Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 2 mai 2023, par l’Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution Islamique, lors d'une réunion avec des enseignants, à l’occasion de la Semaine nationale des enseignants.
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'Univers et paix et salutations à notre Maître et Prophète Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad et à sa Lignée pure, immaculée et infaillible, en particulier celui qui représente le Trésor d’Allah sur Terre !
Vous êtes les bienvenus mes chers frères et sœurs. Vous êtes les représentants d'un des groupes les plus grands et les plus nobles qui sert le pays - c'est-à-dire la communauté des enseignants. Je tiens à remercier notre cher frère [le ministre par intérim de l'Éducation] pour ses déclarations. Les points qu'il a mentionnés étaient très bons et importants. Les mesures qu'il a annoncées et qui ont été prises - dont certaines que j'ignorais - sont importantes. Ce qu'ils envisagent de faire est également très important. Ils doivent s'efforcer de le faire. Toutes ces choses sont faisables. Si quelqu'un s'imagine que ces choses sont irréalisables et inaccessibles, il se trompe totalement. Toutes les choses qu'il a mentionnées sont également mes attentes. Il est possible de les réaliser. Cela demande des efforts et du savoir-faire. Les choses devront être suivies et in-cha-Allah, le Seigneur nous aidera. Je tiens également à vous remercier pour votre chant. C'était un chant différent qui commençait par le monothéisme et continuait avec l'éloge des enseignants. Il était vraiment approprié de louer les enseignants après avoir loué Dieu.
Je voudrais honorer la mémoire de notre cher martyr, l’Ayatollah Motahhari qui était un enseignant dans le vrai sens du terme. Toutes les qualités que nous attendons de nos enseignants ou professeurs d'université étaient réunies chez lui. Il était bien informé, dévoué, attentif, persévérant et discipliné dans son travail. Ce grand homme avait beaucoup de qualités. Dieu soit loué, son martyre a également apporté des bénédictions au pays. Il a lui-même atteint un statut élevé et ses œuvres ont acquis une place dans notre société, après son martyre. Je recommande que ses écrits et ses conférences soient lus par tous, en particulier par nos professeurs. Vous en profiterez vraiment.
Eh bien, cette réunion a pour but, avant tout, de rendre hommage à la communauté des enseignants du pays. Je considère qu'il est de mon devoir de le faire chaque année. Deuxièmement, il y a certains points concernant le système d'éducation que je voudrais aborder aujourd'hui.
La première chose que je veux faire aujourd'hui, est de remercier la communauté des enseignants. Ces soldats inconnus du système islamique, de l'islam et des musulmans, travaillent et luttent de manière désintéressée, dans tout le pays et dans les régions les plus reculées du pays, malgré de grandes difficultés et de nombreux problèmes. En fait, c'est cette communauté d'enseignants qui forme les enfants de notre nation et les prépare à un avenir meilleur. Maintenant, tous les enseignants ne sont pas pareils. Ils ont des niveaux différents, comme c'est le cas dans toutes les autres communautés et groupes, mais la vision générale que nous avons des enseignants est celle que j'ai évoquée. Il y a aussi des manques d'équipements qui ne datent pas de l'époque actuelle. Dans le passé, les enseignants sont sortis victorieux et avec honneur, de toutes sortes d’épreuves. Lors de la Défense sacrée, il y a eu près de 5000 martyrs parmi les enseignants du pays. Ils ont offert plus de 4 900 martyrs et environ 36 000 étudiants sont allés sur les fronts et sont tombés en martyrs, principalement en raison de l'influence de leurs professeurs. Ces étudiants auraient pu être influencés par leurs familles, leur mosquée locale ou leurs amis, mais la plupart de ces jeunes étudiants et adolescents qui sont allés combattre pendant la guerre, avaient été encouragés par leurs professeurs.
Le travail des enseignants, des enseignants engagés, est à mon avis le travail le plus important du pays. Enseigner et former les enfants du pays, signifie construire l'avenir du pays. Les enseignants sont en fait, les architectes de l'avenir du pays. Vous construisez aujourd'hui l'avenir du pays. Si vous êtes capable de former des gens bien informés, réfléchis, intelligents, logiques, pieux et déterminés, qui respectent l'éthique islamique et leurs engagements nationaux, vous aurez rendu un grand service à votre pays. Ce genre de service ne peut être comparé à aucun autre. Cette question de l'éducation de nos adolescents devient encore plus importante et significative, compte tenu de l'intelligence des adolescents iraniens. Si nous étions confrontés à des adolescents et des jeunes ayant une capacité intellectuelle moyenne, ce serait une chose. Mais maintenant que nous possédons un groupe de jeunes qui ont une intelligence supérieure à la moyenne mondiale, c'est une autre chose. C'est un grand atout. Si nous ne parvenons pas à éduquer ces personnes précieuses, ces jeunes intelligents - qui ont prouvé leur intelligence dans les Olympiades, dans les compétitions mondiales et le reste - et si nous ne parvenons pas à les amener au niveau qu'ils méritent, nous aurons fait preuve d’injustice. Ces jeunes sont des joyaux précieux qui doivent être bien instruits et bien éduqués.
C'est le rôle de l’enseignant. C'est un poste très important et élevé. En conséquence, les responsabilités d'un enseignant sont tout aussi importantes. Puisque nous avons beaucoup parlé de cette question, moi-même et d’autres, je me contenterai de mentionner brièvement les titres de quelques sujets.
Le premier point est qu'un enseignant devrait considérer ses élèves comme ses propres enfants. Quels sont vos souhaits pour vos fils et vos filles ? Ne voulez-vous pas qu'ils réussissent, qu'ils soient respectés, qu'ils soient sages, qu'ils soient bien éduqués, qu'ils aient un comportement respectueux dans la société et dans la famille ? Ce sont des choses que les gens veulent pour leurs enfants. Vous devez vouloir les mêmes choses pour vos élèves. Votre travail consiste principalement à enseigner. Mais dans chaque cours — je l'ai dit à maintes reprises — un professeur de mathématiques ou un professeur de physique peut dire quelque chose qui a plus d'impact sur un jeune, qu'une réunion religieuse d'une heure où je pourrais faire un discours. Parfois, avec un seul mot. Nous avons vu cela se produire. Essayez d'augmenter la foi, les vertus et les compétences humaines des élèves, avec votre comportement, vos manières et votre discours. Imaginez que cet élève est votre enfant que vous éduquez. C'est la première chose que l'on attend des enseignants. Bien sûr, ceci est distinct de « l’éducation » dont je parlerai plus tard. La question de l'éducation est une question distincte. Certaines personnes mélangent ces deux choses. Ceux qui voulaient éliminer « l'éducation » disaient que les enseignants devaient éduquer en même temps qu’enseigner. Il s'agit d'une déclaration incorrecte et incomplète. Cependant, vous pouvez vraiment former des enfants quand vous enseignez, mais l’éducation a sa propre place.
Un autre point est d'encourager les étudiants à aller dans des centres qui sont des sources de lumière et de bénédictions, comme les mosquées et les centres religieux. L'expérience a montré qu'un jeune qui fréquente les mosquées, est plus susceptible de profiter à sa société que quelqu'un qui ne le fait pas. Cela ne veut pas dire que quelqu'un qui va à la mosquée ne s'égarera pas. Tout est possible. Mais ce terrain est très précieux.
Un autre point concernant le comportement d'un enseignant, est l’attention à la présence d'un élève dans le milieu scolaire. Pendant la pandémie de Corona, l'enseignement en ligne et à distance, nous a vraiment nui et a perturbé le système d'éducation du pays. Nous pouvons dire que les leçons peuvent être enseignées en ligne, par la vidéocommunication et des choses pareilles, mais en plus d'apprendre et d'écouter les leçons, les étudiants doivent être physiquement présents dans l'environnement éducatif, parmi les enfants de leur âge, leurs camarades de classe et les personnes qui leur ressemblent. Cela encourage l'apprentissage. C'est très important. Un effort doit être fait pour que les élèves fréquentent l'école. Être présent à l'école est important. C'est un autre point. Si la pandémie de Corona nous avait fait du mal, les séditions, les émeutes et les choses de ce genre sont également nuisibles. En d'autres termes, l'insécurité qu'elles créent dans les rues, cause du tort au pays et rend les écoles dangereuses. Il y a aussi les problèmes d'empoisonnement et des problèmes de ce genre. Que ce soit réel ou une rumeur, si les ennemis sont derrière cela et ils le sont apparemment, c'est vraiment un coup porté au fondement du travail qui se fait dans le pays, et au fondement du système d'éducation, car il empêche les élèves d'aller à l'école.
L'une des choses que l'on attend de nos chers professeurs respectés, est qu’ils ravivent le sens de l’identité islamique iranienne et de l’identité nationale, chez les enfants, de ce pays. La question de la langue est importante, la question de la nationalité est importante et la question du drapeau [national] est importante. Les enfants doivent leur être attachés. Ce sont des questions essentielles et fondamentales. Cette compréhension et cette appréhension de l’identité nationale et personnelle, doivent être ravivées chez les élèves qui doivent être fiers d'être iraniens. Bien sûr, c'est vraiment quelque chose dont on peut être fier. Et cela ne se produira pas en leur disant simplement d’en être fiers. J'en parlerai plus loin quand je parlerai des manuels scolaires. Lorsque les honneurs nationaux, notre histoire culturelle et notre gloire historique sont montrés aux adolescents et aux jeunes, ils ont un sentiment de fierté en eux-mêmes. D'autres n'ont pas d'histoire. Ils se créent une histoire, ils envoient le film ici, et il est diffusé sur nos chaînes de télévision. Ils n'ont pas les héros que nous avons, ni les gens que nous avons. Ils les inventent. C'est l'art du cinéma. Nous avons une histoire riche, remplie d'épopées et de récits de courage, une histoire remplie de grandes qualités humaines et sociales qui restent cachées. C'était un autre point.
Donc, comme je l'ai dit, il y a plusieurs choses que nous attendons de nos enseignants. Nous attendons des enseignants qu'ils se sentent responsables, et il s'agit d'une attente raisonnable. En retour, les gens devraient aussi avoir un sentiment de responsabilité vis-à-vis des enseignants. C’est une question de justice. Lorsque le système a des attentes vis-à-vis de la communauté des enseignants, il doit également se sentir responsable envers eux. Ce sens des responsabilités devrait exister dans tous les domaines et pas seulement en ce qui concerne leurs moyens de subsistance. Bien sûr, la question des moyens de subsistance est très importante, mais il ne se limite pas à cela. Se pose également la question de l'acquisition d'expérience et de compétences. Les choses que le respecté ministre par intérim a dit dans son discours, qu'ils envisagent de faire ou vont faire, font partie de nos devoirs. Ce sont des choses qui doivent être faites. Ce sont des responsabilités que le ministère a envers les enseignants, [c’est à dire] la formation continue et la fréquentation de l'Université Farhangian (université de formation des enseignants). Cette université (Farhangian) est très importante, et en général, les institutions qui forment les enseignants ont une grande importance. Il est très important de prêter attention à ces questions.
Maintenant, je dirai quelques mots sur la question principale de l'enseignement et de l’éducation. L'un concerne la place de notre système d'éducation et d'enseignement dans le système de gestion du pays. Quelle est la place de l'éducation et de l’enseignement dans l'administration du pays ? Nous devons d'abord expliquer cela à certaines personnes qui sont encore incapables de comprendre le rôle du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement dans le progrès global du pays. Certains responsables dans le passé, ont fait une erreur stratégique qui a causé des dommages, en sous-estimant ce ministère vital. Ils [Certains responsables] n'ont pas compris la grandeur et les dimensions de ce ministère vital. Certains l'ont (même) considéré comme un intrus ou une organisation inutile. Je dis ces choses parce que je l’ai entendu chez certaines personnes qui ont demandé, par exemple, ce qui se passera si une partie du budget du pays est consacrée à l'éducation et à l'enseignement, alors que l’étape suivante est l'externalisation, dont je parlerai ensuite. Ils considéraient le système d'éducation et d'enseignement comme un intrus. Le résultat d'une telle vision des choses est évident.
Je crois qu'il n'est pas possible de franchir les étapes difficiles du progrès - nous recherchons un progrès global pour le pays et il y a des étapes difficiles sur cette voie - sans l'aide du système d'éducation et d'enseignement. Aujourd'hui, nous entendons dire par des experts et des spécialistes des domaines économiques, sociaux, culturels et même politiques, que la solution aux principaux problèmes du pays, est dans les écoles, et que par exemple, si on s'était occupé des écoles il y a 20 ou 25 ans, nous n'aurions pas tel ou tel problème, aujourd'hui. C’est ce que disent les experts et les spécialistes, et ils ont raison. C'est un point de vue tout à fait correct. La solution réside dans la réforme des écoles et dans une bonne planification pour les écoles et pour les jeunes. C'est une réalité. C'est ainsi que le système d'éducation et d'enseignement doit être considéré. Si ce point de vue existe, nous pourrons espérer que des programmes seront établis sur cette base. Si les plans sont faits avec détermination, ce sera faisable, comme je l'ai déjà dit. Autrement dit, rien n'est impossible. Toutes ces choses sont réalisables. Cependant, nous devons d'abord avoir une vision correcte et faire preuve de détermination et de persévérance. Ainsi, la première chose que nous devons faire, est de comprendre l'importance du système d'éducation et d’enseignement. Tout le monde est concerné, le peuple, le ministère de l'éducation et de l'enseignement lui-même, et bien sûr, les responsables du pays - les décideurs du pouvoir législatif et principalement du pouvoir exécutif – qui doivent savoir à quel point ce ministère est important.
Un point important qui est souvent négligé dans notre système d'éducation et d'enseignement, est la nécessité d’un système de gestion stable. Nous constatons une certaine instabilité dans ce vaste et important ministère. Comme l'a dit le poète persan Saadi dans un poème :
Chacun est venu construire un nouvel édifice pour partir ensuite et le laisser à un autre.
Quelqu'un vient, conçoit un programme et lance un projet, [mais quand il part], le travail reste inachevé et quelqu'un d'autre arrive. J'ai été informé ici — bien sûr, j'aurais pu m'en rendre compte moi-même, mais c'était aussi dans les rapports - que depuis 2013, c'est-à-dire depuis dix ans, nous avons eu cinq ministres de l'Éducation et de l'enseignement, et quatre ministres par intérim ! C'est une chose très étrange. Dans nos autres ministères, [comme] le ministère des Affaires étrangères ou le ministère de l'Agriculture, un ministre reste sept ou huit ans, ou parfois même plus, pendant deux administrations gouvernementales. Pourquoi y a-t-il tant d'instabilité dans la gestion du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement ? Toutes les activités qui ont des résultats à long terme, doivent être gérées de façon stable. Cela concerne le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement dont les résultats sont à très long terme. Si vous planifiez pour un adolescent aujourd'hui, les effets de ce programme se feront sentir dans environ 20 ou 30 ans. Une stabilité est nécessaire dans la gestion de ces questions. Lorsque le ministre change, de nombreuses autres personnes changent également. Les adjoints changent, les gestionnaires changent, les cadres intermédiaires changent, et j'ai même entendu dire que parfois, par exemple, les directeurs d'école changent lorsque le ministre change. C'est aussi un problème.
Un autre point concernant l'éducation et l'enseignement - qui est l'un des points les plus fondamentaux dans ces domaines - est la conformité ou la non-conformité du système éducatif et structurel du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement avec les besoins du pays. Dans quelle mesure la structure de notre système d'éducation et d'enseignement - la manière dont les classes élémentaires et secondaires sont organisées, la planification pour les différentes régions et d'autres questions similaires, ainsi que le programme des matières et leur arrangement scientifique dans cette vaste organisation — est-elle conforme aux besoins du pays ? C'est l'une des questions très importantes. Les hauts responsables du pays en matière culturelle, notamment ceux du ministère, devraient y réfléchir. Bien sûr, le Conseil Suprême de la Révolution Culturelle devrait également y penser, le Conseil suprême du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement devrait y penser, et les directeurs exécutifs du ministère devraient également y penser. Quels sont nos besoins et qu'enseignons-nous à nos jeunes, aujourd’hui ? Cela les aidera-t-il dans l’avenir ? Bien sûr, le pays a besoin d'universitaires et de scientifiques. [Mais] qu'en est-il de la main-d'œuvre ? Le pays n'en a-t-il pas besoin ? La puissance physique est aussi nécessaire que la puissance intellectuelle, dans tous les secteurs. Comment organisons-nous cela ? Nous avons autant besoin de programmes de base (hardware) que de logiciels (software).
La formation générale couramment enseignée dans nos lycées, est-elle en rapport équilibré avec la formation technique et professionnelle ? Combien de fois ai-je encouragé la formation technique et professionnelle dans le passé ?! Maintenant, il [le ministre] a dit que cela avait augmenté, mais qu'il fallait trouver un équilibre. Ou, par exemple, des travailleurs qualifiés sont-ils formés dans notre système éducatif ? [Sont-ils formés] aux compétences nécessaires à l'emploi dans toutes sortes de services nécessaires, dans la production et autre ? Le système d'éducation et d'enseignement doit réfléchir à ces questions. Considérez le parcours actuel de nos lycées. Le parcours actuel est un parcours menant à l'université. Ce qui existe maintenant est un parcours menant, de l'école primaire et secondaire, à l'université. Est-ce nécessaire ? Est-ce même bénéfique pour le pays ? Lors d'une réunion que j'ai eue avec nos chers travailleurs ici, il y a quelques jours, j'ai dit - je pense que je l'ai dit là-bas - que nous transformons un grand nombre de diplômés du secondaire, en manifestants sans emploi et en insatisfaits dotés d’un baccalauréat et d’un master. Vous ne pouvez pas les blâmer. Ils ont passé tout ce temps à étudier et il n'y a pas d'emploi qui leur convienne. Vous devez vraiment réfléchir à ces questions et les prendre en considération.
Formons-nous correctement nos ressources humaines qui ont plus de valeur que nos ressources matérielles ? Nos ressources humaines, ce sont nos adolescents et nos jeunes. Leur répartition dans les différents départements pédagogiques, est-elle une répartition correcte ? Ces questions sont importantes. La principale politique du système d'éducation et d'enseignement devrait porter sur l'utilité de l'enseignement que nous dispensons, pour l'avenir du pays. De quoi aurons-nous besoin dans le pays, demain ? C'est à cela que nous devons réfléchir. Il y a quelques années, un de mes amis qui travaillait dans le domaine de l'éducation, m'a dit que par rapport à notre population, nous avons plus d'ingénieurs dans notre pays, qu'aux États-Unis. Sur quoi se concentrent-ils davantage ? Sur les sciences humaines. Pourquoi ? Car ce sont les sciences humaines qui gouvernent le monde, c’est à dire la politique et la gestion. Ce sont ces choses qui font avancer et gèrent les politiques mondiales et les mouvements mondiaux. C'est sur cela qu'ils s'appuient principalement. Maintenant, ce n'est pas ce que je recommande. Je ne veux pas dire que nous devons faire obstacle à l'ingénierie ou que nous devrions faire ceci ou cela, dans le domaine des sciences humaines. Non, nous devons considérer ce dont le pays a besoin, aujourd'hui et dans l'avenir, et déterminer à quoi nous formons ces jeunes. Cette science doit être bénéfique pour l'avenir du pays, et l'une des principales préoccupations de nos responsables du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement. C'était un autre point.
Un autre point est la réforme du système d'éducation et d’enseignement et le Document Fondamental de Réforme de l'Éducation, qui a enfin été préparé et est prêt, après un long retard. J'ai parlé à plusieurs reprises du Document Fondamental de Réforme de l'Éducation, au cours des années précédentes, lorsque nous avons eu ces réunions et j'ai besoin d'en reparler. Il y a un espoir aujourd’hui que, si Dieu le veut, un effort sera fait dans le système pour réaliser ces objectifs. Premièrement, le Document Fondamental de Réforme de l'Éducation doit être mis à jour en permanence. Il est vrai que le Document Fondamental de Réforme de l'Éducation a été rédigé et que c'est un bon programme, mais ce n'est pas un verset du Coran. Je ne dis pas qu'il faut le changer tous les jours, mais les experts doivent le mettre à jour et le compléter.
Deuxièmement, une feuille de route est nécessaire pour la mise en œuvre du Document Fondamental de Réforme de l'Éducation. Cette feuille de route n'a pas encore été élaborée. Je veux dire que je n'ai pas encore entendu dire que cela s'est produit. C'est ce qu'on m'a rapporté. La feuille de route pour la mise en œuvre du Document Fondamental de Réforme de l'Éducation, n'est pas encore élaborée. C'est pourquoi il n'y a aucune nouvelle de son application dans les écoles. Le Document Fondamental de Réforme de l'Éducation est une bonne chose. Il y a de très bonnes choses qui y ont été dites. Mais en réalité, nous n'en voyons aucune trace ou signe, dans le milieu éducatif. La raison est qu'aucune feuille de route n'a été préparée à cet effet. Par conséquent, le point suivant concernant le Document Fondamental de Réforme de l'Éducation, est qu'une feuille de route soit préparée et planifiée.
Le troisième point est que cette feuille de route doit être soutenue par le gouvernement et le majlis [Parlement]. Si le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement organise des séances et discute du Document Fondamental de Réforme de l'Éducation avec des experts, réfléchit et élabore une feuille de route pour la mise en œuvre du Document, mais que, quand vient le temps d'allouer le budget, il est constamment confronté à des problèmes, au sein du gouvernement et du majlis, cela ne servira à rien. Le gouvernement et le majlis doivent le soutenir.
De plus, ils ne doivent pas constituer un substitut ou une alternative au Document Fondamental de Réforme de l'Éducation qui est un document fondé, solide et positif. N'allez pas inventer un nouveau document qui pousserait les gens à se demander ce qu'ils doivent ou ne doivent pas faire.
De plus, la feuille de route que j'ai mentionnée, devrait avoir des indicateurs mesurables. Généralement, les indicateurs sont de nature quantitative mais dans certains cas, un indicateur quantitatif n’existe pas mais la qualité peut être mesurée. En d'autres termes, ils doivent déterminer certains indicateurs, puis le système d'éducation et d'enseignement doit être surveillé en permanence, pour voir s'ils l'ont réalisé ou non, ou si des progrès ont été réalisés dans ce sens. Ces activités sont nécessaires. Il ne suffit pas de dire que nous avons élaboré un plan. Maintenant, j'ai entendu dire qu'il (le ministre iranien de l'Éducation et de l'Enseignement par intérim) a également mentionné qu'après 11 ans, une partie distincte a été désignée dans le budget, pour la mise en œuvre de ce programme. Très bien. C'est une bonne chose, In Cha Allah. [Si] cela est accompli et si Dieu le veut, les choses avanceront, c'est très bien. C'était un autre point concernant le système d'éducation et d'enseignement.
Un autre enjeu important du système d'éducation et d'enseignement est le recrutement des enseignants qui est véritablement une chose décisive. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une pénurie d'enseignants engagés et compétents. Il y a beaucoup d'enseignants dans le pays, qui font beaucoup d’efforts. Cela ne fait aucun doute. Nous le savons et en sommes conscients, mais nous sommes toujours confrontés à une pénurie dans ce domaine. Nous avons une pénurie parce que cela n'a pas été prévu à l'avance. Quand je parle de plans à long terme, c'est un exemple. Cela n'avait pas été prévu à l'avance. Même lorsque l'Université Farhangian a été fondée, certains ont dit que c’était inutile de créer une telle université et que rien n'en sortirait. Mais, Dieu soit loué, l'université a fait de bons progrès, même si elle a une faible capacité d'inscription. Si l'Université Farhangian doublait ses inscriptions, cela ne suffirait peut-être pas. Elle a besoin d'augmenter ses capacités d'inscription et d'élargir ses infrastructures. Il faut vraiment l'aider. C'est la solution. Nous devons investir dans ce domaine. Si l'on admet qu'il y a un besoin d'enseignants compétents et engagés, ce qui est indéniable et que tout le monde devrait accepter, cet investissement et cet effort sont nécessaires. Les institutions de formation d’enseignants, dont l'Université Farhangian est l'une des plus importantes, doivent être soutenues pour être efficaces. Leurs infrastructures doivent être renforcées et leurs capacités d'inscription doivent augmenter.
Bien sûr, les compétences pédagogiques professionnelles et les compétences générales des enseignants doivent également être constamment contrôlées pendant la durée de leur emploi. Il ne suffit pas d'évaluer leurs capacités au moment du recrutement. C'est important au début, mais c'est une exigence continue. La solution est de ne pas laisser s'effacer les critères de sélection. Cela représente certaines difficultés car le recrutement et la sélection, dans le cadre d'une ligne directrice spécifique, sont un peu difficiles, mais les difficultés ne doivent pas faire disparaître les critères.
Les enseignants plus âgés, expérimentés et fidèles, devraient également être utilisés. Je connaissais un enseignant qui avait environ 70 ans d'expérience dans l'enseignement, qui enseignant avec sincérité. Il est décédé à plus de 90 ans, et a enseigné jusqu'à la fin de sa vie, à l’école. Ces personnes sont très précieuses même si elles enseignent un seul mot et sont en contact avec un petit nombre d'élèves. Soutenez-les.
Une autre question qui est également importante, est celle des manuels scolaires. Au cours des dernières années, il y a eu de nombreuses suggestions qui ont été efficaces dans une certaine mesure. De bonnes modifications ont été apportées aux manuels scolaires. Mais ce qu'on attend d'un manuel scolaire, c'est qu'il soit rempli d'encouragements pour la jeune génération. Les manuels scolaires doivent motiver et inspirer la jeune génération qui les lit. La façon dont un livre est écrit, quel que soit son domaine - que ce soit dans le domaine des sciences humaines, des mathématiques ou des sciences expérimentales - doit motiver et inspirer les élèves. Bien sûr, les enseignants ont également un rôle à jouer. La façon dont un enseignant se comporte et enseigne, joue un rôle dans la motivation des élèves, mais les manuels scolaires ont également un rôle important.
Les concepts islamiques doivent être inclus dans les livres. Comme je l'ai mentionné, ceux-ci peuvent être inclus dans toutes les matières dans une proportion adéquate. Ils peuvent apparaître d'une manière, dans les livres de sciences humaines, et d'une autre, dans les livres de sciences expérimentales, mais ils doivent exister d'une certaine manière. Non seulement les concepts islamiques, mais aussi les figures brillantes islamiques et iraniennes [devraient être présentées]. Les brillants Iraniens qui sont une source de fierté, devraient être introduits dans les manuels. Il fut un temps où nous dominions le monde dans les domaines scientifiques. J'ai entendu dire par des personnes bien informées, que le livre d'Avicenne, Le Canon de la Médecine, était traduit et bien connu dans les centres scientifiques importants d'Europe, jusqu'à il y a quelques années. Je ne peux pas dire (combien de temps) exactement, mais c'était peut-être, il y a environ 10, 20 ou 30 ans. Quand j'ai entendu cela, Le Canon écrit en arabe par Avicenne, n'avait pas encore été traduit en persan alors qu’il avait été traduit en anglais, en français et en plusieurs langues européennes. Il a été traduit [en persan] plus tard. Un très bon traducteur a très bien traduit Le Canon, et j'en ai une copie. C'est ce que nous devons faire. Nous devons présenter nos grands scientifiques et leurs découvertes, à nos jeunes. Dans l'histoire mondiale de la science, de grandes choses ont été faites par les Iraniens, et nous devons le faire savoir à nos jeunes. Cela les motivera et les inspirera.
Bien sûr, les livres doivent être attractifs, modernes et créatifs. Les temps ont changé et continueront de changer, je suis d'accord avec cela. Quand certaines personnes disent que les temps ont changé, elles veulent dire que les principes doivent changer. En fait, ce sont les principes qui ne changent pas, même au fil des siècles. La justice est un principe reconnu et valable depuis la nuit des temps. C'est un principe qui ne change pas. Il en est de même pour la morale et la bienveillance, qui sont d'autres principes. Les principes ne changent pas. Ce qui change, ce sont les apparences, et ceci est un exemple de ce changement. La façon dont les gens s’habillent, la façon dont les gens apprennent, la façon dont les livres sont écrits, la façon dont les articles sont rédigés, la façon dont les poèmes sont composés changent. Les livres doivent être écrits dans un style moderne.
Un autre problème, que j'ai également mentionné auparavant, est l'externalisation. Certains de nos responsables dans le passé, avaient l'habitude de dire que nous devrions séparer le système d'éducation et d'enseignement du gouvernement, et le laisser au secteur privé, afin de supprimer les coûts et les budgets élevés dont le ministère a besoin. Merci beaucoup ! C'est la meilleure idée pour détruire le pays. La responsabilité de l'éducation et de la formation [des jeunes] incombe au gouvernement. Aucun système ou pays ne peut se soustraire à cette responsabilité qui est indissociable du système. Le système est responsable de l'éducation dans ce pays, et c’est aussi le cas partout ailleurs dans le monde. Les écoles privées qui existent dans le pays sont des exceptions. Les tâches d'éducation, de formation et de gestion de l'éducation et de l’enseignements relèvent de la responsabilité du gouvernement. Notre Constitution l'énonce clairement. Il est donc hors de question de parler d'externalisation. C'est un rôle indissociable du système qui en a la charge. C'est un autre point.
Je veux ajouter quelques points sur le rôle du gouvernement dans ce domaine, qui sont également des points importants. Le premier point concerne les écoles publiques. Il est important de renforcer les écoles publiques. Lorsque nous parlons d'écoles publiques dans notre pays, les défauts et les faiblesses ne devraient pas être la première chose à laquelle nous pensons. Cela ne devrait pas être le cas. Le premier point est que de bons enseignants, de bons éducateurs et des enseignants dévoués et sincères, dans des milieux éducatifs acceptables, devraient exister dans nos écoles publiques. L’indifférence à l'égard de nos écoles publiques, signifie que ceux qui n'ont pas les moyens de payer les frais de scolarité des écoles privées, n'ont d'autre choix que d'inscrire leurs enfants dans des écoles publiques faibles. Cela signifie que si quelqu'un n'a pas d'argent, il ne peut pas recevoir une bonne éducation. C'est totalement injuste. Cette injustice n'est en aucun cas acceptable. Mon premier point est que les écoles publiques doivent avoir de bons professeurs, de bons programmes pédagogiques et de bons environnements.
Le deuxième point concerne les écoles privées. Certaines écoles privées ont honnêtement parlant, des idées créatives et font de très bonnes choses. Ces idées créatives doivent être utilisées, mais les écoles privées dans leur ensemble, doivent également être contrôlées. Le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement ne devrait pas se dispenser du contrôle de ces écoles. Bien sûr, comme je l'ai dit, cela ne signifie pas ignorer ou arrêter ces idées créatives et les nouvelles méthodes qui sont utilisées dans ces écoles. Ce n'est pas ce que je veux dire.
Le point final et très important concerne les questions d'éducation. J'ai entendu dire qu'une grande attention est accordée à l'éducation dans le ministère, ce qui est précieux et digne d'appréciation. Ces programmes d'éducation devraient être vus dans les écoles. On n'entend pas beaucoup parler de programmes d'éducation dans les écoles, même s'il se passe peut-être de bonnes choses dans certaines écoles. L'éducation doit se poursuivre jusqu’à l'intérieur des écoles. Beaucoup d'écoles n'ont pas les enseignants nécessaires ni des personnes chargées de l'éducation. Il faut les trouver. On m'a cité un pourcentage élevé de ce manque, mais je ne m'étendrai pas là-dessus, car je n'ai pas les détails exacts. De toute façon, beaucoup de nos écoles n'ont pas le personnel nécessaire, dans le domaine de l'éducation.
Un autre problème concernant l'éducation, est que les programmes doivent être attrayants, attirer les élèves et non les repousser. Renforcer l'identité nationale, accroître l'amour pour le pays et le drapeau, et enseigner le mode de vie islamique et iranien, sont les choses les plus importantes qui devraient être enseignées.
J'ai bon espoir quant à l'avenir du système d'éducation et d'enseignement. In Cha Allah, Dieu, Tout-Puissant, vous aidera, honorables professeurs, et vous serez capables de faire de grandes choses. In Cha Allah, le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement sera choisi dès que possible, les responsables du ministère travailleront dur et feront avancer les choses. Que Dieu bénisse les âmes des martyrs de l'éducation et de l'enseignement. J'espère que Dieu, Tout-Puissant, nous unira à eux, et que l'Imam du temps (as) sera satisfait de nous. J'espère aussi que l’âme de notre magnanime Imam [Khomeiny] sera également satisfaite de nous.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !