Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 30 janvier 2023, par le Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec des entrepreneurs, des producteurs et des membres d'entreprises iraniennes basées sur le savoir.
Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'Univers et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue - ceux qui guident les guidés et sont infaillibles, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre !
Soyez les bienvenus chers frères, sœurs, entrepreneurs, militants et innovateurs. J'ai vraiment bénéficié des points de vue que nos amis ont soulevés ici [aujourd'hui]. Votre moral est très bon, vos espoirs sont élevés et vos activités sont tout à fait tangibles. Bien sûr, cela ne me surprend pas. Honnêtement, je ne suis pas surpris de voir de telles caractéristiques chez nos jeunes, nos employeurs, nos entrepreneurs et nos chercheurs, et chez les gens. Il est clair pour moi, qu'il y a beaucoup de talents dans le pays. De plus, nous sommes une nation exceptionnelle en termes de ressources naturelles que Dieu nous a données, et un pays exceptionnel et unique tant sur le plan géographique - notre position géographique internationale et politique - que sur le plan de nos ressources humaines. Nous sommes vraiment exceptionnels dans le domaine de la main-d'œuvre. Maintenant, quelqu'un a mentionné ici, que les autres attirent notre main-d'œuvre et pourquoi nous n’attirons pas aussi la main-d'œuvre d’autres [pays]. Eh bien, c’est parce que nous n'avons pas besoin de le faire. Si nous sommes actifs, savons garder notre main-d'œuvre et la former, nous n'avons pas besoin d'attirer et de faire venir ici d'autres personnes de l’extérieur.
Ce que je constate, dans mon esprit et ma vision, à propos de l'avenir du pays, de l'avenir de cette nation et des progrès dans le domaine des connaissances de ce pays, est bien plus élevé que ce qui est perçu ou exprimé dans les hypothèses conventionnelles qui sont faites. C'est vraiment bien supérieur. Un de nos amis qui travaille dans l'industrie du bois, a parlé de la plantation d'eucalyptus. Cela m'a rappelé un souvenir. J'ai vu un eucalyptus à Qom, qui avait à peu près la taille d'un pommier. L'eucalyptus avait la taille d'un arbre normal. Quand j'étais à Iranshahr, il y avait un jardin, une grande ferme près de Bampur, à quelques kilomètres d'Iranshahr, que les Italiens avaient créé des années plus tôt, pour leurs tests et des expériences de ce genre. Je visitais parfois ce jardin. J'ai vu un très grand arbre – ou une allée de grands arbres d'ailleurs qui ressemblaient à ces vieux platanes. Ils mesuraient peut-être une quinzaine de mètres de haut. Je me demandais de quel genre d'arbres il s'agissait ? J'ai demandé [aux gens là-bas] quels étaient ces arbres et on m’a dit que c’était des eucalyptus. J'avais déjà vu un eucalyptus à Qom, de la taille que j'ai mentionnée, mais les eucalyptus comme cela, non…! Je compare la croissance de la nation iranienne et le talent de la nation iranienne à cette différence entre l'eucalyptus de Bampur à Iranshahr, et l'eucalyptus de Qom. Nous avons des capacités et des talents exceptionnels.
Lors d'une réunion avec certains d'entre vous, l'année dernière, qui étaient peut-être présents, j'ai évoqué certains points. Nos amis ont aussi dit certaines choses. Nous avons profité de cette réunion et c'est peut -être pour cette raison que j'ai décidé que le slogan de cette année soit une « Production basée sur le savoir et génératrice d'emplois ». Cette décision a peut-être été influencée par les déclarations de ceux qui étaient présents à cette réunion, l'année dernière. Cette année, lors de l'exposition qui s'est tenue ici, il y a deux jours, j'ai constaté qu’un bon travail avait été fait tant dans le domaine des entreprises basées sur le savoir, que dans le domaine de la création d'emplois et de l'entrepreneuriat. Un travail relativement bon a été fait. Les amis qui ont pris la parole ici aujourd'hui, je ne sais pas combien ils étaient, ont tous donné le même espoir et la même promesse en ce qui concerne les questions d'entrepreneuriat, d'emploi, d'avancement de la science, de croissance de l'économie et de production dans le pays, et des progrès se font sentir. Cela vient sans aucun doute, de cette réunion et des diverses informations dont je dispose. Dans la première moitié de l’année 1401 de l’hégire solaire [mars-septembre 2022], une certaine croissance a été observée dans les indicateurs économiques. Ces indicateurs ont été comparés à la première moitié de 1400 [mars-septembre 2021] et les résultats ont été annoncés par des organismes officiels qui montrent qu'il y a une croissance et un mouvement. La croissance de la production intérieure brute en dehors du pétrole, et la croissance de la valeur ajoutée des secteurs industriels et miniers - notamment dans la production des grandes usines - affichent une croissance de 6,6%, ce qui est un bon chiffre, et une croissance de la formation de capital fixe et autres. Tout cela montre qu'il y a eu des progrès.
Je voudrais aborder deux points et dire brièvement, quelque chose aux honorables responsables qui sont ici aujourd'hui, en particulier au Premier Vice-Président. Gardez à l'esprit les choses dont nos amis ont parlé. Il ne s'agissait pas seulement de rapports sur leurs activités et leurs réalisations. C'étaient des rapports, [mais] il y avait aussi des plaintes à côté de ces rapports, et je crois que presque toutes leurs plaintes étaient légitimes. Tout ce qu'ils ont mentionné au sujet des attentes qu'ils ont du gouvernement, des responsables et de moi, était correct. Mais comme vous le savez et les responsables du gouvernement le savent aussi, mon devoir ne consiste pas à intervenir dans les affaires exécutives mais [plutôt] d'insister sur leur mise en œuvre. Je n'interviens pas non plus dans d'autres secteurs qui ont été mentionnés comme la nano [technologie] et d'autres choses de ce genre, pas même dans les questions militaires, où j'ai une responsabilité directe. J'insiste [sur la mise en œuvre], je montre le chemin, j’exige le suivi des choses et je pose des questions.
Je voudrais maintenant vous demander de former un comité pour toutes les choses dont nos amis ont parlé ici. Ce ne sont pas des choses qui peuvent être gérées par une seule personne. Vous devez former un comité. Un comité est nécessaire dans chacun de ces domaines dans le centre, le département ou le ministère auquel il est lié. Les conseillers doivent absolument être présents et utilisés, dans ce comité. [Vous pouvez bénéficier] des messieurs qui ont pris la parole ici aujourd'hui, et d'autres aussi. Prenez note de leurs opinions et suivez-les. C'est-à-dire, demandez-leur ce qu'ils ont fait sur la tâche qui leur a été assignée. Il y a eu [aujourd'hui] des rapports sur des problèmes de santé, des problèmes industriels et des questions liées au pétrole, et bien que les problèmes agricoles n'aient pas été soulevés, ils sont également importants et doivent être suivis. Vous devez suivre toutes ces questions. Si vous le faites, l'économie du pays atteindra la croissance requise. Je voudrais maintenant partager avec vous, quelques points sur la croissance.
Nous avons besoin d'une croissance rapide et continue. La raison est que nous sommes en retard dans certains domaines. Dans les années 1390 [de 2011 à 2021], nous avons connu un recul et comme on dit, un arrêt relatif des activités économiques, pour diverses raisons. Tout cela ne peut pas être attribué à une mauvaise gestion. Non, une partie est liée à des facteurs extérieurs et une partie, à des facteurs intérieurs. Les sanctions ont eu un impact, la baisse du prix du pétrole à un certain moment, a eu un impact, et le fait que le pays se soit concentré sur les questions nucléaires qui rendaient l'économie dépendante, a eu un impact. Divers problèmes comme ceux-ci, ont eu un impact. Par conséquence, nous avons actuellement une dizaine d’années de retard et de nombreux indicateurs négatifs le montrent. Ce sont des indicateurs fiables d'organismes officiels et non des affirmations vides de sens. Ces indicateurs sont négatifs dans des secteurs importants que j'ai notés ici, [mais] je ne veux pas m'attarder là-dessus maintenant. Compenser ce retard n'est évidemment pas une tâche aisée. Cela nécessite naturellement une croissance économique continue à moyen terme et même à long terme. En d'autres termes, il faut suivre les choses, concentrer nos efforts et continuer, tout en maintenant les conditions nécessaires, pendant au moins sept, huit ou dix ans. Je dirai bientôt quelques mots à ce sujet. C'est pourquoi, dans le Septième Plan de Développement [quinquennal], nous avons fixé comme principales priorités dans ce Plan, le progrès économique et la justice. La question de la justice est également importante. Autrement dit, si nous avançons sans justice, ce sera comme si nous n'avions pas progressé du tout. Le progrès doit s'accompagner de justice. Bien sûr, certaines procédures doivent être respectées. Mais ce n'est pas quelque chose d'impossible, de problématique ou d'ambigu. Non, il existe des moyens pour y parvenir.
Nous avons fixé la croissance économique à 8% dans les politiques du Septième Plan [de Développement]. Si nous pouvons vraiment atteindre un taux de croissance moyen de 8 %, pendant les cinq années du Plan, je pense que nous aurons très bien réussi. Nous avons besoin de cette croissance. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons. Nous devons parvenir à cette croissance pour plusieurs raisons. Je m'adresse à tout le monde ici, aussi bien aux responsables gouvernementaux qu'à mes chers frères et sœurs ici présents, qui sont actifs dans le domaine économique. C'est à vous aussi que je m'adresse. Cette croissance doit se faire avec l'aide de tous.
Il y a quatre raisons pour lesquelles nous devons absolument rechercher la croissance. La première raison est que la population du pays a évidemment des problèmes au niveau du coût de la vie et du bien-être des familles. Ces problèmes ne peuvent être surmontés sans croissance économique. Si nous voulons éliminer la pauvreté et si nous voulons accroître le bien-être des familles dans le pays, la croissance économique est nécessaire. Ce n'est pas possible sans celle-ci. C'est en soi une raison suffisante. C'est la responsabilité du gouvernement et des personnes qui ont des capacités intellectuelles, financières ou de gestion. Tout le monde a une responsabilité dans la réalisation de cet objectif. C'est la première raison.
La deuxième raison est que la position de l'Iran doit être relevée dans l'économie régionale et mondiale. Vous savez que l'élévation de la position d'un pays dépend en grande partie de sa situation économique, dans le monde d'aujourd'hui. Lorsque la monnaie d'un pays s'affaiblit et que son potentiel économique diminue, sa crédibilité dans le monde décroît. Pour protéger la position du pays dans la région et dans le monde, nous avons besoin de cette croissance économique. C'est la deuxième raison.
La troisième raison est que nous avons beaucoup de professionnels parmi nos ressources humaines. Heureusement, l'une des choses dont nous sommes fiers et l'un des avantages que nous avons, est l’importante main-d'œuvre professionnelle dans le pays. Nous avions, par exemple, environ 150.000 étudiants au début de la Révolution. Maintenant, nous avons des millions d'étudiants et des millions de diplômés dans différents secteurs scientifiques. Ces gens ont besoin d'emplois. Ils veulent avoir un emploi. C'est un honneur d'avoir une main-d'œuvre jeune et professionnelle, mais que se passe-t-il s’ils [ces jeunes] n'ont pas d'emploi et sont au chômage ? C'est honteux. Ce n'est pas quelque chose dont on puisse être fier. On se demande toujours pourquoi ces gens partent ? Pourquoi partent-ils à l'étranger ? Eh bien, vous devez leur fournir des emplois. Il y a quelque temps, il y a eu une réunion similaire dans ce Husseiniyah, où j'ai dit que nos jeunes instruits, compétents, qui sont venus de l'étranger, ont étudié à l'étranger ou ont étudié à l'intérieur du pays, ne veulent de nous que deux choses. La première [chose qu'ils veulent] est un emploi et la deuxième, est la possibilité d'avancer scientifiquement. Il faut offrir des emplois à ces gens. Si nous n'avançons pas rapidement, nous ne pourrons pas créer d'emplois pour ce grand nombre de jeunes professionnels et scientifiques. C'est la troisième raison.
La quatrième raison est que nous avons aujourd'hui, un grand nombre de jeunes dans notre pays. Mais aurons-nous demain le même nombre de jeunes ? Nous ne le savons pas. D’après la situation que je vois aujourd'hui, malgré l'accent que j'ai mis sur ce sujet, les perspectives ne sont pas très prometteuses. Nous n'aurons peut-être pas autant de jeunes dans l'avenir. Nous devons enrichir le pays pour ce jour-là. Si le pays n'est pas riche le jour où nous n'aurons plus beaucoup de jeunes, nous ne pourrons plus le rendre riche. C'est la quatrième raison pour laquelle nous devons nous concentrer sur la croissance [économique] aujourd'hui. Le pays doit s'enrichir pour pouvoir être géré dans l'avenir, quand nous n'aurons plus autant de jeunes.
Comment réaliser cette croissance ? Bien sûr, il y a des conditions dont certaines ont été mentionnées aujourd'hui dans les discours de nos chers intervenants. Je partagerai également quelques points avec vous à ce sujet. Certaines de ces exigences sont liées aux organisations gouvernementales. C'est leur responsabilité et elles doivent assurer le suivi. Certaines autres [exigences] concernent ceux qui sont actifs dans le domaine économique, et d'autres, concernent la population en général. Je pense qu'un de nos amis ici a évoqué la question du « gaspillage ». Gaspiller de l'eau, gaspiller de la viande, gaspiller du pain et jeter du pain sont des choses qui concernent la population en général. Par conséquent, si nous souhaitons atteindre cet objectif [la croissance économique], il y a certaines choses que nous devons faire. Les tâches qui doivent être faites comprennent à la fois celles que le gouvernement doit faire et celles que les gens d'affaires, les scientifiques et la population en général doivent faire.
Il y a deux piliers principaux ici. Je mentionnerai d'abord les titres de ces deux piliers fondamentaux. Le premier est l'augmentation des investissements dans la production. Ces investissements doivent augmenter. Nous avons eu des périodes où des activités ont été menées, [mais] les investissements étaient en baisse et les conséquences ont été ressenties plusieurs années plus tard. Malheureusement, c'est comme je l’ai dit, le résultat des problèmes que nous avons eus au cours des années 1390 [2011 à 2021]. L'un de nos indicateurs négatifs était le financement. Peu d’investissements ont été faits. Bien sûr, c'était la même chose avant. Nous avions également des problèmes dans ce domaine, au cours de la période précédente.
L'un des objectifs est d'augmenter les investissements. Le deuxième objectif est l'amélioration de la productivité. Notre situation n'est pas bonne en termes de productivité, surtout dans certaines régions où la productivité est très faible. Le travail est fait, [les ressources] sont utilisées, [mais la productivité est faible]. Maintenant, sur les photos qu'on nous a montrées des travaux en cours - je ne sais pas de quelle photo il s'agissait - j'ai vu un ancien système d'irrigation où l'eau traversait un ruisseau boueux. Ceci est un exemple de notre système d'irrigation. J'ai dit un jour, il y a quelques années, qu'environ 90 % de l'eau du pays était utilisée pour l'agriculture. 10% de l'eau du pays est utilisée pour l'industrie et pour l'eau potable à domicile. 90% de l’eau est utilisée pour l'agriculture. Si nous pouvons économiser 10 % sur ces 90 %, nous aurons obtenu la quantité d'eau nécessaire pour les industries, pour l'eau potable à domicile et pour d'autres usages. C’est la question de la productivité. Nous n'utilisons pas l'eau ni l’énergie de façon correcte. Augmenter les investissements et améliorer la productivité sont les deux piliers fondamentaux.
Il y a aussi d'autres exigences, j'en ai noté quelques-unes que je mentionnerai très brièvement parce que la réunion s'allonge et je veux la terminer plus tôt. Tout d'abord, les appareils exécutifs du gouvernement qui sont responsables des questions économiques – à la fois l'économie générale du pays et les différents secteurs économiques – doivent avoir une vision stratégique et un plan à long terme. Bien sûr, j'interroge habituellement les responsables [du gouvernement] sur ce sujet, et ils disent qu'ils ont ce genre de plan. Eh bien, si un plan à long terme, une vision et un plan stratégique existent, nous éviterons la routine et un mouvement en zigzag. La routine cause des problèmes partout. Nous disons aussi quelque chose un jour, et le lendemain, nous le contredisons ou le modifions d'une manière ou d'une autre. C'est exactement ce dont ces messieurs se plaignent. Les plaintes de beaucoup de ces messieurs, actifs dans les affaires, portaient sur ce sujet. Je parlerai plus tard du milieu des affaires et de ces questions. C'est la première [exigence].
La deuxième [exigence] est que les appareils exécutifs doivent soutenir le développement des entreprises privées. Le pays ne peut pas être géré sans les activités des entreprises privées. Une erreur importante qui s'est produite dans les premières années de la Révolution, et dont les effets subsistent encore dans une large mesure, a été d'écarter le secteur privé et de tout confier, même la vente au détail, par exemple, au gouvernement et aux appareils gouvernementaux. C'était une grande erreur. Les entreprises privées qui sont le lieu de la présence, des capacités, de l'initiative et de l'argent du peuple, doivent être soutenues. Elles doivent être au milieu du terrain et ce sont elles qui doivent gérer l'économie.
J'ai utilisé à plusieurs reprises cet exemple : Vous pouvez travailler de deux manières. Vous pouvez mettre une charge dans une camionnette, vous mettre au volant de la camionnette et transférer facilement cette charge d'un endroit à un autre. [Ou] Vous pouvez abandonner la camionnette, porter la charge sur vos épaules, vous fatiguer, ne pas atteindre votre destination et laisser tomber et gâcher la charge, au fur et à mesure que vous avancez. Le secteur privé doit être soutenu. Le secteur privé ne peut pas entrer sur le terrain s'il n'a pas de soutien, et s'il entre sur le terrain [de cette manière], il ne réussira pas. Je connais des gens religieux, pieux et favorables au pays et à la République islamique, qui gèrent une entreprise privée, une ferme ou une unité industrielle. Ils disent qu'ils auraient pu placer cet argent à la banque et vivre des fruits de ces placements le reste de leur vie, sans connaitre toutes ces difficultés ni payer d'impôts. Cependant, ils ont choisi les difficultés de ce travail qui est resté inachevé parce qu'ils n'étaient pas soutenus et qu’il y avait beaucoup de pressions. Je reparlerai de cela dans la suite de mes propos.
Nous avons établi des politiques dans l'article 44, mais contrairement à ce que j'avais imaginé, je vois que certains de nos frères qui sont de bonnes personnes et bien intentionnés, s'opposent aux politiques de l'article 44. Ces objections ne sont pas fondées. Ces politiques ont été soigneusement choisies après beaucoup de réflexion. Ceux qui étaient impliqués dans les questions économiques, s'intéressaient à la justice sociale et recherchaient assidûment la justice sociale, les ont tous approuvées. Cependant, il (cet article) n'a pas été mis en œuvre. Malheureusement, les administrations n'ont pas fonctionné correctement. Très peu de travail a été fait, plusieurs administrations consécutives n'ont pas réussi à mettre en œuvre les politiques de l'article 44 qui doit être appliqué. Bien sûr, cela doit être fait avec soin. Il faut faire attention et cela doit être bien géré. Il doit y avoir de la discipline dans le travail et ce travail doit avoir lieu. Par conséquent, la deuxième exigence est que les appareils gouvernementaux soutiennent les entreprises sociales. Des soutiens financiers et juridiques sont nécessaires. Ceux à qui je m'adresse dans cette partie, sont l’administration, le parlement et le pouvoir judiciaire. Les trois branches du gouvernement iranien sont celles auxquelles s'adressent ces conseils.
La troisième exigence est que nos connaissances et notre technologie doivent s'améliorer. Le degré de succès que nous connaissons aujourd'hui, est dû au progrès scientifique du pays qui, Dieu soit loué, a commencé il y a 15 ou 16 ans. Il y a eu des progrès notables et des améliorations ont été apportées. La raison pour laquelle vous avez vu ce jeune homme venir ici avec courage, déclarer que nous pouvons faire ceci, que nous avons accompli et pouvons accomplir cela, est que ces gens ont fait des progrès dans la science. La voie de la science s'est ouverte à eux. Je leur ai dit de franchir les frontières de la science, de franchir ces frontières, d'avancer et de ne pas se contenter de rester au bout de la caravane mondiale de la science. Il y a quelques années, j'ai déclaré que j'avais un souhait et que nous devions réaliser ce souhait. J'ai dit que nous devions planifier pour que dans 50 ans, si quelqu'un dans le monde, souhaite entendre parler des dernières réalisations scientifiques, il doive d'abord apprendre le persan. Il faut avancer de cette manière. Maintenant, environ sept, huit ou dix ans se sont écoulés. Vous devez suivre cela et vous devez faire un effort. Par conséquent, l'une des tâches est liée au progrès des sciences et de la technologie, à la fois des sciences et de la technologie. Les responsables de ce travail sont les entreprises, les centres de savoir, les universités, les centres de recherche, les instituts de recherche et les groupes de réflexion. Ces lieux ainsi que la vice-présidence pour la science et la technologie, doivent avancer dans cette voie. Je crois que c'est une tâche très importante.
C'est au cours de la septième ou de la huitième administration que j'ai insisté sur la formation de cette vice-présidence. Le regretté Dr [Taghi] Ebtekar (que la miséricorde de Dieu soit sur lui) qui était chargé de ce département est venu me voir et s’est plaint qu'il n'avait aucune marge d'action et qu'on ne lui avait assigné aucune tâche ou responsabilité. Cela signifie qu'aucune attention n'avait été accordée à cette question. Eh bien, Dieu soit loué, cela s'est amélioré. Plus tard, au cours des dernières années, grâce à Dieu, de bonnes améliorations ont été apportées. Parmi ceux à qui je m'adresse, figure la vice-présidence pour la science et la technologie. Cela doit être poursuivi.
L’exigence suivante est l'augmentation de la productivité. Il faudrait travailler sur l'augmentation de la productivité comme je l'ai mentionné, notamment sur la question de l'eau, la question de l'énergie et la question des ressources humaines ou de la main-d’œuvre. L'un des domaines où nous souffrons d'une faible productivité, est celui des employés du gouvernement qui ont un travail efficace très limité pendant une semaine - pas plus de quelques heures. Il s'agit d'une réduction de la productivité dans le cas des ressources humaines. Ces problèmes doivent être résolus. Le problème de l'eau doit être réglé. Concernant la question de l'eau, une de nos connaissances, un de nos amis ou en quelque sorte, un collègue, m'a parlé d'un plan dans le domaine de l'agriculture. J'ai discuté du plan avec le Président qui a fait l'effort d'aller voir le plan de près et de le confirmer. A l'exposition d’avant-hier, le respectable ministre de l'agriculture [Javad Sadati-Nejad] m'a dit que ce plan était le plan le plus avancé au monde ! C'est ce que dit notre ministre de l'Agriculture. Un plan est apparu soudainement. Une personne qui n'est ni un responsable ni un ministre, a présenté un programme qu'elle avait appris de quelqu'un ou qu'elle avait elle-même conçu. Nos responsables disent que c'est le meilleur programme et le programme le plus avancé (qu’on puisse imaginer) en agriculture. Très bien, il faut le poursuivre. Poursuivez-le ! On m'a dit que cela entraînerait des coûts supplémentaires, nous devons penser à l'avenir et voir ce qui se passera une fois que nous aurons fait ces dépenses. En tout cas, c'est quelque chose qui est nécessaire.
La question suivante est de rendre les produits plus compétitifs. La nature des produits iraniens, en particulier les produits naturels et autres, est la meilleure. Nos fruits sont les meilleurs fruits. Nos légumes sont les meilleurs légumes. Nos pierres sont les meilleures pierres comme beaucoup de nos mines. Nos récoltes sont de bonnes récoltes au niveau quantitatif et qualitatif. Dans le monde, nous devons rendre [nos produits] compétitifs, surtout pour l'exportation. Cela signifie que nous devons augmenter la qualité du produit final et réduire le coût total. C'est une des choses qu'il est absolument nécessaire de faire, surtout pour le marché des exportations. Et nos capacités (dans ce domaine) sont aussi très bonnes.
Encore une fois, dans le domaine de l'agriculture, j'ai dit à des amis qui étaient ici avant-hier, lors de la vite de l'exposition, qu'Iranshahr est une région étrange. L'une des bonnes fortunes que j'ai eues au cours de ma vie, quand j'ai été exilé à Iranshahr, a été de pouvoir me familiariser avec les questions liées à Iranshahr, au Baloutchistan et autre. Un jour, on m'a apporté une tomate là-bas, à Iranshahr. Quand j'ai ouvert la main [pour la prendre], elle a rempli ma main comme un melon. La tomate était aussi grosse qu’un melon. Dans la même ville d’Iranshahr, j'ai été informé que du coton coloré était produit dans une région voisine. Ce n'était pas du coton blanc mais du coton coloré, par exemple bleu ou vert. C'est la qualité de nos produits. Nous devrions pouvoir parler de ces choses dans le monde. Si nous rendons nos produits compétitifs, c'est-à-dire si la qualité augmente et que le prix baisse en même temps, les sanctions ne seront plus efficaces. On m'a dit qu’on avait fait le maillot des équipes nationales, mais qu’il fallait le présenter sous le nom d'un autre pays. Eh bien, il existe une solution à cela. Vous devez fabriquer votre produit de manière à ce qu'ils ne puissent pas vous obliger à le présenter sous le nom d'un autre pays. Faites-le au nom de l'Iran et écrivez qu'il est fabriqué en Iran. Écrivez « ساخت ایران » n'écrivez même pas « Made in Iran ». Écrivez-le en persan. Emmenez ces produits à l'étranger pour qu'ils soient obligés de les acheter, vu leur bonne qualité et leur bas prix. Maintenant, cela se produit déjà dans certains cas. Je suis au courant. Il y a des endroits où nous exportons nos produits. Les produits d'autres pays y sont présents aussi, mais nos produits sont meilleurs et d’une qualité supérieure. C'est à la fois les meilleurs et les moins chers, les gens apprécient et ne sont pas tentés d’acheter d’autres produits. Nous pouvons le faire !
Il en est de même pour le secteur des services. Le travail d'un des messieurs qui a pris la parole aujourd'hui consiste à construire des barrages et des routes. De nombreux pays dans le monde, y compris des pays africains et certains pays d'Amérique latine, ont besoin de barrages et de routes. Ils ont besoin aussi de grandes autoroutes. D'autres les construisent pour eux à des prix élevés, et avec une qualité médiocre. Nous pouvons les construire pour eux à bas prix, et avec une bonne qualité. Par conséquent, fournir des marchandises et des services de manière plus compétitive, est l'une des conditions de la croissance.
L'amélioration de l'environnement des affaires dont j'ai parlé à plusieurs reprises, est une des exigences les plus importantes. L’extrait de mon discours diffusé à partir de notre réunion de l'année dernière, concernait l'amélioration de l'environnement des affaires, ce dont je ne me souvenais pas moi-même. C'est important. Nous devons faire en sorte qu'il soit facile pour les gens, de faire des affaires, de faire du commerce et de fabriquer des produits. J’avais mentionné quelques exemples.
Nous devons résoudre le problème des décisions contradictoires. Parfois, une organisation prend une décision et l'annonce, puis une autre organisation prend une décision contraire et l'annonce également, et toutes les deux sont assises autour de la même table, lors du Conseil des ministres. De telles décisions contradictoires ne devraient pas avoir lieu. Nous devons résoudre ce problème pour que les gens sachent ce qu'ils doivent faire.
Deuxièmement, nous devons remédier au problème des modifications fréquentes des lois et des réglementations. Nos lois et nos réglementations changent trop fréquemment. Cela s'adresse à la fois à l'administration et au parlement, en particulier au parlement. Un règlement est approuvé et annoncé par l'administration, et voilà que soudain, des voix s'élèvent au parlement, après des arrangements, des décisions et des plans élaborés sur cette base, et est annulé. C'est un problème. Il faut y remédier. Les interlocuteurs de cette recommandation, répétée à maintes reprises, sont à la fois le parlement et l'administration.
Les parcours longs et sinueux des processus administratifs doivent être corrigés. Un certain nombre de responsables et de personnes actives dans différents secteurs économiques, sont venus me voir. L'un d'eux a dit qu'il y avait de nombreuses organisations auxquelles il fallait s’adresser pour obtenir une licence. Comme quelques années se sont écoulées depuis qu'il a dit cela, je ne me souviens pas du nombre exacte d'organisations. Cela doit être corrigé. Maintenant, un centre unifié [d’obtention de licence] a été créée dans certains secteurs, ce qui est très bien. C'est très utile. Cela devrait être fait dans différents secteurs. Autrement dit, le processus administratif d'obtention de licence, doit être corrigé, pour résoudre les problèmes de ceux qui s’occupent des entreprises. Nous devons diminuer les processus et les règlements. Cela ne signifie pas supprimer les contrôles. Des supervisions doivent être effectuées, mais ces trajets sinueux doivent être supprimés.
Une autre question liée à l'amélioration de l'environnement des affaires, concerne les interventions arbitraires des institutions de surveillance et autres. Cela doit également être éliminé. Cela perturbe le travail. Parfois, le problème est d’ordre juridique quand quelqu’un agit de façon illégale. Cette intervention est nécessaire ici. Personne n'a d'objection à cela. Mais elles (les organisations) interfèrent parfois arbitrairement et donnent des avis contraires à la loi ou inutiles. Cela doit également être éliminé.
Le financement des activités du secteur privé est une autre chose qui contribue à améliorer l'environnement des affaires. Bien sûr, d'honorables représentants du gouvernement sont présents ici. Une mesure importante pour accorder une aide financière au secteur privé, dépend du Fonds de Développement [National] qui a été initialement créé pour aider le secteur privé. Malheureusement, dans différentes administrations au cours de ces années, et depuis que ce Fonds a été créé jusqu'à présent, chaque fois que leur travail est bloqué quelque part et qu'ils n'ont pas l'autorisation légale de tirer de l’argent du Fonds de Développement, ils se tournent vers moi pour obtenir une autorisation d'utiliser ce Fonds, qui dépasse les limites de la loi. Cette démarche n'est pas correcte et est même problématique. Il y a un problème technique et un problème au niveau du résultat. Cette aide doit être apportée [au secteur privé]. C'est une des exigences.
Une autre exigence est la discipline financière dans le budget. Malheureusement, notre budget a des problèmes structurels. Le déficit budgétaire qui a existé au cours des différentes années, est l'une des complications financières et économiques les plus problématiques de notre pays. Nous avons créé le Conseil [suprême] de Coordination Economique des chefs des trois branches du gouvernement, pour résoudre ce problème, [mais] il n'a pas encore été résolu. Il faut faire quelque chose pour [résoudre] le problème de la structure défectueuse du budget. La question du déficit budgétaire doit être résolue. La question des obligations financières sans disposer de ressources fiables, doit être résolue. Parfois, il y a des cas où les revenus ne sont pas très fiables et les responsables le savent eux-mêmes, mais des engagements sont pris en fonction de ces revenus peu fiables. Pire que cela, il y a parfois des demandes du parlement qui impose de nombreuses obligations au gouvernement, alors qu'il n'a pas de ressources financières fiables. Ces choses doivent être stoppées car elles créent des problèmes pour l'économie et la croissance du pays. Ces exigences existent après tout.
Une autre [exigence] est d'éliminer les ingérences du gouvernement dans la propriété et la gestion des entreprises économiques. Il y a des cas où une partie importante de la propriété a été transférée au peuple, mais dont la gestion est (encore) aux mains du gouvernement. Ce n'est pas non plus la bonne façon de procéder. La gestion doit être confiée à la population elle-même. C'est un autre point.
Une autre question importante est que les appareils gouvernementaux ne doivent pas entrer en concurrence avec le secteur privé. C'est aussi une chose sur laquelle j'ai insisté à plusieurs reprises. Ce jour-là [lors de l'exposition], certains se sont plaints auprès de moi, de ces interférences. Même si je l'ai déconseillé à plusieurs reprises, je voudrais une fois de plus rappeler et demander aux honorables responsables gouvernementaux, en particulier M. Mokhbar, de poursuivre cette question et d’empêcher les ministères de concurrencer ce qui se fait dans le secteur privé. Le secteur public a plus d'équipements et moins de soucis financiers, et paralyse le secteur privé. Les ingérences du gouvernement paralysent le secteur privé. Un autre problème est celui des importations excessives, contre lesquelles plusieurs messieurs ont mis en garde ici, aujourd'hui.
Pour finir, permettez-moi de faire quelques brèves remarques. La première est que les entreprises économiques devraient différencier les domaines de concurrence et les domaines de coopération. Le secteur privé est un secteur où la concurrence existe et doit exister. La concurrence positive apporte des progrès, mais cette concurrence ne signifie pas qu'ils ne doivent pas coopérer et s'entraider pour faire de grands projets et pour faire de grands pas, surtout quand il s'agit d'enjeux économiques à l'étranger. Les différentes parties du secteur privé doivent coopérer et s'entraider.
Le point suivant concerne les petites et moyennes entreprises, un point sur lequel j'ai insisté il y a quelques années, dans mon discours du Nouvel An. Ces PME jouent un rôle important dans la création d'emplois et de valeur ajoutée, et peuvent être utiles. Nous ne devons certainement pas les ignorer. Les organisations gouvernementales doivent y prêter attention et les grandes entreprises doivent aussi coopérer avec elles, dans leur chaîne de production, les développer et les aider.
Le dernier enjeu est celui des coopératives. Les coopératives de production peuvent être un des meilleurs moyens de créer des emplois, et en particulier d’instaurer une justice économique dans le pays.
Nous espérons, in-cha-Allah, que Dieu, le Tout-Puissant, vous accordera le succès ainsi qu'aux responsables du gouvernement. Je constate et j'atteste que les honorables responsables du gouvernement travaillent de toutes leurs forces et que l'effort fourni est vraiment très bon. Cependant, ils doivent faire attention aux directions qu'ils prennent et faire le travail de telle manière que, si Dieu le veut, les résultats soient favorables. Je demande à Dieu, le Tout-Puissant, qu’Il vous accorde le succès à tous, et je demande à Dieu, d’accorder Sa grâce et Sa miséricorde à l'âme de l'Imam (Khomeiny) et aux âmes pures des chers martyrs.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !