Passant en revue la situation en 1981 et les mois précédant le 28 juin de cette année, l'imam Khamenei a évoqué les difficultés de la Guerre imposée et l'avancée des forces de Saddam aux environs de plusieurs grandes villes de l'ouest et du sud du pays, et a ajouté :

« Outre les conditions très défavorables de la guerre, les Munafiqin (OMK) avaient pratiquement déclenché une guerre civile à Téhéran, et au niveau politique, quelques jours avant le 7 tir (28 juin), le parlement avait voté la destitution du président et le pays n'avait pas de président. Dans de telles circonstances, la révolution et le système ont en plus, été privés d’une personnalité comme le Martyr Beheshti »

Sur le même sujet, il (le Guide) a également évoqué le martyre du Président et du Premier ministre, deux mois après l'attentat du 28 juin, et le martyre d'un certain nombre de commandants de haut rang, dans un accident d'avion, et déclaré : « La jeunesse et la nouvelle génération ne sont pas au courant de ces événements. Les jeunes doivent étudier ces questions et y réfléchir attentivement ».

Quel gouvernement et quel pays connaissez-vous qui puisse ne pas tomber face à des événements aussi amers et aussi terribles ?

Le Guide suprême de la révolution islamique a souligné : « Face à tous ces événements, l'imam en tête, s'est tenu droit comme la montagne de Damavand, devant tous, et les responsables, le peuple et la jeunesse révolutionnaire se sont également levés et ont pu changer la situation du pays à 180 degrés, de sorte que les échecs successifs se sont transformés en une série de victoires successives, le pays s’est débarrassé des Munafiqin (OMK), l'armée et le Corps des gardiens se sont renforcés et le pays est revenu à la normale."

L'Ayatollah Khamenei, évoquant le plaisir de l'ennemi dans certains cas, en raison de certaines faiblesses et lacunes intérieures (en Iran), a ajouté : « En 1981 et au cours des quatre dernières décennies, l'ennemi a été parfois agréablement surpris et encouragé, et pensait que la révolution et le système étaient en train de faire bagage, mais cet espoir s'est transformé en désespoir, et leur problème est qu'ils ne comprennent pas l’origine de ce découragement ».

Analysant ce point, l'Imam Khamenei a déclaré : « L'ennemi ne peut pas comprendre que dans ce monde, en dehors des calculs politiques, il existe d'autres calculs à savoir les traditions (lois) divines ». 

Le Guide suprême de la révolution islamique, se référant à des exemples de traditions et de lois divines dans le Coran, a évoqué le résultat de l'aide à la religion de Dieu et du gaspillage des bienfaits de Dieu, et a ajouté :

« Le Saint Coran regorge de thèmes sur les lois divines, et la conclusion est que si les sociétés résistent aux ennemis et accomplissent leurs devoirs en s'appuyant sur Dieu, le résultat sera la victoire et le progrès. Mais si elles connaissent des conflits, recherchent le confort et font preuve de faiblesse, le résultat sera l'échec ».

Soulignant la nécessité d'une étude sérieuse et scientifique des lois divines, d'un point de vue sociologique, l'Ayatollah Khamenei a résumé son discours et déclaré :

 « En 1981, la nation iranienne a su décourager l'ennemi en respectant une de ces lois divines, à savoir celle du djihad et de la résistance.

Aujourd'hui, la même règle et la même loi sont en vigueur, et Dieu en 1401 (2022) est le même Dieu qu’en 1360 (1981), nous devons essayer d’entrer dans le cadre de ces traditions divines afin que le résultat soit le progrès et la victoire ».

Le guide suprême de la révolution a ensuite qualifié le Pouvoir judiciaire de « pilier important et influent » dans tout le pays, et a déclaré :

Selon les versets du Saint Coran, le devoir du gouvernement islamique est de développer la religion dans la République islamique, d’assurer le respect de la zakat qui signifie la juste répartition (des richesses) dans la société, d’ordonner le bien et d’interdire le mal, de développer les valeurs de justice, de bonne foi et de fraternité, et d’interdire l'oppression, la corruption et les discriminations, qui sont précisées dans la constitution et font aussi partie des devoirs du Pouvoir judiciaire.

« Une lutte sérieuse contre la corruption » était la recommandation suivante de l'Ayatollah Khamenei aux autorités judiciaires. Confirmant les propos du chef du Pouvoir judiciaire selon lesquels « la lutte contre la corruption dans le système judiciaire est une priorité », il a déclaré :

« La majorité des juges sont des gens honorables, honnêtes, religieux, travailleurs et de haute moralité, mais il faut combattre les quelques personnes corrompues qui nuisent au travail et à la réputation des autres ».

Dans sa recommandation suivante, l'Ayatollah Khamenei a évoqué la responsabilité du Pouvoir judiciaire dans la défense de la sécurité psychologique du peuple et a déclaré : « La sécurité psychologique est un droit et le Pouvoir judiciaire a le devoir d'empêcher que des individus, connus ou inconnus, inquiètent les gens et détruisent le moral du peuple, par de fausses rumeurs et des déclarations effrayantes, dans les médias et le cyberespace ».

À la fin de son discours, le Guide a décrit le travail judiciaire comme l'une des tâches les plus difficiles et a déclaré : « Bien sûr, si vous faites ce travail pour Dieu et sous la direction divine, vous aurez une grande récompense ».

Au début de la réunion, l’Hodjat-ul-Islam Wal-Muslimin Mohseni Ejei, chef du Pouvoir judiciaire, a présenté un rapport sur les activités du Pouvoir judiciaire dans la période récente, en mettant l'accent sur une plus grande communication avec les différentes couches de la population, en renforçant la coopération avec les autres Pouvoirs, en essayant de mettre en œuvre le projet de transformation judiciaire, en utilisant les nouvelles technologies et en « électronisant » les services judiciaires, en soutenant la production, en supprimant les barrières à la production, en offrant des services judiciaires gratuits dans les zones défavorisées, en luttant sérieusement contre la corruption notamment au sein de l'appareil judiciaire, en donnant la priorité aux dossiers importants qui ont beaucoup de plaignants et ont une influence sur l’opinion publique, en renforçant le contrôle de la bonne application des lois et des règlements, en assurant un suivi permanent, en améliorant les conditions de vie du personnel et en renforçant l'assise budgétaire de la justice.