Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et à sa lignée pure, immaculée et infaillible, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre.

Cette réunion est une des meilleures, des plus nécessaires et, si Dieu le veut, des plus bénéfiques qui se tiennent dans ce Husseiniyah qui porte le nom de notre magnanime Imam [Khomeiny]. Rendre hommage à nos anciens combattants est le devoir de tous. Les précurseurs dans n'importe quel domaine, sont respectés et honorés, par les gens de ce domaine. La Défense Sacrée - cette époque passionnante, mouvementée, significative et bénéfique - est un des événements qui a eu un effet sur notre passé, qui a un effet sur notre présent et affectera également notre avenir. Par conséquent, les vétérans qui ont participé à cet événement, à cet événement important, méritent certainement notre attention et notre respect. Je voudrais exprimer mon respect aux chers anciens combattants qui ont servi dans la Défense sacrée, présents ici aujourd'hui, ou qui m'écoutent dans d'autres villes, ainsi qu'aux dizaines de milliers d'autres anciens combattants qui ne sont pas présents à la réunion d'aujourd'hui.

En fait, les vétérans sont « Les premiers parmi les premiers » (Coran 56 : 10). Ils sont des exemples des « tout premiers » (Coran 9 : 100), ceux qui ont reconnu et compris ce qui était nécessaire avant tout le monde, et se sont précipités pour répondre à ce besoin, dans des champs (domaines) difficiles comme les champs de bataille, la lutte sur le chemin de Dieu et du sacrifice. Ce sont eux [qui sont les premiers]. Par conséquent, nous avons tous le devoir de les honorer et de leur montrer du respect.

Plus de 30 ans se sont écoulés depuis la Défense sacrée et il est possible maintenant de résumer ce qui s'est passé. Nous ne sommes pas en mesure de voir correctement les dimensions d'un événement lorsque nous sommes au milieu de celui-ci. Ainsi, lorsque vous luttiez au milieu de la Défense Sacrée, vous ne pouviez certainement pas voir les dimensions de cet événement de la même manière que vous pouvez les voir aujourd'hui. Vous ne pouviez pas voir ses caractéristiques, son étendue, sa profondeur ou ses effets. Mais vous pouvez les voir aujourd'hui. Aujourd'hui, vous pouvez voir la Défense sacrée telle qu'elle s'est déroulée. Je crois qu'au fil du temps, si les choses que le général de division Baqeri a mentionnées ici, sont mises en œuvre, et qu'une attention est accordée aux résultats, cette connaissance et cette prise de conscience seront encore accrues et plus de gens connaîtront la Défense sacrée. Naturellement, dans notre histoire, cette période sera reconnue comme une période brillante et influente. Ce travail est nécessaire et doit être réalisé. Dans le passé, j'ai parlé en détail du travail qui doit être fait dans le domaine de la Défense sacrée et de la narration de cet événement important. J'en dirai quelques mots aujourd'hui, à la fin de mon discours. Mais il convient de noter que cette question est une question fondamentale. Vous savez beaucoup de choses sur la Défense Sacrée, contrairement à la jeune génération qui ne connaît pas ces nombreuses questions. Ce que je veux dire, c'est que nous devons faire quelque chose pour que la génération d'aujourd'hui puisse connaître, observer et comprendre cet événement, de la même manière que vous les connaissiez quand vous y étiez. C'est ce que j’attends de moi-même et des autres, dans ce domaine.

Je voudrais maintenant, partager quelques faits sur la Défense Sacrée, et mon objectif est que nos jeunes l’entendent. Je veux que nos adolescents entendent ces paroles. Je suis en contact avec les jeunes dans une certaine mesure. Parfois, ils posent une question ou disent quelque chose, et je remarque qu'il y a beaucoup de choses qu’ils ignorent. Ils n'ont vraiment pas beaucoup d'informations sur ces sujets. Je veux que ces faits, la Défense Sacrée, leur parviennent. La durée de cette réunion étant limitée, je ne dirai ici que quelques mots. La majeure partie de cette tache revient aux responsables dont certains sont présents à cette réunion. Les faits auxquels nous prêtons attention, concernant la guerre et la Défense Sacrée, que nous avons maintes fois évoqués, ne sont plus seulement des affirmations. Par exemple, il fut un temps où nous affirmions que toutes les puissances mondiales nous combattaient, que notre guerre était une guerre internationale - c'est ce qu'on disait - contre l'est, l'ouest, l'Otan et autres. C'est ce que nous affirmions. Certains disaient que ce n’étaient que des affirmations mais aujourd'hui, ils le disent eux-mêmes. Ils en publient eux-mêmes, les documents, et les gens peuvent voir leurs preuves et leurs aveux. Ce que nous disions et affirmions est en train d'être prouvé. Les faits que nous présentons sont de ce genre.

Oui, Saddam a lancé l'attaque. Il était obsédé par le pouvoir mais le front de l’arrogance mondiale, principalement l'Occident, était derrière Saddam. Et de l'autre côté, il y avait le régime soviétique et les pays de l'Est qui étaient sous l'influence de l'ex-Union soviétique, qui soutenaient [également] Saddam. Ils l'ont encouragé bien que lui-même cherchait le pouvoir. Il était prêt pour ce genre de chose, ils l'ont encouragé et lui ont donné le feu vert, comme on dit. Ils ont promis de le soutenir, et ils l'ont soutenu. Autrement dit, ils ont tenu la promesse qu'ils avaient faite à Saddam. Ainsi, Saddam et le [régime] Baathiste irakien n'étaient pas les seuls dans la guerre. Nous étions également confrontés à l'arrogance mondiale et à l'impérialisme.

Je tiens à souligner que l'attaque militaire contre le pays après la Révolution, n'était pas inattendue. Leur attaque contre le système révolutionnaire était quelque chose de naturel. Pourquoi ? Parce qu'ils étaient furieux que la Révolution ait eu lieu et ils ont réagi ainsi à cette grande Révolution. Cette Révolution a fait des choses dont nous n'avions peut-être pas conscience des dimensions. À l'époque, ils comprenaient mieux que nous l'impact de cette Révolution dans le monde. Le problème n'était pas seulement que la Révolution islamique iranienne était une défaite politique temporaire pour les États-Unis, pour les puissances arrogantes et pour l'impérialisme mondial. Ce n'était pas seulement cela. Cette révolution était une menace pour l'impérialisme mondial. Maintenant, compte tenu de l'âge de la plupart d'entre vous, vous n'avez probablement pas été témoins des événements qui se sont déroulés à cette époque, des documents et des médias de l'époque, mais c'était la vérité. À l'époque, les gouvernements et les nations du monde dépendaient de tel ou tel camp. Bien sûr, il y avait différentes sortes d'affiliations, mais c'était une dépendance générale. En d'autres termes, si quelqu'un s'appuyait sur le système occidental, il pouvait prononcer quelques mots contre l’Est, en raison de sa dépendance au système occidental, et vice-versa. Voir une nation se dresser de manière indépendante, face à ce système impérialiste, dire ce qu’elle pense et émettre un nouveau message, étaient des choses qu'ils ne pouvaient pas tolérer. Ils ne pouvaient pas supporter de voir une nation qui ne craigne pas les États-Unis et la puissance militaire, politique et économique qui dirigeait le monde à l'époque. Un système politique avait été établi en Iran qui représentait un espoir, jouissait de la confiance et était l’objet de la cupidité de l'une des deux puissances, à savoir les États-Unis.

Je ne sais pas si vous avez vu ou avez eu le temps de lire ces livres et ces écrits. Le point de vue que l'Occident et les États-Unis, en particulier les puissances occidentales - les États-Unis et certains pays européens - avaient alors sur l'Iran, était un point de vue sûr de leur domination et totalement confiant. Ils pensaient pouvoir utiliser les ressources abondantes disponibles ici, sans aucune crainte ni inquiétude. Dans un tel endroit, soudain, une révolution a eu lieu. Une personnalité comme le magnanime Imam [Khomeiny] s’est levé, a encouragé la nation et aligné le peuple, et une nation de plus de 30 millions de personnes s’est soulevé de toutes ses forces. Cela leur était insupportable. Par conséquent, ils devaient se venger et riposter, et ils ont frappé, mais en vain. Ils ont lancé un coup d'État, une frappe aérienne sur Tabas, et ils ont continué à provoquer le peuple iranien, [mais] ils n'ont abouti à rien, il était donc nécessaire de recourir à une guerre militaire qui devait naturellement être déclenchée par un pays voisin. Une guerre militaire à grande échelle devait être menée par un voisin. Ils ont assez facilement trouvé ce voisin, un fou de pouvoir, un ambitieux, dans un pays voisin de l’Iran, avec qui il avait des comptes antérieurs. Ils l'ont poussé, ils l'ont provoqué et il a agi. Ce mouvement militaire n'était donc pas quelque chose d'inattendu. Ce n'était pas surprenant et cela devait arriver (Compte tenu des équations mondiales de l’époque).

Lorsque nous parlions avec nos responsables militaires - j'étais souvent au ministère de la Défense - ils avaient bien sûr des intuitions, mais les révolutionnaires ne pensaient vraiment pas qu'ils mèneraient une attaque aussi sérieuse. Oui, il y avait des affrontements à la frontière, mais nous ne pouvions vraiment pas croire qu'il y aurait une attaque totale comme celle-là. Cependant, ceux qui étaient plus expérimentés que nous - nous n’avions pas beaucoup d’expériences à cette époque - ceux qui avaient plus d'expérience que nous, savaient que quelque chose comme cela arriverait. Ahmed Sékou Touré, l'ancien président de la Guinée, était l'une des personnalités politiques de premier plan en Afrique. C'était une personne indépendante et il est venu plusieurs fois en Iran. Au début de ma présidence, il est venu avec une délégation pour nous demander d'accepter un cessez-le-feu avec l'Irak. Cela ne faisait qu'un an environ, que la guerre avait commencé. Ils étaient venus négocier une trêve. Il m'a dit en privé, que nous devions savoir – c'est un résumé de ses paroles – que cette guerre contre nous, était inévitable, car quand ils [les impérialistes] ne peuvent pas renverser une révolution, ne peuvent pas mettre une nation révolutionnaire à genoux, finalement une guerre sera certainement imposée, et il a cité d'autres exemples. C'est ce que font les puissances arrogantes. C'était un homme plus âgé, un vieil homme au moment où il m’a dit cela. Il a dit que l'impérialisme – il disait l’impérialisme - que nous appelons (le front de) l’arrogance, n'abandonnerait pas et imposerait une telle guerre.

Eh bien, c'est un fait. Certains ont lancé une campagne de propagande et demandé : « pourquoi nous sommes partis en guerre contre l'Irak », comme si c'était nous qui avions attaqué l'Irak pour le conquérir ! Ce n'était pas du tout ça. Ils demandaient aussi pourquoi « nous avions continué la guerre après la libération de Khorramchahr ? » ou disaient « qu’on aurait dû arrêter de se battre ». Eh bien, heureusement - dans un sens - un événement amer a eu lieu à la fin de la guerre après que nous ayons accepté, après que l'imam [Khomeiny] a accepté, la résolution de l'ONU. En tant que Président de l'époque, je l'ai annoncé aux Nations Unies. Après cela, l'Irak nous a attaqués de nouveau. Après que nous ayons accepté la résolution 598, l'Irak qui s'était retiré presque derrière les frontières - ils avaient quitté le Khûzistân et toutes les zones occupées - est revenu à l'intérieur du pays et a avancé vers l'une des zones les plus importantes et les plus sensibles, connue sous le nom de « Garnison Hamid ». Nos forces sont venues de tout le pays, ont attaqué les envahisseurs et les ont chassés du pays. C'est après cela que l'opération Mersad a commencé à l'ouest du pays.

Ces gens-là pensaient qu'après l'événement (la victoire) de Khorramchahr, tout finirait si nous restons assis sans rien faire. Cela n'aurait pas fini. Cela n'aurait été que le début. Le jour où Khorramchahr a été repris dans l'opération Beyt-ul-Moqaddas, une partie importante de nos territoires était encore occupée par l'armée ennemie. Donc, parler de manière illogique et irresponsable est un problème qui existe vraiment. Nous ne voulions pas déclencher une guerre. Nous ne voulions pas attaquer. Nous ne voulions pas que la guerre [continue]. Non, c'était une politique de l'ennemi et une stratégie de l'impérialisme mondial. C'est de cela qu'il s'agissait. Ils voulaient mettre la nation iranienne à genoux. C'est le but qu'ils poursuivaient. Ils voulaient renverser la République islamique – le système qui leur avait résisté. C'est ce qu'ils voulaient. C'est ce qu'ils essayaient de faire. Les choses les plus importantes dans la Défense sacrée, étaient de savoir à qui nous avions affaire à ce moment, quelle était ses motivations et pourquoi il avait attaqué. C'est une des questions importantes que j'ai mentionnées. Voilà en premier.

Le deuxième fait, qui est aussi une vérité très importante, est que ces trois éléments de puissance de la Révolution, la puissance de la révolution, la conduite de l’imam et les particularités de la nation iranienne, ont permis à cette menace de se transformer en opportunité. Ces éléments comprenaient l'immense autorité morale et la puissance enthousiaste de la Révolution, la direction de l'Imam [Khomeiny] qui était un élément très important et efficace, et [troisièmement] les caractéristiques remarquables de la nation iranienne. Je pourrai brièvement parler de ces caractéristiques remarquables plus loin, si le temps nous le permet. La guerre est un événement amer. C'est une menace certaine. Mais la montée de la Révolution, du pouvoir de la Révolution, la direction de l'Imam et les caractéristiques de la nation iranienne ont pu transformer cette grande menace en une grande opportunité. C'est un des chapitres passionnants de la Défense Sacrée. Beaucoup de travail reste à faire dans ce domaine. Beaucoup de travail doit être accompli. Les opportunités que le pays a connues après la Défense sacrée, sont inconnues pour la plupart des gens. Certaines choses se sont produites et je ferai une brève référence à certaines d'entre elles, mais ce que je vous dis, n'est pas toute l'histoire. Il y a beaucoup plus de choses (à dire) que cela.

Eh bien, voyons quels étaient les objectifs de la guerre. Pourquoi avons-nous été attaqués ? Pourquoi Saddam nous a-t-il attaqués ? Son objectif dans la première étape, était de diviser le pays et de séparer une partie importante du pays, le Khûzistân. L'objectif était de séparer d'abord cette région, mais les habitants et les Arabes du Khûzistân ont déployé l'une des meilleures défenses, malgré [les calculs de] l'ennemi. Oui, beaucoup de gens se sont précipités au Khûzistân de tout le pays, mais au Khûzistân même, il y avait des gens qui luttaient sur le chemin de Dieu et se battaient comme le martyr Ali Hashemi qui était d'Ahvaz. C'était un Arabe d’Ahvaz et une des personnalités les plus importantes de la Défense. C'est ainsi que le peuple du Khuzestân a agi face à l'ennemi. C'était l'objectif de la phase initiale.

L’étape suivante, comme je l'ai mentionné, était de mettre la nation iranienne à genoux. Ils voulaient renverser la République islamique. Ils voulaient changer le destin de l'Iran. C'était leur objectif. Ils voulaient changer le destin qu’avait établi la Révolution. Ils voulaient changer le destin de l'Iran. C'était leur objectif. Ils voulaient étouffer la voix de la nation iranienne. La nation iranienne avait un nouveau message. Elle offrait de nouvelles idées au monde. La République islamique était quelque chose de nouveau. La démocratie religieuse est quelque chose de nouveau. C'est une nouvelle façon de vivre. C'est un nouveau mode de vie pour les nations. Ils ne voulaient pas que les gens entendent ce message, ce message de résistance, ce message de fermeté, ce refus de se soumettre à l'agression, cette volonté de combattre l'oppression et de lutter contre les discriminations qui existaient au niveau international. Ils voulaient étouffer ce message. C'était leur objectif.

Eh bien, cette nation a pu mettre fin à un régime corrompu et dépendant. De plus, elle a pu humilier une grande puissance comme les États-Unis qui voulaient que les autres nations tirent des leçons et comprennent ce qui se passerait si quelqu'un se révoltait contre eux ou lançait des mouvements pareils, et qu’elles seraient réprimées de la même manière que la nation iranienne avait été réprimée. Ils voulaient que les autres nations le sachent. Ils voulaient mettre fin à la résistance. C'était leur objectif ultime et fondamental.

Quelle a été la réponse de la nation iranienne ? La nation iranienne a contrecarré tous ces objectifs et s'est levée. Ce qui s’est produit fut à l’opposé de ce qu'ils avaient voulu. C'est pourquoi j'ai dit que c'était un chapitre plein de ferveur et d’enthousiasme. La nation a accompli exactement le contraire de ce qu’il [l'ennemi] recherchait et souhaitait, et pour lequel il avait dépensé tant d'argent.

Premièrement, comme je l'ai mentionné, dans les régions qu'ils voulaient séparer du pays, les habitants de ces régions se sont opposés à eux, avec une détermination totale. Ils n'ont pas cédé à l’argument qu’ils étaient arabes et partageaient la même langue [que l’Irak]. Ils ont tenu ferme. J'ai moi-même rencontré une famille arabe dans un village autour d'Ahvaz. Lorsque les baasistes ont quitté la région et que nous y sommes entrés, c'était une vraie fête. Les gens étaient heureux. C'était une famille arabe qui ne parlait même pas le farsi. J'ai vu cela de mes propres yeux. Ils n'ont pas rejoint l'ennemi et ne l'ont pas suivi. Ils se sont dressés contre lui et se sont battus, et certains d’entre eux sont tombés en martyrs. Les tentations de ceux qui attiraient et tentaient continuellement ces gens, n'ont pas réussi à les ébranler. Ils [les ennemis] avaient aussi des gens qui travaillaient pour eux, à l'intérieur de l'Iran, mais aucun d'entre eux n'a pu atteindre le but qu'il poursuivait.

Deuxièmement, la Défense sacrée est devenue un champ de manifestation des croyances religieuses et des vertus morales du peuple iranien. Chaque nation a des vertus qui viennent de son contexte historique, culturel ou géographique. Quoi qu’il en soit, les nations ont des vertus qui parfois ne se manifestent pas ou ne trouvent pas l’occasion de se manifester. La Défense sacrée est devenue un champ de manifestation des plus grandes vertus de la nation iranienne – l’esprit de sacrifice, l’effort et la foi. Qui aurait pu croire une chose pareille ? Qui aurait pu l’imaginer ? Des familles dans tout le pays, ont volontairement envoyé leurs enfants sur les champs de bataille de la Défense Sacrée. Elles savaient qu'ils risquaient de mourir, mais ces parents et ces épouses dévouées les ont volontairement envoyés. Le pays tout entier, est devenu la ligne de front de la défense. Les lignes de front étaient aux frontières sud et ouest du pays, mais le pays tout entier est devenu la ligne de front de la défense. Il y avait ceux qui combattaient, ceux qui soutenaient les troupes, ceux qui aidaient avec leurs idées, ceux qui les encourageaient, ceux qui les aidaient avec leurs paroles et ceux qui expliquaient l’aspect religieux de la guerre. Toutes ces personnes soutenaient les troupes (à leur manière). Ce sont les vertus importantes de la nation iranienne qui sont apparues et se sont manifestées. Les soutiens et les dons du peuple, en provenance des villes et des villages, des mosquées et des universités, ont été réunis pour le ravitaillement, pour la défense et pour aider la Révolution. C'est ainsi que les vertus de la nation se sont manifestées.

Une autre réalisation a été l'unité de la nation. Ceux d'entre vous qui s'en souviennent savent qu'il y avait des désaccords, aux plus hauts niveaux politiques du pays. C'était un problème auquel nous étions confrontés au début de la guerre. Les désaccords entre le Président et le Premier ministre, à cause du mauvais comportement du Président, avaient séparé les gens en deux groupes opposés. Cela avait même provoqué des scissions, des divisions et des conflits au sein des familles. Les différents groupuscules avaient également créé des divisions parmi le peuple, à leur profit. Ils divisaient le peuple en groupes opposés. La Défense Sacrée a amené les gens à se rassembler et à s’unir. Le pays tout entier, était uni au service de la Défense Sacrée. Bien sûr, il y a toujours des exceptions, mais le peuple dans son ensemble, était uni pour aider et soutenir la Défense Sacrée.

Une autre réalisation et un autre exemple de transformation des menaces en opportunités, a été la puissance militaire du pays. Quand la guerre a commencé, nous n'étions pas militairement en bonne position. L'armée avait été délaissée avant la Révolution, pendant la Révolution et après la Révolution. Le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI) n'avait pas encore acquis suffisamment de stabilité et de force. D'une part, la Défense sacrée a pu tester la loyauté de l'armée de la République islamique envers le système islamique sacré, qui à son tour, a fait ressortir ses capacités, et des personnalités exceptionnelles ont fait de grandes choses. D'un autre côté, le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique est apparu comme une réalité brillante. S'il n'y avait pas eu la Défense Sacrée, il aurait été possible que le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique disparaisse comme les Comités [forces de police créées pendant la Révolution]. C'est la Défense Sacrée qui a aidé le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique à grandir avec un tel ordre, une telle discipline et une telle perspicacité.

La popularité des forces armées a augmenté. Lorsque les habitants d'un pays aiment leurs forces armées et les respectent, les gens se sentent en sécurité dans ce pays. Lorsque les gens font confiance à l'armée et aux Corps des Gardiens de la Révolution Islamique, cela crée un sentiment de sécurité parmi la population. Ce sentiment de sécurité est très important et il s'est concrétisé à l’époque. La Défense sacrée a donné aux gens un sentiment de sécurité. Bien sûr, maintenant que les responsables de l'armée et du CGRI sont ici, je dois leur dire que ce respect et cette admiration dureront tant que les Forces armées maintiendront leur progression avec le même élan qu'elles ont eu jusqu'à présent. Elles ne doivent pas se laisser distancer par l'ennemi. Nous avons très bien progressé jusqu'à présent. Nos forces dans différents secteurs et dans différentes organisations, ont fait de très bons progrès. Ce que je dis, c'est que de mon point de vue, nous avons bien avancé dans ce domaine, mais qu’il faut toujours garder à l'esprit le risque de s'arrêter. L'arrêt est dangereux et peut survenir à tout moment. S'arrêter, c'est reculer et non stagner au même endroit. Lorsque vous vous arrêtez un instant, vous avez reculé, car l'ennemi lui, avance. Les responsables militaires et les responsables du pays doivent y prêter attention. L'administration et le parlement doivent savoir que le soutien aux Forces armées est une tâche essentielle.

Heureusement, notre pays a atteint aujourd'hui, le stade de la dissuasion. Cela signifie que notre capacité militaire et la sécurité qu'elle apporte ont atteint un point où le pays dissuade les menaces étrangères et n'en est pas inquiet. Il se sent puissant et les autres le savent bien, l'opposition et les ennemis le savent bien aussi. C'est un point dont il faut tenir compte.

Je tiens à souligner encore une chose au sujet des Forces armées. La plupart d'entre vous l’ont vu et le savent, c'est pour la jeune génération qui n'a pas vu la guerre. Parfois, nous entendons des gens dire que ce sont des vagues de jeunes qui ont fait avancer la guerre. Mais ce n'était pas comme ça. Tout au long des huit années d'activités militaires, la raison et la sagesse étaient tout à fait perceptibles. Dans le rapport du général Baqeri, il a été déclaré que certaines de ces méthodes, stratégies et tactiques utilisées dans la Défense sacrée, étaient des innovations qui seront ou sont déjà incluses dans les livres de formation (militaire). Les stratégies utilisées dans l'opération Fath-ul-Mubin, par exemple, peuvent être enseignées et montrées au monde entier. La conception de telles stratégies n'était pas une mince affaire, encore moins leur mise en œuvre. Leur conception était importante en soi. Ou bien, considérez l'opération Beyt-ul-Muqaddas où l'ennemi était à l'ouest de nous et occupait les zones sud d'Ahvaz, ce grand désert et ses alentours. On s'attendait à ce que nous allions du nord au sud, pour leur faire face. C'est ce qui se passerait généralement dans un tel cas. Mais les stratèges des principaux quartiers généraux opérationnels et des principaux camps ont proposé qu’au lieu d'aller du nord au sud pour leur faire face, ils se déplacent de l'est vers l'ouest, coupant ainsi la rivière Karun pour encercler l'ennemi. Lorsque l'ennemi s'est senti pris, un grand nombre d'entre eux ont quitté la région par peur d'être encerclés. C'est le rôle de la raison et de la sagesse. Ce ne sont pas des choses qui peuvent être facilement ignorées. Ce sont des questions très importantes - la raison et la sagesse. Nous pouvons voir ces choses dans de nombreux domaines où nous avons mené des opérations. Cela s'est produit à nos frontières occidentales, et à plusieurs reprises, à nos frontières méridionales. Cela s'est également produit dans l'opération Valfajr 8 et la traversée de l’Arvand, dans l'opération Karbala 5, dans la très importante opération Kheybar et dans d'autres opérations similaires. Les événements qui ont eu lieu dans ces opérations, et les stratégies conçues pour ces opérations, étaient uniques en leur genre et exigeaient sagesse et réflexion. Voilà un autre point.

Un autre exemple de transformation des menaces en opportunités, est la façon dont la Défense sacrée a prouvé à la nation iranienne que protéger le pays et le protéger des invasions ennemies passent par la résistance et non par la soumission. C'est un principe fondamental. Même à cette époque, il y avait des gens qui pensaient que nous devions nous rendre, (et le disaient) sous des formes différentes. Parfois, ils ne parlaient pas directement de capitulation, mais la vérité et le sens de leurs paroles, étaient la capitulation. L'imam [Khomeiny] s'y est fermement opposé à différentes étapes et dans différents domaines. Pendant toute la Défense Sacrée, la nation iranienne a compris que la victoire, le progrès, le recul de l'ennemi et la sauvegarde du pays passaient par la résistance et non par la soumission. Nous avons compris cela. La nation iranienne y est parvenue. C'est un principe pour nous. Nous avons utilisé et continuons d'utiliser ce principe dans de nombreuses questions politiques, économiques et culturelles. La position du pays sur bon nombre de ces questions et sujets, est la résistance, l'action et le progrès. Il ne s'agit pas d'abandonner et de battre en retraite. Le sentiment que nous devons résister a fait émerger la confiance et la confiance en soi au sein de notre pays. Parmi les hommes politiques de notre pays, nos militants et nos activistes culturels, cela a créé un sentiment de confiance en soi, dans les divers événements et enjeux que peut connaitre le pays. Il a également appris à l'ennemi à tenir compte de la puissance intérieure de l'Iran, dans ses calculs. Heureusement, nous avons pu surmonter un certain nombre de plans importants de l'ennemi grâce à cet état d’esprit. Nos forces politiques et nos forces militaires ont pu vaincre l'ennemi à de nombreux endroits. L'ennemi a imposé une pression maximale, mais il a échoué. L'ennemi a présenté un plan pour « le Nouveau Moyen-Orient », mais il a échoué. L'ennemi a commencé à attaquer nos frontières, depuis le ciel et la mer, mais il a échoué. Nos forces ont abattu leurs avions [et drones] et saisi leurs navires transgresseurs. C'est ce que signifie la confiance en soi de la nation. Cela découle du principe appris dans la Défense sacrée, selon lequel la résistance est le (seul) moyen de sauvegarder le pays.

Eh bien, il y a beaucoup de choses à dire, [mais] nous n’avons pas assez de temps et il n'est pas non plus nécessaire d'en parler davantage pour le moment. Cependant, un des points importants sur lequel j'insiste et sur lequel j'ai insisté à plusieurs reprises, est une narration correcte de la guerre. Les activités qui ont été faites jusqu'à présent, ont été bonnes. Autrement dit, de bonnes activités ont été menées. J'ai dit aux amis, à l'extérieur [du Husseiniyah] quand j’ai regardé l'exposition, que tout ce qui a été fait jusqu'à présent, est de l'infrastructure. C'est une infrastructure qui peut être utilisée pour des activités culturelles, intellectuelles, politiques et historiques. Mais ces activités sont nécessaires et le résultat de ces activités doit être observé. Vous ne devrez être satisfaits que lorsque les adolescents du secondaire et les jeunes étudiants regarderont la Défense sacrée de la même manière que vous la voyez, et lorsqu'ils auront la même perception que vous, sur la Défense sacrée et les événements qui ont suivi. Si cela se produit, le succès futur dans divers domaines est certain, tout comme nous avons vu les effets qu'ont eus des cas de narration correcte. Ces jeunes hommes qui sont allés défendre les sanctuaires sacrés [en Irak et en Syrie] et qui sont tombés en martyrs, étaient nés des années après la fin de la guerre. Nous devrions comprendre les événements importants concernant les martyrs éminents de cette défense comme le Martyr [Mohsen] Hojaji ou ce jeune homme de Dorcheh [Abolfazl Alijani], et d'autres qui sont allés là-bas (en Irak et en Syrie), se sont battus (contre les terroristes) avec tant de bravoure et de courage, comme pendant la Défense sacrée, jusqu'à ce qu'ils tombent en martyrs.

Bien entendu, l'ennemi tente de raconter ces événements à l'envers. L'ennemi nie les apogées et les sommets (que nous avons atteints). S'il y a un point faible quelque part, ils l'agrandissent. Sans aucun doute, c'est ce que fait l'ennemi. Ils travaillent très sérieusement et intensivement dans les domaines de la culture, de la propagande et des médias. A travers leurs médias et leur propagande, ils essaient de montrer le front de l’arrogance aux yeux des jeunes comme attrayant et magnifique. Ils montrent leur fausse grandeur et cachent leurs amertumes et leur noirceur. Et d'autre part, ils cachent la grandeur, l'importance et la bénédiction de la Défense Sacrée et les enjeux qu’elles représentaient. Ils veulent que les gens les craignent. Lorsque la fausse grandeur de l'ennemi attire les peuples d'autres pays, comme notre pays [dans le passé], et lorsque la fausse gloire et magnificence de l'ennemi les attirent dans le domaine de la politique, cela aboutit à une crainte de l'ennemi. Dans les questions culturelles, cela se traduit par la soumission et l'humiliation devant l'ennemi. C'est pourquoi une narration [correcte des évènements] est très importante.

Il faut répondre aux narrations déformées et aux mensonges sur la Défense sacrée, et aussi aux fausses narrations sur la Révolution. Ils (les ennemis) travaillent là-dessus maintenant. J'ai vu certains livres écrits par les sionistes, les Américains et les Européens. Ils utilisent des mensonges pour faire des films, écrire des livres et assombrir la Révolution, le mouvement de la nation iranienne et les piliers de la Révolution. Des efforts doivent être faits pour y faire face. Ceux qui travaillent et réfléchissent dans le domaine des arts, doivent travailler dans ce domaine.

En tout cas, il y aurait encore beaucoup (de choses) à dire dans ce domaine. J'espère que Dieu accordera le succès dans l'accomplissement de ce que, chacun de nous, est responsable de faire. Et encore une fois, j'exprime mon respect et mon amitié aux anciens combattants, aux commandants et à ceux qui étaient vraiment « les premiers parmi les premiers ».

J'espère que Dieu, Tout-Puissant, élèvera la position du défunt Imam [Khomeiny] qui nous a ouvert cette voie, ainsi que celle des âmes pures des martyrs. Et je prie pour que Dieu les rende satisfaits de nous, in-cha-Allah.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !