normale.
Un point lorsque ces événements ont eu lieu - que ce soit le martyre de Beheshti ou les événements ultérieurs – est que l'ennemi à chaque fois, s'est réjoui et espérait que les bases de ce système révolutionnaire s’étaient effondrées. Mais ils ont été déçus. Ils ont été déçus ce jour-là, et ont connu cette déception de nombreuses fois, au cours de ces quatre décennies. A un moment donné, l'ennemi s’enhardissait face à une faiblesse ou une lacune de la République islamique, puis de nouveau perdait l’espoir.
Cela s'est produit plusieurs fois. Cependant, le problème de l'ennemi est qu'il ne peut pas comprendre la raison de ces échecs, il ne peut pas discerner et comprendre pour quelle raison la République islamique peut se relever, s’exposer aux dangers et continuer son chemin à chaque fois, malgré tant de pressions. Il ne comprend pas. Ils (les ennemis) ne peuvent pas comprendre que dans ce monde, en dehors des calculs et des relations politiques, il y a d'autres calculs et relations qu'ils sont incapables de comprendre, qui sont des lois divines que je vais maintenant décrire brièvement.
Les « Sunnat » signifient les lois divines qui régissent la nature et les sociétés humaines :
وَ الشَّمسُ تَجری لِمُستَقَرٍّ لَها ذَلِکَ تَقدیرُ العَزیزِ العَلیم
وَ القَمَرَ قَدَّرناهُ مَنازِل
Ce sont des règles.
لَا الشَّمسُ یَنبَغی لَها اَن تُدرِکَ القَمَر
Ces lois sont celles que nous observons dans la nature, comme la loi de la gravité, que nous voyons et que tout le monde comprend. Mais il y a des lois que tout le monde ne comprend pas mais qui sont très nombreuses dans le Coran et dont j’en présenterai quelques-unes, comme :
Vraiment Dieu est avec les croyants
Et quiconque lutte, ne lutte que pour lui-même
qui est plus véridique que Dieu ?
Dieu aide celui qui L’aide
Si vous aidez Dieu, Dieu vous aidera
Ce sont des lois. « وَ مَن اَصدَقُ مِنَ اللَهِ قیلًا » : Qui est plus véridique que Dieu ? Dieu dit que c’est une règle. Une autre règle est « لَیَنصُرَنَّ اللَهُ مَن یَنصُرُه » : Dieu aide tous ceux qui L’aident, «لَیَنصُرَنَّ الله » avec ses symboles d’insistance, ou «اِن تَنصُرُوا اللَهَ یَنصُرکُم ». Ce sont des règles divines.
Si votre voie, votre façon d’agir, votre direction sont une aide à Dieu – c’est-à-dire une aide à la religion de Dieu et aux valeurs divines - si vous allez dans cette direction, vous gagnerez, Dieu vous aidera. Bien sûr, à condition que vous agissiez et ne vous contentiez pas de paroles. Il faut passer à l'action. C'est une loi divine.
« Si vous êtes reconnaissants, très certainement J'augmenterai [Mes bienfaits] pour vous », est aussi une règle divine. Ce sont toutes des règles divines. « Et quant à ceux qui luttent pour Notre cause, Nous les guiderons certes sur Nos sentiers. Allah est en vérité avec les bienfaisants ». (Coran 29 :69)
Dieu est avec les justes, c’est une loi divine. Ce sont toutes des lois divines.
J'ai dit lors d'une réunion dans ce même Husseiniya, que lorsque le prophète Moïse s’échappa avec les Enfants d'Israël en direction du fleuve, pendant la nuit – le lendemain ou le surlendemain, ce n'est pas clair dans le récit - le Pharaon a compris et s’est lancé à leur poursuite avec ses partisans. Ils marchaient avec peine et eux avec des chevaux.
Quand ils se sont approchés et qu’ils les ont vus, « فَلَمَّا تَراءَا الجَمعان », les compagnons de Moïse, les Enfants d’Israël, peureux et de faible foi, se sont tournés vers Moïse et ont dit : « اِنّا لَمُدرَکون », « Ils vont nous rattraper, ils vont nous attraper. Nous sommes perdus ». Moïse a dit : « اِنَّ مَعِیَ رَبّی سَیَهدین کَلّا » « Il dit : « Jamais, car j'ai avec moi mon Seigneur qui va me guider ». C'est une tradition divine, ce sont des lois divines.
La tradition divine signifie la loi. Comment fonctionne la loi ? La loi a un sujet et une sentence, un sujet et un résultat. Si vous la suivez, le résultat est assuré. « اِن تَنصُرُوا اللَهَ یَنصُرکُم » l’aide à Dieu est le sujet, et le résultat, est Son soutien « یَنصُرکُم». Si vous suivez la règle, le résultat est assuré. Il n’y a aucun doute là-dessus.
Ce sont des promesses divines. Le Coran est une déclaration claire du Seigneur pour nous, sans aucune exagération ou contradiction. Cependant, la condition est que vous suiviez la règle. Si vous suivez la règle, le résultat est assuré.
C’est ce qu’a fait la République islamique, ce jour-là. Chaque fois que nous avons gagné, c’est parce que nous avons agi ainsi. [C'est-à-dire] Nous nous sommes conformés à la tradition divine, et Dieu, le Tout-Puissant, a arrangé le résultat. Il a dit : « Et s'ils se maintenaient dans la bonne direction, Nous les aurions abreuvés, certes d'une eau abondante » (Coran 72 :16)
Il a dit : « Si vous résistez, Dieu vous abreuvera et vous n’aurez plus besoin de rien ».
Nous avons résisté, nous sommes restés droits, Dieu a répondu pleinement à nos besoins. Le contraire est vrai. Les traditions de Dieu, Tout-Puissant, sont multiples. S’Il dit : « لَئِن شَکَرتُم لَاَزیدَنَّکُم » « Si vous êtes reconnaissants, très certainement J'augmenterai [Mes bienfaits] pour vous », Il dit aussi : « وَ لَئِن کَفَرتُم اِنَّ عَذابی لَشَدید » « Mais si vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible ». C'est aussi une tradition divine. « کَفَرتُم » signifie le gaspillage des bienfaits – ne pas utiliser les bienfaits, les utiliser d’une mauvaise façon ou en abuser, dans ce cas, le résultat sera « اِنَّ عَذابی لَشَدِید » (Mon châtiment est terrible). C’est aussi une règle divine.
Si nous nous conformons à ces lois, le résultat est certain, c'est-à-dire que les deux sont des lois divines. Il y a deux cas dans la sourate Al-Imran et il est étrange que ces deux cas soient tous les deux, dans la même sourate, et presque sur le même sujet. Bien sûr, il y a deux sujets, mais les deux sont liés et expriment deux sortes de traditions.
Il s’agit des lois sur la victoire et la défaite, dans les versets 173 et 174 de la sourate Al-Imran:
« Certes ceux auxquels l'on disait : « Les gens se sont rassemblés contre vous, craignez-les » cela accrut leur foi et ils dirent : « Allah nous suffit, Il est notre meilleur garant ». Ils revinrent donc avec un bienfait de la part d'Allah et une grâce. Nul mal ne les toucha »
Vous devez avoir entendu le récit de la bataille d'Uhud où quelqu'un comme Hamza Seyed al-Shuhada, est tombé en martyr, où le Prophète (as) et le Commandeur des Croyants [Imam Ali (as)] ont été blessés, et où beaucoup sont tombés en martyrs ou sont retournés, épuisés et blessés, à Médine. Les Qurayshites, ces ennemis qui n'avaient rien pu faire jusque là - qui avait porté un coup aux musulmans mais n’avaient pas pu les vaincre - s'était cantonnés à l'extérieur de Médine, à quelques kilomètres de Médine, pour attaquer le soir.
Ils pensaient que les musulmans étaient fatigués, qu’ils ne pourraient rien faire et voulaient en finir. Leurs agents sont venus à Médine pour les effrayer, ils ont dit : « Les gens se sont rassemblés contre vous, craignez-les » « Ce soir ils vont vous attaquer ». Ils voulaient semer la peur. Ceux à qui ils s’adressaient et à qui ils voulaient faire peur ont répondu : « Non, nous n’avons pas peur, Dieu est avec nous ».
Le Prophète a ordonné que les blessés d’Uhud, ceux qui avaient été blessés le même jour, se rassemblent. Ils se sont rassemblés et il leur a dit d’aller à la rencontre des ennemis. Ils sont partis, les ont vaincus puis sont revenus : « Ils revinrent donc avec un bienfait de la part d'Allah et une grâce. » [Coran, 3:174]
Ils ont pris beaucoup de butin sans aucun problème, ils ont vaincu l'ennemi et sont revenus. C'est une règle divine. Si face aux intimidations de l'ennemi, vous dites « Allah nous suffit, Il est notre meilleur garant » et si vous accomplissez vos devoirs, vous obtiendrez le résultat. Cette [partie de] la sourate Al-Imran nous présente cette règle divine. Cela concerne ce qui s’est passé après Uhud, peut-être quelques heures après.
L’autre partie concerne la bataille d'Uhud, elle-même. Les musulmans avaient d'abord attaqué et écrasé l'ennemi, puis ils ont perdu ce qu’ils avaient conquis à cause de leur amour pour la vie d’ici-bas, et la situation s'est inversée. Encore une fois dans la sourate Al-Imran, le Coran déclare : «وَ لَقَد صَدَقَکُمُ اللهُ وَعدَه » « Dieu a accompli Sa promesse envers vous ». Nous avions promis que si vous combattez dans le chemin de Dieu, nous vous apporterons la victoire ». Nous avons rempli notre promesse « اِذ تَحُسّونَهُم بِاِذنِه » « quand par Sa permission vous les tuiez sans relâche »
Vous avez pu faire pression sur eux et les vaincre, avec la permission de Dieu. Vous avez été les premiers à réussir. Là, Dieu a fait Son œuvre. Dieu a tenu Sa promesse mais qu'avez-vous fait ? Au lieu de rendre grâce pour cette promesse et ce bienfait divin, « حَتّىٰ اِذا فَشِلتُم » vous avez fléchi, vos yeux sont tombés sur le butin, vous avez vu des gens ramasser le butin et vos jambes ont fléchi : « Jusqu’au moment où vous avez fléchi, où vous vous êtes disputés »
Vous avez commencé à vous disputer. Une vision scientifique sociologique doit être appliquée à ces interprétations coraniques. Découvrez comment un pays, un état, un gouvernement peuvent progresser, ou comment être arrêtés et tomber, trouvez-les dans ce verset coranique : « (jusqu’au moment où) vous avez fléchi, où vous vous êtes disputés à propos de l'ordre donné, et vous avez désobéi » [Coran 3:152]
Vous vous êtes rebellés, vous avez désobéi. Le Prophète (SAW) vous avait dit de faire cela, vous ne l'avez pas fait « après qu'Il vous eut montré (la victoire) que vous aimez ! » [Coran, 3:152] Vous étiez au bord de la victoire, mais vous avez agi de cette manière et : « Il en était parmi vous qui désiraient la vie d'ici-bas et il en était parmi vous qui désiraient l'au-delà. Puis Il vous a fait reculer devant eux » [Coran, 3:152]
Ici, la tradition divine est de vous faire reculer devant eux « صَرَفَکُم عَنهُم ». Là, la tradition divine était de tenir tête à l'ennemi et d'aller de l'avant, ici, il s’agit de vous faire reculer, vous et les autres, à cause de votre amour du monde et du bien-être, de votre paresse, de votre refus de l’effort et de votre recherche d’une proie (du butin).
Ces deux versets proches dans la sourate Al-Imran, expriment deux règles divines.
Le Coran est rempli [de ces traditions divines]. J'ai dit, du début à la fin du Coran, comme vous pouvez le voir, les règles divines sont constamment expliquées et répétées. À plusieurs endroits, le Coran le dit et cela est répété dans 4 ou 5 sourates : « Telle est la règle d'Allah appliquée aux générations passées. Et tu ne trouveras jamais de changement à la règle d'Allah » [Coran 48 :23]
Les lois divines sont des lois pieuses. Dieu n'a de parenté avec personne. Dire que nous sommes musulmans, chiites et une République islamique, et faisons tout ce que nous voulons, est inacceptable. Nous ne sommes pas différents des autres. Si nous respectons les premières règles, il y aura un résultat, si nous suivons les secondes règles, le résultat sera différent. Il n'y a aucun doute là-dessus.
En 1360 (1981), face à tous ces incidents et à ces problèmes intenses, nous avons su nous tenir debout et décourager l'ennemi, et aujourd'hui nous pouvons le faire aussi. Le Dieu de 1360 est le même Dieu que le Dieu de cette année. Le Dieu des moments difficiles et aussi le Dieu des autres moments, toutes les règles divines sont à leur place. Essayons d’utiliser ces règles divines pour le progrès. C’est ce que nous devons faire.
Abordons la question de la justice. Eh bien, M. Mohseni a fait un bon rapport. Il a mentionné dans son rapport, des points que j’avais notés et que je voulais conseiller, et a dit que cela avait été fait. J’en parlerai de nouveau.
Le Pouvoir judiciaire est comme les autres Pouvoirs, un élément fondamental du pays, pas seulement dans notre pays, mais partout. Vos succès et vos échecs dépendent tous des règles divines, et affectent tout le pays. Ce noble verset de la sourate Hajj clarifie notre devoir à tous : « Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salat, acquittent la Zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. » [Coran 22:41]
« اَقامُوا الصَّلوةَ » signifie l'accomplissement de la prière. Cela indique que le gouvernement divin et islamique doit développer l'attention à Dieu, l’adoration et la spiritualité. L'offrande de prières est à cette fin. L'adoration de Dieu doit se répandre dans la République islamique.
« وَآتَوُا الزَّكة » signifie donner la zakat mais ces conseils divers dans le Coran, ces «آتَوُا الزَّکَوة et «آتُوا الزَّکَوة signifient que dans la société islamique, la justice dans la distribution doit être prise en compte.
« وَ اَمَروا بِالمَعرُوف » (Ordonner le convenable) Dans la Salat et la Zakat…certaines choses ont été faites, mais nous sommes en retard dans l’obligation d’enjoindre le bien et d’interdire le mal, « وَ اَمَروا بِالمَعرُوف وَ نَهَوا عَنِ المُنکَر ». Que signifie « مَعرُوف » ? Cela signifie la justice, la droiture, la fraternité et les valeurs islamiques que nous devons recommander. Dans notre Constitution, l'un des devoirs, dans le huitième article, est le devoir d'enjoindre le bien et d'interdire le mal.
« نَهَوا عَنِ المُنکَر » signifie « Interdire le mal ». Qu'est-ce que le mal ? C'est l'oppression, la corruption, l’iniquité, les discriminations, l'injustice et la désobéissance à Dieu, ce sont des formes d’oppression et des mauvaises choses « منکر » qu’il faut interdire. Autrement dit, ce sont des devoirs. Enjoindre le bien et interdire le mal sont des devoirs comme la prière et la zakat, et selon une narration, « le commandement du bien est supérieur à tous les commandements divins, même au djihad ». Nous ne voulons pas entrer dans les détails. En tout cas, c'est un devoir qui fait aussi partie des devoirs du Pouvoir judiciaire, et si nous n'agissons pas ainsi, nous en subirons les préjudices.
Vous en avez la possibilité. Le Pouvoir judiciaire signifie les questions judiciaires du pays, les tribunaux du pays sont entre vos mains. Vous devez tirer le meilleur parti de ces possibilités, dans le respect du verset : « (ceux qui) accomplissent la Salat, acquittent la Zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable » [Coran 22 :41] et des autres devoirs présentés dans le Coran. Si vous n’utilisez pas ces conseils, vous aurez gâché ces bienfaits.
Les pouvoirs sont généralement frappés à deux endroits : l'abus de pouvoir et le manque d'utilisation du pouvoir. Parfois l'homme a un pouvoir et en abuse. [C'est-à-dire] qu’il l’utilise selon ses caprices, les caprices de son groupe ou pour la corruption. C'est un gaspillage de pouvoir. Une autre façon est que l'homme n'utilise pas ce pouvoir et attende, ce qui est aussi un gaspillage de pouvoir et un gaspillage des bénédictions divines. Il n’y a pas de différence. La paresse et la négligence détruisent l’autorité.
Le Pouvoir judiciaire est un facteur d'autorité important dans la gestion du pays. J'ai toujours fait des recommandations au cours de cette période, lors des réunions, à deux ou à trois, que nous avons eues avec M. Mohseni, ou lors des réunions publiques, à plusieurs reprises, avec des membres respectés de la magistrature. Heureusement, M. Mohseni, le chef du Pouvoir, est un homme fidèle, révolutionnaire, croyant, travailleur, populaire et pas du tout cérémonieux. Cela est très important.
C'est un homme du peuple, proche des gens et parmi les gens. Il connaît les différents angles du Pouvoir judiciaire. Il est à ce Pouvoir depuis de nombreuses années, connait ses différentes composantes et a une oreille attentive. Il écoute les critiques et entend tout ce qu'on dit. Ce sont ses qualités. Eh bien, les conseils que nous donnons - que ce soit à cette personne estimée ou à vous, chers frères et sœurs - doivent être mis en pratique, In Cha Allah, et aller au-delà de simples conseils et recommandations.
Le premier point est le document de transformation dont il a parlé. Ce document de transformation est un des documents de transformation les plus progressistes. Le premier a été préparé puis plus tard, à l'époque de M. Raisi, a été révisé. Dans cette révision, des points importants ont été ajoutés et complétés. Cela doit être fait. Le chef estimé du Pouvoir judiciaire est d’accord et le suit, mais ce programme, aux différents niveaux du Pouvoir, doit aussi être suivi. Les juges, le personnel et les responsables doivent suivre le mouvement. D’après les rapports qui nous parviennent, certaines choses ne correspondent pas à ce que l’on pense pourvoir en attendre. Selon ce document, il faut procéder à la formation de personnalités et d’un encadrement.
Selon ce document, il faut agir, c'est-à-dire que le Pouvoir (judiciaire) ne doit pas rester passif face aux rumeurs, aux paroles et aux objections. Il a un chemin droit devant lui qu’il doit suivre avec force. Ne vous laissez pas influencer par les rumeurs, l’accord ou l’opposition de quelques personnes. C'est la première recommandation.
Ma seconde recommandation est que la question de la lutte contre la corruption doit être prise au sérieux. La corruption existe. M. Mohseni m'a dit une bonne chose dans une de ces récentes réunions. Il a dit - apparemment - : « Nous voulons d’abord combattre la corruption au sein du Pouvoir judiciaire » Oui, c'est juste.
On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de corruption au sein du Pouvoir judiciaire. Bien sûr, la majorité des juges sont des gens honnêtes, corrects, religieux, travailleurs et vraiment respectables. Cela ne fait aucun doute, mais dans un groupe de mille personnes, dix mauvaises personnes peuvent nuire aux autres en termes de réputation et en termes de travail. Vous devez rechercher ces dix personnes et lutter contre les structures qui contribuent à la corruption.
Parfois, dans certains endroits - que ce soit dans le Pouvoir judiciaire, exécutif ou ailleurs - il existe des structures qui engendrent naturellement la corruption. Ces structures doivent être détruites. Cherchez ces structures et détruisez-les. C'était le deuxième point.
Le troisième point concerne le renforcement des connaissances juridiques. Les connaissances juridiques doivent être renforcées. Beaucoup de ces décisions faibles ou déformées - parfois par hasard, nous parviennent dans un rapport – et nous nous rendons compte que certaines de ces décisions sont très faibles.
[Par exemple] les dix arguments qu'un juge avait donnés pour un verdict, étaient erronés ou faibles. Les arguments doivent être convaincants et forts. Pas seulement au niveau du tribunal, mais aussi au niveau du procureur général.
Les preuves présentées par le procureur dans l'acte d'accusation, doivent être solides et défendables, cela ne signifie pas que tout ce que le procureur dit doit être accepté, mais il doit présenter des arguments défendables. Dans le cas du juge et du tribunal, eh bien, c'est beaucoup plus important. C’est une question judiciaire mais aussi une question de capacités scientifiques, tant dans le sujet que dans le verdict. C’est-à-dire que les connaissances dans le domaine juridique, doivent être développées.
Le quatrième point est la question de l'encouragement et de la punition au sein du Pouvoir. Nous avons évoqué les sanctions mais les encouragements sont aussi nécessaires. Il y a des gens qu’on voit - ce n'est pas juste de dire cela parce que nous en sommes informés de loin – qui font de grands efforts, travaillent dur et dans certains cas, pendant leurs pauses, continuent à s’occuper des dossiers.
Eh bien, ces gens doivent être identifiés et encouragés de toutes sortes de manière. L'encouragement n'est pas seulement un encouragement financier, on peut les louer et les présenter, ou les encourager d’une autre manière.
Le cinquième point est qu'aucune partie des pouvoirs et des missions du Pouvoir judiciaire, définis dans la Constitution et les lois connexes, ne doit rester en attente. Aucune partie ne doit être en attente. Dans le domaine des Droits publics, le procureur général a des devoirs et doit avoir une connaissance totale du Droit public - je citerai un exemple plus tard - afin que les Droits publics soient respectés.
Partout où l'on estime que les Droits publics sont violés, ils doivent entrer en action, en se référant à la loi. Je ne suis pas d'accord avec les émotions et les slogans, dans ces cas-là, il faut que cela soit traité conformément à la loi. C'est une tâche importante. La question de la prévention de la criminalité qui fait partie des devoirs de la justice et est inscrite dans la Constitution, doit être prise au sérieux et sans aucune faiblesse.
Dans le cas des lois ordinaires, la loi dite conventionnelle du Pouvoir qui concernait les terrains, pour déterminer, dans les villes et les villages, à qui appartient chaque mètre de terre et qui en est propriétaire… doit arriver à un terme et à un résultat. Ceci doit être suivi. Si cela est fait, ces « voleurs de terres et de terrains montagnards », disparaitront, car ces infractions sont elles-mêmes, source d’autres problèmes.
Sixième point : Le mode de relation entre la magistrature et les huissiers est très important. Il doit être considéré sous plusieurs angles : Le premier est que la conduite des huissiers doit être surveillée. Des huissiers ont donné un ordre – je l'ai entendu à la télévision (dans une émission) sur certaines choses que font les huissiers - qu’ils n’auraient pas dû donner à un accusé. C’est une partie de l'affaire, à savoir le contrôle du comportement de l'huissier qui ne doit pas agir de façon extrémiste et immodérée.
Un autre aspect est que le Pouvoir judiciaire ne doit pas être influencé par l'opinion de l'huissier. Les huissiers sont des éléments efficaces et importants, ils ont des pouvoirs, ils ont des opinions sur les gens, ils ont des opinions sur les dossiers, mais le pouvoir judiciaire doit agir de manière indépendante et ne pas se laisser influencer par ces différents avis.
L'autre côté de la question est que ces mêmes agents ont parfois des opinions d'experts qui ont fait l'objet de recherches. Le Pouvoir judiciaire ne doit pas négliger ces avis d'experts et doit les utiliser. Que ce soit dans la police, au ministère du renseignement ou ailleurs, les gens qui s'y trouvent ont parfois des avis spécialisés auxquels il faut prêter attention.
Un autre problème est que les officiers se plaignent continuellement du fait que, par exemple, lorsqu’ils demandent pour quelle raison telle chose n’a pas été traitée, on leur répond que l’affaire a été portée en justice et a été abandonnée. Nous demandons à la justice pourquoi ? Ils disent qu’ils n'avaient pas de loi ! Si vous n'avez pas de loi, qui doit les fournir ?
C’est vous qui devez les fournir. Faites un projet de loi, préparez-le, donnez-le au parlement pour qu'il l'approuve. Il ne faut pas que l'officier fasse un effort et qu’ensuite le Pouvoir judiciaire par manque d'expertise du juge ou par négligence, une fois confronté à cette question, fasse perdre ses efforts. C’était le sixième point, [c'est-à-dire] une vue d'ensemble sur la relation entre la magistrature et les huissiers.
Le septième point est la sécurité psychologique. L'un des Droits publics que j'ai mentionnés, est le droit à la sécurité psychologique. Que signifie la sécurité psychologique ? Cela signifie que chaque jour une rumeur, un mensonge ou une nouvelle effrayante ne doivent pas se répandre dans les esprits. Jusqu'à hier, seuls les journaux le faisaient, maintenant le cyberespace s’y est mis aussi.
De temps en temps ou tous les quelques jours, parfois toutes les quelques heures, une rumeur, un mensonge, une déclaration sont diffusés dans le cyberespace par une personne, connue ou non, qui inquiètent les gens et troublent les esprits. Une personne en répandant un mensonge, détruit la sécurité psychologique du peuple. L'un des devoirs du Pouvoir judiciaire est de traiter cette question. Bien sûr, ici aussi, j'ai entendu des gens dire que nous n'avons pas de loi.
En premier lieu, sachez que les lois qui existent peuvent être utilisées et que leur décret peut être compris. Si vous n'avez pas de loi, faites vite une loi. Ce sont des choses importantes. C'est aussi un problème. Bien sûr, parfois la source de certaines de ces nouvelles est le système judiciaire lui-même. Il arrive parfois qu’un membre du Pouvoir judiciaire mentionne quelque chose sur une personne ou un ensemble, qui affecte l'opinion publique.
La dernière chose est de suivre le dossier que vous avez ouvert jusqu'à la fin, et de le terminer. Vous devez terminer les dossiers qui concernent les affaires publiques et le Pouvoir judiciaire, [par exemple] certaines usines, certaines occupations sans raisons valables etc...
Il ne faut pas ouvrir la plaie, puis l’abandonner. Bien sûr, au début, on entend généralement que le travail se fait, puis la question est lentement oubliée. Non ! Quel que soit le travail que vous commencez, quel que soit le problème – on a parlé de problème central, l’expression « problème central » est très bonne – que vous poursuivez en raison de sa priorité, vous devez finir le travail, régler le dossier, puis vous retirer.
Votre travail est difficile ! L'appareil judiciaire est un secteur qui demande beaucoup de travail. Depuis le début de la révolution, je suis dans les affaires courantes de l'exécutif et de la révolution, mais à cause de ces difficultés, j’ai toujours dit que j’avais peur des responsabilités du Pouvoir judiciaire et que je les évitais. Parce que c'est très lourd et très dur. Vous assumez un lourd travail. Bien entendu, sa récompense est en fonction de ces difficultés. C'est-à-dire que la récompense divine sera en fonction du poids du travail, In Cha Allah.
Faites le travail pour Dieu et sous la direction divine, et si Dieu le veut, vous obtiendrez la récompense divine. Vous pouvez faire une bonne action que personne ne verra, pas même votre supérieur hiérarchique, votre patron ou vos subordonnés, personne ne comprendra que vous avez fait des heures supplémentaires, que vous avez travaillé avec soin ou que vous avez lutté sérieusement contre la corruption et les déviations.
Peut-être que personne ne le comprendra, mais les scribes (les anges gardiens) le comprennent et Dieu, Tout-Puissant, est présent et veille sur tout, et In Cha Allah, vous aurez votre récompense.
Nous espérons que Dieu, Tout-Puissant, rendra heureuse l'âme pure de notre grand imam et unira les âmes des martyrs à Ses saints. Que Dieu unisse l'âme du cher martyr Beheshti à Ses saints, nous bénisse tous et vous accorde une fin heureuse !
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !