Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 25 septembre 2024 par l'imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec des vétérans et militants de la Défense Sacrée et de la Résistance, à l'occasion de la Semaine de la Défense Sacrée.
Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Abi al-Qassem al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre.
Soyez les bienvenus, chers frères et sœurs. Les sujets soulevés par les frères et sœurs, étaient très bons. Certains d'entre eux concernaient les souvenirs de guerre et les questions de la Défense Sacrée que les honorables amis sont censés suivre. Certaines questions concernaient les appareils gouvernementaux. Les fonctionnaires de mon bureau doivent suivre les points qui ont été mentionnés, afin que ces questions puissent être étudiées, et que ce qui est applicable et utile soit réalisé, in-cha-Allah.
La raison pour laquelle les vétérans sont particulièrement honorés pendant la Semaine de la Défense Sacrée est due à la valeur d’un vétéran et d’un pionnier dans des événements importants : « Hâtez-vous vers un pardon de votre Seigneur » (Coran 57:21). Se précipiter et s'aventurer dans des territoires inexplorés est précieux. Bien sûr, la Semaine de la Défense Sacrée est la semaine de tous les combattants, moudjahids, martyrs, de leurs familles et d’autres personnes. Cependant, les vétérans et ceux qui sont entrés sur le terrain plus tôt, plus vite et avec plus d'engagement, ont une valeur plus élevée. Qu'un vétéran soit un commandant, un simple soldat, un médecin, un secouriste, un travailleur djihadiste ou quelqu'un qui s’occupe du ravitaillement [à l'arrière], toutes ces personnes méritent ce genre particulier d'éloges et de respect. Nous avons vu différents vétérans, au cours des premiers jours de la Défense Sacrée, et nous avons vu le rôle qu'ils ont joué et leurs contributions.
Les sujets importants à aborder aujourd’hui pour notre auditoire, concernant la Défense Sacrée, tournent principalement autour de deux questions. Bien sûr, il y a aussi une troisième question, mais je n’aurai pas le temps d’en parler aujourd’hui. L’une de ces deux questions fondamentales est la raison de la guerre de huit ans. La jeune génération qui n’était pas là au moment de la guerre ou de la Révolution, doit savoir pourquoi la République islamique s’est engagée dans une bataille qui a duré huit ans. Huit ans, ce n’est pas une courte période. Pendant ce temps, toutes les ressources et les installations du pays étaient consacrées à la Défense du pays. Quelle était la raison de notre implication dans cette guerre ? Nous devons le savoir. Je vais partager quelques mots à ce sujet avec vous, aujourd’hui.
Le deuxième sujet qui doit être porté à l’attention de l’auditoire aujourd’hui, est un compte rendu de la guerre, un rapport de la guerre dont je vais également partager quelques mots avec vous aujourd’hui. Bien entendu, au moment où nous parlons, vous, chers participants qui êtes présents à cette réunion, ainsi que le large public qui nous écoute à distance, sont ceux qui écoutent ces propos. Mais vous n’êtes pas le seul public. La jeune génération, la jeune génération de demain, vos enfants ont tous besoin de réfléchir, de travailler et d’apprendre ces choses. Ce sont les deux sujets que je vais aborder brièvement. Il y a aussi un troisième sujet important que je n’aurai pas le temps d’aborder aujourd’hui, à savoir les bénéfices et les résultats que nous avons tirés de cette Défense Sacrée. Heureusement, certains de ceux qui sont intervenus ici aujourd’hui, y ont fait allusion.
Commençons par examiner pourquoi cette guerre a commencé ? La raison de l’attaque des frontières de l’Iran ne se limitait pas à Saddam et au parti Baas. On pourrait peut-être dire que la raison pour laquelle les dirigeants de l’ordre mondial de l’époque ont attaqué les frontières de l’Iran était bien plus grande ou au moins égale à la motivation de Saddam. En d’autres termes, il y avait deux grandes puissances dans le monde à cette époque, chacune avec ses propres alliés. Ces deux puissances étaient les États-Unis et l’ex-Union soviétique, et chacune avait un certain nombre d’alliés constitués de gouvernements et de systèmes politiques. Presque tous avaient une motivation dans cette affaire.
La République islamique, l’Iran islamique, était pour eux, quelque chose d’insupportable. Pourquoi ? La question est la suivante : « Pourquoi l’Iran islamique leur était-il insupportable ? » Nous n’avions pris aucune mesure contre qui que ce soit à l’époque. Parfois, on nous dit : « Vous avez fourni des missiles à tel endroit » ou « Vous avez donné des drones à tel endroit ». Mais à l’époque, il n’y avait pas de telles accusations. Quelle était donc la raison sous-jacente de leur hostilité ? C’est le point principal. La raison était qu’à ce moment critique du monde, une révolution populaire sans précédent, avait eu lieu, qui présentait une nouvelle façon de penser la gestion du monde. L’ordre dominant de l’époque ne pouvait pas tolérer cette nouvelle façon de penser. C’était le problème. À l’époque, le monde était un monde de domination. Bien sûr, c’est encore le cas aujourd’hui. Mais à l’époque, il n’y avait pas de voix, pas de cri, pas de position explicite contre cet ordre injuste qui détruisait les vertus (morales). L’ordre mondial était un ordre de domination.
Que signifie l’impérialisme ? Cela signifie que le monde est divisé en deux parties. Certains pays sont dominateurs, d’autres sont dominés. Il n’y a pas de troisième option. La République islamique, la Révolution islamique et le système islamique étaient un cri clair contre ce système : « Quel est le sens de tout cela ? Pourquoi devrait-il y avoir une domination ? Pourquoi un certain pays aurait-il le droit d’imposer ses opinions, sa culture et ses désirs, à d’autres pays, uniquement en raison de ses capacités militaires ? Pourquoi ?! » La République islamique avait quelque chose de nouveau à dire au sujet de cet ordre injuste. Les oppresseurs et les dominateurs du monde entier ne pouvaient pas le supporter. Ils comprenaient que ce message et cette idéologie pouvaient se propager dans le monde entier. Ils l’ont bien compris et ces messages se sont propagés. Cette idéologie s’est propagée et a séduit les nations. Plus tard, je développerai les attraits de ce mouvement.
Tous ces pays – les États-Unis, l’Union soviétique, les pays de l’OTAN qui étaient les alliés des États-Unis et les pays du Pacte de Varsovie qui étaient les alliés de l’Union soviétique – attendaient une occasion. Saddam leur a fourni cette opportunité. C’était un homme avide de pouvoir, avide, arrogant, impudent, cruel et téméraire qui se trouvait derrière les frontières de l’Iran. Ils l’ont poussé et il a attaqué notre pays. Aujourd’hui, certains dans le pays, critiquent la République islamique et disent que la République islamique est en désaccord ou en conflit avec le reste du monde. Ce n’est pas vrai. Ce n’est pas la réalité. S’ils veulent dire que nous ne sommes pas engagés dans des activités politiques ou économiques avec le reste du monde, ou que nous n’interagissons pas ou ne discutons pas avec eux, alors ce n’est certainement pas vrai. Aujourd’hui, nous travaillons avec des entités ou des pays dans lesquels vit plus de la moitié de la population mondiale. Nous les rencontrons, avons des relations et faisons des affaires avec eux. Les rumeurs trompeuses que nous entendons parfois de la part de certaines personnes qui prétendent que nous sommes en désaccord et en conflit avec tout le monde, ne sont pas vraies. Non, nous ne sommes pas en désaccord avec tout le monde. Nous ne sommes pas en conflit avec tout le monde. Si c’est ce qu’ils veulent dire, c’est totalement faux. Si l’on entend par là, que nous nous opposons à l’ordre politique impérialiste, alors oui, c’est vrai.
Aujourd’hui, tout comme au début de la Révolution, nous nous opposons à l’impérialisme. Nous nous opposons à la domination des États-Unis. Aujourd’hui, l’Union soviétique n’existe plus, mais les États-Unis sont à l’avant-garde des pays occidentaux dominateurs. Nous voyons les résultats de leurs actions : les guerres qui sont déclenchées, les injustices qui se produisent, les discriminations qui ont lieu et les nations qui sont mises sous pression. Nous nous opposons à ces choses et nous exprimons clairement notre opposition. C’est une situation qui existait à l’époque et qui existe encore aujourd’hui. Cependant, elle a conduit à l’attaque des frontières de l’Iran à l’époque, et aujourd’hui, grâce à la détermination du peuple iranien et à sa présence puissante dans les diverses arènes, les ennemis n’ont plus l’audace d’attaquer nos frontières. Au lieu de cela, ils manifestent leur inimitié et leur hostilité par d’autres moyens et d’autres trahisons.
Bien sûr, lorsque j’ai dit que personne ne s’opposait à cet ordre, des années avant la création de la République islamique, le Mouvement des non-alignés existait. Nous avons également rejoint ce Mouvement au début de la Révolution, et il existe encore aujourd’hui. Cependant, de nombreux pays membres du Mouvement des non-alignés – une centaine environ – avaient des dirigeants influencés par ces superpuissances ! Certains étaient sous l’influence des États-Unis, tandis que d’autres étaient sous l’influence de l’Union soviétique. Certains étaient sous leur influence, tandis que d’autres obéissaient par peur. Ils avaient peur de la brutalité de ces grandes puissances. Lors d’un des sommets des non-alignés, après mon discours, un président d’une des régions du monde m’a dit que tout le monde avait peur des États-Unis sauf nous (l’Iran). Puis il a approché sa tête et a dit : « Moi aussi, j’ai peur des États-Unis ! » Ils avaient peur. La voix qui s’est clairement élevée contre l’ordre mondial défectueux était celle de la Révolution islamique et de la République islamique, centrée sur l’Iran islamique auquel ils s’opposaient. Ils s’y opposaient à l’époque et s’y opposent encore aujourd’hui. C’est là le problème. Nous devons comprendre cela en profondeur. Certains ne le comprennent pas. Ce n’est pas notre énergie nucléaire, les droits de l’homme ou les droits des femmes qui leur posent problème. Ce ne sont que des prétextes. Leur problème est que nous apportons un nouveau discours en réponse à l’ordre mondial invalide, corrompu et discriminatoire, qui prévaut dans le monde aujourd’hui. C’est ça leur problème. Ils sont contre cela et s’y opposent. Et cette opposition ne sera pas résolue à moins que la République islamique et la nation iranienne cèdent à leurs exigences illégitimes, ce qui n’arrivera pas.
J’ai mentionné les attraits de la République islamique qui ont eu un impact profond et les ont terrifiés. La République islamique a eu et continue d’avoir deux types d’attraits qu’il faut protéger. Ce sont ces attraits qui attirent les nations vers elle. Le premier est son attrait politique et le deuxième est son attrait spirituel. Son attrait politique est dû au fait qu’elle s’élève fermement contre l’ordre mondial défaillant actuel. Cela a un attrait politique. Contrairement aux puissances mondiales et aux gouvernements, les gens ont tendance à pencher vers ce genre d’attrait politique. Cette compréhension qu’il existe dans le monde, un système qui s’oppose à cet ordre mondial injuste qui implique l’agression et l’intervention de nations puissantes, attire les cœurs. Regardez ! Chaque fois que nos présidents se rendent dans un pays islamique, les nations les accueillent, leur prêtent attention et leur expriment leur respect. C’est à cause de cela [l’attrait politique]. Il y a beaucoup à dire sur ce sujet. C’était à propos de l’attrait politique.
L’attrait spirituel découle de l’attention à la foi divine et à la foi religieuse, au sein du système islamique. Cela a un fort attrait, un fort attrait. Dans ce monde matérialiste, les jeunes de ces pays soi-disant avancés et civilisés, ressentent un sentiment de vide. Aujourd’hui, même leurs scientifiques et intellectuels expriment ce sentiment. Ils ressentent un vide, ils se sentent inutiles, et le taux de suicides augmente de jour en jour. La foi religieuse leur donne le sentiment d’avoir un refuge et les réconforte. C’est la nature du sentiment religieux. C’est aussi un aspect attrayant de la République islamique.
Ce sont les facteurs sous-jacents qui ont contribué à l’émergence de cette attaque militaire et de cette agression militaire contre nos frontières, qui ont conduit à la Défense Sacrée de huit ans. L’attrait de la République islamique les a effrayés et son nouveau discours les a agités. C’est pourquoi ils ont lancé leur attaque. Ils ont occupé le pays pendant huit longues années (avec cette guerre). C’est le premier point. Bien sûr, il y a beaucoup de choses à dire. Il est important que les intellectuels et les écrivains parlent, écrivent, travaillent et apportent des éclaircissements sur ce sujet.
Abordons maintenant le deuxième point, celui des rapports sur des événements de la guerre. Il existe deux types de rapports qui peuvent être donnés sur une guerre. Le premier rapport, que j’appelle un « rapport descriptif », est un rapport qui décrit la forme de la guerre. Comment la guerre a commencé ? Pourquoi elle a continué ? Comment elle s’est terminée ? Quelle était la situation des deux côtés ? C’est un type de rapport, un rapport descriptif. Il y a un autre type de rapport qui me semble plus important, qui est un rapport explicatif qui clarifie et explique le véritable sens de la guerre et l’esprit du champ de bataille. La jeunesse d’aujourd’hui doit être informée sur ces deux domaines et il faut travailler là-dessus. Je vais juste en parler brièvement et en énoncer les points principaux. Ces sujets doivent être étudiés. Bien sûr, grâce à Dieu, un bon travail a déjà été fait mais cela doit continuer.
Le rapport descriptif de la guerre est le suivant : Il y avait une armée d’invasion qui attaquait nos frontières. D’un côté, il y avait l’agresseur entièrement équipé qui avait un plan préparé à l’avance. Celui qui avait l’intention d’attaquer nos frontières avait planifié à l’avance, contrairement à nous qui avons été attaqués et pris au dépourvu. Nous n’avions aucun plan, surtout au début de la Révolution. Ils sont entrés sur le terrain avec un plan, bien équipés et bien structurés. Leur plan avait été préparé à l'avance, ils recevaient un soutien continu et disposaient d'une organisation technique solide, de communications solides et des armes les plus récentes. À l’époque, l’armée de Saddam avait à sa disposition les meilleurs chars et avions. Elle avait de l’argent illimité – des milliards - à sa disposition. Les pays que vous connaissez lui fournissaient tout cela. Les États-Unis, l’Union soviétique et l’Europe lui ont apporté leur soutien total et lui ont fourni tout ce dont ils avaient besoin. Ils remplaçaient toutes les armes hors d’usage. Le gouvernement français a donné à Saddam ses meilleurs avions de chasse. Le gouvernement allemand lui a fourni les produits chimiques dont il avait besoin. Le gouvernement américain lui a continuellement fourni des renseignements sur le champ de bataille, et les pays voisins lui ont fourni un soutien financier et des ressources. Cette partie du Golfe Persique était une route par laquelle des camions et des remorques transportant des armes, du matériel et des fournitures se déplaçaient constamment vers l’Irak. L’envahisseur, d’un côté, profitait d’une telle situation. J’ai lu dans un rapport, que le nombre d’avions de chasse de Saddam après la guerre, était plus élevé qu’au début de la guerre ! Bien que beaucoup de ses avions aient été abattus, le nombre total des avions dont il disposait après la guerre, était plus élevé qu’avant la guerre. Autrement dit, il recevait continuellement de l’aide et des fournitures. C’était la situation du côté de l’envahisseur.
La situation était exactement l’inverse du côté attaqué, c’est-à-dire nous. Nos équipements étaient insuffisants, nos mains étaient vides et nos équipements ne pouvaient pas être remplacés. Au début de la guerre, certains chars de la 92ème division qui faisaient face à l’ennemi, ont été pillés et pris, et aucun n’a été remplacé. Je suis allé à Ahvaz où une brigade de la 92ème division avait environ 15 ou 16 chars. D’un point de vue logistique, elle aurait dû avoir plus de 50 chars ! C’est ainsi que cela s’est passé. Rien n’avait été remplacé. Ce que nous avions perdu était parti définitivement ! Nos organisations de combat avaient changé. L’organisation de l’armée n’était pas préparée à une guerre. De nombreux commandants de haut rang ne connaissaient pas les ressources de l’armée. Les martyrs Fallahi et Zahirnejad – qui étaient à la tête de l’armée – ignoraient beaucoup de choses au sein de l’armée. La raison était que leur capacité de gestion était très limitée avant la Révolution. Mais maintenant, ils étaient à la tête de l’armée. Le CGRI n’était pas encore correctement organisé. Au début de la guerre, les brigades du CGRI n’étaient pas correctement organisées. Des bataillons étaient formés de 200 ou 300 hommes, qui avaient des ressources limitées. Parfois, ils n’avaient même pas d’armes individuelles. Nous avons vu des cas où les armes n’étaient pas suffisantes pour tout le monde ! C’était la situation du côté attaqué.
Alors, quel aurait dû être le résultat ? Selon les normes et les calculs matériels ordinaires, on pensait que le côté opposé (l’attaquant) traverserait le Khouzistan en une semaine ou au plus en quelques semaines, entrerait au cœur du pays, puis avancerait vers Téhéran. [Mais] cela ne s’est pas produit. Environ un an après le début de la guerre, cette même force à capacité limité (du côté attaqué) a commencé à obtenir des victoires remarquables et à manifester un brillant talent. Elle a infligé des coups dévastateurs à cette armée, riche et bien équipée, qui bénéficiait de tous les soutiens. Au bout de huit ans, elle a finalement contraint cette armée à se retirer honteusement des frontières. Voici une description et un résumé de cette guerre de huit ans. Quant aux principaux facteurs qui ont contribué à cette réussite et à cette victoire, vous le savez déjà, il s’agissait de la foi, de la lutte sur le chemin de Dieu et d’autres facteurs de ce genre.
Cependant, je pense que le rapport suivant, qui est un rapport explicatif, est plus important. Dans un rapport explicatif, nous disons que cette guerre n’était pas seulement la défense de notre patrie. Bien sûr, défendre sa patrie est une noble cause et cela ne fait aucun doute, mais le but de cette guerre était bien plus élevé. Il s’agissait de défendre l’islam et d’agir selon les commandements du Coran. Cette guerre était une voie que l’on appelle « le djihad sur le chemin de Dieu » dans les termes religieux et dans la littérature religieuse. La Défense Sacrée était un djihad sur le chemin de Dieu. La Défense Sacrée a maintenu la Révolution et l’islam en vie. Elle a été un honneur pour la nation iranienne, a développé la spiritualité dans le pays et ravivé l’esprit et la foi véritables des jeunes. Les jeunes qui allaient sur le champ de bataille passaient du statut de simples citoyens à celui de serviteurs pieux de Dieu. Les hommes qui entraient sur le champ de bataille avec une vision simple et ordinaire des questions religieuses, en ressortaient comme des mystiques spirituels et divins. Notre magnanime Imam [Khomeiny] était un grand mystique et un homme exceptionnel. Il s’est adressé un jour à de nombreux érudits religieux et leur a dit : « Vous avez passé 70 ans dans l’adoration. Que Dieu l’accepte de votre part. Passez maintenant un peu de temps à lire les testaments des martyrs ! » Il voulait dire que les jeunes qui sont entrés sur le champ de bataille, ont participé au djihad et ont sacrifié leur vie pour Dieu, ont parcouru en peu de temps, le cheminement spirituel de 70 ans d’un érudit religieux, pieux et savant. C’est ce que signifie la déclaration de l’Imam Khomeiny.
C’est la véritable nature de notre guerre. Le but était l’Islam, donc tout le champ de bataille était un lieu de culte. Toutes sortes de personnes étaient impliquées dans cette transformation du champ de bataille en lieu de culte. Un jour, je suis allé inspecter un champ de bataille au milieu de la nuit. J’ai vu un officier de l’armée ou un officier de haut rang debout à côté d’un char de combat, effectuer la prière nocturne [Tahadjjud] ! J’ai été témoin des prières nocturnes d’un officier de l’armée à côté d’un char de combat, et des rassemblements de tawassul [imploration auprès de quelqu’un ou de quelque chose qui a une position élevée devant Dieu afin de se rapprocher de Dieu] des effectifs du CGRI et des jeunes du Bassidj, dans leurs bases ou partout où ils étaient stationnés, et des supplications d’un officier de l’armée qui voulait se joindre aux opérations nocturnes des groupes djihadistes du martyr Chamran. Au début [de la guerre], nous venions d’arriver à Ahvaz lorsqu’un officier s’est approché de moi. Il était lieutenant-colonel ou major, je ne me souviens plus exactement. Il m’a dit qu’il avait une demande. Au début, j’ai pensé qu’il voulait demander un congé en raison d’un problème dans sa ville natale, pour lequel il n’avait pas reçu d’autorisation. C’était ma première impression, mais il a dit que sa demande était d’être autorisé à rejoindre le groupe qui, comme il le disait, chassait les chars la nuit, avec le martyr Chamran. Nous parlons d’un homme d’une quarantaine ou d’une cinquantaine d’années qui supplie de pouvoir sortir la nuit, avec les jeunes qui accompagnaient Chamran, pour attaquer des chars de combat avec des RPG, par exemple. Maintenant, mettez cet exemple à côté d’un adolescent qui modifie son âge sur son acte de naissance pour pouvoir aller au front, ou qui pleure et supplie ses parents de l’autoriser à aller au front. Nous avons vu ces choses. Des prières humbles, des pleurs au milieu de la nuit, des services désintéressés, ou un commandant qui se lève au milieu de la nuit, pour cirer les bottes de ses soldats et laver leurs vêtements. Ces choses n’existent dans aucune autre armée ou champ de bataille au monde. Ce sont des choses propres à la République islamique. Dans les derniers moments de leur vie, certains refusaient de boire de l’eau pour s’assurer que leurs camarades assoiffés ne meurent pas de soif. La portion d’eau d’un soldat était transmise à son ami et il mourrait lui-même de soif. Ces choses que nous avons lues dans l'histoire, nous les avons soit vues de nos propres yeux pendant la guerre, soit entendues de ceux qui en avaient été témoins.
Sous les bombardements ennemis, un jeune homme [qui fut plus tard un martyr] écrivait son testament dans lequel il soulignait l'importance d'observer l’hijab. Cela montre l'étendue de leur spiritualité, de leur engagement religieux et de leur attachement à la foi et aux lois islamiques. À mon avis, ce récit de la guerre et un tel regard sur la guerre sont plus importants que le rapport descriptif. C'est un endroit où Dieu, Tout-Puissant, démontre Sa puissance dans la victoire de Ses serviteurs vertueux. C'est un endroit où l’on voit la volonté de Dieu pour Ses serviteurs vertueux : « En vérité, la terre appartient à Dieu. Il en fait qui Il veut parmi Ses serviteurs » (Coran 7:128). Les serviteurs vertueux de Dieu reçoivent le soutien divin. Ils endurent des épreuves, comme le peuple d'Iran a enduré de grandes épreuves pendant la Défense (sacrée) de 8 ans. Les jeunes, les familles, les pères, les mères et les conjointes ont beaucoup souffert. Mais après ces épreuves, Dieu, Tout-Puissant, leur a accordé honneur, victoire et assistance.
Eh bien, les deux types de récits doivent être enregistrés et documentés. Ceux qui connaissent, ont vu ou sont informés de ces événements doivent en parler. Les autres doivent transformer ces rapports en produits intéressants, ce qui a déjà été fait dans une certaine mesure. L’année dernière, j’ai mentionné qu’il faut multiplier par cent le travail qui a déjà été fait. C’est vrai. Nous n’avons pas suffisamment travaillé dans ces domaines. Si nous avions eu plus de possibilité de travail promotionnel (d’information) pendant la Révolution et la guerre, les progrès du pays auraient été beaucoup plus grands. Nous avions des possibilités limitées par contre, l’ennemi avait des possibilités illimitées dans ce domaine. Même aujourd’hui, la situation est un peu la même. Aujourd’hui, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour augmenter nos possibilités dans ce domaine. Voilà au sujet de la Défense Sacrée.
Aujourd’hui, un événement similaire se déroule au Liban et en Palestine. Ces événements au Liban et en Palestine, sont similaires à notre Guerre imposée et à notre Défense Sacrée. C’est aussi un djihad sur le chemin de Dieu. Un pays islamique, la Palestine, a été usurpé par les mécréants les plus malveillants du monde. La règle religieuse définitive est qu’il est obligatoire pour chacun, d’œuvrer et d’aider à restituer la Palestine et la mosquée Al-Aqsa aux musulmans et à leurs propriétaires légitimes. Un mouvement divin est en cours. Les peuples de Palestine et de Gaza combattent et participent véritablement au djihad sur le chemin de Dieu. Ceux qui les aident, aident le djihad sur le chemin de Dieu. Le Hezbollah libanais qui défend Gaza au milieu de ces événements amers, participe au djihad sur le chemin de Dieu.
Dans cette bataille, l’ennemi, mécréant et malfaisant, possède les meilleurs équipements, et les États-Unis sont derrière lui. Les États-Unis prétendent ne pas être impliqués et ne pas être au courant. C’est une contre vérité. Ils sont à la fois au courant et impliqués, et ils ont besoin que le régime sioniste sorte victorieux. En raison des prochaines élections, l’administration américaine actuelle doit démontrer qu’elle a soutenu le régime sioniste et l’a aidé à remporter la victoire. Mais ils ont aussi besoin des votes des musulmans, alors ils prétendent ne pas être impliqués alors qu’ils le sont en fait. L’ennemi a de l’argent, des armes, des équipements et un système de propagande mondial. Le camp adverse, constitué des croyants et des moudjahids qui combattent sur le chemin de Dieu, n’a même pas le centième de ces possibilités. Mais le vainqueur est celui qui combat sur le chemin de Dieu. La Résistance palestinienne est la gagnante. Le Hezbollah est le vainqueur. Jusqu’à aujourd’hui, le Hezbollah et les forces de la Résistance ont été les vainqueurs. La preuve est que [le régime sioniste] recourt au meurtre des civils. Si le régime sioniste malveillant avait pu vaincre les combattants, que ce soit à Gaza, en Cisjordanie ou au Liban, s’il avait pu vaincre les combattants, il n’aurait pas été obligé de révéler au monde, son visage, sombre et hideux. Il n’aurait pas eu besoin de perpétrer ces crimes contre des maisons, des écoles, des hôpitaux, des enfants, des nourrissons et des femmes. Il n’a pas réussi. Comme il n’a pas pu vaincre les forces de la Résistance, il n’a d’autre choix que de faire semblant d’être victorieux en ciblant les femmes, les enfants, les civils sans défense, les véhicules sur les routes, les écoles et les hôpitaux. Donc, jusqu’à présent, il a échoué.
Bien entendu, ils infligent des dégâts. Ils ont assassiné un certain nombre de membres influents et précieux du Hezbollah. Il ne fait aucun doute que c’est une perte pour le Hezbollah. Néanmoins, ce n’est pas une perte qui mettra le Hezbollah à genoux. La force et l’organisation du Hezbollah et ses puissantes ressources humaines sont bien plus importantes que cela. Leur puissance, leurs capacités et leur résilience dépassent de loin tout préjudice grave infligé par ces martyrs (ces assassinats). Oui, bien sûr, perdre ne serait-ce qu’une seule personne, surtout un commandant ayant une vie de combat sur le chemin de Dieu, est une perte. Cela ne fait aucun doute. Mais jusqu’à aujourd’hui, ils [la Résistance] ont été victorieux, et par la grâce, la puissance et la force de Dieu, le Front de la Résistance et le Front du Hezbollah seront les vainqueurs ultimes de cette bataille.
Le dernier point que je voudrais aborder aujourd’hui, est que nos soldats, nos combattants et nos moudjahids ont sacrifié leur vie pour que le drapeau de l’ennemi ne soit pas hissé à l’intérieur de nos frontières. Ils se sont sacrifiés (pour cela). Nos jeunes combattants, courageux et dévoués, ont laissé leurs familles en deuil afin d’empêcher que le drapeau de l’ennemi soit hissé dans ce pays. La nation iranienne ne tolérera pas que ces drapeaux soient hissés par des infiltrés ou des personnes trompées à l’intérieur du pays ! Ces drapeaux, qui sont les drapeaux de l’infiltration culturelle, du mode de vie de l’ennemi et des tentations hostiles de l’ennemi, ne doivent pas être hissés dans notre pays ou dans nos différentes institutions ! Nous devons être vigilants, et c’est le devoir de chacun. Le ministère de l’Éducation doit être vigilant, les médias d’État et la presse doivent être vigilants, ainsi que les ministères des Sciences et de la Santé, qui sont chargés de l’éducation de notre jeunesse, doivent être vigilants. À cette époque [pendant la guerre Irak-Iran], l’ennemi a été vaincu par nos soldats. Nous ne devons pas permettre à l’ennemi vaincu de poursuivre ses activités dans le pays, en utilisant diverses formes de ruses et de stratagèmes.
J’espère que Dieu, le Tout-Puissant, gardera tous nos responsables, tous nos hommes et toutes nos femmes, et tous ceux qui sont actifs dans les divers secteurs, pleinement vigilants face aux complots de l’ennemi.
Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !