Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître, Muhammad et à sa Lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !

Soyez tous les bienvenus, Monsieur le Président, messieurs et nos honorables frères et sœurs. J'ai bénéficié de vos rapports. Cela ne me dérange pas si d’autres veulent aussi présenter leur rapport, mais puisque vous l’avez demandé, je dirai quelques mots.

La Semaine du gouvernement est en fait, un lien qui relie un chapitre de la vie du gouvernement à un autre chapitre. Ainsi, durant cette semaine, vous regardez l’année qui s’est écoulée tout en regardant également l’année à venir. Vous pouvez faire des comparaisons, vous pouvez acquérir de l’expérience et en tirer des leçons. Cette semaine est ornée des noms de deux nobles martyrs : le Martyr Rajaï et le Martyr Bahonar. Il y a un point à noter ici : Quelle image avons-nous de ces deux martyrs dont nous aimerions que nos ministres, fonctionnaires et cadres supérieurs tentent de se rapprocher ? Quelle est cette image ? Nous n'avons pas eu l'occasion de voir le résultat de leur travail. Le Martyr Rajaï a été Président pendant environ un mois, et le Martyr Bahonar a été Premier ministre pendant la même période. Le Martyr Rajaï était également [auparavant] Premier ministre depuis plusieurs mois, et confronté à une situation difficile. Nous ne tenterons donc pas d’évaluer les performances exactes de ces deux honorables hommes, et nous n’avons aucun signe ni trace de leur travail. Qu’est ce qui nous occupe ici ? Pourquoi parle-t-on de ces deux personnes ? Ce qui compte est leur intention et leur orientation. Le souci de ces deux chers martyrs était Dieu et la Révolution. Ceux qui ont connu ces deux hommes de près, peuvent confirmer mes paroles selon lesquelles ces deux hommes poursuivaient quelque chose que poursuivent tous les martyrs et tous ceux qui luttent pour la cause de Dieu. C'est ce qu'ils recherchaient. Autrement dit, leur vie était conforme à leur destin. Ils recherchaient la satisfaction de Dieu, comme l’ont fait tous nos martyrs et tous ceux qui luttent sincèrement pour la cause de Dieu. Leur objectif était la satisfaction de Dieu et servir le peuple, ce qui contribue également à la satisfaction de Dieu : Dieu, Tout-Puissant, veut que nous servions le peuple.

C'est important. Le slogan de toutes nos administrations devrait être la recherche de la satisfaction de Dieu et le service du peuple. Notre objectif doit se résumer en ces deux choses. Si la satisfaction de Dieu devient notre objectif, cela influencera toutes nos activités, nos actions et nos façons de travailler. Lorsque vous êtes chez vous en train de penser au travail qui vous a été confié, ou que vous avez la lourde charge de travail du ministère, et que vous n'avez pas d'autre choix que de l'emporter chez vous, et de travailler à la maison, personne ne s'en rend compte, personne ne vous admire pour cela et personne ne le sait, mais vous le faites quand même. Pourquoi ? Vous le faites pour la satisfaction de Dieu. C'est ce qu’il faut faire. Cela influence notre travail. Cela influence également les investitures. Il y a une phrase du Sahifah Sadjadiyah concernant la satisfaction de Dieu où l'Imam Sadjad (AS) demande à Dieu, Tout-Puissant :

 « [Bénis-moi afin que] je puisse préférer Ta satisfaction à tout le reste, tant dans le cas des amis que des ennemis » Si une personne agit ainsi « … alors mon ennemi sera à l’abri de tout acte répréhensible et injustice de ma part, et mon ami désespérera de mon inclination pour le favoriser [faussement] et de toute gentillesse déplacée de ma part » [supplication 22].

C'est très important. Si mon objectif est la satisfaction de Dieu, mon ennemi saura avec certitude, que je ne l’opprimerai pas. Il est mon ennemi, mais il est sûr que je n’agirai pas injustement à son égard. Mon ami sera également certain que je ne le favoriserai pas par rapport aux autres, à cause de notre amitié.

Nous agirons ainsi dans les investitures dont nous sommes chargés. Si nous gardons à l'esprit la satisfaction de Dieu, nous veillerons à employer une personne qui convient au poste, et non quelqu'un qui est notre ami et ne mérite pas ce poste. C’est une caractéristique de la recherche de la satisfaction de Dieu. C’est ainsi qu’étaient le Martyr Rajaï et le Martyr Bahonar. Leur objectif était vraiment la satisfaction de Dieu. Je les connaissais personnellement depuis de nombreuses années et j'ai été témoin de leur comportement. La Semaine du gouvernement est ornée de leurs noms. C'est devenu le principe et au sens figuré, le drapeau sur lequel est inscrit le nom de ce gouvernement. Vous devez garder cela à l'esprit.

Concernant les questions dont je vais discuter avec vous aujourd’hui, je les ai divisées en deux parties. Dans la première partie, je vous donnerai brièvement, mon avis et mon jugement sur l'administration. Dans la deuxième partie, je souhaite vous rappeler quelques points auxquels vous devez prêter attention.

Quant à mon jugement personnel : Au cours des trente dernières années, j'ai toujours soutenu les différentes administrations, dotées d’orientations et de capacités différentes, et la raison est évidente. La situation du pays et les objectifs que nous nous sommes fixés en République islamique, exigent que chacun aide l'exécutif qui travaille au milieu du terrain. Le guide doit l’aider, le peuple doit l’aider et nos intellectuels et personnalités influentes doivent l’aider. C'est comme ça. Toutes les administrations méritent ce soutien global, et j’ai donc aidé toutes les administrations. Cependant, compte tenu de ce que j'ai vu, au cours de ces deux dernières années, concernant cette administration, en plus de lui apporter mon soutien, je voudrais également en faire l'éloge. Les performances de cette administration que nous avons vues au cours des deux années de son mandat, méritent notre appréciation et nos louanges. L’administration a obtenu de bons et puissants résultats dans certains secteurs, qui sont également des secteurs importants. Je mentionnerai brièvement quelques éléments à ce sujet. La raison pour laquelle je dis cela, est que l’administration n’a malheureusement pas fait preuve d’éloquence dans sa présentation des choses qu’elle a accomplies. Certaines bonnes choses se sont produites mais n’ont pas été transmises aux gens, comme elles le méritent. Je voudrais mentionner quelques-unes de ces choses afin que les faits et les réalités de l'administration dans différents secteurs, soient plus clairs pour le grand public et pour ceux qui n'ont pas d’opinion partiale ou de préjugés.

Dans le domaine économique, de bonnes choses ont été faites par l'administration, dont les détails ont été expliqués dans une certaine mesure, par le Président et le Vice-Président. Ce que je voudrais souligner, c’est qu’un nombre important d’indicateurs macroéconomiques signalent une croissance, des progrès et des changements positifs. Bien entendu, il faudra un certain temps pour que les effets de ces questions macroéconomiques se fassent sentir dans la vie et les moyens de subsistance des gens. Certaines administrations ont tendance à sacrifier l’avenir pour le présent. Mais ce n’est pas le cas de cette administration qui a accompli un travail important et fondamental, dont les effets seront visibles plus tard, s'ils ne sont pas pleinement visibles aujourd'hui. Je mentionnerai quelques exemples, mais il y a aussi beaucoup d'autres choses dans le rapport qui m'a été remis, qui montre que près de 50 mesures ont été prises dans le domaine de l'économie. Je partagerai quelques-unes de ces mesures avec vous.

Une croissance économique accrue, en particulier dans le secteur industriel, est très importante. Il y a eu une croissance accrue des investissements, qui constituent un de nos enjeux économiques les plus importants. Notre principal problème, au cours de certaines périodes précédentes, était la question des investissements qui connaissaient un taux de croissance négative. On parle alors de « croissance négative » dans la terminologie courante, alors qu’en réalité il ne s’agit pas de croissance, mais plutôt de décroissance. Il y a eu une réduction de la croissance de la masse monétaire, mentionnée par les amis, une réduction du chômage, une réduction du coefficient de Gini, une croissance significative des exportations de biens et un renforcement du système fiscal. Les recettes fiscales du gouvernement ont pu fournir une part importante du budget actuel du gouvernement.

La production de produits pétrochimiques a également connu une croissance significative. La question des produits pétrochimiques est l’un des enjeux importants du pays. De précieuses mesures ont été prises dans les domaines du pétrole et du gaz, parmi lesquelles la phase II du champ gazier de Pars du Sud, récemment inauguré par le Président. [Une autre activité importante est] la réouverture des usines fermées ou partiellement fermées. Le nombre mentionné est très élevé. Plusieurs milliers ont été évoqués. Plusieurs milliers d'usines fermées ou partiellement fermées ont été rouvertes. C'est très important. Et d’importantes activités ont également été entreprises dans le domaine des réseaux d’approvisionnement en eau, d’irrigation et de drainage, dans différents endroits, ce qui a également été mentionné dans les rapports des messieurs.

Comme je l'ai dit, nous avons été informés de près de 50 activités de ce type, qui sont très importantes et précieuses, mais ne sont pas visibles. Tout d’abord, cela est malheureusement dû au faible travail d’information de l’administration sur ses réalisations. En d’autres termes, la tâche fondamentale d’information sur ce sujet, n’est pas accomplie. Que quelqu'un vienne à la télévision dire aux gens que ces choses ont été faites, n'est pas informer les gens. Communiquer des informations est un art. Un travail artistique est nécessaire pour présenter correctement ces informations. C'est une question. Une autre question est que les gens sont actuellement confrontés à des problèmes de subsistance. Les frais sont élevés, notamment en ce qui concerne certains produits alimentaires et les prix du logement. Ce sont des problèmes quotidiens auxquels les gens sont confrontés. Les gens voient ces choses et le travail, important et précieux, réalisé dans le secteur économique, passe naturellement inaperçu. Cela agit comme une couche de poussière qui fait obstacle à la visibilité des activités fondamentales. Vous devez réfléchir sérieusement et de toute urgence à ce problème, si Dieu le veut. Voilà les choses qui ont été accomplies dans le secteur économique.

En termes de gestion, beaucoup de bonnes choses ont été faites au niveau de l'administration. La valeur de cela, à mon avis, n’est pas inférieure à ce que vous avez fait dans le domaine économique et du progrès. L’une de ces bonnes choses est votre présence parmi les gens, et le fait que vous constatiez directement les problèmes auxquels les gens sont confrontés. La façon de vous déplacez parmi les gens, d’écouter ce qu’ils ont à dire, de répondre à leurs questions en leur permettant de vous parler de leurs problèmes, est très bonne et très utile à bien des égards. Premièrement, vous obtenez des informations de première main, mais cela a également d’autres avantages. Cela permet d’avoir une relation étroite, humble et amicale, avec les gens. C'est très important. Nous n’avons pas le droit de parler aux gens de façon supérieure ou arrogante, nous ne sommes pas quelqu’un de spécial et tout ce qui existe appartient au peuple. Si on nous a donné un poste, un travail ou une responsabilité à remplir, d’abord, cela nous a été donné par le peuple et deuxièmement, cela nous a été donné pour servir le peuple. Le mode de vie simple et l’absence d’apparat dans le comportement, personnel et professionnel, de l'administration notamment du Président lui-même, m'impressionnent. C'est quelque chose d'important et digne d'attention. L’esprit révolutionnaire de l'administration, l'esprit djihadiste qui se manifeste dans certaines activités mentionnées dans le rapport, et le recrutement de jeunes à divers postes de direction, sont des questions très importantes et nécessaires, et grâce à Dieu, nous en sommes témoins dans cette administration. Ainsi, un bon travail, approprié et appréciable, a également été réalisé dans le secteur de la gestion.

Dans le domaine de la politique étrangère, le dynamisme du gouvernement dans sa politique étrangère, est très bon. Cette politique que vous avez adoptée, celle des relations avec les pays voisins, est une très bonne politique qu’il faut poursuivre. Nous ne devrions avoir aucun différend avec aucun de nos voisins. S’il y a un différend, il doit se transformer en coopération. C’est quelque chose de possible et cela a été fait dans une certaine mesure. Cela doit être poursuivi. Nous devrions entretenir des relations avec tous les gouvernements du monde qui souhaitent entretenir des relations avec nous, à une exception près, limitée et claire. Nous entretenons des relations avec différents continents, avec l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Asie et l’Asie de l’Est, partout. Cette politique consistant à établir des relations, nombreuses et diverses, avec différents pays, avec les caractéristiques qu'ils présentent, dans le domaine politique, climatique, économique et culturel, est une bonne chose. Devenir membre de deux alliances internationales importantes [Shanghai et BRICS] en peu de temps, a été une grande réussite et cela est non seulement bénéfique pour le pays, mais montre aussi une réalité. Les pays du monde entier n’agissent pas sans raison. Ils n’invitent pas n’importe quel pays à venir les rejoindre. Ils le font sur la base de calculs et ils acceptent un gouvernement à partir de leurs calculs. Ces calculs sont très importants. Cela montre que l’Iran est dans une position où les membres et les fondateurs de ces alliances internationales s’intéressent et parfois même, insistent pour l’adhésion de notre cher pays à ces organisations.

De bonnes choses ont également été réalisées dans le secteur culturel, qu'il convient bien sûr de développer tant en qualité qu'en quantité, ainsi que dans divers autres secteurs dont vous connaissez déjà les détails.

Ma recommandation est que s’il y a des choses que l’administration a faites qui peuvent rendre les gens heureux, faites-le savoir au peuple. Il existe un grand écart entre les réalités réelles et ce que les gens perçoivent comme réalités. Ce qu’ils perçoivent comme des faits est véritablement loin de la réalité de la situation. Essayez de réduire cet écart. Les gens devraient en savoir plus sur les réalités. Cela nécessite un travail. Il ne s’agit pas d’une tâche simple ni d’un processus ordinaire et habituel. Ce genre de travail doit être bien réfléchi et nécessite de l’expertise et l’aide des experts.

Maintenant, je voudrais vous faire quelques remarques. J’ai répété à plusieurs reprises, que les principales priorités du pays étaient l’économie et la culture. Ce sont nos deux principales priorités. Quant à l’économie, notre slogan comportait deux volets cette année. L’une concerne le contrôle de l’inflation et l’autre la croissance de la production. Concernant le contrôle de l’inflation, j’ai déclaré dans mon discours au début du Nouvel An iranien, que le contrôle de l’inflation est également possible avec une croissance de la production. En d’autres termes, la chose la plus importante que l’on puisse faire pour contrôler l’inflation est d’accroître et d’augmenter la production nationale. Nous devons donc nous concentrer sur la production. Si l’accent est mis sur la production et son augmentation, nous devons voir comment nous pouvons l’augmenter. Il y a deux choses auxquelles nous devons prêter attention à ce sujet. Premièrement, nous devons soutenir la production et deuxièmement, nous devons éliminer tous les obstacles qui y font obstruction. Qu’est-ce que je veux dire par soutien ? La première chose est le soutien juridique. La réglementation devrait permettre à la production d'être à la fois facile et rentable, pour les producteurs. Il devrait également y avoir un soutien financier dont le montant relève de la responsabilité des agences gouvernementales. Des devises étrangères et des fonds en rials, doivent être fournis dans la mesure où cela fait partie de leurs fonctions.

Un soutien culturel à la production nationale est également nécessaire. Le soutien culturel à la production nationale signifie que nous devons aider les gens à comprendre que les produits nationaux doivent être consommés. En d’autres termes, partout où il existe un produit national, les gens devraient l’acheter. Il s’agit du soutien culturel le plus important pour la production. Bien entendu, outre ce soutien, nous devons faire attention à ce qu’il ne soit pas utilisé à mauvais escient. Nous avons connu des périodes où des devises étrangères et des fonds en rials, étaient donnés pour la production mais n’étaient pas utilisés pour la production ! Ce n’était pas de petits montants, les sommes étaient très importantes. Des fraudes avaient eu lieu dans ce domaine. Nous devons faire attention à ce que cela et d’autres événements similaires ne se reproduisent plus. Il y en a qui savent vraiment jouer avec les enjeux économiques. On voit parfois des gens qui ont plus de connaissances et de conscience des détours [de l’économie] que nos hauts fonctionnaires de ce ministère. Ils connaissent les détours, ils connaissent les failles et ils les utilisent pour faire d’énormes profits illégaux. Il n’y a rien de mal à faire un profit en utilisant des moyens légaux, mais c’est mal d’acquérir un profit illégal. Nous devons faire attention à ces choses. Quand je dis qu’il faut soutenir la production, il faut aussi veiller à ce qu’il n’y ait pas d’abus.

Le point suivant concerne le commerce. Le commerce doit soutenir la production. Notre commerce extérieur ne sert pas seulement à réguler le marché. La régulation du marché en est une partie, mais l’augmentation de la production en est une autre. Le commerce doit aider la production. Autrement dit, dans les concepts et les interactions qui s'appliquent à l'économie mondiale, le résultat souhaité est d'envoyer des produits domestiques et d'apporter des capitaux [dans le pays]. Ensuite, l’apport de capitaux peut prendre la forme d’investissements ou parfois, de biens d’équipement dont nous avons besoin. Il y a beaucoup de machines [dont nous pourrions avoir besoin]. C’est comme ça partout dans le monde. Aucun pays dans le monde, ne produit tout ce dont il a besoin. Les pays importent des choses de l'extérieur. Par exemple, si nous importons des biens d’équipement et exportons les produits fabriqués à l’intérieur – si cela se produit dans nos interactions économiques – la production augmentera naturellement. C’est le moyen le plus important de soutenir la production et c’est ainsi que le commerce peut soutenir la production.

Un autre point est qu’il faut identifier les besoins du pays au bon moment. Parfois, nous n’identifions pas nos besoins comme nous le devrions, et lorsque cela devient presque critique, nous paniquons et commençons à importer d’ici et là. Naturellement, cela pose des problèmes. Les producteurs nationaux peuvent répondre à nos besoins nationaux dans la plupart des domaines nécessaires au pays. Comme M. le Président l'a mentionné, nous avons pu acheter cette année, plus de dix millions de tonnes de blé aux producteurs nationaux. Cela équivaut à peu près, au taux de consommation du pays. Cela ne peut pas être dit de manière très précise, mais le taux de consommation de blé du pays est proche de ce montant. Cela signifie que nous n’avons plus besoin d’importer du blé et que nous sommes parvenus à l’autosuffisance dans ce domaine. C'est très bien. C'est la même chose dans tous les autres domaines. Si d’autres domaines, comme l’agriculture, l’industrie, les mines et divers services, reçoivent de l’aide et du soutien, tout peut être préparé au niveau national. Toutefois, cela se fait à condition que les besoins soient reconnus à temps, et lorsque cela est nécessaire.

Un autre point important est que dans le Septième Plan [de Développement National], de nombreuses tâches ont été confiées au gouvernement. Si Dieu le veut, la planification doit être réalisée de manière à ce que toutes ces tâches puissent être accomplies. Néanmoins, il y a quelques points importants que vous devez considérer lors de la réalisation de ce programme. Vous devez garder ces points à l’esprit pour chaque tâche que vous effectuez et dans chaque décision économique que vous prenez. Par exemple, considérons la question de la justice et la réduction de l’écart [économique] entre les couches de la société. C'est une question très importante. Dans chaque décision économique que vous prenez, examinez comment elle contribuera à la réduction de cet écart. Est-ce que cela aura un effet positif ou négatif ? Analysez-le comme pour d’autres exemples, comme la stabilité du marché, la réduction de l’inflation, la stabilité du taux de change et l’augmentation de la production. Ce sont tous des points importants et ils sont tous mesurables. Ce ne sont pas des choses que nous ne pouvons pas calculer. Lorsque vous prenez des décisions, réfléchissez à l’effet qu’elles auront sur ces indicateurs. En fonction de l'effet que cela aura sur ces indicateurs, vous devez décider d’y procéder ou non. C'est également très important.

Une autre question, qui est la dernière dans ce domaine, est celle des moyens de subsistance de la population. La question des moyens de subsistance est très importante. Lorsqu’il y a des problèmes dans le domaine des moyens de subsistance des gens, comme les prix élevés du logement ou les loyers élevés qui découragent certainement certaines personnes, toutes les bonnes choses que vous faites sont éclipsées. Toutes les mesures positives qui sont prises et tous ces efforts restent invisibles en raison des problèmes de subsistance des gens, et c'est vraiment regrettable ! Travaillez là-dessus. Les sanctions (qui nous sont imposées) visent principalement les moyens de subsistance de la population. En d’autres termes, ils veulent prendre en otage les moyens de subsistance des gens. Nous devons neutraliser l’effet des sanctions. Bien sûr, des mesures sont prises pour mettre fin aux sanctions et des négociations sont en cours. C’est une bonne chose et c’est la bonne chose à faire, mais en même temps, des efforts doivent être faits parallèlement à ces mesures, pour neutraliser les sanctions.

L’un des indicateurs les plus importants de la neutralisation des sanctions est sans aucun doute la réduction de l’inflation. Des efforts doivent donc être faits pour réduire le taux d’inflation. Aujourd’hui, on a dit que l’inflation avait diminué d’un certain pourcentage. C'est bien, mais ce n'est pas suffisant. Le taux d’inflation à deux chiffres et cette tendance qui se poursuit depuis plusieurs années consécutives, sont totalement inappropriés. Vous devez faire quelque chose pour réduire l’inflation autant que possible. On m’a dit que certaines tâches ont un effet relativement rapide sur la réduction de l’inflation, notamment l'achèvement des projets à moitié terminés. Nous avons trop de projets à moitié achevés. Les experts nous ont dit que si nous achevons ces projets, cela aura un impact rapide sur la réduction de l’inflation. Il en est de même pour la question des déséquilibres bancaires à laquelle vous avez fait référence.

Il faut également lutter contre les revendeurs et les intermédiaires. Les fruits cultivés par un jardinier assidu ont un certain prix. Lorsqu’ils sont amenés par un revendeur, sur le lieu de consommation, le prix est parfois dix fois supérieur, voire plus ! Ces problèmes doivent être résolus d'une manière ou d'une autre. Cela contribuera à réduire considérablement l’inflation et à améliorer les moyens de subsistance de la population.

Je voudrais mentionner ici, quelques points concernant les relations étrangères et les politiques internationales. Dieu soit loué, l'administration est active dans ce domaine. Elle a accompli de grandes choses, dont j'ai déjà parlé. Un point important est que des opportunités existent dans nos relations avec différents pays. Nous devons reconnaître ces opportunités et en profiter au bon moment. Il y a des moments où nous entretenons des relations avec un certain pays et pouvons bénéficier de ces relations. Cependant, ces opportunités sont ignorées. Cela ne devrait pas arriver. Les opportunités doivent être connues et exploitées. Deuxièmement, les ententes conclues, les accords de coopération conclus et signés, ne doivent pas rester sur le papier. Le gouvernement a conclu des accords de coopération à long terme, avec certains pays. Où en sont-ils maintenant ? Quel a été le résultat ? Ne laissez pas ces accords et documents de coopération rester sur le papier. C'est important.

Un autre point à noter est que lorsque nous parlons d’interactions avec le monde, certains éléments politiques du pays pensent que le monde est composé de quelques pays, principalement les pays occidentaux. C’est ainsi qu’ils voient le monde ! [Selon eux] Si nous entretenons des relations chaleureuses et amicales avec ces pays-là, c'est comme si nous entretenions des relations avec le monde entier. Si nous réduisons nos relations avec eux, même un peu, c’est comme si nous n’avions plus de relations avec le monde. C'est une erreur. Cette vision est dépassée et remonte à il y a 100 ans, lorsque quelques pays européens contrôlaient le monde ! Avoir des relations avec eux signifiait avoir des relations avec le monde entier. Un siècle s’est écoulé depuis et cette vision, dépassée et réactionnaire, doit aujourd’hui, être mise de côté. Avoir des relations avec le monde, c’est avoir des relations avec l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Asie où existent d’immenses quantités de ressources humaines et naturelles. Les pays occidentaux se sont principalement enrichis en faisant pression sur les pays africains et d’autres pays similaires. L’Europe a en réalité, acquis sa richesse en volant celles des pays africains et de certains pays asiatiques. Nous ne devons pas négliger ces pays et nous devons entretenir des relations avec eux. Par conséquent, le critère dans les relations internationales est l’intérêt et l’honneur de notre nation. L’honneur national est très important et la domination et la soumission ne doivent pas exister dans nos relations. Nous sommes contre toute domination et toute soumission.

Je voudrais mentionner quelques autres choses. Tout d’abord, préservez votre contact avec les gens. C'est très précieux. Il est très bon d’avoir des relations, étroites et amicales, avec les gens, de leur parler humblement en personne, d’agir avec eux, d’entrer dans leur maison et de s’asseoir sur leurs tapis. Continuez d’agir de la même façon. C'est une bonne opportunité.

Deuxièmement, continuez autant que possible, à communiquer avec les élites intellectuelles. C'est très précieux. Les élites ont des opinions, elles ont des plans, donnent de bonnes recommandations et proposent des idées utiles. Assurez-vous de communiquer avec ces personnes. Différents secteurs devraient poursuivre leurs relations avec les élites et donner suite à leurs idées.

Un autre point est la présence dans les universités, qui est nécessaire. Soyez présent parmi les étudiants et les professeurs, écoutez ce qu'ils ont à dire et informez-les des points nécessaires. Ils ignorent beaucoup de choses. Oui, ils peuvent être étudiants, professeurs, intellectuels et conscients de certaines choses, mais il y a aussi beaucoup de choses qu’ils ignorent. Ils voient certaines choses lors des tournées des « Visiteurs du Progrès » [programme qui amène les étudiants à constater par eux-mêmes, les progrès réalisés dans le pays], qui ont été mises en place. Il y a là des choses nouvelles et intéressantes pour chacun d’entre eux. Beaucoup de choses ont été accomplies dans notre pays, mais nos étudiants ne les connaissent pas. Ils sont surpris quand ils le voient – tout comme les professeurs - J’ai dit un jour qu’il fallait organiser une tournée pour montrer à certains, les installations de défense du pays. Je voudrais maintenant ajouter que de telles tournées devraient être organisées pour tous les progrès réalisés dans le pays. Nos élites devraient voir ces choses de près et en être informées. C’est quelque chose qui aide grandement à faire face à la belligérance de l’ennemi. L’un des lieux de belligérance de l’ennemi se trouve dans les universités où il a placé ses espoirs. Votre présence dans les universités, neutralisera cela.

Un autre point et une autre recommandation est de rendre plus efficace l’utilisation des médias par le gouvernement, ce que j’ai déjà mentionné. À mon avis, chaque action nécessite de parler aux gens, d’une manière ou d’une autre. Chaque tâche importante que vous souhaitez accomplir, doit avoir un programme clair à présenter aux gens, en même temps. Par exemple, réfléchissez à la façon dont vous avez supprimé ce taux de change dit « privilégié », qui était une action nécessaire. Cette action aurait dû être expliquée très clairement aux gens. Pourquoi cette décision a-t-elle été prise ? C'était pour telle ou telle raison. Elle avait tel ou tel bénéfice, elle évitait telle ou telle perte. Pour chaque action que vous faites, en même temps, un plan clair doit être présenté aux gens.

Une autre recommandation est qu'il devrait y avoir une cohérence dans les propos, les promesses et les statistiques données par les responsables gouvernementaux. Nous ne devons pas voir une organisation donner un ensemble de statistiques, puis une autre organisation donner des statistiques contradictoires, le lendemain. Par exemple, si un responsable promet quelque chose, un autre responsable ne doit pas dire que cela est impossible. La question de savoir si ces actions sont possibles ou non, doit être discutée au préalable, au sein du gouvernement, et il convient alors, de déterminer si ces promesses doivent être faites ou non. Utilisez la sagesse collective, soyez attentifs à vos actions, réfléchissez bien et agissez avec sagesse.

La dernière question est une question que le Président a également mentionnée. Ne faites pas attention à la propagande et aux problèmes insignifiants qui sont soulevés. Concentrez-vous plutôt sur votre travail. Parfois, vous prenez une décision et c’est une bonne décision, mais certaines personnes qui ne l’approuvent pas, provoquent des troubles. Aujourd’hui, il existe également des réseaux sociaux qui diffusent des milliers de messages contre votre décision. Si votre décision a été bien réfléchie et logique, n’y prêtez pas attention et faites votre travail. Parfois, ils veulent imposer certaines choses à l'administration. On remarque parfois la diffusion de milliers de posts, de messages et de lettres, sur les réseaux sociaux, pour vous influencer. Ce sont des groupes de pression, n’y prêtez pas attention. Prenez vos décisions logiquement, réfléchissez à vos actions et réfléchissez à ce que vous faites. Lorsque vous prenez une décision, « une fois que tu t'es décidé, confie-toi donc à Allah » (Coran 3 :159). Faites confiance à Dieu et avancez fermement. Encore une fois, je tiens à vous rappeler de faire un suivi et c'est une chose sur laquelle j'insiste toujours. Ne laissez pas les tâches inachevées. Parfois, une personne peut commencer une tâche avec beaucoup de motivations, mais après quelques pas, elle perd ses motivations. Ce n'est pas approprié. Préservez vos motivations jusqu'à ce que, si Dieu le veut, le travail soit achevé et aboutisse au résultat souhaité.

J'espère que Dieu, Tout-Puissant, sera satisfait de vous et vous accordera le succès. J'espère que, si Dieu le veut, la période restante de votre mandat sera accompagnée d'encore plus de succès, que ces derniers seront acceptés par Dieu et qu'ils plairont à l’Imam du Temps [Imam Mahdi] (que nos âmes soient sacrifiées pour lui). Que l'âme de l'Imam Khomeiny et les âmes bénies des martyrs soient satisfaites et contentes de vous.

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !