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1- Résumé du soulèvement de l'Imam Hussein (as)

1-1- Introduction

Si nous voulons résumer l'histoire de l'Imam Hussein (as) en quelques lignes, nous dirons qu’il est né alors que l'humanité souffrait de l'oppression, de l'ignorance et des discriminations. Les grands gouvernements du monde, l'empereur de cette époque, à la fois en Iran et dans l'Empire romain - étaient des gouvernements aristocratiques tyranniques où régnaient l'épée, l'ignorance et la corruption. Les petits gouvernements - comme celui de la Péninsule arabique - étaient pires qu'eux, et l'ignorance totale couvrait le monde. Dans ce contexte, la lumière de l'Islam, grâce au Prophète de Dieu (SAWA) et avec l'aide de Dieu et des grandes luttes du peuple, a pu éclairer d’abord une partie de la Péninsule arabique puis s'est progressivement étendue partout. 14 avril 2000

 

1-2- Quel genre de gouvernement le Prophète avait-il établi ? Quelles étaient les caractéristiques du gouvernement à l'époque du Prophète ?

Lorsque le prophète (SAWA) est décédé, le gouvernement islamique était un gouvernement indépendant qui pouvait être un modèle pour toute l'humanité, et aurait, sans aucun doute, changé le cours de l’histoire s’il avait continué dans la même direction. Ce qui est censé apparaître dans l’avenir - avec la réapparition de l'Imam du Temps (as) – serait apparu à cette époque, et aurait rempli le monde de justice, de pureté, de vérité, de connaissance et d'amour, comme ce sera le cas à l'époque de la venue de l'Imam du Temps (as) qui marquera le début de la vraie vie humaine [...]. La particularité du règne du Prophète (SAWA) était son insistance sur la justice au lieu d’insistance sur l’oppression. Au lieu du polythéisme et des divisions intellectuelles, il s'est appuyé sur le monothéisme et s'est concentré sur l'adoration de la Sainte Essence de Dieu. Au lieu de l'ignorance, il s'est appuyé sur la connaissance et la science, au lieu de la rancune, il s'est appuyé sur l'amour, la communication, l'amitié et la tolérance. Cela signifie un gouvernement aussi beau de l'extérieur que de l'intérieur. Une personne qui grandit sous un tel gouvernement, est une personne pieuse, pure, savante, perspicace, active, énergique et dynamique qui se dirige vers la perfection. 14 avril 2000

 

1-3- Qu'est-il arrivé au gouvernement islamique pendant ces cinquante ans ?

Cinquante ans plus tard, les choses avaient changé. Le nom qui est resté est bien le nom de l'islam, mais l'intérieur n'était plus islamique. Le règne de l’oppression avait pris la place du règne de la justice. Au lieu de l'égalité et de la fraternité, les discriminations, les divisions et l'écart de classe avaient surgi. L’ignorance avait pris la place de la connaissance. Sur cette période de cinquante ans, si on y fait une recherche plus approfondie, on trouvera des centaines de témoins et d'exemples, que les chercheurs devraient clarifier pour les jeunes en quête de vérité.  L'Imamat est devenu une monarchie ! L’Imamat qui signifie un leadership spirituel et un lien affectif et idéologique avec le peuple, est devenu une monarchie qui gouvernait par la force et la tromperie, sans aucun attachement spirituel, émotionnel ou religieux. Ces deux gouvernements sont exactement à l’opposé l’un de l’autre. L'Imamat est un mouvement au sein de l’Ummah, pour l’Ummah et dans le sens du bien. La monarchie signifie une domination autoritaire, contraire aux intérêts du peuple, et réservé à certaines classes, pour l'accumulation des richesses et la convoitise des dirigeants. 14 avril 2000

 

1-4- Comment l'Imam Hussein (as) a-t-il réagi face à ces événements ?

Ce que nous voyons au moment du soulèvement de l'Imam Hussein (as), est le deuxième modèle (l’Imamat) et non le premier (la monarchie). Ce « Yazid » qui était au pouvoir, n'avait aucune relation avec le peuple, aucune connaissance, aucune piété, aucune morale, aucun antécédents de djihad dans la voie de Dieu, aucune croyance en la spiritualité de l'islam, aucun comportement digne d'un croyant et aucune parole digne d'un sage. Il n'avait rien de commun avec le Prophète (SAWA). Dans une telle situation, l’occasion s'est présentée à Hussein Ibn Ali - qui était lui-même, l'Imam qui devait remplacer le Prophète – de se soulever (contre Yazid). Apparemment, ce soulèvement était un soulèvement contre le gouvernement corrompu et despotique de Yazid, mais à l'intérieur, il s’agissait d’un soulèvement pour la défense des valeurs islamiques, pour la connaissance, la foi et l'honneur, et pour sauver les gens de la corruption, de l’humiliation et de l'ignorance. 14 avril 2000

 

2- Le rejet de l'oppression et la recherche de la dignité

2-1- Qui est le monarque et qu'est-ce que la monarchie ?

Quiconque à n'importe quelle période de l'histoire - quel que soit son titre – est « un monarque » s’il opprime sa nation ou d'autres nations. Le président américain - qui a toujours représenté un gouvernement arrogant dont les Etats-Unis sont le symbole aujourd'hui - se donne le droit de privilégier ses intérêts et les intérêts de ceux qui le soutiennent, au détriment des intérêts des millions d’autres personnes, sans aucune raison morale, scientifique ou juridique, et se permet de donner des ordres à tout le monde. C’est un monarque (tyran) qu’il en ait le nom ou pas. L'Imam Hussein (as) s'est soulevé contre une telle situation. Son combat avait pour but d'exprimer, d'éclairer, de guider et d'identifier la frontière entre la Vérité et le Mensonge [...].

Discours à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002

 

2-2- Quel était le contexte du soulèvement de l'Imam Hussein (as) ?

[...] Ce qui s'est passé spécialement à l'époque de Yazid, est que le chef de file de l'oppression et de l'égarement s'attendait à ce que cet Imam reconnaisse son règne et lui fasse allégeance. Il voulait que l'Imam Hussein (as), au lieu de guider le peuple et de lui expliquer l'égarement de ce gouvernement tyrannique, signe et approuve, par la force, le gouvernement de ce tyran ! Le soulèvement de l'Imam Hussein (as) a commencé à partir de là. Il (Yazid) par ignorance et arrogance, et à cause de son manque de vertu et de spiritualité, a franchi les limites et s'attendait à ce que l'Imam Hussein (as) accepte cette noire transformation de l'Imamat islamique en une monarchie taghouti (en contradiction totale avec la religion). C’est ce que signifiait l’allégeance. L’Imam Hussein a dit : « Quelqu’un comme moi ne fera pas une allégeance à quelqu’un comme lui ». L'Imam Hussein (as) devait à jamais, porter la bannière de la Vérité. Le drapeau de la Vérité ne peut pas être placé dans les rangs du mensonge et prendre la couleur du mensonge. C'est ce que l'Imam Hussein (as) voulait dire quand il a déclaré : « Je ne me soumettrai jamais à l’oppression ».

Discours à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002

 

2-3- On ne peut pas se contenter de paroles /la combinaison des mots et des actes est une source de fierté

Le geste de l'Imam Hussein (as) était une question de dignité, c’est-à-dire la défense de la vérité, de la religion, de l'Imamat et de la voie que le Prophète (SAWA) avait présentée. L’Imam Hussein (as) était l'incarnation de l'honneur et en se soulevant, fut une source de fierté. Il arrive que quelqu'un dise quelque chose [...] mais ne fasse pas ce qu’il a dit et se retire.  Il n’y a rien pour en être fier. L'honneur revient à une personne, une nation et une communauté qui tiennent leur parole et ne laissent pas les tempêtes détruire et abaisser le drapeau qu'elles ont hissé. L'Imam Hussein (as) a fermement tenu ce drapeau jusqu'au martyre de ses proches et la captivité des femmes de sa famille. C'est la dignité et l'honneur d'un mouvement révolutionnaire. Dans la troisième scène qui est celle de la tragédie d'Achoura, il y a aussi des signes de cet honneur. La fierté et l'honneur règnent aussi là-bas, malgré les souffrances et le martyre de chacun des jeunes de Bani-Hachim, des enfants, des petits enfants et des vieux compagnons, autour de l’Imam Abi Abdallah al-Hussein (as), souffrances qui furent une grande calamité et très douloureuses, bien que chacun d'eux (les martyrs) fut un modèle de dignité et d'honneur.

Discours à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002

 

3- La tragédie d’Achoura a empêché les déviations inévitables de l’Islam

3-1- Les souffrances ont de la valeur quand elles servent à défendre la vérité

Sans l'événement d'Achoura et ces grands sacrifices accomplis dans l'Histoire de l'Islam, cette précieuse expérience et cette leçon concrète n'auraient pas été accordées à l'Ummah islamique, et l'Islam aurait certainement dévié de sa trajectoire comme beaucoup de religions avant l'Islam, et il n'en serait rien resté. […] Leurs corps étaient couverts de sang et de poussière. Ils ont fait de grands sacrifices et ont donné leur vie. Les membres de la famille du Saint Prophète (SAWA) et de l'Imam Ali (as) ont été pris en captivité. Ces événements sont tragiques et très difficiles à supporter. Mais ce qui s'est passé le jour d'Achoura, était aussi grand et glorieux qui a permis à l'Imam Hussein (as), ses compagnons et sa famille, de supporter ces souffrances.    21/11/2012

3-2- Comment le système islamique va vers l’effondrement après la mort du Prophète ?

Le Saint Prophète (SAWA) avait créé un système dont les lignes principales étaient :

- Premièrement, la recherches de connaissances claires et sans ambiguïté [...] C'est cette connaissance qui a conduit à la science et à la collecte de connaissances, et a amené la communauté islamique au sommet de la civilisation scientifique au quatrième siècle de l’hégire.

- La deuxième grande ligne était le respect absolu de la justice [...] que chaque chose soit à sa place et que chacun voie ses droits respectés.

- Troisièmement, la soumission totale à Dieu et au monothéisme authentique.

- Quatrièmement, l'amour et l'affection.

Qu’est-il arrivé aux érudits dans ces cinquante années, pour que les choses en arrivent là ? Quand je regarde bien, je vois que ces quatre lignes principales ont été abandonnées : l'adoration de Dieu, la connaissance, la justice et l'amour. [...] Si la société ne fait pas attention, elle sera progressivement privée de ces valeurs et atteindra un point où il ne restera (de l’Islam) qu'une coquille vide. Soudain, voilà qu’une grande épreuve arrive - l'épreuve du soulèvement d'Abi Abdallah - et cette communauté échoue dans cette épreuve ! [...] Quelqu'un comme Hussein Ibn Ali (as) qui est lui-même, l'incarnation de ces valeurs, se soulève pour arrêter cette dégénérescence qui veut tout détruire. Si les gens veulent bien vivre et vivre en tant que musulmans, ils n’auront plus rien entre les mains. L’Imam Hussein (as) se dresse, se soulève, se met en mouvement et se tient seul, face à cet effondrement rapide. Bien sûr, pour cela, il sacrifie sa propre vie, la vie de ses proches, la vie d'Ali Asghar, la vie d'Ali Akbar et la vie d'Abbas, et il aboutit à un résultat.

Déclarations lors des sermons de la prière du vendredi, 8 mai 1998

 

4- Les leçons d'Achoura

Le réveil des valeurs morales et spirituelles et une feuille de route pour l’humanité

La discussion sur les leçons d'Achoura est une discussion constante et éternelle, et n'est pas spécifique à une époque. La leçon d'Achoura est la leçon du sacrifice, de l’engagement religieux, du courage, de la patience, du soulèvement pour la cause de Dieu, de l'amour et de l’affection. L'une des leçons d'Achoura est cette énorme et grande Révolution que vous, le peuple iranien, avez menée derrière le fils (le descendant) d'Abi Abdallah al-Hussein (as) à votre époque. C’est une des leçons d'Achoura.

Déclaration lors des sermons de la prière du vendredi, 8 mai 1998

 

5- Achoura est le théâtre du combat entre les désirs intérieurs et les objectifs divins, entre les vertus morales et les vices

5-1- La raison l'emporte sur l'ignorance, même avec peu de partisans, et cette victoire est éternelle.

Ce jour-là, ceux qui ont gagné le combat entre les vertus et les vices moraux, dans la confrontation entre les soldats de la raison et les soldats de l'ignorance, et sont sortis victorieux, étaient peu nombreux, mais leur persévérance et leur résistance dans la défense de leur honneur, ont fait qu'à travers l'Histoire, des milliers de personnes ont appris cette leçon et ont suivi le même chemin. Beaucoup sont venus voir l'Imam Hussein (as) et l'ont critiqué pour cette résistance. Ce n'étaient pas des gens mauvais ou sans importance, certains faisaient même partie des personnalités de l'Islam, mais ils avaient mal compris et les faiblesses humaines les avaient vaincus. [...] L'Imam Hussein (as) a été patient et n'a pas été vaincu, et tous ceux qui étaient avec l'Imam Hussein (as), ont gagné dans cette lutte spirituelle et intérieure. Cette mère qui a envoyé son jeune garçon au front avec fierté et satisfaction, le jeune homme qui a renoncé aux plaisirs apparents de la vie et s'est tourné avec soumission, vers le champ du djihad et de la lutte, les vieillards comme Habib bin Mazahir et Muslim bin Ausadjah, qui malgré la vieillesse, ont renoncé au confort et au lit, chaud et moelleux, de leur maison, et ont affronté les difficultés, ce brave général qui avait une bonne réputation parmi les ennemis – Hurr bin Yazid Riahi – à laquelle il a renoncé en rejoignant Hussein Ibn Ali (as), tous ont gagné dans cette lutte intérieure et spirituelle. S'ils n’avaient pas préféré la vertu aux vice, l'arbre de la vertu aurait disparu de l'Histoire. Mais ils ont arrosé cet arbre et vous avez vu beaucoup de gens, à votre époque, qui ont préféré la vertu au vice, et ont subordonné leurs plaisirs à la perspicacité et à une ligne religieuse et intellectuelle correcte. Aujourd'hui, partout dans le monde de l'Islam, ceux qui sont prêts à préférer le bien au mal, en eux-mêmes et dans les combats, qui défendent la Vérité et combattent le Mensonge, ne sont pas peu nombreux.

Déclarations à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002

 

5-2- L'époque des communications peut aider à répandre les vertus morales dans le monde.

Votre résistance (à vous Iraniens) et ces vertus morales - que ce soit pendant la Défense sacrée ou dans les autres grandes épreuves du pays - ont montré ces vertus à notre époque. Notre époque est celle des communications et ces relations étroites ne sont pas toujours au profit de Satan et des malveillances. Elles sont aussi au profit de la spiritualité et de la vertu. Les peuples du monde ont appris beaucoup de choses de vous. La mère qui embrasse son jeune en Palestine, et l'envoie sur le champ de bataille, en est un exemple.

Déclarations à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002

 

6- Le meurtre du petit-fils chéri du Prophète (SAWA) est le résultat des déviations et d'un retour en arrière par rapport aux enseignements islamiques

6-1- Comment est-il possible de tuer l'Imam (as) et de pleurer son martyre ?

Comment la société islamique qui s’appuyait sur le grand Prophète (SAWA), l’amour des gens pour lui, la foi profonde des gens en lui, comment cette société pleine de ferveur, de courage et de foi [...], cette société construite par ces personnes qui avaient vu de près le Prophète (SAWA), après cinquante ans, en est arrivée au point où ils se sont unis pour tuer le fils du Prophète (SAWA) de la manière la plus odieuse ? Comment cela est-il arrivé sinon à cause des déviations et de leur retour en arrière ?! [...] Lorsque les habitants de Koufa ont vu la tête bénie de l'Imam Hussein (as) sur une lance, et ont vu la fille d'Ali, captive, ils ont compris quelle catastrophe était arrivée et se sont mis à crier et à pleurer. Zeynab al-Kubra (sa) a dit : « Vous pleurez ? » [...] Puis elle a dit : « Vous êtes comme une femme qui file la laine et une fois que ses fils sont prêts, elle les défile et recommence ! ». C’est un retour en arrière. C'est une leçon. Toute société islamique est exposée à ce danger.

Déclaration lors des sermons de la prière du vendredi, 8 mai 1998

 

7- Les trois périodes de la vie de l'Imam Hussein (as) : L’enfant chéri du Prophète ; Un jeune homme exemplaire et respecté de tous ; Un Imam et une figure scientifique respectée par tous les musulmans

7-1- L’enfant chéri du prophète (SAWA)

Le Saint Prophète (as) avait une fille nommée Fatemeh que tous les musulmans connaissent. Le Prophète (SAWA) a dit : « Allah est en colère quand Fatemeh est en colère », « Quelqu'un qui met Fatemeh en colère, a mis Dieu en colère, et Dieu est satisfait de celui dont Fatemeh est satisfaite ». Le Saint Prophète a donné sa fille en mariage, à celui qui, dans la société islamique, possédait les plus grandes qualités, c’est-à-dire Ali bin Abi-Talib (as) [...] L’enfant né de ce mariage, Hussein Ibn Ali [...] était l’enfant bien-aimé du Prophète (SAWA), celui que le leader du monde islamique, le dirigeant de la société islamique et le bien-aimé de tous, prenait dans ses bras et emmenait à la mosquée. Le Prophète (SAWA) a dit à propos de l'Imam Hassan et de l'Imam Hussein (as) qui avaient six ou sept ans : « Ce sont les jeunes seigneurs du Paradis » [...]. Personne n’aurait cru ce jour-là, que cet enfant serait tué par l’Ummah du Prophète, sans s’être rendu coupable d’aucun crime et d’aucune violation. Quand le Prophète (SAWA) l'a dit et a pleuré, tout le monde se demandait ce que cela signifiait et si cela était possible ?!Tout le monde sait que cet enfant était le favori du Prophète qui était lui-même aimé de tous. Le Prophète (SAWA) qui prêchait en chaire, lorsque le pied de cet enfant a heurté un obstacle et qu’il est tombé, est descendu de la chaire, l’a pris dans ses bras et l’a réconforté.

Déclaration lors des sermons de la prière du vendredi, 8 mai 1998

 

7-2- La deuxième période est la période des vingt-cinq ans après la mort du Prophète (SAWA) jusqu'au règne d’Imam Ali (as).

Hussein (as) était un jeune homme brillant, savant et courageux. [...] Lorsqu’on parlait d’un bienfaiteur, tous les regards se tournaient vers lui. Dans toutes les vertus, parmi les musulmans de Médine et de la Mecque, partout où la vague de l'Islam était passée, il brillait comme le soleil. Tout le monde le respectait. Les califes de l'époque respectaient Hussein (as) ainsi que son frère, s'inclinaient devant lui, le glorifiaient et évoquaient son nom avec respect. Personne n’aurait cru que ce jeune homme, modèle de son époque et respecté de tous, serait tué par ces mêmes gens.

Déclaration lors des sermons de la prière du vendredi, 8 mai 1998

7-3- La troisième période est celle qui suivit le martyre de l’Imam Ali (as), la période d’isolement des Ahl-ul-Bayt.

[...] L’Imam Hussein (as), vingt ans après cette période, l'Imam spirituel de tous les musulmans, le Grand Mufti de tous les musulmans, respecté par tous les musulmans, le centre de l’enseignement, le lieu d'attachement et de recours de tous ceux qui voulaient rejoindre les Ahl-ul-Bayt (as) pour exprimer leur dévotion, vivait à Médine. [...] Si quelqu'un avait dit que dans un avenir proche, cet homme respectable, honorable, cher et noble - l'incarnation de l'Islam et du Coran aux yeux de tous - serait tué par les membres de la communauté du Coran et de l'Islam – et ce de cette manière cruelle - personne ne l'aurait cru et n’aurait pu l’imaginer. Pourtant, cet évènement incroyable, étrange et étonnant, s'est produit. Qui sont les responsables sinon ceux qui venaient à sa rencontre et le saluaient avec respect. Qu'est-ce que cela veut dire ? Cela signifie que la société islamique avait perdu la spiritualité et la vérité de l'Islam, au cours de ces cinquante années. Son apparence était islamique mais son intérieur était vide. Voilà le danger. Les prières ont lieu, les prières en commun ont lieu, les gens sont apparemment des musulmans et certains, même, sont des partisans des Ahl-ul-Bayt (as) !

Déclaration lors des sermons de la prière du vendredi, 8 mai 1998

 

8- Prévenir les tragédies historiques en soutenant la Vérité et en prenant des décisions appropriées et opportunes

8-1- Comment les élites d'une société peuvent-elles sauver la société ?

Il y a des gens qui travaillent et prennent des décisions, sur la base de leur réflexion, de leur compréhension et de leur prise de conscience. Ils connaissent la voie et prennent des mesures, bonnes ou mauvaises – ce n’est pas notre sujet - ; Certains d'entre eux sont les élites [...], des gens qui comprennent ce qu'ils font et agissent en fonction de leur discernement, même s'ils n'ont pas étudié, ne sont pas allés à l'école, n’ont pas de diplômes et ne portent pas le vêtement des religieux. Ce sont des gens qui comprennent les évènements [...] Si ces élites agissent en fonction de ce qu’elles comprennent, à temps et sans délai, l'histoire sera sauvée et aucun Hussein ibn Ali ne sera traîné à Karbala. Si elles comprennent mal ou tardivement, ou si les élites sont divisées, l’événement Karbala se répétera dans l'Histoire.

Déclarations lors d’une réunion avec les commandants de la 27ème division de l’armée Muhammad Rasulallah, 9 juin 1996

 

8-2- Comment les élites d'une société peuvent-elles créer un désastre ?

Quand les élites chargées de défendre la Vérité dans une société, ou une écrasante majorité de ces élites, changent et ne s’intéressent qu’à leur propre monde, lorsqu'elles ont peur pour leur vie, peur de perdre et de voir se réduire leurs biens, peur de perdre leur statut et leur position, peur d'être haïes et d'être seules, et ne s'opposent pas au Mensonge et ne soutiennent pas la Vérité ni ne risquent leur vie pour celle-ci, le désastre du martyre d’Hussein ibn Ali (as), et ce de cette manière cruelle, se produira.

Déclarations lors d’une réunion avec les commandants de la 27ème division de l’armée Muhammad Rasulallah, 9 juin 1996

 

8-3- De quoi dépendent l'ascension et la chute d’une société ?

Tout le monde reconnaît qu’il est impossible d’assurer à jamais la société, le système et la révolution. Il faut étudier, faire preuve de précision et réfléchir. Une société (islamique) où les élites, en majorité, sont prêtes à défendre la Vérité et à renoncer, dans le cas nécessaire, aux biens matériels, ne subira jamais le sort de la société de l'Imam Hussein (as), et sera assurée pour toujours. Mais si c’est le contraire qui se produit, et si les élites, censées être en faveur de la Vérité – s’attachent en majorité aux biens matériels, et si ceux qui connaissent la Vérité, fléchissent devant les biens de ce monde - c'est une catastrophe !

Déclarations lors d’une réunion avec les commandants de la 27ème division de l’armée Muhammad Rasulallah, 9 juin 1996

 

9-Le secret de la pérennité du mouvement de l'Imam Hussein (as) est la sincérité de l’Imam (as) dans la voie de Dieu

9-1- Correction d'un écart

Le mouvement d’Hussein ibn Ali (as) était un mouvement pur et sincère, et sans aucun doute, un mouvement pour Dieu, pour la religion et pour la réforme de la communauté musulmane. [...] Hussein ibn Ali (as) a dit : « Je ne me suis pas soulevé pour me vanter ni pour demander quelque chose pour moi-même, pour opprimer ou pour corrompre, mais uniquement pour réformer la communauté de mon Grand-père ». Dans le travail que nous faisons, plus vous et moi sommes sincères, plus ce travail est précieux. [...] Dieu est Celui qui juge ce que nous faisons et en évalue la valeur : « Un critique perspicace » ! La moindre impureté dans notre intention, lui fera perdre de sa valeur et Dieu réduira sa durabilité. Dieu, Tout-Puissant, est un critique perspicace. L’œuvre de l'Imam Hussein (as) était exempte de toute impureté. Par conséquent, vous pouvez voir qu’elle est restée vivante jusqu'à présent, et le restera toujours.

Déclaration lors d’une réunion avec les membres du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, 16 janvier 1994

 

9-2- Au cœur de l'évènement

Un autre point – qui, compte tenu de notre situation actuelle, renvoie, en quelque sorte à la force de la sincérité -, est que dans aucun des événements sanglants du front de l'Islam, il n'y a eu autant de solitude et d’isolement que dans l’évènement de Karbala. C'est l'Histoire de l'Islam. [...] Dans l'évènement de Karbala, une des plus importantes personnalités de l'Islam - que tout le monde acceptait – à savoir Hussein ibn Ali (as), était lui-même impliqué et destiné au martyre. Il le savait et ses proches compagnons le savaient aussi. [...] Ils (les ennemis) ont même capturé les femmes et n’ont pas épargné les enfants. Ce sacrifice est très difficile : « Aucun jour n’est comme le tien, Ya Aba Abdallah ». Si cette foi, cette sincérité et cette lumière de Dieu ne brillaient pas dans le cœur de l’Imam Hussein (as), qui ont également réchauffé le cœur de ces quelques croyants, un tel évènement ne se serait pas produit. Voyez à quel point cet évènement est exceptionnel !

Déclaration lors d’une réunion avec les membres du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, 16 janvier 1994

 

10- L’Imam Hussein (as), le chef de file de l'humanité dans la défense de la liberté et de la justice, et dans la lutte contre le mal et l'ignorance

10-1- Le leader dans la recherche du bien et la lutte contre le mal

Aujourd'hui, depuis plus de cinq ou de dix siècles, Hussein ibn Ali (as), l'Islam et vous, êtes connus dans le monde. Aujourd'hui, les penseurs, les intellectuels et les gens de bonne foi qui regardent l'Histoire de l'Islam et l'Histoire de l'Imam Hussein (as), éprouvent un sentiment de respect. Ceux qui ne comprennent pas l'Islam, mais comprennent les concepts de liberté, de justice, de grandeur et d'honneur, et les hautes valeurs humaines, regardent de ce point de vue et considèrent l'Imam Hussein (as) comme leur leader dans la recherche de la liberté et de la justice, et dans la lutte contre les maux, la laideur, l’ignorance et l’humiliation.

Déclaration lors des sermons de la prière du vendredi, 14 avril 2000

 

10-2- La dignité réside dans la connaissance et la conscience, tout comme la soumission réside dans l'ignorance et l’humiliation

Même aujourd'hui, partout où l'humanité souffre dans le monde - que ce soit au niveau politique, militaire ou économique - si vous recherchez les racines, vous les trouverez dans l'ignorance. Cela signifie que les gens ne savent pas ou n'ont pas les connaissances nécessaires, ou qu'ils ont des connaissances mais se sont vendus à vil prix. Ils ont accepté les humiliations et ont accepté d’être méprisés. L'Imam Sadjad (as) et l’Imam Ali (as) - selon ce qui a été rapporté - ont dit : « Si tu dois vendre ton existence et ton identité, leur seul prix est le paradis divin ». Si tu les vends pour moins que cela, tu es un perdant. Même le monde entier ne peut compenser la bassesse et les humiliations. Tous ceux, dans le monde, qui se sont soumis au pouvoir des puissants et ont accepté l’humiliation – les savants, les politiciens, les militants politiques et sociaux, et les intellectuels – l’ont fait parce qu'ils ne connaissaient pas leur propre valeur. L'honneur ne consiste pas à s'asseoir sur le trône ou à être président. Parfois, une personne, sur le trône, se vante avec arrogance et opprime des milliers de personnes, alors qu’elle est, en même temps, l’esclave d’une autre puissance et captive de ses désirs.

Déclaration lors des sermons de la prière du vendredi, 14 avril 2000